Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur penser - Page 11 sur 13
Appel au feu
Que faut-il penser de cet « appel au feu » À titre d’hypothèse, j’avance ceci : la rhétorique de l’échec réinjecte de la distance une distance nécessaire, qui préserve l’altérité de l’autre et qui l’appelle d’une autre façon, en demandant son appel celui qui écrit la lettre d’amour veut à son tour être séduit. En se niant, la lettre d’amour demande à être rassurée en s’assurant que l’autre, si elle le désire, va prendre le relais. La tragédie de l’écriture (« le malheur de la destination ») est aussi ce qui donne à l’écriture sa chance « m’éloigner pour t’écrire » en donnant à l’autre sa chance, en passant la main. Le don (de l’écriture) se laisse ainsi comprendre, d’une certaine façon, comme une manière de se protéger (de l’autre) : je m’éloigne (en appelant l’autre) pour éviter d’être éloigné (par l’autre), ou encore je m’éloigne afin de retirer la promesse d’amour que je risque de ne pas pouvoir tenir.
Jeu 03 Fév 2005, 19:14 par
ricko sur L'amour en vrac
La séduction, c'est masculin !
La séduction n’est du genre féminin que dans le dictionnaire, la séduction, c’est masculin !
Ah là, là, pavé dans la mare, car les femmes se veulent toutes seductrices ! Malheureusement, elles ne sont pas linguistes, et confondent plaire et séduire. Toute femme veut plaire, et pour cela, pourra utiliser eventuellement la séduction comme moyen de se demarquer des autres femmes en général, ou de se faire remarquer aux yeux d’un homme en particulier. Elle a d’autres moyen de plaire, et je dirai meme que par essence elle plait. Ah, si il n’y avait pas la compétition avec les autres, les rivales ....
Mais regardons les chose trés pragmatiquement : une femme n’a, finalement, rien d’autre à faire que de faire savoir qu’elle est d’accord, alors qu’un homme doit deployer mille trésors pour esperer obtenir les faveurs de celle qu’il convoite. Lequel des deux a donc besoin de faire montre de séduction ?
Ceci n’est pas une vérité, ceci n’est qu’une piste pour penser autrement. Je deconseille a quiconque de défendre ce point point de vue, sous peine de se faire traiter, à tort où à raison, de macho !
Ah là, là, pavé dans la mare, car les femmes se veulent toutes seductrices ! Malheureusement, elles ne sont pas linguistes, et confondent plaire et séduire. Toute femme veut plaire, et pour cela, pourra utiliser eventuellement la séduction comme moyen de se demarquer des autres femmes en général, ou de se faire remarquer aux yeux d’un homme en particulier. Elle a d’autres moyen de plaire, et je dirai meme que par essence elle plait. Ah, si il n’y avait pas la compétition avec les autres, les rivales ....
Mais regardons les chose trés pragmatiquement : une femme n’a, finalement, rien d’autre à faire que de faire savoir qu’elle est d’accord, alors qu’un homme doit deployer mille trésors pour esperer obtenir les faveurs de celle qu’il convoite. Lequel des deux a donc besoin de faire montre de séduction ?
Ceci n’est pas une vérité, ceci n’est qu’une piste pour penser autrement. Je deconseille a quiconque de défendre ce point point de vue, sous peine de se faire traiter, à tort où à raison, de macho !
Jeu 25 Nov 2004, 14:03 par
PetitPrince sur La séduction
Passion dévorante, petit manque de toi.
Oh ma mortelle!!!
Marbre vivant qui se promène dans mes nuits
Te cacher ma solitude
Ce palais de cendre froide où se cache mon deuil
Plus de visage à aimer
Plus de nom à prononcer
Plus d’écho de nos voix
Plus de corps emmêlés
Depuis j’ai bramé sur des femmes
En haute jouissance
Je souquais ferme et fort
Sur des corps d’un autre âge
Si longue déchéance
Si bréve fulgurance
Quand l’aube de ces linceuls
Me retrouva les joues en feu
Je n’irais pas jusqu’à dire
Que ma main sur ta hanche
Serait un espoir
Que mes cuisses contre tes fesses
Abordent au désir
Je suis seul à le penser
Sachant bien que mon naufrage
Ne te réveillera pas
Finalement à échouer au fond d’un port
Comme une ancre rouillée
Avant d’aller pourrir
Dans un de nos charniers...
...Je meurs d’envie
De creuser tes flancs
D’haleter comme un chien
A te reprendre encore
A écarter de rondes cuisses d’ambre
A t’aimer
Je n’ai pas de remords
Je n’ai pas de dégoût
Pas de regret
Seulement un lent réquisitoire
Une si râpeuse mémoire
Futilité
Didier
Marbre vivant qui se promène dans mes nuits
Te cacher ma solitude
Ce palais de cendre froide où se cache mon deuil
Plus de visage à aimer
Plus de nom à prononcer
Plus d’écho de nos voix
Plus de corps emmêlés
Depuis j’ai bramé sur des femmes
En haute jouissance
Je souquais ferme et fort
Sur des corps d’un autre âge
Si longue déchéance
Si bréve fulgurance
Quand l’aube de ces linceuls
Me retrouva les joues en feu
Je n’irais pas jusqu’à dire
Que ma main sur ta hanche
Serait un espoir
Que mes cuisses contre tes fesses
Abordent au désir
Je suis seul à le penser
Sachant bien que mon naufrage
Ne te réveillera pas
Finalement à échouer au fond d’un port
Comme une ancre rouillée
Avant d’aller pourrir
Dans un de nos charniers...
...Je meurs d’envie
De creuser tes flancs
D’haleter comme un chien
A te reprendre encore
A écarter de rondes cuisses d’ambre
A t’aimer
Je n’ai pas de remords
Je n’ai pas de dégoût
Pas de regret
Seulement un lent réquisitoire
Une si râpeuse mémoire
Futilité
Didier
Mer 24 Nov 2004, 01:48 par
dcd sur Amour internet
Juste une petite pensée
Pomme d’Automne
Dans la vapeur éthylique
Que ma raison me donne,
Nul n’a le droit à ma critique
Ni à cette chair charnue
A la liqueur ambrée
D’un corps nu,
L’espoir de goûter
Au plaisir de vos hanches
Que découvre au matin
Nos paleur blanches
Sous vos drap de satin.
A ces nuits enivrées
Ou à oublier le temps,
juste se caresser,
Et ne penser qu’à l’instant
Ou le reflet du miroir
me renvoie à juste raison
L’image noire
De ma prison
D’homme prisonnier
D’une statue à l’effigie
D’une femme tant aimée
Au crépuscule d’une vie
Didier
Dans la vapeur éthylique
Que ma raison me donne,
Nul n’a le droit à ma critique
Ni à cette chair charnue
A la liqueur ambrée
D’un corps nu,
L’espoir de goûter
Au plaisir de vos hanches
Que découvre au matin
Nos paleur blanches
Sous vos drap de satin.
