Escarpins à talons fins de la belle putain
Aiguilles plantées dans le flanc du défunt
Timbres d’une lettre à la dérive du temps,
Perdue dans un abîme profond de souffrance,
Trou noir de tourments aux couleurs d’amertume
Sentier escarpé de gravats et de regrets
Un glas triste et froid tinte
Le givre se fixe sur les longs cils humides
Bousculade de sentiments contradictoires
Terne dans son tailleur de velours noir
D’épaisses larmes de deuil, elle verse,
Inondée de souvenirs des années passées,
Ruissellent des images scandaleuses
Impudiques dans toute sa chair
Frissons d’extase s’entrechoquent
Corps transi de désespoir, la belle marquise
Pleure la disparition de son bel amant.
Adieu prince de ses rêves incandescents !
La marquise, Madame putain de la Lune, s’en est retournée,
Partie dans le désert des souvenirs,
Dans la balade éphémère de deux corps s’accouplant
Rose de soie, draps dessus dessous froissés
Transpirant de goutte au souffle d’un instant
Vent d’orage Marquise au grain de beauté voluptueux
Fanée de plaisir, fanée de mains chercheuses
Debout son chapeau à voilette dissimule sa peine
Porte-jartelles offert parfumé à la violette
Rangé, jeté, adieu les sursauts de plaisir
Bas résille pour nuits cuisantes d’appétit
Une fin piquante de détresse pour l’amant infidèle
Un pieu dans la braise de désirs interdits
La Marquise putain de la Lune décide
Dans sa main gantée de dépit amer
Déchirure au coin d’un feu de bois
Tison témoin d’une farouche nuit
La marquise simple putain de la lune
N’est plus la pucelle de l’attente
Aujourd’hui, elle dompte le brasier de ses sens
personne ne lira dans son corps la désolation
Drapée comme une grande dame le jour
La nuit elle devient livide de cauchemars
La marquise a une facette enflammée internée
La putain a une rose entre les seins
Pétales séchées effritées par le chagrin
La nuit ses amants réclament son indulgence
Des cris diffus et continus dans sa tête résonnent
La valse des roses baignent les nuits sombres
Des flots de larmes ont rempli le puit du temps perdu
Madame la marquis chaussées de talons aiguille
Crève d’un profond ennui dans ses draps de satin blanc
Sa lingerie délicieuse de promesses passagères
Hurle d’étouffement et d’odeur nouvelle
Un soir lourd de lassitude dans la canicule de ses draps
La coquine plus violente de plaisir entre les cuisses
D’un coup de talon aiguille est partie de la vie
Rejoindre son galant infidèle mais bon amant.
Fille du peuple.
Ecrit le
Mer 03 Jan 2007, 17:09
par Fille du peuple,
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