Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur l’homme - Page 4 sur 11
Que pouvons-nous faire dans cet enfer ?
Nous sommes tous condamnés à cet enfer. L’homme, dans sa plus grande candeur et malice, créa les plaisirs de la chair, le désir et l’excès. Tout cela pour enchaîner sa liberté, il a créé la vie, et par là-même, la mort. Alors,que pouvons-nous faire dans cet enfer, à part danser notre danse macabre ?
Jeu 03 Déc 2009, 00:53 par
Solina sur Mille choses
Comme ça, en passant, par curiosité...
... il n’aurait pas un frère ??
Merci de ta réponse, Elixane. Bien sûr qu’il faut se battre ! Encore faut-il trouver l’homme pour qui on se dise: "Je sais que ca ne va pas être facile mais avec lui, ça vaut le coup."
Je n’attends pas la facilité dans la relation. Je serais bien naïve ! J’attends de la simplicité dans la rencontre !
Tous ces petits jeux tortueux, tous ces gens tellements ancrés dans la société de consommation que l’on devient soi-même soumis aux mêmes règles de consommation de masse. Tous ces gens qui, à force de tout vouloir, ne savent plus ce dont ils ont vraiment envie.
Je ne veux pas consommer, je veux vivre ! Ressentir, vibrer...
Pour l’amour, peut être qu’il viendra ou pas
Merci de ta réponse, Elixane. Bien sûr qu’il faut se battre ! Encore faut-il trouver l’homme pour qui on se dise: "Je sais que ca ne va pas être facile mais avec lui, ça vaut le coup."
Je n’attends pas la facilité dans la relation. Je serais bien naïve ! J’attends de la simplicité dans la rencontre !
Tous ces petits jeux tortueux, tous ces gens tellements ancrés dans la société de consommation que l’on devient soi-même soumis aux mêmes règles de consommation de masse. Tous ces gens qui, à force de tout vouloir, ne savent plus ce dont ils ont vraiment envie.
Je ne veux pas consommer, je veux vivre ! Ressentir, vibrer...
Pour l’amour, peut être qu’il viendra ou pas
Sam 21 Nov 2009, 09:47 par
Asma sur Le grimoire d'amour
La première neige
La première neige
Surprise totale par un matin grisâtre.
Flocons légers tapissant le sol verdâtre.
Toits endormis, un constat surprenant.
Octobre gelé, froide bise sifflant.
La beauté de l’innocence, nature coagulée.
Couverture emmitouflée, image miroitée.
Sapinage figé, un pinceau téméraire
Dessinant un spectacle non arbitraire.
Hivernache, la relâche de nos corps frileux.
S’accoutumer, triste froidure, l’homme gueux.
Douceur primitive, un ciel morose.
Arbres gélifs, l’absence absolue d’une rose.
Neige enneigée, esprit froidureux, peu gracieux.
Malgré tout, la froideur de la vieillesse, le malheureux.
Passe le temps, froidir ses émotions agitées.
Vent froid, complaintes troublées.
André, épervier
http://epervierlepoete.iquebec.com
Surprise totale par un matin grisâtre.
Flocons légers tapissant le sol verdâtre.
Toits endormis, un constat surprenant.
Octobre gelé, froide bise sifflant.
La beauté de l’innocence, nature coagulée.
Couverture emmitouflée, image miroitée.
Sapinage figé, un pinceau téméraire
Dessinant un spectacle non arbitraire.
Hivernache, la relâche de nos corps frileux.
S’accoutumer, triste froidure, l’homme gueux.
Douceur primitive, un ciel morose.
Arbres gélifs, l’absence absolue d’une rose.
Neige enneigée, esprit froidureux, peu gracieux.
Malgré tout, la froideur de la vieillesse, le malheureux.
Passe le temps, froidir ses émotions agitées.
Vent froid, complaintes troublées.
André, épervier
http://epervierlepoete.iquebec.com
Ven 30 Oct 2009, 00:01 par
epervier sur Mille choses
Amour, richesse et succès
Un jour, une femme sort de sa maison et voit trois vieillards avec de longues barbes blanches, assis devant chez elle. Elle ne les reconnaît pas. Elle leur dit :
– Je ne pense pas que je vous connaisse, mais vous devez avoir faim, s’il vous plaît entrez et je vous donnerai quelque chose à manger.
– Est-ce que l’homme de la maison est là ? ont-ils demandé.
– Non, il est sorti, leur répondit-elle.
– Alors nous ne pouvons pas entrer, ont-ils répondu.
En soirée lorsque son mari arrive à la maison, elle lui dit ce qui s’était passé.
– Va leur dire que je suis à la maison et invite-les à entrer ! dit-il à sa femme.
– La femme sort et invite les hommes à entrer dans la maison.
– Nous n’entrons jamais ensemble dans une maison, ont-ils répondu.
– Et pourquoi ? a-t-elle voulu savoir.
Un des vieillards lui expliqua :
– Son nom est Richesse, dit-il en indiquant un de ses amis et en indiquant l’autre. Lui c’est Succès et moi je suis Amour. Il a alors ajouté : Retourne à la maison et discute avec ton mari pour savoir lequel d’entre nous vous voulez dans votre maison.
La femme retourne à la maison et dit à son mari ce qui avait été dit. Son mari était ravi.
– Comme c’est agréable ! dit-il. Puisque c’est le cas, nous allons inviter Richesse.
Sa femme n’était pas d’accord.
– Mon cher, pourquoi n’inviterions-nous pas Succès ?
Leur belle-fille qui était dans une autre pièce, entendit leur conversation, elle sauta sur l’occasion pour faire sa propre suggestion
– Ne serait-il pas mieux d’inviter Amour ? La maison sera alors remplie d’amour !
– Tenons compte du conseil de notre belle-fille, dit le mari à femme. Sors et invite Amour à être notre invité.
La femme sort et demande aux trois vieillards :
– Lequel d’entre vous est Amour ? Elle lui dit : S’il vous plaît entre et soit notre invité.
Amour se lève et commença à marcher vers la maison. Les deux autres se lèvent aussi et le suivent. Étonnée, la dame demande à Richesse et Succès :
– J’ai seulement invité Amour. Pourquoi venez-vous aussi ?
Les vieillards lui répondirent ensemble :
– Si vous aviez invité Richesse ou Succès les deux autres d’entre nous serions restés dehors, mais puisque vous avez invité Amour, partout où il va, nous allons avec lui, puisque partout où il y a de l’Amour, il y a aussi de la Richesse et du Succès !
– Je ne pense pas que je vous connaisse, mais vous devez avoir faim, s’il vous plaît entrez et je vous donnerai quelque chose à manger.
