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Bonjour à toutes, bonjour à tous,
Auteur, j’écris des histoires teintées de sensualité, de découvertes, de poésie et d’érotisme.
Mais aussi et surtout, j’explore des sujets tabous, des thèmes réputés troublants, voire dérangeants.
Je vous propose la lecture de « En attendant d’être grande », saga littéraire en cinq parties. Je vous propose la diffusion de la première partie sur ce post, bout par bout, jour après jour. (Je verrais bien sûr en fonction des réactions… J’ignore si ce texte vous plaira ou non, si jamais il ne prend pas ce n’est pas grave, j’en cesserais la diffusion sans me vexer). J’espère que ma démarche n’est pas en contradiction avec ce forum ! Pour moi cela correspond à un forum d’écriture, ceci dit je vois davantage de poésie, pensées et histoires vraies que de récits fictifs, qui plus est à rallonge. Merci de m’avertir si jamais je suis trop "hors sujet".
« En attendant d’être grande » conte l’histoire de Chloé, son éveil, ses questionnements, ses expériences, de sa naissance jusqu’à son âge adulte. Le récit se poursuit sur deux temporalités : des souvenirs d’enfance agrémentés de souvenirs de vie d’adulte.
(Nota Bene : je rassure les lecteurs qui auraient un doute : cette saga ne comporte pas de rapports enfant-adulte. Non pas que ce thème soit à mon sens interdit, car bien des œuvres ont exploré ce thème en littérature, le plus célèbre étant le Lolita de Nabokov. Simplement ce n’est pas un thème qui me parle).
Prêts à partir à l’aventure à mes côtés ? Eh bien, commençons.
«
Avertissement
Ceci est le récit de mon enfance.
Attention lecteur. Prends garde, lectrice !
Tu t’apprêtes à faire ton entrée dans un univers troublant. Ton esprit, tes émotions, tes sentiments… tout cela va être titillé, chatouillé, dérangé.
Au cours de ces lignes, je ne me suis jamais censurée. Pas même une seule fois. Tu pourrais m’en vouloir, ou au contraire m’en être reconnaissant(e).
Il t’est conseillé de lire cette histoire par petits bouts, à tête reposée. Une lecture trop intensive risquerait de te faire perdre certaines notions, de t’échauffer, de te mettre en surdose. Naturellement, je te laisse gérer… Sache juste que ce qui suit n’a pas été conçu pour être dévoré d’un trait.
Prends quelques grandes inspirations, cramponne-toi et embarque avec moi dans cette aventure pour un saut sans filet…
Préambule – Le jour où j’ai pris ma décision
Un « S », un « A », un « L »... Ce mot, je l’avais souvent entendu. C’est la première fois que je le voyais écrit. Mais que pouvait-il bien vouloir dire ? Les grands l’employaient entre eux, les grandes ça arrivait aussi, quoique plus rarement. J’ai toujours eu l’oreille fine... Jamais ce terme ne m’avait été adressé. Tant mieux, tant pis, je l’ignorais. Difficile de savoir à l’époque où on commence tout juste à savoir lire. Il avait fallu décortiquer chaque lettre et prononcer à haute voix pour être bien certaine d’être dans le vrai. Plus de doute, c’était bien ce mot-là que j’avais entendu. Un mot curieux. Ambigu. Sale, peut-être ? Je le pressentais, à voir la mine grivoise et grimaçante de chaque homme le prononçant. Il en est ainsi des mots interdits, on ne les dit jamais normalement. La dernière fois qu’il était parvenu à mes oreilles c’était dans la rue, lorsque cette jeune fille si jolie avec sa jupe écossaise courte était passée devant un homme, très vieux, pas loin de la quarantaine dirais-je. En la fixant, celui-ci murmura entre ses dents grises le fameux mot en « S ». Le terme était cassant, bien que lancé à voix basse il m’avait comme abîmé les tympans.
Lorsque le mot est revenu, c’était couché sur du papier dans un magazine People à propos de ce qu’aurait balancé Willy J. Adams sur son ex, Jennyfer, pourtant mère de ses enfants. Bien que Jennyfer soit une charmante chanteuse et la fille à la jupe une charmante jeune fille, le terme ne résonnait décidément pas comme un compliment.
Des mots dont j’ignorais le sens, en ce temps-là j’en entendais matin, midi et soir. Trop souvent, il fallait deviner. Celui-là me rendait particulièrement curieuse. J’y supposais un sous-entendu plus ou moins sexuel, ce qui le rendait d’autant plus attractif.
Plus tard, bien plus tard, j’appris à l’entendre tantôt comme la pire des insultes, tantôt comme le plus beau des compliments. Mais ceci est une autre histoire car c’est uniquement mon enfance que je suis venue te conter aujourd’hui.
À la maison on avait qu’un seul dictionnaire. Un tout esquinté, édition de mille neuf cent dix que grand-père nous avait légué et qui restait dans la poussière, tout en haut de l’armoire. Non, on ne connaissait pas tous les mots du dico à la maison. Simplement quand les parents ne savaient pas, ils faisaient comme moi : ils devinaient. Ce qui était pardonnable à mon âge l’était moins au leur. Quant au gros livre, non seulement la poussière m’a toujours donné des crises d’éternuements, mais me hisser en haut de l’armoire était expédition périlleuse. Autant par le risque de chuter que par la rouste qui m’attendait si je me faisais prendre.
Dans ces cas-là, le dernier recours est de demander à papa. Comme dictionnaire sur pattes, on a vu mieux... On fait avec ce qu’on a. Quand il lisait les actualités papa n’aimait pas des masses que l’on vienne l’embêter. Hormis les rares fois où maman l’invitait dans la chambre pour « classer le courrier ». Là, il délaissait sa feuille de chou même si la Une titrait sur le foot et trottinait derrière maman comme un gamin, en se dandinant d’un pied sur l’autre, tout guilleret. Je n’ai jamais saisis comment on pouvait avoir si hâte d’exécuter une tâche aussi barbante, ni pourquoi il fallait fermer la porte à clé pour ça. Et surtout, pourquoi je n’avais pas le droit de classer le courrier avec eux ni de venir frapper à la porte. J’étais même chargée de répondre au téléphone. Au moins leur courrier ne prenait jamais longtemps à être classé, en cinq minutes c’était réglé, dix à tout casser.
Aujourd’hui, pas de maman pour lui proposer quoi que ce soit mais un journal qui titrait sur le résultat de la coupe du monde : je le dérangeais. Tant pis, j’étais trop impatiente de savoir.
— Dis papa, c’est quoi une salope ?
— Une salope ? Mmmm... Comment te dire… ben une salope par exemple, c’est ta cousine Estelle, marmonna-t-il sans se détacher de son canard. Et une belle salope qui plus est !
Ce fut sa seule réponse. Son air me fit comprendre qu’il faudrait m’en contenter. Estelle ! Estelle mon modèle, Estelle ma grande cousine, aînée et aimée. Dès lors, le terme résonnera en moi tel une qualité. Durant une bonne partie de mon enfance, « Salope » est et restera à mon cœur synonyme de « princesse ». Plus tard, l’amant me faisant l’amour en me traitant de « salope » aura toujours mon estime. Les autres noms d’oiseau auront un jugement différent... qui pourra être positif ou non, selon les cas. M’y complaire et lui en redemander, ou bien lui fermer son clapet voire le laisser en plan. Enfin, tout a donc commencé en ce jour, lorsque j’ai demandé la signification du mot défendu. Si papa avait répondu autrement mon destin aurait été tout autre, qui sait. Car tout de même, Estelle... Estelle que j’admirais tant, la fille à laquelle j’essayais toujours de ressembler. Estelle ma presque grande sœur, pleine de vie, d’amour et d’humour, que j’étouffais de câlins et de baisers dès que nous avions l’occasion de nous voir. Une fille qui avait tout. Le look, la beauté, l’intelligence et les formes. J’en déduisis que les salopes étaient des jeunes filles classes, élégantes, jolies, gentilles comme tout, pleines de grâce, et pris dès ce jour la résolution de tout faire pour en devenir une moi aussi. »[/u]
Auteur, j’écris des histoires teintées de sensualité, de découvertes, de poésie et d’érotisme.
Mais aussi et surtout, j’explore des sujets tabous, des thèmes réputés troublants, voire dérangeants.
Je vous propose la lecture de « En attendant d’être grande », saga littéraire en cinq parties. Je vous propose la diffusion de la première partie sur ce post, bout par bout, jour après jour. (Je verrais bien sûr en fonction des réactions… J’ignore si ce texte vous plaira ou non, si jamais il ne prend pas ce n’est pas grave, j’en cesserais la diffusion sans me vexer). J’espère que ma démarche n’est pas en contradiction avec ce forum ! Pour moi cela correspond à un forum d’écriture, ceci dit je vois davantage de poésie, pensées et histoires vraies que de récits fictifs, qui plus est à rallonge. Merci de m’avertir si jamais je suis trop "hors sujet".
« En attendant d’être grande » conte l’histoire de Chloé, son éveil, ses questionnements, ses expériences, de sa naissance jusqu’à son âge adulte. Le récit se poursuit sur deux temporalités : des souvenirs d’enfance agrémentés de souvenirs de vie d’adulte.
(Nota Bene : je rassure les lecteurs qui auraient un doute : cette saga ne comporte pas de rapports enfant-adulte. Non pas que ce thème soit à mon sens interdit, car bien des œuvres ont exploré ce thème en littérature, le plus célèbre étant le Lolita de Nabokov. Simplement ce n’est pas un thème qui me parle).
Prêts à partir à l’aventure à mes côtés ? Eh bien, commençons.
«
Avertissement
Ceci est le récit de mon enfance.
Attention lecteur. Prends garde, lectrice !
Tu t’apprêtes à faire ton entrée dans un univers troublant. Ton esprit, tes émotions, tes sentiments… tout cela va être titillé, chatouillé, dérangé.
Au cours de ces lignes, je ne me suis jamais censurée. Pas même une seule fois. Tu pourrais m’en vouloir, ou au contraire m’en être reconnaissant(e).
Il t’est conseillé de lire cette histoire par petits bouts, à tête reposée. Une lecture trop intensive risquerait de te faire perdre certaines notions, de t’échauffer, de te mettre en surdose. Naturellement, je te laisse gérer… Sache juste que ce qui suit n’a pas été conçu pour être dévoré d’un trait.
Prends quelques grandes inspirations, cramponne-toi et embarque avec moi dans cette aventure pour un saut sans filet…
Préambule – Le jour où j’ai pris ma décision
Un « S », un « A », un « L »... Ce mot, je l’avais souvent entendu. C’est la première fois que je le voyais écrit. Mais que pouvait-il bien vouloir dire ? Les grands l’employaient entre eux, les grandes ça arrivait aussi, quoique plus rarement. J’ai toujours eu l’oreille fine... Jamais ce terme ne m’avait été adressé. Tant mieux, tant pis, je l’ignorais. Difficile de savoir à l’époque où on commence tout juste à savoir lire. Il avait fallu décortiquer chaque lettre et prononcer à haute voix pour être bien certaine d’être dans le vrai. Plus de doute, c’était bien ce mot-là que j’avais entendu. Un mot curieux. Ambigu. Sale, peut-être ? Je le pressentais, à voir la mine grivoise et grimaçante de chaque homme le prononçant. Il en est ainsi des mots interdits, on ne les dit jamais normalement. La dernière fois qu’il était parvenu à mes oreilles c’était dans la rue, lorsque cette jeune fille si jolie avec sa jupe écossaise courte était passée devant un homme, très vieux, pas loin de la quarantaine dirais-je. En la fixant, celui-ci murmura entre ses dents grises le fameux mot en « S ». Le terme était cassant, bien que lancé à voix basse il m’avait comme abîmé les tympans.
Lorsque le mot est revenu, c’était couché sur du papier dans un magazine People à propos de ce qu’aurait balancé Willy J. Adams sur son ex, Jennyfer, pourtant mère de ses enfants. Bien que Jennyfer soit une charmante chanteuse et la fille à la jupe une charmante jeune fille, le terme ne résonnait décidément pas comme un compliment.
Des mots dont j’ignorais le sens, en ce temps-là j’en entendais matin, midi et soir. Trop souvent, il fallait deviner. Celui-là me rendait particulièrement curieuse. J’y supposais un sous-entendu plus ou moins sexuel, ce qui le rendait d’autant plus attractif.
Plus tard, bien plus tard, j’appris à l’entendre tantôt comme la pire des insultes, tantôt comme le plus beau des compliments. Mais ceci est une autre histoire car c’est uniquement mon enfance que je suis venue te conter aujourd’hui.
À la maison on avait qu’un seul dictionnaire. Un tout esquinté, édition de mille neuf cent dix que grand-père nous avait légué et qui restait dans la poussière, tout en haut de l’armoire. Non, on ne connaissait pas tous les mots du dico à la maison. Simplement quand les parents ne savaient pas, ils faisaient comme moi : ils devinaient. Ce qui était pardonnable à mon âge l’était moins au leur. Quant au gros livre, non seulement la poussière m’a toujours donné des crises d’éternuements, mais me hisser en haut de l’armoire était expédition périlleuse. Autant par le risque de chuter que par la rouste qui m’attendait si je me faisais prendre.
Dans ces cas-là, le dernier recours est de demander à papa. Comme dictionnaire sur pattes, on a vu mieux... On fait avec ce qu’on a. Quand il lisait les actualités papa n’aimait pas des masses que l’on vienne l’embêter. Hormis les rares fois où maman l’invitait dans la chambre pour « classer le courrier ». Là, il délaissait sa feuille de chou même si la Une titrait sur le foot et trottinait derrière maman comme un gamin, en se dandinant d’un pied sur l’autre, tout guilleret. Je n’ai jamais saisis comment on pouvait avoir si hâte d’exécuter une tâche aussi barbante, ni pourquoi il fallait fermer la porte à clé pour ça. Et surtout, pourquoi je n’avais pas le droit de classer le courrier avec eux ni de venir frapper à la porte. J’étais même chargée de répondre au téléphone. Au moins leur courrier ne prenait jamais longtemps à être classé, en cinq minutes c’était réglé, dix à tout casser.
Aujourd’hui, pas de maman pour lui proposer quoi que ce soit mais un journal qui titrait sur le résultat de la coupe du monde : je le dérangeais. Tant pis, j’étais trop impatiente de savoir.
— Dis papa, c’est quoi une salope ?
— Une salope ? Mmmm... Comment te dire… ben une salope par exemple, c’est ta cousine Estelle, marmonna-t-il sans se détacher de son canard. Et une belle salope qui plus est !
Ce fut sa seule réponse. Son air me fit comprendre qu’il faudrait m’en contenter. Estelle ! Estelle mon modèle, Estelle ma grande cousine, aînée et aimée. Dès lors, le terme résonnera en moi tel une qualité. Durant une bonne partie de mon enfance, « Salope » est et restera à mon cœur synonyme de « princesse ». Plus tard, l’amant me faisant l’amour en me traitant de « salope » aura toujours mon estime. Les autres noms d’oiseau auront un jugement différent... qui pourra être positif ou non, selon les cas. M’y complaire et lui en redemander, ou bien lui fermer son clapet voire le laisser en plan. Enfin, tout a donc commencé en ce jour, lorsque j’ai demandé la signification du mot défendu. Si papa avait répondu autrement mon destin aurait été tout autre, qui sait. Car tout de même, Estelle... Estelle que j’admirais tant, la fille à laquelle j’essayais toujours de ressembler. Estelle ma presque grande sœur, pleine de vie, d’amour et d’humour, que j’étouffais de câlins et de baisers dès que nous avions l’occasion de nous voir. Une fille qui avait tout. Le look, la beauté, l’intelligence et les formes. J’en déduisis que les salopes étaient des jeunes filles classes, élégantes, jolies, gentilles comme tout, pleines de grâce, et pris dès ce jour la résolution de tout faire pour en devenir une moi aussi. »[/u]
Ven 25 Déc 2015, 12:05 par
theokosma sur Mille choses
Fraise au parfum de rose
Fraise au parfum de rose
Un samedi, comme il s’en trouvait tant d’autre... Et pourtant comme ils s’en trouvent tant justement innocemment....
C’était le jour de la Saint-Jean à Saint Jean, justement, un de plus beau quartier de Lyon.
Dans une rue, plutôt bien fréquentée, en effervescence comme souvent le soir le sont les rues de la capitale des gaules, Marine vient de sortir de son travail et se dépêche de rentrer chez elle comme en son habitude en cette heure tardive elle tient en sa main sa baguette de pain.
Pierrick, lui tient plutôt le bout d’un ruban ficelé entourant l’emballage d’un prestigieux gâteau qu’il vient d’acheter chez un pâtissier renommé pour festoyer l’anniversaire de sa petite amie. Et de son autre main il tient une superbe rose.
Ils ne se connaissent pas encore... Comme la destiné est hasard. Surtout lorsque l’on ne regarde pas. Et que le choc se produit là !
Alors contre toute attente ils se percutèrent frontalement. Il est vrai que Marine a une fâcheuse tendance à marcher en baissant la tête et en regardant ses pieds. Pierrick, lui c’est différent, angoissé, tiraillé par on je sais quoi, surveille son carton qui oscille légèrement, afin qu’il ne penche pas trop eu égard à ce qu’il contient dedans.
L’impact est éminent, non il s’est déjà produit...
Donc nous pourrions reprendre la scène au ralenti, juste pour comprendre ce qui s’en suit :
Chut pas de bruit regardons. L’atterrissage du gâteau sur le trottoir, suivit juste après de la rose, et pour finir cette pauvre baguette de pain qui se mit à rouler sur sa tranche pour s’échouer dans un ensemble dispersé près d’une bouche d’égout.
Le choc dissipé, Tous deux lèvent enfin leurs yeux, Pierrick n’est pas insensible au charme de Marine, Marine n’est pas insensible au charme de Pierrick. Tous deux rougissent d’un sentiment qui les pénètre, un sentiment si troublant, un sentiment envahissant.
Elle ne sait plus quoi dire et se sent vraiment désolée de ce qu’elle vient de provoquer. Ce n’est pas la toute première fois que cela lui arrive. Marine est une rêveuse, elle vit toujours la tête dans les cieux ou bien les nuages, ce qui serait mieux, emplissant à ses heures, écrivaine de l’infortune, des pages en n’en plus finir, où elle se prend pour une héroïne de roman et de fait elle accumule nombre de petites bêtises, qui font tomber les choses, sur elle, sur les autres, juste pour poser sa main attendrissante, délicate et si douce sur sa bouche. Il y a des jours comme ça où elle resterait bien enfermée chez elle à double tour. On ne l’appelle pas miss catastrophique pour rien.
De fait le choc advenu, ils se penchent alors sur le feu dessert dont il ne reste rien, les dégâts ne sont tout de même pas anodins.
A défaut d’un gâteau à la fraise, il ne reste plus qu’un gâteau écrasé éparpillé pressurisé, c’est un gâteau tatin, un gâteau câlin. Marine est vraiment ennuyée contrite et désolée. Elle propose à Pierrick de le rembourser ou tout du moins de lui racheter le même, bien qu’elle imagine qu’il puisse évidemment coûter cher. Il est vrai qu’en ce moment Marine est juste financièrement parlant, il faut dire qu’avec un salaire de petite secrétaire c’est pas évident. Mais elle gère ses finances comme elle peut. Tant pis il faut qu’elle le rembourse d’une façon ou d’une autre, une histoire d’honnêteté, une histoire d’amour propre, une histoire de fierté. .
Pierrick tombé sous le charme de Marine a une idée toute particulière et finalement pourquoi pas? Il est fou à ce moment là, mais parfois la folie ne peut-être que grisante et pourquoi pas, entreprenante. Il y a si longtemps qu’un épisode comme celui-là ne lui était pas arrivé, qu’il décide de continuer.
Ce faisant, il lui propose innocemment et lui faisant croire, sans aucune arrière pensée, de lui laisser son numéro personnel, juste histoire quelle le rappelle et de la revoir en refusant d’elle un quelconque remboursement, juste comme ça innocemment.
