Qu'une ombre sans fard

J’ai peur de n’être pour toi qu’une ombre sans fard
Une fleur abimée, sans éclat, sans couleur
Aux pétales séchées, sans odeur, sans saveur.

J’ai peur de n’être pour toi qu’un désert aride
Où vont se putréfier les cadavres perdus
De mes espoirs enfuis, souffrance mise à nue
Au creux du coeur le poignard de l’amour acide.

J’ai peur de n’être pour toi qu’une feuille blanche
Où l’encre ne pourrait connaître de dimanche
Juste de pauvres jours endeuillés par les larmes.

J’ai peur de n’être pour toi qu’un souffle de vent
Un horizon où ne viendra pas le printemps
Où l’hiver s’installera longtemps.

J’ai peur de ne pas être assez bien pour toi
De pas être assez femme,
De pas être assez forte face à mon passé
Peur de te faire toi aussi.

Je ne suis qu’une ombre sur cette terre.
Mar 08 Août 2006, 23:14 par joullia sur L'amour en vrac

Fais moi confiance

je t’aime

t’ aime

C’est, s’envoler vers le paradis,
C’est aimer la vie car tu es avec moi.
C’est vouloir sourire juste pour toi.
C’est aimer rire pour te faire plaisir.

T’aimer,
C’est attendre ta venue.
C’est sourire dans la rue en pensant à toi
venu juste pour moi.
C’est me voir dans tes yeux,
Dans ton regard amoureux.
C’est m’aimer puisque tu m’aimes.
C’est effacer tes peines.

T’aimer,
C’est toucher le bonheur,
En sentant battre ton coeur.
C’est bondir de joie lorsque tu es là.

T’aimer,
C’est aussi quand on ne se comprend pas,
Puisque c’est la vie et je t’aime comme ça.
T’aimer,
C’est tout simplement rire.
C’est juste ma raison de vivre.
Fais moi confiance.

aime


Reviens moi, ne me laisses pas,
Réponds moi stp....
Je n’en peux plus de cette absence.
Lun 07 Août 2006, 02:45 par joullia sur Parler d'amour

Mon âme et mon toi

O mon prince du désert, mon toi, mon âme,
On a mis en mémoire des rêves qui nous ressemblent,
On arrêtait le temps quelquefois,
Sans demander comment ni pourquoi,
On se retrouvait là sur ce chat.
Est-ce que toi aussi tu trembles ?
Parce que l’avenir te fait peur,
Est-ce que nos vies se ressemblent ?
Sommes-nous à côté de nos coeurs

O mon prince du désert, mon âme, mon toi,
J’aimerais qu’on soit ensemble
Pour partager nos joies et douleur
Est ce que je compte pour toi ?
Je ne suis qu’une écorce toute gravée de toi,
O mon prince,
Même loin, rien ne me soigne,
Mon coeur éteint ses cendres,
Au coeur de tes bras.
O mon prince,
Je perds mon âme,
Je meurs de ton absence,
Délivre-moi,
De ma prison de verre,
De ma tour,
Enchaîne ma vie a la tienne.
Avant que mon sang ne se mélange,
Aux larmes tombées à nos pieds,
Je meurs de ton indifférence,
Aime-moi !
O mon prince,
J’ai peur de tes silences,
Mon coeur, tout bas, se meurt de froid.

O mon prince, mon toi et mon âme,
Je parle à moi qui ne vis plus,
Avant de perdre la mémoire,
Pourquoi faut il toujours s’enfuir ?
C’est pas normal de tant ,
Je ne peux plus me taire,
La liberté se meurt,
A coup de trahison.
A coup de déraison.
Alors je crie plus fort,
A m’arracher le coeur,
Pour dire combien je t’Aime
Pour dire combien j’ai Peur.
Je parle à moi qui rend les armes,
Ouvre les yeux,
Sors de ta bulle,
Sors de ta solitude,
Sors de tes peurs,
Pourquoi faut il bâtir des murs pour ce guérir ?
C’est pas normal de tant ,
Je ne veux plus me taire,
Face à ce monde de guerre et de haine,
Face à ces hommes abominables,
Face à ce manque d’Amour dans le monde....

O mon prince, mon âme soeur, mon toi
Loin de toi je n’ai plus d’ailleurs
Partout où que je sois,
Il me manque tout puisqu’il me manque toi.
Je voudrais être à cette place différence,
Celle de l’âme soeur qui comprend tout,
Celle qui sait porter secours,
Celle qui remplit ton coeur.
Je voudrais être ta femme, ta maîtresse, ton amie, ta confidente et la mère de tes enfants.
Viens jusqu’à moi.
Ven 04 Août 2006, 10:38 par joullia sur Parler d'amour

Il est ma tendresse

Pour le meilleur et aussi pour le pire
Pour toutes ces douleurs et pout tous les rires
Pour la chaleur de son corps qui soupire
pour des yeux qui pleurent quand je le fais
Pour le terrible manque de lui quand il s’en va
Pour les nuits sans sommeil quand on ne s’aime pas
J’apprendrai son silence pour ne pas lui mentir
J’apprendrais son absence quand il voudra partir
Je lui donnerai mes nuits blanches, mes reves et mes delires
Les matins de mes dimanche, des ailes pour s’enfuire
Je lui aprednrai l’amour celui qu’on fait a deux
Celui qu’il a toujours quand il en manque un peu
J’apprendrai les couleurs qui tissent les etoiles
je remplirai son coeur de tout ce qui fait pas mal
J’arreterai le temps quand il voudra grandire
Pour lui je ferai en grand tout ce qu’il nose pas dire
Je lui donnerai les mots qui n’ont pas d’importance
Et qui posent de beau sur un amour intense
Pour pas qu’il se reveille du cote du seilence
Il es ma tendresse
Il a mon amour
Je veux pas qu’on le blesse
Je veux personne autour
Il est mon espace mon identité
La vie dans la glace
Quand je veux me regarder


