Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur tombées
Valse
Elsa, Elsa, ton petit cul très pâle et ta petit bouche très vive, tes petits saignements de nez et des flaques un peu partout, et ce soleil qui n’est plus rond, une nuit versée dans les bocaux, aux poches trouées, aux rebords des paupières, sur la peau de fruits mûrs, dans tes mains, là on l’on vient se noyer, et des larmes soudain, comme notes de musique fânées, tombées d’ailes de corbeaux qui croissaient au dessus d’un champ immense,
Très noir,
Très grand,
Où l’on perd sa paille et ses nielles, et ses sonnailles tressées,
Ou l’on contemple l’enchevêtrement des mains fermes,
Rêches,
Où l’on danse pauvrement, pour ce soleil qui n’est plus rond, pour un homme qui ne sait plus chanter,
Et pour une voix qui ne sais plus de chansons.
Elsa, on pourra danser sur des feux indiens, et verser les appétits crépusculaires dans l’aube, où tout rougit, et te réclame, où tout a faim.
Et je ne pourrais pas dormir, parce que j’ai des nuits dissoutes dans un verre d’eau. Alors on a joué a qui tutoie le soleil naissant ;
Et les plaines sans vie, et la neige en manteau,
Ont ôté leurs prépuces à l’herbe et l’hymen aux ruisseaux.
On est retournés dans ces champs,
Ces champs immenses bercés de blés, avec les murmures de rousseur jusqu’au bout des cressons. Et je marchais, je marchais a revers de pieds ; Je te tenais à bout de bras, mes mains vidées,
moites,
Avec des souvenirs de toi placardés au front.
Mes yeux ne peuvent plus voir, Elsa, mes yeux ne peuvent plus voir mes yeux ne te voient plus, et j’ai des petits orages aux mains creusés.
On danse, on valse, on change de mesure, et on change de pied, parce qu’Elsa est morte.
Tu es morte. Et tu es M comme du sable, et tu t’évapores lentement parce qu’Elsa merde tu es morte, tu es morte, je ne te reverrais plus je ne t’embrasserais plus, et on ira plus faire l’amour dans les lauzes et tu es morte, O de rien du tout, d’un grand drap vide qui ne cache plus rien, R du coup de fusil aux épaules, T de la mitraille, et de l’orage qui ne viens pas, E de rien, de merde de rien, tu es morte bordel, tu es morte merde, il faut vite aller arracher les ailes des oiseaux, il faut vite aller éventrer les petits tonnerres, il faut vite aller briser les barrages, boucher les éviers, disperser un peu de suie dans chaque œil, un peu de plomb dans chaque pas, un peu de haine dans chaque joue.
On danse, parce qu’il faut danser.
Je déchire les mesures. Et les sels. Et les poivrières se fanent, terrifiées. Les cosses se brises, les lits se déplient, des familles entières courent vers l’avenue, le ciel noir, un glaviot d’église sur les trottoirs. Je t’aime je crois. Ton cachemire porte ton sexe ; j’ai les yeux bouclés. Alors j’irais près de la mer, les poumons ouverts aux falaises, arracher une a une les lèvres des rochers.
Très noir,
Très grand,
Où l’on perd sa paille et ses nielles, et ses sonnailles tressées,
Ou l’on contemple l’enchevêtrement des mains fermes,
Rêches,
Où l’on danse pauvrement, pour ce soleil qui n’est plus rond, pour un homme qui ne sait plus chanter,
Et pour une voix qui ne sais plus de chansons.
Elsa, on pourra danser sur des feux indiens, et verser les appétits crépusculaires dans l’aube, où tout rougit, et te réclame, où tout a faim.
Et je ne pourrais pas dormir, parce que j’ai des nuits dissoutes dans un verre d’eau. Alors on a joué a qui tutoie le soleil naissant ;
Et les plaines sans vie, et la neige en manteau,
Ont ôté leurs prépuces à l’herbe et l’hymen aux ruisseaux.