Elle ne sait que répondre, pourtant attirée ou surprise par autant de délicatesse, elle lui donne le sien.
Quelques semaines plus tard après quelques échanges verbaux, Marine attend Pierrick à la terrasse d’un restaurant. Un rendez-vous qu’il a programmé difficilement et pourtant si rapidement. Sa profession l’occupe énormément, il travaille beaucoup et les pauses sont rares pour qu’il puisse se libérer aussi facilement. Mais il faut bien trouver une excuse auprès de sa direction, même pour un rendez vous des plus galants et corrects.
Il arrive alors avec un carton d’invitation à la main, un carton d’invitation pour la vie, en cherchant à lui faire oublier les circonstances navrantes et tout autant amusantes et pourtant si déconcertantes d’un si bel épisode qui lui permit enfin de la rencontrer. Pourquoi enfin ? Car à s’en rappeler, sa petite amie d’antan, dont il n’avait plus rien à faire à présent, n’avait pas trop apprécié son gâteau d’anniversaire renversé près des bouches d’égouts. Il lui présenta comme ça sur la table, d’où son courroux. Mais Pierrick n’en avait cure, les yeux de Marine depuis ce choc étaient là ancrés et que pouvait représenter la figure de l’autre devant ses rêves enfiévrés. Et pour conclure il avait même oublié la rose pour sa promise et maintenant il en souriait en y repensant. Mais finalement cette journée lui permis cette si belle rencontre et au fond de son cœur il voulait tant connaitre la belle Marine. Marine si belle aux yeux noisette espiègles et si expressifs, Marine si charmante. Bien qu’elle ne fût pas d’une grande d’une intense beauté elle avait pour lui les formes attirantes là où il les aimait. Et cela promettait de belles journées de belles nuits de belles… d’instants passionnants, intéressants conformément à son comportement qu’il supposait entouré de brillance, de gentillesse et d’amour et de douceur.
Il savait qu’il ne devait pas être trop entreprenant. Qu’il devait aller doucement qu’elle méritait le tendresse et qu’avec elle il rentrait dans un autre monde ou il se trouvait même bête, ne sachant trouver les mots, mais rassuré de savoir et de voir en cela Marine tout à son aise, pour lui compter fleurette ...
Il se retrouve alors chez elle, naturellement comme ils se connaissaient quelque peu, quelques goûts communs, surtout la cuisine et le bon vin, ...
Elle l’amène dans sa cuisine, elle est quasiment dévêtue et ouvre le frigo devant lui, elle y dépose une multitude de petits choux à la crème, Saint honoré surmontés de fraises. Lui ouvre son carton et en sort un gâteau nappé de chantilly et d’autant de fraises.
Crise de fou rire! De quoi manger l’amour et d’en faire même une indigestion...
Il lui tend un chou et lui met dans la bouche
Un nouveau jeu ? Innocente ? Experte ? Elle accepte, c’est même plutôt amusant. Des jeux de grands.
Ils continuent ne voyant pas l’heure passer. Tous deux à s’aimer.
En voilà un dont la crème s’échappe et coule le long de son doigt et un peu sur son cache cœur, juste à la naissance des seins dont la veine du cou palpite bien vite. Il a vu son émoi, ose s’approcher et nettoie avec son pouce la divine beauté qu’il aperçoit. Elle n’en a même pas peur, elle est juste surprise par tant de douceur et d’étrangeté, juste un peu déroutée. Puis avec sa langue il poursuit l’aventure tel les grands conquérants. Il lui lèche son doigt, son regard braqué vers elle, vers Marine qui est fascinée attirée qui n’en peut plus d’attendre. Picotements dans le bas du ventre, étrange sensation, agréable un début quand viendras-tu dedans ? Laisse moi le temps...
Ils se regardent alors dans les yeux et naturellement Pierrick s’approche davantage pour l’embrasser passionnément sur les lèvres. Les langues s’entrelacent dans un ballet sans fin. Il se colle contre son corps, elle en tremble et n’a aucun mal à se laisser aller. Elle est en confiance, il en fait son rêve tant il est si doux, tant il aime donner, tant il a compris que Marine est pareille, échange d’amour, échange de bonté.
Ils se retrouvent tous deux nus, Pierrick écrasant une fraise entre ses beaux vallons et dont il boit le jus jusqu’à l’ivresse. Les pointes de Marine se figent et des frissons parcourent tout son corps. Amoureuse, elle en veut encore, il en pose ci et là puis une dans sa profonde intimité, où il la trouve et la croque d’une langue experte. Délice calice où il se niche et dont elle plante ses doigts dans sa chevelure en gémissant... Il goûte à son bouton rose, le happe, elle jouit...
Ils sont fous d’amour, et se tartinent de crème pâtissière, de chantilly, de sirop de rose que Marine fait couler goulument sur son corps. A son tour elle prend les initiatives. Elle se délecte alors telle une gourmande amante qui prend son temps en le léchant de partout, en l’aspirant de doux baisers, tantôt fougueux tantôt langoureux. Il est au bord du précipice, mais il se retient encore.
Elle pose alors sa bouche autour de son sexe et l’engloutie le mange, le dévore avidement, goulument. Puis la pointe de sa langue descend encore plus bas et fait couler du sirop qu’elle lèche avec avidité et frénésie...
La jouissance arrive, et explose dans son intime espace. Il est comblé, elle se sent bien, heureuse, ne veut plus bouger et rester encore un peu de ses bras . Il continue à la caresser, il aime la douceur de sa peau, si fine si enfantine. Il ferme ses yeux, elle le regarde, en profite encore un peu avant le départ. Car fatalement il y a un départ. A savoir si ils se reverront ?
il en restera un beau souvenir et une rose posés sur la table séchée et conservée, et près d’elle un numéro de téléphone pour se retrouver et de nouveau s’aimer…
Un samedi, comme il s’en trouvait tant d’autre... Et pourtant comme ils s’en trouvent tant justement innocemment....
C’était le jour de la Saint-Jean à Saint Jean, justement, un de plus beau quartier de Lyon.
Dans une rue, plutôt bien fréquentée, en effervescence comme souvent le soir le sont les rues de la capitale des gaules, Marine vient de sortir de son travail et se dépêche de rentrer chez elle comme en son habitude en cette heure tardive elle tient en sa main sa baguette de pain.
Pierrick, lui tient plutôt le bout d’un ruban ficelé entourant l’emballage d’un prestigieux gâteau qu’il vient d’acheter chez un pâtissier renommé pour festoyer l’anniversaire de sa petite amie. Et de son autre main il tient une superbe rose.
Ils ne se connaissent pas encore... Comme la destiné est hasard. Surtout lorsque l’on ne regarde pas. Et que le choc se produit là !
Alors contre toute attente ils se percutèrent frontalement. Il est vrai que Marine a une fâcheuse tendance à marcher en baissant la tête et en regardant ses pieds. Pierrick, lui c’est différent, angoissé, tiraillé par on je sais quoi, surveille son carton qui oscille légèrement, afin qu’il ne penche pas trop eu égard à ce qu’il contient dedans.
L’impact est éminent, non il s’est déjà produit...
Donc nous pourrions reprendre la scène au ralenti, juste pour comprendre ce qui s’en suit :
Chut pas de bruit regardons. L’atterrissage du gâteau sur le trottoir, suivit juste après de la rose, et pour finir cette pauvre baguette de pain qui se mit à rouler sur sa tranche pour s’échouer dans un ensemble dispersé près d’une bouche d’égout.
Le choc dissipé, Tous deux lèvent enfin leurs yeux, Pierrick n’est pas insensible au charme de Marine, Marine n’est pas insensible au charme de Pierrick. Tous deux rougissent d’un sentiment qui les pénètre, un sentiment si troublant, un sentiment envahissant.
Elle ne sait plus quoi dire et se sent vraiment désolée de ce qu’elle vient de provoquer. Ce n’est pas la toute première fois que cela lui arrive. Marine est une rêveuse, elle vit toujours la tête dans les cieux ou bien les nuages, ce qui serait mieux, emplissant à ses heures, écrivaine de l’infortune, des pages en n’en plus finir, où elle se prend pour une héroïne de roman et de fait elle accumule nombre de petites bêtises, qui font tomber les choses, sur elle, sur les autres, juste pour poser sa main attendrissante, délicate et si douce sur sa bouche. Il y a des jours comme ça où elle resterait bien enfermée chez elle à double tour. On ne l’appelle pas miss catastrophique pour rien.
De fait le choc advenu, ils se penchent alors sur le feu dessert dont il ne reste rien, les dégâts ne sont tout de même pas anodins.
A défaut d’un gâteau à la fraise, il ne reste plus qu’un gâteau écrasé éparpillé pressurisé, c’est un gâteau tatin, un gâteau câlin. Marine est vraiment ennuyée contrite et désolée. Elle propose à Pierrick de le rembourser ou tout du moins de lui racheter le même, bien qu’elle imagine qu’il puisse évidemment coûter cher. Il est vrai qu’en ce moment Marine est juste financièrement parlant, il faut dire qu’avec un salaire de petite secrétaire c’est pas évident. Mais elle gère ses finances comme elle peut. Tant pis il faut qu’elle le rembourse d’une façon ou d’une autre, une histoire d’honnêteté, une histoire d’amour propre, une histoire de fierté. .
Pierrick tombé sous le charme de Marine a une idée toute particulière et finalement pourquoi pas? Il est fou à ce moment là, mais parfois la folie ne peut-être que grisante et pourquoi pas, entreprenante. Il y a si longtemps qu’un épisode comme celui-là ne lui était pas arrivé, qu’il décide de continuer.
Ce faisant, il lui propose innocemment et lui faisant croire, sans aucune arrière pensée, de lui laisser son numéro personnel, juste histoire quelle le rappelle et de la revoir en refusant d’elle un quelconque remboursement, juste comme ça innocemment.
Elle ne sait que répondre, pourtant attirée ou surprise par autant de délicatesse, elle lui donne le sien.
Quelques semaines plus tard après quelques échanges verbaux, Marine attend Pierrick à la terrasse d’un restaurant. Un rendez-vous qu’il a programmé difficilement et pourtant si rapidement. Sa profession l’occupe énormément, il travaille beaucoup et les pauses sont rares pour qu’il puisse se libérer aussi facilement. Mais il faut bien trouver une excuse auprès de sa direction, même pour un rendez vous des plus galants et corrects.
Il arrive alors avec un carton d’invitation à la main, un carton d’invitation pour la vie, en cherchant à lui faire oublier les circonstances navrantes et tout autant amusantes et pourtant si déconcertantes d’un si bel épisode qui lui permit enfin de la rencontrer. Pourquoi enfin ? Car à s’en rappeler, sa petite amie d’antan, dont il n’avait plus rien à faire à présent, n’avait pas trop apprécié son gâteau d’anniversaire renversé près des bouches d’égouts. Il lui présenta comme ça sur la table, d’où son courroux. Mais Pierrick n’en avait cure, les yeux de Marine depuis ce choc étaient là ancrés et que pouvait représenter la figure de l’autre devant ses rêves enfiévrés. Et pour conclure il avait même oublié la rose pour sa promise et maintenant il en souriait en y repensant. Mais finalement cette journée lui permis cette si belle rencontre et au fond de son cœur il voulait tant connaitre la belle Marine. Marine si belle aux yeux noisette espiègles et si expressifs, Marine si charmante. Bien qu’elle ne fût pas d’une grande d’une intense beauté elle avait pour lui les formes attirantes là où il les aimait. Et cela promettait de belles journées de belles nuits de belles… d’instants passionnants, intéressants conformément à son comportement qu’il supposait entouré de brillance, de gentillesse et d’amour et de douceur.
Il savait qu’il ne devait pas être trop entreprenant. Qu’il devait aller doucement qu’elle méritait le tendresse et qu’avec elle il rentrait dans un autre monde ou il se trouvait même bête, ne sachant trouver les mots, mais rassuré de savoir et de voir en cela Marine tout à son aise, pour lui compter fleurette ...
Il se retrouve alors chez elle, naturellement comme ils se connaissaient quelque peu, quelques goûts communs, surtout la cuisine et le bon vin, ...
Elle l’amène dans sa cuisine, elle est quasiment dévêtue et ouvre le frigo devant lui, elle y dépose une multitude de petits choux à la crème, Saint honoré surmontés de fraises. Lui ouvre son carton et en sort un gâteau nappé de chantilly et d’autant de fraises.
Crise de fou rire! De quoi manger l’amour et d’en faire même une indigestion...
Il lui tend un chou et lui met dans la bouche
Un nouveau jeu ? Innocente ? Experte ? Elle accepte, c’est même plutôt amusant. Des jeux de grands.
Ils continuent ne voyant pas l’heure passer. Tous deux à s’aimer.
En voilà un dont la crème s’échappe et coule le long de son doigt et un peu sur son cache cœur, juste à la naissance des seins dont la veine du cou palpite bien vite. Il a vu son émoi, ose s’approcher et nettoie avec son pouce la divine beauté qu’il aperçoit. Elle n’en a même pas peur, elle est juste surprise par tant de douceur et d’étrangeté, juste un peu déroutée. Puis avec sa langue il poursuit l’aventure tel les grands conquérants. Il lui lèche son doigt, son regard braqué vers elle, vers Marine qui est fascinée attirée qui n’en peut plus d’attendre. Picotements dans le bas du ventre, étrange sensation, agréable un début quand viendras-tu dedans ? Laisse moi le temps...
Ils se regardent alors dans les yeux et naturellement Pierrick s’approche davantage pour l’embrasser passionnément sur les lèvres. Les langues s’entrelacent dans un ballet sans fin. Il se colle contre son corps, elle en tremble et n’a aucun mal à se laisser aller. Elle est en confiance, il en fait son rêve tant il est si doux, tant il aime donner, tant il a compris que Marine est pareille, échange d’amour, échange de bonté.
Ils se retrouvent tous deux nus, Pierrick écrasant une fraise entre ses beaux vallons et dont il boit le jus jusqu’à l’ivresse. Les pointes de Marine se figent et des frissons parcourent tout son corps. Amoureuse, elle en veut encore, il en pose ci et là puis une dans sa profonde intimité, où il la trouve et la croque d’une langue experte. Délice calice où il se niche et dont elle plante ses doigts dans sa chevelure en gémissant... Il goûte à son bouton rose, le happe, elle jouit...
Ils sont fous d’amour, et se tartinent de crème pâtissière, de chantilly, de sirop de rose que Marine fait couler goulument sur son corps. A son tour elle prend les initiatives. Elle se délecte alors telle une gourmande amante qui prend son temps en le léchant de partout, en l’aspirant de doux baisers, tantôt fougueux tantôt langoureux. Il est au bord du précipice, mais il se retient encore.
Elle pose alors sa bouche autour de son sexe et l’engloutie le mange, le dévore avidement, goulument. Puis la pointe de sa langue descend encore plus bas et fait couler du sirop qu’elle lèche avec avidité et frénésie...
La jouissance arrive, et explose dans son intime espace. Il est comblé, elle se sent bien, heureuse, ne veut plus bouger et rester encore un peu de ses bras . Il continue à la caresser, il aime la douceur de sa peau, si fine si enfantine. Il ferme ses yeux, elle le regarde, en profite encore un peu avant le départ. Car fatalement il y a un départ. A savoir si ils se reverront ?
il en restera un beau souvenir et une rose posés sur la table séchée et conservée, et près d’elle un numéro de téléphone pour se retrouver et de nouveau s’aimer…
Lun 02 Fév 2015, 16:23 par
caressedesyeux sur Les liaisons sulfureuses
Le perce-neige
L’hiver n’est pas encore de rigueur,
Mais je pointe déjà le bout de mon nez
Parmi toutes ces ravissantes fleurs
Qui embellissent votre petit jardinet
Où s’épanouissent violettes et primevères.
Et toute une floraison printanière,
Odorante et parfumée
Qui perdure de vives couleurs;
À ébaudir votre pensée.
Moi, je ne suis qu’une fleur de passage
Le modeste perce-neige si éphémère
Qui pousse là que pour délivrer un édit
Si petit, si blanc, si gentil
D’une beauté si pure
Mais qui, hélas, ne perdure
Tant je viens vous annoncer la fin de l’hiver,
Lorsque je me sens si triste de vous quitter
Car je fais partie de ces fleurs rares
Que l’on n’effleure pas pour aimer
Et qui de parfum odorant est avare
Puisque je niche sur les sols enneigés
Je suis de celles qu’on oublie facilement.
Comment puis-je vous tenter de me ramasser de me cueillir
Vous qui ne me voyez pas, je passe si rapidement
Pourtant je voudrais bien vous appartenir
Mais tout cela n’est qu’un beau rêve
Qui ne se produit que parfois
Et je retourne vite auprès de ma mère,
Car ma vie, près de vous, est hélas si brève
Que je m’en retourne fané et flétri
Vers ma belle, riche et si nourrissante terre,
Qui prend si bien soin de moi.
Pour que je puisse réapparaître,
Dans quelque mois, lorsque la neige reviendra.
Dim 14 Déc 2014, 19:14 par
caressedesyeux sur L'amour en vrac
La biche et moi (ecrit au masculin re-travaillé)
LA BICHE ET MOI
En ce temps-là, j’avais acheté, pour une bouchée de pain, un grand terrain laissé depuis longtemps à l’abandon et retourné quasiment à l’état sauvage. Enfin, si l’on peut appeler cela un terrain d’une étendue hétéroclite de prairies, marécages et bois disséminés pêle-mêle sur un domaine au relief chaotique que surplombait l’antique coupole d’un vieux moulin en ruine. Personne ne semblait pouvoir me renseigner sur le contenu exact de la propriété et les papiers officiels ne faisaient mention que d’une surface et de la "probabilité d’une habitation". Une telle description sur un acte de vente s’expliquait par un accès plus que difficile, prodigieusement malaisé et très dangereux. On ne s’y prendrait pas autrement pour en interdire l’entrée. C’était, sans toutefois l’affirmer : Vous entrez à vos risques et périls ! Ce qui en rebuta plus d’un et fit mon bonheur tant sur le plan pécunier que sur le plan satisfaction : L’endroit était exactement ce dont j’avais rêvé !Je trouvai, dans la propriété, un vieux moulin à eau entouré d’une forêt d’orties, de fleurs champêtres, de ronces et d’arbres rabougris couverts de fougères. J’avais besoin d’un endroit comme cela, à l’écart de toute civilisation, mais pas, pour autant, au bout du monde, pour y séjourner en paix et méditer au calme.
Un héritage impromptu, placé à bon escient, me rapportait suffisamment que pour vivre de mes rentes. N’ayant nul besoin de travailler, je passais mon temps partagé entre mes loisirs, la découverte de mon domaine et la restauration de l’ancien bâtiment. J’étais ainsi toujours occupé et je ne connaissais pas l’ennui. Étant un solitaire, j’avais appris à me débrouiller seul et n’avais besoin d’aide même pour des travaux de force que j’accomplissais en me référant aux anciennes méthodes de construction. Celles d’un temps où l’homme était la seule puissance motrice disponible pour exécuter ce genre de travail. Je restaurai ainsi un vieux four dans lequel je faisais cuire mon pain. Remis en état l’ancienne roue à aubes du moulin pour disposer de sa force pour les gros travaux ainsi que de son énergie pour alimenter un circuit d’eau, sommaire, pour la cuisine et la salle d’eau. Réparai la toiture pour être au sec, rebâtis la partie de façade effondrée, consolidai le reste et refis quelques crépis internes pour que l’ensemble soit propre et agréable à vivre. Je m’octroyais de larges plages horaires pour lire et méditer et me surpris à plusieurs reprises à lire à la lueur du feu de bois crépitant joyeusement dans la cheminée. J’aimais cette atmosphère intimiste que je préférais à la lumière froide des ampoules électriques.
Mon garde-manger se remplit bien vite des légumes variées en provenance du petit jardinet que j’avais défriché et des nombreux fruits en provenance d’un verger revigoré par l’élimination de la prolifération des mauvaises herbes qui l’avaient envahi. Mon nouveau cadre partiellement aménagé, j’aimais beaucoup m’étendre sous un arbre ou au bord de l’eau et dans cette tranquillité champêtre, je dévorais quantité de livres. Parfois, le soir, inspiré par le cadre et le chant des cigales, j’improvisais sur le piano des mélodies pastorales ou, quand le temps menaçait d’orage, une envolée lyrique qui n’aurait déplu à Wagner.