– Est-ce que l’homme de la maison est là ? ont-ils demandé.
– Non, il est sorti, leur répondit-elle.
– Alors nous ne pouvons pas entrer, ont-ils répondu.
En soirée lorsque son mari arrive à la maison, elle lui dit ce qui s’était passé.
– Va leur dire que je suis à la maison et invite-les à entrer ! dit-il à sa femme.
– La femme sort et invite les hommes à entrer dans la maison.
– Nous n’entrons jamais ensemble dans une maison, ont-ils répondu.
– Et pourquoi ? a-t-elle voulu savoir.
Un des vieillards lui expliqua :
– Son nom est Richesse, dit-il en indiquant un de ses amis et en indiquant l’autre. Lui c’est Succès et moi je suis Amour. Il a alors ajouté : Retourne à la maison et discute avec ton mari pour savoir lequel d’entre nous vous voulez dans votre maison.
La femme retourne à la maison et dit à son mari ce qui avait été dit. Son mari était ravi.
– Comme c’est agréable ! dit-il. Puisque c’est le cas, nous allons inviter Richesse.
Sa femme n’était pas d’accord.
– Mon cher, pourquoi n’inviterions-nous pas Succès ?
Leur belle-fille qui était dans une autre pièce, entendit leur conversation, elle sauta sur l’occasion pour faire sa propre suggestion
– Ne serait-il pas mieux d’inviter Amour ? La maison sera alors remplie d’amour !
– Tenons compte du conseil de notre belle-fille, dit le mari à femme. Sors et invite Amour à être notre invité.
La femme sort et demande aux trois vieillards :
– Lequel d’entre vous est Amour ? Elle lui dit : S’il vous plaît entre et soit notre invité.
Amour se lève et commença à marcher vers la maison. Les deux autres se lèvent aussi et le suivent. Étonnée, la dame demande à Richesse et Succès :
– J’ai seulement invité Amour. Pourquoi venez-vous aussi ?
Les vieillards lui répondirent ensemble :
– Si vous aviez invité Richesse ou Succès les deux autres d’entre nous serions restés dehors, mais puisque vous avez invité Amour, partout où il va, nous allons avec lui, puisque partout où il y a de l’Amour, il y a aussi de la Richesse et du Succès !
Souffrance
Quand serre qui ronge, lien qui dessert
Il y a le monde qui court et s’anesthésie
Il y a le monde qui souffre et ne court plus
La pointe du couteau de ma langue
A tracé un sillon sur ton cœur
Le sang coule mais les larmes ne viennent pas
Ta pauvreté a touché ma misère
Ma main chaude a prise la tienne froide
Ta peur et ton angoisse ont rencontré
La douceur de ma tendresse
Tu veux crever le vide qui te fait souffrir
Mais ta chair reste blessure
Ce que tu ne digères plus
Tu le vomis de tout ton être
Ton regard fixe ton nombril
Et tu veux changer le monde
Stop – arrêt sur image
On crie, on meurt
Au cœur du silence
L’adulte doit retrouver l’enfant
L’enfant doit devenir adulte
La flèche de ma prose
Touchera le cœur de l’homme
Il y a le monde qui court et s’anesthésie
Il y a le monde qui souffre et ne court plus
La pointe du couteau de ma langue
A tracé un sillon sur ton cœur
Le sang coule mais les larmes ne viennent pas
Ta pauvreté a touché ma misère
Ma main chaude a prise la tienne froide
Ta peur et ton angoisse ont rencontré
La douceur de ma tendresse
Tu veux crever le vide qui te fait souffrir
Mais ta chair reste blessure
Ce que tu ne digères plus
Tu le vomis de tout ton être
Ton regard fixe ton nombril
Et tu veux changer le monde
Stop – arrêt sur image
On crie, on meurt
Au cœur du silence
L’adulte doit retrouver l’enfant
L’enfant doit devenir adulte
La flèche de ma prose
Touchera le cœur de l’homme
Mer 17 Juin 2009, 17:12 par
coupdecoeur sur Mille choses
Les alberts.
Prairies grasses, fleurs des prés, ruisseaux silencieux que l’on devine à l’humidité des herbes sauvages. Elles répandent leurs parfums acres lorsqu’on les froisse sous nos pieds maladroits et glacent nos mollets. Sur la gauche, un champ s’étire jusqu’au village bâti après le tournant de la route. De rares véhicules, timides, l’empruntent, honteux de troubler ainsi la paix des lieux, se sentant étrangers à un décor qu’ils ne feront que traverser, venant d’un point invisible pour disparaître vers un autre. Un homme fait voler en cercles réguliers un petit avion à moteur : trois paires d’yeux se portent vers le point rouge tantôt petit tantôt grandissant dont l’air apporte les grondements de tondeuse… L’homme n’a pas d’âge, trop loin pour être à même de distinguer quoique ce soit de lui, il joue sagement avec son engin téléguidé. Il s’applique. Il ne voit pas les conifères caressés par le vent derrière lui, il fait fuir les oiseaux effarouchés par le bruit qui tourbillonne au dessus de sa tête. Il ne voit pas la retenue d’eau ni les canards gracieux qui glissent à la surface : maman cane entourée de ses canetons se moque du point rouge qui volète. Il ne voit pas les yeux qui suivent du regard les acrobaties ni les jeunes bouches qui commentent. Doucement l’avion se pose comme à regret. Comme si l’homme avait conscience que son rêve d’enfant avait survécu au-delà de toute raison, refaisant encore et encore les gestes d’un apprentissage qui ne sera pas poussé plus avant. L’homme a pris sous son bras la grande aile rouge mais il ne parvient pas pourtant à prendre son envol. Il s’éloigne en rase motte pour disparaître tout à fait, fragile esquisse appartenant au passé. La terre ou les maisons l’ont englouti.
Découverte de la pinède, le sol est familier, tordu par les racines qui affleurent, une végétation pauvre, nous marchons jusqu’au point d’eau. Le ciel s’ouvre sur les montagnes alentour, le frissonnement de l’eau, des nuages de petits poissons viennent tenir compagnie à une baguette de pain qu’ils embrassent de toutes leurs petites bouches… J’ai l’impression d’une joie intense et en même temps une envie de pleurer trop longtemps contenue gonfle ma poitrine. Mêler mes larmes à la terre nourricière, reprendre mon souffle à la force de la nature qui ne ment pas, qui ne connaît ni la peur ni la haine en ces heures paresseuses, les prismes grimaçants de l’âme humaine. Une nature libre et belle au delà de toutes limites m’accueille, me reconnaît et en laquelle enfin, je me ressource. Douloureusement, je reprends vie, en silence.
