Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur l’ébène
L'amour au clair de lune ( caressedesyeux/ hami)
Ce soir, il y a un magnifique clair de lune
Qui inonde la chambre de sa lueur argentée
Une claire obscurité, sur le corps de ma brune
S’étend telle une blanche couverture brodée.
Pour mieux observer cette nocturne beauté
Je me lève doucement, sur la pointe des pieds
Et sans faire de bruit, je fais le tour du lit
Pour épier son visage et l’ourlet de sa bouche
Sent-elle mon regard ou elle rêve et souris
je contemple ce trésor qui dort dans ma couche.
Et l’envie me prend de doucement le caresser
L’ébène de ses cheveux glisse entre mes doigts
J’embrasse et mordille le lobe de l’oreille
Elle soupire, j’ai peur que mon geste ne la réveille
Je remonte le drap pour qu’elle ne prenne froid
Je dépose un bisou léger sur chacun de ses yeux
Et un poutou mutin sur le bout de son nez
Ses lèvres entrouvertes me rendent fiévreux
Elles sont une invite pour un baiser passionné
Il faut que je les évite ou mon plan sera gâché.
Je caresse sa joue et descend dans le cou
Puis, sur sa gorge, j’ose la langue, glisser
Goulument jusqu’entre ses beaux mamelons
Ses seins se redressent, et durcissent les tétons
J’apprécie leur fermeté, leur rondeur, leur parfum
De cette belle peau d’ambre j’en hume les embruns
Je m’étends en tendres bisous sur son joli ventre
Un baiser moelleux pour chaque grain de beauté
Je m’approche doucement de l’endroit le plus tendre:
Un joli carré de belle toison, par sa jambe, caché
Splendeur de sa féminité, berceau de mes désirs.
Je cajole l’entrejambe, elle soupire et s’étire
Libérant ainsi le doux objet de ma tentation
Je respire l’essence de son bouton de rose
Le suce, l’agace et recommence l’action
Je bois à sa source cette liqueur onctueuse.
Plus enivrante que le plus capiteux des vins
Des doigts et de la langue, ses doux recoins
J’explore, agace, tâte, caresse tout en douceur
Sa respiration s’accélère, ses reins se cambrent
Elle t’étend, se donnes, entière, avec ardeur
Ses gémissements emplissent la chambre.
Puis soudain, elle se redresse et m’empoigne
Et d’un fougueux baiser, elle se glisse sur moi
Mon adorable amazone part en campagne
Chevauchant hardiment le corps de son roi.
Je parcours des mains ses veloutés vallons
Elle en frissonne et accélère ses mouvements
Je retiens sa croupe pour être au diapason
Sa bouche et son regard deviennent brulants
Nos corps tourmentés se mêlent de sueur
Nos lèvres s’écrasent et nos langues s’emmêlent
Je la sens raidir et retiens, encore mon ardeur
Puis, dans un soupir de délices, nos sens s’apaisent.
Ses yeux noisette pétillent de joie et de bonheur
Comblée, elle reste lascivement couchée sur mon ventre
Elle me bise gentiment, mais elle a une moue de douleur
Je passe mes mains sur son dos pour pouvoir le détendre
Et retirer de ce merveilleux corps cette atroce souffrance
Elle sourit émerveillée car le mal s’est envolé à l’instant
Elle ferme les yeux glissant dans une douce somnolence.
Je l’embrasse doucement et la regarde enfin s’endormir
La serrant fort à moi, je caresse ses cheveux tendrement
Mon amour, ma flamme, mon rêve d’avenir.