[size=9]ps: texte d’apres j.p dreau[/size]
Lun 31 Juil 2006, 04:13 par joullia sur L'amour en vrac

Marre

hier soir , tu m’as parlé
et tu m’as dis que tu me zaper.
puis tu m’as dis je ne t’aime plus..
tu ma dit de plus te parler,
de plus venir al ou tu es,
tu m’avais dis que tu m’aimai
tu m’as dis c’est fini
j’ai trop pleuré
j’ai trop crié
j’ai essayé de t’oublier
mais je t’aimé tant
que malgrès le temps
c’est impossible, trop difficile
je pense a toi tellement souvent
je me rappel qu’on été bien
je me rappel de nos fou rire
je me rappel de ton sourire
je ne mange plus
je ne dors plus
je ne vis plus
je veux mourir
je veux te manquer
je ne veux plus t’aimer
mais je n’y arrive pas
je ne peux pas
c’est plus fort que moi
je vis dans l’espoir
qu’un jour tu me revienne
je vis dans l’espoir
qu’un jour tu me reprenne.
je comprend que je ne suis rien
marre de pleurer
marre de crer
marre d’être ici
marre de la vie
marre de
envi de mourrir
je pense à toi
moi qui n’est pas su te garder
toi qui m’as dis c’est fini...
Lun 31 Juil 2006, 03:37 par joullia sur L'amour en vrac

Je me noie

Je me suis enfermé dans ma chambre
Et je me noie dans mon chagrin
Mais toi tu ne vois rien
J’ai le coeur brisé en deux.
La pluie est tombée dans mes yeux
A cause de toi qui a su rouvrir mon cœur et mes blessures
L’amour ça fait
Et on a plus qu’une envie
C’est dans finir,
Fermer les yeux
Se laisser partir,
S’endormir à tout jamais
Et ne jamais se réveiller.
Laisser en vie ceux que j’aimer
Arrêter d’en merder les gens que aime
Parce que ma souffrance et tel que les supplices
Que prouver exprimes les esclaves des temps anciens ….
Ne suffiraient pas à apaiser ces peines
Je voudrai m’envoler
Pour tout oublier
Et retrouver ceux qui mon quittés
Ceux dont j’ai tant pleurer
Ya des années.
Je souffre en silence
Et quand j’y repense
Ce que je me fais,
C’était pour me venger
Pour me punir,
D’être encore la et eux au cieux
C’est dangereux
Et malheureux
Mais dans ce poème
J’exprime ma souffrance
Parce qu’il y a que la ou je peut cracher mon venin de haine
Lun 31 Juil 2006, 03:07 par joullia sur L'amour en vrac

Je suis

Cause de malheur: moi

Personne qui en souffre: toi


Je vais mal en se moment

A présent tu sais pourquoi

Je suis loin de toi et j’en soufre autant que toi

Mais au moment ou tu allais bien

Je t’ai parler et maintenant ce qui va bien : RIEN



Je suis une cause de malheur

En tout temps ; a n’importe quelle heure, des saisons !

Pourquoi reste tu la loin de moi

Es-ce que c’est moi qui te tien près de moi

Alors que tu voudrais peut-être partir?

Rêver comme dans les poèmes !



La vie vaut d’être vécu

Je la sais même si je fais l’inverse

Moi de mon point de vu

Sans toi je ne peux vivre

Parce que c’est toi qui ma redonner goût a l’amour donc a la vie

Je suis dépendant de toi pour pouvoir survivre!



Es-tu lasse de moi

Es-ce que je te retiens contre ton grès

Voudrais tu t’en aller et vivre loin et bien la bas?

Si oui dit le moi et je comprendrai...

Mais moi je suis loin

Pas bien...

La bas...


Je suis loin de toi mais je suis aussi peiner que toi

Je suis la bas mais serai beaucoup mieux près de toi!

Je ne peux près de toi mais toi?

Je ne peux survivre sans toi!



Je t’aime
Lun 31 Juil 2006, 02:51 par joullia sur L'amour en vrac

L'hirondelle pleur de ses peurs qui fond fuire le faucon

Le faucon est doux et généreux,
Le faucon lui aussi recherche le grand bonheur,
Le faucon a lui aussi vécu des choses tristes,
Mais l’hirondelle ne sait pas plus,
Le faucon ve un lien reel avec la petite hirondelle,
Le faucon se sent frustré et agacé,
Par le refus de l’hirondelle.