Les rares amis qui s’étaient invités étaient repartis aussi vite que l’éclair au manque d’eau chaude courante, de radio et de la reine télévision dont la place restait ostensiblement vide. Contrairement à l’adage qui veut qu’un ami arrive trop tard et reparte trop tôt, chez moi, il arrivait toujours trop tôt et repartait, malgré sa célérité, toujours trop tard. Ce qui me valut, auprès d’amis et connaissances, en un temps record, le sobriquet de sauvage. Pas de réveille-matin non plus ! Je me réveillais chaque matin, la fenêtre ouverte, avec le doux murmure d’une petite cascade dont l’eau s écoulait paresseusement en un gros ruisseau qu’accompagnaient les chants joyeux d’une dizaine d’espèces différentes d’oiseaux : Un pur moment de bonheur !
Après une installation plus que sommaire, bien que suffisante à mes faibles exigences, je décidai de faire le tour complet du propriétaire pour avoir une idée aussi précise que possible de l’état et des besoins de la propriété. Je pris un sac à dos, y fourrai de quoi tenir une semaine de provisions, ma tente et mon sac de couchage, résidus des camps de vacance de ma jeunesse, une machette et une corde d’alpiniste, souvenir d’un vieux voyage au Mexique, un ciré, cadeau d’un ami breton, l’indispensable équipement de l’explorateur, boussole, lampe, couteau et mon inévitable livre de chevet. Pour l’occasion, j’avais trouvé fort à propos d’emporter les aventures de Robinson Crusoé. Une fois traversée la savane sauvage entourant mon havre de paix, je m’enfonçai vite dans une sorte de brousse boisée aux ramures inextricables traversée par une espèce de pâture marécageuse. Un infect bourbier que je décidai de contourner de peur d’y rester coincé. C’est au détour d’une énième masse de ronces que je la vis : Une biche s’était empêtrée, dans cette surface spongieuse, et malgré tous ses efforts ne parvenait pas à s’en extraire. Quand mon regard croisa ses grands yeux angoissés, elle semblait supplier : Sauve-moi !
Je n’étais pas équipé pour une telle péripétie mais sans y réfléchir davantage, je sortis mon inséparable corde de rappel qui ne me quittait plus pour mes randonnées depuis que son absence avait failli me coûter la vie lors d’un trip dans les Andes. J’attachai solidement un bout à un arbre et en ayant une pensée pour mes toutes nouvelles bottines de marche je m’enfonçai résolument en direction de la bête apeurée. Comme si elle fut consciente du but de mon action, elle arrêta de se débattre et se laissa entraver docilement. Relevant la biche d’une main et tirant la corde de l’autre, le corps à moitié enfoui dans la boue, après un temps qui me parut une éternité, je parvins à dégager la bête de l’emprise de la vase. Il ne me resta plus qu’à m’y soustraire pour remarquer que la biche, loin d’éprouver de la crainte à mon égard, faisait montre d’une gratitude inhabituelle pour cette hôtesse des bois. Une fois ses entraves ôtées, je l’exhortai à partir mais elle n’en fit rien. Que du contraire, elle se mit à me suivre comme un toutou. L’aventure et l’effort consenti m’avaient donné faim et m’arrêtai pour manger, assis à califourchon sur une victime des terribles tempêtes ayant secoué la région. Le vieux tronc me servait à la fois de chaise et de table et déployant un essuie j’installai mon repas.
Je commençai à me restaurer quand, à ma grande surprise, la biche s’invita à la collation en subtilisant timidement quelques feuilles de salade. Mi-perplexe, mi-amusé, je réalisai que la pauvre bête devait mourir de faim. Qui sait depuis combien de temps elle se débattait dans cette boue ? Je songeai que son attachement inhabituel devait provenir du parfum que dégageaient les victuailles que recelait mon sac à dos. Je me surpris à lui parler comme à une personne et l’inviter à la noce du geste et de la parole. Je m’amusais à voir son joli museau s’avancer vers la nourriture et l’attraper de sa petite langue tandis que ses grands yeux semblaient dire : Je peux ? Je lui présentai salades, légumes et fruits divers auxquels elle ne se priva pas de faire honneur. Au point que, le casse-croûte fini, je dus constater qu’il ne m’en restait plus assez pour continuer l’exploration de mon domaine. Je me voyais contraint de rentrer au bercail, faire le plein de provisions car je doutai fort de trouver quelque chose de comestible dans cette brousse. Le soir tombant n’en hâta que plus ma décision de faire demi-tour. Je me dis que, rassasié, l’animal allait sans doute poursuivre sa route.
Elle n’en fit rien et continua de me suivre docilement.
Le débroussaillage de l’aller se révéla un précieux gain de temps pour le retour et me félicitai intérieurement de ne pas avoir lésiné sur les coups de machette : Le chemin était tout tracé. Malgré cela, l’arrivée d’un orage impromptu vint obscurcir prématurément le peu de lumière dispensée par un soleil mourant. C’est à ce moment que je me rendis compte que, tout à l’étude du comportement de la bête, j’avais oublié de refaire mon paquetage. Ma lampe se trouvait quelque part dans ces ombres qui gonflaient et je ne dus de retrouver mon chemin qu’à la lueur de quelques éclairs annonciateurs de tempête. Accélérant le pas, je me retrouvai vite chez moi ; la biche toujours sur mes traces. Je m’engouffrai dans l’entrée au moment même où, les nuages, crevant, déversèrent la pluie à pleins seaux. J’allais refermer la porte sur les éléments déchaînés quand je croisai le regard attristé de la biche. Imagination, me direz-vous ! N’empêche que je n’eus pas le cœur de la laisser dehors et lui fis signe d’entrer. Ce qu’elle se pressa de faire d’un trottinement que je qualifierais de joyeux. Je ne pus m’empêcher de noter les dégâts occasionnés au hall d’entrée par mes bottes boueuses, ses sabots fangeux et sa fourrure dégoulinante d’eau mais j’étais exténué de ma journée et remis le nettoyage au lendemain. Je filai, sans tarder, au lit laissant l’animal se choisir un coin pour dormir.
Malgré l’orage qui grondait et grésillait, je ne tardai pas à m’endormir et à faire un de plus étranges rêves qui soit : Une lueur insolite semblait émaner de l’animal, prendre de l’ampleur jusqu’à devenir une lumière éblouissante, l’entourant et le soustrayant totalement à la vue. Quand le rayonnement se fit moins intense, je constatai qu’une créature d’une beauté inouïe avait pris la place de la biche. Une femme à la superbe chevelure d’un rouge flamboyant et aux magnifiques yeux noisette, que de longs cils mettaient en relief, sortit de ce halo et se mit à explorer l’endroit. Sa nudité et son corps aux courbes parfaites en faisaient une déesse irréelle, fascinante, captivante. Je contemplai l’apparition et en suivai chaque mouvement et geste : Tout semblait l’intéresser et l’intriguer. Après sa petite visite, elle revint s’asseoir près de mon lit et nous nous dévisageâmes longuement. Si longuement que, dans le rêve, nous nous endormîmes en nous regardant. Le lendemain matin, un poids me gênant, me réveilla de bonne heure. Je fus surpris de trouver la biche recroquevillée au bout de mon lit et pensai au singulier rêve de la nuit que je mis sur le compte de ma longue abstinence. Bien que m’obligeant à de longues veillées, je ne constatai rien d’inhabituel chez l’animal si ce n’est son inexplicable fascination pour mon logis qu’il refusait invariablement de quitter me suivant partout comme un quelconque familier domestique.
Au point que je m’y affectionnai et, à l’instar de Robinson, je cherchais un nom pour mon étonnant Vendredi. J’écartais d’office les bichettes et autres bibiches pour explorer les différentes mythologies à la recherche d’un nom qui lui conviendrait. Après différents essais, mon choix se fixa sur Eowyn, princesse guerrière du cycle tolkinien de la saga du Seigneur de l’anneau. Quelque chose dans sa description et dans mon imagination faisait queje lui trouvais la même allure altière et par la force des choses, le même mutisme glacial, la même difficulté à s’exprimer. Le temps passa. À l’Automne et ses couleurs variées, succéda le noir et blanc de l’Hiver qui fit place à l’éclatement lumineux d’un Printemps triomphant, et je me surpris à ressentir un manque étrange, comme une sombre appréhension, lorsque la biche partait en balade pendant de longues heures. Je ne saurai dire si c’était une grande inquiétude ou une sorte de stupide jalousie envers ce milieu qui m’enlevait le seul être que je supportais avec grâce à mes côtés., mais ce malaise était bel et bien réel. Je commençai à craindre pour mes facultés mentales. À intervalles réguliers, je refaisais ce même rêve étrange d’une merveilleuse déesse nue visitant la maison et me regardant dormir en se demandant quel rêve pouvait ainsi dessiner un sourire sur mon visage bourru. Je la voyais humer les draps, presque m’ausculter comme si elle voulait imprimer dans son esprit les traits de mon visage et mon odeur.
Une nuit, l’impensable se produisit : L’apparition se risqua à m’embrasser et ce baiser me parut si réel, si chaud, si excitant que je m’éveillai en sueur. Perturbé, désorienté, j’allai dans la cuisine et ouvris le frigo dans le but de me servir un grand verre de jus de fruit quand, dans le reflet d’un plat d’inox, je la vis derrière moi. Je me retournai aussitôt et lâchai mon verre de stupeur : La Venus de mon rêve était là en chair et en os. ! Aussi nue qu’un ver ! Aussi belle qu’une déesse ! Aussi irréelle qu’une fée et pourtant.....Toute aussi stupéfaite que moi, l’apparition était figée, interloquée par cette rencontre. Puis, alors que je n’étais pas encore totalement revenu de ma surprise, elle me raconta son histoire. Un magicien jaloux lui avait lancé un enchantement la changeant en biche. Elle ne reprenait sa forme primitive que les nuits de pleine lune et ne retrouverait son aspect que lorsque son cœur rencontrerait son alter ego et partagerait, en même temps, les mêmes sentiments. J’étais tellement ébahi que je mis un moment à me rendre compte qu’elle peinait à couvrir, de ses frêles bras, sa nudité . Me confondant en excuses, je filai lui chercher de quoi se couvrir. Bien sûr je ne puis lui donner que quelques uns de mes habits et malgré l’incongruité de ces vêtements trop amples, sa ravissante beauté transpirait toujours.
Je m’inquiétai qu’elle eut faim, soif et lui préparai un en-cas rapide. Mais lorsque je voulus lui présenter le plateau, l’apparition avait disparu. Pour un rêve, c’était le songe le plus terriblement réaliste que j’avais jamais fait. Je restai un moment à y réfléchir puis, vaincu par la fatigue m’en retournai coucher. C’est là que je la retrouvai et que je me convainquis de ne pas rêver. Elle était couchée dans mon lit. Sa longue chevelure rousse faisant comme l’ombré d’un tableau. Ses formes sculptant les draps de ses courbes généreuses. Elle avait l’air d’un ange. C’était un ange ! Était-ce la situation ? La fatigue ? Le rêve ? Le manque ? La folie ? Je n’aurais su dire mais j’avais le cœur palpitant et débordant d’un sentiment que je croyais ne plus devoir connaître. L’émotion me submergeait et me vis chevalier protégeant son bonheur.
C’est au matin suivant que les affres de l’inquiétude commencèrent à me tourmenter. Elle avait repris sa forme animale signe que nos cœurs n’étaient pas au diapason des sentiments ou, plus probablement, que la solitude avait altérée ma perception de la réalité. La biche, quant à elle, ne changea pas ses habitudes et me gambadait autour « naturellement » si ce n’est qu’elle était encore plus familière que d’habitude. Enfin, je mis cela sur le compte de mon affabulation.
La nuit suivante, elle revint. Toujours aussi terriblement belle et attirante et nous passâmes la nuit à discuter de tout et de rien. Juste heureux d’être là, l’un en face de l’autre. Je buvais ses paroles comme un flot de nectar et m’enivrai de son rire pareil à une source cristalline. Sa voix me berçait d’une mélodieuse mélopée et je me réveillai le matin suivant endormi sur une chaise, la tête posée sur la table de la cuisine, le dos et les fesses en compote à me demander quel grain de folie germait dans mon cerveau. La nuit d’après, partagé entre certitudes et perplexités, nous échangeâmes de longs discours en de longs silences où seuls nos regards brûlants déclaraient cette flamme qui nous consumait. J’avais une envie folle de connaître le goût de ces merveilleuses lèvres qui s’agitaient en un joyeux babil. Comme si elle voulait rattraper les années de silence. Je les imaginais ayant l’arôme de pétales de rose et la saveur de la cerise. Aussi douces que les uns, aussi tendres que l’autre....Comme lisant dans mes pensées, elle déposa soudain un baiser fugitif sur mes lèvres enflammant tout mon corps d’une douce chaleur irradiante. J’en étais à réaliser ce qui m’arrivait lorsqu’elle revint à la charge d’une ferveur plus animale écrasant ses lèvres sur les miennes et cherchant le contact de ma langue pour ensuite l’aspirer. J’avais le corps en feu, tendu à l’extrême. Le sang battant aux tempes, le cœur cognant dans la poitrine, le ventre faisant des nœuds et le mâle rouant dans le pantalon.
L’envie de la prendre, là, tout de suite et le désir de protéger sa fragilité. Jamais je n’avais ressenti ce sentiment de faire passer le bonheur de l’autre avant mon seul plaisir propre. Je me sentais prêt à affronter le monde pour un seul de ses sourires. Nous échangions des baisers passionnés et des caresses torrides sans pour autant aller plus loin que l’éveil des sens. Chacun ayant peur que la magie de nos rencontres ne s’envole en franchissant le pas. Pourtant on était tellement serrés qu’elle ne pouvait ignorer l’état de tension qui m’agitait au point d’en avoir mal de turgescence. Et je ressentait son envie à ses mamelons durcis cognant ma poitrine. Le jour en biche câline, la nuit en tigresse affamée, j’en mourais de l’appétence qu’elle soit mienne et m’immolais à ses caprices pourvu qu’elle soit heureuse. On jouait à cet énivrant et excitant jeu dangereux lorsque survint l’accident. Ce matin-là, comme souvent, je mouillais une ligne dans l’espoir d’en retirer ma pitance tout en savourant les extravagantes aventures du Baron de Münchhausen que je ne me lassai de relire. Amusée ou intriguée par le jeu des poissons autour de l’appât, la biche se pencha. Un peu trop ! Et tomba à l’eau. La seconde suivante, un cri désespéré de femme me vrilla les tympans, me retourna le cœur et me propulsa à l’eau en même temps.
Mon amour se noyait ! Je la sortis aussi vite que possible de l’onde et l’étendis inanimée sur la berge. Le cœur serrant la gorge et l’âme au bord des lèvres j’entrepris de la ranimer. Je pratiquai le bouche-à-bouche mais le geste professionnel se changea vite en baiser amoureux. L’attrait de son corps, ses seins insolents, ses hanches affriolantes, son ventre invitant eurent raison de mes hésitations lorsqu’elle répondit à mon baiser. Des lèvres, je tombai sur son cou, glissai sur sa gorge et m’arrêtai sucer goulument ses seins. Ses tétons étaient aussi durs que roche. Tout son corps se tordait d’offrande. Pendant que je l’embrassais et la caressais, je sentais ses mains s’activer à m’ôter le pantalon. Je posais une main sur son ventre et la fis glisser juste au dessus de sa toison dorée. Elle desserra aussitôt ses cuisses, et je pus glisser mes doigts dans ses plis intimes. Elle soupira longuement. Elle était déjà moite de désir, prête pour l’amour...............
Tout en embrassant son corps, j’atteignis son jardin d’Eden et lui arrachai un gémissement de plaisir en écrasant délicatement le pistil de sa rose. Ma langue allait et venait entre ses lèvres énervant son bouton rose pendant que mes mains parcouraient cuisses, ventre et fesses en une ronde caressante et impudique. Elle haletait et soupirait, et je redoublais d’ardeur dans les attouchements, les baisers et les caresses. Le plaisir et le désir la tordant en spasmes jouissifs jusqu’à ce qu’elle parvienne enfin à l’orgasme dans un long râle extatique.
Je goûtais à son bonheur lorsque, d’un brusque coup de rein, elle inversa la position se retrouvant de monture à cavalière. Dans le même mouvement, s’emparant de mon membre, elle s’empala et partit au galop. Sa chaleur intime m’enflamma au point que je crus exploser en elle tellement vite que j’en fus désolé mais à son sourire triomphal je sus qu’elle avait atteint son but. Je ne sais combien de fois elle revigora mon ardeur mais je sais que jamais je ne me serai cru capable d’un tel exploit. Nous nous arrêtâmes à bout de forces mais non à bout d’envie et nous nous endormîmes, enlacés, épuisés, sur la berge. La fraîcheur du soir qui tombait nous réveilla et, nus comme Adam et Eve, nous nous dirigeâmes vers cette maison où l’amour, que depuis je lui prodiguais, devait la convaincre de ne jamais plus la quitter.
En ce temps-là, j’avais acheté, pour une bouchée de pain, un grand terrain laissé depuis longtemps à l’abandon et retourné quasiment à l’état sauvage. Enfin, si l’on peut appeler cela un terrain d’une étendue hétéroclite de prairies, marécages et bois disséminés pêle-mêle sur un domaine au relief chaotique que surplombait l’antique coupole d’un vieux moulin en ruine. Personne ne semblait pouvoir me renseigner sur le contenu exact de la propriété et les papiers officiels ne faisaient mention que d’une surface et de la "probabilité d’une habitation". Une telle description sur un acte de vente s’expliquait par un accès plus que difficile, prodigieusement malaisé et très dangereux. On ne s’y prendrait pas autrement pour en interdire l’entrée. C’était, sans toutefois l’affirmer : Vous entrez à vos risques et périls ! Ce qui en rebuta plus d’un et fit mon bonheur tant sur le plan pécunier que sur le plan satisfaction : L’endroit était exactement ce dont j’avais rêvé !Je trouvai, dans la propriété, un vieux moulin à eau entouré d’une forêt d’orties, de fleurs champêtres, de ronces et d’arbres rabougris couverts de fougères. J’avais besoin d’un endroit comme cela, à l’écart de toute civilisation, mais pas, pour autant, au bout du monde, pour y séjourner en paix et méditer au calme.
Un héritage impromptu, placé à bon escient, me rapportait suffisamment que pour vivre de mes rentes. N’ayant nul besoin de travailler, je passais mon temps partagé entre mes loisirs, la découverte de mon domaine et la restauration de l’ancien bâtiment. J’étais ainsi toujours occupé et je ne connaissais pas l’ennui. Étant un solitaire, j’avais appris à me débrouiller seul et n’avais besoin d’aide même pour des travaux de force que j’accomplissais en me référant aux anciennes méthodes de construction. Celles d’un temps où l’homme était la seule puissance motrice disponible pour exécuter ce genre de travail. Je restaurai ainsi un vieux four dans lequel je faisais cuire mon pain. Remis en état l’ancienne roue à aubes du moulin pour disposer de sa force pour les gros travaux ainsi que de son énergie pour alimenter un circuit d’eau, sommaire, pour la cuisine et la salle d’eau. Réparai la toiture pour être au sec, rebâtis la partie de façade effondrée, consolidai le reste et refis quelques crépis internes pour que l’ensemble soit propre et agréable à vivre. Je m’octroyais de larges plages horaires pour lire et méditer et me surpris à plusieurs reprises à lire à la lueur du feu de bois crépitant joyeusement dans la cheminée. J’aimais cette atmosphère intimiste que je préférais à la lumière froide des ampoules électriques.