A ces nuits enivrées
Ou à oublier le temps,
juste se caresser,
Et ne penser qu’à l’instant
Ou le reflet du miroir
me renvoie à juste raison
L’image noire
De ma prison
D’homme prisonnier
D’une statue à l’effigie
D’une femme tant aimée
Au crépuscule d’une vie
Didier
Mar 16 Nov 2004, 22:08 par
dcd sur Amour internet
Pulsions basiques. Episode 2
Le retour vers la maison ne fut pas de tout repos! Tom avait beaucoup de mal à garder les mains sur le volant et à se concentrer sur la route. Ils étaient à peine entrés chez lui, qu’il souleva Cécile dans ses bras et la conduisit ainsi dans le salon en mezzanine. Il recommença à explorer son corps, le débarrassant progressivement de ses vêtements. Cécile se laissait faire avec délices, et rendit chaque caresse, chaque baisers avec fougue. Elle ondulait lascivement sous les mains fortes et carrées de cet homme réputé dangereux. Il était capable de tout, les doigts qui couraient sur son corps s’étaient peut-être refermés un jour sur la gorge de quelqu’un, ou avaient pressé la détente d’une arme! Vu le milieu dans lequel il évoluait, Cécile pouvait tout imaginer. Cette idée, paradoxalement, l’excitait énormément. Dans les mains de Tom naissait l’amour ou la mort, finalement, ils n’étaient pas si différents pensa-t-elle...
Pour l’heure, elle décida de le laisser diriger leur étreinte, elle avait tellement peu de fois l’occasion de s’abandonner! De toute façon, elle savait qu’elle pouvait reprendre le contrôle si le besoin s’en faisait sentir. Et son seul besoin à présent, était d’être caressée, embrassée, désirée, sublimée!
Cécile sentit sur son corps couler une huile parfumée. Tom la massait doucement, il effleurait ses épaules, son dos, s’attardait sur sa taille fine. Il la fit pivoter et répandit le liquide onctueux sur son ventre. Tom aimait faire frémir la peau de Cécile et se régalait des frissons de plaisir qu’il lui provoquait. Il caressait ses longues jambes, inlassablement ses doigts s’activaient : montant et descendant de ses cuisses à ses pieds! Cécile ferma les yeux et tressaillit lorsque Tom se coucha sur elle soudainement. Elle sentait son ventre palpiter et, Tom ne voulut plus attendre pour s’introduire en elle. Il se glissa à l’intérieur de son corps avec force et se servant de sa sensualité brute et ardente, il lui fit l’amour sauvagement. Cécile se sentait provocatrice et presqu’agressive, elle savourait cet échange original et tout à fait "charmant" selon ses critères de...prédatrice! Leur jouissance fut foudroyante. Ils étaient épuisés! Tom s’endormit aussitôt, la tête sur la poitrine de Cécile.
Elle reprenait ses esprits quand son regard fut attiré par la nuque de Tom...offerte. Cécile sentait la faim la tenailler mais elle ne devait surtout pas penser à ça, surtout pas! Pour échapper à cette pulsion entêtante, elle se leva du canapé avec précaution pour ne pas réveiller Tom. Il lui restait à se plonger dans le travail "pour se changer les idées". L’inspection de la maison allait peut-être lui révéler les secrets de son propriétaire.
A suivre
Syolann
Pour l’heure, elle décida de le laisser diriger leur étreinte, elle avait tellement peu de fois l’occasion de s’abandonner! De toute façon, elle savait qu’elle pouvait reprendre le contrôle si le besoin s’en faisait sentir. Et son seul besoin à présent, était d’être caressée, embrassée, désirée, sublimée!
Cécile sentit sur son corps couler une huile parfumée. Tom la massait doucement, il effleurait ses épaules, son dos, s’attardait sur sa taille fine. Il la fit pivoter et répandit le liquide onctueux sur son ventre. Tom aimait faire frémir la peau de Cécile et se régalait des frissons de plaisir qu’il lui provoquait. Il caressait ses longues jambes, inlassablement ses doigts s’activaient : montant et descendant de ses cuisses à ses pieds! Cécile ferma les yeux et tressaillit lorsque Tom se coucha sur elle soudainement. Elle sentait son ventre palpiter et, Tom ne voulut plus attendre pour s’introduire en elle. Il se glissa à l’intérieur de son corps avec force et se servant de sa sensualité brute et ardente, il lui fit l’amour sauvagement. Cécile se sentait provocatrice et presqu’agressive, elle savourait cet échange original et tout à fait "charmant" selon ses critères de...prédatrice! Leur jouissance fut foudroyante. Ils étaient épuisés! Tom s’endormit aussitôt, la tête sur la poitrine de Cécile.
Elle reprenait ses esprits quand son regard fut attiré par la nuque de Tom...offerte. Cécile sentait la faim la tenailler mais elle ne devait surtout pas penser à ça, surtout pas! Pour échapper à cette pulsion entêtante, elle se leva du canapé avec précaution pour ne pas réveiller Tom. Il lui restait à se plonger dans le travail "pour se changer les idées". L’inspection de la maison allait peut-être lui révéler les secrets de son propriétaire.
A suivre
Syolann
Ven 24 Sep 2004, 23:56 par
syolann sur Les liaisons sulfureuses
Trop belle pour être aimée.
Il paraît que je suis une bombe. Moi, je ne sais pas très bien ce que les hommes veulent dire par « bombe ». Ils m’offrent un verre, un restaurant, une soirée, des fois une semaine en vacances. Ils me racontent toutes sortes de choses sur la vie et je ne les comprends pas très bien en fait. Mais à un moment, ils arrivent toujours à m’attendrir, je me fais avoir et je me retrouve au lit avec eux.
Et là, c’est toujours pareil, à peine ai-je eu le temps d’enlever ma robe, ou ma jupe, qu’ils restent sans voix en me regardant nue. Ca me gêne un peu d’ailleurs. Ce sont soit mes seins, « énormes et bien faits », soit mon ventre « très plat et délicieux », soit mes jambes qui « vont jusqu’à terre ». Ils trouvent toujours une explication à leur hébétude. Et puis, ils me sautent dessus, comme des hystériques. Ils me possèdent soudainement et soudainement ils jouissent. Après un regard plein d’amour, qui me fait penser à celui de mon cocker, ils s’affalent, et ils ronflent.
Le sexe, moi, ça me fait pas grand-chose. Et dire que j’ai des amies, leur copain leur font l’amour pendant au moins une heure. C’est peut être qu’elles sont pas aussi jolies que moi et que leur copain a besoin de plus de temps pour s’exciter. Je sais pas. Moi les hommes, ils me roulent dessus à grande vitesse. Tous.
L’autre fois, alors que mon amant d’un soir venait de me faire le coup de « Ah que c’était bon » je téléphonais et racontais ça à David, un vieux copain. Il s’est proposé de venir me faire l’amour, me montrer ce que c’était que d’avoir du plaisir. En tout bien tout honneur. J’étais toute contente, lui il me connaissait depuis longtemps, il serait peut être moins excité que les autres en me voyant.