Dim 25 Jan 2015, 19:02 par
caressedesyeux sur L'amour en vrac
L'amour au clair de lune (reve) duo caressedesyeux/inconnu
Ce soir, il y a un magnifique clair de lune
Qui inonde la chambre de sa lueur argentée
Une claire obscurité, sur le corps de ma brune
S’étend telle une blanche couverture brodée
Pour mieux observer cette nocturne beauté
Je me lève doucement, sur la pointe des pieds
Et sans faire de bruit, je fais le tour du lit
Pour épier ton visage et l’ourlet de ta bouche
Sens-tu mon regard ou tu rêves et souris
Je contemple ce trésor qui dort dans ma couche
Et l’envie me prend de doucement le caresser
L’ébène de tes cheveux glisse entre mes doigts
J’embrasse et mordille le lobe de l’oreille
Tu soupires, j’ai peur que mon geste ne te réveille
Je remonte le drap que tu ne prennes froid
Je dépose un bisou sur chacun de tes yeux
Et un poutou mutin sur le bout de ton nez
Tes lèvres entrouvertes me rendent fiévreux
Elles sont une invite pour un baiser passionné
Il faut que je les évite ou mon plan sera gâché
Je caresse ta joue et descend dans le cou
Puis, sur ta gorge, j’ose, la langue, glisser
Goulument jusqu’entre tes beaux mamelons
Tes seins se redressent et durcissent les tétons
J’apprécie leur fermeté, leur rondeur, leur parfum
De cette belle peau d’ambre j’en hume les embruns
Je m’étends en tendres bisous sur ton joli ventre
Un baiser moelleux pour chaque grain de beauté
Je m’approche doucement de l’endroit le plus tendre :
Un joli carré de belle toison, par ta jambe, caché
Splendeur de ta féminité, berceau de mes désirs
Je cajole l’entrejambe, tu soupires et t’étires
Libérant ainsi le doux objet de ma tentation
Je respire l’essence de ton bouton de rose
Le suce, l’agace et recommence l’action
Je bois à ta source cette liqueur onctueuse
Plus enivrante que le plus capiteux vin
Des doigts et de la langue, tes doux recoins
J’explore, tâte et caresse tout en douceur
Ta respiration s’accélère, tes reins se cambrent
Tu t’étends, te donnes, entière, avec ardeur
Tes gémissements emplissent la chambre
Puis, soudain, tu te redresses et m’empoignes
Et d’un fougueux baiser, tu te glisses sur moi
L’adorable amazone part en campagne
Chevauchant hardiment le corps de son roi
Je parcours des mains tes veloutés vallons
Tu en frissonnes et accélères tes mouvements
Je retiens ta croupe pour être au diapason
Ta bouche et ton regard deviennent brûlants
Nos corps tourmentés se mêlent de sueur
Nos lèvres s’écrasent et nos langues s’emmêlent
Je te sens raidir et retiens encore mon ardeur
Puis, dans un soupir de délice, nos sens s’apaisent
Tes yeux noisette pétillent de joie et de bonheur
Je t’embrasse passionnément et te regarde t’endormir
Te serre amoureusement, te caresse tendrement,
Mon amour, ma femme, mon rêve d’avenir
Qui inonde la chambre de sa lueur argentée
Une claire obscurité, sur le corps de ma brune
S’étend telle une blanche couverture brodée
Pour mieux observer cette nocturne beauté
Je me lève doucement, sur la pointe des pieds
Et sans faire de bruit, je fais le tour du lit
Pour épier ton visage et l’ourlet de ta bouche
Sens-tu mon regard ou tu rêves et souris
Je contemple ce trésor qui dort dans ma couche
Et l’envie me prend de doucement le caresser
L’ébène de tes cheveux glisse entre mes doigts
J’embrasse et mordille le lobe de l’oreille
Tu soupires, j’ai peur que mon geste ne te réveille
Je remonte le drap que tu ne prennes froid
Je dépose un bisou sur chacun de tes yeux
Et un poutou mutin sur le bout de ton nez
Tes lèvres entrouvertes me rendent fiévreux
Elles sont une invite pour un baiser passionné
Il faut que je les évite ou mon plan sera gâché
Je caresse ta joue et descend dans le cou
Puis, sur ta gorge, j’ose, la langue, glisser
Goulument jusqu’entre tes beaux mamelons
Tes seins se redressent et durcissent les tétons
J’apprécie leur fermeté, leur rondeur, leur parfum
De cette belle peau d’ambre j’en hume les embruns
Je m’étends en tendres bisous sur ton joli ventre
Un baiser moelleux pour chaque grain de beauté
Je m’approche doucement de l’endroit le plus tendre :
Un joli carré de belle toison, par ta jambe, caché
Splendeur de ta féminité, berceau de mes désirs
Je cajole l’entrejambe, tu soupires et t’étires
Libérant ainsi le doux objet de ma tentation
Je respire l’essence de ton bouton de rose
Le suce, l’agace et recommence l’action
Je bois à ta source cette liqueur onctueuse
Plus enivrante que le plus capiteux vin
Des doigts et de la langue, tes doux recoins
J’explore, tâte et caresse tout en douceur
Ta respiration s’accélère, tes reins se cambrent
Tu t’étends, te donnes, entière, avec ardeur
Tes gémissements emplissent la chambre
Puis, soudain, tu te redresses et m’empoignes
Et d’un fougueux baiser, tu te glisses sur moi
L’adorable amazone part en campagne
Chevauchant hardiment le corps de son roi
Je parcours des mains tes veloutés vallons
Tu en frissonnes et accélères tes mouvements
Je retiens ta croupe pour être au diapason
Ta bouche et ton regard deviennent brûlants
Nos corps tourmentés se mêlent de sueur
Nos lèvres s’écrasent et nos langues s’emmêlent
Je te sens raidir et retiens encore mon ardeur
Puis, dans un soupir de délice, nos sens s’apaisent
Tes yeux noisette pétillent de joie et de bonheur
Je t’embrasse passionnément et te regarde t’endormir
Te serre amoureusement, te caresse tendrement,
Mon amour, ma femme, mon rêve d’avenir
Jeu 29 Déc 2011, 11:18 par
caressedesyeux sur L'amour en vrac
Suave folie
Princesse pardonnez ma folie
De vous savoir empreinte de tant de beauté
Mon cœur tremble, s’émeut
Désire à votre bouche cueillir les émaux.
