L'écrire à fleur de vie

Ecrire. Ecrire à en perdre le souffle. Ecrire et se noyer dans le flot tumultueux des mots moutonneux, riches, doux, âpres, aigres, violents, tendres, accidentés, fleuris, turbulents, bouillonnants, venant et repartant au gré des lignes, sac et de la mer d’encre que l’on fait naître au cœur de nos désirs inassouvis, de nos pleurs trop tôt étouffés, de nos cris ravalés, de nos larmes ensanglantées. Ecrire avec les restes déchirés de nos cœurs qui palpitent encor entre les becs d’acier à l’éclair glacé de leur indifférence.
Ecrire. Aimer. Quelle différence ?! Que la pulsation de nos êtres donne vie à ces textes assassins vivant de substantifique sève. Ecrire et les en repaître. Les deviner fébriles, léchant leurs doigts trempés de nos vies mises à nu. Ecrire et disparaître peu à peu, au fil des lignes, se dévoiler, imperceptiblement se mêler aux fibres de la toile sans que nul n’en soupçonne l’impalpable tragédie… Jusqu’à n’être plus rien qui s’offre à leur regard qu’une ombre furtive à l’écran.
Mourir d’écrire.
Dim 07 Fév 2010, 16:28 par dolce vita sur L'amour en vrac

Rendez vous

Ton regard qui se pose sur moi
Insiste et refuse de se baisser
Invite silencieuse
Tu guettes mon assentiment
Qui vient en un sourire furtif

Ton oreille écoute
Le rythme de mon cœur
Qui soudain s’accèlère

Ta main qui suit la courbe
D’une épaule, d’un rein, d’un sein
Qui se promène et cherche la chaleur
De mon corps qui se cambre
A l’approche du but de ta quête

Ta bouche qui s’attarde
Sur le creux de mon cou
Juste là où la veine palpite
Tes lèvres qui doucement progressent
Sur l’arrondi de mon ventre

L’attente violente
Fait monter à nos narines
L’odeur musquée de nos envies

L’impatience me fait mordiller
Tes lèvres
Puis titiller du bout de ma langue ton désir
N’y tenant plus
J’accepte la chevauchée
Qui nous entraîne au large
En accompagnant
Le va et vient du

Lâcher prise
Et me laisser submerger
Couler à pic
Presque toucher le fond
Ne plus rien contrôler

Goûter la saveur
D’un firmament
Encore jamais atteint
Y séjourner ensemble
Main dans la main

En redescendre enfin
Pour revenir à la côte
Enfin rassasiés
L’un de l’autre
Promesse d’un nouveau rendez - vous….
Jeu 05 Nov 2009, 15:42 par evyka sur Les liaisons sulfureuses

Eté

Saveur coco, couleur de peau
Le murmure du ,
court sur le sable tiéde
Les vagues sur le corps
ne sont plus dans l’âme.
Il fait chaud.
Sam 28 Juil 2007, 16:16 par PetitPrince sur Edito

Ma sœur d'âme

à conjugaison sans inceste
en moi ta robe est taillée d’éternité.
Glisse-toi en moi et tu seras parée
approche-toi, ne crains pas le palimpseste
Elle ne sera pas de vair, fraîche du matin
minuit ne sonnera jamais à notre cadran
ni fées ni souris pour gâcher notre printemps
ni bois ni prince ni charmant entre nos mains

A l’impossible nul n’est tenu, j’y suis lié
la corde est longue, j’ai marché, j’ai plié.
Tu restes mon port d’attache, comment le nier?
Tu m’aimeras à en devenir ma sœur d’inceste,
et par une nuit lassée de mes craintes d’ultime geste,
tu me secoueras par le tréfonds de l’espoir tu
et sans compter ni rimes ni syllabes faux impromptu :

bizarre animal
aux reflets d’opale à demi métal,
qui es-tu? On te fréquente
tu nous hantes
Tes rêves se déchirent entre fleurs et éboulis, apparence commune.
On te regarde, autre fortune
tu prends garde, sous la même lune.
Tes espoirs sont ces rochers usés de
Quand nous t’ouvrirons bras coeurs et maisons
y trouveras-tu tes saisons?
On t’attend
tu attends
Que crois-tu?
Qu’attends-tu?

Ensemble, un jour, le long d’un léger
les liserons pâlis cesseront de s’agripper aux pins du lac.
Dim 27 Mai 2007, 06:45 par René Cendre sur Parler d'amour

Un rêve parfumé (poème érotique)

Un rêve parfumé


Après une folle soirée
De stupre et de luxure
Passée à vive allure,
C’est divinement fatigué
Que nous nous sommes assoupis
Dans le théâtre de nos ébats : le lit...