Quand j’ai enlevé mon haut, il a joui dans son pantalon …
Et là, c’est toujours pareil, à peine ai-je eu le temps d’enlever ma robe, ou ma jupe, qu’ils restent sans voix en me regardant nue. Ca me gêne un peu d’ailleurs. Ce sont soit mes seins, « énormes et bien faits », soit mon ventre « très plat et délicieux », soit mes jambes qui « vont jusqu’à terre ». Ils trouvent toujours une explication à leur hébétude. Et puis, ils me sautent dessus, comme des hystériques. Ils me possèdent soudainement et soudainement ils jouissent. Après un regard plein d’amour, qui me fait penser à celui de mon cocker, ils s’affalent, et ils ronflent.
Le sexe, moi, ça me fait pas grand-chose. Et dire que j’ai des amies, leur copain leur font l’amour pendant au moins une heure. C’est peut être qu’elles sont pas aussi jolies que moi et que leur copain a besoin de plus de temps pour s’exciter. Je sais pas. Moi les hommes, ils me roulent dessus à grande vitesse. Tous.
L’autre fois, alors que mon amant d’un soir venait de me faire le coup de « Ah que c’était bon » je téléphonais et racontais ça à David, un vieux copain. Il s’est proposé de venir me faire l’amour, me montrer ce que c’était que d’avoir du plaisir. En tout bien tout honneur. J’étais toute contente, lui il me connaissait depuis longtemps, il serait peut être moins excité que les autres en me voyant.
Quand j’ai enlevé mon haut, il a joui dans son pantalon …
Jeu 26 Août 2004, 13:15 par
PetitPrince sur Exercices de style
Pile et face.
Ballade dominicale dans le Vieux Nice en vrai "tableau de famille": Maud, son inséparable yorkshire "Kira" et moi. Il fait très chaud, ma douce est courtement vêtue, dévoilant suggestivement son corps attirant. Nous déambulons paresseusement dans les rues bordées de terrasses très peuplées.
Soudain Maud se fige. Devant nous, un homme s’avance avec à ses côtés un majestueux Saint-Bernard! Promptement, elle se penche pour s’emparer de Kira tandis que je continue à observer rêveusement les alentours, et, je me rends compte que de part et d’autre de la rue, tous les regards, surtout masculins, j’en conviens, sont braqués sur nous! Sur "nous"??...Et bien non, sur Maud! Les hommes à notre droite sont béats devant la rondeur de son décolleté qu’elle a négligemment affiché, ils semblent tous hypnotisés. Les gars à notre gauche, eux, sont sous l’emprise de ses longues jambes fuselées, musclées que ne cache presque plus du tout sa jupe, déjà minuscule et rendue quasiment inexistante par son geste! Si je m’attendais à voir ma chérie ainsi convoitée... Je souris et c’est avec un geste de propriétaire que j’enlace Maud à peine redressée.
Tandis que nous nous éloignons main dans le main, je ne peux m’empêcher de penser qu’eux ne peuvent que l’admirer tandis que j’ai la chance de la toucher, de l’embrasser...et je soupire d’aise et de fierté!
Soudain Maud se fige. Devant nous, un homme s’avance avec à ses côtés un majestueux Saint-Bernard! Promptement, elle se penche pour s’emparer de Kira tandis que je continue à observer rêveusement les alentours, et, je me rends compte que de part et d’autre de la rue, tous les regards, surtout masculins, j’en conviens, sont braqués sur nous! Sur "nous"??...Et bien non, sur Maud! Les hommes à notre droite sont béats devant la rondeur de son décolleté qu’elle a négligemment affiché, ils semblent tous hypnotisés. Les gars à notre gauche, eux, sont sous l’emprise de ses longues jambes fuselées, musclées que ne cache presque plus du tout sa jupe, déjà minuscule et rendue quasiment inexistante par son geste! Si je m’attendais à voir ma chérie ainsi convoitée... Je souris et c’est avec un geste de propriétaire que j’enlace Maud à peine redressée.
Tandis que nous nous éloignons main dans le main, je ne peux m’empêcher de penser qu’eux ne peuvent que l’admirer tandis que j’ai la chance de la toucher, de l’embrasser...et je soupire d’aise et de fierté!
Jeu 26 Août 2004, 12:34 par
syolann sur Exercices de style
Les miroirs du paradis
La petite rue Saint Pierre est une vielle rue au charme authentique, le béton n’ayant pas prise sur ses vieilles pierres de taille et ses pavés arrondis. Quelques petits bistrots bordent cette rue, et c’est « Au paradis », ca ne s’invente pas, que je décidais de prendre un verre en terrasse. Un Perrier zeste.
Alors que je sirotais ma consommation, une jeune femme pulpeuse, du moins habillée de telle façon à mettre en valeur des formes très bien faites, passa avec son petit chien. Celui-ci jugea bon de s’arrêter devant la terrasse pour renifler quelques odeur, sans doute laissée par un congénère. La jolie jeune femme revint alors sur ses pas avec ce chaloupement de hanche à vous soulever le cœur, et se pencha pour attraper son sacripan de petit chien. Mon regard plongea directement dans son décolleté, s’installa dans sa rondeur soyeuse et s’y vautra tant qu’il pu. Jamais, de mémoire d’homme je ne vis plus belle chose de ma vie. Hypnotisé, aveuglé, attiré, aimanté, mon regard ne put se détacher de cette vision divine. Lorsqu’elle se redressa, je n’eu pas la présence d’esprit de reprendre mes sens et de décrocher mes yeux de leur cible suffisament tôt. Je vis juste une main qui rajusta nerveusement le haut du debardeur magique. Je montais alors mes yeux et rencontrai son regard courroucé qui me dardait de toute la rancœur impuissante dont cette jeune femme devait se sentir capable.
Confus, je grimacai et souris pour me faire pardonner.
C’est alors que je vis le visage de tout les types de la terrasse d’en face « L’enfer », ça aussi ça ne s’invente pas non plus. Ils étaient tous rivés sur le bas du corps de la demoiselle qui leur tournait le dos. Leurs visages hébétés était fixés sur elle avec une fascination qui faisait penser à un envoûtement collectif. Le demoiselle dut comprendre à mon regard qu’il se passait quelque chose dans son dos, et se retourna pour en avoir aussitôt confirmation. Durant quelques poignées de secondes je pus admirer les courbes parfaites et acceuillantes qui avaient provoqués l’émoi des consommateurs de "L’enfer", et compatir avec eux.
Les anges, ce sont peut être ces êtres merveilleux, qui naviguent à la lisière de l’enfer et du paradis.
