Il faut du temps...

Le Dim 11 Déc 2005, 19:44  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Pour faire son deuil, il faut du temps,
Le temps que toutes les larmes coulent.
C’est un travail très épuisant
Que l’on fait seul évidemment
Et accapare chaque instant.
Ne pas chercher à l’éviter,
C’est bien par là qu’il faut passer.
La voie est périlleuse et les joies éphémères,
car pour pouvoir guérir ses maux,
Il faut les dire et non les taire...
Pour que notre cœur puisse cicatriser
Il faut cautériser la plaie.
Et le mal est cuisant aussitôt découvert.
Puis, convalescent,
Avancer pas à pas,
Parce que l’on est fragile et encore délicat
Et qu’au moindre effort la cicatrice saigne.
Il faut de la confiance,
Il faut de la douceur,
Il faut cette attention patiente
que l’amour sait donner.
Et dans un cœur à cœur doucement s’élever.
L’amour vivante source,
Va et viens incessant,
Ne cesse de donner
Et reçoit tout autant...

Lettres du désert (2)

Le Dim 11 Déc 2005, 15:43  sur Histoires d'amour, 0 commentaire
Le désert, 2ème jour.
Mon ami,
Je te parle de Marseille, mais je ferais une lacune si je ne te rappelais que le berceau de mes ancêtres c’est l’Italie. Par ton père, tu es comme moi. J’ai onze ans. Mon premier train de nuit. Long. Nous sommes parties, Angèle et moi, en plein cœur de la nuit que nous avons traversée. Nous sommes arrivées à la fin du jour, lasses, fourbues, poussiéreuses malgré la première classe. Les paysages se sont succédés. Je me délectais des nouveautés, des surprises, de tous ces ailleurs entr’aperçus, jusqu’à cette gare de Turin, la lumineuse. C’est toi, encore toi, qui me rappelleras que le saint Suaire y est conservé. T’en souviens-tu ? Combien de fois viens-tu sans le savoir me faire des clins d’œil, me tenant par la main pour me conduire à mon Dieu d’amour pour me conduire de toi à Lui et de Lui à toi. Toi que je ne reverrais peut-être pas sur cette terre, hélas, puisque nous n’en avons pas le droit aux yeux des hommes... Comment ferais-je pour poursuivre la route sans nos éclats de rire, notre envie folle et irrépressible de nous jeter dans les bras l’un de l’autre, notre soif de tendresse ? Mais revenons à mon lointain voyage. C’est hier. C’est aujourd’hui. A la descente du train, nous sommes accueillies par l’énergique et chaleureuse Gabriella. Trajet en deux chevaux jusqu’à Carpignano, champs de maïs et rizières. Rizières et maïs. Manteau de brume qui surplombe les rizières sans jamais les toucher, rêve d’ailleurs. Que de blancheur et de douceur en suspension. Chez les cousins : repas pantagruéliques et interminables, rires, jovialité, convivialité, chaleur humaine, le tout agrémenté de chasses aux pigeons improvisées dans le grand jardin intérieur du corps de ferme, de la découverte des poules et de leurs ruses pour couver, des lapins, des dindons et du chien. Découverte aussi des enfants d’Italie et de cette langue dont je suis restée amoureuse. La langue du pays de mon père, mon oubliée, toi que je n’ai pas étudiée et qui me reste collée au cœur, langue des ancêtres. « Sono franchese, me quiamo Anna », voilà tout ce que je savais dire. Aujourd’hui ? Comme toi peut-être, quelques phrases timides, alors que mon cœur chante souvent : « je suis ritale et je le reste". Un peu par bravade. Beaucoup par amour. Je suis l’une et l’autre mêlées. Jamais parfaitement l’une, jamais tout à fait l’autre, un peu des deux, toujours une. C’est ce qui me rend l’autre toujours proche, il ne peut y avoir pour moi d’étranger, l’étranger c’est mon frère, de même celui que l’on bafoue. Etrangère aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en Espagne, en Angleterre, et parfois aussi, en France. Chez la Graziella, j’ai savouré l’après-midi, le temps béni de la sieste derrière les stores vénitiens, tout en haut du grand corps de ferme. Mon esprit romanesque vagabondait. Je me souviens de mes lectures de morceaux choisis et rêveries dans la pénombre italienne. A 11 ans, je rêvais déjà d’amour. Me revient en mémoire la vie de ce saint si pur qu’il accrocha son vêtement au rayon du soleil sous les yeux hébétés d’un moqueur : le Seigneur veille sur les coeurs purs, ils peuvent grâce à Lui, déplacer les montagnes ! ! ! Comme tu le sais, Il se rit des railleurs, et protège les faibles et les petits. Mais, laisse-moi encore te parler d’Angèle, si aimée de ma famille italienne. Angèle toujours les bras chargés de cadeaux et le coeur grand ouvert. Elle recevait avec autant de grâce les marques d’amour qu’on manifestait à son égard. Angèle, c’est elle qui m’a tout appris de la beauté des langues du monde et du respect qu’on leur doit. Sans elle, les idiomes, langues et dialectes auraient-ils tenu tant de place dans ma vie ? ! Et tant de place tous mes frères ? