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Points de vue
Ecrit le: Mer 04 Mai 2011, 08:40 par dolce vita, 0 commentaire
Il faut dire qu’elle était vaguement intriguée. Souvent trop occupée pour analyser la nature de ce "sentiment" ou devrions-nous dire de ce petit "picotement agréable" qu’elle ressentait lorsqu’elle l’approchait. La maison avait un je-ne-sais-quoi d’oublié mais sans délabrement. Non, c’était autre chose ; le jardin avait poussé telle une forêt vierge mais élégante - à l’anglaise ; on aurait dit d’un fouillis végétal savamment entretenu, ne laissant entrevoir des charmes de la demeure que ce qui la rendait désirable. Non pas de façon vulgaire, pas ce genre de luxe tapageur de nature à attirer les petites frappes en mal de liquidités faciles. On la sentait bien protégée. Il émanait de ces lieux une sorte de mystère diffus.
En général, sa rêverie pour agréable qu’elle soit ne s’attardait pas. Elle avait l’esprit trop occupé par les mille petites choses de sa vie ; sitôt la propriété dépassée, ses songes se teintaient d’autres nuances plus pragmatiques. Et puis, comme nombre de ses consœurs, la jeune femme n’avait pas le temps de s’appesantir ni d’approfondir son ressenti sur, somme toute, les décors de ses déplacements - pour la plupart, professionnels. C’était une vague émotion plutôt agréable si elle avait dû la définir. Ce jour-là, un dimanche, elle s’en souvenait bien, elle n’avait pas oublié qu’elle allait voter et s’était du coup retrouvée bloquée toute la journée. De retour de la petite école communale, elle savourait toutes les couleurs et les parfums d’un printemps doux comme un été indien !
La journée s’annonçait chaude.
La maison était là, fidèle au rendez-vous, cachée derrière ses armées de rosiers en fleurs et épines, ses tours de lierre, les hautes frondaisons de fleurs de la passion, les agaves, adoucis par les aubiers immaculés, les cyclamens, les acéroliers et volutes de volubilis azurés, sans compter les amaryllis belladone répandus dans le jardin comme une nuée de nymphes délicates posant leurs petits pieds sur des tapis de craintives campanules, les jacinthes embaumaient l’air jusqu’aux cieux… A l’entrée, la grille d’ordinaire serrée à double voir triple tours d’une chaîne rouillée était défendue par la seule odeur fétide des lamiers pourpres.
Elle était seule et ce dimanche aux cieux trop bleus, trop vifs, ne seraient partagés que par ses lectures. Rien ni personne ne l’attendait ce jour-là. L’aventure dont elle reconnut enfin le parfum s’imposa à elle dans un souffle. Elle franchit la grille aussi leste qu’un chat…
En général, sa rêverie pour agréable qu’elle soit ne s’attardait pas. Elle avait l’esprit trop occupé par les mille petites choses de sa vie ; sitôt la propriété dépassée, ses songes se teintaient d’autres nuances plus pragmatiques. Et puis, comme nombre de ses consœurs, la jeune femme n’avait pas le temps de s’appesantir ni d’approfondir son ressenti sur, somme toute, les décors de ses déplacements - pour la plupart, professionnels. C’était une vague émotion plutôt agréable si elle avait dû la définir. Ce jour-là, un dimanche, elle s’en souvenait bien, elle n’avait pas oublié qu’elle allait voter et s’était du coup retrouvée bloquée toute la journée. De retour de la petite école communale, elle savourait toutes les couleurs et les parfums d’un printemps doux comme un été indien !
La journée s’annonçait chaude.
La maison était là, fidèle au rendez-vous, cachée derrière ses armées de rosiers en fleurs et épines, ses tours de lierre, les hautes frondaisons de fleurs de la passion, les agaves, adoucis par les aubiers immaculés, les cyclamens, les acéroliers et volutes de volubilis azurés, sans compter les amaryllis belladone répandus dans le jardin comme une nuée de nymphes délicates posant leurs petits pieds sur des tapis de craintives campanules, les jacinthes embaumaient l’air jusqu’aux cieux… A l’entrée, la grille d’ordinaire serrée à double voir triple tours d’une chaîne rouillée était défendue par la seule odeur fétide des lamiers pourpres.
Elle était seule et ce dimanche aux cieux trop bleus, trop vifs, ne seraient partagés que par ses lectures. Rien ni personne ne l’attendait ce jour-là. L’aventure dont elle reconnut enfin le parfum s’imposa à elle dans un souffle. Elle franchit la grille aussi leste qu’un chat…
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