Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur piano
Une leçon de piano (texte re-travailler )
UNE LEÇON DE PIANO
Pour la première fois , elle allait à son rendez-vous, un cours de piano. Elle imaginait déjà ,un vieux monsieur pour l’accueillir . Le quartier était mal éclairé en cette soirée de début d’hiver, et la nuit tombait trop vite. Elle arriva essoufflée d’avoir monté les trente marches qui menaient à l’appartement de son professeur . Il n’y avait qu’une seule porte sur ce pallier aux peintures défraichies et à l’odeur chargée du passé.
Elle ne pouvait se tromper, elle sonna. Aucune réponse.
En se demandant si elle était à la bonne adresse. Elle jeta de nouveau un coup d’œil sur la porte.
Oui, c’était bien ici, pas de doute!
Elle entendit un bruit de talons et elle se dit que finalement son professeur devait être une femme.........
La porte s’ouvrit. Une "vieille" dame coiffée d’un chignon blanc et très ridée lui souriait et la fit entrer. Elle la pria de s’assoir dans une salle d’attente qui n’en avait que l’usage car elle ressemblait plus à un salon douillet avec un canapé moelleux de par sa texture et de ses coussins aux couleurs chatoyantes. Elle attendit en jetant un oeil à sa montre. Cette fois-ci elle était en retard..........
La porte s’ouvrit, Quel ne fut pas sa surprise, ce n’était pas une femme. Mais un bel homme et plutôt jeune, de grande taille et d’une beauté glaciale à en donner des frissons, des yeux gris, des
cheveux ébène, pas d’alliance, ce qui lui semblait bon signe même si de nos jours cela ne voulait rien dire.
.Il se présenta, lui serra la main et la fit entrer dans une pièce très claire flanquée d’ un magnifique piano.un bouquet de rose était posé sur un guéridon.
Elle se sentit pleine d’ appréhension et son cœur palpitait.
Elle perdait ses moyens ne se reconnaissant pas. Il lui demanda si elle savait ce qu’était une portée, et si elle savait jouer.
Oui mais seulement avec deux doigts répondit-elle.
Elle revint trois fois par semaine, et s’améliorait très rapidement. Le professeur la félicita de sa progression .
Une grande tendresse, s’était instaurée entre eux, presque de la complicité puis de désirs inavoués et silencieux
Un jour ils firent l’amour sur le piano, puis tant d’autres fois .....
Elle n’est jamais repartie
Pour la première fois , elle allait à son rendez-vous, un cours de piano. Elle imaginait déjà ,un vieux monsieur pour l’accueillir . Le quartier était mal éclairé en cette soirée de début d’hiver, et la nuit tombait trop vite. Elle arriva essoufflée d’avoir monté les trente marches qui menaient à l’appartement de son professeur . Il n’y avait qu’une seule porte sur ce pallier aux peintures défraichies et à l’odeur chargée du passé.
Elle ne pouvait se tromper, elle sonna. Aucune réponse.
En se demandant si elle était à la bonne adresse. Elle jeta de nouveau un coup d’œil sur la porte.
Oui, c’était bien ici, pas de doute!
Elle entendit un bruit de talons et elle se dit que finalement son professeur devait être une femme.........
La porte s’ouvrit. Une "vieille" dame coiffée d’un chignon blanc et très ridée lui souriait et la fit entrer. Elle la pria de s’assoir dans une salle d’attente qui n’en avait que l’usage car elle ressemblait plus à un salon douillet avec un canapé moelleux de par sa texture et de ses coussins aux couleurs chatoyantes. Elle attendit en jetant un oeil à sa montre. Cette fois-ci elle était en retard..........
La porte s’ouvrit, Quel ne fut pas sa surprise, ce n’était pas une femme. Mais un bel homme et plutôt jeune, de grande taille et d’une beauté glaciale à en donner des frissons, des yeux gris, des
cheveux ébène, pas d’alliance, ce qui lui semblait bon signe même si de nos jours cela ne voulait rien dire.
.Il se présenta, lui serra la main et la fit entrer dans une pièce très claire flanquée d’ un magnifique piano.un bouquet de rose était posé sur un guéridon.
Elle se sentit pleine d’ appréhension et son cœur palpitait.
Elle perdait ses moyens ne se reconnaissant pas. Il lui demanda si elle savait ce qu’était une portée, et si elle savait jouer.
Oui mais seulement avec deux doigts répondit-elle.
Elle revint trois fois par semaine, et s’améliorait très rapidement. Le professeur la félicita de sa progression .
Une grande tendresse, s’était instaurée entre eux, presque de la complicité puis de désirs inavoués et silencieux
Un jour ils firent l’amour sur le piano, puis tant d’autres fois .....
Elle n’est jamais repartie
Jeu 20 Mars 2014, 14:18 par
caressedesyeux sur Histoires d'amour
La biche et moi (ecrit au masculin re-travaillé)
LA BICHE ET MOI
En ce temps-là, j’avais acheté, pour une bouchée de pain, un grand terrain laissé depuis longtemps à l’abandon et retourné quasiment à l’état sauvage. Enfin, si l’on peut appeler cela un terrain d’une étendue hétéroclite de prairies, marécages et bois disséminés pêle-mêle sur un domaine au relief chaotique que surplombait l’antique coupole d’un vieux moulin en ruine. Personne ne semblait pouvoir me renseigner sur le contenu exact de la propriété et les papiers officiels ne faisaient mention que d’une surface et de la "probabilité d’une habitation". Une telle description sur un acte de vente s’expliquait par un accès plus que difficile, prodigieusement malaisé et très dangereux. On ne s’y prendrait pas autrement pour en interdire l’entrée. C’était, sans toutefois l’affirmer : Vous entrez à vos risques et périls ! Ce qui en rebuta plus d’un et fit mon bonheur tant sur le plan pécunier que sur le plan satisfaction : L’endroit était exactement ce dont j’avais rêvé !Je trouvai, dans la propriété, un vieux moulin à eau entouré d’une forêt d’orties, de fleurs champêtres, de ronces et d’arbres rabougris couverts de fougères. J’avais besoin d’un endroit comme cela, à l’écart de toute civilisation, mais pas, pour autant, au bout du monde, pour y séjourner en paix et méditer au calme.
Un héritage impromptu, placé à bon escient, me rapportait suffisamment que pour vivre de mes rentes. N’ayant nul besoin de travailler, je passais mon temps partagé entre mes loisirs, la découverte de mon domaine et la restauration de l’ancien bâtiment. J’étais ainsi toujours occupé et je ne connaissais pas l’ennui. Étant un solitaire, j’avais appris à me débrouiller seul et n’avais besoin d’aide même pour des travaux de force que j’accomplissais en me référant aux anciennes méthodes de construction. Celles d’un temps où l’homme était la seule puissance motrice disponible pour exécuter ce genre de travail. Je restaurai ainsi un vieux four dans lequel je faisais cuire mon pain. Remis en état l’ancienne roue à aubes du moulin pour disposer de sa force pour les gros travaux ainsi que de son énergie pour alimenter un circuit d’eau, sommaire, pour la cuisine et la salle d’eau. Réparai la toiture pour être au sec, rebâtis la partie de façade effondrée, consolidai le reste et refis quelques crépis internes pour que l’ensemble soit propre et agréable à vivre. Je m’octroyais de larges plages horaires pour lire et méditer et me surpris à plusieurs reprises à lire à la lueur du feu de bois crépitant joyeusement dans la cheminée. J’aimais cette atmosphère intimiste que je préférais à la lumière froide des ampoules électriques.
Mon garde-manger se remplit bien vite des légumes variées en provenance du petit jardinet que j’avais défriché et des nombreux fruits en provenance d’un verger revigoré par l’élimination de la prolifération des mauvaises herbes qui l’avaient envahi. Mon nouveau cadre partiellement aménagé, j’aimais beaucoup m’étendre sous un arbre ou au bord de l’eau et dans cette tranquillité champêtre, je dévorais quantité de livres. Parfois, le soir, inspiré par le cadre et le chant des cigales, j’improvisais sur le piano des mélodies pastorales ou, quand le temps menaçait d’orage, une envolée lyrique qui n’aurait déplu à Wagner.
Les rares amis qui s’étaient invités étaient repartis aussi vite que l’éclair au manque d’eau chaude courante, de radio et de la reine télévision dont la place restait ostensiblement vide. Contrairement à l’adage qui veut qu’un ami arrive trop tard et reparte trop tôt, chez moi, il arrivait toujours trop tôt et repartait, malgré sa célérité, toujours trop tard. Ce qui me valut, auprès d’amis et connaissances, en un temps record, le sobriquet de sauvage. Pas de réveille-matin non plus ! Je me réveillais chaque matin, la fenêtre ouverte, avec le doux murmure d’une petite cascade dont l’eau s écoulait paresseusement en un gros ruisseau qu’accompagnaient les chants joyeux d’une dizaine d’espèces différentes d’oiseaux : Un pur moment de bonheur !
Après une installation plus que sommaire, bien que suffisante à mes faibles exigences, je décidai de faire le tour complet du propriétaire pour avoir une idée aussi précise que possible de l’état et des besoins de la propriété. Je pris un sac à dos, y fourrai de quoi tenir une semaine de provisions, ma tente et mon sac de couchage, résidus des camps de vacance de ma jeunesse, une machette et une corde d’alpiniste, souvenir d’un vieux voyage au Mexique, un ciré, cadeau d’un ami breton, l’indispensable équipement de l’explorateur, boussole, lampe, couteau et mon inévitable livre de chevet. Pour l’occasion, j’avais trouvé fort à propos d’emporter les aventures de Robinson Crusoé. Une fois traversée la savane sauvage entourant mon havre de paix, je m’enfonçai vite dans une sorte de brousse boisée aux ramures inextricables traversée par une espèce de pâture marécageuse. Un infect bourbier que je décidai de contourner de peur d’y rester coincé. C’est au détour d’une énième masse de ronces que je la vis : Une biche s’était empêtrée, dans cette surface spongieuse, et malgré tous ses efforts ne parvenait pas à s’en extraire. Quand mon regard croisa ses grands yeux angoissés, elle semblait supplier : Sauve-moi !
Je n’étais pas équipé pour une telle péripétie mais sans y réfléchir davantage, je sortis mon inséparable corde de rappel qui ne me quittait plus pour mes randonnées depuis que son absence avait failli me coûter la vie lors d’un trip dans les Andes. J’attachai solidement un bout à un arbre et en ayant une pensée pour mes toutes nouvelles bottines de marche je m’enfonçai résolument en direction de la bête apeurée. Comme si elle fut consciente du but de mon action, elle arrêta de se débattre et se laissa entraver docilement. Relevant la biche d’une main et tirant la corde de l’autre, le corps à moitié enfoui dans la boue, après un temps qui me parut une éternité, je parvins à dégager la bête de l’emprise de la vase. Il ne me resta plus qu’à m’y soustraire pour remarquer que la biche, loin d’éprouver de la crainte à mon égard, faisait montre d’une gratitude inhabituelle pour cette hôtesse des bois. Une fois ses entraves ôtées, je l’exhortai à partir mais elle n’en fit rien. Que du contraire, elle se mit à me suivre comme un toutou. L’aventure et l’effort consenti m’avaient donné faim et m’arrêtai pour manger, assis à califourchon sur une victime des terribles tempêtes ayant secoué la région. Le vieux tronc me servait à la fois de chaise et de table et déployant un essuie j’installai mon repas.
Je commençai à me restaurer quand, à ma grande surprise, la biche s’invita à la collation en subtilisant timidement quelques feuilles de salade. Mi-perplexe, mi-amusé, je réalisai que la pauvre bête devait mourir de faim. Qui sait depuis combien de temps elle se débattait dans cette boue ? Je songeai que son attachement inhabituel devait provenir du parfum que dégageaient les victuailles que recelait mon sac à dos. Je me surpris à lui parler comme à une personne et l’inviter à la noce du geste et de la parole. Je m’amusais à voir son joli museau s’avancer vers la nourriture et l’attraper de sa petite langue tandis que ses grands yeux semblaient dire : Je peux ? Je lui présentai salades, légumes et fruits divers auxquels elle ne se priva pas de faire honneur. Au point que, le casse-croûte fini, je dus constater qu’il ne m’en restait plus assez pour continuer l’exploration de mon domaine. Je me voyais contraint de rentrer au bercail, faire le plein de provisions car je doutai fort de trouver quelque chose de comestible dans cette brousse. Le soir tombant n’en hâta que plus ma décision de faire demi-tour. Je me dis que, rassasié, l’animal allait sans doute poursuivre sa route.
Elle n’en fit rien et continua de me suivre docilement.
Le débroussaillage de l’aller se révéla un précieux gain de temps pour le retour et me félicitai intérieurement de ne pas avoir lésiné sur les coups de machette : Le chemin était tout tracé. Malgré cela, l’arrivée d’un orage impromptu vint obscurcir prématurément le peu de lumière dispensée par un soleil mourant. C’est à ce moment que je me rendis compte que, tout à l’étude du comportement de la bête, j’avais oublié de refaire mon paquetage. Ma lampe se trouvait quelque part dans ces ombres qui gonflaient et je ne dus de retrouver mon chemin qu’à la lueur de quelques éclairs annonciateurs de tempête. Accélérant le pas, je me retrouvai vite chez moi ; la biche toujours sur mes traces. Je m’engouffrai dans l’entrée au moment même où, les nuages, crevant, déversèrent la pluie à pleins seaux. J’allais refermer la porte sur les éléments déchaînés quand je croisai le regard attristé de la biche. Imagination, me direz-vous ! N’empêche que je n’eus pas le cœur de la laisser dehors et lui fis signe d’entrer. Ce qu’elle se pressa de faire d’un trottinement que je qualifierais de joyeux. Je ne pus m’empêcher de noter les dégâts occasionnés au hall d’entrée par mes bottes boueuses, ses sabots fangeux et sa fourrure dégoulinante d’eau mais j’étais exténué de ma journée et remis le nettoyage au lendemain. Je filai, sans tarder, au lit laissant l’animal se choisir un coin pour dormir.
