Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur glisse - Page 6 sur 7
La pluie
Alors que le printemps approche de l’été, la chaleur androgyne dessèche, perce et fend. La terre ne trouve plus remède à sa souffrance, l’humidité lui manque avec la main de l’homme. Friable et inféconde, elle se fendille et s’ouvre. Elle est prête à offrir au premier tout-venant son amour et la fleur qu’elle pourrait nourrir. Elle se tord et elle souffre sous ce soleil austère, solitude et tristesse ravagent encore sa face. Elle brûle et blondit encore dans la chaleur qui veut la transformer en désert irréel.
Elle attend.
Elle espère.
Voit le premier nuage.
Elle soupire en rêvant mais jamais l’eau ne vient.
Le soleil assombri attise son ardeur, elle ne peut retenir sa clameur de détresse.
Elle fut faite terre pour enfanter et rire, accueillir cette vie qui aujourd’hui la fuit.
Elle dépose en offrande ses lèvres évaporées, priant que la déserte l’accablant abandon.
Et soudain vient la pluie.
La première gouttelette perce la croûte sèche, s’introduit et pénètre dans un soupir d’extase. La terre s’ouvre un peu plus de toutes ses craquelures, pour accueillir les flèches qui la transpercent d’eau. Elle murmure son désir et s’élargit encore. De sa peau s’épanouissent des senteurs de plaisir. Soulagée, contentée, elle referme ses bras sur l’eau qui se faufile pour mieux la satisfaire. L’averse est si violente qu’elle sent ruisseler, bondir et s’infiltrer ses caresses liquides. Sur ses formes de bronze se jouent des arabesques et la terre se tord et savoure et enlace. Elle bruisse de plaisir, cherche la délivrance. Que la semence abonde au creux de ses entrailles, que la jouissance atteigne le vaste précipice où la vie rejaillit dans ses sombres artères, la terre martelée, pilonnée et aimée glisse dans l’abandon et la satisfaction. Elle reste alanguie, toute chaude de pluie, étreignant son amant dans un dernier baiser.
Elle attend.
Elle espère.
Voit le premier nuage.
Elle soupire en rêvant mais jamais l’eau ne vient.
Le soleil assombri attise son ardeur, elle ne peut retenir sa clameur de détresse.
Elle fut faite terre pour enfanter et rire, accueillir cette vie qui aujourd’hui la fuit.
Elle dépose en offrande ses lèvres évaporées, priant que la déserte l’accablant abandon.
Et soudain vient la pluie.
La première gouttelette perce la croûte sèche, s’introduit et pénètre dans un soupir d’extase. La terre s’ouvre un peu plus de toutes ses craquelures, pour accueillir les flèches qui la transpercent d’eau. Elle murmure son désir et s’élargit encore. De sa peau s’épanouissent des senteurs de plaisir. Soulagée, contentée, elle referme ses bras sur l’eau qui se faufile pour mieux la satisfaire. L’averse est si violente qu’elle sent ruisseler, bondir et s’infiltrer ses caresses liquides. Sur ses formes de bronze se jouent des arabesques et la terre se tord et savoure et enlace. Elle bruisse de plaisir, cherche la délivrance. Que la semence abonde au creux de ses entrailles, que la jouissance atteigne le vaste précipice où la vie rejaillit dans ses sombres artères, la terre martelée, pilonnée et aimée glisse dans l’abandon et la satisfaction. Elle reste alanguie, toute chaude de pluie, étreignant son amant dans un dernier baiser.
Lun 09 Mai 2005, 17:35 par
Cerise sur Les liaisons sulfureuses
Pentes abruptes dans le canal étroit des mots
Pour me hisser à sa hauteur c’est comme s’il me fallait
penser à travers le chas d’une aiguille
et jouer à cache-cache avec le temps
son rire met une pincée de sel au moindre de ses mots
et du poivre dans les miens
par étapes le désir ajoute à sa nudité
un surcroît de souplesse
on dit parfois qu’en amour
tout vient des reins
païen au départ et finalement sacré
alors la courbure de ses reins met des ailes à ses seins
comme s’ils réagissaient en choeur
à l’effet aérien et conjugué
de leur poids dans l’air et de leur couleur blanche
plus vifs qu’au théâtre
les changements de décor
dès qu’elle cesse de parler pendant un court instant
l’expression de ses traits est suspendue
comme trois points de suspension qui vont
de la pointe du nez
à celle du menton
- comme si ses silences accéléraient
la vitesse de l’idée -
puis l’expression de ses lèvres glisse
jusqu’à l’envol de ses narines
et s’échappe au-dehors
comme un voilier fendant les flots
ou une caravelle tendue loin devant nous
avec ça et là piquées dans l’océan
les bouées des cils retroussées en panaches noirs
son charme est un chapelet de tendresses
brodées sur la trame de mes sens
venus incognito
et repartis de même
elle dresse une muraille entre le monde et moi
et le monde plie finalement
combat perdu d’avance
elle mange en causant
je mange en lisant
mais les femmes ont peut-être
plus que les hommes
l’art de faire deux choses à la fois
son pull rouge du jour glisse
en mille chapelets de cerises flambant sur son buste
et tisonne en moi un souffle de forge
suspendu à chaque geste de ses bras
la soie bleue des baisers donne à ces couleurs
des gestes liquides que tendent et détendent
à mesure
les mouvements fuyants de l’étoffe
sur la chair de la soie
nue elle est habillée car son corps
se donne à l’air qui l’enveloppe
le reste vient en post-scriptum lorsque sa langue
glisse très vite des molaires aux incisives
sur le clavier des dents
pour aller sans cesse des tons graves
aux aigus
et inversement
selon le degré d’émotion
cet émail vivant resté éclatant
qui perle et luit dans le désir
et ce soleil qui scintille dans la perle
où la lune s’expose en un brasier unique
son odeur est pour moi associée
à son arme secrète
- cette poignée de couleurs et d’ombres
qui se succèdent
comme des portes battantes
qu’on claque à volonté -
les odeurs de son corps sont tissées
dans l’étoffe douloureuse de sa peau
comme une série de fils inextricables
ses odeurs mises à nu elles aussi
et mêlées à son arme secrète :
jusqu’à l’empalement de mes nerfs
de la pointe des cheveux
aux dernières fibres de ma peau
comme si certaines caresses d’elle
me rendaient femme de mon propre corps d’homme
il n’y a que très peu d’habitudes en elle
elle chez qui chaque geste est neuf
et rend le langage
de certaines choses muettes
un peu plus clair
et constamment renouvelé
si près de moi j’ai trop appris d’elle
pour ne pas me perdre
élégamment
dans les lexiques
je sais désormais lire
dans l’odeur de ses cheveux
la nuit
et dormir avec elle
rend mes nuits moins pénibles.