La cane se tient au loin des nouveaux arrivants qui n’ont même pas un maillot de plumes à offrir aux regards… Des éclats de rire et voilà des pieds roses qui barbotent dans l’eau vaguement croupie, en quête d’aventures comme il sied à leur jeune âge. Mais, bientôt, la faim se fait sentir. Le soleil est haut dans le ciel. De nouveaux oiseaux déplumés, sautillant sur leurs longues jambes viennent s’ajouter aux premiers et tout en cancanant, couinant, pépiant, jouissent de ce déjeuner bucolique presqu’estival…
Animaux, végétaux, minéraux, tout reprend sa place dans un monde de merveilles, pareil à l’aube du premier jour...
Découverte de la pinède, le sol est familier, tordu par les racines qui affleurent, une végétation pauvre, nous marchons jusqu’au point d’eau. Le ciel s’ouvre sur les montagnes alentour, le frissonnement de l’eau, des nuages de petits poissons viennent tenir compagnie à une baguette de pain qu’ils embrassent de toutes leurs petites bouches… J’ai l’impression d’une joie intense et en même temps une envie de pleurer trop longtemps contenue gonfle ma poitrine. Mêler mes larmes à la terre nourricière, reprendre mon souffle à la force de la nature qui ne ment pas, qui ne connaît ni la peur ni la haine en ces heures paresseuses, les prismes grimaçants de l’âme humaine. Une nature libre et belle au delà de toutes limites m’accueille, me reconnaît et en laquelle enfin, je me ressource. Douloureusement, je reprends vie, en silence.
La cane se tient au loin des nouveaux arrivants qui n’ont même pas un maillot de plumes à offrir aux regards… Des éclats de rire et voilà des pieds roses qui barbotent dans l’eau vaguement croupie, en quête d’aventures comme il sied à leur jeune âge. Mais, bientôt, la faim se fait sentir. Le soleil est haut dans le ciel. De nouveaux oiseaux déplumés, sautillant sur leurs longues jambes viennent s’ajouter aux premiers et tout en cancanant, couinant, pépiant, jouissent de ce déjeuner bucolique presqu’estival…
Animaux, végétaux, minéraux, tout reprend sa place dans un monde de merveilles, pareil à l’aube du premier jour...
Dim 31 Mai 2009, 14:03 par
dolce vita sur Mille choses
E.t. ?!
Extraterrestre. Je ne sais pas mentir. Ou plutôt, je ne veux pas mentir ni à l’autre ni à moi-même et je ne veux pas de mensonges aussi beaux soient-ils. Or, nous sommes dans une société où, me semble-t-il (comme je voudrais me tromper !), le paraître prime sur la vérité de l’être (je me répète, je crois…). J’aime les personnes, les hommes, qui ont assez de force, de courage et d’amour propre pour paraître ce qu’ils sont sans se soucier de plaire ou de déplaire à autrui, qui sont cohérents dans leurs actions, leurs pensées, qui assument leurs choix et qui ne jouent pas au yoyo avec leurs sentiments – leur vie – et par suite, avec des tiers. « What you see is what you get ». Mais est-ce que ce genre d’homme existe encore ?! Quel est l’homme qui se donne le droit à l’erreur, qui ne cherche pas à en imposer, à subjuguer, à séduire au sens premier du terme, en un mot qui s’assume ? ! Qui ne compose pas avec sa conscience pour se livrer au gré de ses pulsions à toutes sortes de turpitudes qu’il désavoue l’instant d’après ? Cela me fait me souvenir de ce qu’une amie japonaise m’avait raconté à propos des hommes d’affaire de son pays. Le jour, ces hommes avec qui elle travaillait (elle avait le droit d’exercer une activité professionnelle n’étant pas mariée) étaient très sérieux, le visage froid, une politesse experte dissimulait tout de leur vie intérieure, mais la nuit !!! Ah, la nuit ! Mister Hide revenait au galop ! Ils s’enivraient, vomissaient sans retenue dans les rues endormies et hurlaient leur débauche à la face du monde ! Au matin, il ne restait plus rien sur les visages glabres des débordements nocturnes…
L’attitude qui consiste à se composer un personnage est destructrice, celui qui cherche à se forger une image dans le regard de l’autre ne sait-il pas dès le départ que ce ne sera pas lui qui sera aimé (s’il y a de l’amour) mais ce personnage de carton-pâte, ce masque de carnaval ?! Et quel masque ! Il faudrait les prévenir des dangers qu’ils encourent ! En effet, nous sommes loin de la Commedia dell’arte et l’acteur pour bon qu’il puisse être dans son interprétation et pour longue que dure la romance, sera fatalement sa propre dupe… Le jour où l’autre finira par ouvrir les yeux. Alors, je vous le demande, à quoi cela peut-il servir ? A quelles fins ? A quel bien ?
L’attitude qui consiste à se composer un personnage est destructrice, celui qui cherche à se forger une image dans le regard de l’autre ne sait-il pas dès le départ que ce ne sera pas lui qui sera aimé (s’il y a de l’amour) mais ce personnage de carton-pâte, ce masque de carnaval ?! Et quel masque ! Il faudrait les prévenir des dangers qu’ils encourent ! En effet, nous sommes loin de la Commedia dell’arte et l’acteur pour bon qu’il puisse être dans son interprétation et pour longue que dure la romance, sera fatalement sa propre dupe… Le jour où l’autre finira par ouvrir les yeux. Alors, je vous le demande, à quoi cela peut-il servir ? A quelles fins ? A quel bien ?
Mar 26 Mai 2009, 18:36 par
dolce vita sur L'amour en vrac
Elles sont rares les journées normales ...
Elles sont rares les journées normales dans la vie d’un homme. Les jours où il sort de sa cage d’humanité… pour devenir un oiseau.
Une journée… ou une demi-journée… peut-être… dans toute sa vie où il sort de sa rivière étroite, pour pratiquer sa liberté, pour dire ce qu’il veut… pour faire ce qu’il veut… pour aimer qui il veut quand il le veut.
Il est rare qu’un homme arrive au top de sa liberté, qu’il sorte du coffre fermé à clef qui représente, en réalité, la monotonie de sa vie régulière combinée aux relations sociétaires qu’il entretient pour… pour aimer tout simplement.
L’homme est plein de liberté, mais il n’est pas aussi libre qu’il le pense. Il n’est même pas libre dans sa prière avec ses mains, ses lèvres, ses vêtements, ses paroles et ses discussions régulières.
