Je t’avais dit : « éloigne-toi », tout doucement, sans t’accabler. Oui, je t’ai bien conseillé de partir, mais je sens ton ombre sur moi, elle ne cesse de venir se poser. C’est plus fort que toi, ce me semble, tu ne peux pas t’en empêcher. Mais quel bien est-ce que cela te procure ? Quel bien est-ce que cela nous fait ? Quelque chose en moi qui t’attire quelque chose te fait soupirer : quoi ? Je ne saurais trop te le dire, non ; mais ce que je sais, je le sais. Une autre vit à tes côtés, une femme que tu aimes vraiment, alors pourquoi t’en éloigner ? Pourquoi après moi soupirer dès lors que ton coeur est engagé ? Si tu te consummes, tu déclines, et qui te feras remonter ?! En toi quelque chose est vide et aspire à être comblé et ton vol silencieux te grise mais tu rentres au logis blessé. Je voudrais faire, je voudrais dire quelque chose qui, enfin, te déplaît ; afin que bientôt tu soies libre et que tu puisses de moi t’éloigner. Que ce lien entre nous se brise et qu’au loin je te voies voler. Il n’est nulle drogue qui ne résiste à un effort de volonté.
Allons, ta joie, ton bonheur, tu le sais, oui, tu sais bien où les trouver ! Ne tarde plus, l’ami, vole vite, vole droit vers ta liberté.
Ecrit le
Jeu 25 Mai 2006, 13:23
par
dolce vita,
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