Malgré l’orage qui grondait et grésillait, je ne tardai pas à m’endormir et à faire un de plus étranges rêves qui soit : Une lueur insolite semblait émaner de l’animal, prendre de l’ampleur jusqu’à devenir une lumière éblouissante, l’entourant et le soustrayant totalement à la vue. Quand le rayonnement se fit moins intense, je constatai qu’une créature d’une beauté inouïe avait pris la place de la biche. Une femme à la superbe chevelure d’un rouge flamboyant et aux magnifiques yeux noisette, que de longs cils mettaient en relief, sortit de ce halo et se mit à explorer l’endroit. Sa nudité et son corps aux courbes parfaites en faisaient une déesse irréelle, fascinante, captivante. Je contemplai l’apparition et en suivai chaque mouvement et geste : Tout semblait l’intéresser et l’intriguer. Après sa petite visite, elle revint s’asseoir près de mon lit et nous nous dévisageâmes longuement. Si longuement que, dans le rêve, nous nous endormîmes en nous regardant. Le lendemain matin, un poids me gênant, me réveilla de bonne heure. Je fus surpris de trouver la biche recroquevillée au bout de mon lit et pensai au singulier rêve de la nuit que je mis sur le compte de ma longue abstinence. Bien que m’obligeant à de longues veillées, je ne constatai rien d’inhabituel chez l’animal si ce n’est son inexplicable fascination pour mon logis qu’il refusait invariablement de quitter me suivant partout comme un quelconque familier domestique.
Au point que je m’y affectionnai et, à l’instar de Robinson, je cherchais un nom pour mon étonnant Vendredi. J’écartais d’office les bichettes et autres bibiches pour explorer les différentes mythologies à la recherche d’un nom qui lui conviendrait. Après différents essais, mon choix se fixa sur Eowyn, princesse guerrière du cycle tolkinien de la saga du Seigneur de l’anneau. Quelque chose dans sa description et dans mon imagination faisait queje lui trouvais la même allure altière et par la force des choses, le même mutisme glacial, la même difficulté à s’exprimer. Le temps passa. À l’Automne et ses couleurs variées, succéda le noir et blanc de l’Hiver qui fit place à l’éclatement lumineux d’un Printemps triomphant, et je me surpris à ressentir un manque étrange, comme une sombre appréhension, lorsque la biche partait en balade pendant de longues heures. Je ne saurai dire si c’était une grande inquiétude ou une sorte de stupide jalousie envers ce milieu qui m’enlevait le seul être que je supportais avec grâce à mes côtés., mais ce malaise était bel et bien réel. Je commençai à craindre pour mes facultés mentales. À intervalles réguliers, je refaisais ce même rêve étrange d’une merveilleuse déesse nue visitant la maison et me regardant dormir en se demandant quel rêve pouvait ainsi dessiner un sourire sur mon visage bourru. Je la voyais humer les draps, presque m’ausculter comme si elle voulait imprimer dans son esprit les traits de mon visage et mon odeur.
Une nuit, l’impensable se produisit : L’apparition se risqua à m’embrasser et ce baiser me parut si réel, si chaud, si excitant que je m’éveillai en sueur. Perturbé, désorienté, j’allai dans la cuisine et ouvris le frigo dans le but de me servir un grand verre de jus de fruit quand, dans le reflet d’un plat d’inox, je la vis derrière moi. Je me retournai aussitôt et lâchai mon verre de stupeur : La Venus de mon rêve était là en chair et en os. ! Aussi nue qu’un ver ! Aussi belle qu’une déesse ! Aussi irréelle qu’une fée et pourtant.....Toute aussi stupéfaite que moi, l’apparition était figée, interloquée par cette rencontre. Puis, alors que je n’étais pas encore totalement revenu de ma surprise, elle me raconta son histoire. Un magicien jaloux lui avait lancé un enchantement la changeant en biche. Elle ne reprenait sa forme primitive que les nuits de pleine lune et ne retrouverait son aspect que lorsque son cœur rencontrerait son alter ego et partagerait, en même temps, les mêmes sentiments. J’étais tellement ébahi que je mis un moment à me rendre compte qu’elle peinait à couvrir, de ses frêles bras, sa nudité . Me confondant en excuses, je filai lui chercher de quoi se couvrir. Bien sûr je ne puis lui donner que quelques uns de mes habits et malgré l’incongruité de ces vêtements trop amples, sa ravissante beauté transpirait toujours.
Je m’inquiétai qu’elle eut faim, soif et lui préparai un en-cas rapide. Mais lorsque je voulus lui présenter le plateau, l’apparition avait disparu. Pour un rêve, c’était le songe le plus terriblement réaliste que j’avais jamais fait. Je restai un moment à y réfléchir puis, vaincu par la fatigue m’en retournai coucher. C’est là que je la retrouvai et que je me convainquis de ne pas rêver. Elle était couchée dans mon lit. Sa longue chevelure rousse faisant comme l’ombré d’un tableau. Ses formes sculptant les draps de ses courbes généreuses. Elle avait l’air d’un ange. C’était un ange ! Était-ce la situation ? La fatigue ? Le rêve ? Le manque ? La folie ? Je n’aurais su dire mais j’avais le cœur palpitant et débordant d’un sentiment que je croyais ne plus devoir connaître. L’émotion me submergeait et me vis chevalier protégeant son bonheur.
C’est au matin suivant que les affres de l’inquiétude commencèrent à me tourmenter. Elle avait repris sa forme animale signe que nos cœurs n’étaient pas au diapason des sentiments ou, plus probablement, que la solitude avait altérée ma perception de la réalité. La biche, quant à elle, ne changea pas ses habitudes et me gambadait autour « naturellement » si ce n’est qu’elle était encore plus familière que d’habitude. Enfin, je mis cela sur le compte de mon affabulation.
La nuit suivante, elle revint. Toujours aussi terriblement belle et attirante et nous passâmes la nuit à discuter de tout et de rien. Juste heureux d’être là, l’un en face de l’autre. Je buvais ses paroles comme un flot de nectar et m’enivrai de son rire pareil à une source cristalline. Sa voix me berçait d’une mélodieuse mélopée et je me réveillai le matin suivant endormi sur une chaise, la tête posée sur la table de la cuisine, le dos et les fesses en compote à me demander quel grain de folie germait dans mon cerveau. La nuit d’après, partagé entre certitudes et perplexités, nous échangeâmes de longs discours en de longs silences où seuls nos regards brûlants déclaraient cette flamme qui nous consumait. J’avais une envie folle de connaître le goût de ces merveilleuses lèvres qui s’agitaient en un joyeux babil. Comme si elle voulait rattraper les années de silence. Je les imaginais ayant l’arôme de pétales de rose et la saveur de la cerise. Aussi douces que les uns, aussi tendres que l’autre....Comme lisant dans mes pensées, elle déposa soudain un baiser fugitif sur mes lèvres enflammant tout mon corps d’une douce chaleur irradiante. J’en étais à réaliser ce qui m’arrivait lorsqu’elle revint à la charge d’une ferveur plus animale écrasant ses lèvres sur les miennes et cherchant le contact de ma langue pour ensuite l’aspirer. J’avais le corps en feu, tendu à l’extrême. Le sang battant aux tempes, le cœur cognant dans la poitrine, le ventre faisant des nœuds et le mâle rouant dans le pantalon.
L’envie de la prendre, là, tout de suite et le désir de protéger sa fragilité. Jamais je n’avais ressenti ce sentiment de faire passer le bonheur de l’autre avant mon seul plaisir propre. Je me sentais prêt à affronter le monde pour un seul de ses sourires. Nous échangions des baisers passionnés et des caresses torrides sans pour autant aller plus loin que l’éveil des sens. Chacun ayant peur que la magie de nos rencontres ne s’envole en franchissant le pas. Pourtant on était tellement serrés qu’elle ne pouvait ignorer l’état de tension qui m’agitait au point d’en avoir mal de turgescence. Et je ressentait son envie à ses mamelons durcis cognant ma poitrine. Le jour en biche câline, la nuit en tigresse affamée, j’en mourais de l’appétence qu’elle soit mienne et m’immolais à ses caprices pourvu qu’elle soit heureuse. On jouait à cet énivrant et excitant jeu dangereux lorsque survint l’accident. Ce matin-là, comme souvent, je mouillais une ligne dans l’espoir d’en retirer ma pitance tout en savourant les extravagantes aventures du Baron de Münchhausen que je ne me lassai de relire. Amusée ou intriguée par le jeu des poissons autour de l’appât, la biche se pencha. Un peu trop ! Et tomba à l’eau. La seconde suivante, un cri désespéré de femme me vrilla les tympans, me retourna le cœur et me propulsa à l’eau en même temps.
Mon amour se noyait ! Je la sortis aussi vite que possible de l’onde et l’étendis inanimée sur la berge. Le cœur serrant la gorge et l’âme au bord des lèvres j’entrepris de la ranimer. Je pratiquai le bouche-à-bouche mais le geste professionnel se changea vite en baiser amoureux. L’attrait de son corps, ses seins insolents, ses hanches affriolantes, son ventre invitant eurent raison de mes hésitations lorsqu’elle répondit à mon baiser. Des lèvres, je tombai sur son cou, glissai sur sa gorge et m’arrêtai sucer goulument ses seins. Ses tétons étaient aussi durs que roche. Tout son corps se tordait d’offrande. Pendant que je l’embrassais et la caressais, je sentais ses mains s’activer à m’ôter le pantalon. Je posais une main sur son ventre et la fis glisser juste au dessus de sa toison dorée. Elle desserra aussitôt ses cuisses, et je pus glisser mes doigts dans ses plis intimes. Elle soupira longuement. Elle était déjà moite de désir, prête pour l’amour...............
Tout en embrassant son corps, j’atteignis son jardin d’Eden et lui arrachai un gémissement de plaisir en écrasant délicatement le pistil de sa rose. Ma langue allait et venait entre ses lèvres énervant son bouton rose pendant que mes mains parcouraient cuisses, ventre et fesses en une ronde caressante et impudique. Elle haletait et soupirait, et je redoublais d’ardeur dans les attouchements, les baisers et les caresses. Le plaisir et le désir la tordant en spasmes jouissifs jusqu’à ce qu’elle parvienne enfin à l’orgasme dans un long râle extatique.
Je goûtais à son bonheur lorsque, d’un brusque coup de rein, elle inversa la position se retrouvant de monture à cavalière. Dans le même mouvement, s’emparant de mon membre, elle s’empala et partit au galop. Sa chaleur intime m’enflamma au point que je crus exploser en elle tellement vite que j’en fus désolé mais à son sourire triomphal je sus qu’elle avait atteint son but. Je ne sais combien de fois elle revigora mon ardeur mais je sais que jamais je ne me serai cru capable d’un tel exploit. Nous nous arrêtâmes à bout de forces mais non à bout d’envie et nous nous endormîmes, enlacés, épuisés, sur la berge. La fraîcheur du soir qui tombait nous réveilla et, nus comme Adam et Eve, nous nous dirigeâmes vers cette maison où l’amour, que depuis je lui prodiguais, devait la convaincre de ne jamais plus la quitter.
En ce temps-là, j’avais acheté, pour une bouchée de pain, un grand terrain laissé depuis longtemps à l’abandon et retourné quasiment à l’état sauvage. Enfin, si l’on peut appeler cela un terrain d’une étendue hétéroclite de prairies, marécages et bois disséminés pêle-mêle sur un domaine au relief chaotique que surplombait l’antique coupole d’un vieux moulin en ruine. Personne ne semblait pouvoir me renseigner sur le contenu exact de la propriété et les papiers officiels ne faisaient mention que d’une surface et de la "probabilité d’une habitation". Une telle description sur un acte de vente s’expliquait par un accès plus que difficile, prodigieusement malaisé et très dangereux. On ne s’y prendrait pas autrement pour en interdire l’entrée. C’était, sans toutefois l’affirmer : Vous entrez à vos risques et périls ! Ce qui en rebuta plus d’un et fit mon bonheur tant sur le plan pécunier que sur le plan satisfaction : L’endroit était exactement ce dont j’avais rêvé !Je trouvai, dans la propriété, un vieux moulin à eau entouré d’une forêt d’orties, de fleurs champêtres, de ronces et d’arbres rabougris couverts de fougères. J’avais besoin d’un endroit comme cela, à l’écart de toute civilisation, mais pas, pour autant, au bout du monde, pour y séjourner en paix et méditer au calme.