L’hirondelle ne lui donne pas ce lien réelle,
Parcequ’ elle est incapable de parler,
De ce que le faucon voudrait entendre dire,
L’hirondelle ne peut parler de ce secret ouvertement devant le faucon,
Parce que la douleur est intense,
Qu’elle ve pas lui faire entendre ce calvere,
Qu’elle meme ne peut oublier.
Elle aime trop le faucon,
Elle souhaite le preserver de cela,
Pour un sertain temps...
Elle lui en parlera par bride,
Au file du temps et de son amour grandissant,
jusqu’a l’instant ou elle sera prete a vider son sac,
Pour montrer a quelle point elle aime le faucon,
Comme jamais elle a aimait,
L’hirondelle meurtrie ne peut racontée de vive voix,
Son histoire, ses douleurs, ses meurtrissures les plus profondes,
L’hirondelle voudrait bien pourtant.......
Cela la soulagerait sûrement,
Mais tout son être intérieur lutte pourtant,
Mais le corbeau a toujours une emprise mentale,
Peur de revivre une énième fois,
Ce jour si noir qu’elle a voulu en mourir.
L’hirondelle n’aurait jamais avoué au faucon,
Ce lourd secret, si lui-même ne l’avait pas deviné.

L’hirondelle pleure, le faucon est parti,
Elle voudrait l’appeler, mais la peur la tétanise,
La peur chez elle est un paradoxe,
Elle n’a pas peur du faucon au contraire,
Le faucon la rassure lui donne de l’espoir,
L’hirondelle a peur d’elle,
Peur de ce qui lui traverse le coeur,
Peur de son histoire,
Peur de le décevoir,
Peur de ne pas être à la hauteur,
Peur d’être un poids pour ce si joli faucon,
Peur du regard des autres,
Peur de faire le faucon,
Peur que le faucon se lasse,
Peur qu’il souffre de mes ailes brisees,
Peur qu’il voit une autre hirondelle,
Peur de ressentir les sentiments d’amour charnel,
Peur parce que j’en ai envie au plus profond,
Mais est-ce que le mental ne viendra pas tout gâcher...
Peur de ne pas aller assez vite pour le faucon,
Peur de moi, de mes réactions et émotions,
Peur de mes pleurs, de mes cauchemars,
L’hirondelle voudrait tant que le faucon lui revienne,
Pour qu’elle puisse combattre ses peurs.
L’hirondelle voudrait tant que le faucon l’aide à penser ses ailes une bonne fois pour tout,
L’hirondelle voudrait vivre une histoire d’amour éternel avec ce joli faucon

L’hirondelle ne sait même pas si le faucon viendra lire ses poèmes,
L’hirondelle aimerait bien avoir un signe de ce faucon,
L’hirondelle comprend que le faucon ve plus,
L’hirondelle lui promet qu’il aura ce lien réel,
L’hirondelle se meurtrit, le décompte a commencé,
L’hirondelle compte les jours, les heures, les minutes, les secondes, qui la séparent du corbeau,
L’hirondelle préférerait faire le décompte qui la conduirait au faucon.
Ou l’Amour triomphera de tout.
Qui la délivrera de toute cette douleur lancinante .

Mon beau faucon reviens moi, donne-moi un signe.

L’hirondelle voudrait rencontrer le faucon,
À une date importante
Pourquoi pas le 10 août ?
Pourquoi cette date ?
Je ne peux pas le révéler ici,
Mais je te dirai la raison de cette date.
Je voudrai que ce jour soit mon renouveau.

Faite que dieu lui face lire mes poèmes et qu’il me revienne.
Ven 28 Juil 2006, 11:25 par joullia sur L'amour en vrac

Le corbeau et l'hirondelle

le corbeau et l’hirondelle

Sur le printemps de ma jeunesse,
Je ressemblais à l’hirondelle,
Au vol si subtil et léger,
L’âge de l’insouciance me conduisait,
Sans peur, sans soin, là où mon coeur me disait :
L’amour est si merveilleux !
Comment ne pas y prendre goût et jouissance ?

Sur le chemin de l’été,
mon insouciance m’a été volée,
l’amour si merveilleux s’est transformé,
Il a pris son habit d’apparat,
Celui de l’hiver avant l’heure,
L’habit le plus couvrant,
Celui qui laisse transparaître,
qu’haine, peur, dégoût, désespoir, pleurs et honte.
Comment accepter que cela ait pu m’arriver ?

Dans la pénombre de l’automne,
Commence la descente aux enfers,
Celle où l’amour et le désir,
Sont crucifiés au plus profond des laves bouillonnantes,
Le corbeau est roi et le seul maître de ce lieu,
La douce hirondelle est prise au piège,
Dans ce lieu si obscur et morbide,
Elle se débat plus fort que ces forces lui font défaut,
L’hirondelle se noie dans toute cette douleur qui la déchire au plus profond de son être.

Dans la froideur de l’hiver
L’hirondelle ne ressemble plus à ses consoeurs :
elle ne pense plus,
elle ne joue plus dans les courants d’air chaud,
elle ne virevolte plus,
elle ne chante plus,
elle ne bouge plus,
elle reste prostrée dans son nid,
elle a les ailes brisées en mille éclats,
elle ne fait que ,
encore et toujours,
ses complaintes la hantent,
elle ne pense plus qu’à s’envoler loin,
très loin là où plus personne ne pourra la faire .