On est retournés dans ces champs,
Ces champs immenses bercés de blés, avec les murmures de rousseur jusqu’au bout des cressons. Et je marchais, je marchais a revers de pieds ; Je te tenais à bout de bras, mes mains vidées,
moites,
Avec des souvenirs de toi placardés au front.
Mes yeux ne peuvent plus voir, Elsa, mes yeux ne peuvent plus voir mes yeux ne te voient plus, et j’ai des petits orages aux mains creusés.
On danse, on valse, on change de mesure, et on change de pied, parce qu’Elsa est morte.
Tu es morte. Et tu es M comme du sable, et tu t’évapores lentement parce qu’Elsa merde tu es morte, tu es morte, je ne te reverrais plus je ne t’embrasserais plus, et on ira plus faire l’amour dans les lauzes et tu es morte, O de rien du tout, d’un grand drap vide qui ne cache plus rien, R du coup de fusil aux épaules, T de la mitraille, et de l’orage qui ne viens pas, E de rien, de merde de rien, tu es morte bordel, tu es morte merde, il faut vite aller arracher les ailes des oiseaux, il faut vite aller éventrer les petits tonnerres, il faut vite aller briser les barrages, boucher les éviers, disperser un peu de suie dans chaque œil, un peu de plomb dans chaque pas, un peu de haine dans chaque joue.
On danse, parce qu’il faut danser.
Je déchire les mesures. Et les sels. Et les poivrières se fanent, terrifiées. Les cosses se brises, les lits se déplient, des familles entières courent vers l’avenue, le ciel noir, un glaviot d’église sur les trottoirs. Je t’aime je crois. Ton cachemire porte ton sexe ; j’ai les yeux bouclés. Alors j’irais près de la mer, les poumons ouverts aux falaises, arracher une a une les lèvres des rochers.
Dim 13 Juin 2010, 10:12 par
Boris K sur Parler d'amour
Florentine
Florentine, aussi vierge que la pucelle d’Orléans, tu ressemblais à un lys posé dans un vase de porcelaine. Florentine dévêtue de ta courte robe, légère, fleurie d’étoiles tombées du ciel tu me rappelais l’océan plein de rage et d’écume un matin d’automne. Tu me faisais penser à de la guimauve, fondante et délicieuse Florentine.
Souviens-toi, Florentine, de toutes nos nuits où nos rêves étaient peints de frissons d’argent. Souviens-toi, Florentine, où ton nombril recevait une goutte de ce merveilleux vin que je léchais avidement et quand, sous ma langue, tu te libérais d’une fausse pudeur. Souviens-toi, Florentine, de toutes ces nuits où de libertine tu devenais fragile. Je te faisais reine et je devenais ton roi où les draps devenaient notre royaume et notre lit le navire de tous nos désirs.
Ton corps doux comme de la soie s’offrait à mes mains fébriles de délices. Mes doigts ont parcouru ton corps pour découvrir chaque splendeur, chaque secret que tu renfermais. Ton souffle s’affolait, timide d’abord puis il laissait la place à tes fantasmes charnels. Tu te donnais et tu donnais sans misère.
Florentine, aussi vierge que la pucelle d’Orléans, je découvrais les dunes et les forêts de ton corps par temps de déluge. A chaque nuit tu redevenais pucelle et lorsque je me glissais en toi, Florentine, c’était toujours comme la première fois un plaisir, une fabuleuse découverte d’émotion, de jouissance. Lorsque je me faufilais en toi, Florentine, tu t‘ouvrais en un souffle dans tes yeux. Et moi, Florentine, je sentais monter en moi des turbulences dans tout mon corps, dans toute ma tête, je devenais fou lorsque je m’enfonçais dans le plus profond de tes merveilles. Florentine, je te revois allongée après les précipices de nos ébats, ta chevelure en bataille, tes jambes entrouvertes libérant notre folie de la nuit. Ton ventre reprenait un rythme normal tandis que ta bouche esquivait un sourire. Seule la lune déposait un voile de lumière sur ton corps. Et toi, Florentine, tu t’abandonnais à cette couverture éphémère sans même laisser échapper un soupir.