Un héritage impromptu, placé à bon escient, me rapportait suffisamment que pour vivre de mes rentes. N’ayant nul besoin de travailler, je passais mon temps partagé entre mes loisirs, la découverte de mon domaine et la restauration de l’ancien bâtiment. J’étais ainsi toujours occupé et je ne connaissais pas l’ennui. Étant un solitaire, j’avais appris à me débrouiller seul et n’avais besoin d’aide même pour des travaux de force que j’accomplissais en me référant aux anciennes méthodes de construction. Celles d’un temps où l’homme était la seule puissance motrice disponible pour exécuter ce genre de travail. Je restaurai ainsi un vieux four dans lequel je faisais cuire mon pain. Remis en état l’ancienne roue à aubes du moulin pour disposer de sa force pour les gros travaux ainsi que de son énergie pour alimenter un circuit d’eau, sommaire, pour la cuisine et la salle d’eau. Réparai la toiture pour être au sec, rebâtis la partie de façade effondrée, consolidai le reste et refis quelques crépis internes pour que l’ensemble soit propre et agréable à vivre. Je m’octroyais de larges plages horaires pour lire et méditer et me surpris à plusieurs reprises à lire à la lueur du feu de bois crépitant joyeusement dans la cheminée. J’aimais cette atmosphère intimiste que je préférais à la lumière froide des ampoules électriques.
Mon garde-manger se remplit bien vite des légumes variées en provenance du petit jardinet que j’avais défriché et des nombreux fruits en provenance d’un verger revigoré par l’élimination de la prolifération des mauvaises herbes qui l’avaient envahi. Mon nouveau cadre partiellement aménagé, j’aimais beaucoup m’étendre sous un arbre ou au bord de l’eau et dans cette tranquillité champêtre, je dévorais quantité de livres. Parfois, le soir, inspiré par le cadre et le chant des cigales, j’improvisais sur le piano des mélodies pastorales ou, quand le temps menaçait d’orage, une envolée lyrique qui n’aurait déplu à Wagner.
Les rares amis qui s’étaient invités étaient repartis aussi vite que l’éclair au manque d’eau chaude courante, de radio et de la reine télévision dont la place restait ostensiblement vide. Contrairement à l’adage qui veut qu’un ami arrive trop tard et reparte trop tôt, chez moi, il arrivait toujours trop tôt et repartait, malgré sa célérité, toujours trop tard. Ce qui me valut, auprès d’amis et connaissances, en un temps record, le sobriquet de sauvage. Pas de réveille-matin non plus ! Je me réveillais chaque matin, la fenêtre ouverte, avec le doux murmure d’une petite cascade dont l’eau s écoulait paresseusement en un gros ruisseau qu’accompagnaient les chants joyeux d’une dizaine d’espèces différentes d’oiseaux : Un pur moment de bonheur !
Après une installation plus que sommaire, bien que suffisante à mes faibles exigences, je décidai de faire le tour complet du propriétaire pour avoir une idée aussi précise que possible de l’état et des besoins de la propriété. Je pris un sac à dos, y fourrai de quoi tenir une semaine de provisions, ma tente et mon sac de couchage, résidus des camps de vacance de ma jeunesse, une machette et une corde d’alpiniste, souvenir d’un vieux voyage au Mexique, un ciré, cadeau d’un ami breton, l’indispensable équipement de l’explorateur, boussole, lampe, couteau et mon inévitable livre de chevet. Pour l’occasion, j’avais trouvé fort à propos d’emporter les aventures de Robinson Crusoé. Une fois traversée la savane sauvage entourant mon havre de paix, je m’enfonçai vite dans une sorte de brousse boisée aux ramures inextricables traversée par une espèce de pâture marécageuse. Un infect bourbier que je décidai de contourner de peur d’y rester coincé. C’est au détour d’une énième masse de ronces que je la vis : Une biche s’était empêtrée, dans cette surface spongieuse, et malgré tous ses efforts ne parvenait pas à s’en extraire. Quand mon regard croisa ses grands yeux angoissés, elle semblait supplier : Sauve-moi !
Je n’étais pas équipé pour une telle péripétie mais sans y réfléchir davantage, je sortis mon inséparable corde de rappel qui ne me quittait plus pour mes randonnées depuis que son absence avait failli me coûter la vie lors d’un trip dans les Andes. J’attachai solidement un bout à un arbre et en ayant une pensée pour mes toutes nouvelles bottines de marche je m’enfonçai résolument en direction de la bête apeurée. Comme si elle fut consciente du but de mon action, elle arrêta de se débattre et se laissa entraver docilement. Relevant la biche d’une main et tirant la corde de l’autre, le corps à moitié enfoui dans la boue, après un temps qui me parut une éternité, je parvins à dégager la bête de l’emprise de la vase. Il ne me resta plus qu’à m’y soustraire pour remarquer que la biche, loin d’éprouver de la crainte à mon égard, faisait montre d’une gratitude inhabituelle pour cette hôtesse des bois. Une fois ses entraves ôtées, je l’exhortai à partir mais elle n’en fit rien. Que du contraire, elle se mit à me suivre comme un toutou. L’aventure et l’effort consenti m’avaient donné faim et m’arrêtai pour manger, assis à califourchon sur une victime des terribles tempêtes ayant secoué la région. Le vieux tronc me servait à la fois de chaise et de table et déployant un essuie j’installai mon repas.
Je commençai à me restaurer quand, à ma grande surprise, la biche s’invita à la collation en subtilisant timidement quelques feuilles de salade. Mi-perplexe, mi-amusé, je réalisai que la pauvre bête devait mourir de faim. Qui sait depuis combien de temps elle se débattait dans cette boue ? Je songeai que son attachement inhabituel devait provenir du parfum que dégageaient les victuailles que recelait mon sac à dos. Je me surpris à lui parler comme à une personne et l’inviter à la noce du geste et de la parole. Je m’amusais à voir son joli museau s’avancer vers la nourriture et l’attraper de sa petite langue tandis que ses grands yeux semblaient dire : Je peux ? Je lui présentai salades, légumes et fruits divers auxquels elle ne se priva pas de faire honneur. Au point que, le casse-croûte fini, je dus constater qu’il ne m’en restait plus assez pour continuer l’exploration de mon domaine. Je me voyais contraint de rentrer au bercail, faire le plein de provisions car je doutai fort de trouver quelque chose de comestible dans cette brousse. Le soir tombant n’en hâta que plus ma décision de faire demi-tour. Je me dis que, rassasié, l’animal allait sans doute poursuivre sa route.
Elle n’en fit rien et continua de me suivre docilement.
Le débroussaillage de l’aller se révéla un précieux gain de temps pour le retour et me félicitai intérieurement de ne pas avoir lésiné sur les coups de machette : Le chemin était tout tracé. Malgré cela, l’arrivée d’un orage impromptu vint obscurcir prématurément le peu de lumière dispensée par un soleil mourant. C’est à ce moment que je me rendis compte que, tout à l’étude du comportement de la bête, j’avais oublié de refaire mon paquetage. Ma lampe se trouvait quelque part dans ces ombres qui gonflaient et je ne dus de retrouver mon chemin qu’à la lueur de quelques éclairs annonciateurs de tempête. Accélérant le pas, je me retrouvai vite chez moi ; la biche toujours sur mes traces. Je m’engouffrai dans l’entrée au moment même où, les nuages, crevant, déversèrent la pluie à pleins seaux. J’allais refermer la porte sur les éléments déchaînés quand je croisai le regard attristé de la biche. Imagination, me direz-vous ! N’empêche que je n’eus pas le cœur de la laisser dehors et lui fis signe d’entrer. Ce qu’elle se pressa de faire d’un trottinement que je qualifierais de joyeux. Je ne pus m’empêcher de noter les dégâts occasionnés au hall d’entrée par mes bottes boueuses, ses sabots fangeux et sa fourrure dégoulinante d’eau mais j’étais exténué de ma journée et remis le nettoyage au lendemain. Je filai, sans tarder, au lit laissant l’animal se choisir un coin pour dormir.
Malgré l’orage qui grondait et grésillait, je ne tardai pas à m’endormir et à faire un de plus étranges rêves qui soit : Une lueur insolite semblait émaner de l’animal, prendre de l’ampleur jusqu’à devenir une lumière éblouissante, l’entourant et le soustrayant totalement à la vue. Quand le rayonnement se fit moins intense, je constatai qu’une créature d’une beauté inouïe avait pris la place de la biche. Une femme à la superbe chevelure d’un rouge flamboyant et aux magnifiques yeux noisette, que de longs cils mettaient en relief, sortit de ce halo et se mit à explorer l’endroit. Sa nudité et son corps aux courbes parfaites en faisaient une déesse irréelle, fascinante, captivante. Je contemplai l’apparition et en suivai chaque mouvement et geste : Tout semblait l’intéresser et l’intriguer. Après sa petite visite, elle revint s’asseoir près de mon lit et nous nous dévisageâmes longuement. Si longuement que, dans le rêve, nous nous endormîmes en nous regardant. Le lendemain matin, un poids me gênant, me réveilla de bonne heure. Je fus surpris de trouver la biche recroquevillée au bout de mon lit et pensai au singulier rêve de la nuit que je mis sur le compte de ma longue abstinence. Bien que m’obligeant à de longues veillées, je ne constatai rien d’inhabituel chez l’animal si ce n’est son inexplicable fascination pour mon logis qu’il refusait invariablement de quitter me suivant partout comme un quelconque familier domestique.
Au point que je m’y affectionnai et, à l’instar de Robinson, je cherchais un nom pour mon étonnant Vendredi. J’écartais d’office les bichettes et autres bibiches pour explorer les différentes mythologies à la recherche d’un nom qui lui conviendrait. Après différents essais, mon choix se fixa sur Eowyn, princesse guerrière du cycle tolkinien de la saga du Seigneur de l’anneau. Quelque chose dans sa description et dans mon imagination faisait queje lui trouvais la même allure altière et par la force des choses, le même mutisme glacial, la même difficulté à s’exprimer. Le temps passa. À l’Automne et ses couleurs variées, succéda le noir et blanc de l’Hiver qui fit place à l’éclatement lumineux d’un Printemps triomphant, et je me surpris à ressentir un manque étrange, comme une sombre appréhension, lorsque la biche partait en balade pendant de longues heures. Je ne saurai dire si c’était une grande inquiétude ou une sorte de stupide jalousie envers ce milieu qui m’enlevait le seul être que je supportais avec grâce à mes côtés., mais ce malaise était bel et bien réel. Je commençai à craindre pour mes facultés mentales. À intervalles réguliers, je refaisais ce même rêve étrange d’une merveilleuse déesse nue visitant la maison et me regardant dormir en se demandant quel rêve pouvait ainsi dessiner un sourire sur mon visage bourru. Je la voyais humer les draps, presque m’ausculter comme si elle voulait imprimer dans son esprit les traits de mon visage et mon odeur.
Une nuit, l’impensable se produisit : L’apparition se risqua à m’embrasser et ce baiser me parut si réel, si chaud, si excitant que je m’éveillai en sueur. Perturbé, désorienté, j’allai dans la cuisine et ouvris le frigo dans le but de me servir un grand verre de jus de fruit quand, dans le reflet d’un plat d’inox, je la vis derrière moi. Je me retournai aussitôt et lâchai mon verre de stupeur : La Venus de mon rêve était là en chair et en os. ! Aussi nue qu’un ver ! Aussi belle qu’une déesse ! Aussi irréelle qu’une fée et pourtant.....Toute aussi stupéfaite que moi, l’apparition était figée, interloquée par cette rencontre. Puis, alors que je n’étais pas encore totalement revenu de ma surprise, elle me raconta son histoire. Un magicien jaloux lui avait lancé un enchantement la changeant en biche. Elle ne reprenait sa forme primitive que les nuits de pleine lune et ne retrouverait son aspect que lorsque son cœur rencontrerait son alter ego et partagerait, en même temps, les mêmes sentiments. J’étais tellement ébahi que je mis un moment à me rendre compte qu’elle peinait à couvrir, de ses frêles bras, sa nudité . Me confondant en excuses, je filai lui chercher de quoi se couvrir. Bien sûr je ne puis lui donner que quelques uns de mes habits et malgré l’incongruité de ces vêtements trop amples, sa ravissante beauté transpirait toujours.
Je m’inquiétai qu’elle eut faim, soif et lui préparai un en-cas rapide. Mais lorsque je voulus lui présenter le plateau, l’apparition avait disparu. Pour un rêve, c’était le songe le plus terriblement réaliste que j’avais jamais fait. Je restai un moment à y réfléchir puis, vaincu par la fatigue m’en retournai coucher. C’est là que je la retrouvai et que je me convainquis de ne pas rêver. Elle était couchée dans mon lit. Sa longue chevelure rousse faisant comme l’ombré d’un tableau. Ses formes sculptant les draps de ses courbes généreuses. Elle avait l’air d’un ange. C’était un ange ! Était-ce la situation ? La fatigue ? Le rêve ? Le manque ? La folie ? Je n’aurais su dire mais j’avais le cœur palpitant et débordant d’un sentiment que je croyais ne plus devoir connaître. L’émotion me submergeait et me vis chevalier protégeant son bonheur.
C’est au matin suivant que les affres de l’inquiétude commencèrent à me tourmenter. Elle avait repris sa forme animale signe que nos cœurs n’étaient pas au diapason des sentiments ou, plus probablement, que la solitude avait altérée ma perception de la réalité. La biche, quant à elle, ne changea pas ses habitudes et me gambadait autour « naturellement » si ce n’est qu’elle était encore plus familière que d’habitude. Enfin, je mis cela sur le compte de mon affabulation.
