Son appartement était assez petit, la lumière tamisée grâce à quelques bougies réparties dans quelques coins de la pièce où nous étions. Une odeur agréable d’encens enivrait mes sens.
Nous nous regardions, le visage sérieux.
Il m’invite à prendre place sur le sol, au centre de la pièce, sur un tapis confortable. Je m’installe sans attendre.
Puis, il m’ordonne de fermer les yeux.
Une fois les yeux fermés, il m’informe que seul le son de sa voix doit me parvenir. Je me concentre et l’écoute.
Avec une douceur extrême dans la voix, il me dit :
"Reste concentrée.
Imagine-toi maintenant une bulle recouvrant tout ton corps, pas une bulle qui prend le contour de ton corps, une bulle plus grande que toi. Tu dois la voir dans ta tête. Fait ?
Bien. Maintenant, imagine que dans cette bulle, tu vois une porte. Tu dois l’entendre se fermer et s’ouvrir avec le son qui correspond à ce bruit. Fait ?
Ok. Maintenant, tu m’écoutes attentivement.
Mets uniquement les choses qui, dans ta vie, t’ont apporté du bonheur à l’intérieur de cette bulle.
Le reste, les choses qui t’ont causé que malheur ou troubles, tu les mets en dehors et tu dois entendre le bruit dans ta tête de la porte qui se referme lorsque les mauvaises choses sont au dehors de ta bulle.
Une fois cela fait, ressens ce bonheur, ces souvenirs, ces bonnes choses autour de toi. Tu les sens ?"
Subitement, j’approuve d’un hochement de tête.
"Bien, maintenant, lève toi, on va dans la rue."
J’ouvre les yeux et m’aperçois avec un sourire que le bien être est là, en moi.
Je le suis dans une rue où il y a beaucoup de monde.
Me voilà dehors, en me sentant de nouveau observée, pas à l’aise. Il me regarde, observant mon comportement face à la population.
"Vas-y, fais ce qu’on vient de faire".
Non, je ne me suis pas installée par terre ! J’ai fermé les yeux quelques secondes, puis j’ai imaginé la bulle que je pouvais voir et entendre au son de la porte qui se ferme et s’ouvre. J’avais fermé la porte pour ma part, et une fois les yeux ouverts de nouveau, je sentais la bulle autour de moi avec la porte.
J’étais maître de moi, acceptais ou non de mettre telle ou telle personne dans ma bulle, tel lieu, telle ambiance. Je me sentais bien.
Cette expérience est à faire et surtout, à prendre au sérieux. On ressent le bien être dans les endroits où l’on n’aime pas aller, dans les endroits où l’on se sent oppressé(e).
Depuis, partout où je vais, je me sens bien.
Dans la vie on fait des choix, à nous de bien mettre ces éléments, là où ils devraient être...
Ecrit le
Lun 04 Août 2008, 14:51
par amori33,
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