Alors que je sirotais ma consommation, une jeune femme pulpeuse, du moins habillée de telle façon à mettre en valeur des formes très bien faites, passa avec son petit chien. Celui-ci jugea bon de s’arrêter devant la terrasse pour renifler quelques odeur, sans doute laissée par un congénère. La jolie jeune femme revint alors sur ses pas avec ce chaloupement de hanche à vous soulever le cœur, et se pencha pour attraper son sacripan de petit chien. Mon regard plongea directement dans son décolleté, s’installa dans sa rondeur soyeuse et s’y vautra tant qu’il pu. Jamais, de mémoire d’homme je ne vis plus belle chose de ma vie. Hypnotisé, aveuglé, attiré, aimanté, mon regard ne put se détacher de cette vision divine. Lorsqu’elle se redressa, je n’eu pas la présence d’esprit de reprendre mes sens et de décrocher mes yeux de leur cible suffisament tôt. Je vis juste une main qui rajusta nerveusement le haut du debardeur magique. Je montais alors mes yeux et rencontrai son regard courroucé qui me dardait de toute la rancœur impuissante dont cette jeune femme devait se sentir capable.
Confus, je grimacai et souris pour me faire pardonner.
C’est alors que je vis le visage de tout les types de la terrasse d’en face « L’enfer », ça aussi ça ne s’invente pas non plus. Ils étaient tous rivés sur le bas du corps de la demoiselle qui leur tournait le dos. Leurs visages hébétés était fixés sur elle avec une fascination qui faisait penser à un envoûtement collectif. Le demoiselle dut comprendre à mon regard qu’il se passait quelque chose dans son dos, et se retourna pour en avoir aussitôt confirmation. Durant quelques poignées de secondes je pus admirer les courbes parfaites et acceuillantes qui avaient provoqués l’émoi des consommateurs de "L’enfer", et compatir avec eux.
Les anges, ce sont peut être ces êtres merveilleux, qui naviguent à la lisière de l’enfer et du paradis.
Jeu 26 Août 2004, 09:35 par
PetitPrince sur Exercices de style
Rendez-vous
On sent que c’est la période des vacances, je suis seule au bureau et donc submergée de travail. Le téléphone se manifeste sans arrêt, le fax déborde, je n’en peux plus, je suis fatiguée. Cette lassitude qui m’envahit ne fait que rendre ton absence encore plus présente, affreux paradoxe. Je n’ai d’autre moyen de t’approcher que de t’écrire. Ainsi le manque de toi se fait moins cruel...mais pour quelques instants seulement. Car je sais qu’il reprendra de plus belle dès que je t’aurai envoyé cet e-mail. Et je serai de nouveau en attente de ta réponse, de ton appel, de ton invitation...tellement aléatoires!
Je suis toujours sous l’emprise des sensations de notre dernière rencontre. Je rêve d’être à nouveau contre toi. Tes mains et ta bouche m’obsèdent. Rien que d’y penser la fièvre m’envahit.
Alors, il me vient des idées pas très sages, je dois bien l’avouer. Si ton emploi du temps te le permet, pourquoi ne me rejoindrais-tu pas ici? Juste histoire de me changer un peu les idées... Oseras-tu?
Ne me réponds pas et surprends-moi... peut-être...
Syolann
Je suis toujours sous l’emprise des sensations de notre dernière rencontre. Je rêve d’être à nouveau contre toi. Tes mains et ta bouche m’obsèdent. Rien que d’y penser la fièvre m’envahit.
Alors, il me vient des idées pas très sages, je dois bien l’avouer. Si ton emploi du temps te le permet, pourquoi ne me rejoindrais-tu pas ici? Juste histoire de me changer un peu les idées... Oseras-tu?
Ne me réponds pas et surprends-moi... peut-être...
Syolann
Mer 25 Août 2004, 23:24 par
syolann sur Les liaisons sulfureuses
Se promener en amour
Certains pourraient s’en vanter, mais je préfère pour ma part constater que je ne suis qu’un baroudeur de l’amour. Je ne m’en vante pas parce que initialement j’étais absolument persuadé qu’on ne pouvait vivre qu’une seule histoire d’amour et que la vie m’a finalement déconfit au terme de ce qui s’avéra être la première. Depuis "cette" histoire, il y en eut d’autres, toutes aussi intenses finalement et bien évidemment, toutes différentes.
Mais depuis la première douleur, je n’ai toujours fait que continuer dans mon erreur, à croire qu’il n’y a qu’une seule histoire. Si ce n’est la première, alors ça doit en être une autre et il me faut la trouver. Commença alors cette baroude, où je m’entêtais dans les bras de créatures qui avaient eu l’heur de me plaire, ou à qui j’avais plu.
Un jour, un ami me raconta qu’il avait vu un psy, juste une fois. Celui -ci mériterait à être connu, car il prodigua ce conseil à mon ami : "Promenez vous en amour !". Mon ami s’est finalement marié six mois après. Bon. La promenade fut plutôt courte pour lui. Mais le conseil n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et trouvant cette philosophie très jolie, je décidai de le prendre pour moi et de "me promener en amour".
Hou là, gourgandines de mauvaise vie et piètres salopards briseurs de coeur, je vous arrête tout de suite ! Il ne s’agit pas d’aller copuler où bon vous semble sous prétexte que vous vous promenez ! Diantre. Bon, soyons franc tout de même, le désir reste le meilleur déclic pour commencer la ballade.
Se promener en amour, consiste à rencontrer une personne qui ne vous déplaît pas et décider de faire un peu de route sentimentale avec elle, sans penser à plus loin. Donc exit de savoir si vous êtes amoureux, si cette personne est bien, si c’est celle qui vous faut etc, etc. Cette personne est là ? Elle ne vous déplaît pas ? Et bien alors, je crois bien que c’est le début d’une bien jolie promenade.
Je précise aussi, parce que ne pas le dire serait vous faire passer à côté de quelque chose de précieux, qu’il faut se conduire avec sérieux et légèreté. Le sérieux, c’est toute l’importance et le respect que vous accorderez à l’autre. La légèreté, c’est de n’accorder aucune importance à cette histoire… Du moins jusqu’à ce qu’elle le devienne, peut-être.
Si je vous parle de ce secret c’est que je me suis promené il n’y pas si longtemps que ca. Avec le recul, je pris conscience que c’était l’histoire la plus agréable qu’il me fut donné de vivre. Ca n’a malheureusement « pas pris », malgré de nombreuses et joyeuses péripéties. Les promeneurs se sont alors dit au revoir, non sans difficulté.
Mais depuis la première douleur, je n’ai toujours fait que continuer dans mon erreur, à croire qu’il n’y a qu’une seule histoire. Si ce n’est la première, alors ça doit en être une autre et il me faut la trouver. Commença alors cette baroude, où je m’entêtais dans les bras de créatures qui avaient eu l’heur de me plaire, ou à qui j’avais plu.
Un jour, un ami me raconta qu’il avait vu un psy, juste une fois. Celui -ci mériterait à être connu, car il prodigua ce conseil à mon ami : "Promenez vous en amour !". Mon ami s’est finalement marié six mois après. Bon. La promenade fut plutôt courte pour lui. Mais le conseil n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et trouvant cette philosophie très jolie, je décidai de le prendre pour moi et de "me promener en amour".
Hou là, gourgandines de mauvaise vie et piètres salopards briseurs de coeur, je vous arrête tout de suite ! Il ne s’agit pas d’aller copuler où bon vous semble sous prétexte que vous vous promenez ! Diantre. Bon, soyons franc tout de même, le désir reste le meilleur déclic pour commencer la ballade.