Je ne me pardonnerai jamais de ne m’être pas battue suffisamment.
Mer 26 Juil 2006, 14:32 par joullia sur L'amour en vrac

Chère Marquise

Que je suis heureuse de vous lire !
Vous savoir parmi nous me fait vraiment plaisir !
Mais pour venir au contenu de votre lettre
J’y trouve en résumé ce que la vie peut être...
Hélas, Madame, nul n’est à l’abri du grain !
Et lorsque la tempête fait rage
En effet, lorsque gronde l’orage :
Que faire de mieux que d’aller à l’abri
Et reprendre courage auprès de bons amis ?
Celui qui n’a de cœur que le nom peut-il ?
Mais peut-il à l’inverse éprouver du plaisir ?
Il faut, Madame, pour pouvoir s’élever
En ces cieux éthérés où l’amour vous conduit
Connaître tout autant l’abîme en cette vie.
Voilà notre héritage, voilà tout le secret :
Puisque pour bien aimer il faut aussi
Jouissons du premier et passons les ennuis...
Mais que de coups de reins qui égaillent les coeurs
Et qui donnent aux amants une si belle ardeur,
Voilà, chère Marquise, ce qu’il faut souhaiter !
Et que le fier Amour qui a su vous charmer
Et qui, je le comprends, n’en fait bien qu’à sa tête
Saura bien le coquin ne plus vous faire pleurer...
Et vous faire savourer les fruits de sa conquête ! ! !
Sam 10 Juin 2006, 22:17 par dolce vita sur Un monde parfait

Illusions...

Ne pas se faire d’illusions pour ne pas trop
C’est aussi cela " la sagesse ".


Satine
Mar 06 Juin 2006, 13:10 par Satine sur Mille choses

Les Chemins de Lumière

Korkam marchait depuis trois jours, dormant peu afin de profiter de la fraîcheur de la nuit. Bamon, le soleil, cuisait sa peau tout le temps de sa traversée du ciel, comme s’il ne voulait pas que Korkam atteigne son but.

Son but ! Fou qu’il était ! Et tous le lui disaient !!! ... Korkam le Bâtisseur, l’habile artisan, certes un peu gueulard, ... PENSAIT.

Certains soirs, il abandonnait femme et enfants, non pas pour prendre du plaisir près de Jora, la veuve qui prêtait son ventre et ses mamelles rebondies contre de la nourriture ou du travail. Non pas ! Il s’agenouillait près de la rivière et il PENSAIT. Et cela amusait tout le monde. Qu’y avait-il de plus important que de bâfrer, de boire jusqu’à l’ivresse, de darder son épouse et talocher ses marmots ?

Seulement voilà, Korkam, lui, pensait ! C’était comme si une bête était entrée en lui et qu’ils parlent tous les deux, mais sans parole.

Maintenant, Korkam, marchait, depuis trois jours, parce qu’un voyageur, un va-nu-pieds, plus nu que vêtu d’ailleurs, s’était assis non loin de lui à l’ombre d’un arbre. Sans rien dire, l’homme l’avait regardé travailler le reste du jour.

Korkam s’était senti plusieurs fois irrité de se sentir observé et autant de fois il avait préparé les mots pour chasser l’intrus. Pourtant quand il se redressait et toisait l’homme, les yeux doux et le vague sourire, comme le reflet d’un bonheur calme, le désarmaient. Alors il restait muet et sa haute stature le gênait, comme une cuirasse de géant enfermant un bambin.

Mal à l’aise, il reprenait ses outils et cassait les pierres de sa lourde masse. Les aides gâchaient la terre et la nappaient sur le mur. Korkam déposait ensuite ses pierres et les parements s’harmonisaient comme par enchantement. Enfin, l’enchantement, c’était pour les autres ; lui savait que le miracle n’était que l’habitude des hivers et des étés de travail. Depuis longtemps, il aurait pu tailler et maçonner les yeux fermés, les matériaux étaient comme des morceaux de lui-même que les outils auraient séparés de son corps.

Bamon faisait suer ses muscles, la fatigue les rendait douloureux. La présence de l’inconnu le perturba tant qu’il résolut de renvoyer ses compagnons en leur donnant le pain, l’huile et les oignons convenus par journée de labeur. Bien qu’étonnés, ils ne soufflèrent mot, plutôt heureux de s’épargner des efforts supplémentaires.

Korkam plongea la tête, le torse et les bras dans un grand bac d’eau. Se relevant vivement, ruisselant, il se décida enfin à marcher vers l’étrange personnage. Quand il fût devant l’homme, celui-ci parla, calme, les yeux fixant l’âme de Korkam.

"- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ? "

Cette interrogation surprit Korkam. Etait-il fou ? Pourtant, ce n’était pas le sentiment qu’il donnait.

- Je travaille, mais que devrais-je savoir ?
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Ton esprit s’est perdu en chemin ; tu m’ennuies.
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Mais... Je construis une maison !
- Bien, bien… Qu’est-ce qu’une maison ?
- Enfin, inconnu, me diras-tu ce que tu me veux ? Ne me dis pas que tu ignores ce qu’est une maison.
- Qu’est-ce qu’une maison ? N’aie pas peur; je saurais comprendre ce que tu me répondras.

Korkam ressentit un frisson, surprenant dans la moiteur chaude qui remplaçait peu à peu la brûlure de Bamon. Le soleil allait s’unir aux montagnes et leur union ferait flamber le ciel. Le prêtre devait prier pour la naissance de la nouvelle étoile enfantée par le feu céleste et les neiges des monts qui ne fondent jamais.

Ainsi donc, il n’était pas seul à penser. Il n’était pas seul à sentir que les choses peuvent être autres que ce qu’elles paraissent.