penser à travers le chas d’une aiguille
et jouer à cache-cache avec le temps
son rire met une pincée de sel au moindre de ses mots
et du poivre dans les miens
par étapes le désir ajoute à sa nudité
un surcroît de souplesse
on dit parfois qu’en amour
tout vient des reins
païen au départ et finalement sacré
alors la courbure de ses reins met des ailes à ses seins
comme s’ils réagissaient en choeur
à l’effet aérien et conjugué
de leur poids dans l’air et de leur couleur blanche
plus vifs qu’au théâtre
les changements de décor
dès qu’elle cesse de parler pendant un court instant
l’expression de ses traits est suspendue
comme trois points de suspension qui vont
de la pointe du nez
à celle du menton
- comme si ses silences accéléraient
la vitesse de l’idée -
puis l’expression de ses lèvres glisse
jusqu’à l’envol de ses narines
et s’échappe au-dehors
comme un voilier fendant les flots
ou une caravelle tendue loin devant nous
avec ça et là piquées dans l’océan
les bouées des cils retroussées en panaches noirs
son charme est un chapelet de tendresses
brodées sur la trame de mes sens
venus incognito
et repartis de même
elle dresse une muraille entre le monde et moi
et le monde plie finalement
combat perdu d’avance
elle mange en causant
je mange en lisant
mais les femmes ont peut-être
plus que les hommes
l’art de faire deux choses à la fois
son pull rouge du jour glisse
en mille chapelets de cerises flambant sur son buste
et tisonne en moi un souffle de forge
suspendu à chaque geste de ses bras
la soie bleue des baisers donne à ces couleurs
des gestes liquides que tendent et détendent
à mesure
les mouvements fuyants de l’étoffe
sur la chair de la soie
nue elle est habillée car son corps
se donne à l’air qui l’enveloppe
le reste vient en post-scriptum lorsque sa langue
glisse très vite des molaires aux incisives
sur le clavier des dents
pour aller sans cesse des tons graves
aux aigus
et inversement
selon le degré d’émotion
cet émail vivant resté éclatant
qui perle et luit dans le désir
et ce soleil qui scintille dans la perle
où la lune s’expose en un brasier unique
son odeur est pour moi associée
à son arme secrète
- cette poignée de couleurs et d’ombres
qui se succèdent
comme des portes battantes
qu’on claque à volonté -
les odeurs de son corps sont tissées
dans l’étoffe douloureuse de sa peau
comme une série de fils inextricables
ses odeurs mises à nu elles aussi
et mêlées à son arme secrète :
jusqu’à l’empalement de mes nerfs
de la pointe des cheveux
aux dernières fibres de ma peau
comme si certaines caresses d’elle
me rendaient femme de mon propre corps d’homme
il n’y a que très peu d’habitudes en elle
elle chez qui chaque geste est neuf
et rend le langage
de certaines choses muettes
un peu plus clair
et constamment renouvelé
si près de moi j’ai trop appris d’elle
pour ne pas me perdre
élégamment
dans les lexiques
je sais désormais lire
dans l’odeur de ses cheveux
la nuit
et dormir avec elle
rend mes nuits moins pénibles.
Mar 08 Fév 2005, 19:59 par
avedekian sur La séduction
En t'attendant, mon rêve ...
Les yeux fermés, je sens cette présence, ta beauté éblouissante.
Je suis là, face à toi, depuis tant d’années peut-être, à t’épier, te caresser de l’esprit. Tu n’y vois que du feu, car en somme ce n’est que ce que je suis. Mais c’est moi qui me brûle.
Maintenant que tu vis, comme la plus belle des reines de Babylonne, je peux désormais m’ouvrir au monde, partir et chanter la plus belle des victoires: ne pas t’avoir vu pleurer.
Ce rayon qui guide mes projets les plus fous, cette courbe de bonheur le long de laquelle je me glisse, tout cela je te le dois.
Et ce dans le plus profond des silences, je ne te le dirai qu’une fois, avant de m’en rendre trop vite compte, que je n’aimerai que toi:
"merci" pour m’avoir offert ta vie.
nb: Mota, c’est moi. un placebo de romantisme dans une marée de sentiments. Et je vous souhaite une bonne journee a tous.
Je suis là, face à toi, depuis tant d’années peut-être, à t’épier, te caresser de l’esprit. Tu n’y vois que du feu, car en somme ce n’est que ce que je suis. Mais c’est moi qui me brûle.
Maintenant que tu vis, comme la plus belle des reines de Babylonne, je peux désormais m’ouvrir au monde, partir et chanter la plus belle des victoires: ne pas t’avoir vu pleurer.
Ce rayon qui guide mes projets les plus fous, cette courbe de bonheur le long de laquelle je me glisse, tout cela je te le dois.
Et ce dans le plus profond des silences, je ne te le dirai qu’une fois, avant de m’en rendre trop vite compte, que je n’aimerai que toi:
"merci" pour m’avoir offert ta vie.
nb: Mota, c’est moi. un placebo de romantisme dans une marée de sentiments. Et je vous souhaite une bonne journee a tous.
Lun 17 Jan 2005, 12:16 par
Mota sur La vie à deux
Comme je vous querelle...
Sable chaud de bon matin…
Rivière salée non accompagnée…
Pâté de soleil et joie dissimulée…
Brise de lune, chagrin…
Caresse échaudée sans prier…
Bain de minuit à l’année…
Crustacé s’en languit…
Carapace de bout d’espoir…
Passoire avenante…
Pêche aux merveilles…
Polissables sans écailles…
Pas son pareil… Pour tromper…
Elle lui glissa du bout des doigts, tant bien même une huître vous coule le long du gosier… Faisant sa place au chaud, toute gesticulante… Couverture de son amertume citronnée, et s’en presse, et se laisse différée sans faiblesse…
Il l’attrape et l’attache de sangles ardentes… Cinquième étage pour brûlure irréparable, il jure la fouetter, l’entacher… L’assassinera, la salira, la souillera… Tapis de pied pour rentrée boueuse du pas de porte au pas de sans Lys… S’enlise et s’y glisse, silhouette sans selle, serpette alléchante…
Coquine réserve sans détour effacée par l’oubli inadvertance de l’usure la plus pure… Présente passée au futur composé des antérieurs parfaits… Cassonade poivrée sur lit imagé… Accumulation anaphorique d’antagonismes lyriques…
Je lui aurais promit… Epine de Rose sur plateau d’argent… Champagne allant, Bourgogne cédant… Je lui aurais juré… Souvenir morose de ces soirs parfumés au bonheur de nos doigts sous la croupe des voix… Je lui avais dit… Bedeau tardif sous la nef ensorcelée de nos prières inachevées par les soupirs de nos âmes s’envolant loin en Enfer…
Je m’étais juré… Elle et Moi… Moi et Lui… Jamais Elle sans Lui… Toujours Lui sans Elle…
Trépas bleuté des couleurs de nos rêves soufreurs…
Je serais l’Œil…
Cinglante défaite des champs de blé brûlé par l’hiver abasourdit sur les tréteaux de l’été…
Je serais la Main…
Cuisse ardente, mouillé des milles désirs d’un esprit alourdit par la pauvreté d’une oreille riche en calomnies…
Je serais la Voix…
Je serais de Celles, qui toujours sur un drap de soie admire votre membrure à la loupe grossissante… Fidèle à mes chiens… Je serais carnassièrement opposée à ces débats de chères et de sels…
Je serais de Celles… Qui feront de vous un Paradis…
De vos cauchemars un suprême Délice…
Je suis donc Celle… Qui vous dit…
« Je t’aime »
...