Mon garde-manger se remplit bien vite des légumes variées en provenance du petit jardinet que j’avais défriché et des nombreux fruits en provenance d’un verger revigoré par l’élimination de la prolifération des mauvaises herbes qui l’avaient envahi. Mon nouveau cadre partiellement aménagé, j’aimais beaucoup m’étendre sous un arbre ou au bord de l’eau et dans cette tranquillité champêtre, je dévorais quantité de livres. Parfois, le soir, inspiré par le cadre et le chant des cigales, j’improvisais sur le piano des mélodies pastorales ou, quand le temps menaçait d’orage, une envolée lyrique qui n’aurait déplu à Wagner.
Les rares amis qui s’étaient invités étaient repartis aussi vite que l’éclair au manque d’eau chaude courante, de radio et de la reine télévision dont la place restait ostensiblement vide. Contrairement à l’adage qui veut qu’un ami arrive trop tard et reparte trop tôt, chez moi, il arrivait toujours trop tôt et repartait, malgré sa célérité, toujours trop tard. Ce qui me valut, auprès d’amis et connaissances, en un temps record, le sobriquet de sauvage. Pas de réveille-matin non plus ! Je me réveillais chaque matin, la fenêtre ouverte, avec le doux murmure d’une petite cascade dont l’eau s écoulait paresseusement en un gros ruisseau qu’accompagnaient les chants joyeux d’une dizaine d’espèces différentes d’oiseaux : Un pur moment de bonheur !
Après une installation plus que sommaire, bien que suffisante à mes faibles exigences, je décidai de faire le tour complet du propriétaire pour avoir une idée aussi précise que possible de l’état et des besoins de la propriété. Je pris un sac à dos, y fourrai de quoi tenir une semaine de provisions, ma tente et mon sac de couchage, résidus des camps de vacance de ma jeunesse, une machette et une corde d’alpiniste, souvenir d’un vieux voyage au Mexique, un ciré, cadeau d’un ami breton, l’indispensable équipement de l’explorateur, boussole, lampe, couteau et mon inévitable livre de chevet. Pour l’occasion, j’avais trouvé fort à propos d’emporter les aventures de Robinson Crusoé. Une fois traversée la savane sauvage entourant mon havre de paix, je m’enfonçai vite dans une sorte de brousse boisée aux ramures inextricables traversée par une espèce de pâture marécageuse. Un infect bourbier que je décidai de contourner de peur d’y rester coincé. C’est au détour d’une énième masse de ronces que je la vis : Une biche s’était empêtrée, dans cette surface spongieuse, et malgré tous ses efforts ne parvenait pas à s’en extraire. Quand mon regard croisa ses grands yeux angoissés, elle semblait supplier : Sauve-moi !
Je n’étais pas équipé pour une telle péripétie mais sans y réfléchir davantage, je sortis mon inséparable corde de rappel qui ne me quittait plus pour mes randonnées depuis que son absence avait failli me coûter la vie lors d’un trip dans les Andes. J’attachai solidement un bout à un arbre et en ayant une pensée pour mes toutes nouvelles bottines de marche je m’enfonçai résolument en direction de la bête apeurée. Comme si elle fut consciente du but de mon action, elle arrêta de se débattre et se laissa entraver docilement. Relevant la biche d’une main et tirant la corde de l’autre, le corps à moitié enfoui dans la boue, après un temps qui me parut une éternité, je parvins à dégager la bête de l’emprise de la vase. Il ne me resta plus qu’à m’y soustraire pour remarquer que la biche, loin d’éprouver de la crainte à mon égard, faisait montre d’une gratitude inhabituelle pour cette hôtesse des bois. Une fois ses entraves ôtées, je l’exhortai à partir mais elle n’en fit rien. Que du contraire, elle se mit à me suivre comme un toutou. L’aventure et l’effort consenti m’avaient donné faim et m’arrêtai pour manger, assis à califourchon sur une victime des terribles tempêtes ayant secoué la région. Le vieux tronc me servait à la fois de chaise et de table et déployant un essuie j’installai mon repas.
Je commençai à me restaurer quand, à ma grande surprise, la biche s’invita à la collation en subtilisant timidement quelques feuilles de salade. Mi-perplexe, mi-amusé, je réalisai que la pauvre bête devait mourir de faim. Qui sait depuis combien de temps elle se débattait dans cette boue ? Je songeai que son attachement inhabituel devait provenir du parfum que dégageaient les victuailles que recelait mon sac à dos. Je me surpris à lui parler comme à une personne et l’inviter à la noce du geste et de la parole. Je m’amusais à voir son joli museau s’avancer vers la nourriture et l’attraper de sa petite langue tandis que ses grands yeux semblaient dire : Je peux ? Je lui présentai salades, légumes et fruits divers auxquels elle ne se priva pas de faire honneur. Au point que, le casse-croûte fini, je dus constater qu’il ne m’en restait plus assez pour continuer l’exploration de mon domaine. Je me voyais contraint de rentrer au bercail, faire le plein de provisions car je doutai fort de trouver quelque chose de comestible dans cette brousse. Le soir tombant n’en hâta que plus ma décision de faire demi-tour. Je me dis que, rassasié, l’animal allait sans doute poursuivre sa route.
Elle n’en fit rien et continua de me suivre docilement.
Le débroussaillage de l’aller se révéla un précieux gain de temps pour le retour et me félicitai intérieurement de ne pas avoir lésiné sur les coups de machette : Le chemin était tout tracé. Malgré cela, l’arrivée d’un orage impromptu vint obscurcir prématurément le peu de lumière dispensée par un soleil mourant. C’est à ce moment que je me rendis compte que, tout à l’étude du comportement de la bête, j’avais oublié de refaire mon paquetage. Ma lampe se trouvait quelque part dans ces ombres qui gonflaient et je ne dus de retrouver mon chemin qu’à la lueur de quelques éclairs annonciateurs de tempête. Accélérant le pas, je me retrouvai vite chez moi ; la biche toujours sur mes traces. Je m’engouffrai dans l’entrée au moment même où, les nuages, crevant, déversèrent la pluie à pleins seaux. J’allais refermer la porte sur les éléments déchaînés quand je croisai le regard attristé de la biche. Imagination, me direz-vous ! N’empêche que je n’eus pas le cœur de la laisser dehors et lui fis signe d’entrer. Ce qu’elle se pressa de faire d’un trottinement que je qualifierais de joyeux. Je ne pus m’empêcher de noter les dégâts occasionnés au hall d’entrée par mes bottes boueuses, ses sabots fangeux et sa fourrure dégoulinante d’eau mais j’étais exténué de ma journée et remis le nettoyage au lendemain. Je filai, sans tarder, au lit laissant l’animal se choisir un coin pour dormir.
Malgré l’orage qui grondait et grésillait, je ne tardai pas à m’endormir et à faire un de plus étranges rêves qui soit : Une lueur insolite semblait émaner de l’animal, prendre de l’ampleur jusqu’à devenir une lumière éblouissante, l’entourant et le soustrayant totalement à la vue. Quand le rayonnement se fit moins intense, je constatai qu’une créature d’une beauté inouïe avait pris la place de la biche. Une femme à la superbe chevelure d’un rouge flamboyant et aux magnifiques yeux noisette, que de longs cils mettaient en relief, sortit de ce halo et se mit à explorer l’endroit. Sa nudité et son corps aux courbes parfaites en faisaient une déesse irréelle, fascinante, captivante. Je contemplai l’apparition et en suivai chaque mouvement et geste : Tout semblait l’intéresser et l’intriguer. Après sa petite visite, elle revint s’asseoir près de mon lit et nous nous dévisageâmes longuement. Si longuement que, dans le rêve, nous nous endormîmes en nous regardant. Le lendemain matin, un poids me gênant, me réveilla de bonne heure. Je fus surpris de trouver la biche recroquevillée au bout de mon lit et pensai au singulier rêve de la nuit que je mis sur le compte de ma longue abstinence. Bien que m’obligeant à de longues veillées, je ne constatai rien d’inhabituel chez l’animal si ce n’est son inexplicable fascination pour mon logis qu’il refusait invariablement de quitter me suivant partout comme un quelconque familier domestique.
Au point que je m’y affectionnai et, à l’instar de Robinson, je cherchais un nom pour mon étonnant Vendredi. J’écartais d’office les bichettes et autres bibiches pour explorer les différentes mythologies à la recherche d’un nom qui lui conviendrait. Après différents essais, mon choix se fixa sur Eowyn, princesse guerrière du cycle tolkinien de la saga du Seigneur de l’anneau. Quelque chose dans sa description et dans mon imagination faisait queje lui trouvais la même allure altière et par la force des choses, le même mutisme glacial, la même difficulté à s’exprimer. Le temps passa. À l’Automne et ses couleurs variées, succéda le noir et blanc de l’Hiver qui fit place à l’éclatement lumineux d’un Printemps triomphant, et je me surpris à ressentir un manque étrange, comme une sombre appréhension, lorsque la biche partait en balade pendant de longues heures. Je ne saurai dire si c’était une grande inquiétude ou une sorte de stupide jalousie envers ce milieu qui m’enlevait le seul être que je supportais avec grâce à mes côtés., mais ce malaise était bel et bien réel. Je commençai à craindre pour mes facultés mentales. À intervalles réguliers, je refaisais ce même rêve étrange d’une merveilleuse déesse nue visitant la maison et me regardant dormir en se demandant quel rêve pouvait ainsi dessiner un sourire sur mon visage bourru. Je la voyais humer les draps, presque m’ausculter comme si elle voulait imprimer dans son esprit les traits de mon visage et mon odeur.
Une nuit, l’impensable se produisit : L’apparition se risqua à m’embrasser et ce baiser me parut si réel, si chaud, si excitant que je m’éveillai en sueur. Perturbé, désorienté, j’allai dans la cuisine et ouvris le frigo dans le but de me servir un grand verre de jus de fruit quand, dans le reflet d’un plat d’inox, je la vis derrière moi. Je me retournai aussitôt et lâchai mon verre de stupeur : La Venus de mon rêve était là en chair et en os. ! Aussi nue qu’un ver ! Aussi belle qu’une déesse ! Aussi irréelle qu’une fée et pourtant.....Toute aussi stupéfaite que moi, l’apparition était figée, interloquée par cette rencontre. Puis, alors que je n’étais pas encore totalement revenu de ma surprise, elle me raconta son histoire. Un magicien jaloux lui avait lancé un enchantement la changeant en biche. Elle ne reprenait sa forme primitive que les nuits de pleine lune et ne retrouverait son aspect que lorsque son cœur rencontrerait son alter ego et partagerait, en même temps, les mêmes sentiments. J’étais tellement ébahi que je mis un moment à me rendre compte qu’elle peinait à couvrir, de ses frêles bras, sa nudité . Me confondant en excuses, je filai lui chercher de quoi se couvrir. Bien sûr je ne puis lui donner que quelques uns de mes habits et malgré l’incongruité de ces vêtements trop amples, sa ravissante beauté transpirait toujours.
Je m’inquiétai qu’elle eut faim, soif et lui préparai un en-cas rapide. Mais lorsque je voulus lui présenter le plateau, l’apparition avait disparu. Pour un rêve, c’était le songe le plus terriblement réaliste que j’avais jamais fait. Je restai un moment à y réfléchir puis, vaincu par la fatigue m’en retournai coucher. C’est là que je la retrouvai et que je me convainquis de ne pas rêver. Elle était couchée dans mon lit. Sa longue chevelure rousse faisant comme l’ombré d’un tableau. Ses formes sculptant les draps de ses courbes généreuses. Elle avait l’air d’un ange. C’était un ange ! Était-ce la situation ? La fatigue ? Le rêve ? Le manque ? La folie ? Je n’aurais su dire mais j’avais le cœur palpitant et débordant d’un sentiment que je croyais ne plus devoir connaître. L’émotion me submergeait et me vis chevalier protégeant son bonheur.
C’est au matin suivant que les affres de l’inquiétude commencèrent à me tourmenter. Elle avait repris sa forme animale signe que nos cœurs n’étaient pas au diapason des sentiments ou, plus probablement, que la solitude avait altérée ma perception de la réalité. La biche, quant à elle, ne changea pas ses habitudes et me gambadait autour « naturellement » si ce n’est qu’elle était encore plus familière que d’habitude. Enfin, je mis cela sur le compte de mon affabulation.
La nuit suivante, elle revint. Toujours aussi terriblement belle et attirante et nous passâmes la nuit à discuter de tout et de rien. Juste heureux d’être là, l’un en face de l’autre. Je buvais ses paroles comme un flot de nectar et m’enivrai de son rire pareil à une source cristalline. Sa voix me berçait d’une mélodieuse mélopée et je me réveillai le matin suivant endormi sur une chaise, la tête posée sur la table de la cuisine, le dos et les fesses en compote à me demander quel grain de folie germait dans mon cerveau. La nuit d’après, partagé entre certitudes et perplexités, nous échangeâmes de longs discours en de longs silences où seuls nos regards brûlants déclaraient cette flamme qui nous consumait. J’avais une envie folle de connaître le goût de ces merveilleuses lèvres qui s’agitaient en un joyeux babil. Comme si elle voulait rattraper les années de silence. Je les imaginais ayant l’arôme de pétales de rose et la saveur de la cerise. Aussi douces que les uns, aussi tendres que l’autre....Comme lisant dans mes pensées, elle déposa soudain un baiser fugitif sur mes lèvres enflammant tout mon corps d’une douce chaleur irradiante. J’en étais à réaliser ce qui m’arrivait lorsqu’elle revint à la charge d’une ferveur plus animale écrasant ses lèvres sur les miennes et cherchant le contact de ma langue pour ensuite l’aspirer. J’avais le corps en feu, tendu à l’extrême. Le sang battant aux tempes, le cœur cognant dans la poitrine, le ventre faisant des nœuds et le mâle rouant dans le pantalon.
L’envie de la prendre, là, tout de suite et le désir de protéger sa fragilité. Jamais je n’avais ressenti ce sentiment de faire passer le bonheur de l’autre avant mon seul plaisir propre. Je me sentais prêt à affronter le monde pour un seul de ses sourires. Nous échangions des baisers passionnés et des caresses torrides sans pour autant aller plus loin que l’éveil des sens. Chacun ayant peur que la magie de nos rencontres ne s’envole en franchissant le pas. Pourtant on était tellement serrés qu’elle ne pouvait ignorer l’état de tension qui m’agitait au point d’en avoir mal de turgescence. Et je ressentait son envie à ses mamelons durcis cognant ma poitrine. Le jour en biche câline, la nuit en tigresse affamée, j’en mourais de l’appétence qu’elle soit mienne et m’immolais à ses caprices pourvu qu’elle soit heureuse. On jouait à cet énivrant et excitant jeu dangereux lorsque survint l’accident. Ce matin-là, comme souvent, je mouillais une ligne dans l’espoir d’en retirer ma pitance tout en savourant les extravagantes aventures du Baron de Münchhausen que je ne me lassai de relire. Amusée ou intriguée par le jeu des poissons autour de l’appât, la biche se pencha. Un peu trop ! Et tomba à l’eau. La seconde suivante, un cri désespéré de femme me vrilla les tympans, me retourna le cœur et me propulsa à l’eau en même temps.
Mon amour se noyait ! Je la sortis aussi vite que possible de l’onde et l’étendis inanimée sur la berge. Le cœur serrant la gorge et l’âme au bord des lèvres j’entrepris de la ranimer. Je pratiquai le bouche-à-bouche mais le geste professionnel se changea vite en baiser amoureux. L’attrait de son corps, ses seins insolents, ses hanches affriolantes, son ventre invitant eurent raison de mes hésitations lorsqu’elle répondit à mon baiser. Des lèvres, je tombai sur son cou, glissai sur sa gorge et m’arrêtai sucer goulument ses seins. Ses tétons étaient aussi durs que roche. Tout son corps se tordait d’offrande. Pendant que je l’embrassais et la caressais, je sentais ses mains s’activer à m’ôter le pantalon. Je posais une main sur son ventre et la fis glisser juste au dessus de sa toison dorée. Elle desserra aussitôt ses cuisses, et je pus glisser mes doigts dans ses plis intimes. Elle soupira longuement. Elle était déjà moite de désir, prête pour l’amour...............
Tout en embrassant son corps, j’atteignis son jardin d’Eden et lui arrachai un gémissement de plaisir en écrasant délicatement le pistil de sa rose. Ma langue allait et venait entre ses lèvres énervant son bouton rose pendant que mes mains parcouraient cuisses, ventre et fesses en une ronde caressante et impudique. Elle haletait et soupirait, et je redoublais d’ardeur dans les attouchements, les baisers et les caresses. Le plaisir et le désir la tordant en spasmes jouissifs jusqu’à ce qu’elle parvienne enfin à l’orgasme dans un long râle extatique.
Je goûtais à son bonheur lorsque, d’un brusque coup de rein, elle inversa la position se retrouvant de monture à cavalière. Dans le même mouvement, s’emparant de mon membre, elle s’empala et partit au galop. Sa chaleur intime m’enflamma au point que je crus exploser en elle tellement vite que j’en fus désolé mais à son sourire triomphal je sus qu’elle avait atteint son but. Je ne sais combien de fois elle revigora mon ardeur mais je sais que jamais je ne me serai cru capable d’un tel exploit. Nous nous arrêtâmes à bout de forces mais non à bout d’envie et nous nous endormîmes, enlacés, épuisés, sur la berge. La fraîcheur du soir qui tombait nous réveilla et, nus comme Adam et Eve, nous nous dirigeâmes vers cette maison où l’amour, que depuis je lui prodiguais, devait la convaincre de ne jamais plus la quitter.
Jeu 14 Nov 2013, 11:12 par
caressedesyeux sur Histoires d'amour
Infidélités
Infidélité
L’âme du temps s’est pendue à la grande aiguille de l’horloge de tes nuits
Car tes sommeils se sont faits rares, ils ont quittés ton lit
Ils ne sont pas partis tous seuls, ta femme les a suivis
Au sortir de tes frasques et autres supercheries
Depuis, tu comptes les pleines lunes et les cafés serrés
Et il ruisselle en toi les eaux boueuses de ton vilain passé
Les limbes de tes profonds chagrins ont posé sur le temps
Des voiles évanescents, vaporeux et si blancs
Ainsi que des silhouettes en hommage à l’amour
Qui brodait sur ton cœur les perles de tes jours
Ces femmes aux corps laiteux ont brisé ton navire
Tu gis échoué là au pied de ton empire
Entouré de fantômes qui hantent tes visions
Tu supplies ton aimée de garder la raison
Ces femmes au corps brumeux chantent l’infidélité
Fatigué, yeux mi-clos tu les perçois troublées
Tu les a vues si près dans tes draps de satin
Et tu les as aimées de manière éhontée à valeur de catin
Depuis, tu comptes les pleines lunes et les cafés serrés
Et il ruisselle en toi les eaux boueuses de ton vilain passé
Embrumées et blanchâtres tu les verras sans fin
Ces nymphes transparentes s’échapper de tes mains
Aujourd’hui tu es seul, surtout tu n’as plus rien
Que leurs fumées légères comme uniques lendemains
Jime
L’âme du temps s’est pendue à la grande aiguille de l’horloge de tes nuits
Car tes sommeils se sont faits rares, ils ont quittés ton lit
Ils ne sont pas partis tous seuls, ta femme les a suivis
Au sortir de tes frasques et autres supercheries
Depuis, tu comptes les pleines lunes et les cafés serrés
Et il ruisselle en toi les eaux boueuses de ton vilain passé
Les limbes de tes profonds chagrins ont posé sur le temps
Des voiles évanescents, vaporeux et si blancs
Ainsi que des silhouettes en hommage à l’amour
Qui brodait sur ton cœur les perles de tes jours
Ces femmes aux corps laiteux ont brisé ton navire
Tu gis échoué là au pied de ton empire
Entouré de fantômes qui hantent tes visions
Tu supplies ton aimée de garder la raison
Ces femmes au corps brumeux chantent l’infidélité
Fatigué, yeux mi-clos tu les perçois troublées
Tu les a vues si près dans tes draps de satin
Et tu les as aimées de manière éhontée à valeur de catin
Depuis, tu comptes les pleines lunes et les cafés serrés
Et il ruisselle en toi les eaux boueuses de ton vilain passé
Embrumées et blanchâtres tu les verras sans fin
Ces nymphes transparentes s’échapper de tes mains
Aujourd’hui tu es seul, surtout tu n’as plus rien
Que leurs fumées légères comme uniques lendemains
Jime
Mer 04 Juil 2012, 08:28 par
Jime sur L'amour en vrac
Album photos
Redécouvrant ces images oubliées depuis si longtemps je m’abandonne à leur contemplation attentive, faisant renaitre celui que j’étais à vingt ans.
