Comme une guitare

Je me suis souvent demandée... Est-il normal que l’amour traîne éternellement dans son sillage la douleur, la souffrance et la peur ? Dans tous les livres, ils en parlent comme d’une chose merveilleuse et douloureuse... Mais pour moi, ça n’a jamais été que source de désespoir. On se vexe si facilement quand on aime ! Un rien nous blesse et on est sans arrêt dans l’attente désespérée d’obtenir quelque chose de l’être aimé... Sans jamais rien recevoir qui en vaille la peine...
J’ai parfois l’impression que l’amour nous balaye et nous reverse, laissant dans notre coeur dans grandes marques indélébiles, comme l’érosion d’un rocher par la mer... L’amour détruit, pourquoi ? Pourquoi ce n’est pas cette chose tendre qu’on espère tous ? cette chose qui nous réchauffe le coeur ? Cette chose que chacun est sensé bénir et apprécier ? Pourquoi quand j’aime, j’ai l’impression de mourir ?
Je ne comprends pas non plus... Pourquoi l’amour des autres me blesse-t-il autant ? Pourquoi me donne-t-il envie de pleurer et de hurler ? Pourquoi quand quelqu’un m’aime je n’arrive qu’à lui en vouloir ? Je ne veux pas qu’on m’aime.... et je veux qu’on m’aime...
Lorsqu’on ne m’aime pas, j’ai l’impression que le monde alentour est gris et sans saveur... Quand on m’aime, il prend la couleur du sang et le goût cuivré de la douleur... Mon esprit est alors comme un nuage d’encens... J’étouffe, j’apprécie, et je souffre de toutes les épines que sa senteur agréable plante en moi.
Je ne veux pas aimer... Parce que je ne veux pas mourir. je ne veux pas avoir cette impression désagréable de ne plus être moi-même, cette douleur terrible qui me ronge les entrailles comme un vers qui me boufferait le coeur... Mais lorsque je n’aime pas, j’ai l’impression d’être morte. Je ne souffre plus, mais je ne vis plus.... Est-ce dire que la vie est souffrance ? Ai-je a tout prix besoin d’un stimulant fort et aggressif pour forcer mon coeur à battre ?

En fait, je suis comme une corde de guitare... Lorsqu’on me caresse je vibre et tremble, je souffre, la tension me fait presque céder. Mais lorsque plus rien ne me touche, je suis morte... la poussière empli ma caisse de résonnance et ma voix s’enfonce au plus profond de moi... En attente de quelqu’un pour me blesser à nouveau.
Ecrit le  Mer 16 Mai 2007, 16:42  par 
Ayakai
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L'amour en vrac

L'amour en vrac Un titre clin d'œil pour regrouper tous les textes qui ne pourraient rentrer dans les autres sujets. états d’âme, poèmes d'amour, poésies, etc.

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