Si je t’écris à propos de ce jour anormal c’est que je ne sens pas que je me suis libéré, en ce jour, de mon encre et de mon sang… que je me suis évadé du coffre de la société et de la tanière du passé pour vivre ma liberté comme la vit n’importe quel oiseau sauvage dans la nature.
J’aimerais monter avec toi, même pour une seule fois, le train de la folie… Un train qui oublie ses quais, ses rails et les noms de ses passagers.
Quand je t’écris je me sens libre… je me sens léger comme un oiseau mythique qui n’aurait pas de poids… Quand je t’écris je me sépare du temps… je me sépare de l’attraction terrestre et je m’envole… je m’envole et je gravite comme un astre dans la galaxie, dans l’univers de tes yeux.
De l’espace, l’homme perçoit ses sentiments d’une autre manière. Les sentiments se libèrent de la poussière de la terre, de sa gravité, de ses lois… L’amour devient une balle de coton sans masse.
Ah ! L’amour, quel sentiment étrange. Ce papillon incroyablement beau qui s’installe sur nos épaules, ce poisson doré qui sort de la mer, cette étoile toute bleue qui nous tend les bras.
Avant de te parler j’étais daltonien, mais maintenant je commence à distinguer les couleurs de la vie. Mes sentiments sont arrivés à un point de non retour. Je suis en train de brûler vif, tu m’as crucifié avec ton regard, tu m’as pendu avec ton sourire...
Excuse ma franchise mais je ne peux plus garder ces mots à l’intérieur de mon cœur, mon pauvre cœur qui n’arrête pas de battre exclusivement pour toi.
Tu me demandes ce que j’ai fais dans ton absence, mais tu n’as jamais été absente, tu n’as jamais quitter mon esprit et mon cœur.
Te téléphoner est devenu le seul plaisir que je m’accorde dans ma vie si monotone et si pleine de tristesse, mais te voir, alors là, c’est l’orgasme total.
Je suis parti parler de toi, de mon amour pour toi, à la mer qui, pour la première fois de ma vie, est restée muette comme si elle était jalouse de toi.
J’aimerais avoir des pouvoirs magiques pour figer les courts instants pendant lesquels on se rencontre, pendant lesquels on discute, pendant lesquels je me sens vivant…
Les anges doivent se prosterner devant toi, même l’ange de la mort a peur de croiser ton regard brûlant, ce regard qui a brûlé les veines de mon corps sur le bûché de l’amour.
Je sais qu’on ne se connaît que depuis peu mais cette complicité m’étonne. On dirait que le destin nous a réservé cette rencontre pour rappeler, à chacun de nous que la vie vaut la peine d’être vécue.
Pour moi t’es un ange du destin qui a croisé ma route pour sauver mon âme.
Une journée… ou une demi-journée… peut-être… dans toute sa vie où il sort de sa rivière étroite, pour pratiquer sa liberté, pour dire ce qu’il veut… pour faire ce qu’il veut… pour aimer qui il veut quand il le veut.
Il est rare qu’un homme arrive au top de sa liberté, qu’il sorte du coffre fermé à clef qui représente, en réalité, la monotonie de sa vie régulière combinée aux relations sociétaires qu’il entretient pour… pour aimer tout simplement.
L’homme est plein de liberté, mais il n’est pas aussi libre qu’il le pense. Il n’est même pas libre dans sa prière avec ses mains, ses lèvres, ses vêtements, ses paroles et ses discussions régulières.
Si je t’écris à propos de ce jour anormal c’est que je ne sens pas que je me suis libéré, en ce jour, de mon encre et de mon sang… que je me suis évadé du coffre de la société et de la tanière du passé pour vivre ma liberté comme la vit n’importe quel oiseau sauvage dans la nature.
J’aimerais monter avec toi, même pour une seule fois, le train de la folie… Un train qui oublie ses quais, ses rails et les noms de ses passagers.
Quand je t’écris je me sens libre… je me sens léger comme un oiseau mythique qui n’aurait pas de poids… Quand je t’écris je me sépare du temps… je me sépare de l’attraction terrestre et je m’envole… je m’envole et je gravite comme un astre dans la galaxie, dans l’univers de tes yeux.
De l’espace, l’homme perçoit ses sentiments d’une autre manière. Les sentiments se libèrent de la poussière de la terre, de sa gravité, de ses lois… L’amour devient une balle de coton sans masse.
Ah ! L’amour, quel sentiment étrange. Ce papillon incroyablement beau qui s’installe sur nos épaules, ce poisson doré qui sort de la mer, cette étoile toute bleue qui nous tend les bras.
Avant de te parler j’étais daltonien, mais maintenant je commence à distinguer les couleurs de la vie. Mes sentiments sont arrivés à un point de non retour. Je suis en train de brûler vif, tu m’as crucifié avec ton regard, tu m’as pendu avec ton sourire...
Excuse ma franchise mais je ne peux plus garder ces mots à l’intérieur de mon cœur, mon pauvre cœur qui n’arrête pas de battre exclusivement pour toi.
Tu me demandes ce que j’ai fais dans ton absence, mais tu n’as jamais été absente, tu n’as jamais quitter mon esprit et mon cœur.
Te téléphoner est devenu le seul plaisir que je m’accorde dans ma vie si monotone et si pleine de tristesse, mais te voir, alors là, c’est l’orgasme total.
Je suis parti parler de toi, de mon amour pour toi, à la mer qui, pour la première fois de ma vie, est restée muette comme si elle était jalouse de toi.
J’aimerais avoir des pouvoirs magiques pour figer les courts instants pendant lesquels on se rencontre, pendant lesquels on discute, pendant lesquels je me sens vivant…
Les anges doivent se prosterner devant toi, même l’ange de la mort a peur de croiser ton regard brûlant, ce regard qui a brûlé les veines de mon corps sur le bûché de l’amour.
Je sais qu’on ne se connaît que depuis peu mais cette complicité m’étonne. On dirait que le destin nous a réservé cette rencontre pour rappeler, à chacun de nous que la vie vaut la peine d’être vécue.
Pour moi t’es un ange du destin qui a croisé ma route pour sauver mon âme.
Lun 18 Mai 2009, 12:16 par
AsmodeE sur Parler d'amour
Siete anos de soledad - ce n'est plus de la littérature
7 ans. Le père de mes enfants, mon époux est parti voilà officiellement sept ans (en fait, huit si on y regarde de plus près). Situation on ne peut plus trouble où tout en ayant clairement (!) mené une double vie, avec d’autres femme et enfants, il continue de faire durer les choses en longueur et... le divorce n’est toujours pas prononcé : le terme en est repoussé encore et encore. Dès lors, il faut reconnaître que je n’ai guère de choix :
1. Rêver l’amour comme je le fais ici pour ne pas creuver comme un chien galeux. Me donner l’illusion de vivre moi-aussi, d’avoir le droit à l’amour. Moi aussi.