La nuit suivante, elle revint. Toujours aussi terriblement belle et attirante et nous passâmes la nuit à discuter de tout et de rien. Juste heureux d’être là, l’un en face de l’autre. Je buvais ses paroles comme un flot de nectar et m’enivrai de son rire pareil à une source cristalline. Sa voix me berçait d’une mélodieuse mélopée et je me réveillai le matin suivant endormi sur une chaise, la tête posée sur la table de la cuisine, le dos et les fesses en compote à me demander quel grain de folie germait dans mon cerveau. La nuit d’après, partagé entre certitudes et perplexités, nous échangeâmes de longs discours en de longs silences où seuls nos regards brûlants déclaraient cette flamme qui nous consumait. J’avais une envie folle de connaître le goût de ces merveilleuses lèvres qui s’agitaient en un joyeux babil. Comme si elle voulait rattraper les années de silence. Je les imaginais ayant l’arôme de pétales de rose et la saveur de la cerise. Aussi douces que les uns, aussi tendres que l’autre....Comme lisant dans mes pensées, elle déposa soudain un baiser fugitif sur mes lèvres enflammant tout mon corps d’une douce chaleur irradiante. J’en étais à réaliser ce qui m’arrivait lorsqu’elle revint à la charge d’une ferveur plus animale écrasant ses lèvres sur les miennes et cherchant le contact de ma langue pour ensuite l’aspirer. J’avais le corps en feu, tendu à l’extrême. Le sang battant aux tempes, le cœur cognant dans la poitrine, le ventre faisant des nœuds et le mâle rouant dans le pantalon.
L’envie de la prendre, là, tout de suite et le désir de protéger sa fragilité. Jamais je n’avais ressenti ce sentiment de faire passer le bonheur de l’autre avant mon seul plaisir propre. Je me sentais prêt à affronter le monde pour un seul de ses sourires. Nous échangions des baisers passionnés et des caresses torrides sans pour autant aller plus loin que l’éveil des sens. Chacun ayant peur que la magie de nos rencontres ne s’envole en franchissant le pas. Pourtant on était tellement serrés qu’elle ne pouvait ignorer l’état de tension qui m’agitait au point d’en avoir mal de turgescence. Et je ressentait son envie à ses mamelons durcis cognant ma poitrine. Le jour en biche câline, la nuit en tigresse affamée, j’en mourais de l’appétence qu’elle soit mienne et m’immolais à ses caprices pourvu qu’elle soit heureuse. On jouait à cet énivrant et excitant jeu dangereux lorsque survint l’accident. Ce matin-là, comme souvent, je mouillais une ligne dans l’espoir d’en retirer ma pitance tout en savourant les extravagantes aventures du Baron de Münchhausen que je ne me lassai de relire. Amusée ou intriguée par le jeu des poissons autour de l’appât, la biche se pencha. Un peu trop ! Et tomba à l’eau. La seconde suivante, un cri désespéré de femme me vrilla les tympans, me retourna le cœur et me propulsa à l’eau en même temps.
Mon amour se noyait ! Je la sortis aussi vite que possible de l’onde et l’étendis inanimée sur la berge. Le cœur serrant la gorge et l’âme au bord des lèvres j’entrepris de la ranimer. Je pratiquai le bouche-à-bouche mais le geste professionnel se changea vite en baiser amoureux. L’attrait de son corps, ses seins insolents, ses hanches affriolantes, son ventre invitant eurent raison de mes hésitations lorsqu’elle répondit à mon baiser. Des lèvres, je tombai sur son cou, glissai sur sa gorge et m’arrêtai sucer goulument ses seins. Ses tétons étaient aussi durs que roche. Tout son corps se tordait d’offrande. Pendant que je l’embrassais et la caressais, je sentais ses mains s’activer à m’ôter le pantalon. Je posais une main sur son ventre et la fis glisser juste au dessus de sa toison dorée. Elle desserra aussitôt ses cuisses, et je pus glisser mes doigts dans ses plis intimes. Elle soupira longuement. Elle était déjà moite de désir, prête pour l’amour...............
Tout en embrassant son corps, j’atteignis son jardin d’Eden et lui arrachai un gémissement de plaisir en écrasant délicatement le pistil de sa rose. Ma langue allait et venait entre ses lèvres énervant son bouton rose pendant que mes mains parcouraient cuisses, ventre et fesses en une ronde caressante et impudique. Elle haletait et soupirait, et je redoublais d’ardeur dans les attouchements, les baisers et les caresses. Le plaisir et le désir la tordant en spasmes jouissifs jusqu’à ce qu’elle parvienne enfin à l’orgasme dans un long râle extatique.
Je goûtais à son bonheur lorsque, d’un brusque coup de rein, elle inversa la position se retrouvant de monture à cavalière. Dans le même mouvement, s’emparant de mon membre, elle s’empala et partit au galop. Sa chaleur intime m’enflamma au point que je crus exploser en elle tellement vite que j’en fus désolé mais à son sourire triomphal je sus qu’elle avait atteint son but. Je ne sais combien de fois elle revigora mon ardeur mais je sais que jamais je ne me serai cru capable d’un tel exploit. Nous nous arrêtâmes à bout de forces mais non à bout d’envie et nous nous endormîmes, enlacés, épuisés, sur la berge. La fraîcheur du soir qui tombait nous réveilla et, nus comme Adam et Eve, nous nous dirigeâmes vers cette maison où l’amour, que depuis je lui prodiguais, devait la convaincre de ne jamais plus la quitter.
Jeu 14 Nov 2013, 11:12 par
caressedesyeux sur Histoires d'amour
Les yeux fermés mais ouverts sur ta musique
Quand je pense à toi fortement
je préfère jouer du piano les yeux fermés...
Je préfère sentir les touches, les vibrations des sons,
je préfère jouer sans partition...
Je laisse glisser mes doigts sur tes mélodies,
sur le clavier que je connais par cœur...
Si ton corps était un synthé
je pourrais en jouer toute la nuit...
je préfère jouer du piano les yeux fermés...
Je préfère sentir les touches, les vibrations des sons,
je préfère jouer sans partition...
Je laisse glisser mes doigts sur tes mélodies,
sur le clavier que je connais par cœur...
Si ton corps était un synthé
je pourrais en jouer toute la nuit...
Mer 17 Avril 2013, 20:43 par
inlove sur Parler d'amour
Musique à deux
Musique à deux
Quelques petites notes d’une douce musique,
S’envolent légères et mélodieuses de ton piano,
J’étais assis, effacé derrière ton dos..
j’attendais que tu finisses avec impatience
Que le rideau tombe sur ton concerto
Tu t’es enfin levée et avancée dignement
Puis après une révérence face à la foule
Tu as rejoins rapidement ta loge
Je me suis précipité tel un gamin tout excité
Avec mon bouquet de roses blanches..
Nous avons échangé quelques mots,
Des mots les plus simples mais tellement beaux
Dans ce couloir aux couleurs pastel
Tous cela me semblait bien irréel
Que je pris peur de me réveiller,
Au risque de ne plus te trouver
Mais tu as mis ta main dans la mienne
Et dans ton regard, cette tendresse
J’ai lu tant de promesses
Qui m’ont donné l’espoir
Et la force d’y croire
Quelques petites notes d’une douce musique,
S’envolent légères et mélodieuses de ton piano,
J’étais assis, effacé derrière ton dos..
j’attendais que tu finisses avec impatience
Que le rideau tombe sur ton concerto
Tu t’es enfin levée et avancée dignement
Puis après une révérence face à la foule
Tu as rejoins rapidement ta loge
Je me suis précipité tel un gamin tout excité
Avec mon bouquet de roses blanches..
Nous avons échangé quelques mots,
Des mots les plus simples mais tellement beaux
Dans ce couloir aux couleurs pastel
Tous cela me semblait bien irréel
Que je pris peur de me réveiller,
Au risque de ne plus te trouver
Mais tu as mis ta main dans la mienne
Et dans ton regard, cette tendresse
J’ai lu tant de promesses
Qui m’ont donné l’espoir
Et la force d’y croire
Ven 29 Mars 2013, 19:47 par
caressedesyeux sur L'amour en vrac
Une leçon de piano ( texte retravaillé)
UNE LEÇON DE PIANO
Pour la première fois , elle allait à son rendez-vous, un cours de piano. Elle imaginait déjà ,un vieux monsieur pour l’accueillir . Le quartier était mal éclairé en cette soirée de début d’hiver, et la nuit tombait trop vite. Elle arriva essoufflée d’avoir monté les trente marches qui menaient à l’appartement de son professeur . Il n’y avait qu’une seule porte sur ce pallier aux peintures défraichies et à l’odeur chargée du passé.
Elle ne pouvait se tromper, elle sonna. Aucune réponse.
En se demandant si elle était à la bonne adresse. Elle jeta de nouveau un coup d’œil sur la porte.
Oui, c’était bien ici, pas de doute!
Elle entendit un bruit de talons et elle se dit que finalement son professeur devait être une femme.........
La porte s’ouvrit. Une "vieille" dame coiffée d’un chignon blanc et très ridée lui souriait et la fit entrer. Elle la pria de s’assoir dans une salle d’attente qui n’en avait que l’usage car elle ressemblait plus à un salon douillet avec un canapé moelleux de par sa texture et de ses coussins aux couleurs chatoyantes. Elle attendit en jetant un oeil à sa montre. Cette fois-ci elle était en retard..........
La porte s’ouvrit, Quel ne fut pas sa surprise, ce n’était pas une femme. Mais un bel homme et plutôt jeune, de grande taille et d’une beauté glaciale à en donner des frissons, des yeux gris, des
cheveux ébène, pas d’alliance, ce qui lui semblait bon signe même si de nos jours cela ne voulait rien dire.
.Il se présenta, lui serra la main et la fit entrer dans une pièce très claire flanquée d’ un magnifique piano.un bouquet de rose était posé sur un guéridon.
Elle se sentit pleine d’ appréhension et son cœur palpitait.
Elle perdait ses moyens ne se reconnaissant pas. Il lui demanda si elle savait ce qu’était une portée, et si elle savait jouer.
Oui mais seulement avec deux doigts répondit-elle.
Elle revint trois fois par semaine, et s’améliorait très rapidement. Le professeur la félicita de sa progression .
Une grande tendresse, s’était instaurée entre eux, presque de la complicité puis de désirs inavoués et silencieux
Un jour ils firent l’amour sur le piano, puis tant d’autres fois .....
Elle n’est jamais repartie
Pour la première fois , elle allait à son rendez-vous, un cours de piano. Elle imaginait déjà ,un vieux monsieur pour l’accueillir . Le quartier était mal éclairé en cette soirée de début d’hiver, et la nuit tombait trop vite. Elle arriva essoufflée d’avoir monté les trente marches qui menaient à l’appartement de son professeur . Il n’y avait qu’une seule porte sur ce pallier aux peintures défraichies et à l’odeur chargée du passé.
Elle ne pouvait se tromper, elle sonna. Aucune réponse.
En se demandant si elle était à la bonne adresse. Elle jeta de nouveau un coup d’œil sur la porte.
Oui, c’était bien ici, pas de doute!
Elle entendit un bruit de talons et elle se dit que finalement son professeur devait être une femme.........
La porte s’ouvrit. Une "vieille" dame coiffée d’un chignon blanc et très ridée lui souriait et la fit entrer. Elle la pria de s’assoir dans une salle d’attente qui n’en avait que l’usage car elle ressemblait plus à un salon douillet avec un canapé moelleux de par sa texture et de ses coussins aux couleurs chatoyantes. Elle attendit en jetant un oeil à sa montre. Cette fois-ci elle était en retard..........
La porte s’ouvrit, Quel ne fut pas sa surprise, ce n’était pas une femme. Mais un bel homme et plutôt jeune, de grande taille et d’une beauté glaciale à en donner des frissons, des yeux gris, des
cheveux ébène, pas d’alliance, ce qui lui semblait bon signe même si de nos jours cela ne voulait rien dire.
.Il se présenta, lui serra la main et la fit entrer dans une pièce très claire flanquée d’ un magnifique piano.un bouquet de rose était posé sur un guéridon.
Elle se sentit pleine d’ appréhension et son cœur palpitait.
Elle perdait ses moyens ne se reconnaissant pas. Il lui demanda si elle savait ce qu’était une portée, et si elle savait jouer.
Oui mais seulement avec deux doigts répondit-elle.
Elle revint trois fois par semaine, et s’améliorait très rapidement. Le professeur la félicita de sa progression .
Une grande tendresse, s’était instaurée entre eux, presque de la complicité puis de désirs inavoués et silencieux
Un jour ils firent l’amour sur le piano, puis tant d’autres fois .....
Elle n’est jamais repartie
Mer 27 Mars 2013, 17:52 par
caressedesyeux sur Histoires d'amour
Je suis là
5 heures du matin, je ne dors plus. Tout est calme, dans mon lit je pense et je repense. Et ce n’est pas une petite envie qui ne demande qu’à s’épanouir, mais bien une grosse envie qui est déjà bien épanouie. Plus possible de dormir, mon corps se rappelle et tremble de désir. Tu es loin...
Alors je tente l’impossible, l’espace et le temps ne sont plus des obstacles, je vais venir, là maintenant. Je ferme les yeux , je me concentre, et mon esprit sort de mon corps, je voyage, je vole, aspiré, attiré par les messages invisibles que ton corps envoie dans ma direction.
ET JE SUIS LA
Dans ta chambre, même heure, même obscurité. Je devine ton corps sous tes draps, j’entends ton souffle régulier, apaisée tu rêves des couleurs de l’amour. Ton bras par dessus le drap est comme une invite. Je m’agenouille par terre et je te regarde. Du noir, du gris, des ombres, et ce bras blanc posé comme une offrande. Mes lèvres se rapprochent, et doucement se posent sur cette merveille, là au pli, ce petit creux magique, tout doux, si tendre et qui raffole de la caresse. Milliers de baisers se déposent là, et je les vois partir dans toutes les directions pour porter leur message de tendresse. Un soupir, le message est passé, ton corps est prêt...