Après, Florentine, sans remord, tu te levais pour t’habiller. Ta courte robe fleurie reprenait sa place sur toi, mine de rien. Tes bas, tes talons aiguilles faisaient le reste. Tu n’étais qu’un instant, qu’une comète. Je n’étais qu’une parenthèse dans ta petite vie bien désordonnée. Par le mouvement de ta robe trop courte tu reprenais ce que tu avais donné.
Florentine, j’ai bien vieilli, mes mains tremblent encore lorsque j’évoque ton image. Florentine notre navire a échoué sur une plage, mais a-t-il fini par couler ?
Fille du peuple
Souviens-toi, Florentine, de toutes nos nuits où nos rêves étaient peints de frissons d’argent. Souviens-toi, Florentine, où ton nombril recevait une goutte de ce merveilleux vin que je léchais avidement et quand, sous ma langue, tu te libérais d’une fausse pudeur. Souviens-toi, Florentine, de toutes ces nuits où de libertine tu devenais fragile. Je te faisais reine et je devenais ton roi où les draps devenaient notre royaume et notre lit le navire de tous nos désirs.
Ton corps doux comme de la soie s’offrait à mes mains fébriles de délices. Mes doigts ont parcouru ton corps pour découvrir chaque splendeur, chaque secret que tu renfermais. Ton souffle s’affolait, timide d’abord puis il laissait la place à tes fantasmes charnels. Tu te donnais et tu donnais sans misère.
Florentine, aussi vierge que la pucelle d’Orléans, je découvrais les dunes et les forêts de ton corps par temps de déluge. A chaque nuit tu redevenais pucelle et lorsque je me glissais en toi, Florentine, c’était toujours comme la première fois un plaisir, une fabuleuse découverte d’émotion, de jouissance. Lorsque je me faufilais en toi, Florentine, tu t‘ouvrais en un souffle dans tes yeux. Et moi, Florentine, je sentais monter en moi des turbulences dans tout mon corps, dans toute ma tête, je devenais fou lorsque je m’enfonçais dans le plus profond de tes merveilles. Florentine, je te revois allongée après les précipices de nos ébats, ta chevelure en bataille, tes jambes entrouvertes libérant notre folie de la nuit. Ton ventre reprenait un rythme normal tandis que ta bouche esquivait un sourire. Seule la lune déposait un voile de lumière sur ton corps. Et toi, Florentine, tu t’abandonnais à cette couverture éphémère sans même laisser échapper un soupir.
Après, Florentine, sans remord, tu te levais pour t’habiller. Ta courte robe fleurie reprenait sa place sur toi, mine de rien. Tes bas, tes talons aiguilles faisaient le reste. Tu n’étais qu’un instant, qu’une comète. Je n’étais qu’une parenthèse dans ta petite vie bien désordonnée. Par le mouvement de ta robe trop courte tu reprenais ce que tu avais donné.
Florentine, j’ai bien vieilli, mes mains tremblent encore lorsque j’évoque ton image. Florentine notre navire a échoué sur une plage, mais a-t-il fini par couler ?
Fille du peuple
Jeu 11 Jan 2007, 07:57 par
Fille du peuple sur Mille choses
Je me suis fait du mal!
Je me suis fait du mal
Bien plus que tu n’aurais pu m’en faire
Je me suis mis des chaînes
Que n’aurait pas forgé ta haine
Je me suis ouvert les veines
Sur le fil de ton silence
J’en ai mis partout...
J’étais bien plus fou que ce que tu croyais
Mais bien moins de combien tu en avais peur
Pour un regard je me suis crevé un œil
Arraché les dents pour un sourire
J’ai écartelé ma voix pour un mot de toi
Pour un mot de toi...
J’ai laissé pousser ce houx dans mon cœur
Où se sont empalées tant de jolies fleurs
J’ai creusé ce gouffre dans ma poitrine
Où sont tombées tant de victimes
J’ai massacré mes amis
Ouvert la porte à mes ennemis
Et j’ai fait du bien à des vilains
Qui m’ont tous chié dans la main
J’ai pénétré la bataille
Avec juste ma bite et mon couteau
Mais je n’ai rien gagné
A ne pas vouloir tout perdre, ooh...
