La belle Dame d’autrefois.

C’était après la rupture, après la division. Une fois de plus, nous avions rendez-vous avec d’autres, des tas d’autres, mais alors, nous ne nous parlions plus. Un an déjà. Une sorte d’anniversaire malgré nous qui nous ramenait sur les lieux du naufrage... Le thème de la rencontre, une au coeur d’un village médiéval, puis à travers vignes, pour mener à bien la quête d’un trésor qu’on ne voit bien qu’avec le cœur. Or, il était tacitement convenu que seuls nous deux nous ne nous parlerions pas, seuls nous deux devions agir comme si l’autre était invisible : un jeu, en somme, rien que pour nous... Le soleil au départ était absent, les nuages servaient de paravent mais le vent n’était pas d’accord et ce fut lui qui eu le dernier mot : les nuages se sauvèrent définitivement après le repas de midi improvisé dans les ruines d’un ancien donjon à demi écroulé, sur l’herbe encore humide... Tous les enfants riaient et nous, avec eux. Mon petit groupe et moi avions comme les autres des tas d’indices qui nous permettraient d’atteindre la belle Dame du Moyen-Age, la gente Dame et son secret, plus loin, là-bas, bien cachée dans sa bâtisse au milieu d’arbres centenaires. Je me souviens particulièrement de la placette, elle était baignée de soleil, blanche et ocre. Une fontaine timide avait retenu un groupe de joueurs assoiffés, fatigués par leur course échevelée à travers les rues désertes. Je riais avec eux, lorsque au détour d’une ruelle tu surgis sur la place, un sourire qui éclairait tout ton visage... Tu vins à moi et me parlas. Au vrai, je ne sais plus de quoi tu tenais à m’entretenir ni ce que je te répondais mais nous étions là, face à face, inondés de lumière, le petit groupe en retrait dans l’ombre du point d’eau. Je revois ta haute taille et tes yeux clairs, la blondeur de tes cheveux dans la lumière et ce sourire qui m’enlaçait, m’emportait... Nous arrivâmes seuls au terme fixé et c’est toi encore qui nous accueillis toi et ton regard heureux qui bondissait à ma rencontre presque malgré toi... Oui, ce bonheur que tu ne dissimulais pas, pétri d’amour et dont tout ton être se faisait le porte-parole discret.
|...]
Un an encore s’est passé, et puis, la rencontre a eu lieu à nouveau mais tu n’étais pas là et la belle Dame n’a pas ouvert ses portes. Son cœur comme le mien étaient en deuil. Cette année, la rencontre n’aura pas lieu... Les yeux de la belle Dame ne cessent de pleuvoir sur mon cœur. Près d’un lac, tu t’es enfui...
Mer 22 Fév 2006, 22:02 par dolce vita sur Mille choses

La ballade amoureuse

Chers tous, chères toutes,

Lorsque j’ai conçu l’esprit du site des âmes tendres, je le voyais comme une citadelle de beauté, un endroit ou ceux qui avaient envie de dire et de lire de jolies choses puissent trouver un refuge. Je voulais aussi que ceux qui participeraient à la construction de cet édifice soient en quelque sorte encouragés en publiant leur ouvrage sur la première page.

Je ne veux pas que les premières pierres disparaissent dans l’oubli d’une arborescence profonde, alors j’ai écrit vite fait quelque chose qui vous permettra à tous et toutes de redécouvrir les premiers pas des âmes tendres: la ballade amoureuse.

Vous pourrez lire toutes les semaines une sélection aléatoire de textes dans cette section. Pour y accéder, rendez-vous dans la partie "Suggestions" de la page d’accueil, juste sous la liste des nouveaux textes( Il faut être connecté pour voir apparaître cette section !).


Bonne .

PetitPrince.
Jeu 24 Nov 2005, 21:40 par PetitPrince sur Edito

Et pi Fanny ...

L’odeur de la peau..
.. pas lavee et ensommeillee ..
.. l’odeur de la peau de mon ange,
de ma préférée, vaut bien mieux
que l’odeur...d’une brioche dorée...
et la fève .. je sais ou la trouver...
je suis sa reine, sa fée ..
mais chut, je ne veux pas la réveiller..
juste lui voler un léger baiser...
un seul pour commencer..
la regarder rêver ..
la regarder respirer
respirer ses soupirs ..