Rivière salée non accompagnée…
Pâté de soleil et joie dissimulée…
Brise de lune, chagrin…
Caresse échaudée sans prier…
Bain de minuit à l’année…
Crustacé s’en languit…
Carapace de bout d’espoir…
Passoire avenante…
Pêche aux merveilles…
Polissables sans écailles…
Pas son pareil… Pour tromper…
Elle lui glissa du bout des doigts, tant bien même une huître vous coule le long du gosier… Faisant sa place au chaud, toute gesticulante… Couverture de son amertume citronnée, et s’en presse, et se laisse différée sans faiblesse…
Il l’attrape et l’attache de sangles ardentes… Cinquième étage pour brûlure irréparable, il jure la fouetter, l’entacher… L’assassinera, la salira, la souillera… Tapis de pied pour rentrée boueuse du pas de porte au pas de sans Lys… S’enlise et s’y glisse, silhouette sans selle, serpette alléchante…
Coquine réserve sans détour effacée par l’oubli inadvertance de l’usure la plus pure… Présente passée au futur composé des antérieurs parfaits… Cassonade poivrée sur lit imagé… Accumulation anaphorique d’antagonismes lyriques…
Je lui aurais promit… Epine de Rose sur plateau d’argent… Champagne allant, Bourgogne cédant… Je lui aurais juré… Souvenir morose de ces soirs parfumés au bonheur de nos doigts sous la croupe des voix… Je lui avais dit… Bedeau tardif sous la nef ensorcelée de nos prières inachevées par les soupirs de nos âmes s’envolant loin en Enfer…
Je m’étais juré… Elle et Moi… Moi et Lui… Jamais Elle sans Lui… Toujours Lui sans Elle…
Trépas bleuté des couleurs de nos rêves soufreurs…
Je serais l’Œil…
Cinglante défaite des champs de blé brûlé par l’hiver abasourdit sur les tréteaux de l’été…
Je serais la Main…
Cuisse ardente, mouillé des milles désirs d’un esprit alourdit par la pauvreté d’une oreille riche en calomnies…
Je serais la Voix…
Je serais de Celles, qui toujours sur un drap de soie admire votre membrure à la loupe grossissante… Fidèle à mes chiens… Je serais carnassièrement opposée à ces débats de chères et de sels…
Je serais de Celles… Qui feront de vous un Paradis…
De vos cauchemars un suprême Délice…
Je suis donc Celle… Qui vous dit…
« Je t’aime »
...
Mar 04 Jan 2005, 00:26 par
Rose sur L'amour en vrac
Elle s'approche...
PetitPrince m’a demandé de parler de la technique utilisée dans le texte "Elle s’approche" que j’ai mis en ligne, il y a quelques jours. Expliquer les mécanismes d’une poésie n’est pas très simple. Il ne s’agit pas forcément de règles prédéfinies. En fait, lorsqu’on rédige, en tout cas pour ce qui me concerne, on y incorpore un vécu à l’écriture et un ensemble de règles qui nous appartiennent, et qui ne sont pas forcément des exemples à suivre.
Tout d’abord, voici le texte :
Elle s’approche...
Elle s’approche avec prudence
Se retourne une dernière fois
Relève le col de son manteau
Sa main gantée saisit une sorte de griffon de cuivre et frappe sur la porte en bois
Trois coups brefs...
Des pas... puis le silence
Elle saisit une petit clef en argent qui se trouve au creux de son cache-cœur
Elle fait jouer la serrure d’un geste huilé
La porte s’ouvre.
Une odeur d’encaustique et le bruit d’un piano dans le fond du salon
On joue la valse en fa dièse mineur de Frédéric Chopin
Elle marche avec assurance
Ses talons aiguille picorent le parquet ciré
Quelques lattes de bois miaulent...
Rythme à trois temps...
Elle fait glisser son manteau
L’abandonne sur le sol
Puis déclipse son corsage en dentelle
Il glisse le long de ses seins puis tombe inerte dans un feulement de caresse de bois.
On la regarde.
On continue à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène
Elle sourit, puis dégraffe sa jupe...
La voilà presque nue
Bercée par la musique
Elle chaloupe dans la pièce. Sa peau se hérisse. Sa bouche s’humidifie.
Silence.
Seul le rythme de son cœur.
Le clavier se referme.
Elle cherche du regard
Voit une ombre qui se faufile, qui disparaît, qui se désincarne...
Elle reconnait le goût du souffle dans son cou
La pulpe d’une main
Quelques mots murmurés à ses reins
Silence
Des mains apprivoisent son dos, ses hanches, ses jambes, sa moiteur...
Silence
Désir ardent de silence
De quiétude
D’émotions
Et de chaleur qui s’engouffre dans les pores de sa peau
Elle vit le partage comme une sève qui monte
Comme l’ultime chavirement toujours recommencé.
© obni - Septembre 2004
------------------------------------------------------------
Maintenant, quelques pistes techniques utilisées.
L’idée de ce poème était de raconter une histoire où 2 personnages se retrouvent pour se désirer dans une sorte de parade rituelle où se mêlent l’éveil puis la progression de leurs émotions. Je souhaitais que ce texte parle aux 5 sens, à la fantasmagorie et aux pulsions rythmiques du corps.
Les 5 sens devaient être en éveil et à l’écoute.
Pour ce faire, j’ai utilisé un certain nombre de mots proches de ces réseaux lexicaux.
Pour le toucher : main gantée - elle saisit un griffon de cuivre -elle frappe à la porte en bois - elle saisit une petit clef en argent- Elle fait jouer la serrure - Sa peau se hérisse - La pulpe d’une main - la chaleur qui s’engouffre dans les pores.
L’odorat : geste huilé- Une odeur d’encaustique - le parquet ciré.
L’ouie: Trois coups brefs... - Des pas - le silence - le bruit d’un piano - On joue la valse - Ses talons aiguille picorent - Quelques lattes de bois miaulent - Rythme à trois temps - feulement de caresse de bois - à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène. Bercée par la musique - Silence. - Seul le rythme de son cœur.- Le clavier se referme.- Quelques mots murmurés - le goût du souffle - Désir ardent de silence.
La vue (voyeur): dans le fond du salon - Elle fait glisser son manteau - Puis déclipse son corsage - Il glisse le long de ses seins et tombe - On la regarde - elle dégraffe sa jupe - Elle chaloupe dans la pièce - Elle cherche du regard - elle voit une ombre.
Le goût : Sa bouche s’humidifie -Elle reconnait le goût - sa moiteur
Détournement de certains verbes (ou mot) "animaliers " pour les rendre proches de l’émotion :
Ses talons aiguille picorent le parquet
Quelques lattes de bois miaulent...