J’ai fermé les yeux
Entre tes seins chaleureux
Et, doucement, venant chatouiller mes sens,
J’ai senti la volupteuse et paresseuse essence
Du parfum de tes douces mamelles,
Du souffle de ma bouche sur elles,
Raviver en mes inconscientes narines
Un d’ardeurs sous-marines
Ouvrant la voie de rêves aphrodisiaques
En des rivages paradisiaques...

Sous mes yeux fermés et frémissants
Des songes allument des feux d’illusions
Qui se consument lentement
Telle une fumée de tison,

Son corps surgit alors du brouillard
Gonflé d’un désir charnel
Qui fait s’élever au ciel
Mon phallus fier étandard !

Mes envies laissent libres leur cours
Elle m’enlace - Je la possède
Je me prélasse - Elle m’obsède

Maintes fois nous faisons l’amour
Sexes ou bouches - Enchevêtrés
Sueurs et frissons - Embaumés

Au solstice de la nuit
Dans l’odeur chaude des ombres
Où toujours plus je sombre,
M’agitant dans le lit
Savourant cet échange,
Se produit soudain un évènement étrange...

Dans la moiteur de mes rêves
Je sens monter un vent de fièvres
Jusqu’au bord de mes lèvres

Mon membre semble proche d’exploser
Telle une bouteille de champagne
Trop agitée avant de servir
Et de mon gland vient couler
Sur la cuisse de ma compagne
Quelques gouttes de plaisir...

La fragance poivrée
Animale
De ce précieux miel
Parvient jusqu’au nez
De ma belle
Et distille moultes phéromones mâles
En ces sens qui bientôt s’éveillent !

L’essence masculine et virile
Se difuse en elle avec force
La rendant soudain si fébrile
Qu’elle se redresse,
Bombe le torse
Cambre les fesses
Et vient s’empâler dans un râle
Sur mon sexe boréal !

Tandis que l’aurore soudain illumine
Mon rêve qui se termine...


© Cyr

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Lun 07 Mai 2007, 18:24 par cyrpoete sur Les liaisons sulfureuses

De la terre et du ciel

Ma pensée court vers toi qui m’aime comme je suis et respecte le fragile. Toi l’homme fort si doux. Toi l’ami. Tu as le temps. Toile tendre posée sur ma vie. Toi qui dévoile mes nuits. Toi qui vient rire dans mes jours. Partager l’instant, l’unique. Je sais que tes mots vont venir me bercer encore et encore. Rien que des mots, légers, vulnérables. Ils ne cherchent rien d’autre qu’à être et se poser. Là. Le . L’aube. La montagne. Mes doigts filent dans le courant fluide qui coule des monts, portés par le flux qui glisse subtil. Je n’attends rien. Mes doigts courent sur ton visage. Veulent-ils te voir ? Sont-ils curieux ? Ils t’espèrent déjà. Une feuille sur ma peau. Ton prénom ils le façonnent dans la glaise. A quatre temps, nous avons dessiné l’amour, déjà, sans un mot. Les mots mentent, ils trahissent et font pleurer. Nos rires ! Toi tu as dessiné sur mon coeur un sourire comme l’oiseau, tu lui a mis des ailes. Tu as effacé les pleurs. La liberté ne te fait pas peur. Toi, dans toute ta beauté transparence. J’aime la pureté qui habite ton coeur. Une fleur a poussé qui n’existait pas hier encore. Mes doigts s’en souviennent. La pointe du jour ne nous a pas blessés. Tes doigts mêlés aux miens, endormis.
Ven 11 Août 2006, 19:10 par dolce vita sur L'amour en vrac