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mes oreilles se sont ouvertes aux sonorités langoureuses de la dolce vita : oui, une vie bien douce où l’on baigne dans un amour fervent, passionné, insondable, joyeux et rieur jusque dans les larmes. Si mes lèvres se sont refermées, mes oreilles comme mon cœur, expérimentèrent bien des Kms plus tard qu’il est des blessures profondes qui ne se referment jamais. Désormais, j’étais sensible aux langues, à la musique, aux humains, à l’amour, à la beauté, à la liberté, à Dieu, à la vie à vie. T’ai-je parlé des visites au cimetière avec les adolescents de mon âge, du nettoyage et de la décoration de la chapelle, des messes dominicales où il était question encore et encore des « homini » - et non « oies mini » comme, dans mon innocence, je le croyais ! -, de l’invitation chez la fille du maire, de la dégustation de lait crémeux dans une ferme, des marchés, des restaurants, de la découverte de l’Isola Bella et de ses jardins exotiques, de ses tableaux fascinants aux oiseaux dont les yeux suivent votre déplacement, ..., vraiment, t’ai-je déjà conté tout cela ? Je fus apprivoisée par la beauté à l’italienne.
Pour faire connaissance avec l’Italie de mon père, je dus attendre d’avoir 16 ans. Je retins la montagne, les châtaigniers, la voix rugueuse de mania Marioucha (intrépide et généreuse tante "petite Marie", Mariette), occitane de tradition, de culture, de langue : « Es tout dret, fa fret ». Mon Italie des « cuadre », ces hommes et femmes de caractère, qui, s’ils parlent haut et fort, ne manquent pas de cœur et savent agir autant qu’ils parlent. Rudes travailleurs, durs envers eux, n’hésitant à pas à appeler un chat par son nom. De ce bout de montagne, de la vallée d’or, je veux te faire sentir le vent glacé qui nous grise et nous conduit sur le Taillaret par le bras, nous étourdit et nous pousse dans le dos jusqu’à ce que nous ne luttions plus et nous laissions conduire grisés jusqu’à la cime. Là, en haut du mont pelé par les caresses rudes du vent se trouve la Croix. Ferme les yeux, respire. Tu es à mes côtés. La croix n’a rien de triste, c’est l’amour qui se donne. Viens te désaltérer à la source vive de l’Amour, mon amour. Ferme les yeux, ne pense à rien, contente-toi d’être. Sens le souffle qui pénètre ton corps d’une vie nouvelle, d’une ardeur décuplée. L’ivresse. Laisse ce rire frais de l’enfance sortir de l’enclos de ta bouche. Abandonne-toi à l’Amour dans l’innocence du monde. Souris. Laisse s’envoler ce manteau de tristesse qui t’étreint et te serre le cœur. Le souffle divin me plonge dans l’infinité, je décolle sans quitter terre. Ce souffle qui nous unit aux cieux et à la terre. Seigneur, nous sommes bien avec Toi, si nous dressions des tentes ? Mais non, il nous faut redescendre, quitter le mont Carmel pour porter la vie aux hommes, leur annoncer la bonne nouvelle : on est libre, on est fait pour aimer, debout. Dieu est là, au milieu de nous, ne le cherchons plus en l’air, il est au cœur même de nos vie. Ephata. La vie, c’est Dieu qui la donne, elle diffuse en chaque fibre de mon être et l’illumine de l’intérieur. Joie de la création et paix des cieux. Amour infini qui recouvre de feu la cime des montagnes à l’envie. Vie. Liberté, souffle divin. Joie ! Joie ! Comme je vous aime !
A cette occasion, ou lors d’un autre séjour au Val doré, jeune maman, j’appris l’histoire des chemises noires. Lorsque l’incident eut lieu, mon père et sa sœur jumelle avaient 7 ans. La grand-mère maternelle de ma grand-mère paternelle était juive. Elle était tombée amoureuse d’un chrétien et l’avait épousé, ce qui n’avait pas dû se faire sans scandale de part et d’autre : mais, parfois, l’amour est plus fort que la loi. Lorsque la guerre eut lieu et que les juifs furent pourchassés, Barbara, la mère de mon père, hébergea un couple de médecins juifs : leur nationalité autant que leur identité restera un mystère. Cette jeune femme, privée de son charpentier d’époux mort en France cette même année des suites d’une chute, n’avait pas hésité à risquer sa vie pour sauver celle de ses frères humains. Prévenue de l’arrivée des chemises noires, elle avait - avec la complicité des gens du village ? - favorisé la fuite des réfugiés. Sans doute dénoncée, pour la convaincre de parler, les chemises noires avaient projeté de tuer ses deux plus jeunes enfants, debout, au pied d’un mur. Elle ne pouvait rien dire, ne sachant rien de l’endroit où les « hors la loi » auraient fui. Quoiqu’il en soit, le chef des chemises noires refusa de mener le projet à terme. Les enfants furent rendus à leur mère. En attendant, mon père a gardé cet épisode traumatisant en lui comme un poison violent. La parole tue ; il a appris à taire. Tout en lui est mystère et silence.

