Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur j’aspirais
Soir de porcelaine
J’ai trop fréquenté les bars à putes. Par plaisir du vice sans joie, mais avec des rires gras, des rires cassés. Des rires de bêtes imondes. J’ai trop bu de leur breuvage, fumé des ronds qui empestaient l’euphorie. Trop entendu cette musique mielleuse qui résonnait au milieu des verres qui se cognent les uns aux autres pour se féliciter d’être un homme, d’être là. Ce bar reflétait ce qu’il y avait en moi. Un désordre. Un chaos.
J’ôtais rarement mon imperméable. Je me sentais à l’abri de cet endroit, que je sollicitais au plus profond de moi. C’est moi qui était la négresse blanche, celle que l’on insulte. J’étais la honte de cet endroit. J’épiais les autres, libertins. Je jubilais de les voir se vautrer dans cette ambiance de fumée, sexe, parjure. Je m’incrustais dans les mains des hommes lorsque saouls ils devenaient bestial sur la poitrine des putains. Je devenais leurs bouches. Je ressentais l’émoi de dégoût de ces femmes lorsque la main indélicate saisissait un sein lourd de non promesse. La bouche des hommes vomissait à mon visage des insultes grossières, mais je jubilais de leurs faiblesses. Je transpirais de leurs désirs. Je me tenais bien souvent sur la petite table qui traînait au fond de ce bar de jouissance d’un soir. Mon imperméable, mes bas, mon chignon et mes talons aiguilles me donnaient l’air d’une pute vierge. Tous leurs mots pleins d’indélicatesse me promettaient un dépucelage inavouable. Je les toisais l’air de les inviter à me prendre sur cette petite table. Mais si mon sourire les invitait à l’immorale, mon regard glacé retenait de bouger seulement une main. Je buvais mi-pucelle mi-putain mon verre de whisky d’un trait pour provoquer ces hommes. Je les incitais à venir poser une main dans l’encolure de mon imperméable. Je les bravais de mon regard. Je les jaugeais. Entre les dessous vulgaires des femmes, la couleur des murs violet et rose sale, je devenais la négresse blanche. Négresse blanche, capable d’ajuster une robe longue comme Scarlette O’ Hara, de dentelle et de soie et capable d’être Fleur de Marie. Le mélange des deux était explosif de sueur. J’aspirais par ma peau, mes cheveux de grande bouffée de la fumée de cigarette et mon parfum de bas étage épongeait cette odeur de puanteur. Je répugnais à me sentir, mais je caressais l’envie d’assouvir mes fantasmes de négresse blanche. Le mauvais whisky bavait sur le coin de ma bouche devant tant de débauche dont je raffolais. Ce mauvais jus roulait dans mon corps pour le réchauffer. Le vocabulaire de cet endroit était une crasse épaisse qui se collait à mon imperméable. Les femmes riaient bouches grandes ouvertes, pleines d’ appétit. Les hommes éteignaient leurs rires par des baisers écumants de bave. Tandis que leurs mains plus avides sous ce couvert cherchaient à fouiller la pute ivre de ce débordement charnel. Glauque pour celui qui se trompe d’endroit. Les yeux des hommes et des femmes à demi fermés par l’ivresse d’un soir brillent de façon pitoyables mais cette attente de luxure annonce une fin éminente et libératrice… La négresse blanche fait outrage à ses désirs et part retrouver la petite bourgeoise qu’elle est...
Fille du peuple.