Volare... 7

La crique déserte. Y aller. Ne pas réfléchir. Ne pas penser. Ni au temps. Ni à lui. Ni à rien. Simplement y aller. Répondre à son envie. Kms parcourus. Vite, très vite. Vitre ouverte. Respirer. En guettant le moment où elle inhalerait ce parfum de liberté. La mer. Enfin. Trouver un lieu pour se garer, entre les pins. Libre, comme toujours. Et s’extraire de la voiture, ne pas sentir la fatigue de la route. Poser bien à plat les paumes sur ses cuisses, le buste penché et exhaler un soupir, se libérer. Laisser la joie l’habiter. De la falaise, elle pouvait déjà voir son coin de plage en contrebas qui l’attendait... Fidèle. L’infini de la mer était seul à pouvoir combler ses infinis. Calmes ou en colère, les flots lui tendaient les bras. Encore. Ils ne voulaient pas qu’elle soit leur prisonnière, ils aimaient trop sa liberté, cet amour qui seul décidait qu’elle rejoindrait son creux de ciel, à volonté... Elle sourit à la mer, à l’azur, à la plage dorée. A eux elle pouvait en confiance tout abandonner et oublier. S’étendre à même le sol. Leur beauté toujours offerte. Encore une fois fermer les yeux, laisser aller... Elle repensait à ceux qui voulaient la prendre comme on capture le temps qui ne vous appartient pas. Mais avaient-ils conscience de ce qu’ils faisaient ? C’est eux-mêmes qu’ils emprisonnaient dans les rets de leurs calculs. Elle s’ébroua pour chasser cette idée de ses pensées. Elle ouvrait encore des yeux tout ronds d’étonnement : pourquoi ? Pourquoi faire ? Mais que recherchent-ils donc ? Elle laissa là ses réflexions sur le monde et ses pairs pas si semblables finalement. Les humains et tout leur mystère... Elle ne voulait emporter d’eux dans son cœur que les bons moments, les beaux gestes, les sourires et les roses et oublier toutes leurs intrigues et ce pusillanime offensant. « Mademoiselle Liberté », elle l’était résolument. Jugée trop entière et trop fière, bref, elle... Elle se tourna sur le dos et regarda la mer, se laissant bercer par le ... C’était si simple le bonheur pourquoi chercher à tout compliquer ? Il y avait combien de temps qu’elle n’était pas venue ? Elle n’aurait su le dire, ici rien n’avait changé. Qu’était-il devenu ? Avec lui, elle n’avait rien bâti. Tout et rien. Tout ce qu’elle partageait c’était ces moments de liberté, où ils goûtaient pleinement la joie d’être ensemble, alors ils se donnaient à l’autre sans réserve, mais ils avaient compris l’un comme l’autre que l’amour ne dure que s’il n’est pas enfermé dans des habitudes, des contraintes, quand on ne veut le domestiquer, le réduire... « Mademoiselle liberté » qui ne voulait pas marchander. On ne limite pas l’éternité. « Mademoiselle Liberté » qui pensait que l’amour est un cadeau et qu’il devait le rester...
- « Je te dérange ? »... C’était demandé si doucement, qu’elle se demanda si elle n’avait pas rêvé mais non... « J’ai eu envie de venir. Pourquoi ? Dieu seul le sait... ».
Il était là. Dans son éternel pull col roulé, ses yeux délavés, ses cheveux en bataille comme des épis de blé... Son sourire était doux comme sa voix, comme son cœur... Ils n’attendaient rien de l’autre que cela, s’accueillir en vérité. « Je suis venu plusieurs fois ces jours derniers. Cela faisait longtemps, la mer me parlait de toi... Et tu es là. »
Elle n’avait rien à lui dire ou plutôt elle parla au delà des mots. Dans son sourire. Dans ses larmes aussi. Il accueillit toute chose dans la tendresse de ses bras. S’ils firent l’amour ? Demandez à l’immensité, comme les mouettes sont indiscrètes, allez donc le leur demander...
Sam 27 Mai 2006, 17:08 par dolce vita sur Histoires d'amour

Lorsque les mots ne viennent pas...


De nouveau, je me retrouve face à l’incapacité de parler d’amour, de le saisir, de l’étreindre, même par le fil de l’écrit. Les raisons ont changés cependant. S’il m’était impossible auparavant d’éprouver plus qu’une simple illusion, un baume factice et vain offert à d’autres, quelque absence qui finissait par se déliter, plus vite encore lorsque j’y cherchais autre chose; désormais, les mots me manquent, car ils me paraissent trop pauvres.
Face à toi, l’ineffable. Et ce besoin de te dire comme une rumeur qui enfle, le , l’avalanche de paroles informelles qui oblitère le souffle mais qui, jamais, ne prend corps. Je porte en moi de longs requiems muets dont les nuances, sans mélodies, finissent par m’échapper. Luttes, oui, contre ces flots qui jamais ne reculent, me laissant sans voix, naufragée sur un Je t’aime presque agonisant.
Et pourtant il me faudrait le crier, même lorsque tu le lis dans mes yeux, dans mes baisers, sur mon corps. Sais-tu seulement combien...?
Combien il est difficile de désapprendre l’artifice et la fuite, combien cette envie de me mettre à nu m’apparaît étrangère, et terrifiante aussi, parce que tout cela m’est désormais profondément égal.
Je suis ici pour accoucher de ces mots, jusqu’à ce qu’ils glissent, fluides et tendres comme la soie, étoffe libre sous laquelle nous nous noyerons ensemble. Enfin.
Lun 30 Jan 2006, 22:13 par Escarbille sur Parler d'amour
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