Chute et fin...

Le Dim 11 Déc 2005, 14:56  sur Mille choses, 0 commentaire
Dans la souffrance on est seul avec notre fardeau
Pour unique compagne le silence en étau
Qui broie notre poitrine et courbe notre dos.
Dans la foule on est seul, dans les rires nos pleurs
Font une fausse note qui raisonne et frisonne,
Et se perd sans un mot.
Et les cieux de décembre ne peuvent réchauffer
Le froid dans notre vie ; le soleil s’est enfui.
Et si il brille encore, il est si loin de nous
Qu’il nous montre un peu plus qu’on est absent à tout.
Et c’est une prison dans laquelle on se perd
On aspire à la joie, mais hélas elle nous fuit
Ne goûtant plus du tout notre compagnie.
Ne trouvant plus les clefs de notre délivrance
On renonce bientôt à bout de résistance.
Dans un ultime effort, dans un sursaut soudain
Croyant tenir la vie c’est la mort qui nous tient...

Lettres du désert

Le Dim 11 Déc 2005, 08:52  sur Histoires d'amour, 0 commentaire
Le désert, à l’aube du premier jour.
Mon ami,
« C’est quitter Dieu pour Dieu... ». En ce dimanche d’automne, j’ai rendez-vous avec la vie. Je quitte la maison de mon Père pour m’incarner en cette petite fille qui voit le jour en un clair matin de la cité phocéenne. Tu vois, tout ce que j’ai vécu je l’ai choisi m’a-t-on dit. En attendant, ce qui est certain, c’est que j’ai commencé par accueillir ce cadeau, voilà bientôt quarante ans : naître aux pieds de Notre Dame de la Garde ! Oui, oui, déjà, elle est là, toute douce et belle à me protéger, à ne pas me quitter des yeux, petite mère du ciel silencieuse et agissant sans tambour ni trompette, mais plus sûrement qu’aucune louve ne le ferait. Dans une petite maternité, le souvenir de st François est entretenu, rue Pupa. Là, je pousse mon premier cri de vivante : j’ai mal, j’ai faim, je suis... C’est dimanche, la messe a lieu à deux pas, j’ai soif. Déjà.
De Marseille, je ne connais tout d’abord que les promenades venteuses des bords de mer. Un goût salé que j’aime à retrouver sur mes lèvres. Le sel et la lumière du monde sont contenus dans ma mémoire. Le cri des mouettes. Les falaises blanches sous un ciel de craie. Une lumière qui ne triche pas, une lumière impudique et joyeuse. Le sable qui vole, vole et nous ferme les yeux. Le vent, c’est aussi mon bon ami. Le coquin, il se glisse partout : il connaît tous nos parcours secrets et vient se blottir au plus tendre, jusque entre nos lèvres. Un chien aboie. Le désert. Une mouette vient fendre le mistral comme par jeu, comme pour s’en moquer et disparaître. De Marseille, j’apprends la tendresse, Mamie, Angèle, ma grand-mère. Certains, tu sais, naissent avec des grands-parents à ne plus savoir qu’en faire. Moi, je n’en avais qu’une et si petite, 1m45, la seule à être assez discrète pour avoir survécu à la guerre. La mort a décidé de l’oublier jusqu’à ce qu’elle ait 74 ans et puis, à son tour, discrètement, ma rescapée a quitté la terre pour aller dans un lieu où les hommes ne se limitent plus, où ils peuvent enfin s’étendre à l’infini.