Se promener en amour, consiste à rencontrer une personne qui ne vous déplaît pas et décider de faire un peu de route sentimentale avec elle, sans penser à plus loin. Donc exit de savoir si vous êtes amoureux, si cette personne est bien, si c’est celle qui vous faut etc, etc. Cette personne est là ? Elle ne vous déplaît pas ? Et bien alors, je crois bien que c’est le début d’une bien jolie promenade.
Je précise aussi, parce que ne pas le dire serait vous faire passer à côté de quelque chose de précieux, qu’il faut se conduire avec sérieux et légèreté. Le sérieux, c’est toute l’importance et le respect que vous accorderez à l’autre. La légèreté, c’est de n’accorder aucune importance à cette histoire… Du moins jusqu’à ce qu’elle le devienne, peut-être.
Si je vous parle de ce secret c’est que je me suis promené il n’y pas si longtemps que ca. Avec le recul, je pris conscience que c’était l’histoire la plus agréable qu’il me fut donné de vivre. Ca n’a malheureusement « pas pris », malgré de nombreuses et joyeuses péripéties. Les promeneurs se sont alors dit au revoir, non sans difficulté.
Dim 22 Août 2004, 12:53 par
PetitPrince sur Le grimoire d'amour
Ciel_ayant_trouvé_une_étoile
...Flash back...
30 juillet 2003 - Bruxelles.
Nous avions imaginé ce rendez-vous des dizaines de fois. Se racontant notre premier regard, notre première parole, notre premier baiser. Tu imaginais bien plus que moi. Je ne voulais pas penser que tout ça pourrait se réaliser.
Je suis descendue du train, un peu perdue dans cette gare, te cherchant dans tous les passants. Remisant sans cesse mes cheveux, defroissant mon pantalon de ce long voyage en train, cherchant mon souffle, rassemblant mes pensées dans mon esprit euphorique.
Je t’ai appelé...
- Où es-tu? Viens me chercher, je traverse le pont, je prends les escaliers..
- Je suis là. Je t’attends, je descends les escaliers, je traverse le pont...
Nous nous sommes retrouvés face à face, téléphone en main, à nous y parler. Un peu coincés, ne sachant que faire, nous avons raccroché. Tu m’as prise dans tes bras, enlacée et embrassée. Je n’ai pas réfléchi si ça se faisait d’embrasser un inconnu comme ça à pleine bouche. Nous avions tant partagé, tant d’heures et de complicité.
Tu m’as emmené chez toi, nous avons peu parlé, nos baisers se sont transformés en caresses plus prononcées. Nous rattrapions les heures de frustration et de désir. Tu m’as fait visiter ta ville, dans mon pays qui t’a adopté, tu es Français. Nous avons beaucoup parlé, beaucoup rêvé. Les fous rire, les instants tendres, les ballades, les marchés, les petits déjeuners, les larmes aussi, quand je suis repartie au bout de 3 jours.
Trois jours dans une autre galaxie, trois jours qui m’ont ramené à la vie.
30 juillet 2004.
Un an que je revis, profitant chaque jour de ce que je suis. De ce que j’étais et que tu as ranimé, ressucité. Oubliant le masque que je portais, déchirant le voile qui m’obstruait la vue, tu m’as accompagnée dans mes combats, tu m’as rassurée dans ma nuit noire, tu as ouvert les portes de ma cage et m’a laissé m’envoler. Tu veilles toujours sur moi, écoutant mes chagrins, rigolant de mes folies, me conseillant quand je doute.
Nous nous revoyons parfois. Dans nos yeux reste un petit doute, un souvenir de ces quelques jours ensembles, de ces milliers d’heures au téléphone à contempler chacun de notre ville cette même lune qui nous veillait, de ces centaines de mp qui nous ont fait nous découvrir et nous aimer...
La Marquise.... Une_étoile_perdue_dans_la_nuit
30 juillet 2003 - Bruxelles.
Nous avions imaginé ce rendez-vous des dizaines de fois. Se racontant notre premier regard, notre première parole, notre premier baiser. Tu imaginais bien plus que moi. Je ne voulais pas penser que tout ça pourrait se réaliser.
Je suis descendue du train, un peu perdue dans cette gare, te cherchant dans tous les passants. Remisant sans cesse mes cheveux, defroissant mon pantalon de ce long voyage en train, cherchant mon souffle, rassemblant mes pensées dans mon esprit euphorique.
Je t’ai appelé...
- Où es-tu? Viens me chercher, je traverse le pont, je prends les escaliers..
- Je suis là. Je t’attends, je descends les escaliers, je traverse le pont...
Nous nous sommes retrouvés face à face, téléphone en main, à nous y parler. Un peu coincés, ne sachant que faire, nous avons raccroché. Tu m’as prise dans tes bras, enlacée et embrassée. Je n’ai pas réfléchi si ça se faisait d’embrasser un inconnu comme ça à pleine bouche. Nous avions tant partagé, tant d’heures et de complicité.
Tu m’as emmené chez toi, nous avons peu parlé, nos baisers se sont transformés en caresses plus prononcées. Nous rattrapions les heures de frustration et de désir. Tu m’as fait visiter ta ville, dans mon pays qui t’a adopté, tu es Français. Nous avons beaucoup parlé, beaucoup rêvé. Les fous rire, les instants tendres, les ballades, les marchés, les petits déjeuners, les larmes aussi, quand je suis repartie au bout de 3 jours.
Trois jours dans une autre galaxie, trois jours qui m’ont ramené à la vie.
30 juillet 2004.
Un an que je revis, profitant chaque jour de ce que je suis. De ce que j’étais et que tu as ranimé, ressucité. Oubliant le masque que je portais, déchirant le voile qui m’obstruait la vue, tu m’as accompagnée dans mes combats, tu m’as rassurée dans ma nuit noire, tu as ouvert les portes de ma cage et m’a laissé m’envoler. Tu veilles toujours sur moi, écoutant mes chagrins, rigolant de mes folies, me conseillant quand je doute.
Nous nous revoyons parfois. Dans nos yeux reste un petit doute, un souvenir de ces quelques jours ensembles, de ces milliers d’heures au téléphone à contempler chacun de notre ville cette même lune qui nous veillait, de ces centaines de mp qui nous ont fait nous découvrir et nous aimer...
La Marquise.... Une_étoile_perdue_dans_la_nuit
Ven 30 Juil 2004, 17:25 par
la marquise de sade sur Amour internet
Incidence des échanges virtuels sur les rapports humains
Les études scientifiques récentes tendent à montrer que les rapports amoureux seraient basés, en grande partie, sur des échanges chimiques (phéronomes). Il apparaît au contraire, pour qui utilise internet, qu’il est possible de tomber amoureux d’une personne située à une distance telle qu’elle exclut la proximité physique comme rapport causal.