soupirer ses respires ..
la regarder avec les yeux
juste un petit peu ..
et .... avec envie laisser ma main prendre le chemin que mes yeux avaient emprunté...dessiner l’ovale de son visage, me poser sur ses lèvres qui invitent au baiser....et toujours sans la réveiller...
suivre des doigts les courbures de ses sourcils jusqu’à la limite du coin de ses yeux
où perlent parfois les larmes quand le temps est tristement gris..
m’attarder sans en avoir l’air, le temps de lui murmurer deux ou trois mots doux dans le creux de son oreille... reprendre ma , faire et refaire le chemin pour arriver à me nicher, là, contre son épaule....elle esquisse un sourire entendu...
oh ce sourire !
annonciateur d’ivresse ..
.. ma peau frissonne contre la sienne
.. ses yeux à leur tour m’engagent à poursuivre mon voyage...échange de nos deux regards...elle baisse ses paupières...je reprend là mon chemin...
et c’est sur ses seins
que se posent mes mains
je les effleure du bout des doigts
effeuille ces fleurs
aux boutons gorgés d’amour printanier
et son souffle jusque-là calme et régulier vient caresser mon épaule,
à nouveau je frissonne
et ma bouche qui se contentait de lui sourire, prend le relais de ma main
....l’odeur de mon ange,
de ma préférée commence à m’enivrer...
je ne peux que la goûter et la goûter encore .. sans assouvir ma faim
Et encore son regard qui s’arrête au plus profond du mien...m’engageant à aller plus outre...
mes lèvres parcourent ses hanches courbes et son ventre rond, je la sens se réveiller ..
quel plaisir de la voir émerger, de la sentir s’ouvrir a moi .. si douce, si chaude ..
...dans un demi sommeil feint elle s’offre à mes caresses...m’envoie tous ces mots
que nous
seules connaissons et que nous partageons lorsque nous faisons l’amour...
moi,tout à l’heure si hardie je fonds lorsque je les entends....

... et c’est d’un si doux, si long baiser qu’elle me cueille ...
je suis sa fleur, elle mon jardinier .. je meurs ....
Lun 31 Jan 2005, 16:48 par Lavidanlo sur L'amour en vrac

Se promener en amour

Certains pourraient s’en vanter, mais je préfère pour ma part constater que je ne suis qu’un baroudeur de l’amour. Je ne m’en vante pas parce que initialement j’étais absolument persuadé qu’on ne pouvait vivre qu’une seule histoire d’amour et que la vie m’a finalement déconfit au terme de ce qui s’avéra être la première. Depuis "cette" histoire, il y en eut d’autres, toutes aussi intenses finalement et bien évidemment, toutes différentes.

Mais depuis la première douleur, je n’ai toujours fait que continuer dans mon erreur, à croire qu’il n’y a qu’une seule histoire. Si ce n’est la première, alors ça doit en être une autre et il me faut la trouver. Commença alors cette baroude, où je m’entêtais dans les bras de créatures qui avaient eu l’heur de me plaire, ou à qui j’avais plu.

Un jour, un ami me raconta qu’il avait vu un psy, juste une fois. Celui -ci mériterait à être connu, car il prodigua ce conseil à mon ami : "Promenez vous en amour !". Mon ami s’est finalement marié six mois après. Bon. La fut plutôt courte pour lui. Mais le conseil n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et trouvant cette philosophie très jolie, je décidai de le prendre pour moi et de "me promener en amour".

Hou là, gourgandines de mauvaise vie et piètres salopards briseurs de coeur, je vous arrête tout de suite ! Il ne s’agit pas d’aller copuler où bon vous semble sous prétexte que vous vous promenez ! Diantre. Bon, soyons franc tout de même, le désir reste le meilleur déclic pour commencer la ballade.

Se promener en amour, consiste à rencontrer une personne qui ne vous déplaît pas et décider de faire un peu de route sentimentale avec elle, sans penser à plus loin. Donc exit de savoir si vous êtes amoureux, si cette personne est bien, si c’est celle qui vous faut etc, etc. Cette personne est là ? Elle ne vous déplaît pas ? Et bien alors, je crois bien que c’est le début d’une bien jolie .

Je précise aussi, parce que ne pas le dire serait vous faire passer à côté de quelque chose de précieux, qu’il faut se conduire avec sérieux et légèreté. Le sérieux, c’est toute l’importance et le respect que vous accorderez à l’autre. La légèreté, c’est de n’accorder aucune importance à cette histoire… Du moins jusqu’à ce qu’elle le devienne, peut-être.

Si je vous parle de ce secret c’est que je me suis promené il n’y pas si longtemps que ca. Avec le recul, je pris conscience que c’était l’histoire la plus agréable qu’il me fut donné de vivre. Ca n’a malheureusement « pas pris », malgré de nombreuses et joyeuses péripéties. Les promeneurs se sont alors dit au revoir, non sans difficulté.
Dim 22 Août 2004, 12:53 par PetitPrince sur Le grimoire d'amour

Souvenirs

Je ne me souviens pas de tout te concernant.
Ton parfum. Ton style.
Je me souviens de ton regard. J’aurais déja du comprendre, mais aveuglé par mes propres sentiments, je ne comprenais pas les tiens. Qui étaient différents.
Des épisodes de notre vie, je ne veux pas faire remonter certains, parfois cocasses, quelques uns durs.

Je me rappelle que tu m’avais dit :"Tous les deux, on a un grain de folie, c’est ça qui me plait". Et en me disant ca, je repensais à cette avec les copains, où soudainement tu étais monté sur mon dos. J’avais alors courru comme un fou, et toi, tu avais crié en te marrant.
Mer 25 Fév 2004, 15:05 par PetitPrince sur La vie à deux

Ebauche... une suite certainement à venir...