Dans un feulement de caresse
Évoquer le désir et la sexualité de façon très suggérée
Elle chaloupe dans la pièce (de son point de vue)
....comme une sève qui monte (du point de vue de son amant)
Utilisation de mots ou d’accessoires liés aux désirs et aux fantasmes (avec une progression dans l’émotion) :
une petit clef en argent qui se trouve au creux de son cache-cœur
Ses talons aiguille
corsage en dentelle
on continue à faire jouer des doigts
Elle sourit, puis dégraffe sa jupe...
La voilà presque nue
Sa peau se hérisse
Sa bouche s’humidifie.
Des mains apprivoisent son dos, ses hanches, ses jambes, sa moiteur..
Désir ardent
Enfin le cadre de l’histoire devait évoquer le mystère et l’interdit, peut-être le rituel
Elle s’approche avec prudence
Se retourne une dernière fois
On la regarde. On continue à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène
Elle voit une ombre qui se faufile, qui disparaît, qui se désincarne...
Quelques mots murmurés à ses reins
Seul le rythme de son cœur.
Elle vit le partage
Le tout devait baigner dans une ambiance musicale et sonore pour mettre en lumière les rythmes des corps.
On joue la valse en fa dièse mineur
Trois coups brefs
Des pas puis le silence
Rythme à trois temps...
tombe inerte
Bercée par la musique
Le rythme est soutenu tout au long du récit par des ruptures et des points d’arrêts. Les phrases sont tantôts très courtes, tantôt plus descriptives et longues. La sensualité s’exprime comme cela ici.
Tout d’abord, voici le texte :
Elle s’approche...
Elle s’approche avec prudence
Se retourne une dernière fois
Relève le col de son manteau
Sa main gantée saisit une sorte de griffon de cuivre et frappe sur la porte en bois
Trois coups brefs...
Des pas... puis le silence
Elle saisit une petit clef en argent qui se trouve au creux de son cache-cœur
Elle fait jouer la serrure d’un geste huilé
La porte s’ouvre.
Une odeur d’encaustique et le bruit d’un piano dans le fond du salon
On joue la valse en fa dièse mineur de Frédéric Chopin
Elle marche avec assurance
Ses talons aiguille picorent le parquet ciré
Quelques lattes de bois miaulent...
Rythme à trois temps...
Elle fait glisser son manteau
L’abandonne sur le sol
Puis déclipse son corsage en dentelle
Il glisse le long de ses seins puis tombe inerte dans un feulement de caresse de bois.
On la regarde.
On continue à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène
Elle sourit, puis dégraffe sa jupe...
La voilà presque nue
Bercée par la musique
Elle chaloupe dans la pièce. Sa peau se hérisse. Sa bouche s’humidifie.
Silence.
Seul le rythme de son cœur.
Le clavier se referme.
Elle cherche du regard
Voit une ombre qui se faufile, qui disparaît, qui se désincarne...
Elle reconnait le goût du souffle dans son cou
La pulpe d’une main
Quelques mots murmurés à ses reins
Silence
Des mains apprivoisent son dos, ses hanches, ses jambes, sa moiteur...
Silence
Désir ardent de silence
De quiétude
D’émotions
Et de chaleur qui s’engouffre dans les pores de sa peau
Elle vit le partage comme une sève qui monte
Comme l’ultime chavirement toujours recommencé.
© obni - Septembre 2004
------------------------------------------------------------
Maintenant, quelques pistes techniques utilisées.
L’idée de ce poème était de raconter une histoire où 2 personnages se retrouvent pour se désirer dans une sorte de parade rituelle où se mêlent l’éveil puis la progression de leurs émotions. Je souhaitais que ce texte parle aux 5 sens, à la fantasmagorie et aux pulsions rythmiques du corps.
Les 5 sens devaient être en éveil et à l’écoute.
Pour ce faire, j’ai utilisé un certain nombre de mots proches de ces réseaux lexicaux.
Pour le toucher : main gantée - elle saisit un griffon de cuivre -elle frappe à la porte en bois - elle saisit une petit clef en argent- Elle fait jouer la serrure - Sa peau se hérisse - La pulpe d’une main - la chaleur qui s’engouffre dans les pores.
L’odorat : geste huilé- Une odeur d’encaustique - le parquet ciré.
L’ouie: Trois coups brefs... - Des pas - le silence - le bruit d’un piano - On joue la valse - Ses talons aiguille picorent - Quelques lattes de bois miaulent - Rythme à trois temps - feulement de caresse de bois - à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène. Bercée par la musique - Silence. - Seul le rythme de son cœur.- Le clavier se referme.- Quelques mots murmurés - le goût du souffle - Désir ardent de silence.
La vue (voyeur): dans le fond du salon - Elle fait glisser son manteau - Puis déclipse son corsage - Il glisse le long de ses seins et tombe - On la regarde - elle dégraffe sa jupe - Elle chaloupe dans la pièce - Elle cherche du regard - elle voit une ombre.
Le goût : Sa bouche s’humidifie -Elle reconnait le goût - sa moiteur
Détournement de certains verbes (ou mot) "animaliers " pour les rendre proches de l’émotion :
Ses talons aiguille picorent le parquet
Quelques lattes de bois miaulent...
Dans un feulement de caresse
Évoquer le désir et la sexualité de façon très suggérée
Elle chaloupe dans la pièce (de son point de vue)
....comme une sève qui monte (du point de vue de son amant)
Utilisation de mots ou d’accessoires liés aux désirs et aux fantasmes (avec une progression dans l’émotion) :
une petit clef en argent qui se trouve au creux de son cache-cœur
Ses talons aiguille
corsage en dentelle
on continue à faire jouer des doigts
Elle sourit, puis dégraffe sa jupe...
La voilà presque nue
Sa peau se hérisse
Sa bouche s’humidifie.
Des mains apprivoisent son dos, ses hanches, ses jambes, sa moiteur..
Désir ardent
Enfin le cadre de l’histoire devait évoquer le mystère et l’interdit, peut-être le rituel
Elle s’approche avec prudence
Se retourne une dernière fois
On la regarde. On continue à faire jouer des doigts sur l’ivoire et l’ébène
Elle voit une ombre qui se faufile, qui disparaît, qui se désincarne...
Quelques mots murmurés à ses reins
Seul le rythme de son cœur.
Elle vit le partage
Le tout devait baigner dans une ambiance musicale et sonore pour mettre en lumière les rythmes des corps.
On joue la valse en fa dièse mineur
Trois coups brefs
Des pas puis le silence
Rythme à trois temps...
tombe inerte
Bercée par la musique
Le rythme est soutenu tout au long du récit par des ruptures et des points d’arrêts. Les phrases sont tantôts très courtes, tantôt plus descriptives et longues. La sensualité s’exprime comme cela ici.
Les croissants au beurre
Ce matin, je suis allé à la boulangerie pour m’acheter deux croissants au beurre, et un pain au chocolat. En général, je fais ces choses là le Dimanche, lorsque je suis avec une belle qui partage ma vie. Ca a beau être le B.A.B.A, l’incontournable décrié par quelques rebelles apathiques, déguster des viennoiseries le matin reste un plaisir sur lequel le temps n’a pas de prise.
