Il la prise sous son aile.
Bruit et silence. Les sabots des chevaux martèlent le sol. Peupliers en pleurs sur ciel azuré. Rivière à l’orée du bois s’abandonne à travers les prairies.
Il lui dessine un abri.
Blanc et noirs. Les sabres châtient l’air. Nuages étriqués sur un ciel feutré. Nomades des dunes taisent leurs visages au soleil.
Il lui forge un lit.
Liberté et cage. Costumes de théâtre trichent avec les émotions. Fleurs d’acacia. Éclat de rire embaume les plaies rebelles.
Il lui crayonne la lune.
Eau et feu. Un vol d’étourneaux assombrit la clarté d’une fenêtre. Vent de mélancolie. Un bracelet s’incruste sur un poignet. Il pleut.
Il la couvre d’une châle.
Plénitude et embolie. Chimères harponnées dans un imaginaire trop à vif. Des joues rondes d’enfants violacées par le vent glacial de Mongolie. Profondeur d’un voile qui flotte à l’air du temps. Une bague posée sur un meuble blanc. Rien n’est égaré, tout est perdu.
Il a oublié de mettre de la couleur.
Et tout s’écroule.
Fille du peuple.
Ecrit le
Mer 03 Jan 2007, 12:26
par Fille du peuple,
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