2. Etre hors la loi à sa suite. Faire ce que tout le monde me dit : pourquoi tu ne fais pas comme lui ? Alors, c’est ça, je vais devoir me cacher pour aimer.
Et je ne peux pas. Pas d’amour sans liberté. Sans vérité. Et qu’on ne me dise pas que je garde mon prêche pour l’église. Mon église c’est mon coeur.
De plus, pour aimer il faut être deux. Moi je ne sais qu’attirer les mirages et ceux-là, s’ils ont des ailes, c’est pour me blesser encore davantage pas pour faire connaître les cieux. Je suis une femme dangeureuse, il paraît (on me l’avait déjà fait savoir dans un autre contexte : gnôti seôton)... Ben, voyons, on n’est pas à une étiquette près ! Je suis une femme dangeureuse, ça saute aux yeux !
A quoi cela sert-il d’aimer quand on est seul ? Quand personne ne répond à cet amour ? A quoi de bon cela peut-il servir ?
Oh, je ne me leurre pas, je sais fort bien que personne ne répondra à mes questions et tant bien même, est-ce que cela changerait ma vie ? Vous pouvez vous moquez, vous, les nantis de l’amour, vous qui faites la fine bouche et me montrez du doigt. Oui, je sais, je sais, je sais. L’idée d’une faute rassure : rajoutons-en encore un peu sur le dos de celui qui marche déjà courbé. Il est là, il faut un coupable, ce sera lui. Oui, bien sûr. Tout est de ma faute, on vient récemment de me le dire (exit les remises en question, le dialogue, la femme est coupable par nature, c’est un truisme. Cela confère à l’homme une impunité totale). Je sais. Responsable et coupable. Coupable d’aimer. Coupable de vouloir être aimée. Aimer, aimer, aimer, je n’ai que ce mot à la bouche. Je suis insupportable, c’est vrai. J’assume.
Les chiens ont droit à l’amour. Moi pas.
Un jour, j’arriverai à arracher ce putain de coeur qui ne sert à rien d’autre qu’à me faire souffrir (ce dernier devrait être livré en kit avec l’anneau nuptial ; la perte de l’un entraînant de droit la dissolution de l’autre). Je ne veux plus aimer. Jamais.
1. Rêver l’amour comme je le fais ici pour ne pas creuver comme un chien galeux. Me donner l’illusion de vivre moi-aussi, d’avoir le droit à l’amour. Moi aussi.
2. Etre hors la loi à sa suite. Faire ce que tout le monde me dit : pourquoi tu ne fais pas comme lui ? Alors, c’est ça, je vais devoir me cacher pour aimer.
Et je ne peux pas. Pas d’amour sans liberté. Sans vérité. Et qu’on ne me dise pas que je garde mon prêche pour l’église. Mon église c’est mon coeur.
De plus, pour aimer il faut être deux. Moi je ne sais qu’attirer les mirages et ceux-là, s’ils ont des ailes, c’est pour me blesser encore davantage pas pour faire connaître les cieux. Je suis une femme dangeureuse, il paraît (on me l’avait déjà fait savoir dans un autre contexte : gnôti seôton)... Ben, voyons, on n’est pas à une étiquette près ! Je suis une femme dangeureuse, ça saute aux yeux !
A quoi cela sert-il d’aimer quand on est seul ? Quand personne ne répond à cet amour ? A quoi de bon cela peut-il servir ?
Oh, je ne me leurre pas, je sais fort bien que personne ne répondra à mes questions et tant bien même, est-ce que cela changerait ma vie ? Vous pouvez vous moquez, vous, les nantis de l’amour, vous qui faites la fine bouche et me montrez du doigt. Oui, je sais, je sais, je sais. L’idée d’une faute rassure : rajoutons-en encore un peu sur le dos de celui qui marche déjà courbé. Il est là, il faut un coupable, ce sera lui. Oui, bien sûr. Tout est de ma faute, on vient récemment de me le dire (exit les remises en question, le dialogue, la femme est coupable par nature, c’est un truisme. Cela confère à l’homme une impunité totale). Je sais. Responsable et coupable. Coupable d’aimer. Coupable de vouloir être aimée. Aimer, aimer, aimer, je n’ai que ce mot à la bouche. Je suis insupportable, c’est vrai. J’assume.
Les chiens ont droit à l’amour. Moi pas.
Un jour, j’arriverai à arracher ce putain de coeur qui ne sert à rien d’autre qu’à me faire souffrir (ce dernier devrait être livré en kit avec l’anneau nuptial ; la perte de l’un entraînant de droit la dissolution de l’autre). Je ne veux plus aimer. Jamais.
Mer 22 Avril 2009, 07:27 par
dolce vita sur L'amour en vrac
A toi
A toi, l’ immontrable.
A toi, l’ indéfinissable.
A toi qui est capable du pire comme du meilleur.
Toi qui, en un sourire, fait disparaître mes peurs.
A toi, mon aîné, que je devrais vouvoyer.
A toi qui m’aura fait tant rêver et pleurer.
Toi, l’homme de lettre, à qui je dédie ce poème.
Toi, à qui je ne dirai jamais "je t’aime"
A toi, pourtant, que je ne cesserai pas d’aimer.
A toi, l’ indéfinissable.
A toi qui est capable du pire comme du meilleur.
Toi qui, en un sourire, fait disparaître mes peurs.
A toi, mon aîné, que je devrais vouvoyer.
A toi qui m’aura fait tant rêver et pleurer.
Toi, l’homme de lettre, à qui je dédie ce poème.
Toi, à qui je ne dirai jamais "je t’aime"
A toi, pourtant, que je ne cesserai pas d’aimer.
Lun 05 Jan 2009, 21:16 par
femme-de-lettres sur Parler d'amour
Anniversaire
Avec l’imprévisibilité des vagues, le vent chaud d’un nouvel été courbait inlassablement ces champs d’herbe. Le souffle du temps délavait le vert foncé de ces étendues pour les peindre d’un vert clair. La danse naturelle des brins mêlés au son continu du feuillage rendait les arbres, alentour, immobiles, comme les témoins du changement des années. La lumière inlassable de cette journée virevoltait rapidement entre les passages d’ombre laissés par les feuilles de ces géants presque intemporels, aux corps durs et rugueux, recouverts par endroits d’une douce mousse, d’un vert foncé et parfois grisâtre, celui des aléas de la nature. Ses yeux battaient au rythme irrégulier des lances du soleil. Cela le fatiguait presque malgré la chaleur agréable qui tanne la peau du visage et marque de façon indélébile du cycle vertigineux des âges. Dans cette légère cadence azurée, il apercevait, par intermittences, la folle cabriole des nuages qui ne cessaient de se former et de se déchirer avec le papillonnement quasi ostentatoire de la jeunesse.