Premiers mots, dans le train
Ça, c’est dans le train qui nous conduisait à Marseille. Nous ne nous connaissions pas encore. J’avais remarqué cette fille qui sur le quai m’observait. C’est elle qui m’a adressé la parole en premier. Sa tête me disait bien quelque chose, mais je ne la remettais pas. Je ne me souviens plus des premiers mots que nous avons échangés. Le train était bondé et nous n’avions pas trouvé de places où nous assoir. Debout sur la plateforme, nous nous sommes racontés ; elle souriait tout le temps, faisant comme si elle me trouvait passionnant ; moi, je faisais la roue....Elle a voulu me montrer , un petit reflex argentique autofocus, que son père lui avait offert pour son anniversaire et dont elle était très fière, en le manipulant elle a photographié la porte des toilettes. Le flash s’est déclenché automatiquement..... L’image est remarquablement nette.
Quand à Vienne, le Wagon a commencé à se vider, nous nous sommes installés, côte à côte....Elle me parlait, de sa vie, de ses parents, de ses études....Nous fréquentions la même école. Elle entamait sa première année, moi ma troisième. Je me souviens juste de ses yeux qui brillaient et des reflets roux qui courraient sur le Rhône ce matin de décembre entre neige et soleil.
* * *
Neige de février la nuit.
Ça, c’est une drôle de photo toute floue. La neige tombait à gros flocons. C’était la nuit. Nous avions fait l’amour pendant des heures, probablement plusieurs fois de suite.
C’est elle qui m’a réveillé pour que je voie tomber la neige. Je me souviens m’être dit que c’était un peu idiot... La neige à Lyon en février, ça ne me semblait pas un spectacle inhabituel.
Toute nue, elle regardait la neige qui recouvrait le jardin en contrebas en me disant c’est beau non ? Moi j’étais derrière son dos, et je regardais ses petites fesses qui reflétaient la lumière jaune des lampadaires de la rue. J’ai saisi l’appareil posé sur la table du salon. C’est à cet instant qu’elle s’est retournée pour me sourire. Je n’ai pas interrompu mon geste, et j’ai pris la neige à travers la fenêtre. Elle s’est mise à genoux pour me prendre dans sa bouche. Elle n’avait jamais fait cela. Elle voulait me faire plaisir, elle s’y prenait plutôt mal. Nous avons encore une fois fait l’amour....
La photo est ratée et le labo ne nous l’a pas facturée, si l’on regarde attentivement, encore faut-il le savoir, on distingue vaguement le reflet de son dos..
* * *
Premières vacances à Biarritz
Celle-ci c’est mon frère qui l’a prise. On est au début de l’été sur la promenade qui longe la plage de Biarritz. Le ciel est bleu lumineux. Je me souviens de l’odeur des frites et de l’ambre solaire qui évoquait le temps des vacances. Les couleurs de la photo sont chaudes et saturées.
Le vent rabat ses cheveux vers l’avant, couvrant une partie de son visage. Elle ne pose pas et rit de toutes ses dents.
Nous nous étions baignés, l’eau était encore un peu fraiche. Elle porte une jupe rouge légère qui lui arrive un peu au-dessus des genoux. Prétextant que l’eau était très salée et qu’elle avait oublié emporter de quoi se changer, elle était restée nue sous ses vêtements.
Par jeu ou par défi, et sans que je le lui demande, elle est restée toute la journée dans la même tenue.
C’est la semaine ou elle a voulu emprunter avec moi de nouvelles voies sensuelles.
* * *
Le collier de perles
C’est l’hiver, toujours à Biarritz. Le regard buté et la lèvre tremblante, elle ne veut pas me parler.
Mes parents nous ont invités au restaurant. À la fin du repas, ma mère remarque qu’elle porte le collier en perles que je lui ai offert deux mois plus tôt. C’est à cet instant qu’elle découvre mon mensonge... le premier... en le lui offrant, je lui avais fait croire que je l’avais acheté lors d’une vente aux enchères. Ma mère lui apprend qu’il s’agit du collier de ma grand-mère. Ma mère parle toujours trop. J’aurais voulu qu’elle se taise. J’aurais voulu être ailleurs. Le choc est d’autant plus rude que le cadeau l’avait surprise.
Elle apprendra un an plus tard que ce n’était même pas de vraies perles.
C’est ce soir, je crois qu’elle à appris à ne plus m’aimer autant.
* * *
Festival d’Avignon
Photo de groupe, quelques mois plus tard. Un stage de théâtre à Avignon. Nous assistions à une ou deux représentations par jour et avions droit à l’explication de texte détaillée de l’artiste. Nous ne nous connaissions pas auparavant et ne sommes jamais revus depuis. Je ne parviens pas à mettre un nom ou un prénom sur le moindre visage.
Le cliché a été pris à la terrasse d’un café proche du palais des papes. Nous sommes côte à côte, sans tout à fait me tourner le dos, elle ne semble pas me prêter attention. Elle a sympathisé avec un garçon qui ressemble à un moniteur de ski ou de planche à voile. Il est grand, blond, les yeux clairs, l’allure assurée des hommes que les femmes recherchent ; j’ai l’air d’un môme à ses côtés.
Elle lui propose de venir nous voir à Lyon et insiste pour qu’il note le numéro de téléphone. Je sais que si elle le revoit, ce ne sera pas pour parler théâtre... Nous n’avons jamais évoqué cet épisode par la suite. Je ne suis pas certain qu’elle aurait souhaité m’associer à la réalisation de son fantasme.
* * *
Nouvel An dans le Jura
Sur celle-ci, on la voit, en train de danser. Nous sommes dans un gite dans le Jura et fêtons le Nouvel An avec un groupe d’étudiants que nous connaissons depuis quelques semaines seulement et ne reverrons jamais.
La musique est forte... tout le monde a déjà beaucoup bu. La pièce est enfumée, nous ne pouvons pas ouvrir les fenêtres, dehors il fait -20° ou moins encore.
Je la savais opposée à toute consommation de stupéfiant, mais ce soir-là, elle s’est servi une énorme part de space cake et peut être un cachet d’ectazy également.
Elle est devenue très câline, m’a attiré dans un coin un peu à l’écart, m’a pris la main, dégrafant elle-même un bouton de son jean pour dégager sa taille et m’a demandé de la caresser jusqu’à l’orgasme. Elle me regardait droit dans les yeux, tandis que ma main s’activait... je l’ai sentie se détendre comme un ressort cassé. Elle venait de jouir. Après cela, elle est partie danser, puis je l’ai perdue de vue pendant une heure ou deux jusqu’au moment où elle est venue me chercher, pour que je lui fasse l’amour sous la douche. Son sexe était humide au point que je me demande encore si je n’ai pas confondu son excitation intime avec le sperme d’un autre.
Un mois plus tard, nous étions séparés. Il me semble que c’est à cette occasion que nous avons fait l’amour pour la dernière fois.
* * *
Nuit de féria à Nîmes
Là, c’est moi de nuit, le crâne rasé, l’œil sombre, marchant dans les rues de Nîmes en pleine feria. Je suis militaire, à l’époque on disait bidasse.
Nous sommes séparés depuis plusieurs mois. Nous n’avons plus que quelques rares contacts téléphoniques.
Je sais qu’elle vit à présent dans cette ville.
J’ai l’air préoccupé et sérieux..., je me souviens que j’étais en fait à la fois triste que notre histoire soit terminée et inquiet de la rencontrer accompagnée d’un autre, qui serait forcément plus grand et plus beau que moi.
Mon ami, qui m’a invité se moque de moi.... La rue est en fête. Tout le monde rit et danse autour de nous, tandis que nous marchons en parlant du sens de la vie.
* * *
En revenant de Nîmes, un matin.....
Dans cette photo, prise d’un radar routier, à l’entrée de Nîmes, on me voit seul au volant de ma voiture. Je suis pressé d’arriver à destination.
Elle m’avait invité à venir lui rendre visite dans son deux pièces à Nîmes, pour diner.
Je n’étais plus militaire et nous ne nous étions pas revus depuis une année.
Elle m’attendait chez elle. Je suis venu les mains dans les poches, sans une bouteille ni même un bouquet de fleurs. Elle semblait heureuse de me revoir, me gratifiant de son sourire magnifique.
Tous deux assis à même le tapis de son salon, je l’écoutais me parler de son travail, de sa vie, de sa mère. Le téléphone a sonné. Elle a décroché, j’ai compris qu’elle parlait à son nouvel amoureux. Adossée à un mur, ses talons posés à plat, elle lissait sa jupe et la rajustait en me regardant sans cesser de parler. Elle a légèrement entrouvert ses genoux d’un geste faussement involontaire, me dévoilant un court instant une tache blanche entre ses cuisses.
Après qu’elle ait raccroché sur un mot tendre chargé de promesses érotiques, nous avons repris notre discussion. Il faisait chaud ce soir-là, mais la température était supportable. Elle s’est levée d’un geste nerveux, me déclarant que son string la grattait et lui rentrait dans les fesses, l’a retiré rapidement en me tournant le dos. Sagement installée sur son canapé en toile, elle est nue sous sa jupe. Elle joue, prenant garde à ce que je n’interprète aucune de ses attitudes comme un signal érotique.
J’aurais dû l’embrasser, me jeter sur elle, la prendre, sans même la déshabiller, ramper sous elle pour la dévorer. Mais ce soir, je suis resté assis sur son tapis carré... j’ai continué à parler et à boire ; à parler encore et à boire aussi.
Nous avons dormi ensemble. Je n’étais de toute façon pas en état de reprendre la route. Allongée, dos contre mon ventre dans son lit, elle était nue. J’étais saoul et m’en voulais de ne pas avoir su réfréner ma pulsion alcoolique. Comprenant qu’il ne pouvait désormais plus y avoir que de la tendresse entre nous, elle s’est saisi de ma main droite afin de couvrir son sein gauche et s’est rapidement endormie.
* * *
Photo sur le net
Je ne l’ai plus jamais croisée. Récemment, en tapant son nom sur un moteur de recherche, j’ai vu son visage apparaitre sur une photo qui semblait avoir été scannée à partir d’une pièce d’identité.
Près de trente ans plus tard, elle n’a pas changé. Elle est toujours aussi souriante et ne fait pas son âge.
En revoyant cette image, me revenaient en mémoire les deux années que nous avions passées ensemble. Elle était toujours célibataire et vivait encore dans le sud. Je me suis demandé ce qu’il serait passé si je ne lui avais pas menti à propos du collier de perles. Peut-être aurions-nous prolongé notre histoire. Nous aurions certainement eu des enfants et la séparation n’en aurait été que plus douloureuse. Nous n’étions pas destinés à rester ensemble toute notre vie.
J’ai quelques remords, mais aucun regret. Je conserve un souvenir attendri de ma première histoire d’amour.
* * *
Elle n’a pas tout oublié
Ma mère est passée à la maison hier soir. Après quinze ans de célibat, elle a enfin décidé de refaire sa vie dans une autre ville avec son nouveau compagnon. C’est fou ce que l’on peut jeter quand on déménage. Je lui avais dit que je ne voulais pas qu’elle se débarrasse de quoi que ce soit qui m’appartient sans me le dire. Elle a tenu parole et m’a rapporté hier, une malle pleine de vêtements d’enfants et une surprise. La surprise c’est cette boite en carton qui déborde de vieux souvenirs que je suis en train d’effeuiller, seule, sur la table de mon salon.
Au fond de la boite, une enveloppe rose. Dans l’enveloppe, quelques photos de moi, encore adolescente. Mes sœurs et moi fêtant mes dix-huit ans, mon chat, mes premiers et derniers essais de photographie artistique. Puis retournée, parmi d’autres ; je suis sûr qu’elle a ouvert l’enveloppe, un cliché, ou je m’adonne au plaisir naturiste au bord d’une rivière par une claire journée d’été. Je suis debout, bien sûr toute nue, et la photo a été prise de surplomb. Mon corps est un peu déformé par la perspective plongeante. Je suis bronzée des pieds à la tête, sans la moindre marque de maillot de bain. J’avais encore mes petits seins, qui me complexaient tant, que je me suis fait refaire pour mes trente ans.
J’avais oublié l’existence de cette image, mais je me souviens de cette journée. Je ferme les yeux et elle revit en moi.
Nous avions décidé de nous baigner dans le Gardon. Ma sœur avait voulu nous accompagner avec son petit ami iranien. Lui nous conduisait, dans sa 504 décapotable rouge.
Il faisait très chaud, et nous voulions nous baigner. Il ne supportait pas la promiscuité et refusait toutes les plages que nous lui proposions, nous avons roulé, puis marché longtemps pour trouver un endroit qui ne soit pas envahi de familles.
Il était beau ce jour-là, très brun, ses cheveux bouclés flottaient au vent. Ses lunettes de soleil lui donnaient un air absent. J’avais envie de le toucher, de gouter sa peau que je devinais salée. Lui, conduisait, sans dire un mot le regard fixé sur la route.
C’est moi qui après notre baignade ai pris l’initiative de me débarrasser de mon slip de bain, pour bronzer toute nue. Il ne s’est pas fait prier longtemps et s’est lui aussi complètement dévêtu. Ma sœur était dans l’eau en compagnie de son invité. Visiblement gênés, ils n’osaient plus nous rejoindre.
Allongée sur le ventre, je somnolais, goutant l’odeur des pins, la douceur du soleil et le chant des cigales. Je me sentais bien dans mon corps, j’ai senti sa main huilée d’abord se poser sur mon épaule puis investir le reste de mon corps. J’avais envie qu’il continue sa caresse, qu’il l’a précise et de ses doigts me fasse jouir maintenant.
Je me suis levée et d’un geste de la tête l’ai invitée à me suivre. Sous un arbre, je me suis assise face à lui, tournant le dos à la rivière. Écartant légèrement les genoux, je n’ai pas eu besoin de dire pour qu’il comprenne ce que je désirais. Je voulais me sentir fouillée, caressée, excitée... Je n’ai jamais retrouvé un homme qui sache aussi bien me faire jouir de ces doigts. Il m’a caressée, longuement, lentement, avec la précision et la douceur d’une femme. Je le regardais dans les yeux et sentait son trouble alors que le plaisir rapidement montait de mon ventre d’abord par vagues, puis comme un flot continu. C’est à ce moment que sans cesser sa caresse, il s’est penché vers moi, me soufflant une parole obscène et souriante. J’ai senti mon sexe inondé de plaisir. Un petit cri m’a échappé... Je ne l’ai pas touché. Il n’a pas insisté. Il n’a jamais compris que j’attendais qu’il prenne sans attendre mon autorisation
C’est avec lui que je me suis peu à peu affranchie de mes inhibitions et du poids du regard de ma mère. Un soir, j’ai eu l’impression que je faisais l’amour avec mon frère. Je n’ai plus supporté de voir son visage face à moi. Je me suis retournée, et m’imaginant avec un autre je me suis faite jouir sans attention pour son plaisir. Je savais que notre histoire était finie. Je n’avais plus envie de lui. Il me fallait d’autres corps, d’autres odeurs, ressentir les émotions du début.
Nous nous sommes quittés sans qu’il insiste pour me retenir. Il avait l’air triste des amants révoqués. Je ne l’admirais plus.
Nous nous sommes revus peu après notre séparation. Je voulais qu’il me prenne, qu’il me maltraite et me baise.... mais, il n’a rien compris et a passé toute la soirée à boire et à parler.
Je ne sais plus où il vit. Il a dû vieillir et perdre sa brune beauté juvénile. Peut-être ses cheveux ont-ils blanchi. Peut-être a-t-il pris du ventre ou perdu l’éclat de son regard. Je voudrais ne jamais le recroiser. Et puis que lui dire à présent ?
Premiers mots, dans le train
Ça, c’est dans le train qui nous conduisait à Marseille. Nous ne nous connaissions pas encore. J’avais remarqué cette fille qui sur le quai m’observait. C’est elle qui m’a adressé la parole en premier. Sa tête me disait bien quelque chose, mais je ne la remettais pas. Je ne me souviens plus des premiers mots que nous avons échangés. Le train était bondé et nous n’avions pas trouvé de places où nous assoir. Debout sur la plateforme, nous nous sommes racontés ; elle souriait tout le temps, faisant comme si elle me trouvait passionnant ; moi, je faisais la roue....Elle a voulu me montrer , un petit reflex argentique autofocus, que son père lui avait offert pour son anniversaire et dont elle était très fière, en le manipulant elle a photographié la porte des toilettes. Le flash s’est déclenché automatiquement..... L’image est remarquablement nette.
Quand à Vienne, le Wagon a commencé à se vider, nous nous sommes installés, côte à côte....Elle me parlait, de sa vie, de ses parents, de ses études....Nous fréquentions la même école. Elle entamait sa première année, moi ma troisième. Je me souviens juste de ses yeux qui brillaient et des reflets roux qui courraient sur le Rhône ce matin de décembre entre neige et soleil.
* * *
Neige de février la nuit.
Ça, c’est une drôle de photo toute floue. La neige tombait à gros flocons. C’était la nuit. Nous avions fait l’amour pendant des heures, probablement plusieurs fois de suite.
C’est elle qui m’a réveillé pour que je voie tomber la neige. Je me souviens m’être dit que c’était un peu idiot... La neige à Lyon en février, ça ne me semblait pas un spectacle inhabituel.
Toute nue, elle regardait la neige qui recouvrait le jardin en contrebas en me disant c’est beau non ? Moi j’étais derrière son dos, et je regardais ses petites fesses qui reflétaient la lumière jaune des lampadaires de la rue. J’ai saisi l’appareil posé sur la table du salon. C’est à cet instant qu’elle s’est retournée pour me sourire. Je n’ai pas interrompu mon geste, et j’ai pris la neige à travers la fenêtre. Elle s’est mise à genoux pour me prendre dans sa bouche. Elle n’avait jamais fait cela. Elle voulait me faire plaisir, elle s’y prenait plutôt mal. Nous avons encore une fois fait l’amour....
La photo est ratée et le labo ne nous l’a pas facturée, si l’on regarde attentivement, encore faut-il le savoir, on distingue vaguement le reflet de son dos..
* * *
Premières vacances à Biarritz
Celle-ci c’est mon frère qui l’a prise. On est au début de l’été sur la promenade qui longe la plage de Biarritz. Le ciel est bleu lumineux. Je me souviens de l’odeur des frites et de l’ambre solaire qui évoquait le temps des vacances. Les couleurs de la photo sont chaudes et saturées.
Le vent rabat ses cheveux vers l’avant, couvrant une partie de son visage. Elle ne pose pas et rit de toutes ses dents.
Nous nous étions baignés, l’eau était encore un peu fraiche. Elle porte une jupe rouge légère qui lui arrive un peu au-dessus des genoux. Prétextant que l’eau était très salée et qu’elle avait oublié emporter de quoi se changer, elle était restée nue sous ses vêtements.
Par jeu ou par défi, et sans que je le lui demande, elle est restée toute la journée dans la même tenue.
C’est la semaine ou elle a voulu emprunter avec moi de nouvelles voies sensuelles.
* * *
Le collier de perles
C’est l’hiver, toujours à Biarritz. Le regard buté et la lèvre tremblante, elle ne veut pas me parler.
Mes parents nous ont invités au restaurant. À la fin du repas, ma mère remarque qu’elle porte le collier en perles que je lui ai offert deux mois plus tôt. C’est à cet instant qu’elle découvre mon mensonge... le premier... en le lui offrant, je lui avais fait croire que je l’avais acheté lors d’une vente aux enchères. Ma mère lui apprend qu’il s’agit du collier de ma grand-mère. Ma mère parle toujours trop. J’aurais voulu qu’elle se taise. J’aurais voulu être ailleurs. Le choc est d’autant plus rude que le cadeau l’avait surprise.