- Inconnu, si je te réponds que je bâtis l’univers des hommes, seras-tu satisfait ?
- Non, car tu ne le serais pas toi-même !
- C’est vrai ! Mais je ne sais comment dire. Parfois, je me vois dans les pierres, dans la terre, dans l’eau. Plus je pense, plus je me vois dans les maisons que je construis. Plus les murs s’élèvent, plus j’ai l’impression de me rapprocher de Bamon.
- Parle-moi de lui, Bâtisseur. Dis-moi qui est Bamon.
- Vieil entêté ! Tu ne sais donc que poser des questions ! En as-tu autant dans la tête, de ces questions, qu’il y a de grains de sable dans la rivière?
- Dis-moi qui est Bamon, reprit le voyageur.

Son visage reflétait un tel calme, une telle douceur attendrissante, que Korkam, une fois de plus, se sentit désemparé.

- Bamon... Bamon, c’est le Dieu ! C’est le feu, c’est la lumière du jour. C’est le père des Etoiles, celui qui engrosse la neige des montagnes. Bamon, c’est l’union des Sages qui nous guident après leur mort. Bamon, c’est le Grand Puissant ! Vénérés soient les Grands Sages de l’Autre Monde ! Loués soient leurs desseins !
- Bien, Bâtisseur ! Es-tu satisfait de ta réponse ?
- Pas entièrement. Mes pensées s’embrouillent. J’ai toujours l’impression que le prêtre ne nous dit pas tout. Mais peut-être n’en sait-il pas plus. Tu vois, vieil homme, je me demande souvent : pourquoi Bamon nous donne-t-il la lumière en traversant le ciel toujours dans le même sens ? Est-ce un message ? Est-ce qu’il m’appelle sur les hautes montagnes, là où il rentre dans la terre ? Mais dis-moi, questionneur, as-tu des réponses dans ton sac ?
- Quelques unes, Bâtisseur, quelques unes. Je ne suis pas certain qu’elles te conviendraient, ni même si elles représentent la Vérité. Vois-tu, Bâtisseur, je suis comme toi un rêveur que l’on moque. Moi aussi je vois dans les choses un sens qu’elles me suggèrent.

Je te regardais monter tes murs et je pensais à celui qui construit le monde nous servant de maison à tous. Toi tu penses à la maison que tu es et qui abrite ton esprit. Bamon recueille l’esprit des Sages Morts. Les poissons ont l’eau pour maison et les oiseaux ont l’air. Chaque vie, chaque chose a sa maison, et sûrement qu’elle est elle-même la maison d’une autre vie ou d’une autre chose. C’est un peu comme un écho qui viendrait de Bamon, traversant tout ce qui est, pour aller jusqu’à la puce ou le grain de mil. Chaque vie, chaque chose est donc importante puisqu’elle participe de l’ordre de Bamon et qu’elle retourne à lui. Comprends-tu qu’en te regardant élever tes murs, je voyais Bamon construire le monde ?

Korkam marchait toujours sous le Feu de Bamon. Les paroles de l’étranger résonnaient toujours dans sa tête. Par quelle sorcellerie avait-il pu lui dire clairement ce que lui-même ressentait de manière confuse ? Comment avait-il su ?

- Maudite soit ma tête qui pense ! hurla Korkam, menaçant Bamon de son lourd bâton. Mais comme d’habitude, le seul résultat fût d’être douloureusement aveuglé par la trop grande lumière. Ah ! Le soleil sait punir ceux qui le défient.

Korkam avait été stupéfait des paroles du voyageur, mais surtout, il avait ressenti que le Vieux ne lui disait pas tout. La nuit était venue et la lune les éclairait suffisamment pour qu’ils se voient sans l’aide de torches.

- Vieil homme, tu sembles si savant et si sage. Pourquoi traînes-tu sur les chemins ? Beaucoup d’hommes achèteraient tes conseils. Tu peux être riche et puissant.

Le traîne-savates partit d’un grand rire. Un rire si grand qu’il en pleurait. Puis il reprit son calme et dit :

- Qu’importent les richesses, Korkam, et si je suis sage, je ne le suis que de chercher la sagesse. Je ne suis savant que de savoir qu’il faut que je m’interroge toujours pour mieux comprendre. Non, Korkam, je ne suis ni sage, ni savant, juste un mendiant qui cherche pourquoi il vit. Il y a partout des hommes bien plus sages et savants que moi.

- Et tu marches pour les rencontrer ?

- C’est vrai, je dérobe un peu du savoir de chacun et puis je reçois chaque jour un nouveau présent de Bamon : un autre paysage, différent de ceux des jours passés, d’autres hommes, eux aussi différents.

La nuit était fort avancée quand Korkam invita l’inconnu dans sa maison et le régala de pain, d’oignons et d’huile. Il avait dans l’idée de suivre le voyageur, comme le disciple suit le maître, mais à son réveil, le sage était parti.

Le bâtisseur s’assit près de la porte, ferma les yeux. Que devait-il faire ? Partir sur les chemins, ça oui, il en était certain. Pourquoi ? Pour trouver la sagesse ? Bon ! Où ? Là, c’était plus compliqué !