De Marseille, avec Angèle, je garde un parfum d’amour, de liberté et de gourmandise. Un parfum de vie. Papa me ramène à mes souvenirs de premier âge en me confiant pour les vacances d’été à ma Mamie cadeau, Mamie tendresse, Mamie prière. Les roses blanches de Berthe Sylva nous font pleurer sans même avoir à les effeuiller. Ces roses de la spiritualité, je les retrouverai plus tard, sans savoir ni pourquoi ni comment elles s’imposent à moi, et dans un désir d’inspirer aux petits enfants l’envie de se jeter dans les bras de Marie, je la dessine aux crayons et pastels secs, les bras ouverts et son sein virginal recouvert des roses délicates. Bien sûr, ses fleurs admirables tu les connais, puisque c’est toi qui a décidé du lieu où déposer le sourire accueillant de Marie. Mais je reviens à l’enfance. Lorsque nous étions livrées à nous-mêmes, toutes les deux, Angèle, avait pour sa petite-fille un programme d’été bien rempli dans le but de la faire grossir avec autant de glaces et autres repas de noce qu’il se peut imaginer ! Comme je l’aime, ma Mamie, que ne ferais-je pour l’amour d’elle ?! Même me laisser gaver ! Moi qui ne suis pas matérialiste pour deux sous, je vais m’ancrer au sol de tout mon cœur. Chère Angèle, quelle joie lorsque la balance affichait le résultat tant attendu : victoire provisoire remportée avec force silence, paix et douceur. Les roses blanches, encore et toujours, mais pas seulement, toutes les musiques de sa jeunesse et de la mienne nous accompagnaient : de Maurice Chevalier à Claude François, en passant par la môme Piaf et le grand Jacques pour faire bonne mesure. Oui, et puis, « Mamie, est-ce que je peux faire de la couture pour mes poupées ? » - « Viens donc t’installer à côté de moi, sur la table de jardin, sous la tonnelle couverte de gros raisins blancs ». De gros grains blonds qui recouvraient la pâte de la tarte préparée pour le dessert du soir et dont l’arôme emplissait l’air gorgé de soleil. Mon cher ami, t’ai-je déjà parlé de nos escapades en ville ? Nous partions toutes deux, vite, vite, avec nos petites affaires : moi, un grand chapeau de paille, une capeline couverte de fleurs et de quelques cerises artificielles. Une robe en vichy rose, des petites sandalettes blanches au pied avec des socquettes à fleurs. Heureuse, joyeuses, insouciantes, nous partions. Angèle, toujours impeccable dans ses tailleurs et ses robes bleu marine et blanc. Ses beaux yeux bleus un peu tristes derrière les gros verres de myope envoyaient tant et tant d’amour que je ne me lassais pas de les chercher. Nos conversations bien sages. Les regards approbateurs des usagers de l’autobus. La joie mêlée de fierté de ma grand-mère aux compliments dont on m’abreuvait et qui me lassaient parfois, mais jamais pour l’amour d’elle.
Angèle, que j’aime regarder les deux colombes derrière les lourds verres, je suis trop petite pour comprendre qu’un jour elles prendront leur envol pour ne plus jamais revenir au nid. Il est tôt encore, laissons à l’enfant le soin de se réjouir. Les larmes viennent en leur temps et en mettent tant et tant pour sécher. Angèle, aujourd’hui, pour toujours, je t’aime. Laisse-moi toujours être ta toute petite-fille. J’aurais tant besoin de ta tendresse et de tes prières, ma petite Mamie. J’ai tant de larmes sur mon cœur et que personne ne viendra bercer...

