Prise de vue




Midi ! Un soleil timide peine à traverser les nuages qui s’amoncellent dans un ciel gris-acier. La journée promet d’être des plus ennuyeuses. Ma petite paresseuse vient tout juste de se lever et ne s’est pas encore habillée. Elle déambule à demi-nue dans les pièces de notre chaumière réchauffées par le bon feu qui crépite joyeusement dans l’âtre de la grande cheminée du salon... La chipie m’a subtilisé l’appareil photo dont je me sers pour ma modeste entreprise de photographe et compte bien s’en servir pour me mitrailler sous toutes les coutures... Elle sait pourtant que, malgré mon métier, je déteste être pris en photo... Cela peut paraître étrange mais je ne me trouve pas photogénique, bien qu’on souvent affirmé le contraire. Reste qu’on ne se refait pas et j’ai des pulsions épidermiques chaque fois qu’on a voulu immortaliser mon portrait. Un léger bruit m’informe de la mise en œuvre de son projet. S’engage dés lors une course poursuite, à travers toute la maison, au bout de laquelle j’arrive tout de même à lui reprendre l’appareil...Et le fin tissu qui peinait à la recouvrir. Très fier de ma victoire, j’exhibe mon trophée quand une mimique de ma partenaire titille l’intérêt de mon œil d’artiste. Là, au milieu du salon, complètement nue, elle fait le singe. Se cachant derrière le mobilier et n’en sortant que pour me narguer d’une grimace. C’est alors à mon tour de m’amuser à la photographier, surtout quand elle fait sa chipie, et qu’elle ose me tirer la langue...

Elle s’amuse, à me provoquer en minaudant et en lançant des lazzis qui heurtent ma virilité. Elle en rajoute, en trémoussant son nez, son postérieur et toute une autre série de simagrées destinées à m’aiguillonner et qui ne réussissent qu’à me faire rire. Puis, voyant que son manège n’a pas de prise sur moi, quand on prend des mioches irascibles en photo on apprend à calmer ses pulsions ou on change de métier, elle prend un air de garçon manqué, allume une clope, met sa casquette de gavroche, et me fixe effrontément dans les yeux...Elle a, à ce moment, une beauté qu’il m’est impossible de décrire tant se mêlent un sentiment d’amour, de désir, d’admiration qui confineraient à l’adoration...Si seulement elle consentait à garder la pose ! Une si jolie coupe à la garçon qui me rappelle une grande et talentueuse actrice disparue, se prénommant Katherine... Katherine Hepburn ! Un petit air mutin, qui ne me déplaît pas et qui m’avait fait craquer la première fois que l’on s’était rencontrés. Je m’en souviens encore, c’était à une vente de charité. Elle, en train de verser de la soupe chaude dans les bols, et moi qui venait faire un reportage-photo sur les exclus de cette société de consommation. Sans se soucier de mon emploi du temps ou de mes intérêts professionnels, elle m’avait collé un miséreux m’enjoignant de le raccompagner au centre d’hébergement le plus proche. Son culot et son aplomb m’avaient fortement impressionné et je dus à la providence que le clodo m’abandonne sur le trottoir pour aller, de son côté, faire la manche...

J’en avais profité pour faire plus ample connaissance en prétextant une vaseuse exigence d’excuses pour le comportement quelque peu désinvolte qu’elle avait eu à mon égard et fus surpris d’apprendre que derrière l’apparente désinvolture se cachait toute une étude psychologique de l’individu mâle de milieu moyen. Personne de sensé ne pouvait refuser, sans se sentir coupable de mesquinerie, d’accéder à la requête d’une très belle jeune femme en détresse. Grâce à son charme et à son toupet, elle avait réussi à caser des dizaines d’indigents dans différents centre. Une telle beauté alliée à une telle intelligence, je me devais de mieux la connaître. C’est ainsi que je l’épaulai dans sa mission. Et c’est ainsi que j’en fis ma compagne...Mais pendant que je me remémore ces merveilleux instants du passé, ma chipie continue son cirque et je m’aperçois que je continue à la mitrailler alors que mon appareil indique ’’Full’’. Je le dépose avec délicatesse dans son emballage comme on poserait un bébé dans son berceau quand le poids de mon amie me tombe dessus d’un seul coup. Elle en a assez des singeries et recherche un contact plus valorisant. Je l’empoigne et la retient. Elle se débat comme une chatte réclamant des caresses mais qui exige qu’on la dompte. J’écrase un baiser sur ses lèvres et je la sens fondre...Prête pour un câlin plus approprié...Que j’aime cette chipie !
Mar 13 Déc 2011, 15:44 par caressedesyeux sur Histoires d'amour