En soi, c’est plutôt une bonne nouvelle en cela qu’elle différencie définitivement l’homme du reste du règne animal. S’il reste d’actualité le fait qu’une jeune fille, par exemple de type bimbo, se trémoussant devant un de ses congénères mâle, suscitera invariablement chez celui-ci le désir sexuel, à l’instar de la parade amoureuse chez des espèces plus primitives, observable chez la plupart des mammifères mais aussi des insectes ou des oiseaux, il n’en est pas moins vrai que l’homme reste le seul être de la création dont le siège du désir se situe au niveau de l’intellect, et pas seulement de l’affect.
Cette théorie, que rien, a priori, n’empêchait de voir le jour lors des siècles passés, est mise en lumière par l’essor récent des échanges cybernétiques. Le projet Arpanet, développé par le département de la défense américain à la fin des années soixante, et son rejeton civil, internet, mais surtout son appropriation par le grand public au milieu des années quatre-vingt-dix (nonante) dû à la conjonction du développement du langage HTML (web) et de la réduction des coûts de production des puces de silicium (PC à mille euros), a permis à nombre d’utilisateurs (internautes) aux motivations diverses et variées (hasard, comportements inadaptés en société traditionnelle, goût du jeu, vie familiale morne, perversité) de devenir des consommateurs assidus de rencontres virtuelles.
Le principe, simple, consiste à se connecter à un serveur, lequel y trouve son compte en recettes publicitaires et analyse de méta-données comportementales recueillies à faible coût, et de choisir un(e) partenaire afin d’établir un dialogue virtuel. De ce dialogue virtuel s’ensuit parfois, et, chose curieuse, plus souvent que dans les rapports issus de contacts réels, une relation amoureuse.
Cette relation diffère toutefois de la relation classique en cela qu’elle est basée à l’exclusive de tout rapport physique. Du fait de cette orientation purement intellectuelle, il serait aisé de penser que les rapports engendrés sont plus profonds, puisque installés sur des bases plus nobles, tendant à s’approcher de l’idéal de l’amour platonique. Las, la chair étant ce qu’elle est, bien souvent la réalité reprend ses droits, et ce qui aurait pu être une fin idéale devient souvent un moyen comme un autre d’atteindre le rapprochement physique. Chez l’homme comme chez tout animal, le mâle ressent le besoin irrépréssible de pénétrer, et, bien que la femelle se satisfasse souvent de la seule certitude qu’on désire la pénétrer [MH-1991], le coït apparaît in fine comme l’objectif commun.
Passée l’étape de la séduction virtuelle, pour peu que les protagonistes se soient mis d’accord, vient le moment de la rencontre réelle. Des théories [MqS-2004] avancent que cette rencontre ne peut être que source de désillusion, due, pour l’essentiel, à un malentendu lors de la phase précédente (séduction cybernétique), malentendu né de l’idéalisation excessive de l’autre, le virtuel gommant les aspects rédhibitoires du réel.
Certes, les progrès récents en matière de compression de données, d’amélioration technique des réseaux (ADSL et autres hauts débits) permettent de s’approcher tant que faire se peut du contact réel (webcams, cyber sex). Force est de constater cependant qu’aucune solution n’est à ce jour réellement satisfaisante. La rencontre est souvent un échec. La question reste de savoir si la proportion d’échecs pour ce type de rencontres issues du web est comparable à celui de rencontres amoureuses traditionnelles (chez des amis, sur le lieu de travail, au monoprix, en discothèque, ou, pour les ruraux, lors du bal du 14 juillet).
Tout laisse à penser que le dialogue virtuel préalable a déblayé le terrain, et que les sujets de fâcherie évidents (opinions politiques divergentes, avis diamétralements opposés sur Céline Dion ou Johnny) ont été évoqués et ne constitueront pas d’obstacle imprévu. De même, l’échange de photos a atténué l’inattendu potentiel, et, si une mauvaise surprise reste toujours possible (photos truquées, dévoilement de tatouages imprévus et rigolos), l’inverse est aussi vrai (pénis plus grand en vrai que sur la webcam pour les mâles, goût pour le port du string pour les femmes). En ce qui concerne les problèmes apparaissant sur le plus long terme (belle famille envahissante, ronflements, flatulences nocturnes), leur apparition peut être également facteur d’échec, mais il en va de même pour les rencontres classiques: à ce niveau, pas d’élément discriminant de différenciation.
L’ensemble de ces éléments devraient donc donner aux rencontres physiques issues de virtuel un taux de chance de réussite sinon largement supérieur, tout au moins significatif sur les rencontres traditionnelles. L’analyse sociologique de nombreux cas comparés montre pourtant qu’il n’en est rien, car, et c’est là le paradoxe, cet avantage concurrentiel est totalement gommé par l’effet "retour au réel". La concrétisation d’une rencontre virtuelle est en fait le pendant moderne de l’assouvissement d’un fantasme : un fantasme assouvi n’est plus un fantasme. Cet effet "retour au réel" peut être vécu avec fatalisme pour les plus aguerris, ou avec violence et dépression (à l’instar de candidats de télé-réalité à leur sortie du château) pour les plus faibles.
[MH-1991]: Michel Houllebecq Rester Vivant, éditions La Différence, 1991.
[MqS-2004]: Marquise de Sade, correspondance avec l’auteur, 2004
Gavroche.
En soi, c’est plutôt une bonne nouvelle en cela qu’elle différencie définitivement l’homme du reste du règne animal. S’il reste d’actualité le fait qu’une jeune fille, par exemple de type bimbo, se trémoussant devant un de ses congénères mâle, suscitera invariablement chez celui-ci le désir sexuel, à l’instar de la parade amoureuse chez des espèces plus primitives, observable chez la plupart des mammifères mais aussi des insectes ou des oiseaux, il n’en est pas moins vrai que l’homme reste le seul être de la création dont le siège du désir se situe au niveau de l’intellect, et pas seulement de l’affect.
Cette théorie, que rien, a priori, n’empêchait de voir le jour lors des siècles passés, est mise en lumière par l’essor récent des échanges cybernétiques. Le projet Arpanet, développé par le département de la défense américain à la fin des années soixante, et son rejeton civil, internet, mais surtout son appropriation par le grand public au milieu des années quatre-vingt-dix (nonante) dû à la conjonction du développement du langage HTML (web) et de la réduction des coûts de production des puces de silicium (PC à mille euros), a permis à nombre d’utilisateurs (internautes) aux motivations diverses et variées (hasard, comportements inadaptés en société traditionnelle, goût du jeu, vie familiale morne, perversité) de devenir des consommateurs assidus de rencontres virtuelles.
Le principe, simple, consiste à se connecter à un serveur, lequel y trouve son compte en recettes publicitaires et analyse de méta-données comportementales recueillies à faible coût, et de choisir un(e) partenaire afin d’établir un dialogue virtuel. De ce dialogue virtuel s’ensuit parfois, et, chose curieuse, plus souvent que dans les rapports issus de contacts réels, une relation amoureuse.