Je tire le drap et je découvre ta splendeur. Le jour se lève à peine, mais mes yeux s’habituent à la pénombre et je vois l’essentiel. Sur le dos, chemise de nuit remontée sur les cuisses, un bras vers moi, l’autre qui repose sur ton ventre. Tu profites des dernières heures de la nuit, ton sommeil est profond, tu es bien.
Je m’approche de ton visage, tu souris en dormant, tu es belle, contours flous, tout m’attire et je vole un baiser sur tes lèvres entre-ouvertes. Papillons qui se posent sur tes joues, ton front, chaque parcelle de ton visage est une fleur où ils viennent délicatement aspirer le nectar de ta peau sucrée...
Doucement et sans te réveiller, je remonte ta chemise, douce au toucher et petit rempart qui ne demande qu’à céder. Petit à petit elle dévoile ton corps tout chaud, tes cuisses, ta culotte que j’imagine violette, ton ventre plat, tes seins, et pour ne pas te bousculer, je la laisse sous ton cou. Vision de rêve, abandon total, tu es là pour moi, ma main peut faire son œuvre...
A plat sur ton ventre, cette main si douce et coquine, descend doucement, légère pression, pour atteindre la limite du tissu qui protège ton intimité. Ma tête repose sur ton épaule, mon autre main vient se poser sur ton sein, qui monte et descend au rythme de ta respiration. Je le sens, tu le permets, mes doigts s’immiscent sous l’élastique et progressent lentement. Toison fine, début de ta fente, j’atteins le paradis...
Ma main englobe ton sexe, il est chaud, il dort encore. Sous la caresse ton corps a bougé, et comme s’il savait il me facilite la tâche. Tes jambes s’écartent, tu pousses un gros soupir, ta tête tourne et s’installe confortablement sur l’oreiller...
Mon doigt long et fin, par petite poussées, entre en toi, grandes lèvres, petites lèvres s’ouvrent pour le laisser passer. Une petite vague de rosée vient arroser cet endroit si secret. Mon doigt peut alors naviguer en douceur et rechercher le petit rocher qui se dresse au milieu, fier et appelant le frisson. L’ayant trouvé, une pression plus forte fait sursauter ton corps. Chaque appui t’envoie une décharge de plaisir qui se propage jusqu’au bout de tes orteils qui se tendent...
Ma main se fait plus envahissante, comme sur un piano, mes doigts, tour à tour, jouent de ton sexe et trouvent un chemin vers le calice de ta fleur. Près de mon oreille, ta bouche libère de petits gémissements, reflets du mélange de tes rêves et de la réalité. Ma main alors insistante te pénètre profondément et parcourt ton intimité la plus secrète. Par des mouvements de va et vient, tout en douceur, mes doigts entrent et sortent pour te donner le plaisir que tu espères...
Et tu te cambres, ma main reçoit l’eau de jouissance, tu vibres, tu laisses échapper un petit cri, bonheur à mon oreille. Ta respiration saccadée soulève tout ton corps, tu planes...
Je t’embrasse tendrement, je replace sur toi ta chemise, je remonte le drap, tu l’agrippes et te tournes en soupirant d’aise. De ma main je t’envoie un dernier baiser, et je ferme les yeux...
Et je reviens dans mon lit, quel merveilleux moment. Le plaisir, je l’ai eu aussi, dans ma tête et c’est très bien ainsi. La journée sera bonne, le jour se lève, bientôt l’heure. Je t’embrasse de loin.
Alors je tente l’impossible, l’espace et le temps ne sont plus des obstacles, je vais venir, là maintenant. Je ferme les yeux , je me concentre, et mon esprit sort de mon corps, je voyage, je vole, aspiré, attiré par les messages invisibles que ton corps envoie dans ma direction.
ET JE SUIS LA
Dans ta chambre, même heure, même obscurité. Je devine ton corps sous tes draps, j’entends ton souffle régulier, apaisée tu rêves des couleurs de l’amour. Ton bras par dessus le drap est comme une invite. Je m’agenouille par terre et je te regarde. Du noir, du gris, des ombres, et ce bras blanc posé comme une offrande. Mes lèvres se rapprochent, et doucement se posent sur cette merveille, là au pli, ce petit creux magique, tout doux, si tendre et qui raffole de la caresse. Milliers de baisers se déposent là, et je les vois partir dans toutes les directions pour porter leur message de tendresse. Un soupir, le message est passé, ton corps est prêt...
Je tire le drap et je découvre ta splendeur. Le jour se lève à peine, mais mes yeux s’habituent à la pénombre et je vois l’essentiel. Sur le dos, chemise de nuit remontée sur les cuisses, un bras vers moi, l’autre qui repose sur ton ventre. Tu profites des dernières heures de la nuit, ton sommeil est profond, tu es bien.
Je m’approche de ton visage, tu souris en dormant, tu es belle, contours flous, tout m’attire et je vole un baiser sur tes lèvres entre-ouvertes. Papillons qui se posent sur tes joues, ton front, chaque parcelle de ton visage est une fleur où ils viennent délicatement aspirer le nectar de ta peau sucrée...
Doucement et sans te réveiller, je remonte ta chemise, douce au toucher et petit rempart qui ne demande qu’à céder. Petit à petit elle dévoile ton corps tout chaud, tes cuisses, ta culotte que j’imagine violette, ton ventre plat, tes seins, et pour ne pas te bousculer, je la laisse sous ton cou. Vision de rêve, abandon total, tu es là pour moi, ma main peut faire son œuvre...
A plat sur ton ventre, cette main si douce et coquine, descend doucement, légère pression, pour atteindre la limite du tissu qui protège ton intimité. Ma tête repose sur ton épaule, mon autre main vient se poser sur ton sein, qui monte et descend au rythme de ta respiration. Je le sens, tu le permets, mes doigts s’immiscent sous l’élastique et progressent lentement. Toison fine, début de ta fente, j’atteins le paradis...
Ma main englobe ton sexe, il est chaud, il dort encore. Sous la caresse ton corps a bougé, et comme s’il savait il me facilite la tâche. Tes jambes s’écartent, tu pousses un gros soupir, ta tête tourne et s’installe confortablement sur l’oreiller...
Mon doigt long et fin, par petite poussées, entre en toi, grandes lèvres, petites lèvres s’ouvrent pour le laisser passer. Une petite vague de rosée vient arroser cet endroit si secret. Mon doigt peut alors naviguer en douceur et rechercher le petit rocher qui se dresse au milieu, fier et appelant le frisson. L’ayant trouvé, une pression plus forte fait sursauter ton corps. Chaque appui t’envoie une décharge de plaisir qui se propage jusqu’au bout de tes orteils qui se tendent...
Ma main se fait plus envahissante, comme sur un piano, mes doigts, tour à tour, jouent de ton sexe et trouvent un chemin vers le calice de ta fleur. Près de mon oreille, ta bouche libère de petits gémissements, reflets du mélange de tes rêves et de la réalité. Ma main alors insistante te pénètre profondément et parcourt ton intimité la plus secrète. Par des mouvements de va et vient, tout en douceur, mes doigts entrent et sortent pour te donner le plaisir que tu espères...
Et tu te cambres, ma main reçoit l’eau de jouissance, tu vibres, tu laisses échapper un petit cri, bonheur à mon oreille. Ta respiration saccadée soulève tout ton corps, tu planes...
Je t’embrasse tendrement, je replace sur toi ta chemise, je remonte le drap, tu l’agrippes et te tournes en soupirant d’aise. De ma main je t’envoie un dernier baiser, et je ferme les yeux...
Et je reviens dans mon lit, quel merveilleux moment. Le plaisir, je l’ai eu aussi, dans ma tête et c’est très bien ainsi. La journée sera bonne, le jour se lève, bientôt l’heure. Je t’embrasse de loin.
Dim 15 Avril 2012, 22:22 par
cocoeur sur Les liaisons sulfureuses
Rira bien qui rira le dernier !
Je refuse le retour violent du poids sur ma poitrine. La partie serait terminée et j’aurais perdu. Continuez de vous prendre au sérieux. Du haut de ma tour en sursis ça m’indiffère franchement.
Et il cri, jusque dans mes poumons, jusque dans mes pores, jusque même dans mes reins et mon sang.
Étouffe-moi si tu peux.
Petit, soit mon reflet difforme. Tu es le maître, la vie est un combat et j’aime tant perdre que gagner. Je joue avec mes poings, avec mes petits poings, mes petites mains d’enfants. Je frappe sur le piano, je frappe sur la table, je frappe sur les garçons et ils rient, ils rient et disent que je n’ai pas de force.
J’ai connu des garçons tu sais, qui jouaient sur les mots, rien dans le pantalon. Et pire que tout bien sur, le fameux révolver chargé au bout d’une langue.
J’ai connu des enfants qui d’un seul regard dur m’ont fait tomber à genoux. C’est vrai, c’est vrai que sous le joug des belles hypocrites, je ne suis plus rien. Je baisse la tête et acquiesce.
C’est vrai, je suis vassale des moindres filles de rien, pourvu qu’elles aient l’allure.
Mais par-dessus tout, je hurle et je respecte les filles si dures, si belles, celles qui tendrement franches lacérant ma fierté, sont pures et vérités.
Sur leurs cheveux dorés, sur leurs peaux sales, sur leurs cuisses déjà usées et ces regards qui brûlent, qui me consument. Les femmes, les vraies à qui je tiendrais tête encore, égales pire ou meilleures, qu’importe tout est semblable et contradictoire.
Le paradoxe d’un enfer que j’adule et comprends, sur lequel éternellement je cracherais des larmes, des mots, des armes.
Suis-moi, je t’en supplie, dans ma tête, dans mes doigts. Il y a des hommes, des femmes qui n’ont encore rien vu, rien sentis, rien compris.
Qui demandent l’enfance, la saleté et le drame.
Qui demandent le luxe, le faux et le parfait.
Qui demandent tout et tout, le mélange des couleurs. Pour arriver à quoi ? Pour n’arriver à rien, à rien et pour finir. Mais rien, non ne finis jamais. On ira danser, on ira danser, tu m’emmèneras danser, tu m’emmèneras danser loin et encore plus loin.
J’en ai jamais assez, je pousserais à bout, à bout, toujours plus loin.
De la flamme sur mon corps encore, dans les flammes toujours, du feu, des vagues et du vent, les rafales que j’embrasse dans mes bras, je suis salée et dure. Je suis faible, si faible, que rien ne m’arrête, que rien ne m’empêchera, rien, rien, rien.
Suis-moi, moi je t’accompagnerai, je te suivrais la nuit, la nuit dans les rues. Cigarettes au bec, mégots ramassés et alcool suintant, dans le sale, dans le propre, la misère, la richesse. Je suis omniprésente, je suis ambivalente et rien, non ne m’arrête.
Je n’ai de scrupules, ni d’envies que les vôtres, que vos âmes, que vos vies, vos images, vos yeux. Vous les petits enfants, vous les jeunes innocents.
Et il cri, jusque dans mes poumons, jusque dans mes pores, jusque même dans mes reins et mon sang.
Étouffe-moi si tu peux.
Petit, soit mon reflet difforme. Tu es le maître, la vie est un combat et j’aime tant perdre que gagner. Je joue avec mes poings, avec mes petits poings, mes petites mains d’enfants. Je frappe sur le piano, je frappe sur la table, je frappe sur les garçons et ils rient, ils rient et disent que je n’ai pas de force.
J’ai connu des garçons tu sais, qui jouaient sur les mots, rien dans le pantalon. Et pire que tout bien sur, le fameux révolver chargé au bout d’une langue.
J’ai connu des enfants qui d’un seul regard dur m’ont fait tomber à genoux. C’est vrai, c’est vrai que sous le joug des belles hypocrites, je ne suis plus rien. Je baisse la tête et acquiesce.
C’est vrai, je suis vassale des moindres filles de rien, pourvu qu’elles aient l’allure.
Mais par-dessus tout, je hurle et je respecte les filles si dures, si belles, celles qui tendrement franches lacérant ma fierté, sont pures et vérités.
Sur leurs cheveux dorés, sur leurs peaux sales, sur leurs cuisses déjà usées et ces regards qui brûlent, qui me consument. Les femmes, les vraies à qui je tiendrais tête encore, égales pire ou meilleures, qu’importe tout est semblable et contradictoire.
Le paradoxe d’un enfer que j’adule et comprends, sur lequel éternellement je cracherais des larmes, des mots, des armes.
Suis-moi, je t’en supplie, dans ma tête, dans mes doigts. Il y a des hommes, des femmes qui n’ont encore rien vu, rien sentis, rien compris.
Qui demandent l’enfance, la saleté et le drame.
Qui demandent le luxe, le faux et le parfait.
Qui demandent tout et tout, le mélange des couleurs. Pour arriver à quoi ? Pour n’arriver à rien, à rien et pour finir. Mais rien, non ne finis jamais. On ira danser, on ira danser, tu m’emmèneras danser, tu m’emmèneras danser loin et encore plus loin.
J’en ai jamais assez, je pousserais à bout, à bout, toujours plus loin.