Mon ange auprés de moi

J’attends ce soir, la venue de mon ange. Il frappera de sa douce main sur le carreau trempé de ma fenêtre. Comme il pleut ce soir, les goûtes perlent. A qui peuvent bien être toutes ses larmes ?
J’allume une bougie pour que mon ange voie la lumière depuis ma fenêtre. La douce flamme le guidera à moi. Comme elle frémit ce soir, je m’inquiète. Est-ce bon ou mauvais signe ?
Comme tous les soirs, mon ange vient et passe ici la nuit. J’embrasse son front humide et le déshabille. Comme l’orage gronde, mon ange est trempé jusqu’au os. Je le fais asseoir prés du feu tandis que j’essore ses beaux cheveux couleur d’or.
Sur la fenêtre, les goûtes dansent et glissent tout le long. A qui peuvent être toutes ses larmes ?
Mon ange a froid, on s’allonge prés du feu. Comme sa peau est belle à la lueur des flammes, je frémis quand ses doigts frôlent la mienne. Ses lèvres, si chaudes, se posent alors sur les miennes, puis sur mon cou et mes épaules, cette tendre chaleur m’envahit alors, je frissonne.
La flamme, au bord de la fenêtre, chancelle aussi. Les gouttes de pluie frappent à la fenêtre. Elles dégoulinent tout le long. A qui peuvent bien être toutes ces larmes ?
Ce sont, m’a dit mon ange, les larmes de tous les autres anges, tristes et jaloux que ton cœur choisi moi et non eux. Ils frappent aux carreaux de ta fenêtre pour que tu les laisses entrer. Je ferme les yeux, mon ange dort auprès de moi. Son souffle doux sur mon cou. La chaleur du feu sur nos peaux. Cette nuit, sous l’orage mon ange auprès de moi
Mar 15 Août 2006, 15:24 par Lindsey sur Histoires d'amour

Le Clown (Nouvelle)

PROLOGUE

« C’réveil est vraiment trop irritant. C’est vrai, il nous tire toujours du plus beau rêve de la nuit... Oh, s’il pouvait s’arrêter d’me vriller la tête! Bon aller, j’me donne cinq minutes et j’me lève ! Par quoi j’commence aujourd’hui ? Maths ? Physique? Mardi, ... Mardi, ... ben ça doit être maths.
Mardi ! Encore quatre jours à s’taper ! Aller, debout ! ... Bon, putain, j’crois qu’c’est reparti...! »

Désolé pour ce langage moins que châtié, mais vous comprenez, le matin c’est toujours assez difficile ; et puis j’ai l’excuse de la jeunesse, dîtes-vous seulement que ça passera avec l’âge !
Etudiant moyen, issu d’une classe moyenne, vivant dans un village qui compte juste assez d’habitants pour pouvoir se prévaloir du titre honorifique de « ville », la destinée paraît m’avoir taillé un chemin dans la médiocrité.
Physiquement ? C’est pas le top, mais avec le contraste de ma tignasse rousse et de mes yeux bleus clairs, on peut dire que j’ai un certain charme, à défaut d’un charme certain.
Au fait, moi, c’est Renaud, mais si jamais on se rencontre, faites comme tout le monde, appelez-moi "No".
Ce matin là, je m’en souviens comme je me souviens de tous mes rêves, c’est à dire bien, trop bien parfois. Pourquoi ce matin là ? Et pourquoi pas !
De toute manière, les matins se ressemblent tous... Sauf ceux des week-ends, mais sont-ils de vrais matins ? Quoi qu’il en soit, ce fut la dernière fois que je me levais avec aussi peu d’entrain, car ce jour-là me vint l’idée la plus
fantastique et la plus folle que mon esprit livrée : j’allais changer le monde ! Bon, mon monde pour commencer... Après avoir gaspillé tant de paroles à détruire la société, j’avais enfin trouvé la façon de la faire changer, de redonner à tous ces gens que je croisais un visage et non plus un masque.
Je ne m’en doutais pas encore tandis que j’insultais mon réveil, mais cette journée allait être pour moi le commencement d’une histoire qui n’a toujours
pas trouvé sa fin.
Ven 02 Déc 2005, 15:19 par l'homme de sable sur Un monde parfait

Mon amante virtuelle

A ma Laurinne, mon histoire sans fin...

Mon corps nu
Gît, immobile
Etendu de tout son long
Détendu et serein
Mais toujours à l’affût!
Mon sexe reclame
Ce que je n’ai plus la force
De lui offrir
Bien que tiraillée par le désir.
J’aspire au calme...
Au repos.
Il faut que cesse
La valse humide
Où Elle me transporte
Par un seul de ses mots...
Là je ne l’entends plus
Et pourtant
Sa voix est un tel appel
A mon exitation
Que, par simple imagination
Je monte...Ah!jusqu’à la deraison.
Son souffle est tel...
Son souffle est Elle
Provocation charnelle!
Et, bien que jamais
Elle ne touchée
Je me tords, et toute entière
La laisse entrer.

Il me faut dormir
Je le sais,
Mais chaque pensée
Malgrè moi à la "Petite Mort"
Risque de me mener
Si je ne me contrains pas
A garder les mains liées...
Mais si je ne me touche pas
Je meurs!


Elle est mon secret
Ses carresses juste fantasmées
Exitent mon corps brulant...
Mon secret virtuel
Est cette demoiselle
Et de moi Elle
Tire étire et revele
Un language sexuel
Elle sait etre crue, Elle!
Sa voix m’ensorcelle
Avec son timbre sexe Elle
Ecxelle
A me rendre folle d’Elle
Et je sais qu’Elle
Me laissera en sequelles
Des fantasmes en "bord d’Elle"
Et si j’ai des remords
Ils vont deja en s’en allant
Car c’est un peu plus fort
Que mes doigts je remords
En suppliant
Encore! Encore!

Elle rattrappe alors
Mes envies,
Les enduit de son corps
Et me les rend
Plus sensuelles encore.
C’est la que je sens
Qu’il me faut m’arretter
Si je ne veux me noyer
En inspirations osées
Car Laurinne
Ma muse
Divine
M’amuse!
Et Elle, mon secret
Fait qu’en moi il se créee
L’envie déjà de recommencer!"

...Et Alex
La main sur son sexe
S’apprete à jouir sans complexe
Sam 06 Nov 2004, 16:08 par ptite solo sur L'amour en vrac
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La citation d'amour

Il en est du véritable amour comme de l'apparition des esprits : tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu.

La Rochefoucauld.

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