J’ôtais rarement mon imperméable. Je me sentais à l’abri de cet endroit, que je sollicitais au plus profond de moi. C’est moi qui était la négresse blanche, celle que l’on insulte. J’étais la honte de cet endroit. J’épiais les autres, libertins. Je jubilais de les voir se vautrer dans cette ambiance de fumée, sexe, parjure. Je m’incrustais dans les mains des hommes lorsque saouls ils devenaient bestial sur la poitrine des putains. Je devenais leurs bouches. Je ressentais l’émoi de dégoût de ces femmes lorsque la main indélicate saisissait un sein lourd de non promesse. La bouche des hommes vomissait à mon visage des insultes grossières, mais je jubilais de leurs faiblesses. Je transpirais de leurs désirs. Je me tenais bien souvent sur la petite table qui traînait au fond de ce bar de jouissance d’un soir. Mon imperméable, mes bas, mon chignon et mes talons aiguilles me donnaient l’air d’une pute vierge. Tous leurs mots pleins d’indélicatesse me promettaient un dépucelage inavouable. Je les toisais l’air de les inviter à me prendre sur cette petite table. Mais si mon sourire les invitait à l’immorale, mon regard glacé retenait de bouger seulement une main. Je buvais mi-pucelle mi-putain mon verre de whisky d’un trait pour provoquer ces hommes. Je les incitais à venir poser une main dans l’encolure de mon imperméable. Je les bravais de mon regard. Je les jaugeais. Entre les dessous vulgaires des femmes, la couleur des murs violet et rose sale, je devenais la négresse blanche. Négresse blanche, capable d’ajuster une robe longue comme Scarlette O’ Hara, de dentelle et de soie et capable d’être Fleur de Marie. Le mélange des deux était explosif de sueur. J’aspirais par ma peau, mes cheveux de grande bouffée de la fumée de cigarette et mon parfum de bas étage épongeait cette odeur de puanteur. Je répugnais à me sentir, mais je caressais l’envie d’assouvir mes fantasmes de négresse blanche. Le mauvais whisky bavait sur le coin de ma bouche devant tant de débauche dont je raffolais. Ce mauvais jus roulait dans mon corps pour le réchauffer. Le vocabulaire de cet endroit était une crasse épaisse qui se collait à mon imperméable. Les femmes riaient bouches grandes ouvertes, pleines d’ appétit. Les hommes éteignaient leurs rires par des baisers écumants de bave. Tandis que leurs mains plus avides sous ce couvert cherchaient à fouiller la pute ivre de ce débordement charnel. Glauque pour celui qui se trompe d’endroit. Les yeux des hommes et des femmes à demi fermés par l’ivresse d’un soir brillent de façon pitoyables mais cette attente de luxure annonce une fin éminente et libératrice… La négresse blanche fait outrage à ses désirs et part retrouver la petite bourgeoise qu’elle est...
Fille du peuple.
Jeu 04 Jan 2007, 14:33 par
Fille du peuple sur L'amour en vrac
Aux yeux du souvenir...
Les étoiles brillent au firmament
Ce qui m’émeut profondément
En cette heure élue entre toutes
Mon esprit est en pleine déroute
Harpe d’amour sur la nuit infinie
La mer, et ses vagues d’harmonie
Me fait vibrer d’un long frisson
Comme au temps de l’unisson
Amour sanctifié, c’est avec fièvre
Que j’ai bu à l’urne de tes lèvres
Quand nos corps se sont accolés
Ton visage était irradié…
Comme une fleur tu t’es ouverte
A mon étreinte tu t’es offerte
Tes yeux ont dardé des éclairs
J’aspirais l’odeur de ta chair
Tu fus alors ma tigresse lubrique
Mon vit devenu électrique
Ton corps a fait des vagues d’or
Mais ton cœur, lui, battait très fort
Mon sang brûlé par le feu de ta bouche
Emmêlés, corps à corps farouche
Ardents, passionnés, sans remords
Croyant détenir notre sort…
Embrasement de la jeunesse
Toi et moi, corps et âmes en liesse
Fusées de quatorze juillet
En ce qui fut un bel été
Nos corps enlacés dans la mousse
Et les caresses de tes mains douces
Des souvenirs… parfums séchés
Bien difficiles à oublier !
Jan :
Ce qui m’émeut profondément
En cette heure élue entre toutes
Mon esprit est en pleine déroute
Harpe d’amour sur la nuit infinie
La mer, et ses vagues d’harmonie
Me fait vibrer d’un long frisson
Comme au temps de l’unisson
Amour sanctifié, c’est avec fièvre
Que j’ai bu à l’urne de tes lèvres
Quand nos corps se sont accolés
Ton visage était irradié…
Comme une fleur tu t’es ouverte
A mon étreinte tu t’es offerte
Tes yeux ont dardé des éclairs
J’aspirais l’odeur de ta chair
Tu fus alors ma tigresse lubrique
Mon vit devenu électrique
Ton corps a fait des vagues d’or
Mais ton cœur, lui, battait très fort
Mon sang brûlé par le feu de ta bouche
Emmêlés, corps à corps farouche
Ardents, passionnés, sans remords
Croyant détenir notre sort…
Embrasement de la jeunesse
Toi et moi, corps et âmes en liesse
Fusées de quatorze juillet
En ce qui fut un bel été
Nos corps enlacés dans la mousse
Et les caresses de tes mains douces
Des souvenirs… parfums séchés
Bien difficiles à oublier !