De la flamme sur mon corps encore, dans les flammes toujours, du feu, des vagues et du vent, les rafales que j’embrasse dans mes bras, je suis salée et dure. Je suis faible, si faible, que rien ne m’arrête, que rien ne m’empêchera, rien, rien, rien.
Suis-moi, moi je t’accompagnerai, je te suivrais la nuit, la nuit dans les rues. Cigarettes au bec, mégots ramassés et alcool suintant, dans le sale, dans le propre, la misère, la richesse. Je suis omniprésente, je suis ambivalente et rien, non ne m’arrête.
Je n’ai de scrupules, ni d’envies que les vôtres, que vos âmes, que vos vies, vos images, vos yeux. Vous les petits enfants, vous les jeunes innocents.
Sam 03 Juil 2010, 13:51 par
Calyco sur L'amour en vrac
Une leçon de piano
Elle avait rendez-vous, avec un professeur de piano, et elle s’imaginait déjà que ce serait un vieux monsieur qui allait lui donner son premier cours.Un quartier mal éclairé en ce jour et très tard le soir, car en hiver , il faisait nuit de bonne heure.Elle arrivait essoufflée, d’avoir monté ces trente marches;Une seule porte sue ce pallier si usé par le temps elle se mit à sonner.Pas de réponse;Elle se demandait si elle ne s’était pas trompée.,et jetait de nouveau un coup d’œil sur la porte.Non c’était bien ici, pas de doute! Elle entendait des talons et elle se disait finalement que son professeur devait être une femme.........
La porte s’ouvrit.Une petite "vieille"coiffée d’un chignon blanc et très ridée me souriait et me fit entrer.Elle me pria
de m’assoir dans une salle d’attente qui n’avait pas l’air d’en être une.Un salon douillet,avec un canapé moelleux de part sa texture, et de ses coussins aux couleurs chatoyantes.J’attendais , et je regardais ma montre.Cette fois-ci elle était en retard..........
La porte s’ouvrit; "MERDE"! c’était pas une femme .Un homme, un bel homme et pas "vieux " du tout.je dirai , très grand, une beauté glaciale à m’en donner des frissons, des yeux gris cheveux ébène,pas d’alliance , mais de nos jours les hommes ou femmes mariés ne portaient pas d’alliance.Il se présentait, me serrait la main et je m’introduisais dans une pièce très claire , avec un magnifique piano, un bouquet posé sur un guéridon à coté.
Appréhension palpitation, "gauche" des sueurs.Je ne me reconnaissais pas.Il me demandait si je savais ce qu’était une portée, et si je savais en jouer.Oui avec deux doigts lui répondis-je;
Je revenais trois fois par semaine, et je m’améliorais très vite.j’ai même eu droit à toutes les félicitations de mon professeur.Une grande tendresse, s’était instaurée entre nous puis de la complicité.
Puis des désirs inavoués et une envie folle, et réciproque de faire l’amour sur ce piano.Nous l’avons fait finalement tellement de fois que je ne suis jamais repartis après.
caressedesyeux
Sam 27 Fév 2010, 18:05 par
caressedesyeux sur Histoires d'amour
Mozart andante du concerto k415
Me fondre dans les accords le lyrisme du piano
Phrases musicales limpides et claires
Comme j’aime les mouvements de l’âme
Ces tableaux que tu brosses
Quand à la douceur et la profondeur
Succèdent légèreté et grâce
Et que d’esprit !
Cieux parfois assombris d’une ondée
Mais au combien fugace
Mozart et ils s’entrouvent
Pour l’auditoire émerveillé...
Phrases musicales limpides et claires
Comme j’aime les mouvements de l’âme
Ces tableaux que tu brosses
Quand à la douceur et la profondeur
Succèdent légèreté et grâce
Et que d’esprit !
Cieux parfois assombris d’une ondée
Mais au combien fugace
Mozart et ils s’entrouvent
Pour l’auditoire émerveillé...
Sam 16 Mai 2009, 20:47 par
dolce vita sur L'amour en vrac
UN PAPA
UN PAPA
*INTRO SOLO : PIANO.
Un papa, c’est l’homme courageux que dieu a créé
C’est celui, sur qui une maman peut s’épauler
Un papa, c’est fort dans l’adversité
C’est celui, sur qui l’on peut toujours compter
Un papa, c’est quelqu’un de merveilleux
Qui sait être présent, quand on a besoin de lui
Qui vous écoute, vous suggère et vous défend de son mieux
Un papa, c’est celui qui peut être l’un de vos meilleurs amis
*REFRAIN X1 :
*Chaque enfant sur terre, a droit à ses deux parents
Même séparés et divisés ; l’amour, et le rôle d’un papa
Ne sont pas de moindre valeur, que l’amour et le rôle d’une maman
Croyez moi…
Si pour une mère, l’enfant est la chair de sa chair
Il est pour le père, le prolongement de l’humanité
Un papa, c’est toujours fier de ses enfants
Quand çà va mal, il vous tend la main pour vous aider
Ses conseils judicieux, vous les appréciez énormément
Et dans les jours moins beaux, il sait vite vous réconforter
Un papa, c’est celui qui sait cacher ses peines
C’est l’homme qui essaiera de ne jamais pleurer
C’est un être au cœur tendre et à l’âme sereine
Un papa, c’est celui qui se sacrifiera pour vous sauver
*REFRAIN X1 :
*Chaque enfant sur terre, a droit à ses deux parents
Même séparés et divisés ; l’amour, et le rôle d’un papa
Ne sont pas de moindre valeur, que l’amour et rôle d’une maman
Croyez moi…
Si pour une mère, l’enfant est la chair de sa chair
Il est pour le père, le prolongement de l’humanité
Aujourd’hui, c’est moi qui vous remercie mes petits anges
Aujourd’hui, c’est vous trois qui me donner la force et le courage
De pouvoir me relever de si bas, afin de ne plus rester à terre
Et de voir de si haut, ce qu’on a pu détruire avec autant de haine
J’ai tant prié, le cœur exposé à toutes les apparences
Pour vous éviter mes amours, tout un tas de souffrances
Pour que votre maman prenne tout son temps, pour réfléchir
Mais elle a préféré les bras de son amant, pour s’enfuir
*REFRAIN X2 :
*Chaque enfant sur terre, a droit à ses deux parents
Même séparés et divisés ; l’amour, et le rôle d’un papa
Ne sont pas de moindre valeur, que l’amour et le rôle d’une maman
Croyez moi…
Si pour une mère, l’enfant est la chair de sa chair
Il est pour le père, le prolongement de l’humanité
*LE FINAL : SOLO PIANO.
leslarmesducoeur
*INTRO SOLO : PIANO.
Un papa, c’est l’homme courageux que dieu a créé
C’est celui, sur qui une maman peut s’épauler
Un papa, c’est fort dans l’adversité
C’est celui, sur qui l’on peut toujours compter
Un papa, c’est quelqu’un de merveilleux
Qui sait être présent, quand on a besoin de lui
Qui vous écoute, vous suggère et vous défend de son mieux
Un papa, c’est celui qui peut être l’un de vos meilleurs amis
*REFRAIN X1 :
*Chaque enfant sur terre, a droit à ses deux parents
Même séparés et divisés ; l’amour, et le rôle d’un papa
Ne sont pas de moindre valeur, que l’amour et le rôle d’une maman
Croyez moi…
Si pour une mère, l’enfant est la chair de sa chair
Il est pour le père, le prolongement de l’humanité
Un papa, c’est toujours fier de ses enfants
Quand çà va mal, il vous tend la main pour vous aider
Ses conseils judicieux, vous les appréciez énormément
Et dans les jours moins beaux, il sait vite vous réconforter
Un papa, c’est celui qui sait cacher ses peines
C’est l’homme qui essaiera de ne jamais pleurer
C’est un être au cœur tendre et à l’âme sereine
Un papa, c’est celui qui se sacrifiera pour vous sauver
*REFRAIN X1 :
*Chaque enfant sur terre, a droit à ses deux parents
Même séparés et divisés ; l’amour, et le rôle d’un papa
Ne sont pas de moindre valeur, que l’amour et rôle d’une maman
Croyez moi…
Si pour une mère, l’enfant est la chair de sa chair
Il est pour le père, le prolongement de l’humanité
Aujourd’hui, c’est moi qui vous remercie mes petits anges
Aujourd’hui, c’est vous trois qui me donner la force et le courage
De pouvoir me relever de si bas, afin de ne plus rester à terre
Et de voir de si haut, ce qu’on a pu détruire avec autant de haine
J’ai tant prié, le cœur exposé à toutes les apparences
Pour vous éviter mes amours, tout un tas de souffrances
Pour que votre maman prenne tout son temps, pour réfléchir
Mais elle a préféré les bras de son amant, pour s’enfuir
*REFRAIN X2 :
*Chaque enfant sur terre, a droit à ses deux parents
Même séparés et divisés ; l’amour, et le rôle d’un papa
Ne sont pas de moindre valeur, que l’amour et le rôle d’une maman
Croyez moi…
Si pour une mère, l’enfant est la chair de sa chair
Il est pour le père, le prolongement de l’humanité
*LE FINAL : SOLO PIANO.
leslarmesducoeur
Ven 21 Sep 2007, 07:22 par
leslarmesducoeur sur Le grimoire d'amour
AUTOUR DE MOI
AUTOUR DE MOI
*INTRO SOLO : PIANO.
Le silence règne autour de moi
Mon corps entre quatre planches
Te soulage de mes droits
Comme une terrible délivrance
La beauté de tes tendres pensées
Exprimées dans leurs puretés
Ne pouvaient que me donner
Qu’une illusion d’être aimé
*REFRAIN X1 :
*Autour de moi,
Il y a une lettre aux mots déchirés
Qui se souvient de toi
Comme d’un bouquet de fleurs séchées
Autour de moi,
Il y a nos enfants que tu m’interdi d’aimer
Avec le sourire et comme si, tu n’avais rien à te reprocher
Je ne pense pas qu’un jour ils puissent te le pardonner
Autour de moi,
Il y avait un rêve que j’ai fini par oublier
Parce que tu en as décidé
En écoutant ce que les autres, pensaient de moi
Dehors, le soleil est déjà bien haut et chaud
Il fait même chanter les oiseaux
Mais mon cœur à moi, il est devenu froid
Froid, pour la première fois
Comme une âme torturée
Comme un bonheur crucifié
Je relis pourtant tes baisers qui me bercent
Mes larmes jaillissent et me blessent
*REFRAIN X1 :
*Autour de moi,
Il y a une lettre aux mots déchirés
Qui se souvient de toi
Comme d’un bouquet de fleurs séchées
Autour de moi,
Il y a nos enfants que tu m’interdi d’aimer
Avec le sourire et comme si, tu n’avais rien à te reprocher
Je ne pense pas qu’un jour ils puissent te le pardonner
Autour de moi,
Il y avait un rêve que j’ai fini par oublier
Parce que tu en as décidé
En écoutant ce que les autres, pensaient de moi
Un vent souffle doucement
S’enroule entre mes cheveux
Glisse sur mes yeux
Et m’emporte lentement
L’espoir n’est pas venu
Je crois bien qu’il s’est pendu
Des nuages blancs se mélangent
Me montrent du doigt les anges
*REFRAIN X1 :
*Autour de moi,
Il y a une lettre aux mots déchirés
Qui se souvient de toi
Comme d’un bouquet de fleurs séchées
Autour de moi,
Il y a nos enfants que tu m’interdi d’aimer
Avec le sourire et comme si, tu n’avais rien à te reprocher
Je ne pense pas qu’un jour ils puissent te le pardonner
Autour de moi,
Il y avait un rêve que j’ai fini par oublier
Pace que tu en as décidé
En écoutant ce que les autres, pensaient de moi
A présent, je n’ai plus à lutter contre ses regards fuyants
Et je n’ai plus à exhumer le doute à peine masqué
De ces gens qui me reconnaîtront sûrement
Je n’ai plus le besoin, ni l’envie de t’aimer
Mais comment peux tu continuer à sourire
Après m’avoir tant promis
Tu n’as vraiment rien compris
Je t’efface de mes souvenirs
*REFRAIN X1 :
*Autour de moi,
Il y a une lettre aux mots déchirés
Qui se souvient de toi
Comme d’un bouquet de fleurs séchées
Autour de moi,
Il y a nos enfants que tu m’interdi d’aimer
Avec le sourire et comme si, tu n’avais rien à te reprocher
Je ne pense pas qu’un jour ils puissent te le pardonner
Autour de moi,
Il y avait un rêve que j’ai fini par oublier
Parce que tu en as décidé
En écoutant ce que les autres, pensaient de moi
*PETIT PONT SANS MUSIQUE : EN PARLANT.
*Je te souhaite tout le mal que tu nous à fait…
*LE FINAL : SOLO PIANO.
leslarmesducoeur
*INTRO SOLO : PIANO.