Il faut tout d’abord se lever. Bien entendu, c’est à l’homme d’aller faire les emplettes. La tache est rude si la malicieuse copine a décidé que ce moment où nous sommes à moitié endormi est propice a une gaudriole cotonneuse. Soit. Le projet viennois est alors remis à plus tard de toute façon, les ébats du matin donnant faim.
Un dernier baiser à la belle qui s’est enfin levée, sa peau tiède glisse sur sa tenue de nuit, à moins que ce ne soit l’inverse, ou qu’elle soit nue.
Ces prémisses constituent les plus savoureux instants de ces matins. Lorsque vous sortez dans la fraîcheur matinale, que la rue n’est rien qu’à vous et deux trois autres courageux, vous vous sentez incroyablement fort et heureux.Ca en fait du bonheur depuis que vous vous êtes réveillé! En approchant de la boulangerie, l’odeur du four ou cuisent les délices vous émoustille. La commande est rapide, parce que finalement elle manque de beauté, elle casse la magie que vous, grand magicien du matin, êtes en train de créer. Merci et au revoir, vous partez avec le fruit de votre chasse rejoindre votre cocon et votre louloute.
Si en rentrant la belle s’est faite une petite toilette, qu’elle sort de la douche par exemple, embaumant le petit nid douillet de l’odeur de shampoing, ou de gel douche, les choses de la table risquent de prendre encore un peu de retard. Car quand l’homme revient de la chasse, il a bien souvent deux appétits .
Bien entendu, les choses peuvent aller tout autrement de ce que je viens de vous décrire. Mais quels que soient les écarts que vous aurez faits durant cette matinée, les étapes incontournables possédent leur potentiel de bonheur. Je suis sur que vous y penserez, en croquant la première bouchée de votre croissant au beurre.
Il faut tout d’abord se lever. Bien entendu, c’est à l’homme d’aller faire les emplettes. La tache est rude si la malicieuse copine a décidé que ce moment où nous sommes à moitié endormi est propice a une gaudriole cotonneuse. Soit. Le projet viennois est alors remis à plus tard de toute façon, les ébats du matin donnant faim.
Un dernier baiser à la belle qui s’est enfin levée, sa peau tiède glisse sur sa tenue de nuit, à moins que ce ne soit l’inverse, ou qu’elle soit nue.
Ces prémisses constituent les plus savoureux instants de ces matins. Lorsque vous sortez dans la fraîcheur matinale, que la rue n’est rien qu’à vous et deux trois autres courageux, vous vous sentez incroyablement fort et heureux.Ca en fait du bonheur depuis que vous vous êtes réveillé! En approchant de la boulangerie, l’odeur du four ou cuisent les délices vous émoustille. La commande est rapide, parce que finalement elle manque de beauté, elle casse la magie que vous, grand magicien du matin, êtes en train de créer. Merci et au revoir, vous partez avec le fruit de votre chasse rejoindre votre cocon et votre louloute.
Si en rentrant la belle s’est faite une petite toilette, qu’elle sort de la douche par exemple, embaumant le petit nid douillet de l’odeur de shampoing, ou de gel douche, les choses de la table risquent de prendre encore un peu de retard. Car quand l’homme revient de la chasse, il a bien souvent deux appétits .
Bien entendu, les choses peuvent aller tout autrement de ce que je viens de vous décrire. Mais quels que soient les écarts que vous aurez faits durant cette matinée, les étapes incontournables possédent leur potentiel de bonheur. Je suis sur que vous y penserez, en croquant la première bouchée de votre croissant au beurre.
Mer 01 Sep 2004, 08:58 par
PetitPrince sur La vie à deux
Promenade.
Quel délice de l’accompagner dans ses balades estivales chaque matin. Un vrai régal. Elle ne marche pas, elle vole. Son corps si menu, ses mains si fines, ses lèvres fraîches et tendres sont la representation même de la perfection.
Aujourd’hui, elle a envie de parcourir les rues pavées de l’ancienne ville. Elle s’est vêtue d’une petite robe légère qui lui fait une seconde peau quand le vent frippon la colle contre son corps. Par une de ses courbes, pas un seul de ses muscles ne peut échapper au regard. En cette fin de matinée, une bise légère nous accompagne. De temps à autre, elle se glisse entre ses cuisses, remonte doucement et soulève un pan de sa robe, décachant ses jambes café au lait. A d’autres instants, c’est à son décolleté qu’elle s’attaque, écartant le tissu qui repose sur ses petits seins en pomme.
J’aimerais tant qu’elle me serre dans ses bras, qu’elle me tienne au chaud contre ses seins ronds et moelleux, qu’elle me laisse humer son parfum, gouter son cou... parfois elle se laisse faire. Quand ma langue passe sous son menton, ça la fait sourire, je la chatouille me dit-elle.
Allez, j’utilise les grands moyens! Je me fige, je ne veux plus avancer, pas tant que je n’aurais pas senti la chaleur de ses mains sur moi!
Elle se baisse, passe ses doigts entre mes oreilles, me sourit, elle a compris.
"Petit polisson, tu ne veux plus te promener? Je vais devoir te porter jusqu’à la maison? Aurais-tu envie de te faire cajoler ?"
Elle comprend toujours ce que je veux, elle a du être chien dans une autre vie.
Ils ont tous la langue aussi longue que la mienne... il faut dire que penchée sur moi pour me caresser, le spectacle de la naissance de ses seins n’étaient pas qu’un plaisir pour moi! Aucun passant n’avait manqué ce délice, ni les clients du bistrot face à nous d’ailleurs. Aucun des clients du bar derrière non plus. Tous avaient vu le temps s’arreter quelques secondes, contemplant ce morceau d’eden qui se déployait devant eux.
Elle me prit à bout de bras, me serra contre sa poitrine parfumée à la rose, j’y passai ma langue légèrement, elle rigola. Elle était heureuse, j’étais au paradis, ils étaient sans voix.
Aujourd’hui, elle a envie de parcourir les rues pavées de l’ancienne ville. Elle s’est vêtue d’une petite robe légère qui lui fait une seconde peau quand le vent frippon la colle contre son corps. Par une de ses courbes, pas un seul de ses muscles ne peut échapper au regard. En cette fin de matinée, une bise légère nous accompagne. De temps à autre, elle se glisse entre ses cuisses, remonte doucement et soulève un pan de sa robe, décachant ses jambes café au lait. A d’autres instants, c’est à son décolleté qu’elle s’attaque, écartant le tissu qui repose sur ses petits seins en pomme.
J’aimerais tant qu’elle me serre dans ses bras, qu’elle me tienne au chaud contre ses seins ronds et moelleux, qu’elle me laisse humer son parfum, gouter son cou... parfois elle se laisse faire. Quand ma langue passe sous son menton, ça la fait sourire, je la chatouille me dit-elle.
Allez, j’utilise les grands moyens! Je me fige, je ne veux plus avancer, pas tant que je n’aurais pas senti la chaleur de ses mains sur moi!
Elle se baisse, passe ses doigts entre mes oreilles, me sourit, elle a compris.