La nature dont la sève me donne vie
Me parut bien terne en ce jour
Derrière votre visage auréolé du zéphyr
Me donnant main en gage d’amour.
Le désir a délaissé l’azur
Pour le brun de vos yeux
Couché le blé mur
Pour l’ébène de vos cheveux.
J’ai vu pâlir d’envie la rose du jardin
Le tendre cyclamen baisser la tête
Quand vous passâtes près des belles sur le chemin
Jeune nymphe accrochée à ma fête.
Ne soyez sage en ma présence
J’accepte de vous Enfer et Paradis
Pour un baiser voguant sur votre essence
Jour et nuit je suivrai votre sillage sans bruit.
De vous savoir empreinte de tant de beauté
Mon cœur tremble, s’émeut
Désire à votre bouche cueillir les émaux.
La nature dont la sève me donne vie
Me parut bien terne en ce jour
Derrière votre visage auréolé du zéphyr
Me donnant main en gage d’amour.
Le désir a délaissé l’azur
Pour le brun de vos yeux
Couché le blé mur
Pour l’ébène de vos cheveux.
J’ai vu pâlir d’envie la rose du jardin
Le tendre cyclamen baisser la tête
Quand vous passâtes près des belles sur le chemin
Jeune nymphe accrochée à ma fête.
Ne soyez sage en ma présence
J’accepte de vous Enfer et Paradis
Pour un baiser voguant sur votre essence
Jour et nuit je suivrai votre sillage sans bruit.
Mar 23 Août 2005, 12:12 par
Kurodo sur La première fois
Elle s'approche...
PetitPrince m’a demandé de parler de la technique utilisée dans le texte "Elle s’approche" que j’ai mis en ligne, il y a quelques jours. Expliquer les mécanismes d’une poésie n’est pas très simple. Il ne s’agit pas forcément de règles prédéfinies. En fait, lorsqu’on rédige, en tout cas pour ce qui me concerne, on y incorpore un vécu à l’écriture et un ensemble de règles qui nous appartiennent, et qui ne sont pas forcément des exemples à suivre.
Tout d’abord, voici le texte :
Elle s’approche...
Elle s’approche avec prudence
Se retourne une dernière fois
Relève le col de son manteau
Sa main gantée saisit une sorte de griffon de cuivre et frappe sur la porte en bois
Trois coups brefs...
Des pas... puis le silence
Elle saisit une petit clef en argent qui se trouve au creux de son cache-cœur
Elle fait jouer la serrure d’un geste huilé
La porte s’ouvre.
Une odeur d’encaustique et le bruit d’un piano dans le fond du salon
On joue la valse en fa dièse mineur de Frédéric Chopin
Elle marche avec assurance
Ses talons aiguille picorent le parquet ciré
Quelques lattes de bois miaulent...
Rythme à trois temps...
Elle fait glisser son manteau
L’abandonne sur le sol
Puis déclipse son corsage en dentelle
Il glisse le long de ses seins puis tombe inerte dans un feulement de caresse de bois.
On la regarde.
On continue à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène
Elle sourit, puis dégraffe sa jupe...
La voilà presque nue
Bercée par la musique
Elle chaloupe dans la pièce. Sa peau se hérisse. Sa bouche s’humidifie.
Silence.
Seul le rythme de son cœur.
Le clavier se referme.
Elle cherche du regard
Voit une ombre qui se faufile, qui disparaît, qui se désincarne...
Elle reconnait le goût du souffle dans son cou
La pulpe d’une main
Quelques mots murmurés à ses reins
Silence
Des mains apprivoisent son dos, ses hanches, ses jambes, sa moiteur...
