Une lettre d'amour




Chéri,
La brise se retient, le ciel s’assombris, il est chargé, bientôt il va pleuvoir et… il faut que je parte.
Déjà cela me manque, l’atmosphère chaleureuse de l’appart, l’odeur de la cuisine, le divan lit du salon, témoins de tant de nos acrobaties. Déjà, oui mon amour, la nostalgie de ces années passées ensemble, de ces années de joie et de peine, ces années euphoriques un peu propriétaires peut-être de notre vie, celle-la même qu’on ne partagera plus…jamais… Hélas !
Que je t’aime ! Que je t’aime ! Que je t’aime ! Cet amour que ces années n’ont pas à ternir l’éclat, au contraire ils l’ont agrandit, mûrit, l’assagit et est-ce peut-être à cause de cela qu’aujourd’hui j’ai la force de te dire au revoir?… Adieu?
Depuis des années que je voulais te le dire mais depuis des années que ma lâcheté, mon égoïsme m’en empêchait. Oh mon chéri ! Pardonne moi ces temps perdus ; ces rêves jamais réalisés, rangés parce que soudain notre vie ne les permettait plus. Oui chéri, excuse-moi ces aventures que tu aurais voulu vivre, ces amours qui te fantasmaient…forts et si différents de moi.
Aujourd’hui c’est différent, j’ai compris, l’amour ce sentiment que je croyais connaître se relève enfin en moi et tout cela grâce à toi. Il est d’une telle simplicité, d’une telle beauté et d’une telle finesse que ce que je vivais jadis, oui me parait-il soudain, n’était qu’un vulgaire narcissisme.
Merci pour tout ; pour notre histoire, si elle n’avait pas été, je l’aurais inventé. Merci pour cette amitié qui me fut nécessaire en un moment où je ne savais comment résister aux vicissitudes de la vie ; merci de m’avoir aider à être heureuse, moi qui croyais que le bonheur est pure invention des poètes ; oh oui chéri, merci de m’éloigner à jamais cette peur qui me paralysait et paralysait mon existence. Avec toi j’appris à vivre et de croire en ma valeur, je connue le pardon à une dimension qui m’affranchit.
J’imagine combien cela a dû te coûter même si je feignais les naïves quand des fois je surprenais sur ton visage la lassitude d’une vie faite désormais de routine et d’habitude. Oui je fermais les yeux, quand tes attitudes notaient cet abattement, cet air désabusé d’un destin non réalisé, ou, quand ton regard partait loin, là bas, chercher des choses que je n’arrivais pas à te donner. Tu vois que je n’étais pas dupe quand quelquefois dans une gaîté à peine forcée tu me disais « je t’aime » tu le disais tellement fort comme pour t’en convaincre toi-même plus que moi. Alors dans ma lâcheté, oui je me convie, je te caressais le visage, tes doigts fins et je m’enfuyais dans tes bras, seulement préoccupée de mon seul bien-être. Pardonne moi chéri…j’étais faible.
Si il arrivait de nous chamailler pour des banalités en apparence, je sais maintenant que c’était parce que je t’en voulais de ne pas être totalement mien, ou parce que tu me reprochais de ne pas pouvoir te donner ce qui te manque.
Je l’ai compris depuis que pour toi mon amour, sont devenu authentiques mes sentiments. Je n’ai plus le droit de te freiner dans ta quête. Je ne le peux même plus.

Quand tu rentreras ce soir je ne serais plus là. Désormais la moitié de notre armoire restera vide, on ne se chamaillera plus pour une rangée de plus ou de moins, et cela me manquera. Dans la salle de bain j’ai volé un peu de ton gel douche, j’ai eu peur d’oublier un jour ton odeur, ne m’en veux pas. Notre photo sur la vieille commode du salon, je l’ai pris également cela t’aidera d’aller plus vite de l’avant et elle m’aidera de continuer à croire encore au bonheur. Mais sur le lit, il y’ aura ta vielle chemise qui depuis de années me sert de robe de nuit, je ne l’ai pas prit, s’aurait été pour moi un souvenir de trop.
Quand tu liras cette lettre, chéri, tu comprendras sans doute que c’est parce que je t’aime que, je dois partir. Ne soit pas très triste, au contraire soit heureux, ce départ n’est pas une trahison, ni une rupture, juste une nécessité, tu t’en apercevras plu tard; ne me déteste pas non plus, je ne le supporterais pas, néanmoins tu pourras m’oublier si cela peut t’aider à te construire une vie meilleure…mais ne doute jamais que c’est parce que je t’aime que je suis parti.
Ta chérie.
Lun 28 Mai 2007, 23:00 par agna sur La vie à deux

S'il suffisait d'aimer

Je rêve son visage je décline son corps
Et puis je l’imagine habitant mon décor
J’aurais tant à lui dire si j’avais su parler
Comment lui faire lire au fond de mes pensées?