Le silence règne autour de moi
Mon corps entre quatre planches
Te soulage de mes droits
Comme une terrible délivrance
La beauté de tes tendres pensées
Exprimées dans leurs puretés
Ne pouvaient que me donner
Qu’une illusion d’être aimé
*REFRAIN X1 :
*Autour de moi,
Il y a une lettre aux mots déchirés
Qui se souvient de toi
Comme d’un bouquet de fleurs séchées
Autour de moi,
Il y a nos enfants que tu m’interdi d’aimer
Avec le sourire et comme si, tu n’avais rien à te reprocher
Je ne pense pas qu’un jour ils puissent te le pardonner
Autour de moi,
Il y avait un rêve que j’ai fini par oublier
Parce que tu en as décidé
En écoutant ce que les autres, pensaient de moi
Dehors, le soleil est déjà bien haut et chaud
Il fait même chanter les oiseaux
Mais mon cœur à moi, il est devenu froid
Froid, pour la première fois
Comme une âme torturée
Comme un bonheur crucifié
Je relis pourtant tes baisers qui me bercent
Mes larmes jaillissent et me blessent
*REFRAIN X1 :
*Autour de moi,
Il y a une lettre aux mots déchirés
Qui se souvient de toi
Comme d’un bouquet de fleurs séchées
Autour de moi,
Il y a nos enfants que tu m’interdi d’aimer
Avec le sourire et comme si, tu n’avais rien à te reprocher
Je ne pense pas qu’un jour ils puissent te le pardonner
Autour de moi,
Il y avait un rêve que j’ai fini par oublier
Parce que tu en as décidé
En écoutant ce que les autres, pensaient de moi
Un vent souffle doucement
S’enroule entre mes cheveux
Glisse sur mes yeux
Et m’emporte lentement
L’espoir n’est pas venu
Je crois bien qu’il s’est pendu
Des nuages blancs se mélangent
Me montrent du doigt les anges
*REFRAIN X1 :
*Autour de moi,
Il y a une lettre aux mots déchirés
Qui se souvient de toi
Comme d’un bouquet de fleurs séchées
Autour de moi,
Il y a nos enfants que tu m’interdi d’aimer
Avec le sourire et comme si, tu n’avais rien à te reprocher
Je ne pense pas qu’un jour ils puissent te le pardonner
Autour de moi,
Il y avait un rêve que j’ai fini par oublier
Pace que tu en as décidé
En écoutant ce que les autres, pensaient de moi
A présent, je n’ai plus à lutter contre ses regards fuyants
Et je n’ai plus à exhumer le doute à peine masqué
De ces gens qui me reconnaîtront sûrement
Je n’ai plus le besoin, ni l’envie de t’aimer
Mais comment peux tu continuer à sourire
Après m’avoir tant promis
Tu n’as vraiment rien compris
Je t’efface de mes souvenirs
*REFRAIN X1 :
*Autour de moi,
Il y a une lettre aux mots déchirés
Qui se souvient de toi
Comme d’un bouquet de fleurs séchées
Autour de moi,
Il y a nos enfants que tu m’interdi d’aimer
Avec le sourire et comme si, tu n’avais rien à te reprocher
Je ne pense pas qu’un jour ils puissent te le pardonner
Autour de moi,
Il y avait un rêve que j’ai fini par oublier
Parce que tu en as décidé
En écoutant ce que les autres, pensaient de moi
*PETIT PONT SANS MUSIQUE : EN PARLANT.
*Je te souhaite tout le mal que tu nous à fait…
*LE FINAL : SOLO PIANO.
leslarmesducoeur
Jeu 20 Sep 2007, 08:08 par
leslarmesducoeur sur Le grimoire d'amour
A TE REGARDER GRANDIR
A TE REGARDER GRANDIR
*INTRO SOLO : PIANO.
Comme le soleil aspire la rosée
En ton cœur absorbe mes pensées
Nourris mon corps de pain
Et mon esprit de tes mains
Si j’avais pu, je t’aurais donné le sein
Collée tout contre moi
Ce que je te sentais si bien
Blottie, entre mes bras
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
Ton amour, m’apporte ce rêve merveilleux
Ou tout le monde, serait heureux
Je pense à toi, souvent
A vrai dire, c’est tout le temps
Chaque jour j’admire tes sourires
Chaque jour, se dessine des je t’aime
Ma petite fleur des îles
Mon bébé, ma petite fille
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
Mais aujourd’hui, ma faible raison se trouble et se confond
Comme pour pardonner, l’instinct répond
Du fruit que la vie a apporté
D’une frêle espérance, qu’un père peut donner
Et c’est mon cœur qui s’aiguise
Au biseau de ton âme
Et c’est ton cœur qui s’aiguise
A m’éviter une larme
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
Poussé vers de nouveaux rivages
De nuit comme de jour
Jamais sur l’océan des sages
On a vu jeter l’encre, d’un si bel amour
D’une sanglante lumière
Sillonne une horrible prière
Entre un passé qui s’évapore
Et un avenir qui s’ignore
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
Et c’est bien parce que le bonheur est si fragile
Qu’il se façonne comme de l’argile
A ce lien qui nous unis
A jamais, je te promets ma vie
Et si ce banal encens, qui brûle mes mains
Se mesure au méprit, qu’on a fait des humains
C’est qu’avec l’effort, de l’orgueil en souffrance
On n’a jamais su, sortir ces mots du silence
*PETIT PONT SANS MUSIQUE : EN PARLANT.
*Je t’aime… Anaïs
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
*LE FINAL : SOLO VIOLON.
leslarmesducoeur
*INTRO SOLO : PIANO.
Comme le soleil aspire la rosée
En ton cœur absorbe mes pensées
Nourris mon corps de pain
Et mon esprit de tes mains
Si j’avais pu, je t’aurais donné le sein
Collée tout contre moi
Ce que je te sentais si bien
Blottie, entre mes bras
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
Ton amour, m’apporte ce rêve merveilleux
Ou tout le monde, serait heureux
Je pense à toi, souvent
A vrai dire, c’est tout le temps
Chaque jour j’admire tes sourires
Chaque jour, se dessine des je t’aime
Ma petite fleur des îles
Mon bébé, ma petite fille
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
Mais aujourd’hui, ma faible raison se trouble et se confond
Comme pour pardonner, l’instinct répond
Du fruit que la vie a apporté
D’une frêle espérance, qu’un père peut donner
Et c’est mon cœur qui s’aiguise
Au biseau de ton âme
Et c’est ton cœur qui s’aiguise
A m’éviter une larme
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
Poussé vers de nouveaux rivages
De nuit comme de jour
Jamais sur l’océan des sages
On a vu jeter l’encre, d’un si bel amour
D’une sanglante lumière
Sillonne une horrible prière
Entre un passé qui s’évapore
Et un avenir qui s’ignore
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
Et c’est bien parce que le bonheur est si fragile
Qu’il se façonne comme de l’argile
A ce lien qui nous unis
A jamais, je te promets ma vie
Et si ce banal encens, qui brûle mes mains
Se mesure au méprit, qu’on a fait des humains
C’est qu’avec l’effort, de l’orgueil en souffrance
On n’a jamais su, sortir ces mots du silence
*PETIT PONT SANS MUSIQUE : EN PARLANT.
*Je t’aime… Anaïs
*REFRAIN X1 :
*Depuis que tu es née
Je ne peux pas le renier
Ma vie, s’est vraiment transformée
Personne, ne peut rien y changer
Ni les regrets de ta mère
Ni moi, l’amour de ton père
Je prends vraiment plaisir
A te regarder grandir…
*LE FINAL : SOLO VIOLON.
leslarmesducoeur
Jeu 20 Sep 2007, 08:02 par
leslarmesducoeur sur Le grimoire d'amour
Des notes et des mots
Un violon, une rose, un patio. Une brume légère. Un puits, une roue en bois, une sérénade.
Une grenouille, un nénuphar, un îlot. Un voile de parfum. Un rouet, une vieille femme, un frisson.
Des caresses pour des mots, du vent pour des notes. Des do pour des notes, des si pour des mots.
Le violon joue. Un rêve effrité, basculé, bousculé. Les doigts courent sur des touches blanches
et noires. Rien n’est dit, tout est retenu. Des doigts longs et agiles agonisent de ne pouvoir mettre des mots sur des mi bémol ou des fa dièse. Des silences plus lourds que des paroles. Des silences
plus secret que des notes.
Sage.
Une accélération. Des flots de paroles muettes. Des fa si do, des mi ré sol. Des accentuations freinent des éclaboussures. Des tourbillons. Répétés. Le même rythme. Plus soutenu. Les doigts longs et agiles s’évertuent à répéter des mots. Rien que des mots qui s’agitent dans tout les sens. Mots sourds. À pas perdus vers un abysse. Timide de beauté, murmure de délicatesse, les doigts longs et souples galopent sur des touches blanches et noires. Des mots soufflés. Des mots happés. Des mots au son parfait et pur, sans voyelles ni consonnes. Juste des notes. Des notes qui épinglent des mots, des mots qui étriquent des notes. Des doigts qui serrent des mots et des notes. Une prison de mots et de notes, bouche aux barreaux d’acier. Un son aigu, des mots feutrés. Une ceinture en cuir serre trop un ventre. Des notes et des mots feutrés, seulement, surgissent de la bouche béante. Des notes s’interdisent toute frivolité gourmande. Des mots se taisent. Les doigts fouillent la chair
des notes et violent les mots. Ricochet de pensées âpres. Des mots à contresens, des notes à contre-courant. Des mots s’essoufflent, des notes dérapent. Suivant l’instant, suivant la saison, les notes
exhalent de la vase d’une mare le parfum d’une cavalière.
Une cascade de notes pour un torrent de mots. Juste une note à côté d’une autre note. Une note
broie une autre note. Une croche noire galbe les formes d’une ronde blanche.
Parjure de notes et de mots.
Sans m’apitoyer. Ne rien laisser paraître. Se laisser aller.
Une blanche vaut bien une noire. Des doigts longs et souples courent encore sur une marelle. Simple jeu. Jeu acide. Mots habituels. Lassitude. Errance. Ne rien connaître des notes et des mots
pour ne pas laisser sa colère déborder. Lire les notes, c’est peut-être lire des mots.
J’arrête,
Trop de mots, pas assez de notes.
Non.
La caresse du vent glisse sur les mots, sur mes notes. Le désir du vent se pose ailleurs mais jamais sur mes mots, sur les notes. Jamais. Gueule d’écume dégorgeant un amour bavant sur papier buvard. Une noire hache une blanche, la blanche glapit. Une lettre boisée brame une plénitude,
tandis qu’une note de rubis roule dans un abîme de fraîcheur. Note bafouée, mot balayé.
Note espiègle contre mot platonique.
Toujours se taire. Encore se taire.
Tout casser.
La colère monte et monte. Passer les brassées de mots et de notes à travers une vitre pour le son
de l’éclat du cristal. Lacérer des sonorités. Miroir qui explose. Des serpents n’arrêtent pas de
s’entortiller jusqu’au cou de passage.
Des notes alvéolées. Encore des notes. Des mots, des notes.
Chacun entend les mots, les notes, comme il veut. Elle, cela lui dure depuis longtemps, trop longtemps qu’elle scalpe sa colère contre elle-même. Elle maudit cette avalanche de sons. Trop rusées
vos notes. Merci. Trop de bruit. Pas assez de mots. Elle craque. En a-t-elle le droit ?
Non.
Les notes cognent, s’entrechoquent. Dormir à l’infini. Une croche noire vaut bien un mot froissé. Le droit de quoi ? Taper une note. Un mot fait une croche à une noire. Des mots résonnent
des notes suspendues dans le couloir d’un dortoir. Jouer un mot, écrire une note. Composer
une plainte, s’endormir dans cri strident. Hurler tout en haut d’une montagne glacée, tonner des notes et des mots. Les touches usées, les mots n’ont plus de sens. Le violon ne possède pas de touches, juste des cordes. Plus rien ne hasarde, le pantin se désarticule. Le piano n’a pas de cordes, juste
des touches noires et blanches sans ardeur. Les doigts fous déchaînent le vent. Les doigts
ne protestent pas, ils jouent une complainte sans fêlure. Le pantin n’a plus de fils. Les fils
sont des notes. Le pantin n’est plus un polichinelle dont les mots s’épuisent sur une bouche,
grimace ou sourire, pauvre demi-soleil sans mots. Des mots trop longs, des notes trop courtes.
Le pantin, juste du bois, se consume dans l’âtre rouge flamboyant. Les notes sont mortes, les mots sont vides. Des aréoles de mots et de notes font danser les flammes de la partition et valser
le pantin. Plus de clé de sol, plus de majuscule. Une gamme de mots pour une page de note.
Des mots sans images, des notes sans mélodie. Un violon pour écrire des mots, un parchemin pour composer une symphonie.
Deux croches pour faire une blanche, deux noires pour faire une croche.
Deux ailes pour faire une elle, une elle pour faire la sève.
Une vieille femme défraîchie tient un violon dans une main, dans l’autre une marionnette sans fils. Éventail de mots, de notes. Epouvantail de sentiments posés sur l’herbe bleue d’un mois ignoré
du calendrier. Violon éventré, archer jeté, les notes grincent. Plume brisée, encrier vidé, les mots cinglent. Les mots sont doux, les notes sont mélodieuses. Les doigts rayent un ventre qui se tord,
un ventre de nœuds et de double-nœuds. Les doigts jouent une gamme sur un ventre agonisant.
Les notes sont lancéolées, les mots, électriques. Les cordes détendues, le violon se tait. Les mots rayonnent ailleurs. Le vent d’une caresse sur une joue, trop souvent humide, efface les derniers mots.
Les mots invitent les notes pour une valse. Les mains refusent.
Tout se rejoue, tout se récrit…
Une histoire sans tiroirs, sans butoir. Des blanches charnues, des noires sabrées. Un mot oisif s’enroule autour d’une note qui se sculpte exquise. Tout reste fluide, tout devient rigide. Des blanches en cratères, des noires fiévreuses. Une note essoufflée, un sourire frappé. Prison de notes, mots échappés. Une neige de petites notes froides décline en petits mots. Une note poivrée dédaigne
un mot acidulé.