Alors que j’étais en vacances, au hasard de mes s sur ce bord de mer, les couleurs de ce restaurant ont alors attiré mon attention.
Des rideaux de satins encadraient les fenêtres, des lumières tamisées étaient posées sur le bord des tables. Un feu de cheminée flamboyait. J’admirais par le hublot de la porte d’entrée cette douce ambiance qui m’attirait quand soudain la porte s’ouvrit.
Un homme était là et me fit signe d’entrer.
Sans le contredire dans son geste, je franchis le seuil, une douce odeur m’accueillit, odeur de miel, d’épices, de fleurs, de fruits, tant de sensations odorantes que je n’arrivait pas à distinguer quelle de celles-ci prédominait.
L’homme est alors passé devant moi, me demandant de le suivre.
Nous avons gravi quelques marches. Il me montra la seule table se trouvant ici, un peu en retrait, me présenta la chaise contre le mur qui me permettrait d’avoir une vue sur la salle de restaurant en sa totalité. Un autre feu de bois éclairait et réchauffait cet espace que je découvrais. Il ôta mon manteau, tira la chaise et me pria de m’assoire. Il s’en alla alors, me laissant là, seule. Je pus alors à loisir explorer du regard ce restaurant qui m’intriguait.

Les tables de la grande salle n’étaient occupées que par des couples ou des célibataires, comme si ce restaurant n’ouvraient ses portes qu’aux amoureux attirés par son ambiance tamisée ou les célibataires espérant peut être trouver l’âme sœur en perdition de même.
Les couleurs étaient tendres, veloutées, satinées, les feux de cheminées ne faisaient qu’accentuer cette sensation de douceur qui s’en dégageait. Des fleurs garnissaient toutes les tables ainsi que les meubles contre les murs, des pots d’épices diverses se trouvaient ouverts sur la table au centre de cette grande pièce, leurs odeurs envahissaient la pièce d’effluves enivrantes.
L’homme qui m’avait accueillie revint à nouveau vers moi, il me tendit un verre de champagne :
« Pour vous Madame, ce verre offert par l’hôte de la maison », me dit-il.
Je pris le verre et le remerciait alors d’un grand sourire, sans bien comprendre s’il l’hôte de ce restaurant était lui-même.
Je repris l’exploration visuelle de cet espace intriguant. Des paravents, étaient utilisés pour isoler certaines tables, ça et là des fauteuils et des tables basses permettaient à ceux qui le désiraient de se contenter de boire un verre.

L’homme revint à nouveau il tenait dans une main une assiette et de son autre main il me tendit, à mon grand étonnement un téléphone :
« Veuillez m’excuser, une communication à votre attention Madame »
Je pris le téléphone et le porta à mon oreille, je ne savais aucunement qui pouvait alors vouloir s’adresser à moi, nul ne sachant où je me trouvais, ne sachant pas moi-même que je me trouverais en cette soirée assise à une table de ce restaurant.
Une voie d’homme se fit entendre, une voie douce, calme et posée :
"Madame je vous prie tout d’abord de bien vouloir m’excuser de l’audace dont j’ai usé en priant mon maître d’hôtel de vous introduire en ces lieux.
Ne dites mot Madame, laissez moi vous conter comment, vous accompagnant durant quelques temps d’un après midi, j’ai vécu des plaisirs dans votre simplicité."
L’homme, qui était donc le maître d’hôtel, déposa sur ma table l’assiette qu’il avait en main et s’en alla.
Mon interlocuteur repris alors :
« Vous m’avez ravi de pourvoir croiser votre sourire en ce temps. De tentation je me suis laissé gagner et au désir de vous mieux connaître je me suis laissé prendre. De grandes joies je fus comblé d’avoir osé ainsi vous suivre durant cet après midi.
Je n’eu point envie de vous aborder, de vous voir vivre dans votre , semblait me donner bien plus de vous apprendre que trop de paroles peut être.
Votre silence en cet instant où je suis à vous conter mon audace, ne peut qu’affirmer la raison que j’eus alors.
Je vous laisse goûter à ce met, préparé par mes soins, spécialement à votre attention et vous appellerais de nouveau dans l’instant qui suit pour vous compter la suite de ma découverte de vous tout au long de votre errance.
Si vous ne dites mot, je prendrais ce silence pour accord.
Si mon audace vous gêne quelque peu, vous aurez alors droit de vous lever et de vous en aller aussi loin que vous le désirerez de mon récit."

Un instant de silence s’établit, étrangement, je n’eu pas envie de le rompre. La sonnerie de fin de communication se fit alors entendre.
Je demeurais là, pleine d’étonnement de ce récit inattendu que je venais d’entendre. J’étais surprise de la manière dont cet homme me racontait son méfait et de son espièglerie de venir avouer m’avoir suivie.
Cette situation était surprenante et cet homme semblait avoir été marqué par ma personne, aussi curieuse que je pouvais être je fus désireuse d’en savoir plus, je pris mes couvert et commençais alors à m’intéresser au contenu de mon assiette.
Sam 31 Jan 2004, 17:21 par Ri1kedesBêtises sur La séduction
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La citation d'amour

Il n'y a qu'une sorte d'amour, mais il y en a mille différentes copies.

La Rochefoucauld.

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