"Petit polisson, tu ne veux plus te promener? Je vais devoir te porter jusqu’à la maison? Aurais-tu envie de te faire cajoler ?"
Elle comprend toujours ce que je veux, elle a du être chien dans une autre vie.
Ils ont tous la langue aussi longue que la mienne... il faut dire que penchée sur moi pour me caresser, le spectacle de la naissance de ses seins n’étaient pas qu’un plaisir pour moi! Aucun passant n’avait manqué ce délice, ni les clients du bistrot face à nous d’ailleurs. Aucun des clients du bar derrière non plus. Tous avaient vu le temps s’arreter quelques secondes, contemplant ce morceau d’eden qui se déployait devant eux.
Elle me prit à bout de bras, me serra contre sa poitrine parfumée à la rose, j’y passai ma langue légèrement, elle rigola. Elle était heureuse, j’étais au paradis, ils étaient sans voix.
Jeu 26 Août 2004, 20:49 par
la marquise de sade sur Exercices de style
Emotions en S...quisse.
Je te guette depuis quelques instants déjà. Le calme ambiant me permet de te rêver, de t’espérer. Quel doux moment que cette attente.
Enfin tu es là, tendre et amoureux. Le simple contact de ta main sur ma joue m’électrise. Je prends ton pouce entre mes lèvres, le caressant de ma langue en noyant mon regard dans le tien...J’en veux plus et tu le comprends. Le baiser que tu me donnes est brûlant, ta main experte s’égare dans mon décolleté. Je te désire comme jamais et t’attire contre moi. Mais tu te sauves de mes bras, tu me soumets à ton jeu. C’est toi qui décide aujourd’hui dirait-on.
Je suis allongée sur le banc, sa rudesse tranche avec la douceur de tes mains qui me taquinent. Allant et venant sous ma robe, de mon ventre à mes cuisses, en un affolant ballet, qui me rend demandeuse d’une caresse plus intime. Comme une réponse, tes doigts glissent sous mon string. Je suis ruisselante et mon coeur bat à se rompre. Les soubresauts de mon corps s’accentuent lorsque je sens tes lèvres sur mes seins tendus, offerts. Tu les inondes de baisers. Je te sais avide et je suis insatiable. Rapidement, tu te déshabilles, j’en profite pour détailler ce corps qui m’attire tant, et là, enfin, tu t’allonges sur moi. Mon impatience est telle que je me glisse, sans attendre, sur ton sexe dur et gonflé de plaisir. Ce simple geste déclenche en moi une vague de sensations intenses qui me submerge presqu’instantanément. Attentif à mes réactions, tu sais que je suis au bord de l’abîme orgasmique et jaillissant en moi, tu nous y propulse...ensemble.
Le vent tiède court sur nos corps encore enlacés, et je me souviens alors de l’endroit où nous sommes. Dans ce square, resté désert, fort heureusement, le temps semble s’être arrêté. Dans cette torpeur qui nous envahit, j’ imagine notre prochaine rencontre en caressant tes cheveux. Qui de nous deux fixera le prochain rendez-vous?
S.
Enfin tu es là, tendre et amoureux. Le simple contact de ta main sur ma joue m’électrise. Je prends ton pouce entre mes lèvres, le caressant de ma langue en noyant mon regard dans le tien...J’en veux plus et tu le comprends. Le baiser que tu me donnes est brûlant, ta main experte s’égare dans mon décolleté. Je te désire comme jamais et t’attire contre moi. Mais tu te sauves de mes bras, tu me soumets à ton jeu. C’est toi qui décide aujourd’hui dirait-on.
Je suis allongée sur le banc, sa rudesse tranche avec la douceur de tes mains qui me taquinent. Allant et venant sous ma robe, de mon ventre à mes cuisses, en un affolant ballet, qui me rend demandeuse d’une caresse plus intime. Comme une réponse, tes doigts glissent sous mon string. Je suis ruisselante et mon coeur bat à se rompre. Les soubresauts de mon corps s’accentuent lorsque je sens tes lèvres sur mes seins tendus, offerts. Tu les inondes de baisers. Je te sais avide et je suis insatiable. Rapidement, tu te déshabilles, j’en profite pour détailler ce corps qui m’attire tant, et là, enfin, tu t’allonges sur moi. Mon impatience est telle que je me glisse, sans attendre, sur ton sexe dur et gonflé de plaisir. Ce simple geste déclenche en moi une vague de sensations intenses qui me submerge presqu’instantanément. Attentif à mes réactions, tu sais que je suis au bord de l’abîme orgasmique et jaillissant en moi, tu nous y propulse...ensemble.
Le vent tiède court sur nos corps encore enlacés, et je me souviens alors de l’endroit où nous sommes. Dans ce square, resté désert, fort heureusement, le temps semble s’être arrêté. Dans cette torpeur qui nous envahit, j’ imagine notre prochaine rencontre en caressant tes cheveux. Qui de nous deux fixera le prochain rendez-vous?
S.
Mar 24 Août 2004, 08:45 par
syolann sur Les liaisons sulfureuses
Le désamour.
Insidieusement, il se glisse en nous.
Au départ, il se fait tellement discret, qu’on ne remarque même pas qu’il s’installe, se dissimulant habilement derrière "les habitudes" et "la routine". On commence à le deviner quand notre regard change: Jusque là, on trouvait notre "chéri" un peu bohème, aujourd’hui on le qualifie carrément d’irresponsable. On ne voyait que lui, à présent, nos yeux s’attardent trop souvent sur d’autres hommes. Le simple fait de toucher la main de notre aimé nous électrisait, et on se retrouve là, à chercher des prétextes pour échapper à ses étreintes.
On est tombé amoureux lentement, progressivement, on prend de la distance doucement aussi.
En matière de relation amoureuse, rien ne sert d’insister lourdement lorsque la magie est rompue, sous peine de briser aussi ce qu’il y a eu de beau. Mieux vaut partir, garder le meilleur en souvenir et aller de l’avant; apprendre à accepter de désamour, comme on a un jour accueilli l’amour.
Syolann
Au départ, il se fait tellement discret, qu’on ne remarque même pas qu’il s’installe, se dissimulant habilement derrière "les habitudes" et "la routine". On commence à le deviner quand notre regard change: Jusque là, on trouvait notre "chéri" un peu bohème, aujourd’hui on le qualifie carrément d’irresponsable. On ne voyait que lui, à présent, nos yeux s’attardent trop souvent sur d’autres hommes. Le simple fait de toucher la main de notre aimé nous électrisait, et on se retrouve là, à chercher des prétextes pour échapper à ses étreintes.
On est tombé amoureux lentement, progressivement, on prend de la distance doucement aussi.
En matière de relation amoureuse, rien ne sert d’insister lourdement lorsque la magie est rompue, sous peine de briser aussi ce qu’il y a eu de beau. Mieux vaut partir, garder le meilleur en souvenir et aller de l’avant; apprendre à accepter de désamour, comme on a un jour accueilli l’amour.
