Il y a des jours comme ça, on se dit qu’il vaudrait mieux rester sous le drap...dehors le ciel est d’un gris déprimant et, comble du "bonheur" j’écoute un standard de Stevie Wonder:"Lately", de quoi faire sombrer la plus pêchue de toutes les optimistes. Oui, j’ai tendance à écouter de la musique qui reflète mon humeur du moment.
Si le temps était au beau, je serais souriante...comme la semaine dernière: nous étions ensemble et ta présence faisait une sacrée concurrence au soleil...si, si!
Pas de chance, aujourd’hui j’aurais bien besoin d’un soupçon de chaleur; à défaut de chaleur humaine, la tienne, j’opterais pour un bain de soleil...diffus toutefois, pas trop ardent...enfin une lumière tout juste tamisée, qui ressemblerait comme deux rayons de soleil à celle qui galbe tes courbes au petit matin...juste avant que ma main, oui, juste avant...
Le soleil est un grand espiègle; s’il m’oblige à chausser mes
lunettes teintées, formidable invention, s’il m’invite à m’installer à la terrasse d’un café, à jouir du défilé des passantes, à accompagner certaines du regard jusqu’au coin de la rue, à profiter de ces instants qui filent toujours trop vite, il sait aussi, lorsqu’il ne me rend pas visite, faire durer les autres moments: ils n’en finissent pas de ne pas s’écouler ces autres moments!
Si les instants les plus tendres sont impalpables, s’ils m’enveloppent d’une douceur infinie, d’un parfum légérement enivrant, délicatement troublant; les moments en demi teinte qui virent au gris sale et qui ne me font voir que la partie vide du verre à moitié plein, sont tristement longs et sinistrement oppressants...elles sont longues-longues, elles se plaisent à durer ces heures sans toi...
Ecrit le
Lun 01 Août 2005, 19:00
par
danslalune,
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