Quelle est donc cette émotion où prend racine cette douce torture ? Ou cette impatience qui me supplie à vous avouer mes plus sombres tourments.
Ma conscience se déplace tel un funambule sur une ligne imprécise, entre deux mondes, dans l’antichambre de mes intimes pensées. Un monde, ni noir ni blanc. Sans rimes, ni raisons. Mais comment des sentiments si doux peuvent-ils être mauvais et honteux ? Mon esprit, torturé par la peur d’un implacable rejet, cause aussi mes tourments.
Je vous hais, comme je vous aime. Je vous attends, je vous espère, dans cette voluptueuse et oppressante souffrance. Que votre fantôme cesse de hanter mes songes éveillés et mes nuits esseulées qui célèbrent, vos yeux tantôt enjoués et rieurs, tantôt conjugués à un regard vif et ténébreux. Ou bien la délicieuse courbe de la nuque que révèle votre chevelure de jais.
Intrigante et douce sorcière. Impulsive et fougueuse ensorceleuse. Derrière vos apparences parfois frivoles, votre esprit rebelle couve une tendre vulnérabilité. Mes pensées abritent le désir, l’accès à votre mystère, et l’énigme de vos secrets.
Deviendrez-vous le bourreau de mon cœur, ou l’ange qui apaisera ce feu ardent ?
Ecrit le
Lun 11 Nov 2013, 19:22
par laloutre,
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