Voyons, le mendiant avait eu des foules de paroles dont il n’avait pas compris le sens, mais il avait pourtant ressenti qu’il y en avait un, caché sous les mots. Voyons, voyons ! Le vieux avait dit : « Il faut suivre le chemin de Bamon, mais pour comprendre, l’homme doit s’en écarter, revenir sur ses pas, croiser sa propre route et puis repartir, recommencer encore et encore puis reprendre enfin le chemin. » Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?

Bon, si je marche vers l’union du soleil et de la terre, je marcherai vers ma mort, ma fusion avec Bamon. Non, je suis trop jeune encore, ce n’est pas l’heure. Je suis plus proche de la naissance que de la mort. Et comment entrer dans Bamon, puisque je ne sais rien et ne suis pas un Sage. Non, décidément, ce n’est pas vers la mort qu’il faut aller, c’est là où naît la Lumière, là où Bamon vient s’imposer aux hommes pour les éveiller, les faire revivre, renaître.

Oui, Korkam en était sûr, il fallait aller à la naissance du jour pour comprendre.

Voila pourquoi il marchait, franchissant des plaines et des collines et des rivières, tour à tour exalté par l’espoir et se maudissant.

Vers le milieu du quatrième jour, il arriva au pied d’une falaise, qu’il longea quelques temps. Devant une grotte, un vieillard était assis, les yeux grand ouverts, fixant Bamon. Aucun mouvement ne l’animait. Korkam s’approcha et s’assit face à l’Ancien.

- Je te salue, respectable Vieil Homme. Tu dois être un grand Sage pour que Bamon te laisse le regarder en face. Je suis moi-même en quête de Sagesse. Veux-tu me dire quelle est la question qui a hanté ta vie ?

Le vieux ne répondit pas, n’eut même pas un geste.

Comprenant la réflexion de l’ancêtre, Korkam attendit, attendit très longtemps. Rien ne semblait troubler la quiétude du hiératique vieillard. Avant la venue du soir, Korkam se décida à reposer sa question.

- Quelle est la question qui a hanté ta vie, Vénérable Père ?

Cela ne troubla pas plus la méditation de l’interrogé.

Korkam ne douta pas que ce silence avait un sens. Idiot qu’il était ; la Sagesse ne se trouve qu’en soi. Le Vieux, en ne lui répondant pas, lui démontrait la sottise de sa question. Si un homme cherche le secret, il le trouvera en regardant les hommes du peuple, pas les Sages. Qu’est-ce qu’un Sage, après tout, qui le nomme ainsi ?

Le mendiant le lui avait dit. Il l’avait prévenu : « Suis la route de Bamon et tu trouveras; mais prend garde de ne jamais être loin des hommes. Celui qui s’écarte de ses semblables se coupe un bras, une jambe et s’arrache le coeur. Il ne lui reste que la tête pour être entière et ses yeux pour pleurer. Suis les Chemins de Lumière et regarde les hommes; tu te verras en eux. »

Korkam se releva et chercha du regard un abri pour dormir. Une femme s’approchait portant un plat de nourriture. Elle regarda le marcheur.

- Je te salue étranger, que fais-tu près de ce vieux répugnant ?
- Que dis-tu, femme ?
- Que fais-tu près de cet homme qui a usé sa vie à faire les siens ?
- Mais... Mais il regarde Bamon sans baisser les yeux !
- C’est le privilège des aveugles, étranger.
- Quoi ! Mais pourquoi ne m’a-t-il rien dit ?
- Les Dieux ne l’avaient sans doute pas assez puni en lui prenant les yeux. Ses oreilles n’entendent pas plus qu’il ne voit.
- Et je suis resté à le contempler comme Sage, alors qu’il n’est que moitié d’homme, murmura Korkam, et mauvais homme en plus!
- Tu sembles désemparé, étranger. Que cherchais-tu près de ce banni ?
- La Sagesse, Femme, la Sagesse ! Son attitude, son silence m’ont abusé. J’ai marché quatre courses du Dieu Soleil pour trouver un Sage et je croyais en avoir trouvé un.
- As-tu femme et enfants ?
- Oui, bien sûr.
- Et tu les as abandonnés pour trouver la Sagesse ?
- Oui... Oui !
- Alors tu chercheras longtemps la Sagesse; tu trouveras peut-être des Sages, mais toi tu n’auras que le remords de ne pas avoir tenu la main de ta femme quand la mort est venue la prendre. Tu n’auras que le remords de tes enfants qui mendient du lapin et des oignons. Crois-moi, Homme, je viens chaque jour nourrir ce fils de chien que tu as cru un Sage, parce que je pense que tous les Enfants des Hommes ont droit aux bienfaits de Bamon, même les mauvais. Un homme, une femme, un enfant est fils ou fille de ta femme ou de ta mère. Ton destin est avec eux, ta Sagesse est en eux et dans tes aïeux. Si tu es loin d’eux, tu ne seras jamais qu’un esprit de ton vivant et rien après ta mort, car tes fils maudiront ton nom. Retourne-toi, étranger, reprends le chemin qui mène aux tiens.

Korkam s’approcha de la femme, s’agenouilla et baisa ses pieds. Se relevant, il essuya un pleur, fit demi-tour et marcha dans la nuit. Korkam était l’homme revenant de l’orient vers l’occident, pour retrouver ses frères et sa famille sur le chemin de lumière.

Laissons Korkam sur son chemin de retour, pour nous retrouver ici, après ces quelques minutes de rêves, ou... d’ennui.