Et je marche dans cette nuit
Et je porte trop bien mon nom
Comme un chien migrateur
J’ai usé mes semelles
Et les cordes de ma guitare
Je me suis fait du mal
Bien plus que tu n’aurais pu m’en faire
Je me suis mis des chaînes
Que n’auraient pas forgé ta haine
Je me suis fait du mal
Je me suis mis des chaînes...
Frere misere
Bien plus que tu n’aurais pu m’en faire
Je me suis mis des chaînes
Que n’aurait pas forgé ta haine
Je me suis ouvert les veines
Sur le fil de ton silence
J’en ai mis partout...
J’étais bien plus fou que ce que tu croyais
Mais bien moins de combien tu en avais peur
Pour un regard je me suis crevé un œil
Arraché les dents pour un sourire
J’ai écartelé ma voix pour un mot de toi
Pour un mot de toi...
J’ai laissé pousser ce houx dans mon cœur
Où se sont empalées tant de jolies fleurs
J’ai creusé ce gouffre dans ma poitrine
Où sont tombées tant de victimes
J’ai massacré mes amis
Ouvert la porte à mes ennemis
Et j’ai fait du bien à des vilains
Qui m’ont tous chié dans la main
J’ai pénétré la bataille
Avec juste ma bite et mon couteau
Mais je n’ai rien gagné
A ne pas vouloir tout perdre, ooh...
Et je marche dans cette nuit
Et je porte trop bien mon nom
Comme un chien migrateur
J’ai usé mes semelles
Et les cordes de ma guitare
Je me suis fait du mal
Bien plus que tu n’aurais pu m’en faire
Je me suis mis des chaînes
Que n’auraient pas forgé ta haine
Je me suis fait du mal
Je me suis mis des chaînes...
Frere misere
Sam 30 Déc 2006, 13:01 par
Loyd sur Parler d'amour
Mon âme et mon toi
O mon prince du désert, mon toi, mon âme,
On a mis en mémoire des rêves qui nous ressemblent,
On arrêtait le temps quelquefois,
Sans demander comment ni pourquoi,
On se retrouvait là sur ce chat.
Est-ce que toi aussi tu trembles ?
Parce que l’avenir te fait peur,
Est-ce que nos vies se ressemblent ?
Sommes-nous à côté de nos coeurs
O mon prince du désert, mon âme, mon toi,
J’aimerais qu’on soit ensemble
Pour partager nos joies et douleur
Est ce que je compte pour toi ?
Je ne suis qu’une écorce toute gravée de toi,
O mon prince,
Même loin, rien ne me soigne,
Mon coeur éteint ses cendres,
Au coeur de tes bras.
O mon prince,
Je perds mon âme,
Je meurs de ton absence,
Délivre-moi,
De ma prison de verre,
De ma tour,
Enchaîne ma vie a la tienne.
Avant que mon sang ne se mélange,
Aux larmes tombées à nos pieds,
Je meurs de ton indifférence,
Aime-moi !
O mon prince,
J’ai peur de tes silences,
Mon coeur, tout bas, se meurt de froid.
O mon prince, mon toi et mon âme,
Je parle à moi qui ne vis plus,
Avant de perdre la mémoire,
Pourquoi faut il toujours s’enfuir ?
C’est pas normal de tant souffrir,
Je ne peux plus me taire,
La liberté se meurt,
A coup de trahison.
A coup de déraison.
Alors je crie plus fort,
A m’arracher le coeur,
Pour dire combien je t’Aime
Pour dire combien j’ai Peur.
Je parle à moi qui rend les armes,
Ouvre les yeux,
Sors de ta bulle,
Sors de ta solitude,
Sors de tes peurs,
Pourquoi faut il bâtir des murs pour ce guérir ?
C’est pas normal de tant souffrir,
Je ne veux plus me taire,
Face à ce monde de guerre et de haine,
Face à ces hommes abominables,
Face à ce manque d’Amour dans le monde....