Mais comment font ces autres à qui tout ?
Qu’on me dise mes fautes mes chimères aussi
Moi j’offrirais mon âme, mon cœur et tout mon temps
Mais j’ai beau tout donner, tout n’est pas suffisant

S’il suffisait qu’on s’aime, s’il suffisait d’aimer
Si l’on changeait les choses un peu, rien qu’en aimant donner
S’il suffisait qu’on s’aime, s’il suffisait d’aimer
Je ferais de ce monde un rêve, une éternité

J’ai du sang dans mes songes, un pétale séché
Quand des larmes me rongent que d’autres ont versées
La vie n’est pas étanche, mon île est sous le vent
Les portes laissent entrer les cris même en fermant

Dans un jardin l’enfant, sur un balcon des fleurs
Ma vie paisible où j’entends battre tous les cœurs
Quand les nuages foncent, présages des malheurs
Quelles armes répondent aux pays de nos peurs?

S’il suffisait qu’on s’aime, s’il suffisait d’aimer
Si l’on pouvait changer les choses et tout recommencer
S’il suffisait qu’on s’aime, s’il suffisait d’aimer
Nous ferions de ce rêve un monde
S’il suffisait d’aimer.

Céline Dion
Sam 08 Oct 2005, 22:22 par Satine sur Mille choses

Tgv

Fabrice somnolait, doucement bercé par l’ambiance feutré du TGV qui le ramenait de la capitale. Le vague colloque, auquel il avait du participer, fut ennuyeuse au possible. Cela ne lui convenait pas d’être obligé de sourire sur commande. Il n’avait jamais apprécié la foule et la promiscuité qu’elle engendre. Il avait hâte de rentrer et de retrouver Cécile et sa mère. Surtout sa chère maman. Il se sentait coupable de l’avoir laissée. Il était mal à l’aise loin d’elle. Cécile avait du mal à comprendre cet attachement.

Cela faisait de longues années qu’il était seul. Il avait bien eu une liaison, il y a une dizaine d’années. Mais elle l’avait finalement abandonné, lui conseillant de retourner chez sa mère.

Comme un soleil
Comme une éclaircie
Comme une fleur que l’on cueille entre les orties
Elle doit venir, comme vient le beau temps
Elle doit venir, comme vient le printemps


La chanson de Fugain le percuta violemment, le prenant à dépourvu. Il ne comprit pas, sur le coup, pourquoi elle surgissait ainsi. Il croyait l’avoir bien enfoui au fond de lui. Florence disait que c’était leur chanson. Il y avait tellement cru.

Demandez moi tout ce que vous voulez
Et sans regret je vous le donne


Après toutes ces années, il avait perdu espoir de trouver une âme sœur. Désespéré, vivant sa quarantaine comme une croix.

Mais dites moi où je la trouverais
Celle qui comprendra
Celle qui me dira :
Où que tu aille, je vais avec toi,
Quelque soit le chemin, je te suis pas à pas
Mais s’il m’arrivait de tomber
C’est elle qui me relèverait


Cécile représentait cet espoir. Ils se connaissaient depuis des années. Petit à petit ses sentiments pour elle s’étaient développés. Il mis trois ans à devenir profondément amoureux.
Il avait fallu ce soir de retour de vacances. Il avait traversé la moitié du pays en voiture. Il était fatigué. Il voulait à tout pris la voir. Un homme était en train de surgir dans sa vie. Il l’avait déjà invitée au restaurant. Quand il s’en était inquiété, Cécile lui avait répondu en riant que ce n’était qu’un copain. Mais il n’avait pas confiance.
Il à la voir, sa fatigue aidant, elle l’avait d’abord consolé gentiment, puis….