Elle apprendra un an plus tard que ce n’était même pas de vraies perles.
C’est ce soir, je crois qu’elle à appris à ne plus m’aimer autant.
* * *
Festival d’Avignon
Photo de groupe, quelques mois plus tard. Un stage de théâtre à Avignon. Nous assistions à une ou deux représentations par jour et avions droit à l’explication de texte détaillée de l’artiste. Nous ne nous connaissions pas auparavant et ne sommes jamais revus depuis. Je ne parviens pas à mettre un nom ou un prénom sur le moindre visage.
Le cliché a été pris à la terrasse d’un café proche du palais des papes. Nous sommes côte à côte, sans tout à fait me tourner le dos, elle ne semble pas me prêter attention. Elle a sympathisé avec un garçon qui ressemble à un moniteur de ski ou de planche à voile. Il est grand, blond, les yeux clairs, l’allure assurée des hommes que les femmes recherchent ; j’ai l’air d’un môme à ses côtés.
Elle lui propose de venir nous voir à Lyon et insiste pour qu’il note le numéro de téléphone. Je sais que si elle le revoit, ce ne sera pas pour parler théâtre... Nous n’avons jamais évoqué cet épisode par la suite. Je ne suis pas certain qu’elle aurait souhaité m’associer à la réalisation de son fantasme.
* * *
Nouvel An dans le Jura
Sur celle-ci, on la voit, en train de danser. Nous sommes dans un gite dans le Jura et fêtons le Nouvel An avec un groupe d’étudiants que nous connaissons depuis quelques semaines seulement et ne reverrons jamais.
La musique est forte... tout le monde a déjà beaucoup bu. La pièce est enfumée, nous ne pouvons pas ouvrir les fenêtres, dehors il fait -20° ou moins encore.
Je la savais opposée à toute consommation de stupéfiant, mais ce soir-là, elle s’est servi une énorme part de space cake et peut être un cachet d’ectazy également.
Elle est devenue très câline, m’a attiré dans un coin un peu à l’écart, m’a pris la main, dégrafant elle-même un bouton de son jean pour dégager sa taille et m’a demandé de la caresser jusqu’à l’orgasme. Elle me regardait droit dans les yeux, tandis que ma main s’activait... je l’ai sentie se détendre comme un ressort cassé. Elle venait de jouir. Après cela, elle est partie danser, puis je l’ai perdue de vue pendant une heure ou deux jusqu’au moment où elle est venue me chercher, pour que je lui fasse l’amour sous la douche. Son sexe était humide au point que je me demande encore si je n’ai pas confondu son excitation intime avec le sperme d’un autre.
Un mois plus tard, nous étions séparés. Il me semble que c’est à cette occasion que nous avons fait l’amour pour la dernière fois.
* * *
Nuit de féria à Nîmes
Là, c’est moi de nuit, le crâne rasé, l’œil sombre, marchant dans les rues de Nîmes en pleine feria. Je suis militaire, à l’époque on disait bidasse.
Nous sommes séparés depuis plusieurs mois. Nous n’avons plus que quelques rares contacts téléphoniques.
Je sais qu’elle vit à présent dans cette ville.
J’ai l’air préoccupé et sérieux..., je me souviens que j’étais en fait à la fois triste que notre histoire soit terminée et inquiet de la rencontrer accompagnée d’un autre, qui serait forcément plus grand et plus beau que moi.
Mon ami, qui m’a invité se moque de moi.... La rue est en fête. Tout le monde rit et danse autour de nous, tandis que nous marchons en parlant du sens de la vie.
* * *
En revenant de Nîmes, un matin.....
Dans cette photo, prise d’un radar routier, à l’entrée de Nîmes, on me voit seul au volant de ma voiture. Je suis pressé d’arriver à destination.
Elle m’avait invité à venir lui rendre visite dans son deux pièces à Nîmes, pour diner.
Je n’étais plus militaire et nous ne nous étions pas revus depuis une année.
Elle m’attendait chez elle. Je suis venu les mains dans les poches, sans une bouteille ni même un bouquet de fleurs. Elle semblait heureuse de me revoir, me gratifiant de son sourire magnifique.
Tous deux assis à même le tapis de son salon, je l’écoutais me parler de son travail, de sa vie, de sa mère. Le téléphone a sonné. Elle a décroché, j’ai compris qu’elle parlait à son nouvel amoureux. Adossée à un mur, ses talons posés à plat, elle lissait sa jupe et la rajustait en me regardant sans cesser de parler. Elle a légèrement entrouvert ses genoux d’un geste faussement involontaire, me dévoilant un court instant une tache blanche entre ses cuisses.
Après qu’elle ait raccroché sur un mot tendre chargé de promesses érotiques, nous avons repris notre discussion. Il faisait chaud ce soir-là, mais la température était supportable. Elle s’est levée d’un geste nerveux, me déclarant que son string la grattait et lui rentrait dans les fesses, l’a retiré rapidement en me tournant le dos. Sagement installée sur son canapé en toile, elle est nue sous sa jupe. Elle joue, prenant garde à ce que je n’interprète aucune de ses attitudes comme un signal érotique.
J’aurais dû l’embrasser, me jeter sur elle, la prendre, sans même la déshabiller, ramper sous elle pour la dévorer. Mais ce soir, je suis resté assis sur son tapis carré... j’ai continué à parler et à boire ; à parler encore et à boire aussi.
Nous avons dormi ensemble. Je n’étais de toute façon pas en état de reprendre la route. Allongée, dos contre mon ventre dans son lit, elle était nue. J’étais saoul et m’en voulais de ne pas avoir su réfréner ma pulsion alcoolique. Comprenant qu’il ne pouvait désormais plus y avoir que de la tendresse entre nous, elle s’est saisi de ma main droite afin de couvrir son sein gauche et s’est rapidement endormie.
* * *
Photo sur le net
Je ne l’ai plus jamais croisée. Récemment, en tapant son nom sur un moteur de recherche, j’ai vu son visage apparaitre sur une photo qui semblait avoir été scannée à partir d’une pièce d’identité.
Près de trente ans plus tard, elle n’a pas changé. Elle est toujours aussi souriante et ne fait pas son âge.
En revoyant cette image, me revenaient en mémoire les deux années que nous avions passées ensemble. Elle était toujours célibataire et vivait encore dans le sud. Je me suis demandé ce qu’il serait passé si je ne lui avais pas menti à propos du collier de perles. Peut-être aurions-nous prolongé notre histoire. Nous aurions certainement eu des enfants et la séparation n’en aurait été que plus douloureuse. Nous n’étions pas destinés à rester ensemble toute notre vie.
J’ai quelques remords, mais aucun regret. Je conserve un souvenir attendri de ma première histoire d’amour.
* * *
Elle n’a pas tout oublié
Ma mère est passée à la maison hier soir. Après quinze ans de célibat, elle a enfin décidé de refaire sa vie dans une autre ville avec son nouveau compagnon. C’est fou ce que l’on peut jeter quand on déménage. Je lui avais dit que je ne voulais pas qu’elle se débarrasse de quoi que ce soit qui m’appartient sans me le dire. Elle a tenu parole et m’a rapporté hier, une malle pleine de vêtements d’enfants et une surprise. La surprise c’est cette boite en carton qui déborde de vieux souvenirs que je suis en train d’effeuiller, seule, sur la table de mon salon.
Au fond de la boite, une enveloppe rose. Dans l’enveloppe, quelques photos de moi, encore adolescente. Mes sœurs et moi fêtant mes dix-huit ans, mon chat, mes premiers et derniers essais de photographie artistique. Puis retournée, parmi d’autres ; je suis sûr qu’elle a ouvert l’enveloppe, un cliché, ou je m’adonne au plaisir naturiste au bord d’une rivière par une claire journée d’été. Je suis debout, bien sûr toute nue, et la photo a été prise de surplomb. Mon corps est un peu déformé par la perspective plongeante. Je suis bronzée des pieds à la tête, sans la moindre marque de maillot de bain. J’avais encore mes petits seins, qui me complexaient tant, que je me suis fait refaire pour mes trente ans.
J’avais oublié l’existence de cette image, mais je me souviens de cette journée. Je ferme les yeux et elle revit en moi.
Nous avions décidé de nous baigner dans le Gardon. Ma sœur avait voulu nous accompagner avec son petit ami iranien. Lui nous conduisait, dans sa 504 décapotable rouge.
Il faisait très chaud, et nous voulions nous baigner. Il ne supportait pas la promiscuité et refusait toutes les plages que nous lui proposions, nous avons roulé, puis marché longtemps pour trouver un endroit qui ne soit pas envahi de familles.
Il était beau ce jour-là, très brun, ses cheveux bouclés flottaient au vent. Ses lunettes de soleil lui donnaient un air absent. J’avais envie de le toucher, de gouter sa peau que je devinais salée. Lui, conduisait, sans dire un mot le regard fixé sur la route.
C’est moi qui après notre baignade ai pris l’initiative de me débarrasser de mon slip de bain, pour bronzer toute nue. Il ne s’est pas fait prier longtemps et s’est lui aussi complètement dévêtu. Ma sœur était dans l’eau en compagnie de son invité. Visiblement gênés, ils n’osaient plus nous rejoindre.
Allongée sur le ventre, je somnolais, goutant l’odeur des pins, la douceur du soleil et le chant des cigales. Je me sentais bien dans mon corps, j’ai senti sa main huilée d’abord se poser sur mon épaule puis investir le reste de mon corps. J’avais envie qu’il continue sa caresse, qu’il l’a précise et de ses doigts me fasse jouir maintenant.
Je me suis levée et d’un geste de la tête l’ai invitée à me suivre. Sous un arbre, je me suis assise face à lui, tournant le dos à la rivière. Écartant légèrement les genoux, je n’ai pas eu besoin de dire pour qu’il comprenne ce que je désirais. Je voulais me sentir fouillée, caressée, excitée... Je n’ai jamais retrouvé un homme qui sache aussi bien me faire jouir de ces doigts. Il m’a caressée, longuement, lentement, avec la précision et la douceur d’une femme. Je le regardais dans les yeux et sentait son trouble alors que le plaisir rapidement montait de mon ventre d’abord par vagues, puis comme un flot continu. C’est à ce moment que sans cesser sa caresse, il s’est penché vers moi, me soufflant une parole obscène et souriante. J’ai senti mon sexe inondé de plaisir. Un petit cri m’a échappé... Je ne l’ai pas touché. Il n’a pas insisté. Il n’a jamais compris que j’attendais qu’il prenne sans attendre mon autorisation
C’est avec lui que je me suis peu à peu affranchie de mes inhibitions et du poids du regard de ma mère. Un soir, j’ai eu l’impression que je faisais l’amour avec mon frère. Je n’ai plus supporté de voir son visage face à moi. Je me suis retournée, et m’imaginant avec un autre je me suis faite jouir sans attention pour son plaisir. Je savais que notre histoire était finie. Je n’avais plus envie de lui. Il me fallait d’autres corps, d’autres odeurs, ressentir les émotions du début.
Nous nous sommes quittés sans qu’il insiste pour me retenir. Il avait l’air triste des amants révoqués. Je ne l’admirais plus.
Nous nous sommes revus peu après notre séparation. Je voulais qu’il me prenne, qu’il me maltraite et me baise.... mais, il n’a rien compris et a passé toute la soirée à boire et à parler.
Je ne sais plus où il vit. Il a dû vieillir et perdre sa brune beauté juvénile. Peut-être ses cheveux ont-ils blanchi. Peut-être a-t-il pris du ventre ou perdu l’éclat de son regard. Je voudrais ne jamais le recroiser. Et puis que lui dire à présent ?
Lun 12 Mars 2012, 22:57 par
francisco varga sur Histoires d'amour
L'amour
Jusque la trop déçu en amour, je ne crois plus en rien, en même temps aimer c’est quoi ? Sérieusement, je n’ai plus aucune notion de ce qu’est l’amour à force de déceptions, c’est triste quand même... en même temps comment voulez-vous en avoir si les rares personnes que vous avez aimé vous ont brisé de l’intérieur, ayant réduit a néant tout notion du verbe " aimer ".
Mais bon, éternel optimiste, j’ai envie de croire que l’amour est toujours possible, qu’il n’y a pas que des êtres ingras, stupides, machos et totalement centrés sur eux même, qui ne vont pas vous tromper à la premiére occasion, difficile de trouver la personne qui nous convient... surtout de nos jours, ou tellement de couples se déchirent, ou la confiance n’a plus sa place, et ou tromper et devenu plus qu’une réalité...Mais difficile ne veut pas dire impossible ! ,
♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥
♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥
Mes devises dans la vie ....
_ Qui ne tente rien, n’a rien !
_ Ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasses à toi !
!_ Oublie ton passé, conjugue ton présent pour que ton futur soit plus que parfait.
♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥
♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥
♥♥♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥
Trouve cette fille qui te dit je t’aime, Cette fille qui reste éveillée juste pour te voir dormir, attends qu’elle te donne un bisous sur la tête.
Qu’elle te donne la main en face de tous ses amis. Je n’attends pas d’une fille qui me promette Monts et Merveilles...Juste une capable de me faire rêver et transformer ce rêve en réalité qui deviendra conte de fée...
Bah quoi ? C’est toujours permis de rêver !!
Mais bon, éternel optimiste, j’ai envie de croire que l’amour est toujours possible, qu’il n’y a pas que des êtres ingras, stupides, machos et totalement centrés sur eux même, qui ne vont pas vous tromper à la premiére occasion, difficile de trouver la personne qui nous convient... surtout de nos jours, ou tellement de couples se déchirent, ou la confiance n’a plus sa place, et ou tromper et devenu plus qu’une réalité...Mais difficile ne veut pas dire impossible ! ,
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Mes devises dans la vie ....
_ Qui ne tente rien, n’a rien !
_ Ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasses à toi !
!_ Oublie ton passé, conjugue ton présent pour que ton futur soit plus que parfait.
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Trouve cette fille qui te dit je t’aime, Cette fille qui reste éveillée juste pour te voir dormir, attends qu’elle te donne un bisous sur la tête.
Qu’elle te donne la main en face de tous ses amis. Je n’attends pas d’une fille qui me promette Monts et Merveilles...Juste une capable de me faire rêver et transformer ce rêve en réalité qui deviendra conte de fée...
Bah quoi ? C’est toujours permis de rêver !!
Lun 24 Oct 2011, 14:21 par
ludovic sur Amour internet
Narcisse...
Il était jeune, il était beau
le jour où il s’est vu dans l’eau
Pour lui la plus belle des images
Et de s’aimer son seul adage
Chaque jour il se contemplait
Pourvu que le plan d’eau fut calme
Et fasciné il s’y penchait
Tombé, noyé : paix à son âme
Les libellules, insectes ailés
De belles couleurs, habillés
Survolent les plans d’eau et mares
Rencontres amoureuses assez rares
La femelle couleur terne et grise
Des couleurs du mâle se grise
Mais lui dans l’eau, c’est ‘lui’ qu’il voit
Ce qu’il cherchait ! à ce qu’il croit…
En s’y posant l’eau est troublée
Grenouilles et carpes peuvent le gober
Expérience chèrement payée
Par son image trop concerné !
Jan
le jour où il s’est vu dans l’eau
Pour lui la plus belle des images
Et de s’aimer son seul adage
Chaque jour il se contemplait
Pourvu que le plan d’eau fut calme
Et fasciné il s’y penchait
Tombé, noyé : paix à son âme
Les libellules, insectes ailés
De belles couleurs, habillés
Survolent les plans d’eau et mares
Rencontres amoureuses assez rares
La femelle couleur terne et grise
Des couleurs du mâle se grise
Mais lui dans l’eau, c’est ‘lui’ qu’il voit
Ce qu’il cherchait ! à ce qu’il croit…
En s’y posant l’eau est troublée
Grenouilles et carpes peuvent le gober
Expérience chèrement payée
Par son image trop concerné !
Jan
Lun 09 Mai 2011, 10:57 par
j.r.garou sur La séduction
Moi sans toi
Une lancinante douleur étreint inlassablement mon cœur d’un soleil à l’autre; d’une étoile à l’autre; elle me presse comme un citron, m’affaiblit physiquement et moralement, me laissant le souffle court, le regard perdu, l’âme éteinte face à tous ces lendemains que je n’arrive pas à imaginer sans toi depuis que tu es parti vers une autre. Je ne l’ai pas vraiment vu venir. Ou si, peut-être un peu, mais sans doute que je refusais de l’admettre qu’un jour tu puisses te lasser de moi et quitter ton amante pour en prendre une autre.
Nos routes virtuelles se sont croisées par un jour qui fut béni pour moi. Au fil de quelques échanges, un lien s’est tissé entre nous et nous avons un jour ressenti le besoin de nous « deviner » après une journée de travail. Je n’oublierai jamais ton souffle essoufflé par-dessus mon épaule; je n’oublierai jamais que tu portais une magnifique chemise blanche. Petit à petit, tu m’as apprivoisée; tu m’as tendu la main, ouvert grand tes bras, prêté tes lèvres et ouvert la porte de ton sanctuaire au Palais à une période de ma vie où j’errais et me perdais chaque jour un peu plus dans la jungle du virtuel. Le vide qui m’habitait était immense. Un abyme sans fin. Le volcan en moi s’était éteint. Et puis tu es arrivé dans ma vie. Grâce à toi, ce volcan endormi est sorti de son long sommeil. Une fougueuse passion venait de naître et me ramenait à la vie. Voilà qu’enfin, je sentais battre de nouveau mon cœur. À chacune de nos rencontres, il se mettait à battre comme le gros tambour d’une fanfare qui fait bondir notre intérieur sur son passage.
Tu as été bon pour moi. Tu as été généreux avec moi. Tu as été doux, tendre, drôle. Tu as été l’amant le plus sensuel qui soit. Il n’est pas étonnant que j’aie autant de peine de t’avoir perdu et de pleurer sur moi-même tout ce que je n’obtiendrai plus de si doux, de si chaud, de si voluptueux émanant de l’homme exceptionnellement sensuel et fougueux que tu es.
Plus jamais je ne revivrai une telle passion. Celle-ci était unique. Elle n’était que pour toi. Elle n’appartenait qu’à toi. Ma passion, c’était TOI. Tu es parti et je reste là à pleurer ce qui n’est plus. Ce qui ne sera plus. Je suis incapable de me consoler avec mes souvenirs. Je n’y arrive pas. La douleur prend toute la place. Le chagrin m’a envahie de part en part.
Tes silences de plus en plus longs, tes absences de message téléphonique ou écrit se faisant de plus en plus rares, me disaient bien que tu t’éloignais déjà de moi. Mais je croyais aux raisons que tu me donnais. Je faisais tout en mon possible pour y croire; je t’ avais demandé tant et tant de fois de me le dire si un jour tu te lassais de moi; j’avais si peur que tu t’en ailles même si je savais qu’un jour où l’autre, notre vie prendrait un autre tournant. J’aurais souhaité, j’avais follement espéré que ce soit après mon départ à la retraite et que d’ici là, nous deux, ce serait « éternel » . Et puis, un jour j’ai découvert qu’il y en avait effectivement une autre, et ce dernier jour où je t’ai demandé de me dire enfin la vérité, ce jour où tu m’as confirmé en déployant ce courriel d’elle devant mes yeux affolés n’ayant plus qu’une hâte : s’enfuir pour pouvoir pleurer. Fermer une dernière fois la porte de ton bureau que je ne franchirai plus jamais. Partir sans me retourner. T’oublier.
T’oublier. Comment t’oublier? Mission impossible! Je t’aime trop, je t’ai trop aimé pour espérer pouvoir t’oublier un jour. Parce que tu as fait partie de ma vie. Tu as pris mon cœur et t’y es fait une place toute chaude.
Et tu m’as quittée, et je me suis effondrée.
