Au bout d’une semaine d’échanges soutenus sur internet, je réalisais avec stupeur que cet inconnu, dont j’ignorais jusqu’à la couleur des yeux et le son de la voix, m’était tout à coup devenu indispensable, indéniablement vital.
La passion s’empara de moi tout entière et je ne pus la freiner, je n’en avais pas même l’envie.
Deux mois s’écoulèrent à se rêver, se plaire, se découvrir au fil des mails. Un jour de novembre 2009, il traversa la France pour me retrouver. C’était comme si nous nous étions toujours connus. Je tombais dans ses bras, d’épuisement et de bonheur mêlés. J’étais vidée, épuisée par la violence de mes sentiments pour cet homme. Et à la fois, mon coeur était léger, il me semblait sentir pousser des ailes, tout prenait la saveur des possibilités.
Je ne m’étais jamais sentie aussi importante aux yeux de quiconque. Je me sentais belle, désirée, aimée, estimée, attrayante. Il me tenait en vie, et me rendait forte.
Cet homme là est sorti de ma vie quelques mois après. J’avais tout quitté pour lui : ma relation d’avant, ma maison, peut-être même mon travail. Son arrivée dans ma vie a eu l’effet d’une bombe à retardement.
Nous nous aimions trop, mais mal .....
Notre amour n’a pris naissance et intensité que dans l’impossibilité de pouvoir nous aimer et nous réunir. Lui était esclave et prisonnier de sa vie. Je ne pouvais rien faire si ce n’est souffrir et l’aimer en silence. J’étais cette femme de l’ombre, cette maitresse interdite.
Il était tout pour moi, et à ce jour mon coeur saigne et ne palpite plus.
Il a fallu se quitter, se taire, sourire et regarder vers l’avant. J’ai préféré qu’il sorte de ma vie, plutôt que de le lire, l’entendre encore sans pouvoir l’aimer et le rejoindre, sans pouvoir avoir une place dans sa vie.
Il me manque. Il me manquera toujours.
Ecrit le
Lun 31 Mai 2010, 13:36
par scorpionne38,
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