O mon prince, mon âme soeur, mon toi
Loin de toi je n’ai plus d’ailleurs
Partout où que je sois,
Il me manque tout puisqu’il me manque toi.
Je voudrais être à cette place différence,
Celle de l’âme soeur qui comprend tout,
Celle qui sait porter secours,
Celle qui remplit ton coeur.
Je voudrais être ta femme, ta maîtresse, ton amie, ta confidente et la mère de tes enfants.
Viens jusqu’à moi.
On a mis en mémoire des rêves qui nous ressemblent,
On arrêtait le temps quelquefois,
Sans demander comment ni pourquoi,
On se retrouvait là sur ce chat.
Est-ce que toi aussi tu trembles ?
Parce que l’avenir te fait peur,
Est-ce que nos vies se ressemblent ?
Sommes-nous à côté de nos coeurs
O mon prince du désert, mon âme, mon toi,
J’aimerais qu’on soit ensemble
Pour partager nos joies et douleur
Est ce que je compte pour toi ?
Je ne suis qu’une écorce toute gravée de toi,
O mon prince,
Même loin, rien ne me soigne,
Mon coeur éteint ses cendres,
Au coeur de tes bras.
O mon prince,
Je perds mon âme,
Je meurs de ton absence,
Délivre-moi,
De ma prison de verre,
De ma tour,
Enchaîne ma vie a la tienne.
Avant que mon sang ne se mélange,
Aux larmes tombées à nos pieds,
Je meurs de ton indifférence,
Aime-moi !
O mon prince,
J’ai peur de tes silences,
Mon coeur, tout bas, se meurt de froid.
O mon prince, mon toi et mon âme,
Je parle à moi qui ne vis plus,
Avant de perdre la mémoire,
Pourquoi faut il toujours s’enfuir ?
C’est pas normal de tant souffrir,
Je ne peux plus me taire,
La liberté se meurt,
A coup de trahison.
A coup de déraison.
Alors je crie plus fort,
A m’arracher le coeur,
Pour dire combien je t’Aime
Pour dire combien j’ai Peur.
Je parle à moi qui rend les armes,
Ouvre les yeux,
Sors de ta bulle,
Sors de ta solitude,
Sors de tes peurs,
Pourquoi faut il bâtir des murs pour ce guérir ?
C’est pas normal de tant souffrir,
Je ne veux plus me taire,
Face à ce monde de guerre et de haine,
Face à ces hommes abominables,
Face à ce manque d’Amour dans le monde....
O mon prince, mon âme soeur, mon toi
Loin de toi je n’ai plus d’ailleurs
Partout où que je sois,
Il me manque tout puisqu’il me manque toi.
Je voudrais être à cette place différence,
Celle de l’âme soeur qui comprend tout,
Celle qui sait porter secours,
Celle qui remplit ton coeur.
Je voudrais être ta femme, ta maîtresse, ton amie, ta confidente et la mère de tes enfants.
Viens jusqu’à moi.
Ven 04 Août 2006, 10:38 par
joullia sur Parler d'amour
La fleur d'Ernest.
Quand je n’étais encore qu’une toute jeune abeille, je revais de fleurs aux parfums ennivrants, comme celles dont nous parlaient les anciens dans les couloirs méandreux de la ruche. Beaucoup racontaient de drôles d’histoires, mais celle que je preferais entre toutes, c’était celle du vieil Ernest.
Au cours de sa vie de ravitailleur, Ernest avait butiné un pistil si rare qu’il en était tombé raide dingue. Il avait rencontré sa fleur au détour d’un champs de coton, et avait su que celle-ci était celle qu’il cherchait depuis si longtemps. Il la butina, et la butina, et la butina encore, et ce des jours durant. Chaque matin, il partait guilleret voir sa fleur, et chaque soir, il rentrait avec la joie du fou au bord des antennes. Et il passait dans les rayons, donner ce qu’il avait gagné en joie à tout ceux qui en avait envie. De mémoire de reine, aucune fleur connue ne pouvait être butinée aussi longtemps, et pourtant, Ernest la butina tout le printemps. On dit que ce serait l’amour d’Ernest pour cette fleur qui aurait prolongé son existence.