Syolann
Sam 21 Août 2004, 10:50 par
syolann sur La séduction
Expie
Glisse le long de la corde
Là tout au fond du puits
Oublie la discorde
Subis...
Descends lentement dans le trou
Rejoins le froid et la nuit
Cache ton visage entre tes genoux
Oublie...
Respire la puanteur
Ecoute leurs chants maudits
Doute de ta valeur
Fuis...
Embrume ton esprit
Crêve ton coeur
Pour tes envies sois punie
Meurs...
Là tout au fond du puits
Oublie la discorde
Subis...
Descends lentement dans le trou
Rejoins le froid et la nuit
Cache ton visage entre tes genoux
Oublie...
Respire la puanteur
Ecoute leurs chants maudits
Doute de ta valeur
Fuis...
Embrume ton esprit
Crêve ton coeur
Pour tes envies sois punie
Meurs...
Jeu 19 Août 2004, 01:34 par
la marquise de sade sur L'amour en vrac
Pour S.
Tu es assise là sur un banc de ce square désert caché dans un recoin de cette petite ville. Je te reconnais immédiatement. Nos regards ne se trompent pas. Je m’approche de toi en souriant. L’ardeur est déjà dans mes yeux. Je m’assieds à côté de toi et sans un mot, ma main se pose délicatement sur ta joue. Ta figure se fait chatte contre elle et s’y frotte avec une langueur qui me transperce. Je passe mes doigts sur ton visage. Je le dessine tout doucement. Mon pouce s’attarde sur tes lèvres, qui l’emprisonnent un bref moment. Je ne peux résister à un tel appel! Ma bouche rejoint la tienne, nos lèvres se touchent et, brûlantes d’envie, s’ouvrent les unes aux autres. Nos langues s’attirent si vivement, nos bouches s’accordent si parfaitement que nos corps en veulent autant et bien plus! Ma main se glisse dans l’échancrure de ta robe et trouve un sein doux et palpitant dont elle effleure le bout de sa paume tendue. Il s’épanouit instantanément et ta respiration s’accélère. Tu t’allonges sur le banc. Ton bras dans mon cou m’attire sur toi. Je me dégage de ton étreinte et m’agenouille à tes côtés. Tu as laissé pendre une de tes cuisses et l’autre s’est largement dénudée sous le léger tissu de ta robe. Je te regarde en la remontant délicatement jusqu’au bas de ton ventre. Déjà je devine la fleur qui m’ensorcelle de son nectar! Mes doigts, mes mains, mes paumes rodent autour d’elle, s’en approchent, puis s’en éloignent à plusieurs reprises mais ne tardent jamais trop à revenir, chaque fois plus près. Douce torture qui entraîne ton bassin dans de profondes ondulations.
Un de mes doigts s’insinue sous l’élastique de ton string jusqu’au rebord charnu de ton pubis. Douce et obsédante tentation, effleure, caresse, s’insinue, épanouit tes pétales secrets, corolle avide au petit coeur gonflé. Tes mains s’agrippent où elles peuvent. Eperdues, en toi, les sensations mêlent un plaisir et un désir croissants que tu ne peux plus contrôler. Je maîtrise ma hâte en te dénudant langoureusement les seins que je couvre de baisers de plus en plus gourmands, de plus en plus friands. Je les sens se soulever vers moi pour s’écraser contre ma bouche avide. Je n’y tiens plus! D’un geste rapide, je fais glisser ton string entre tes jambes, que tu replies souplement pour me faciliter la tâche. Tu m’attends maintenant, apparemment calme mais apparemment seulement. Je me déshabille rapidement avant de coucher mon corps sur le tien. Nos bouches se retrouvent, toujours aussi parfaitement accordées. Je sens la belle rondeur de tes seins sous ma poitrine. Mon sexe gonflé et doux rencontre le tien, accueillant, désirant. Je l’enfonce à peine, je te découvre mais toi, tu en as tellement envie que d’un seul coup de rein, tu le prends en toi de toute sa longueur, de toute ta profondeur. Une première extase nous emporte : inat-tendue, violente. Nos reins, nos bassins s’emballent rapidement en un rythme commun, exaltant, fou, débridé. Le plaisir monte en toi, le plaisir monte en moi. Le désir de t’en donner plus toujours m’anime comme jamais. Je sens ton orgasme monter, monter pendant de longues minutes. Il rayonne de ton sexe à ton corps tout enflammé de sensations merveilleuses. Quand enfin, il ouvre ta bouche en un long gémissement, j’explose au plus profond de toi et te propulse dans une jouissance fabuleuse, ma récompense!
Un de mes doigts s’insinue sous l’élastique de ton string jusqu’au rebord charnu de ton pubis. Douce et obsédante tentation, effleure, caresse, s’insinue, épanouit tes pétales secrets, corolle avide au petit coeur gonflé. Tes mains s’agrippent où elles peuvent. Eperdues, en toi, les sensations mêlent un plaisir et un désir croissants que tu ne peux plus contrôler. Je maîtrise ma hâte en te dénudant langoureusement les seins que je couvre de baisers de plus en plus gourmands, de plus en plus friands. Je les sens se soulever vers moi pour s’écraser contre ma bouche avide. Je n’y tiens plus! D’un geste rapide, je fais glisser ton string entre tes jambes, que tu replies souplement pour me faciliter la tâche. Tu m’attends maintenant, apparemment calme mais apparemment seulement. Je me déshabille rapidement avant de coucher mon corps sur le tien. Nos bouches se retrouvent, toujours aussi parfaitement accordées. Je sens la belle rondeur de tes seins sous ma poitrine. Mon sexe gonflé et doux rencontre le tien, accueillant, désirant. Je l’enfonce à peine, je te découvre mais toi, tu en as tellement envie que d’un seul coup de rein, tu le prends en toi de toute sa longueur, de toute ta profondeur. Une première extase nous emporte : inat-tendue, violente. Nos reins, nos bassins s’emballent rapidement en un rythme commun, exaltant, fou, débridé. Le plaisir monte en toi, le plaisir monte en moi. Le désir de t’en donner plus toujours m’anime comme jamais. Je sens ton orgasme monter, monter pendant de longues minutes. Il rayonne de ton sexe à ton corps tout enflammé de sensations merveilleuses. Quand enfin, il ouvre ta bouche en un long gémissement, j’explose au plus profond de toi et te propulse dans une jouissance fabuleuse, ma récompense!
Dim 18 Juil 2004, 11:58 par
Franck d'Yseult sur Les liaisons sulfureuses
Un sourire
Le jour se lève à peine. A travers les stores de bambou, un faisceau de lumière s’est infiltré, insolent, intrépide, il glisse sur tes épaules.
Tes yeux sont clos. Sur ton visage poupin, un sourire. Ta respiration est longue, à peine audible, appaisante. Quelques cheveux sur le sommet de ton crâne se lézardent voluptueusement sur l’oreiller. Ton menton et ton cou se sont ornés de quelques poils de barbe.
Ton cou... j’en approche mes lèvres, y dépose un baiser, un effleurement. Je te respire; tu sens bon, tu sens chaud, tu sens la douceur.