Six mois déjà que tu en caresses une autre. Six mois déjà que tu vibres pour elle. Que tu ne cherches plus qu’elle et qu’il n’y a plus qu’elle dans ton cœur, dans ton corps et dans ton esprit. Je n’y suis plus. Je n’occupe plus tes pensées les plus folles, je ne suis plus rien qu’un souvenir; je ne suis plus que le passé.
Ma douleur est bien là, toujours là, aussi vive qu’au premier jour. Malgré toute raison, mon cœur entretient l’espoir fou qu’un jour tu me reviennes. J’implore le ciel pour que tu me reviennes. Mon état intérieur est pitoyable. J’ai perdu ma joie de vivre. Je suis l’ombre de mon ombre. Mon rire est faux et derrière mon sourire se cache un torrent de larmes; l’étoile qui illuminait mon regard s’est éteinte avec ton départ vers une autre. C’est dur. C’est très dur. Je suis désormais privée de tes envies de moi; privée de tes désirs sexuels que tu venais déposer dans la boîte vocale de mon cellulaire et de qui je me délectais en ton absence, en attendant la prochaine rencontre.
Aucune lutte; aucun combat; aucune stratégie dans le but de te séduire je ne peux ni n’ai le droit de mener à présent pour tenter de te ramener à moi. Mon immense désolation va trouver son remède dans le temps. Le Temps ! Le fameux Temps dont tout le monde parle. La pilule miracle susceptible de guérir les plus grands maux de la terre.
Mes yeux s’embrument et mes idées s’embrouillent. J’ai le sentiment que je ne m’en remettrai jamais. Je ne savais pas ce que c’était que de vivre la fin d’une liaison passionnelle. C’est inouï comme souffrance. Ça nous transperce jusqu’à la moelle. Comme un cancer nous gruge jusqu’à l’os. Aucun répit ne m’est permis. Ton souvenir me poursuit jour et nuit. Toujours de plus en plus perdue dans mes pensées, dans mes souvenirs, dans mes « Pourquoi ??? », dans mes « J’aurais dû… » , dans mes « Si j’avais … », dans mes « Plus jamais… » de jour en jour s’enfoncent et m’enfoncent dans un délire émotionnel insupportable.
Je me suis réveillée un certain lendemain envahie par l’immensité de ma peine. Peine qui ne me quitte plus. Je vis dans le passé de toi; mes souvenirs heureux me font désormais pleurer. Plongée dans l’immensité du plus grand bouleversement émotionnel que j’ai été appelée à vivre depuis ma « Fin du monde de 1997 » après l’insupportable mort de mon fils. Moi qui croyais avoir déversé toutes les larmes que pouvait contenir et produire mon corps, mon âme. Voilà que je me retrouve en haute mer, tentant désespérément d’apprendre à nager. Mon chagrin est sans fin. Mon cœur, mon âme, comme une bouteille à la mer cherche désespérément un rivage où s’échouer en espérant que la lumière du soleil les ramène à la vie.
J’ai mal de toi;
J’ai le grand mal de Toi, mon Trésor. Mon Amour.
Et j’ai mal à moi.
Mal à cet être profondément malheureux que je suis redevenue.
Nos routes virtuelles se sont croisées par un jour qui fut béni pour moi. Au fil de quelques échanges, un lien s’est tissé entre nous et nous avons un jour ressenti le besoin de nous « deviner » après une journée de travail. Je n’oublierai jamais ton souffle essoufflé par-dessus mon épaule; je n’oublierai jamais que tu portais une magnifique chemise blanche. Petit à petit, tu m’as apprivoisée; tu m’as tendu la main, ouvert grand tes bras, prêté tes lèvres et ouvert la porte de ton sanctuaire au Palais à une période de ma vie où j’errais et me perdais chaque jour un peu plus dans la jungle du virtuel. Le vide qui m’habitait était immense. Un abyme sans fin. Le volcan en moi s’était éteint. Et puis tu es arrivé dans ma vie. Grâce à toi, ce volcan endormi est sorti de son long sommeil. Une fougueuse passion venait de naître et me ramenait à la vie. Voilà qu’enfin, je sentais battre de nouveau mon cœur. À chacune de nos rencontres, il se mettait à battre comme le gros tambour d’une fanfare qui fait bondir notre intérieur sur son passage.
Tu as été bon pour moi. Tu as été généreux avec moi. Tu as été doux, tendre, drôle. Tu as été l’amant le plus sensuel qui soit. Il n’est pas étonnant que j’aie autant de peine de t’avoir perdu et de pleurer sur moi-même tout ce que je n’obtiendrai plus de si doux, de si chaud, de si voluptueux émanant de l’homme exceptionnellement sensuel et fougueux que tu es.
Plus jamais je ne revivrai une telle passion. Celle-ci était unique. Elle n’était que pour toi. Elle n’appartenait qu’à toi. Ma passion, c’était TOI. Tu es parti et je reste là à pleurer ce qui n’est plus. Ce qui ne sera plus. Je suis incapable de me consoler avec mes souvenirs. Je n’y arrive pas. La douleur prend toute la place. Le chagrin m’a envahie de part en part.
Tes silences de plus en plus longs, tes absences de message téléphonique ou écrit se faisant de plus en plus rares, me disaient bien que tu t’éloignais déjà de moi. Mais je croyais aux raisons que tu me donnais. Je faisais tout en mon possible pour y croire; je t’ avais demandé tant et tant de fois de me le dire si un jour tu te lassais de moi; j’avais si peur que tu t’en ailles même si je savais qu’un jour où l’autre, notre vie prendrait un autre tournant. J’aurais souhaité, j’avais follement espéré que ce soit après mon départ à la retraite et que d’ici là, nous deux, ce serait « éternel » . Et puis, un jour j’ai découvert qu’il y en avait effectivement une autre, et ce dernier jour où je t’ai demandé de me dire enfin la vérité, ce jour où tu m’as confirmé en déployant ce courriel d’elle devant mes yeux affolés n’ayant plus qu’une hâte : s’enfuir pour pouvoir pleurer. Fermer une dernière fois la porte de ton bureau que je ne franchirai plus jamais. Partir sans me retourner. T’oublier.
T’oublier. Comment t’oublier? Mission impossible! Je t’aime trop, je t’ai trop aimé pour espérer pouvoir t’oublier un jour. Parce que tu as fait partie de ma vie. Tu as pris mon cœur et t’y es fait une place toute chaude.
Et tu m’as quittée, et je me suis effondrée.
Six mois déjà que tu en caresses une autre. Six mois déjà que tu vibres pour elle. Que tu ne cherches plus qu’elle et qu’il n’y a plus qu’elle dans ton cœur, dans ton corps et dans ton esprit. Je n’y suis plus. Je n’occupe plus tes pensées les plus folles, je ne suis plus rien qu’un souvenir; je ne suis plus que le passé.
Ma douleur est bien là, toujours là, aussi vive qu’au premier jour. Malgré toute raison, mon cœur entretient l’espoir fou qu’un jour tu me reviennes. J’implore le ciel pour que tu me reviennes. Mon état intérieur est pitoyable. J’ai perdu ma joie de vivre. Je suis l’ombre de mon ombre. Mon rire est faux et derrière mon sourire se cache un torrent de larmes; l’étoile qui illuminait mon regard s’est éteinte avec ton départ vers une autre. C’est dur. C’est très dur. Je suis désormais privée de tes envies de moi; privée de tes désirs sexuels que tu venais déposer dans la boîte vocale de mon cellulaire et de qui je me délectais en ton absence, en attendant la prochaine rencontre.
Aucune lutte; aucun combat; aucune stratégie dans le but de te séduire je ne peux ni n’ai le droit de mener à présent pour tenter de te ramener à moi. Mon immense désolation va trouver son remède dans le temps. Le Temps ! Le fameux Temps dont tout le monde parle. La pilule miracle susceptible de guérir les plus grands maux de la terre.
Mes yeux s’embrument et mes idées s’embrouillent. J’ai le sentiment que je ne m’en remettrai jamais. Je ne savais pas ce que c’était que de vivre la fin d’une liaison passionnelle. C’est inouï comme souffrance. Ça nous transperce jusqu’à la moelle. Comme un cancer nous gruge jusqu’à l’os. Aucun répit ne m’est permis. Ton souvenir me poursuit jour et nuit. Toujours de plus en plus perdue dans mes pensées, dans mes souvenirs, dans mes « Pourquoi ??? », dans mes « J’aurais dû… » , dans mes « Si j’avais … », dans mes « Plus jamais… » de jour en jour s’enfoncent et m’enfoncent dans un délire émotionnel insupportable.
Je me suis réveillée un certain lendemain envahie par l’immensité de ma peine. Peine qui ne me quitte plus. Je vis dans le passé de toi; mes souvenirs heureux me font désormais pleurer. Plongée dans l’immensité du plus grand bouleversement émotionnel que j’ai été appelée à vivre depuis ma « Fin du monde de 1997 » après l’insupportable mort de mon fils. Moi qui croyais avoir déversé toutes les larmes que pouvait contenir et produire mon corps, mon âme. Voilà que je me retrouve en haute mer, tentant désespérément d’apprendre à nager. Mon chagrin est sans fin. Mon cœur, mon âme, comme une bouteille à la mer cherche désespérément un rivage où s’échouer en espérant que la lumière du soleil les ramène à la vie.
J’ai mal de toi;
J’ai le grand mal de Toi, mon Trésor. Mon Amour.
Et j’ai mal à moi.
Mal à cet être profondément malheureux que je suis redevenue.
Ven 27 Août 2010, 21:31 par
Elle sur Les liaisons sulfureuses
Pensées sur l'amour
Que reste-t-il de l’amour dans notre époque marqué moralement par la croissance parfois démesurée de l’individualisme, la guerre des égoïsmes et des intérêts? Reste-t-il cet idéal vers lequel chacun aspire, et à travers qui la réalisation de soi devient légitime et universel?
L’amour comme chaque phénomène humain ancré dans un contexte historique et culturel, subit les changements de l’époque dans laquelle il se réalise.
Sa face actuelle s’exprime par une volonté ardente de se retrouvé à travers l’autre, à travers une altérité qui émancipe le moi et le rend plus subtil et plus élégant. Le moi est ouvert a des possibilités que l’autre seulement peut apporter et créer, des possibilités qui peuvent déséquilibrer la conception qu’on a de soi même, mais qui ont comme but la redéfinition d’un ego cherchant à être plus profond et plus satisfait. Vu de cet angle, l’amour paraît comme une recherche égoïste, suivant les obligations d’un désir de plus en plus assoiffé à de nouvelles expériences, nouvelles satisfactions.
De tels désirs, ne sont pas souvent choisis librement avec un raisonnement indépendant et souvrain, mais plus ou moins imposés dés l’enfance par les valeurs que la société adoptent et protègent. sortir de ces valeurs pour rechercher soi même ses propres valeurs devient plus difficile quand à l’adolescence, les jeunes sont bombardés par une machine médiatique qui impose et décrit certaines formes de l’amour comme étant les seules légitimes et souhaitables. À travers les chansons, les films, les séries, les magazines, la littérature, certains modèles sont érigés en exemples absolus, faisant ainsi une restriction, une marginalisation des autres formes possibles qui existent à travers le monde.
Le jeun, et après l’adulte, suivent ainsi le modèle présupposé être celui de la réussite, un modèle basé sur le calcul continuel des intérêts de l’ego; puisque le modèle économique gouverne le monde depuis l’ère de l’industrialisation, ses valeurs ont été recopiés petit à petit dans des sphères privés pour atteindre enfin le plus intims. Ce système, renforcé par la culture de la consommation d’un coté, et par la recherche du profit de l’autre, objective tous ce qui existe pour lui donner une valeur et objective par la suite l’être humain, l’autre, pour ne voir en lui que des possibilités de profit existentiel et de consommation émotionnelle. On recherche les atouts de l’autre, qui nous manquent nous même : un jolie corps, une beauté attirante, des sensations chaleureuses...etc. L’utilitarisme règne en maitre :» tant que tu correspond à mes attentes, à mes souhaits, à mes désirs, je te désire». commence ainsi le chemin de consommation de l’autre, de ses capacité et ses atouts. Le tout est masqué par les métaphores de l’amour et l’attachement. On est dans l’arène de l’éros grec: le dieu en manque cherche la satisfaction de ses manques, mais quand la satisfaction est là, le manque n’y plus,quand l’objet-ou le sujet- est là, sous le contrôle et disponible à toute demande, il nous manque plus. Il faut d’autre objet, d’autres sujets qui apportent d’autres dimensions. Et c’est remarquable comment ces idées sont abondantes dans la culture de la consommation: on a des choses, mais il nous faut d’autres, car ceux qu’on a sont démodé, dépassé, et il y a tout le temps des nouveautés, tout le temps des choses à découvrir et à exploiter.
Quand la routine s’installe, le démon de la séparation sort sa tète dans les cœurs. Mais de la routine il y en aura toujours, de la répétition aussi. Chose qu’a remarqué le philosophe anglais Bertrand russel, qui a écrit «on peut tomber amoureux et rester pendant plusieurs années à la dévotion d’un seul être, mais tôt ou tard l’habitude émousse la passion et il faut chercher ailleurs le retour des premières voluptés. Il est naturellement possible de dominer cet instinct, mais il est difficile d’en empêcher l’existence».
mais aussi le philosophe français Christophe schaeffer; quand il a écrit: «quand un couple rencontre des difficultés, le remède est le plus souvent recherché dans une logique de rupture, mais ce que sous tend cette logique, c’est ce qui nous pousse à la consommation compulsive de personnes...en vient-on finalement à jeter la relation , donc la personne, comme on jetterait un produit devenu obsolète. On change de partenaire avec le fantasme de trouver mieux, comme si, dans le domaine des rapports humains, il devenait possible d’acquérir le dernier modèle, plus innovant, plus séduisant»
et cette quête se répète indéfinement jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que la conscience se rende compte que la jeunesse est passée, que le champ de possibilités devient nettement étroit avec l’age qui continu son chemin vers la fin. Car comme tout système consumériste, il y a des critères qu’il faut avoir pour pouvoir rivaliser et avoir sa place, des critères sans pitié, excluant les faibles, les malades, les handicapés, les pauvres, les étrangers...etc .ça ne veux pas dire que ces tranches entières de l’humanité n’ont pas de vie sentimentale ou charnelle, mais que leurs choix sont nettement limités et rares, et que même ces choix durent très peu dans le temps face au nombre incalculable de problèmes et d’obstacles.
Dans un système de concurrence généralisé, chacun évalue chacun, et si la comptabilité des être est positive, l’ego s’ouvre pour chercher la réussite tant voulu et convoitée; c’est un symbole de réalisation qui essai de convaincre les autres qu’on arrive mieux qu’eux à se satisfaire.
Mais heureusement, le monde n’est pas si noir que ça, s’il y a des valeurs dominantes, il y a toujours des hommes et des femmes courageux d’esprit qui cherchent leur chemin par eux même, qui construisent leur univers indépendamment de la culture de masse dominante. Des gens qui comprennent qu’éros ne dure pas. Éros s’use au fur et à mesure qu’il est satisfait, éros ne renait que pour mourir de nouveau. Quand «philia» (amour d’amitié), avec le temps, ne cesse de se renforcer, de s’approfondir, de s’épanouir. Au début, on n’aime que ses propres désirs, qu’on assouvis à travers l’autre, c’est l’amour qui prend, l’amour qui consomme. Mais un autre passage est possible, d’autre formes peuvent exister. On apprend à voir l’autre comme il est, de l’aimer pour lui même, de l’amour qui prend à l’amour qui donne, de l’égoïsme à la bienveillance, du manque à la joie de vivre ensemble, d’éros à philia. L’humanité par là assume une ascension; qui sort de l’étroitesse, à la générosité de faire et donner le bien, de se réaliser à travers le bonheur de l’autre qui nous comble aussi, puisqu’il est celui qu’on aime et qu’on veut protéger, même de soi..l’amour est un chemin à faire, si la volonté d’être plus qu’un égoïste est là, un chemin qui commence par le manque, par la passion brulante parfois, par le désir, mais qui ne doit pas finir comme toute flamme sur laquelle on jette l’eau froide de la satisfaction, on doit la protéger contre l’hiver pour atteindre le printemps, on doit essayer de penser l’amour autrement qu’en terme de satisfaction et d’intérêt. Il faut que l’amour apporte des vertus, et pas des vices. Qu’il fait renaitre la générosité,l’amitié,la miséricorde, et pas la cupidité, le culte de soi, l’indifférence.
André comte sponville, a très bien résumé ça dans un passage sur l’amour, dans son fameux livre, petite traité des grandes vertus, : « il faut citer la bouleversante formule de pavese, dans son journal intime: tu seras aimé le jour où tu pourra montrer ta faiblesse sans que l’autre s’en serve pour affirmer sa force. Cet amour là est le plus rare, le plus précieux, le plus miraculeux. Vous reculez d’un pas? Il recule de deux. Simplement pour vous laisser plus d’espace, pour ne pas vous bousculer, pour ne pas vous envahir, pour ne pas vous écraser, pour vous laisser un peu plus d’espace, de liberté, d’air, et d’autant plus qu’il vous sent plus faible, pour ne pas vous imposer sa puissance, pas même sa joie ou son amour, pour ne pas occuper tout l’espace disponible.....c’est une idée que Spinoza n’aurait jamais eue, qu’Aristote n’aurait jamais eue, et qui parle pourtant à notre fragilité, à notre fatigue, et même à cette force en nous, me semble-t-il, si légère, si rare, le peu d’amour vraiment désintéressé dont parfois nous sommes capables...non plus le manque, la passion ou la convoitise(éros), non plus la puissance joyeuse et expansive, l’affirmation commune d’une existence réciproquement augmentée, l’amour de soi redoublé par l’amour de l’autre, mais le retrait, mais la douceur, mais la délicatesse d’exister moins, de s’affirmer moins, de s’étendre moins, mais l’auto limitation de son pouvoir, de sa force, de son être...l’amour qui n’augmente pas la puissance mais qui la limite ou la nie, l’amour qui ne redouble pas l’amour de soi mais qui le compense ou le dissout,l’amour qui conforte pas l’ego mais qui en libère»
c’est beau, sublime, mais possible malgré tout. Difficile à appliquer ou à penser, mais réalisable si le bon choix est fait.
NB: mes excuses s’il y a des fautes d’orthographe ou de grammaire.
L’amour comme chaque phénomène humain ancré dans un contexte historique et culturel, subit les changements de l’époque dans laquelle il se réalise.
Sa face actuelle s’exprime par une volonté ardente de se retrouvé à travers l’autre, à travers une altérité qui émancipe le moi et le rend plus subtil et plus élégant. Le moi est ouvert a des possibilités que l’autre seulement peut apporter et créer, des possibilités qui peuvent déséquilibrer la conception qu’on a de soi même, mais qui ont comme but la redéfinition d’un ego cherchant à être plus profond et plus satisfait. Vu de cet angle, l’amour paraît comme une recherche égoïste, suivant les obligations d’un désir de plus en plus assoiffé à de nouvelles expériences, nouvelles satisfactions.
De tels désirs, ne sont pas souvent choisis librement avec un raisonnement indépendant et souvrain, mais plus ou moins imposés dés l’enfance par les valeurs que la société adoptent et protègent. sortir de ces valeurs pour rechercher soi même ses propres valeurs devient plus difficile quand à l’adolescence, les jeunes sont bombardés par une machine médiatique qui impose et décrit certaines formes de l’amour comme étant les seules légitimes et souhaitables. À travers les chansons, les films, les séries, les magazines, la littérature, certains modèles sont érigés en exemples absolus, faisant ainsi une restriction, une marginalisation des autres formes possibles qui existent à travers le monde.
