Les roseaux sont du nombre
Souffre-douleur de ces pies
Auxquelles ils font de l’ombre.
Elles sont tellement bavardes
Ces péronnelles qui n’arrêtent de jacasser
Qu’on souhaiterait qu’on les canarde
Pour entendre un silence planer.
Malgré leurs beaux plumages
Du noir ténébreux d’un corbeau
Elles accablent de leurs bavardages
Ces pauvres roseaux ont bon dos.
Voleuses de tout objet qui brille,
Elles survolent constamment le décor
Un éclat, les voilà plongeant en vrille
Récupérer le précieux trésor.
Sous le soleil qui caresse leur ventre
Elles vont , viennent et agacent
Mais jamais ne pensent rendre
Tous les bijoux qu’elles amassent.
Ces pies ramassent tout ce qui leur plaît
Ces petites chipies sont si mauvaises
Que être la plus belle est leur seul sujet
Dont elles se délectent et se plaisent.
Leur vie ne serait que paresse et agrément
S’il n’y avait, pour leur barrer le passage,
Ces grandes tiges se balançant mollement
Et qui font, à leur vol, un véritable barrage
Chargées de tous ces bibelots clinquants.
Des verres colorés aux pièces argentées
Des chaînettes dorées aux cailloux brillants
Ces chapardeuses sont lourdement chargées.
Elles doivent ainsi changer de direction
Plouf ! Voilà les bijoux tombant à l’eau
Alors, menteuses, elles vous diront : Que c’est la faute aux roseaux
Ecrit le
Ven 18 Mars 2011, 18:06
par caressedesyeux,
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