Silence
Désir ardent de silence
De quiétude
D’émotions
Et de chaleur qui s’engouffre dans les pores de sa peau
Elle vit le partage comme une sève qui monte
Comme l’ultime chavirement toujours recommencé.
© obni - Septembre 2004
------------------------------------------------------------
Maintenant, quelques pistes techniques utilisées.
L’idée de ce poème était de raconter une histoire où 2 personnages se retrouvent pour se désirer dans une sorte de parade rituelle où se mêlent l’éveil puis la progression de leurs émotions. Je souhaitais que ce texte parle aux 5 sens, à la fantasmagorie et aux pulsions rythmiques du corps.
Les 5 sens devaient être en éveil et à l’écoute.
Pour ce faire, j’ai utilisé un certain nombre de mots proches de ces réseaux lexicaux.
Pour le toucher : main gantée - elle saisit un griffon de cuivre -elle frappe à la porte en bois - elle saisit une petit clef en argent- Elle fait jouer la serrure - Sa peau se hérisse - La pulpe d’une main - la chaleur qui s’engouffre dans les pores.
L’odorat : geste huilé- Une odeur d’encaustique - le parquet ciré.
L’ouie: Trois coups brefs... - Des pas - le silence - le bruit d’un piano - On joue la valse - Ses talons aiguille picorent - Quelques lattes de bois miaulent - Rythme à trois temps - feulement de caresse de bois - à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène. Bercée par la musique - Silence. - Seul le rythme de son cœur.- Le clavier se referme.- Quelques mots murmurés - le goût du souffle - Désir ardent de silence.
La vue (voyeur): dans le fond du salon - Elle fait glisser son manteau - Puis déclipse son corsage - Il glisse le long de ses seins et tombe - On la regarde - elle dégraffe sa jupe - Elle chaloupe dans la pièce - Elle cherche du regard - elle voit une ombre.
Le goût : Sa bouche s’humidifie -Elle reconnait le goût - sa moiteur
Détournement de certains verbes (ou mot) "animaliers " pour les rendre proches de l’émotion :
Ses talons aiguille picorent le parquet
Quelques lattes de bois miaulent...
Dans un feulement de caresse
Évoquer le désir et la sexualité de façon très suggérée
Elle chaloupe dans la pièce (de son point de vue)
....comme une sève qui monte (du point de vue de son amant)
Utilisation de mots ou d’accessoires liés aux désirs et aux fantasmes (avec une progression dans l’émotion) :
une petit clef en argent qui se trouve au creux de son cache-cœur
Ses talons aiguille
corsage en dentelle
on continue à faire jouer des doigts
Elle sourit, puis dégraffe sa jupe...
La voilà presque nue
Sa peau se hérisse
Sa bouche s’humidifie.
Des mains apprivoisent son dos, ses hanches, ses jambes, sa moiteur..
Désir ardent
Enfin le cadre de l’histoire devait évoquer le mystère et l’interdit, peut-être le rituel
Elle s’approche avec prudence
Se retourne une dernière fois
On la regarde. On continue à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène
Elle voit une ombre qui se faufile, qui disparaît, qui se désincarne...
Quelques mots murmurés à ses reins
Seul le rythme de son cœur.
Elle vit le partage
Le tout devait baigner dans une ambiance musicale et sonore pour mettre en lumière les rythmes des corps.
On joue la valse en fa dièse mineur
Trois coups brefs
Des pas puis le silence
Rythme à trois temps...
tombe inerte
Bercée par la musique
Le rythme est soutenu tout au long du récit par des ruptures et des points d’arrêts. Les phrases sont tantôts très courtes, tantôt plus descriptives et longues. La sensualité s’exprime comme cela ici.
Tout d’abord, voici le texte :
Elle s’approche...
Elle s’approche avec prudence
Se retourne une dernière fois
Relève le col de son manteau
Sa main gantée saisit une sorte de griffon de cuivre et frappe sur la porte en bois
Trois coups brefs...
Des pas... puis le silence
Elle saisit une petit clef en argent qui se trouve au creux de son cache-cœur
Elle fait jouer la serrure d’un geste huilé
La porte s’ouvre.
Une odeur d’encaustique et le bruit d’un piano dans le fond du salon
On joue la valse en fa dièse mineur de Frédéric Chopin
Elle marche avec assurance
Ses talons aiguille picorent le parquet ciré
Quelques lattes de bois miaulent...
Rythme à trois temps...