Lorsq’un matin Ernest ne prit pas son envol, toute la ruche comprit que sa fleur n’était plus. Nous fûmes alors enormémént triste pour lui. Mais curieusement, alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il meurre de chagrin, Ernest continua à s’occuper de ses travaux comme à l’accoutumée. Il se défit de ses ailes, et dut donc se faire nourir par les autres abeilles qui partaient chercher la nourriture de la ruche.
Un jour, que je demandais à Ernest si ses ailes étaient tombées de chagrin, il me répondit alors mysterieusement: "Tu sais petit, je n’ai pas fait tomber mes ailes parce que j’étais triste, je l’ai fait parce que j’ai connu une fleur qui me fera voler toute ma vie, avec ou sans ailes".
Depuis, je vais toujours de fleur en fleur butiner ce nectar dont j’ai tant besoin pour vivre, avec le secret espoir de trouver moi aussi, une fleur comme celle d’Ernest.
Au cours de sa vie de ravitailleur, Ernest avait butiné un pistil si rare qu’il en était tombé raide dingue. Il avait rencontré sa fleur au détour d’un champs de coton, et avait su que celle-ci était celle qu’il cherchait depuis si longtemps. Il la butina, et la butina, et la butina encore, et ce des jours durant. Chaque matin, il partait guilleret voir sa fleur, et chaque soir, il rentrait avec la joie du fou au bord des antennes. Et il passait dans les rayons, donner ce qu’il avait gagné en joie à tout ceux qui en avait envie. De mémoire de reine, aucune fleur connue ne pouvait être butinée aussi longtemps, et pourtant, Ernest la butina tout le printemps. On dit que ce serait l’amour d’Ernest pour cette fleur qui aurait prolongé son existence.
Lorsq’un matin Ernest ne prit pas son envol, toute la ruche comprit que sa fleur n’était plus. Nous fûmes alors enormémént triste pour lui. Mais curieusement, alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il meurre de chagrin, Ernest continua à s’occuper de ses travaux comme à l’accoutumée. Il se défit de ses ailes, et dut donc se faire nourir par les autres abeilles qui partaient chercher la nourriture de la ruche.
Un jour, que je demandais à Ernest si ses ailes étaient tombées de chagrin, il me répondit alors mysterieusement: "Tu sais petit, je n’ai pas fait tomber mes ailes parce que j’étais triste, je l’ai fait parce que j’ai connu une fleur qui me fera voler toute ma vie, avec ou sans ailes".
Depuis, je vais toujours de fleur en fleur butiner ce nectar dont j’ai tant besoin pour vivre, avec le secret espoir de trouver moi aussi, une fleur comme celle d’Ernest.
Lun 11 Avril 2005, 19:19 par
PetitPrince sur L'amour en vrac
Moi pour vous...
Elles étaient tombées, cette nuit là, de l’autre côté du miroir… Jouant Alice dans le pays de leurs rêves.
Elle avait les yeux verts…
Elle avait les yeux bleus…
Elle était plutôt grande, élancée…
Elle était de taille moyenne, un peu ronde…
Elle était plutôt douée en amour, en amitié, dans ses études…
Elle était égale à elle-même, solitaire, travaillant ce qu’il faut…
Elles avaient de la chance, un travail, des études, des amis, des sorties…
Elle avait de grands yeux aveugles…
Elle avait de petits yeux perçants…
L’une était belle… L’autre banale…
L’une aimait la mort… L’autre préférait la vie…
L’une avait tout pour elle… L’autre trimait pour obtenir…
L’une s’est donnée la mort… L’autre sourie encore…
Le réveil sonne… 6h et quelque… Toi tu te lèves… Moi je me réveille…
Nous sommes deux… Mais moi je suis seule quand toi tu es groupe… Un groupe qui suit la mode… Un groupe qui suit la mort...