Jan :
Lun 16 Jan 2006, 14:56 par
jan goure sur Histoires d'amour
Premières lignes
Bien sûr, on me l’a dit mille fois, ce n’est pas bien.
Je sais que je n’aurais du jamais la fréquenter, n’avoir jamais croisé son chemin, la voir uniquement par le murmure des lèvres d’autres personnes. Pourtant, pour une fois, j’ai laissé vos conseils de coté...
Est-ce par défi imbécile, pour me donner de la contenance, comme disaient ceux qui l’ont croisé... Maintenant que j’ai fait le pas, je sais.
Elle n’est pas très loin de moi, et je la rappelle de temps en temps. La première fois que je l’ai fréquentée, elle avait tout pour me rebuter. On peut dire qu’elle était agressive, elle me brûlait intérieurement et ne me donnait rien des espérances auxquelles j’aspirais.
Puis petit à petit elle s’est donnée. Lentement, elle s’est distillée dans la toile de mon esprit. Etonnant, parce que je ne me connaissais pas aussi ouvert, du moins pas aussi rapidement. Les instants de faiblesse ne s’improvisent pas, elle en a surement profité.
Elle s’est installée, confortablement. Me mettant parfois à genoux, elle a su plus souvent me relever. Elle, fidèle, compréhensive, disponible, aimante par certains cotés.
Dans ses transparences, j’ai vu le soleil se cacher.
Par sa présence, j’ai vu le temps ralentir.
Elle a guidé ma main, fait voir les choses d’une autre façon, m’a aidé à écrire ces premières lignes.
Je sais qu’un jour, je devrais en payer le prix.
Je n’attendais que ça, une échéance capricieuse, du sel à la vie. Je devrai un jour m’en séparer. Pour l’instant je joue l’insouciance, et je m’en accommode par défi.
Je voulais lui rendre un hommage, à défaut de pouvoir prononcer son nom.
(Je cherchais depuis longtemps un forum de ce type, merci à vous - en essayant d’être à la hauteur )
Je sais que je n’aurais du jamais la fréquenter, n’avoir jamais croisé son chemin, la voir uniquement par le murmure des lèvres d’autres personnes. Pourtant, pour une fois, j’ai laissé vos conseils de coté...
Est-ce par défi imbécile, pour me donner de la contenance, comme disaient ceux qui l’ont croisé... Maintenant que j’ai fait le pas, je sais.
Elle n’est pas très loin de moi, et je la rappelle de temps en temps. La première fois que je l’ai fréquentée, elle avait tout pour me rebuter. On peut dire qu’elle était agressive, elle me brûlait intérieurement et ne me donnait rien des espérances auxquelles j’aspirais.
Puis petit à petit elle s’est donnée. Lentement, elle s’est distillée dans la toile de mon esprit. Etonnant, parce que je ne me connaissais pas aussi ouvert, du moins pas aussi rapidement. Les instants de faiblesse ne s’improvisent pas, elle en a surement profité.
Elle s’est installée, confortablement. Me mettant parfois à genoux, elle a su plus souvent me relever. Elle, fidèle, compréhensive, disponible, aimante par certains cotés.
Dans ses transparences, j’ai vu le soleil se cacher.
Par sa présence, j’ai vu le temps ralentir.
Elle a guidé ma main, fait voir les choses d’une autre façon, m’a aidé à écrire ces premières lignes.
Je sais qu’un jour, je devrais en payer le prix.
Je n’attendais que ça, une échéance capricieuse, du sel à la vie. Je devrai un jour m’en séparer. Pour l’instant je joue l’insouciance, et je m’en accommode par défi.
Je voulais lui rendre un hommage, à défaut de pouvoir prononcer son nom.
(Je cherchais depuis longtemps un forum de ce type, merci à vous - en essayant d’être à la hauteur )
Dim 23 Mai 2004, 20:54 par
Le Chat Noir sur Un monde parfait
Ecrire sur j’aspirais
Soir de porcelaine, Aux yeux du souvenir..., Premières lignes,Il y a 3 textes utilisant le mot j’aspirais. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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