Je vois tes ailes se froisser. L’air est devenu irrespirable.
Tu t’es posée sur moi, sur la branche pourrie d’un arbre de mort, et le poison qui suinte de mon écorce s’est répandu en toi.
Aujourd’hui seule ta vie s’envole, je t’ai rendu trop lourde.
Je t’ai refroidie.
Je t’ai emprisonnée.
Ma branche a fini par se casser et tu es tombée, lourde comme une pierre.
Alors je te regarde mourir aux pieds de mes racines et mes larmes ne font qu’accélérer cette mort en venant couler jusqu’à toi, empoisonnant ton âme et ton corps du mal que je suis, humidifiant la terre dans laquelle tu t’enfonces peu à peu, inéluctablement...
Ecrit le
Ven 20 Nov 2009, 14:10
par Adès,
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