Elle fait glisser son manteau
L’abandonne sur le sol
Puis déclipse son corsage en dentelle
Il glisse le long de ses seins puis tombe inerte dans un feulement de caresse de bois.
On la regarde.
On continue à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène
Elle sourit, puis dégraffe sa jupe...
La voilà presque nue
Bercée par la musique
Elle chaloupe dans la pièce. Sa peau se hérisse. Sa bouche s’humidifie.
Silence.
Seul le rythme de son cœur.
Le clavier se referme.
Elle cherche du regard
Voit une ombre qui se faufile, qui disparaît, qui se désincarne...
Elle reconnait le goût du souffle dans son cou
La pulpe d’une main
Quelques mots murmurés à ses reins
Silence
Des mains apprivoisent son dos, ses hanches, ses jambes, sa moiteur...
Silence
Désir ardent de silence
De quiétude
D’émotions
Et de chaleur qui s’engouffre dans les pores de sa peau
Elle vit le partage comme une sève qui monte
Comme l’ultime chavirement toujours recommencé.
© obni - Septembre 2004
------------------------------------------------------------
Maintenant, quelques pistes techniques utilisées.
L’idée de ce poème était de raconter une histoire où 2 personnages se retrouvent pour se désirer dans une sorte de parade rituelle où se mêlent l’éveil puis la progression de leurs émotions. Je souhaitais que ce texte parle aux 5 sens, à la fantasmagorie et aux pulsions rythmiques du corps.
Les 5 sens devaient être en éveil et à l’écoute.
Pour ce faire, j’ai utilisé un certain nombre de mots proches de ces réseaux lexicaux.
Pour le toucher : main gantée - elle saisit un griffon de cuivre -elle frappe à la porte en bois - elle saisit une petit clef en argent- Elle fait jouer la serrure - Sa peau se hérisse - La pulpe d’une main - la chaleur qui s’engouffre dans les pores.
L’odorat : geste huilé- Une odeur d’encaustique - le parquet ciré.
L’ouie: Trois coups brefs... - Des pas - le silence - le bruit d’un piano - On joue la valse - Ses talons aiguille picorent - Quelques lattes de bois miaulent - Rythme à trois temps - feulement de caresse de bois - à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène. Bercée par la musique - Silence. - Seul le rythme de son cœur.- Le clavier se referme.- Quelques mots murmurés - le goût du souffle - Désir ardent de silence.
La vue (voyeur): dans le fond du salon - Elle fait glisser son manteau - Puis déclipse son corsage - Il glisse le long de ses seins et tombe - On la regarde - elle dégraffe sa jupe - Elle chaloupe dans la pièce - Elle cherche du regard - elle voit une ombre.
Le goût : Sa bouche s’humidifie -Elle reconnait le goût - sa moiteur
Détournement de certains verbes (ou mot) "animaliers " pour les rendre proches de l’émotion :
Ses talons aiguille picorent le parquet
Quelques lattes de bois miaulent...
Dans un feulement de caresse
Évoquer le désir et la sexualité de façon très suggérée
Elle chaloupe dans la pièce (de son point de vue)
....comme une sève qui monte (du point de vue de son amant)
Utilisation de mots ou d’accessoires liés aux désirs et aux fantasmes (avec une progression dans l’émotion) :
une petit clef en argent qui se trouve au creux de son cache-cœur
Ses talons aiguille
corsage en dentelle
on continue à faire jouer des doigts
Elle sourit, puis dégraffe sa jupe...
La voilà presque nue
Sa peau se hérisse
Sa bouche s’humidifie.
Des mains apprivoisent son dos, ses hanches, ses jambes, sa moiteur..
Désir ardent
Enfin le cadre de l’histoire devait évoquer le mystère et l’interdit, peut-être le rituel
Elle s’approche avec prudence
Se retourne une dernière fois
On la regarde. On continue à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène
Elle voit une ombre qui se faufile, qui disparaît, qui se désincarne...
Quelques mots murmurés à ses reins
Seul le rythme de son cœur.
Elle vit le partage
Le tout devait baigner dans une ambiance musicale et sonore pour mettre en lumière les rythmes des corps.
On joue la valse en fa dièse mineur
Trois coups brefs
Des pas puis le silence
Rythme à trois temps...
tombe inerte
Bercée par la musique
Le rythme est soutenu tout au long du récit par des ruptures et des points d’arrêts. Les phrases sont tantôts très courtes, tantôt plus descriptives et longues. La sensualité s’exprime comme cela ici.
Ecrire sur l’ébène

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