La vieille femme corrige son chignon de laine et de paille dégringolant. Malicieuses, les mains approuvent. De ses doigts vivants, elle amende son avalanche de fils grisonnants. Elle ne meurt plus. Elle badine du violon, une marionnette de vie s’agite près d’un feu dans la cheminée. Les mots et les notes sont en audace. Une blanche épouse une noire, une noire s’aligne sur une blanche, tout est foisonnement. Le tourbillon des mots anime une farandole de couleurs. La vieille femme saisit sept crayons de pastel gras et ébauche l’écharpe de Vénus pour épanouir son cœur.
Un violon ose une mélodie dans un patio où s’étirent des roses anciennes…
Des pétales ourlés d’un rose délicat glanent, sur fond velouté, une blancheur candide d’imagination.
Fille du peuple.
Une grenouille, un nénuphar, un îlot. Un voile de parfum. Un rouet, une vieille femme, un frisson.
Des caresses pour des mots, du vent pour des notes. Des do pour des notes, des si pour des mots.
Le violon joue. Un rêve effrité, basculé, bousculé. Les doigts courent sur des touches blanches
et noires. Rien n’est dit, tout est retenu. Des doigts longs et agiles agonisent de ne pouvoir mettre des mots sur des mi bémol ou des fa dièse. Des silences plus lourds que des paroles. Des silences
plus secret que des notes.
Sage.
Une accélération. Des flots de paroles muettes. Des fa si do, des mi ré sol. Des accentuations freinent des éclaboussures. Des tourbillons. Répétés. Le même rythme. Plus soutenu. Les doigts longs et agiles s’évertuent à répéter des mots. Rien que des mots qui s’agitent dans tout les sens. Mots sourds. À pas perdus vers un abysse. Timide de beauté, murmure de délicatesse, les doigts longs et souples galopent sur des touches blanches et noires. Des mots soufflés. Des mots happés. Des mots au son parfait et pur, sans voyelles ni consonnes. Juste des notes. Des notes qui épinglent des mots, des mots qui étriquent des notes. Des doigts qui serrent des mots et des notes. Une prison de mots et de notes, bouche aux barreaux d’acier. Un son aigu, des mots feutrés. Une ceinture en cuir serre trop un ventre. Des notes et des mots feutrés, seulement, surgissent de la bouche béante. Des notes s’interdisent toute frivolité gourmande. Des mots se taisent. Les doigts fouillent la chair
des notes et violent les mots. Ricochet de pensées âpres. Des mots à contresens, des notes à contre-courant. Des mots s’essoufflent, des notes dérapent. Suivant l’instant, suivant la saison, les notes
exhalent de la vase d’une mare le parfum d’une cavalière.
Une cascade de notes pour un torrent de mots. Juste une note à côté d’une autre note. Une note
broie une autre note. Une croche noire galbe les formes d’une ronde blanche.
Parjure de notes et de mots.
Sans m’apitoyer. Ne rien laisser paraître. Se laisser aller.
Une blanche vaut bien une noire. Des doigts longs et souples courent encore sur une marelle. Simple jeu. Jeu acide. Mots habituels. Lassitude. Errance. Ne rien connaître des notes et des mots
pour ne pas laisser sa colère déborder. Lire les notes, c’est peut-être lire des mots.
J’arrête,
Trop de mots, pas assez de notes.
Non.
La caresse du vent glisse sur les mots, sur mes notes. Le désir du vent se pose ailleurs mais jamais sur mes mots, sur les notes. Jamais. Gueule d’écume dégorgeant un amour bavant sur papier buvard. Une noire hache une blanche, la blanche glapit. Une lettre boisée brame une plénitude,
tandis qu’une note de rubis roule dans un abîme de fraîcheur. Note bafouée, mot balayé.
Note espiègle contre mot platonique.
Toujours se taire. Encore se taire.
Tout casser.
La colère monte et monte. Passer les brassées de mots et de notes à travers une vitre pour le son
de l’éclat du cristal. Lacérer des sonorités. Miroir qui explose. Des serpents n’arrêtent pas de
s’entortiller jusqu’au cou de passage.
Des notes alvéolées. Encore des notes. Des mots, des notes.
Chacun entend les mots, les notes, comme il veut. Elle, cela lui dure depuis longtemps, trop longtemps qu’elle scalpe sa colère contre elle-même. Elle maudit cette avalanche de sons. Trop rusées
vos notes. Merci. Trop de bruit. Pas assez de mots. Elle craque. En a-t-elle le droit ?
Non.
Les notes cognent, s’entrechoquent. Dormir à l’infini. Une croche noire vaut bien un mot froissé. Le droit de quoi ? Taper une note. Un mot fait une croche à une noire. Des mots résonnent
des notes suspendues dans le couloir d’un dortoir. Jouer un mot, écrire une note. Composer
une plainte, s’endormir dans cri strident. Hurler tout en haut d’une montagne glacée, tonner des notes et des mots. Les touches usées, les mots n’ont plus de sens. Le violon ne possède pas de touches, juste des cordes. Plus rien ne hasarde, le pantin se désarticule. Le piano n’a pas de cordes, juste
des touches noires et blanches sans ardeur. Les doigts fous déchaînent le vent. Les doigts
ne protestent pas, ils jouent une complainte sans fêlure. Le pantin n’a plus de fils. Les fils
sont des notes. Le pantin n’est plus un polichinelle dont les mots s’épuisent sur une bouche,
grimace ou sourire, pauvre demi-soleil sans mots. Des mots trop longs, des notes trop courtes.
Le pantin, juste du bois, se consume dans l’âtre rouge flamboyant. Les notes sont mortes, les mots sont vides. Des aréoles de mots et de notes font danser les flammes de la partition et valser
le pantin. Plus de clé de sol, plus de majuscule. Une gamme de mots pour une page de note.
Des mots sans images, des notes sans mélodie. Un violon pour écrire des mots, un parchemin pour composer une symphonie.
Deux croches pour faire une blanche, deux noires pour faire une croche.
Deux ailes pour faire une elle, une elle pour faire la sève.
Une vieille femme défraîchie tient un violon dans une main, dans l’autre une marionnette sans fils. Éventail de mots, de notes. Epouvantail de sentiments posés sur l’herbe bleue d’un mois ignoré
du calendrier. Violon éventré, archer jeté, les notes grincent. Plume brisée, encrier vidé, les mots cinglent. Les mots sont doux, les notes sont mélodieuses. Les doigts rayent un ventre qui se tord,
un ventre de nœuds et de double-nœuds. Les doigts jouent une gamme sur un ventre agonisant.
Les notes sont lancéolées, les mots, électriques. Les cordes détendues, le violon se tait. Les mots rayonnent ailleurs. Le vent d’une caresse sur une joue, trop souvent humide, efface les derniers mots.
Les mots invitent les notes pour une valse. Les mains refusent.
Tout se rejoue, tout se récrit…
Une histoire sans tiroirs, sans butoir. Des blanches charnues, des noires sabrées. Un mot oisif s’enroule autour d’une note qui se sculpte exquise. Tout reste fluide, tout devient rigide. Des blanches en cratères, des noires fiévreuses. Une note essoufflée, un sourire frappé. Prison de notes, mots échappés. Une neige de petites notes froides décline en petits mots. Une note poivrée dédaigne
un mot acidulé.
La vieille femme corrige son chignon de laine et de paille dégringolant. Malicieuses, les mains approuvent. De ses doigts vivants, elle amende son avalanche de fils grisonnants. Elle ne meurt plus. Elle badine du violon, une marionnette de vie s’agite près d’un feu dans la cheminée. Les mots et les notes sont en audace. Une blanche épouse une noire, une noire s’aligne sur une blanche, tout est foisonnement. Le tourbillon des mots anime une farandole de couleurs. La vieille femme saisit sept crayons de pastel gras et ébauche l’écharpe de Vénus pour épanouir son cœur.
Un violon ose une mélodie dans un patio où s’étirent des roses anciennes…
Des pétales ourlés d’un rose délicat glanent, sur fond velouté, une blancheur candide d’imagination.
Fille du peuple.
Mar 02 Jan 2007, 20:05 par
Fille du peuple sur Mille choses
Souvenirs, et Bravo Jane Campion
La leçon de piano
Certaines paroles ne peuvent être dites que de par l’esprit ...
Encore faut il le connaître, l’entendre, le respecter.
Construire une tour d’ivoire, faire rempart, cela peut être bâtir la caisse
De résonnance en soi et pour soi, afin d’être capable d’écouter l’autre, et de savoir parler le langage de l’Amour.
Alors, il n’est plus question de sons, de paroles, de regards.
Seulement émettre ... et peut être recevoir.
Avant tout, tracer le chemin de la résonnance, qui s’appelle la vie, l’avenir ...
Le film " La leçon de piano " pare mon bébé texte d’une jolie façon.
Stéphanie Auger.
Certaines paroles ne peuvent être dites que de par l’esprit ...
Encore faut il le connaître, l’entendre, le respecter.
Construire une tour d’ivoire, faire rempart, cela peut être bâtir la caisse
De résonnance en soi et pour soi, afin d’être capable d’écouter l’autre, et de savoir parler le langage de l’Amour.
Alors, il n’est plus question de sons, de paroles, de regards.
Seulement émettre ... et peut être recevoir.
Avant tout, tracer le chemin de la résonnance, qui s’appelle la vie, l’avenir ...
Le film " La leçon de piano " pare mon bébé texte d’une jolie façon.
Stéphanie Auger.
Dim 08 Oct 2006, 13:31 par
Chogokinette sur Histoires d'amour
A la Genèse...
Ma référence
Le Mar 05 Avr 2005
Un regard s’ouvre, un jour à un homme. Il s’agit de la première fois; et l’homme en question vaut la peine d’un amour, quel qu’il soit. Le regard qui s’ ouvre vient de mon être, de mon âme, et l’ homme est ...
Pendant les vingt quatre premières années de ma petite vie, il m’ a fait grandir en ne faisant qu’ une chose : protéger mes ailes tout en continuant de les fuseler de par ce qu’ il pressentait en moi, me protéger car, à la base, j’ étais petite et lui grand, faire danser ma voix sur ses lignes de basse et ses blues guitare, me laisser le voir s’ émouvoir de la vie, qu’ elle ai ses faces nocturnes sans lune, ou ses débuts de soirées baignées d’un soleil rougissant. Petits matins à nous deux avant le lever de l’ astre en regardant les étoiles à travers la lunette alors que les potes dorment partout dans la maison et le jardin après une nuit magique de big boeuf musical ; moments où je m’ expose au piano autodidacte que je suis, et où il écoute, sans rien dire ... je sens son sourire; après midi dans la chambre noire pour faire de belles choses qui sont, à la genèse sur la pellicule ... car il faut aller plus loin que le film pour sublimer l’ art de la photo... Je regrette, quelques fois notre partage de stairway to heaven dans son bon gros land rover à travers la campagne ... il était mon père, je pense à lui souvent.
Amour, amour... Oedipe ne peut effleurer cette petite histoire, car, sinon, je ne serai pas une femme! Et ce qu’il m’a laissé en héritage continue à me façonner, dans un but ultime, qui est d’être comme lui, à savoir un être capable de Bien Aimer.
Le Mar 05 Avr 2005
Un regard s’ouvre, un jour à un homme. Il s’agit de la première fois; et l’homme en question vaut la peine d’un amour, quel qu’il soit. Le regard qui s’ ouvre vient de mon être, de mon âme, et l’ homme est ...
Pendant les vingt quatre premières années de ma petite vie, il m’ a fait grandir en ne faisant qu’ une chose : protéger mes ailes tout en continuant de les fuseler de par ce qu’ il pressentait en moi, me protéger car, à la base, j’ étais petite et lui grand, faire danser ma voix sur ses lignes de basse et ses blues guitare, me laisser le voir s’ émouvoir de la vie, qu’ elle ai ses faces nocturnes sans lune, ou ses débuts de soirées baignées d’un soleil rougissant. Petits matins à nous deux avant le lever de l’ astre en regardant les étoiles à travers la lunette alors que les potes dorment partout dans la maison et le jardin après une nuit magique de big boeuf musical ; moments où je m’ expose au piano autodidacte que je suis, et où il écoute, sans rien dire ... je sens son sourire; après midi dans la chambre noire pour faire de belles choses qui sont, à la genèse sur la pellicule ... car il faut aller plus loin que le film pour sublimer l’ art de la photo... Je regrette, quelques fois notre partage de stairway to heaven dans son bon gros land rover à travers la campagne ... il était mon père, je pense à lui souvent.
Amour, amour... Oedipe ne peut effleurer cette petite histoire, car, sinon, je ne serai pas une femme! Et ce qu’il m’a laissé en héritage continue à me façonner, dans un but ultime, qui est d’être comme lui, à savoir un être capable de Bien Aimer.
Dim 08 Oct 2006, 13:27 par
Chogokinette sur Un monde parfait
Ecrire sur piano
Une leçon de piano (texte re-travailler ), La biche et moi (ecrit au masculin re-travaillé), Les yeux fermés mais ouverts sur ta musique, Musique à deux, Une leçon de piano ( texte retravaillé), Je suis là, Rira bien qui rira le dernier !, Une leçon de piano, Mozart andante du concerto k415, UN PAPA, AUTOUR DE MOI, A TE REGARDER GRANDIR, Des notes et des mots, Souvenirs, et Bravo Jane Campion, A la Genèse...,Il y a 23 textes utilisant le mot piano. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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