Comme pour cueillir un souvenir, il s’était promis de s’arrêter un instant dans cette campagne verdoyante ou dans le clair-obscur des sous-bois. Dans l’ocre des clairières dormaient intactes les couleurs de son passé. D’autres allaient l’attendre, aujourd’hui, pour se consacrer au rituel du passage. Mais il était là, seul, pour se laisser perdre par les dates inscrites, avec ou sans son consentement, sur la mosaïque de sa mémoire.
Il marcha jusqu’à l’orée d’une échappée silencieuse où chacun semblait présent et cela, malgré l’étendue des différences et des origines qui les marquaient : leurs branches s’entrecroisaient par endroit. Et ce mélange, passant du brun crème, pâle, au brun fauve, formait une continuité de liens qui l’entouraient maintenant.
Dans ce calme, il se souvint des gens qui l’avaient accompagné, qu’il avait rencontrés. Certains lui étaient encore proches, d’autres étaient restés très vivaces dans son esprit. A ses pieds, des grappes de fleurs avaient poussé çà et là avec l’insouciance des jours. Certaines capucines illuminaient de leur rouge, très légèrement orangé, la brise dont le souffle calmait, par endroits, comme un repos accordé à l’existence périssable de ces pétales de passion, les ardeurs insupportables du soleil : ce soleil qu’il avait toujours adoré pour son éternel éclat, mais aussi redouté de par sa tendance imprédictible à brûler, en fonçant et mêlant de rouge, ses pensées les plus intimes.
Il sentit le bout de ses doigts écraser, tout en le roulant, un brin de lavande, parme, dans le fond de sa poche, pour en extraire cette odeur si familière à sa vie, à ses souvenirs. Comme une clef des champs. Il porta à son nez l’essence de ce brin d’habitude et mêla ce bleu lavande à l’odeur vivace des plantes qui lui ouvrirent, alors, au contact de ces fleurs bleues séchées et toujours odorantes, le verger de ses émotions rubescentes passées.
Au milieu de ces arbres fruitiers, il se souvint de l’anniversaire de ses trente ans ; de l’énergie que la préparation de ce passage lui avait demandée. Avec la lenteur du temps, les pigments oubliés de la lumière revinrent doucement re-colorer le tableau de cette soirée. La nuit avait tapissé la terrasse de son ombre chatoyante, et, très rapidement, les bulles de champagne avaient illuminé les visages de ses invités. Dans cette accolade d’arbres fruitiers, les fruits offraient leurs plus belles robes comme un appel à être cueillis, goûtés et à laisser le souvenir d’une douce bouchée sucrée. A terre, dans une vague d’herbes, un fruit aux reflets pêche, déjà bien mûr, se présenta avec les dernières lueurs de sa peau satinée ; alors, comme lorsque l’on perçoit un souvenir éloigné dans sa mémoire vagabonde, avant qu’il ne s’échappe et ne disparaisse dans la pénombre d’un autrefois, l’homme le ramassa et savoura timidement les premières saveurs d’une réminiscence. Puis, en un instant, un fou bruissement de lumière en éclaira les teintes cachées : des phrases prononcées résonnèrent dans cet émoi inattendu. Son père avait parlé de lui, lui avait parlé, il avait réussi à rendre le tangible inutile ; le matériel s’était recouvert d’une obscurité impénétrable comme pour survivre à cette éclipse éblouissante, à ces paroles d’un père à son fils.
Maintenant qu’il avait soixante ans, il se souvenait, il était venu pour se souvenir, il repensait à la bienveillance de ces paroles immortelles. A travers les yeux de son père, elles avaient retracé l’histoire de sa vie d’enfant et d’homme ; elles avaient clos mais aussi parlé de ce qui l’avait forgé, façonné, comme un socle posé pour soutenir le reste des années à venir. Le vent se leva, secoua les branches et lui rappela par sa force et son endurance, l’effet que celui-ci avait sur toutes ces pierres entassées, inégales, et maintenant déformées, et alignées en un muret qui ne resterait jamais le même mais supporterait solidement les frasques du temps : elles formaient un tout solidaire dont chacune avait construit l’équilibre de la suivante et ainsi en allait-il pour toutes les autres. Ces trente dernières années passées avaient été la suite incontestable des choix et non choix faits jusqu’à ses trente ans. Il avait déjà perçu, peu avant la trentaine, les effets de ses décisions antérieures et l’importance de celles qui suivirent. Sous ce chapeau tressé offert par sa mère, ce même jour, témoin rescapé du temps, il comprit pleinement l’intuition qu’il avait eu en réunissant ses amis et toute sa famille ; il s’était vu dans le regard des autres ce soir-là, il avait eu la pleine perception de son existence : l’instantané de son monde et de ses liens.
Il marchait avec hésitation et, après avoir enjambé un petit mur de roche et de plantes grimpantes recouvert par l’abandon de l’homme, délivré du temps, il s’enfonça dans un bocage dont le feuillage filtrait une lumière lointaine et attirante. Derrière lui s’évapora le parfum des souvenirs anciens en un léger nuage d’oubli qui ombra, pour en cacher l’entrée, le clos intime de ses pensées. Son allure reprit sa forme habituelle et les branches lézardées par la chaleur des journées craquèrent sous ses pas lourds d’une nostalgie passagère peu familière ; il était entouré d’arbres dont les longs et vieux branchages tenaient par la force, chaque année, de nouvelles feuilles, de nouvelles pousses vertes et fraîches, insouciantes du sommeil profond de l’hiver.
Dans un étonnement presque attendu, l’horizon se peignit d’un jaune blé, un champ sans limite gonflé par les rondeurs d’une colline bordée d’un chemin de terre sèche s’étirait lentement ; les bosquets s’allongeaient sous la houle de nuages cernés d’un bleu presque violacé par cette fin d’après-midi. Dans l’enchevêtrement des derniers jets de lumière, une silhouette à l’allure cadencée perçait le calme du paysage. Comme à la venue imprévisible d’une déesse, il s’assit sur une pierre aux arrêtes arrondies par la patience des observateurs et fixa sa venue allongée par les lignes fuyantes des peupliers, gardiens de ce sentier habillé d’herbes folles. Elle courrait de toute sa fraîche candeur et suait presque avec plaisir. Malgré son élan et sa concentration pour respirer, elle croisa dans le regard de cet homme âgé, la profondeur d’une décision lointaine, celle de ne pas attendre le trépas, mais de se préparer à vieillir. Sa vieillesse semblait belle, il semblait s’être préparé et construit de l’expérience nourrissante de la vie, au vu de ses doux yeux. Un instant, il crut voir sa course ralentir avec le flou d’un mirage mais seul, lors de son passage, resta le parfum mêlé de ses gouttes suaves et de sa peau chauffée par le soleil. Il se souvint avoir lui aussi couru pour sentir la pleine force vivante de son corps. Le galbe de ses jambes se confondit bientôt avec le dernier tumulte de la végétation, et, derrière elle, il emboîta le pas comme pour profiter de cette bourrasque impromptue qui l’aiderait à rejoindre ceux qui l’attendaient.