Demandez moi tout ce que vous voulez
De ne plus jamais voir personne.
De renoncer aux parfums de l’été.
Aux accords de guitares
Aux fumées de la gloire.


Mais l’avenir était sombre. Cécile refusait de rencontrer sa mère. Lui reprochant d’être trop casanier. Pourtant il menait une vie tout à fait normale. Ce n’est pas de sa faute, s’il a besoin d’une bonne nuit de sommeil, et d’une vie régulière. Il était prêt à faire des efforts, et il avait commencé. Il n’allait plus manger trois fois par semaine chez sa mère. Ce n’était pas facile, et de plus sa mère s’en inquiétait. Il ne pouvait pas lui parler de Cécile, car elle aurait aussitôt voulu la rencontrer.

Demandez moi de ne plus croire en rien
Pourvu que je la vois au bout de mon chemin.
Demandez moi tout ce que vous voulez
Mais dites moi où la trouver.


Il avait demandé à Cécile de lui accorder un peu de temps. Il avait du mal à changer ses habitudes. Mais elle l’aimait, il en était sur. Il ne fallait pas qu’il la brusque. Ne plus lui faire de remarque, qu’elle s’habillait trop court, que les hommes lui tournaient trop autour.

L’arrêt vigoureux du train le réveilla. Il se senti nauséeux, troublé. Sa relation avec Cécile n’en était quand même pas encore arrivé à ce point.

Le train reparti. Dans une demi-heure il sera arrivé. Il sorti son téléphone.

Il sauta du train le premier, plongea dans le passage souterrain, émergea et se précipita dans les bras de la femme qui avait répondu à son appel.
Lun 30 Août 2004, 22:34 par Zub sur La vie à deux

Contes de séduction...

La séduction en retour de bâton…


Il était une fois un séducteur arrivant toujours à ses fins.

Fin joueur il usait et abusait de ce jeu qu’il maîtrisait bien plus que tout autre.
Comment pouvait il en être autrement, bel homme il était.
A dame qui voulait recevoir, tendre il était de ses yeux, ouvert de geste doux, s’offrant de sourires enjôleurs. D’attention il n’était point radin, d’écoute et de compliments il donnait à ces dames.
Comment donc la gente féminine aurait elle fait pour ne pas sombrer sous le charme du Don Juan ?

Il était une fois, une Cosette peut être bien, qui croisa un jour les yeux du charmant.

De ses rêves elle cru pouvoir enfin se libérer et goûter ainsi à ce qu’elle n’avait jamais pu imaginer être une réalité.
Elle s’offrit alors corps et âme au Don Juan.
Sa garde tombée, il prit d’elle tous les plaisirs dont il était si friand, de bonheur elle lui donna tout d’elle.

De plaisirs ainsi repu, le Don Juan disparu alors, laissant la pauvrette face à cette douleur que ses rêves ne lui avaient pas contée.

Etre fragile qu’elle pouvait être, elle avait au gré du temps passant appris les leçons que la vie enseigne, et ne s’avoua donc pas vaincue pour autant.
De temps elle avait alors besoin pour amener sa revanche à bien.

Humble elle demeura.
De larmes elle n’abreuva pas la satisfaction du séducteur. De son jeu des plaisirs il l’avait découverte à elle-même, elle se montra alors ainsi.
De se surprendre dans ce jeu de séductrice elle en surprit plus d’un.
Et le Don Juan, à son tour, se laissa prendre à ce jeu. Femmes passant entre ses bras, femmes sombrant sous son charme, il ne point à faire fuir de son esprit la damoiselle obsédant ses nuits et ses jours.
Il se mourrait le temps passant, de ne pouvoir aimer sa belle, elle s’abreuvait de le voir sombrer de cette souffrance.....



Ne peut on tirer de moralité d’un tel conte qu’une réserve sur le retour de bâton que l’un ou l’autre ait eu à subir?
Qui donc eu le plus à souffrir de ce jeu de séduction ?
Le séducteur d’avoir été séduit par la séduite ?
La séduite de s’être laissée prendre au jeu de la séduction pour devenir séduction elle-même ?
Mar 02 Déc 2003, 01:39 par Ri1kedesBêtises sur La séduction
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