Un monde n'est parfait...

Le Dim 11 Déc 2005, 08:42  sur Un monde parfait, 0 commentaire
Il y a peu je ne savais pas ; j’acceptais de donner
Ne recevant parfois qu’un méchant coup de pied
Je ne protestais pas, pardonnant, justifiant,
Mais pour aimer vraiment il faut d’abord s’aimer
Savoir se respecter pour qu’on en fasse autant
Et que « oui » ou que « non » ce soit franc et entier...
Il savait me tenir en me faisant espérer,
Et s’il parlait beaucoup il ne tenait jamais,
Toujours de bonnes raisons il savait amener
L’excuse sur son front et il voulait briller.
Vivre dans la lumière l’exige tout à fait,
Et ne se satisfait de « lux » artificielle.
Si tu veux que mon cœur déploie tous ses bienfaits
Sache qu’il a besoin d’une tendre équité.
Car qui veut recevoir en ne donnant jamais
Que des coups de boutoir, il peut bien s’éloigner...

Et ce sera la première fois...

Le Sam 10 Déc 2005, 20:03  sur La première fois, 0 commentaire
Quelque part il y a quelqu’un qui m’aimera.
Si ce n’est pas le jour ni le lieu, ça viendra :
Ici ou là, un jour, je veux croire à cela.

Pendant longtemps j’ai cru que je n’aimerais plus,
Que tout amour sur terre était vraiment exclu.
Je peux encore aimer, je peux encore souffrir,
Je peux encore une fois éprouver du désir.

Je ne sais ni son nom ni rien de ce qu’il fait,
Mais je sais qu’un beau jour je le rencontrerai,
Dans un hall de gare, ou bien dans un café,
Peut-être bien encore au détour d’un musée.

Mais qu’importe le jour, qu’importe la souffrance,
Allumant chaque jour le feu de l’espérance,
Et si cela est vain, qu’importe après tout,
Seule sur le chemin, j’aimerai jusqu’au bout...

La joie en vagues pures...

Le Sam 10 Déc 2005, 14:04  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Ce matin, j’ai senti comme une onde d’énergie se déversant en moi en une pluie bienheureuse. Des vagues successives enveloppent mon être et irradient bien au delà peut-être : je ne puis contenir les flots de ce vin là qui me grise et m’enchante. D’où vient-il ? Quel est-il ? Ma foi, je ne le sais pas. Ma vie était si grise qu’une fine poussière me couvrait toute entière. Et me voilà debout et la vie me sourit et de quelle magie, sans doute universelle ! ! ! J’ai envie de chanter, j’ai envie de danser, j’ai envie de laisser en moi cette joie emporter tous les flots de grisaille de mon récent passé. Je ne cessais de dire : quand verrais-je le bout ? Quand sortirais-je enfin, n’y a-t-il pas de fin ? Et quand n’y croyant plus, quand de guerre lasse, j’ai laissé les mots couler leur encre épaisse et noire, me voilà relevée et marchant tout en haut !
Ô matinée divine, ô éternels cieux, voilà que s’illumine le chemin qui m’entraîne comme un souffle glorieux...
Mais que m’arrive-t-il et quelle cohorte de sentiments soudains ; c’est comme si trop longtemps contenus ils se poussent du coude et sortent à qui mieux mieux ! ! ! Qu’importe les dérives et les débordements : je sens monter la vie en flots éblouissants ! ! ! Sur la route, en chemin, je saurais reconnaître celui qui seul m’attend et tous deux de l’amour nous ferons la conquête, buvant à la fontaine comme deux coeurs d’enfants...