Pour ce soir, il savait que son frère - peut-être le plus beau présent que ses parents lui avaient offert, une personne qu’il sentirait à ses côtés toute sa vie, malgré les tempêtes de celle-ci - l’attendait avec sa famille et ses amis, pour honorer ce jour.
Comme pour cueillir un souvenir, il s’était promis de s’arrêter un instant dans cette campagne verdoyante ou dans le clair-obscur des sous-bois. Dans l’ocre des clairières dormaient intactes les couleurs de son passé. D’autres allaient l’attendre, aujourd’hui, pour se consacrer au rituel du passage. Mais il était là, seul, pour se laisser perdre par les dates inscrites, avec ou sans son consentement, sur la mosaïque de sa mémoire.
Il marcha jusqu’à l’orée d’une échappée silencieuse où chacun semblait présent et cela, malgré l’étendue des différences et des origines qui les marquaient : leurs branches s’entrecroisaient par endroit. Et ce mélange, passant du brun crème, pâle, au brun fauve, formait une continuité de liens qui l’entouraient maintenant.
Dans ce calme, il se souvint des gens qui l’avaient accompagné, qu’il avait rencontrés. Certains lui étaient encore proches, d’autres étaient restés très vivaces dans son esprit. A ses pieds, des grappes de fleurs avaient poussé çà et là avec l’insouciance des jours. Certaines capucines illuminaient de leur rouge, très légèrement orangé, la brise dont le souffle calmait, par endroits, comme un repos accordé à l’existence périssable de ces pétales de passion, les ardeurs insupportables du soleil : ce soleil qu’il avait toujours adoré pour son éternel éclat, mais aussi redouté de par sa tendance imprédictible à brûler, en fonçant et mêlant de rouge, ses pensées les plus intimes.
Il sentit le bout de ses doigts écraser, tout en le roulant, un brin de lavande, parme, dans le fond de sa poche, pour en extraire cette odeur si familière à sa vie, à ses souvenirs. Comme une clef des champs. Il porta à son nez l’essence de ce brin d’habitude et mêla ce bleu lavande à l’odeur vivace des plantes qui lui ouvrirent, alors, au contact de ces fleurs bleues séchées et toujours odorantes, le verger de ses émotions rubescentes passées.
Au milieu de ces arbres fruitiers, il se souvint de l’anniversaire de ses trente ans ; de l’énergie que la préparation de ce passage lui avait demandée. Avec la lenteur du temps, les pigments oubliés de la lumière revinrent doucement re-colorer le tableau de cette soirée. La nuit avait tapissé la terrasse de son ombre chatoyante, et, très rapidement, les bulles de champagne avaient illuminé les visages de ses invités. Dans cette accolade d’arbres fruitiers, les fruits offraient leurs plus belles robes comme un appel à être cueillis, goûtés et à laisser le souvenir d’une douce bouchée sucrée. A terre, dans une vague d’herbes, un fruit aux reflets pêche, déjà bien mûr, se présenta avec les dernières lueurs de sa peau satinée ; alors, comme lorsque l’on perçoit un souvenir éloigné dans sa mémoire vagabonde, avant qu’il ne s’échappe et ne disparaisse dans la pénombre d’un autrefois, l’homme le ramassa et savoura timidement les premières saveurs d’une réminiscence. Puis, en un instant, un fou bruissement de lumière en éclaira les teintes cachées : des phrases prononcées résonnèrent dans cet émoi inattendu. Son père avait parlé de lui, lui avait parlé, il avait réussi à rendre le tangible inutile ; le matériel s’était recouvert d’une obscurité impénétrable comme pour survivre à cette éclipse éblouissante, à ces paroles d’un père à son fils.
Maintenant qu’il avait soixante ans, il se souvenait, il était venu pour se souvenir, il repensait à la bienveillance de ces paroles immortelles. A travers les yeux de son père, elles avaient retracé l’histoire de sa vie d’enfant et d’homme ; elles avaient clos mais aussi parlé de ce qui l’avait forgé, façonné, comme un socle posé pour soutenir le reste des années à venir. Le vent se leva, secoua les branches et lui rappela par sa force et son endurance, l’effet que celui-ci avait sur toutes ces pierres entassées, inégales, et maintenant déformées, et alignées en un muret qui ne resterait jamais le même mais supporterait solidement les frasques du temps : elles formaient un tout solidaire dont chacune avait construit l’équilibre de la suivante et ainsi en allait-il pour toutes les autres. Ces trente dernières années passées avaient été la suite incontestable des choix et non choix faits jusqu’à ses trente ans. Il avait déjà perçu, peu avant la trentaine, les effets de ses décisions antérieures et l’importance de celles qui suivirent. Sous ce chapeau tressé offert par sa mère, ce même jour, témoin rescapé du temps, il comprit pleinement l’intuition qu’il avait eu en réunissant ses amis et toute sa famille ; il s’était vu dans le regard des autres ce soir-là, il avait eu la pleine perception de son existence : l’instantané de son monde et de ses liens.
Il marchait avec hésitation et, après avoir enjambé un petit mur de roche et de plantes grimpantes recouvert par l’abandon de l’homme, délivré du temps, il s’enfonça dans un bocage dont le feuillage filtrait une lumière lointaine et attirante. Derrière lui s’évapora le parfum des souvenirs anciens en un léger nuage d’oubli qui ombra, pour en cacher l’entrée, le clos intime de ses pensées. Son allure reprit sa forme habituelle et les branches lézardées par la chaleur des journées craquèrent sous ses pas lourds d’une nostalgie passagère peu familière ; il était entouré d’arbres dont les longs et vieux branchages tenaient par la force, chaque année, de nouvelles feuilles, de nouvelles pousses vertes et fraîches, insouciantes du sommeil profond de l’hiver.