Le jeun, et après l’adulte, suivent ainsi le modèle présupposé être celui de la réussite, un modèle basé sur le calcul continuel des intérêts de l’ego; puisque le modèle économique gouverne le monde depuis l’ère de l’industrialisation, ses valeurs ont été recopiés petit à petit dans des sphères privés pour atteindre enfin le plus intims. Ce système, renforcé par la culture de la consommation d’un coté, et par la recherche du profit de l’autre, objective tous ce qui existe pour lui donner une valeur et objective par la suite l’être humain, l’autre, pour ne voir en lui que des possibilités de profit existentiel et de consommation émotionnelle. On recherche les atouts de l’autre, qui nous manquent nous même : un jolie corps, une beauté attirante, des sensations chaleureuses...etc. L’utilitarisme règne en maitre :» tant que tu correspond à mes attentes, à mes souhaits, à mes désirs, je te désire». commence ainsi le chemin de consommation de l’autre, de ses capacité et ses atouts. Le tout est masqué par les métaphores de l’amour et l’attachement. On est dans l’arène de l’éros grec: le dieu en manque cherche la satisfaction de ses manques, mais quand la satisfaction est là, le manque n’y plus,quand l’objet-ou le sujet- est là, sous le contrôle et disponible à toute demande, il nous manque plus. Il faut d’autre objet, d’autres sujets qui apportent d’autres dimensions. Et c’est remarquable comment ces idées sont abondantes dans la culture de la consommation: on a des choses, mais il nous faut d’autres, car ceux qu’on a sont démodé, dépassé, et il y a tout le temps des nouveautés, tout le temps des choses à découvrir et à exploiter.
Quand la routine s’installe, le démon de la séparation sort sa tète dans les cœurs. Mais de la routine il y en aura toujours, de la répétition aussi. Chose qu’a remarqué le philosophe anglais Bertrand russel, qui a écrit «on peut tomber amoureux et rester pendant plusieurs années à la dévotion d’un seul être, mais tôt ou tard l’habitude émousse la passion et il faut chercher ailleurs le retour des premières voluptés. Il est naturellement possible de dominer cet instinct, mais il est difficile d’en empêcher l’existence».
mais aussi le philosophe français Christophe schaeffer; quand il a écrit: «quand un couple rencontre des difficultés, le remède est le plus souvent recherché dans une logique de rupture, mais ce que sous tend cette logique, c’est ce qui nous pousse à la consommation compulsive de personnes...en vient-on finalement à jeter la relation , donc la personne, comme on jetterait un produit devenu obsolète. On change de partenaire avec le fantasme de trouver mieux, comme si, dans le domaine des rapports humains, il devenait possible d’acquérir le dernier modèle, plus innovant, plus séduisant»
et cette quête se répète indéfinement jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que la conscience se rende compte que la jeunesse est passée, que le champ de possibilités devient nettement étroit avec l’age qui continu son chemin vers la fin. Car comme tout système consumériste, il y a des critères qu’il faut avoir pour pouvoir rivaliser et avoir sa place, des critères sans pitié, excluant les faibles, les malades, les handicapés, les pauvres, les étrangers...etc .ça ne veux pas dire que ces tranches entières de l’humanité n’ont pas de vie sentimentale ou charnelle, mais que leurs choix sont nettement limités et rares, et que même ces choix durent très peu dans le temps face au nombre incalculable de problèmes et d’obstacles.
Dans un système de concurrence généralisé, chacun évalue chacun, et si la comptabilité des être est positive, l’ego s’ouvre pour chercher la réussite tant voulu et convoitée; c’est un symbole de réalisation qui essai de convaincre les autres qu’on arrive mieux qu’eux à se satisfaire.
Mais heureusement, le monde n’est pas si noir que ça, s’il y a des valeurs dominantes, il y a toujours des hommes et des femmes courageux d’esprit qui cherchent leur chemin par eux même, qui construisent leur univers indépendamment de la culture de masse dominante. Des gens qui comprennent qu’éros ne dure pas. Éros s’use au fur et à mesure qu’il est satisfait, éros ne renait que pour mourir de nouveau. Quand «philia» (amour d’amitié), avec le temps, ne cesse de se renforcer, de s’approfondir, de s’épanouir. Au début, on n’aime que ses propres désirs, qu’on assouvis à travers l’autre, c’est l’amour qui prend, l’amour qui consomme. Mais un autre passage est possible, d’autre formes peuvent exister. On apprend à voir l’autre comme il est, de l’aimer pour lui même, de l’amour qui prend à l’amour qui donne, de l’égoïsme à la bienveillance, du manque à la joie de vivre ensemble, d’éros à philia. L’humanité par là assume une ascension; qui sort de l’étroitesse, à la générosité de faire et donner le bien, de se réaliser à travers le bonheur de l’autre qui nous comble aussi, puisqu’il est celui qu’on aime et qu’on veut protéger, même de soi..l’amour est un chemin à faire, si la volonté d’être plus qu’un égoïste est là, un chemin qui commence par le manque, par la passion brulante parfois, par le désir, mais qui ne doit pas finir comme toute flamme sur laquelle on jette l’eau froide de la satisfaction, on doit la protéger contre l’hiver pour atteindre le printemps, on doit essayer de penser l’amour autrement qu’en terme de satisfaction et d’intérêt. Il faut que l’amour apporte des vertus, et pas des vices. Qu’il fait renaitre la générosité,l’amitié,la miséricorde, et pas la cupidité, le culte de soi, l’indifférence.
André comte sponville, a très bien résumé ça dans un passage sur l’amour, dans son fameux livre, petite traité des grandes vertus, : « il faut citer la bouleversante formule de pavese, dans son journal intime: tu seras aimé le jour où tu pourra montrer ta faiblesse sans que l’autre s’en serve pour affirmer sa force. Cet amour là est le plus rare, le plus précieux, le plus miraculeux. Vous reculez d’un pas? Il recule de deux. Simplement pour vous laisser plus d’espace, pour ne pas vous bousculer, pour ne pas vous envahir, pour ne pas vous écraser, pour vous laisser un peu plus d’espace, de liberté, d’air, et d’autant plus qu’il vous sent plus faible, pour ne pas vous imposer sa puissance, pas même sa joie ou son amour, pour ne pas occuper tout l’espace disponible.....c’est une idée que Spinoza n’aurait jamais eue, qu’Aristote n’aurait jamais eue, et qui parle pourtant à notre fragilité, à notre fatigue, et même à cette force en nous, me semble-t-il, si légère, si rare, le peu d’amour vraiment désintéressé dont parfois nous sommes capables...non plus le manque, la passion ou la convoitise(éros), non plus la puissance joyeuse et expansive, l’affirmation commune d’une existence réciproquement augmentée, l’amour de soi redoublé par l’amour de l’autre, mais le retrait, mais la douceur, mais la délicatesse d’exister moins, de s’affirmer moins, de s’étendre moins, mais l’auto limitation de son pouvoir, de sa force, de son être...l’amour qui n’augmente pas la puissance mais qui la limite ou la nie, l’amour qui ne redouble pas l’amour de soi mais qui le compense ou le dissout,l’amour qui conforte pas l’ego mais qui en libère»
c’est beau, sublime, mais possible malgré tout. Difficile à appliquer ou à penser, mais réalisable si le bon choix est fait.
NB: mes excuses s’il y a des fautes d’orthographe ou de grammaire.
Une enquetrice
madame sherlock Holmes , va mener sa propre enquête
A jusqu’en perdre la tête
Elle va traquer ce bel inconnu, car elle s’est que c’est un homme
Décortiquer le moindre petit indice
Toute pleine de malice
Elle part à sa recherche,
Quitte à ne pas dormir beaucoup
Car cela vaut vraiment le coup
D’en ressentir toute cette adrénaline lui monter à la tête.
Traquer son adversaire
Qui ne sera plus un mystère.
Elle perçoit déjà son odeur empreint d’un parfum fort couteux et capiteux.
Deux parfumeries existent seulement
Et elle va prendre tous son temps
En respirer ces effluves afin de bien cerner la bonne " senteur."
Un inconnu aux cheveux bruns
Et qui fume le cigare.
Ce n’est pas un hasard
Car ceux ci sont tellement rares
Que ce sera un jeu d’enfant................
Elle jubile déjà,
Sourit et pense déjà à "sa proie".
Assemble des images et les reconstitues si vites.
Interroge sans perdre son temps
Traque, traque car elle a cette niaque
D’être surtout une maniaque;
Mais trouve toujours le coupable..................
Qui en fera finalement son "amant"
CARESSEDESYEUX
Mar 23 Mars 2010, 16:01 par
caressedesyeux sur Mille choses
Le perce-neige
Le printemps est encore loin,
Mais je pointe le bout de mon nez
Parmi ces belles fleurs
Que sont les violettes, les primevères.
Mais je ne suis que de passage
Moi le perce-neige
Si blanc,à la beauté si pure
Qui hélas! ne dure
Je me sens si triste à l’idée de vous quitter
Car je fais partie de ces fleurs rares
Qui n’a pas de parfum.
On m’oublie facilement.
Serait-on tenter de me cueillir
Car je veux bien vous appartenir
Mais je suis éphémère
Et je dois retourner dans ma terre qui est "mère"
Celle qui prend soin de moi .
caressedesyeux
Mar 23 Mars 2010, 15:35 par
caressedesyeux sur Mille choses
D'elle à lui...
Plaisir toujours en moi, je n’en ai pas l’oubli
Après nos apartés, chaque fois reparti
Pour aller rejoindre celle qui est ta femme
Mère de tes enfants, même si plus de flamme
C’était l’enchantement quand nous nous retrouvions
Pour un instant trop court et un embrasement
A tous autres fermée, pour toi épanouie
De notre nirvana je fus longtemps ravie
Je le savais déjà, tu n’avais pas menti :
« Ma famille avant tout, et c’est pour mes petits
Je ne veux surtout pas perturber leurs études… »
De cet amour total nous restions aux préludes
Je me croyais ‘froide’, de toi j’ai tout appris
Désormais toute à toi, je l’avais bien compris
Dés lors ont commencé tous ces moments d’attente
Pour moi très agités de fièvre récurrente
Le temps passait si vite, moi aussi je voulais
Avoir une famille, des enfants à aimer
Je t’en avais parlé, par toi encouragée
Ce fut sans mariage, par un ‘ami’ aimée
Je crois l’avoir chéri, de toi différemment
Mais punition divine, je n’ai pas eu d’enfant
Ça ne lui manquait pas ; je m’y suis résignée
Les années écoulées : pour moi pas de lignée !
Vilaine maladie, il fut longtemps soigné
Je ne pensais qu’à lui. Dieu peut en témoigner
Il ne pouvait guérir ; avec la peur au ventre
De ces jours de malheur, il était bien le centre… »
Quand à nouveau bien seule, à toi seul je pouvais
Parler de mes souffrances, et seul tu comprenais
Torturée de chagrin, ce fut sur ton épaule
Que j’ai pu m’épancher : tu as repris ton rôle
Mais tu as bien compris qu’il y avait danger
Avec mon gros chagrin comment me résister
De nouveau Pygmalion, années non oubliées
Retrouvant nos élans, passion multipliée
Et rares sont les jours sans être réunis
Retrouvant chaque fois notre ancien Paradis
Le temps passe à nouveau, l’habitude est reprise
Tu es toujours marié, je suis toujours éprise…
J.R...
Lun 01 Mars 2010, 15:35 par
j.r.garou sur Amour internet
Vague à l'âme
Quand l’homme seul sent l’immense sentiment de solitude s’emparer de lui, que reste-t-il à part l’espoir fébrile que lui procure la lumière de l’astre?
Le café est amer, les bouffées de tabac sont rares, et les pensées sont espacées, perdues dans l’espace sans place précise où se placer.
Il est presque 17h30. Je l’aime encore.
Le café est amer, les bouffées de tabac sont rares, et les pensées sont espacées, perdues dans l’espace sans place précise où se placer.
Il est presque 17h30. Je l’aime encore.
Dim 07 Fév 2010, 18:28 par
365.2425 sur L'amour en vrac
Une dernière flamme pour le coeur
Il faut savoir rire de tout y compris de soi-même... Grandir est à ce prix, guérir aussi, parfois.
Cet été je suis allée manger avec un homme au restaurant : c’est moi qui l’ai invité. Cela me semblait bien. Il faut dire que je fais souvent fi des conventions et que j’aime à faire ce qui me plaît, ce qui me semble juste voire simplement bon pour le cœur. Je le considérais comme quelqu’un d’unique, hors norme, pour tout dire, intelligent et ouvert, j’avais plaisir à ses brefs passages dans ma vie. Je pensais que notre affection pouvait s’enraciner indépendamment de nos conditions sociales divergentes. Je le considérais un peu comme un modèle pour mon fils. Ma foi, il est venu et a semblé prendre plaisir au fait d’être avec nous. Comme quoi, on peut se laisser abuser aisément, moi, en particulier. J’ai beau le savoir, cela ne change rien.
Je mettais ses incohérences de comportement sur le compte de sa vie passablement troublée, mais je le pensais sincère, à sa façon. De plus, j’aimais son indépendance.
Il est vrai que j’avais mis mes chaussures de plage aux talons rongés par les galets et le sable, il est vrai que je n’avais pas fait d’effort de toilettes particulier, c’était un ami que je m’apprêtais à revoir et ce n’était en rien un rendez-vous galant. J’avais songé mettre un vieux jean troué et un tee-shirt sans manche, ma seconde peau, cependant, le lieu ne s’y prêtait pas. J’avais fait des travaux toute la journée, je m’étais contentée de prendre une douche, mes propres talons gardaient l’encre noire de vieux Kickers que j’affectionnais. Lorsqu’il fut là, je sentis le trouble grandir en moi, ma main tremblait plus que de raison, je rougissais pour un rien, mon cerveau faisait de la surchauffe et pour gourmande que je sois habituellement, je n’arrivais plus rien à avaler. Je l’aurais détesté s’il y avait eu de la place dans mon cœur pour ce sentiment. Je ne m’étais rendue compte à quel point je n’étais pas indifférente qu’en prenant conscience de mon trouble grandissant à son contact. J’ai été charmée hors de toute logique, une fois de plus, par sa simplicité affichée, ses regards - creux, il faut bien le reconnaître aujourd’hui – et par la suite, par ses promesses - vaines - envers mon enfant (pourquoi écrire des choses que l’on ne pense pas et que l’on ne vous demande pas ? Pour paraître altruiste ? Bien de s’intéresser à un petit « pauvre » ? Bon pour son image ?!) et j’excusais ses silences : régulièrement, il revenait dans ma vie avec ses yeux menteurs et son attitude ambigüe qui me déstabilisaient. Pourquoi était-il venu ? Pourquoi ? Pour se divertir un instant ?! En définitive, je préfère ne rien connaître de ses intentions, je pense que cela me décevrait encore davantage. D’y songer me donne encore la nausée. Je le croyais mon ami. Moi, j’étais attirée par lui comme par un aimant lui qui n’était pas aimant pour deux sous ! L’amitié, l’affection, le respect, l’amour entre deux êtres humains sont choses rares et précieuses... Les contrefaçons nombreuses. Mais l’œil ne voit que ce qu’il contient et je voyais un homme droit, intègre, indépendant, franc, profond, gourmand, aimant, drôle et sensuel... J’avais envie de lui et ne m’en étais pas cachée. Au vrai, il n’avait que faire d’une petite marchande d’allumettes dans mon genre, même pas allumeuse. La fin abrupte de l’histoire est là pour me le rappeler.
Bah, je ne me leurre plus, l’égalité entre les êtres est une utopie. Je sais que je ne pèse pas lourd dans la balance des intérêts qu’il a à notre amitié. Je ne parle même pas de respect. Ainsi, faisant partie des expéditeurs indésirables, ma pauvre bafouille et tous ses "pourquoi" sous-jacents resteront sans réponse pour partir trop vite comme il l’a fait pour moi... au panier, sans même un au revoir.
Je ne sais pas ce qui me rend le plus triste, ou en colère, de voir le monde tel qu’il est ou de perdre plus qu’un ami, une illusion.
La dernière allumette vient de se consumer.
Cet été je suis allée manger avec un homme au restaurant : c’est moi qui l’ai invité. Cela me semblait bien. Il faut dire que je fais souvent fi des conventions et que j’aime à faire ce qui me plaît, ce qui me semble juste voire simplement bon pour le cœur. Je le considérais comme quelqu’un d’unique, hors norme, pour tout dire, intelligent et ouvert, j’avais plaisir à ses brefs passages dans ma vie. Je pensais que notre affection pouvait s’enraciner indépendamment de nos conditions sociales divergentes. Je le considérais un peu comme un modèle pour mon fils. Ma foi, il est venu et a semblé prendre plaisir au fait d’être avec nous. Comme quoi, on peut se laisser abuser aisément, moi, en particulier. J’ai beau le savoir, cela ne change rien.
Je mettais ses incohérences de comportement sur le compte de sa vie passablement troublée, mais je le pensais sincère, à sa façon. De plus, j’aimais son indépendance.
Il est vrai que j’avais mis mes chaussures de plage aux talons rongés par les galets et le sable, il est vrai que je n’avais pas fait d’effort de toilettes particulier, c’était un ami que je m’apprêtais à revoir et ce n’était en rien un rendez-vous galant. J’avais songé mettre un vieux jean troué et un tee-shirt sans manche, ma seconde peau, cependant, le lieu ne s’y prêtait pas. J’avais fait des travaux toute la journée, je m’étais contentée de prendre une douche, mes propres talons gardaient l’encre noire de vieux Kickers que j’affectionnais. Lorsqu’il fut là, je sentis le trouble grandir en moi, ma main tremblait plus que de raison, je rougissais pour un rien, mon cerveau faisait de la surchauffe et pour gourmande que je sois habituellement, je n’arrivais plus rien à avaler. Je l’aurais détesté s’il y avait eu de la place dans mon cœur pour ce sentiment. Je ne m’étais rendue compte à quel point je n’étais pas indifférente qu’en prenant conscience de mon trouble grandissant à son contact. J’ai été charmée hors de toute logique, une fois de plus, par sa simplicité affichée, ses regards - creux, il faut bien le reconnaître aujourd’hui – et par la suite, par ses promesses - vaines - envers mon enfant (pourquoi écrire des choses que l’on ne pense pas et que l’on ne vous demande pas ? Pour paraître altruiste ? Bien de s’intéresser à un petit « pauvre » ? Bon pour son image ?!) et j’excusais ses silences : régulièrement, il revenait dans ma vie avec ses yeux menteurs et son attitude ambigüe qui me déstabilisaient. Pourquoi était-il venu ? Pourquoi ? Pour se divertir un instant ?! En définitive, je préfère ne rien connaître de ses intentions, je pense que cela me décevrait encore davantage. D’y songer me donne encore la nausée. Je le croyais mon ami. Moi, j’étais attirée par lui comme par un aimant lui qui n’était pas aimant pour deux sous ! L’amitié, l’affection, le respect, l’amour entre deux êtres humains sont choses rares et précieuses... Les contrefaçons nombreuses. Mais l’œil ne voit que ce qu’il contient et je voyais un homme droit, intègre, indépendant, franc, profond, gourmand, aimant, drôle et sensuel... J’avais envie de lui et ne m’en étais pas cachée. Au vrai, il n’avait que faire d’une petite marchande d’allumettes dans mon genre, même pas allumeuse. La fin abrupte de l’histoire est là pour me le rappeler.
Bah, je ne me leurre plus, l’égalité entre les êtres est une utopie. Je sais que je ne pèse pas lourd dans la balance des intérêts qu’il a à notre amitié. Je ne parle même pas de respect. Ainsi, faisant partie des expéditeurs indésirables, ma pauvre bafouille et tous ses "pourquoi" sous-jacents resteront sans réponse pour partir trop vite comme il l’a fait pour moi... au panier, sans même un au revoir.
Je ne sais pas ce qui me rend le plus triste, ou en colère, de voir le monde tel qu’il est ou de perdre plus qu’un ami, une illusion.
La dernière allumette vient de se consumer.
Jeu 03 Déc 2009, 09:26 par
dolce vita sur Parler d'amour
Ecrire sur rares
ToRename, Fraise au parfum de rose, Le perce-neige, La biche et moi (ecrit au masculin re-travaillé), Infidélités, Album photos, L'amour, Narcisse..., Moi sans toi, Pensées sur l'amour, Une enquetrice, Le perce-neige, D'elle à lui..., Vague à l'âme, Une dernière flamme pour le coeur,Il y a 35 textes utilisant le mot rares. Ces pages présentent les textes correspondant.
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