A quoi sert de chercher hors des limites que nous impartit le hasard, ou Dieu, ou ce que vous voudrez, à quoi donc sert de chercher hors de nos limites courantes un accomplissement ? C’est la question que pose ce conte.

Korkam (ainsi que nous) doit-il et peut-il se réaliser hors du monde tangible ?

Nous avons, pour la plupart d’entre nous, c’est-à-dire en ne comptant pas ceux qui ont seulement eu vocation de faire partie d’un groupe soi-disant élitiste, fait le choix de tenter de comprendre quel était le sens de notre vie. Eventuellement, nous avons décidé de participer au Grand Œuvre, c’est-à-dire de prendre conscience de notre grégarisme latent et de participer à la réalisation, au bonheur du collectif humain. « Bonheur » entre guillemets puisqu’il s’agit de la perfection intellectuelle et morale de l’humanité.

Cette situation amène à des ambivalences funestes. Selon les temps et les lieux, les hommes se préoccupent tantôt plus du matériel, tantôt plus du spirituel.

Se préoccuper du destin matériel de l’Homme, cela s’appelle faire de la politique.

S’occuper du spirituel, c’est souvent être religieux, au sens étymologique du terme "religare : relier", mais combien sont réellement reliés par les religions, par la spiritualité ?

Nous savons tous que dans l’un ou l’autre des cas, on nous propose sinon le bonheur, du moins des objectifs de « mieux-être » précis et des moyens d’y parvenir. Nous savons tous, que dans l’un ou l’autre cas, on se sert de l’un pour étayer l’autre. N’y a-t-il donc aucun espoir de sortir de ce cercle vicieux ? Est-il impossible qu’il y ait un accomplissement des hommes collectivement, ce qui ne nous laisserait que la possibilité de l’accomplissement personnel ?

Doit-on se contenter de l’introspection, d’une ascèse monacale ? Je ne peux m’empêcher de voir là une vision égocentrique et égoïste. Le défi lancé à l’humanité n’est-il pas d’ordonner ce champ clos qu’est la Terre ? N’y a-t-il pas quelque chose de risible, sinistrement risible, à penser à un paradis, un nirvâna, où nous irions tous, baignant dans une fraternité idéale quand nous ne sommes pas capables de montrer un iota de tolérance et d’amour pour notre prochain ?

Faut-il passer par la mort pour être bon ? Dans ce cas, laissez-moi partir tout de suite, je cours me pendre.

Non, la réalisation de l’homme est ici, dans ce monde. La béatitude est dans le bien que nous devons vouloir pour tous et non pas dans le mieux pour quelques uns, même si nous sommes de ceux-là.

Un illustre penseur a dit que le monde est une illusion. Malheureusement pour certains, le drame de la vie est tel qu’on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux que ce soit une illusion perdue.

Où sont donc les Chemins de Lumière ?

Prenons garde de ne faire que la moitié d’un chemin qui deviendrait une impasse. Trop de lumière éblouit et rend aveugle. Si, en plus, nous sommes sourds aux cris du monde... Alors là...
Sam 03 Juin 2006, 10:09 par Janus Bozyeux sur Mille choses

Coïncidence ou causalité ?

Tous les matins elle le voyait, ou le soir, en passant devant ses entrepôts, il était sur sa route. Parfois il lui souriait, d’autres fois, il lui adressait en plus du sourire un simple bonjour, un mot gentil, une plaisanterie sans trivilialité. Elle aimait le voir parce qu’il était d’humeur égale. Et témoignait comme elle la joie simple de ce contact. Un jour, en marchant, alors qu’elle réfléchissait à l’inconsistance de sa vie amoureuse, elle se dit qu’elle voudrait bien l’avoir là, sous les yeux, l’Amour qu’elle espérait, s’il existait ailleurs que dans ses constructions chimériques. Cette quête devenait même agaçante : pourquoi ne pas aimer cette solitude qui lui convenait fort bien en terme d’indépendance ? Comme d’autres fois, par magie sembla-t-il, la réponse ne se fit pas attendre. Le premier humain, le premier homme qu’elle eut sur sa route, ce fut lui... Oh, non, se disait-elle, non, non, j’ai trop fait confiance, j’ai trop souffert, je ne vais pas me faire d’idée, je ne vais plus y croire, finies les espérances sans lendemain. Les mirages, les illusions j’en ai fait le tour. C’est fini, on souffre trop, j’ai assez donné. Je ne veux que profiter de l’instant. De ce sourire et de cet échange furtif, il n’y a rien, il n’y aura rien d’autre. Je ne veux pas savoir ce qu’il y a derrière ce sourire. Ses intentions ? Il n’en a pas, ce sourire est gratuit. C’est le hasard, rien que le hasard qui l’a mis sur ma route, ce n’est pas une réponse, ce n’est pas LA réponse. Pourtant le hasard avait vraiment des yeux très doux et qui l’accompagnèrent une fois de plus un bout de route. Il était tout ce qu’elle aimait à priori : clair de cheveux et de regard, mince, avec une distinction naturelle, une gentillesse, une douceur, un charme tout masculin, une sensualité que l’on devinait présente, il était bien dans son corps, bien dans sa tête, bref, un homme auquel, au demeurant, on ne répugnait pas à sourire en retour. Il dégageait un je ne sais quoi de lumineux, limpide, clair, sans équivoque... Il restait simple dans ses façons, la véritable grâce empreinte d’humilité.
Elle n’était pas dupe d’elle-même elle avait soif d’amour comme on soupire après l’eau douce lorsqu’on a connu l’amertume de la sécheresse. Elle avait trop longtemps empéché la femme de parler en elle, et sa voix se faisait entendre... Comme les peuples du désert, elle voulait aller courir sous la pluie de l’amour, se laisser inonder par cette onde de grâce et avec lui boire la tête rejetée en arrière, les yeux clos, la bouche entrouverte, en respirant à plein poumons. Oui, se laisser imprégner de cette eau jusqu’à plus soif. Et en cette eau, l’accueillir... "Oh, non, l’inconséquente qui laisse son imagination et ses désirs s’enflammer sans même y prendre garde ! Allons, porte tes rêveries vers les cieux et garde les pieds sur terre ! si tu ne veux pas ", se gourmanda-telle. Malgré ce, elle souriait en son coeur à une toute petite flamme, un sourire, qui la réchauffait agréablement et dont la douceur impalpable ronronnait, faisant sêcher des pleurs et naître quelques fleurs...
Mar 23 Mai 2006, 11:57 par dolce vita sur La première fois