Merci

Le Sam 10 Déc 2005, 11:48  sur La vie à deux, 0 commentaire
J’ai entendu ma voix trembler
Et les mots s’entremêler

Mon corps brulant et froid
Un noeud au plus profond de moi

J’avais envie de te parler
J’avais envie de t’écouter

Mais pourquoi donc cette émotion
Et la voix neutre qui y répond

Vois-tu cela ne m’effraie pas
J’ai envie de crier : eureka

je ne croyais plus ressentir cet émoi,
Et le voilà au fond de moi

Que tu m’aimes peu ou goutte
Je suis vivante, il n’y a plus de doute !

De toi, je ne veux...

Le Sam 10 Déc 2005, 11:33  sur La vie à deux, 0 commentaire
De toi je ne veux que le désir,
Je ne veux pas d’une présence tiède,

Si la vie ne se manifeste en toi,
Par ce manque qui nous creuse,

Si la faim et la soif n’ont pas poussé leur cri,
Si d’entendre ma voix tu n’en as plus envie,

Prenons une autre route,
Car les sommets m’appellent...
Car souffle la liberté...

L’amour ne supporte que de s’élever...

Hymne à la vie

Le Ven 09 Déc 2005, 16:23  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Pour voir la beauté de l’aurore naissante,
Parce que je sais qu’un jour l’amour viendra à moi,
Je combattrai.

Pour que demain ne soit plus jamais sombre,
Parce que la joie est tout au fond de moi,
Même en secret.

Parce que mon âme fière refuse de se rendre,
Et que je goûterai la rosée sur mes lèvres,
Tu seras là.

Qu’importe si mon coeur a bien failli se perdre
Et la raison aussi et au delà de çà,
Je renaîtrai.

Je n’ai besoin de force de nul autre que moi,
Parce que la vie est belle et qu’elle me tend les bras,
Oh, oui, je crois.

De toi à moi...

Le Jeu 08 Déc 2005, 18:43  sur Parler d'amour, 0 commentaire
J’ai envie d’horizons aux cieux toujours ouverts,
J’ai envie d’envolées pas seulement littéraires,
J’ai envie d’inconnu au rire étincelant,
J’ai envie de beauté à conter savamment...

J’ai soif de ta tendresse, j’ai soif de volupté,
J’ai soif de fantaisie et de tendres baisers,
Je veux que tu me cueilles comme l’on cueille un fruit,
Je veux que ton amour enivre toutes mes nuits...

Hier, je me suis enfuie, aujourd’hui il est tard,
Demain n’existe pas encore, c’est illusoire
De vouloir y songer et hâter sa venue
Mais comme aux temps anciens m’endormir nue à nu...

Tu ne m'as pas appris...

Le Jeu 08 Déc 2005, 14:00  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
J’étais trop pressée...
Tu m’as appris l’attente, quelques fois, angoissée.

J’avais soif de proximité...
Tu m’a appris l’espace du désert, sans arrêt.

J’aimais boire la douceur de tes mots...
Tu m’as appris à entendre le silence.

J’aimais l’azur de tes yeux...
Tu m’as appris à plonger dans les cieux mouillés.

J’aimais tous ces hazards où l’on se retrouvait...
Tu m’as appris à ne plus t’espérer.

J’aimais cette union de nos êtres...
Tu ne m’as pas appris à m’en passer.

Vous appelez cela comment ?

Le Mar 06 Déc 2005, 21:13  sur Histoires d'amour, 0 commentaire
C’était il y a longtemps, très longtemps, trop longtemps. Souvent j’ai essayé de mettre en mots ce que j’avais vécu. Je vais essayer de faire appel à ma mémoire. C’était un soir d’été. Il devait être aux alentours de 19 heures, le soleil sans s’être couché regagnait l’horizon doucement, patiemment ; en été, rien ne presse et le soleil comme chacun prend son temps... Ce soir-là, j’étais venue seule... Les personnes rentraient et discuttaient avec l’une ou l’autre de leurs connaissances. C’était toi que l’on attendait. Je regagnais ma place, au fond. Tu arrivas et vins te placer en face de moi en souriant... Combien de temps ? Je ne saurais le dire, il me sembla que c’était exagéremment long. A tel point que ton confrère te donna des coups de coude pour te faire prendre conscience - en vain - de ce que tu faisais... Nous nous regardions et sourions l’un à l’autre sans nous lasser. Je crois que sans cela rien ne serait arrivé. Rien de rare jusque là et pourtant ! Et pourquoi ? A ce moment-là, il ne me manquait rien. J’avais l’amour, j’avais tout. Tout. Combien de temps a duré la rencontre ?! Tu parlais, tu parlais et tout ce que tu disais pour moi était d’une telle clarté... Je buvais tes paroles. Tu étais juste en face de moi et c’est pour moi que les mots s’envollaient, ils venaient se poser au coeur de mes pensées, ils faisaient leur nid dans mon coeur même. Le reste du monde n’existait plus. Toi sur ton estrade, moi à l’autre bout de cette grande salle et si vaste et profonde. Préfigurant déjà l’espace qui bientôt serait là entre toi... Entre moi.
A un instant précis, tout est arrivé, c’est ta parole qui a tout déclanché... Après, la suite, tu la connais... Mais à toi seul je peux la raconter. Qui saurait m’écouter ? Qui comprendrait ? La fin ? Elle est encore à inventer...