Tu as pour toi tout ce que j’ai aussi… Parfois un peu de chance et même sans cela on s’en sort… Depuis des siècles on renaît pour un cycle, depuis des siècles, la lâcheté existe…
Si tu préfère son avenir… Et que tu craches sur le mien… Si tu préfères en finir… Et que tu t’apitoies sur ma vie… Si tu préfères cette solution…
Appelle-moi… Je t’en prie ! Je t’apprendrai à guider cette main vers ton corps, cette lame sur ton bras, cette arme sur ta tempe…
Rassure-toi, je ne te pleurerai pas… Ni moi, ni d’autres… Voilà quelques années que tu devins un petit enfant qui se croit chassé dans tous les sens… Sache que lui, eux, nous, moi sommes passés par-là… Mais nous… Nous avons eu l’intelligence de lever la tête… Et de comprendre que l’aide vient de soi avant de venir des autres… Nous, nous nous sommes taillés les veines aussi, nous nous sommes drogués, soûlés, nous avons pleuré… Mais nous, nous avons grandi, et nous nous sommes dits…
Que finir comme toi n’était pas une vie !
Elle avait les yeux verts…
Elle avait les yeux bleus…
Elle était plutôt grande, élancée…
Elle était de taille moyenne, un peu ronde…
Elle était plutôt douée en amour, en amitié, dans ses études…
Elle était égale à elle-même, solitaire, travaillant ce qu’il faut…
Elles avaient de la chance, un travail, des études, des amis, des sorties…
Elle avait de grands yeux aveugles…
Elle avait de petits yeux perçants…
L’une était belle… L’autre banale…
L’une aimait la mort… L’autre préférait la vie…
L’une avait tout pour elle… L’autre trimait pour obtenir…
L’une s’est donnée la mort… L’autre sourie encore…
Le réveil sonne… 6h et quelque… Toi tu te lèves… Moi je me réveille…
Nous sommes deux… Mais moi je suis seule quand toi tu es groupe… Un groupe qui suit la mode… Un groupe qui suit la mort...
Tu as pour toi tout ce que j’ai aussi… Parfois un peu de chance et même sans cela on s’en sort… Depuis des siècles on renaît pour un cycle, depuis des siècles, la lâcheté existe…
Si tu préfère son avenir… Et que tu craches sur le mien… Si tu préfères en finir… Et que tu t’apitoies sur ma vie… Si tu préfères cette solution…
Appelle-moi… Je t’en prie ! Je t’apprendrai à guider cette main vers ton corps, cette lame sur ton bras, cette arme sur ta tempe…
Rassure-toi, je ne te pleurerai pas… Ni moi, ni d’autres… Voilà quelques années que tu devins un petit enfant qui se croit chassé dans tous les sens… Sache que lui, eux, nous, moi sommes passés par-là… Mais nous… Nous avons eu l’intelligence de lever la tête… Et de comprendre que l’aide vient de soi avant de venir des autres… Nous, nous nous sommes taillés les veines aussi, nous nous sommes drogués, soûlés, nous avons pleuré… Mais nous, nous avons grandi, et nous nous sommes dits…
Que finir comme toi n’était pas une vie !
Mar 08 Juin 2004, 16:25 par
Rose sur Un monde parfait
Ecrire sur tombées
Les branches, Valse, Florentine, Je me suis fait du mal!, Mon âme et mon toi, La fleur d'Ernest., Moi pour vous...,Il y a 7 textes utilisant le mot tombées. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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Dans les nuages
- aime
- aimer
- amour
- beau
- belle
- besoin
- bonheur
- bouche
- bout
- bras
- coeur
- corps
- cœur
- devant
- douce
- doux
- d’amour
- d’être
- désir
- envie
- femme
- fort
- homme
- jours
- larmes
- loin
- l’amour
- l’autre
- lèvres
- main
- mains
- monde
- mots
- nuit
- parfois
- peau
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- porte
- pourtant
- regard
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- visage
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La citation d'amour
Il n'y a qu'une sorte d'amour, mais il y en a mille différentes copies.
La Rochefoucauld.
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