Re: Voyage initiatique 2

Il n’avait pas vu ses larmes alors qu’il s’éloignait. La nuit étouffait les sanglots. Il avait embarqué et regardait la rive qui s’éloignait. Il voyait une silhouette lointaine qui s’amenuisait. Déjà, il ne devinait plus qu’un point qui se fondait dans l’encre étalée sur la rive... Il la caressa du regard aussi longtemps qu’il le put. Il ne se rendait pas compte. Il ne réalisait pas encore. Il la savait fragile et tendre, il la savait présente, là, quelque part. Il quitta des yeux la falaise et porta ses regards vers la proue, vers le but de son voyage. Il repensa à cette histoire étrange de marin et de fille de la mer qu’elle lui avait conté. Oui. Etrange. Il se demandait s’il en avait bien compris le sens ou plutôt s’il savait quelle serait la fin. Une fin, il l’avait bien compris que les personnages seuls pouvaient improviser et écrire au gré de leur désir... Ils étaient libres. Pour aimer il faut être libre. Vivant et libre. Il n’était pas prêt. Il avait peur. De quoi ? Il n’aurait su le dire...
Elle s’était tenue là, aussi longtemps que ses yeux lui avaient permis de le faire, à l’accompagner sur sa route. Il lui avait murmuré combien de « je t’aime » et puis il avait posé un doigt sur ses lèvres. Il lui avait juré « à toi, pour l’éternité », l’avait écrit au plus tendre de son cœur, avant de s’enfoncer dans la nuit... Elle sentait malgré elle son cœur se déchirer, une fois de plus, une fois de trop peut-être... Elle se sentit si lasse. Elle s’allongea et fixa les cieux aux étranges fleurs lumineuses qui dansaient dans ses pupilles... Elle ne sentait plus le sol sous son corps, elle flottait perdue au milieu des étoiles, si petite, si seule, avec tout cet amour dont elle ne savait que faire... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu », cette phrase de Dominique Lapierre lui revenait à l’esprit... « Tout ce qui n’est pas donné est perdu »... Elle s’empressa de donner à l’infini tout l’amour qui débordait de son cœur, qui saignait doucement. Puis, avec mille précautions, comme une bonne nourrice, la nuit berça son chagrin et elle ferma les yeux pour ne plus . C’est le froid du matin, de l’aube qui réveilla sa douleur. Elle était seule, trois perles contre son coeur. Elle savait qu’il ne reviendrait pas. Dans l’air léger du matin, elle lui sourit une dernière fois en sachant que jamais ce sourire ne viendrait jusqu’à lui...

Dolce Vita
Mar 16 Mai 2006, 17:50 par dolce vita sur Histoires d'amour

Faire l'amour avec l'éternité

Un coeur douloureux, lourd de larmes et triste.
Dedans la colère gronde
Où est-il ?
Où est l’amour après lequel tu soupires ?
A quoi sert de marcher encore et encore ?
De croire, de toujours y croire ?
D’où vient cette déraison ?
D’où vient cette innocence ?
Pourquoi n’es tu pas tiède comme tous le sont ?
Pourquoi ne pas promettre et ne rien tenir ?
Pourquoi ?
Pourquoi ne pas séduire ?
Pourquoi ne pas mentir ?
Pourquoi es-tu si différent des autres ?
Pourquoi cette envie de donner en toi ?
Pourquoi est-ce que tu soupires après l’amour ?
A quoi sert d’aimer ?
A quoi sert de ?
A quoi sert d’espérer ?
Et en toi la femme, l’homme libre se révolte,
L’indomptable lève le poing :
Ne plus croire à ces boniments
De forains,
Partir, partir et faire l’amour avec l’éternité
Ven 28 Avril 2006, 08:18 par dolce vita sur L'amour en vrac
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Ecrire sur souffrir

Ecrire sur souffrir Qu'une ombre sans fard, Fais moi confiance, Mon âme et mon toi, Il est ma tendresse, Marre, Je me noie, Je suis, L'hirondelle pleur de ses peurs qui fond fuire le faucon, Le corbeau et l'hirondelle, Chère Marquise, Illusions..., Les Chemins de Lumière, Coïncidence ou causalité ?, Re: Voyage initiatique 2, Faire l'amour avec l'éternité,
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