Message à mon frère

Le Mar 06 Déc 2005, 11:01  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Parfois on croit pouvoir éteindre ce qui est en sommeil,
Erreur, fatale erreur ! Plus on veut l’étouffer et plus on la réveille !!!
La passion n’est pas dans la mesure et dans la tempérance,
La morale et les règles sont lui faire violence !!!

Elle ne supporte rien : que l’objet du désir
Soit proche ou bien lointain, elle empire
à mesure qu’elle ne peut assouvir
Après quoi elle soupire !!!

Bien sûr que la folie est sa proche compagne
Puisque l’on devient fou à lutter et elle gagne...
La seule chose à faire, peut-être, la laisser,
Et au lieu de se battre, lâcher prise et aimer.

Comme une vitre...

Le Mar 06 Déc 2005, 10:45  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Comme une vitre - mieux qu’un vitrail,
Je laisse en moi la lumière passer,
Patiemment, mot à mot, s’accomplit le travail
En la laissant brûler
Le feu de cet amour consumme dans mon être
Ce qui n’appartient pas à l’infini à naître...

J’ai cru vouloir cesser de l’aimer, de le dire,
J’ai cru plus d’une fois m’ennivrer de plaisir
Mais en vain... Mon coeur est déjà pris
Et il ne reste rien qu’une flamme plus vive qui éclaire ma vie
Et qui me fait comprendre qu’à travers toi c’est lui,
Lui encore que j’espère...

Pourquoi avoir vécu ce que nul ne connaît
Pourquoi m’avoir conduite à la félicité
Si chère au coeur de l’homme et qui m’avait portée
Plus haut qu’après coup, de descendre, on ne finit jamais...

Lorsque je dors c’est toi qui me réveille encore,
Toi dont l’absence est au combien cruelle...
Toi qui m’a révélée à ma féminité
Toi qui m’a fait comprendre que j’étais incarnée...
Toi qui m’oublit peut-être et qui me fait pleurer.
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dolce vita

Amoureuse de la belle ouvrage, j'écris, je lis ou relis avec plaisir au gré de mes minutes vagabondes...

Tout à propos de dolce vita

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Océan de plaisir

Activité

Forums Activité % Forum % total
L'amour en vrac 67 sur 813 8.24 % 18.21 %
Mille choses 52 sur 731 7.11 % 14.13 %
Citations 50 sur 609 8.21 % 13.59 %
Histoires d'amour 36 sur 320 11.25 % 9.78 %
Un monde parfait 32 sur 247 12.96 % 8.7 %
Parler d'amour 30 sur 415 7.23 % 8.15 %
La vie à deux 24 sur 185 12.97 % 6.52 %
La déclaration d'amour 13 sur 132 9.85 % 3.53 %
La première fois 13 sur 94 13.83 % 3.53 %
Amour internet 11 sur 128 8.59 % 2.99 %
La séduction 11 sur 210 5.24 % 2.99 %
L’amour fantastique 9 sur 14 64.29 % 2.45 %
Annonces 7 sur 41 17.07 % 1.9 %
Les liaisons sulfureuses 6 sur 276 2.17 % 1.63 %
Le grimoire d'amour 4 sur 67 5.97 % 1.09 %
Articles 2 sur 40 5 % 0.54 %
Exercices de style 1 sur 22 4.55 % 0.27 %

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