Pour en revenir un peu aux lieux de rendez-vous inhabituels (si vous le permettez!)
Je me souviens comme si c’était hier de ce rendez-vous si particulier. Ce jour-là, je ne trouvais pas le sommeil. Je me retournais encore et encore dans mes draps, en voyant défiler les heures sur le cadran de mon réveil.
N’y tenant plus, je me suis levée, et sans tenir compte qu’il était deux heures et demies du matin, j’ai appelé l’homme responsable de mon insomnie.
Je n’ai pas eu l’audace de lui demander si je le réveillais, je n’ai pas pris la peine de m’excuser de l’heure indue, j’ai juste annoncé un "Je ne peux pas dormir, j’ai envie de te voir" laconique.
Le fait que nous étions séparés d’à peu près cent kilomètres ne semblait pas m’effleurer non plus!
J’ai adoré sa folie en réponse à la mienne sous la forme d’un seul mot :"Où?"
J’ai filé me changer, me coiffer, me maquiller, je voulais être jolie même en pleine nuit! Je souriais de mon aplomb car le lieu où je lui avais donné rendez-vous n’était pas banal!
Sur l’autoroute qui reliait nos villes, je lui avais indiqué la sortie 23. A cet endroit, après avoir roulé quelques centaines de mètres sur la gauche, on découvrait un chemin carrossable, long de quatres kilomètres, s’enfonçant parmi les champs et absolument pas éclairé!
La seule lumière perceptible provenait des é
toiles et de la lune.
Pas une maison, pas un arbre à l’horizon. Le ciel semblait se confondre avec la terre.
Je me rappelais m’être égarée là, un soir et j’avais été frappée par l’ambiance. Je m’étais sentie si petite sous la voûte étoilée, presque absorbée par elle. Cela m’avait rappelé ma visite au planétarium lorsque j’étais étudiante.
C’est là que je voulais retrouver l’homme qui squattait mes pensées. Je désirais lui faire partager la magie de l’endroit, j’espérais enfin goûter ses lèvres, sentir ses bras autour de moi...et avoir l’impression d’être en plein ciel!
J’ai pris la voiture, et écouté ma musique préférée pendant le trajet.
Lorsque je suis arrivée, il m’attendait déjà.
Il est venu vers moi, m’a prise contre lui comme je l’avais rêvé. Il ne disait rien mais je le sentais réceptif au lieu, j’avais réussi à l’émouvoir!
Enfin il a souri, m’a traitée de "petite folle"...et j’ai adoré.
Syolann
Ecrit le
Jeu 19 Août 2004, 17:09
par
syolann,
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