Dans un étonnement presque attendu, l’horizon se peignit d’un jaune blé, un champ sans limite gonflé par les rondeurs d’une colline bordée d’un chemin de terre sèche s’étirait lentement ; les bosquets s’allongeaient sous la houle de nuages cernés d’un bleu presque violacé par cette fin d’après-midi. Dans l’enchevêtrement des derniers jets de lumière, une silhouette à l’allure cadencée perçait le calme du paysage. Comme à la venue imprévisible d’une déesse, il s’assit sur une pierre aux arrêtes arrondies par la patience des observateurs et fixa sa venue allongée par les lignes fuyantes des peupliers, gardiens de ce sentier habillé d’herbes folles. Elle courrait de toute sa fraîche candeur et suait presque avec plaisir. Malgré son élan et sa concentration pour respirer, elle croisa dans le regard de cet homme âgé, la profondeur d’une décision lointaine, celle de ne pas attendre le trépas, mais de se préparer à vieillir. Sa vieillesse semblait belle, il semblait s’être préparé et construit de l’expérience nourrissante de la vie, au vu de ses doux yeux. Un instant, il crut voir sa course ralentir avec le flou d’un mirage mais seul, lors de son passage, resta le parfum mêlé de ses gouttes suaves et de sa peau chauffée par le soleil. Il se souvint avoir lui aussi couru pour sentir la pleine force vivante de son corps. Le galbe de ses jambes se confondit bientôt avec le dernier tumulte de la végétation, et, derrière elle, il emboîta le pas comme pour profiter de cette bourrasque impromptue qui l’aiderait à rejoindre ceux qui l’attendaient.
Pour ce soir, il savait que son frère - peut-être le plus beau présent que ses parents lui avaient offert, une personne qu’il sentirait à ses côtés toute sa vie, malgré les tempêtes de celle-ci - l’attendait avec sa famille et ses amis, pour honorer ce jour.
Dim 04 Jan 2009, 22:27 par
Bertrano sur Mille choses
Qu'est-ce [...] ?
Qu’est-ce qui dilate l’âme ?
Qu’est-ce qui fait trembler, frémir, soupirer, espérer ?
Qu’est-ce qui pousse le plus sage à commettre des folies ?
Qu’est qui fait que l’homme, la femme s’oublient au profit de l’autre ?
Qu’est-ce qui fait pleurer parfois, rire d’autres ?
Qu’est-ce qui dans les douleurs de l’enfantement amène la femme à exhulter ?
Qu’est-ce qui fait couler des larmes sur les joues du plus brave ?
Cette joie, d’aucuns diraient "cette faiblesse", d’où vient-elle ?
C’est l’amour qui fait affronter la mort, la honte et la désolation !
L’amour fait du plus petit un héros, un soldat, un guerrier !
C’est l’amour qui nous tient debout, qui nous tient vivant !
C’est l’amour qui relève et réchauffe.
L’amour veut vivre dans ton coeur ? Ne le méprise pas...
Ne le renie pas.
Ne l’évite pas.
Que ton corps soit son archer...
Et ton âme son souffle...
Soies-lui fidèle
et intègre à toi-même.
Qu’est-ce qui fait trembler, frémir, soupirer, espérer ?
Qu’est-ce qui pousse le plus sage à commettre des folies ?
Qu’est qui fait que l’homme, la femme s’oublient au profit de l’autre ?
Qu’est-ce qui fait pleurer parfois, rire d’autres ?
Qu’est-ce qui dans les douleurs de l’enfantement amène la femme à exhulter ?
Qu’est-ce qui fait couler des larmes sur les joues du plus brave ?
Cette joie, d’aucuns diraient "cette faiblesse", d’où vient-elle ?
C’est l’amour qui fait affronter la mort, la honte et la désolation !
L’amour fait du plus petit un héros, un soldat, un guerrier !
C’est l’amour qui nous tient debout, qui nous tient vivant !
C’est l’amour qui relève et réchauffe.
L’amour veut vivre dans ton coeur ? Ne le méprise pas...
Ne le renie pas.
Ne l’évite pas.
Que ton corps soit son archer...
Et ton âme son souffle...
Soies-lui fidèle
et intègre à toi-même.
Ven 12 Déc 2008, 19:07 par
dolce vita sur Parler d'amour
Aimer je sais le dire.. mais que je ne sais m'en servir
avant de lui dire cela j’ai le cœur qui bat , mais je me lance.. de toute façons j’ai le cœur trop lourds pour garder cela pour moi plus longtemps
Coucou ’tite chate
Tu a ptit cœur écarlate,
tu a tellement envie d’aimer
que le mien arrete de battre.
Fais une pause dans tes malheurs passés.
Écoutes mon âme dans le sang se débattre.
Tu a tant soupiré.
Tu a tant recherché.
Que de mon reconfort
tu ne voyais que l’homme fort.
Que de mon amitié
tu ne voyais que la surface.
Ne peux tu oublier,
le mal de cette impasse
Faut il que s’efface mon cœur?
ou me laissera tu grandir ton bonheur....
voila je me suis voulu ton ami, et je me suis épris de toi
Coucou ’tite chate
Tu a ptit cœur écarlate,
tu a tellement envie d’aimer
que le mien arrete de battre.
Fais une pause dans tes malheurs passés.
Écoutes mon âme dans le sang se débattre.
Tu a tant soupiré.
Tu a tant recherché.
Que de mon reconfort
tu ne voyais que l’homme fort.
Que de mon amitié
tu ne voyais que la surface.
Ne peux tu oublier,
le mal de cette impasse
Faut il que s’efface mon cœur?
ou me laissera tu grandir ton bonheur....
voila je me suis voulu ton ami, et je me suis épris de toi
Lun 06 Oct 2008, 11:55 par
nickos sur La déclaration d'amour
Amoureux et perplexe ( 2 )...
L’amour, c’est l’absolu, c’est l’infini ; la vie, c’est le relatif et le limité. De là tous les secrets et profonds déchirements de l’homme quand l’amour s’introduit dans la vie. Elle n’est pas assez grande pour le contenir.
Mar 05 Août 2008, 22:39 par
Satine sur Histoires d'amour
Ecrire sur l’homme
Que pouvons-nous faire dans cet enfer ?, Comme ça, en passant, par curiosité..., La première neige, Amour, richesse et succès, Souffrance, Les alberts., E.t. ?!, Elles sont rares les journées normales ..., Siete anos de soledad - ce n'est plus de la littérature, Ame tendre...., A toi, Anniversaire, Qu'est-ce [...] ?, Aimer je sais le dire.. mais que je ne sais m'en servir, Amoureux et perplexe ( 2 )...,Il y a 161 textes utilisant le mot l’homme. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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