Ne m’en veux pas si ma cruauté s’abat sur toi. Cette haine n’est que le reflet d’un cœur brisé. L’ange, tapi dans l’ombre, panse ses blessures. L’obscurité consume peu à peu mon soleil, ta crucifixion sera mon apaisement. Ces lames que j’enfonce une à une dans ta chair me délivrent d’un trop plein d’amour. Je te déchire pour vivre avec toi ce dernier chapitre. Ton sang et
mes larmes seront ce qu’il restera de nous, une trace indélébile marquant la fin d’un rêve. Ma douleur a maintenant un visage. A cause de toi
mes pas vont à l’envers. Toutes ces rues sont emplies de notre image,
mes souvenirs se montrent pervers. Je fuis cette ville qui me rend âcre et je prie chaque seconde de ne pas croiser ce regard qui a nourri
mes illusions d’osmose. Mon cœur bat au rythme de ma haine…
La fin de l’histoire, je la connais par cœur. Dans peu de temps, je m’en irai blesser ceux qui ont tes sourires, je me vengerai lâchement sur ces â
mes inconscientes de la place que tu prends. Tu m’oublieras vite, tu me fuiras même, déjà à l’affût d’une nouvelle conquête. Et moi je continuerai à nous vivre, espérant vainement que tes pas te ramènent à moi. Les mois s’écoulant, je finirai par épier ses regards qui me frôlent, me demandant lequel viendra m’ouvrir la porte d’un tout nouvel enfer.
Et puis, un jour viendra où l’indifférence aura raison de
mes peurs. Et c’est le pied tremblant mais la tête pleine d’étoiles que j’attraperai cette main et que je m’embarquerai vers de nouveaux émois.
Ecrit le
Mar 01 Juin 2004, 15:21
par
JuX,
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