Cette relation diffère toutefois de la relation classique en cela qu’elle est basée à l’exclusive de tout rapport physique. Du fait de cette orientation purement intellectuelle, il serait aisé de penser que les rapports engendrés sont plus profonds, puisque installés sur des bases plus nobles, tendant à s’approcher de l’idéal de l’amour platonique. Las, la chair étant ce qu’elle est, bien souvent la réalité reprend ses droits, et ce qui aurait pu être une fin idéale devient souvent un moyen comme un autre d’atteindre le rapprochement physique. Chez l’homme comme chez tout animal, le mâle ressent le besoin irrépréssible de pénétrer, et, bien que la femelle se satisfasse souvent de la seule certitude qu’on désire la pénétrer [MH-1991], le coït apparaît in fine comme l’objectif commun.
Passée l’étape de la séduction virtuelle, pour peu que les protagonistes se soient mis d’accord, vient le moment de la rencontre réelle. Des théories [MqS-2004] avancent que cette rencontre ne peut être que source de désillusion, due, pour l’essentiel, à un malentendu lors de la phase précédente (séduction cybernétique), malentendu né de l’idéalisation excessive de l’autre, le virtuel gommant les aspects rédhibitoires du réel.
Certes, les progrès récents en matière de compression de données, d’amélioration technique des réseaux (ADSL et autres hauts débits) permettent de s’approcher tant que faire se peut du contact réel (webcams, cyber sex). Force est de constater cependant qu’aucune solution n’est à ce jour réellement satisfaisante. La rencontre est souvent un échec. La question reste de savoir si la proportion d’échecs pour ce type de rencontres issues du web est comparable à celui de rencontres amoureuses traditionnelles (chez des amis, sur le lieu de travail, au monoprix, en discothèque, ou, pour les ruraux, lors du bal du 14 juillet).
Tout laisse à penser que le dialogue virtuel préalable a déblayé le terrain, et que les sujets de fâcherie évidents (opinions politiques divergentes, avis diamétralements opposés sur Céline Dion ou Johnny) ont été évoqués et ne constitueront pas d’obstacle imprévu. De même, l’échange de photos a atténué l’inattendu potentiel, et, si une mauvaise surprise reste toujours possible (photos truquées, dévoilement de tatouages imprévus et rigolos), l’inverse est aussi vrai (pénis plus grand en vrai que sur la webcam pour les mâles, goût pour le port du string pour les femmes). En ce qui concerne les problèmes apparaissant sur le plus long terme (belle famille envahissante, ronflements, flatulences nocturnes), leur apparition peut être également facteur d’échec, mais il en va de même pour les rencontres classiques: à ce niveau, pas d’élément discriminant de différenciation.
L’ensemble de ces éléments devraient donc donner aux rencontres physiques issues de virtuel un taux de chance de réussite sinon largement supérieur, tout au moins significatif sur les rencontres traditionnelles. L’analyse sociologique de nombreux cas comparés montre pourtant qu’il n’en est rien, car, et c’est là le paradoxe, cet avantage concurrentiel est totalement gommé par l’effet "retour au réel". La concrétisation d’une rencontre virtuelle est en fait le pendant moderne de l’assouvissement d’un fantasme : un fantasme assouvi n’est plus un fantasme. Cet effet "retour au réel" peut être vécu avec fatalisme pour les plus aguerris, ou avec violence et dépression (à l’instar de candidats de télé-réalité à leur sortie du château) pour les plus faibles.
[MH-1991]: Michel Houllebecq Rester Vivant, éditions La Différence, 1991.
[MqS-2004]: Marquise de Sade, correspondance avec l’auteur, 2004
Gavroche.
Mar 13 Juil 2004, 20:58 par
gavroche sur Amour internet
L'inconnue à la robe verte
Des grands yeux en amande, noisettes. Mon regard courts sur les traits de ton visage, alors que tu t’es assoupie. Nous nous faisons face, et quelques rangées de voyageurs nous séparent dans ce train qui va de Beziers à Paris.
Je continue mon voyage impudique tandis que tu somnoles. Ta bouche s’est entrouverte sous la caresse du sommeil, dévoilant légérement tes jolies dents. Je sais qu’elles sont jolies car je les ai vues avant que tu ne te décides à faire ta sieste.
Je reve quelques instant sur la ligne de ton cou bronzé qui se termine sur des épaules rondes et droites.
Les brettelles de ta petite robe verte te donnent un air d’indienne. Tu me plait.
Je reviens vers tes yeux qui me fascinent. Qui s’ouvrent. Me regardent puis se referment. Par politesse j’ai souri et baissé les miens.
Je continue alors ma tendre visite. Je te regarde comme on regarde une toile dans un musée. Avec admiration, et aussi delicatesse. Comme si les yeux pouvaient abimer l’oeuvre qu’ils contemplent.
Ton corps doit être agréable. Une poitrine plutot petite se cache sous ta robe, tandis que des hanches que je soupconne musclées donnent naissances à des jambes lisses et bronzées. Ta beauté me fait vaguement penser à celle de Gwen, la petite heronine de la bande dessinée "Le grand pouvoir du chninkel".
J’aimerais beaucoup te connaitre je crois. Tu me regardes encore une fois. Cette fois tu restes dans mes yeux. Je ne decilles pas, t’envoyant un petit sourire du regard, à la fois rassurant et heureux.
De temps en temps tu consultes ton téléphone portable, écoutant les messages. De ton ami, peut-être. Ou d’une copine qui viendra te chercher dans cette ville de lobotomisé. L’un comme l’autre, ca me fait croire que tu n’es pas de cette ville. Et c’est peut être bien pour ca que tu parais si belle et si désirable. Les filles de la ville n’ont plus rien à offir que leur inquietude ou leur apathie. Rien a voir avec tes douces questions. Je voudrais être un peu à toi.
Si en sortant du train, l’opportunité se présentait d’échanger quelques mots, je serai vraimment heureux. D’autant que durant tout ce voyage, j’ai l’impression que nous nous sommes peu à peu acceptés. Sans aucun autre mot que nos oeillades de moins en moins craintives, nous nous sommes un peu dit que nous nous plaisions.
Le train s’arrete, les voyageurs impatients s’emparent de leurs sacs et de leurs valises. Je t’apercois dans la coursive, tu es loin. Je souris et me fait une raison : ca ne sera pas pour cette fois. Je descend peu aprés moi aussi du train, renifalnt la sufffocante odeur de la ville poubelle, refusant de laisser
entrer le stress ambiant dans ma bulle de paix. Je te vois marcher un peu devant moi. J’aime beaucoup cette partie de ton corps que je ne pouvais contempler lorsque tu étais assise...
Tu t’arretes pour chercher, ou faire semblant, je ne sais. Je continues, je ma’arretes aussi, a trois ou quatre pas devant toi, histoire de provoquer la chance. Je fais aussi semblant de chercher, regardant les panneaux de metro. Non, décidément, le hasard ne veut pas de nous. Et je ne veux pas non plus briser l’intant si beau en allant à ta rencontre, avec un pretexte que nous devinerions tout les deux comme absurde.
