Partir pour ne jamais revenir
Ne pas essayer de le retenir
Tout mouvement semble vain
Aimer l’autre qui part ailleurs
L’aimer si fort et pourtant,
Conserver ses larmes dans le creux
De sa fierté, son courage
Rester meurtrie dans sa superbe
Affichée chaque jour, chaque heure
Et retrouver son immense chagrin
Le soir près d’un album aux pages rapiécées
Les larmes creusant les sillons d’un avenir morose
Les yeux luttant pour ne pas échouer, ne pas céder
A la douleur qui ne songe qu’à s’échapper
Car trop pénible à porter seule
J’ai si mal en pensant aux instants révolus
Je voudrai hurler ma peine au monde
Mais à quoi bon ? Et puis qui m’écouterai ?
Il fait si froid dehors
Alors on songe à ces phrases trop vite dites,
A celles qu’on aurait aimé retenir
Et aussi à celles qu’on aurait du dire
Mais c’est trop tard me dit l’horloge
Les jours passent, emportant avec eux
Les tendres moments, les heures si douces
Les caresses de mains qui s’aiment
Les baisers d’une autre vie, d’un autre temps
Je pense à toi, j’écoute cette vieille musique
Elle me rappelle tes bras
Dans lesquels j’aimais tant me réfugier
Refuge contre l’humanité
Plus de rempart, de protection
Plus d’amour, plus rien
Je pense encore à toi
J’ai mal, reviens
Ecrit le
Sam 16 Jan 2010, 22:20
par Sarah,
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