Alors, je repars, te gardant en mèmoire comme un souvenir précieux, auquel je rendrais hommage, plus tard...
Je continue mon voyage impudique tandis que tu somnoles. Ta bouche s’est entrouverte sous la caresse du sommeil, dévoilant légérement tes jolies dents. Je sais qu’elles sont jolies car je les ai vues avant que tu ne te décides à faire ta sieste.
Je reve quelques instant sur la ligne de ton cou bronzé qui se termine sur des épaules rondes et droites.
Les brettelles de ta petite robe verte te donnent un air d’indienne. Tu me plait.
Je reviens vers tes yeux qui me fascinent. Qui s’ouvrent. Me regardent puis se referment. Par politesse j’ai souri et baissé les miens.
Je continue alors ma tendre visite. Je te regarde comme on regarde une toile dans un musée. Avec admiration, et aussi delicatesse. Comme si les yeux pouvaient abimer l’oeuvre qu’ils contemplent.
Ton corps doit être agréable. Une poitrine plutot petite se cache sous ta robe, tandis que des hanches que je soupconne musclées donnent naissances à des jambes lisses et bronzées. Ta beauté me fait vaguement penser à celle de Gwen, la petite heronine de la bande dessinée "Le grand pouvoir du chninkel".
J’aimerais beaucoup te connaitre je crois. Tu me regardes encore une fois. Cette fois tu restes dans mes yeux. Je ne decilles pas, t’envoyant un petit sourire du regard, à la fois rassurant et heureux.
De temps en temps tu consultes ton téléphone portable, écoutant les messages. De ton ami, peut-être. Ou d’une copine qui viendra te chercher dans cette ville de lobotomisé. L’un comme l’autre, ca me fait croire que tu n’es pas de cette ville. Et c’est peut être bien pour ca que tu parais si belle et si désirable. Les filles de la ville n’ont plus rien à offir que leur inquietude ou leur apathie. Rien a voir avec tes douces questions. Je voudrais être un peu à toi.
Si en sortant du train, l’opportunité se présentait d’échanger quelques mots, je serai vraimment heureux. D’autant que durant tout ce voyage, j’ai l’impression que nous nous sommes peu à peu acceptés. Sans aucun autre mot que nos oeillades de moins en moins craintives, nous nous sommes un peu dit que nous nous plaisions.
Le train s’arrete, les voyageurs impatients s’emparent de leurs sacs et de leurs valises. Je t’apercois dans la coursive, tu es loin. Je souris et me fait une raison : ca ne sera pas pour cette fois. Je descend peu aprés moi aussi du train, renifalnt la sufffocante odeur de la ville poubelle, refusant de laisser
entrer le stress ambiant dans ma bulle de paix. Je te vois marcher un peu devant moi. J’aime beaucoup cette partie de ton corps que je ne pouvais contempler lorsque tu étais assise...
Tu t’arretes pour chercher, ou faire semblant, je ne sais. Je continues, je ma’arretes aussi, a trois ou quatre pas devant toi, histoire de provoquer la chance. Je fais aussi semblant de chercher, regardant les panneaux de metro. Non, décidément, le hasard ne veut pas de nous. Et je ne veux pas non plus briser l’intant si beau en allant à ta rencontre, avec un pretexte que nous devinerions tout les deux comme absurde.
Alors, je repars, te gardant en mèmoire comme un souvenir précieux, auquel je rendrais hommage, plus tard...
Mer 07 Juil 2004, 12:44 par
PetitPrince sur La séduction
Elle et lui
Elle l’a eu au téléphone ce soir. Il a une voix douce qui lui plait.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Mar 01 Juin 2004, 17:30 par
personnel.et.confidentiel sur Amour internet
Matin gris
Pourquoi, comment en sommes-nous arrivés là?
Amis et complices, on nous voyait partout,
avec les uns ou les autres mais,
comme par hasard toujours ensemble.
Je n’ai rien demandé d’autre
Lequel de nous a provoqué le glissement?
Qui nous a fait retomber en enfance?
En adolescence ?
Charmante impression
Charmante illusion
C’était trop beau trop tendre ...
Qui resisterait ?
Je savais que mes limites te lasseraient
Je ne voulais pas nous afficher
Mêler les autres à nos allusions
Toi, tu voulais m’affirmer tienne
Tu m’as amenée presque où tu voulais
Mais ... je ne sais toujours pas ce que tu voulais
Quand je me sens bien, tu es insatisfait
Quand c’est moi qui avance ... des avances
C’est toi qui fais la sourde oreille
Tu m’as entrainée dans tes conflits,
Blessée de tes blessures,
Notre légèreté s’émousse.
Les ados ont vieilli.
Nous inventons notre histoire
Mais inventons nous la meme ?
J’attends que tu me devines,
Tu attends que je te raconte.
Voilà que tu débordes dans ma vie,
Voilà que mes barrières oscillent.
Il est serait temps que je les referme,
Que je me renferme ...
D’y penser quelque chose me manque déjà
Ce qui a existé,
Ce qui est inachevé
Il vaut peut être mieux laisser les rêves rester rêves.
Une fleur non éclose aurait été la plus belle...
Amis et complices, on nous voyait partout,
avec les uns ou les autres mais,
comme par hasard toujours ensemble.
Je n’ai rien demandé d’autre
Lequel de nous a provoqué le glissement?
Qui nous a fait retomber en enfance?
En adolescence ?
Charmante impression
Charmante illusion
C’était trop beau trop tendre ...
Qui resisterait ?
Je savais que mes limites te lasseraient
Je ne voulais pas nous afficher
Mêler les autres à nos allusions
Toi, tu voulais m’affirmer tienne
Tu m’as amenée presque où tu voulais
Mais ... je ne sais toujours pas ce que tu voulais
Quand je me sens bien, tu es insatisfait
Quand c’est moi qui avance ... des avances
C’est toi qui fais la sourde oreille
Tu m’as entrainée dans tes conflits,
Blessée de tes blessures,
Notre légèreté s’émousse.
Les ados ont vieilli.
Nous inventons notre histoire
Mais inventons nous la meme ?
J’attends que tu me devines,
Tu attends que je te raconte.
Voilà que tu débordes dans ma vie,
Voilà que mes barrières oscillent.
Il est serait temps que je les referme,
Que je me renferme ...
D’y penser quelque chose me manque déjà
Ce qui a existé,
Ce qui est inachevé
Il vaut peut être mieux laisser les rêves rester rêves.
Une fleur non éclose aurait été la plus belle...
Lun 31 Mai 2004, 10:27 par
virtuelle sur La vie à deux
Ecrire sur penser
Appel au feu, La séduction, c'est masculin !, Passion dévorante, petit manque de toi., Juste une petite pensée, Pulsions basiques. Episode 2, Trop belle pour être aimée., Pile et face., Les miroirs du paradis, Rendez-vous, Se promener en amour, Ciel_ayant_trouvé_une_étoile, Incidence des échanges virtuels sur les rapports humains, L'inconnue à la robe verte, Elle et lui, Matin gris,Il y a 184 textes utilisant le mot penser. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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