Une boucle s’est glissée jusqu’à ta bouche et te réveille. Tu ouvres les yeux, me regardes, ton sourire s’elargit encore. Ta main glisse sur mon ventre et m’attire contre toi. Tu m’embrasses, fais descendre le drap de coton blanc le long de mes seins et pose ta tête sur ma poitrine.
Le soleil s’insinue et nous observe. Il nous éclaire. Tu m’éclaires. Tes doigts dessinent les contours de mes hanches, des frissons me parcourent, des soupirs s’échappent. Ta langue lentement frôle ma peau, mon ventre que tu embrasses, mon nombril que tu effleures de tes doigts. Sans un mot, tu t’allonges sur moi. Ton regard me suffit, ton sourire me nourrit, ton envie me remplit. Tu te glisses en moi doucement, je me mords les lèvres involontairement. Ta langue appaise la morsure, ton sexe satisfait ma désinvolture.
Tes va-et-vient longs et puissants, tes yeux qui explorent les miens, observant chaque émotion qu’ils transcrivent, ta bouche qui sans même me toucher m’inonde de baisers, soumettent mon corps, le saturent de plaisir, le paralysent d’orgasmes. Seuls quelques soupirs arrivent à s’échapper d’entre mes lèvres, tu les attrapes bien vite pour t’en repaître.
Jouant de mon trouble, profitant de mon abandon total, tu gardes toujours ce même sourire divin qui me conquiert. Quand ton sexe se vide en moi, quand mon corps n’est plus qu’un torrent de feu, quand mes lèvres réclament le contact des tiennes, quand mes mains usées par l’étreinte se décrispent, quand mes yeux comptent plus d’étoiles que la galaxie, tu déposes un baiser sur ma bouche, passes ta main dans mes cheveux, caresses ma joue et souries.
Le soleil est déjà haut dans le ciel quand d’un baiser sur la joue nous nous séparons. Tu repars vers ta vie, ta famille, je rentre dans ma ville, réintègre mon domicile.
Demain peut-être, dans une semaine, un mois ou quelques années, autour d’un café, d’un verre ou d’un repas, comme deux amis, deux frères, deux enfants, nous nous souviendrons du temps où nous parcourions les mers, où nous défions les règles, où tu étais magicien. Je te dirai "tu es mon héros" et tu me souriras...
La marquise... illusionniste
Tes yeux sont clos. Sur ton visage poupin, un sourire. Ta respiration est longue, à peine audible, appaisante. Quelques cheveux sur le sommet de ton crâne se lézardent voluptueusement sur l’oreiller. Ton menton et ton cou se sont ornés de quelques poils de barbe.
Ton cou... j’en approche mes lèvres, y dépose un baiser, un effleurement. Je te respire; tu sens bon, tu sens chaud, tu sens la douceur.
Une boucle s’est glissée jusqu’à ta bouche et te réveille. Tu ouvres les yeux, me regardes, ton sourire s’elargit encore. Ta main glisse sur mon ventre et m’attire contre toi. Tu m’embrasses, fais descendre le drap de coton blanc le long de mes seins et pose ta tête sur ma poitrine.
Le soleil s’insinue et nous observe. Il nous éclaire. Tu m’éclaires. Tes doigts dessinent les contours de mes hanches, des frissons me parcourent, des soupirs s’échappent. Ta langue lentement frôle ma peau, mon ventre que tu embrasses, mon nombril que tu effleures de tes doigts. Sans un mot, tu t’allonges sur moi. Ton regard me suffit, ton sourire me nourrit, ton envie me remplit. Tu te glisses en moi doucement, je me mords les lèvres involontairement. Ta langue appaise la morsure, ton sexe satisfait ma désinvolture.
Tes va-et-vient longs et puissants, tes yeux qui explorent les miens, observant chaque émotion qu’ils transcrivent, ta bouche qui sans même me toucher m’inonde de baisers, soumettent mon corps, le saturent de plaisir, le paralysent d’orgasmes. Seuls quelques soupirs arrivent à s’échapper d’entre mes lèvres, tu les attrapes bien vite pour t’en repaître.
Jouant de mon trouble, profitant de mon abandon total, tu gardes toujours ce même sourire divin qui me conquiert. Quand ton sexe se vide en moi, quand mon corps n’est plus qu’un torrent de feu, quand mes lèvres réclament le contact des tiennes, quand mes mains usées par l’étreinte se décrispent, quand mes yeux comptent plus d’étoiles que la galaxie, tu déposes un baiser sur ma bouche, passes ta main dans mes cheveux, caresses ma joue et souries.
Le soleil est déjà haut dans le ciel quand d’un baiser sur la joue nous nous séparons. Tu repars vers ta vie, ta famille, je rentre dans ma ville, réintègre mon domicile.
Demain peut-être, dans une semaine, un mois ou quelques années, autour d’un café, d’un verre ou d’un repas, comme deux amis, deux frères, deux enfants, nous nous souviendrons du temps où nous parcourions les mers, où nous défions les règles, où tu étais magicien. Je te dirai "tu es mon héros" et tu me souriras...
La marquise... illusionniste
Dim 11 Juil 2004, 02:16 par
la marquise de sade sur Les liaisons sulfureuses
De son côté à lui...
Ce matin, à la boulangerie,
Dans un rayon de soleil, elle lui a souri
Elle portait une robe, était jolie
Quand elle l’a vu, elle a rougi.
Elle attendait son tour
Il décrivait ses contours
Elle s’est retournée, a fait demi-tour
Si ça pouvait durer toujours!
Sur son épaule, la bretelle a glissé
Il a regardé cette alliée improvisée
Aurait voulu être à sa place, toucher
Du bout des doigts sa peau veloutée
Elle l’a remonté, amusée de cette insolente
Qui ose alors qu’eux depuis des mois patientent
Observant à la dérobée leur vie enivrante
Sans jamais s’avouer cette passion brûlante
Elle semblait attendre, qu’enfin un mot il ose
Il n’osait espérer qu’elle accepte ce dîner qu’il propose
Elle a dit: "Oui, bien sur!". Un mot et son coeur explose
Ce soir, 20h, il l’attendra avec un bouquet de roses.
Dans un rayon de soleil, elle lui a souri
Elle portait une robe, était jolie
Quand elle l’a vu, elle a rougi.
Elle attendait son tour
Il décrivait ses contours
Elle s’est retournée, a fait demi-tour
Si ça pouvait durer toujours!
Sur son épaule, la bretelle a glissé
Il a regardé cette alliée improvisée
Aurait voulu être à sa place, toucher
Du bout des doigts sa peau veloutée
Elle l’a remonté, amusée de cette insolente
Qui ose alors qu’eux depuis des mois patientent
Observant à la dérobée leur vie enivrante
Sans jamais s’avouer cette passion brûlante
Elle semblait attendre, qu’enfin un mot il ose
Il n’osait espérer qu’elle accepte ce dîner qu’il propose
Elle a dit: "Oui, bien sur!". Un mot et son coeur explose
Ce soir, 20h, il l’attendra avec un bouquet de roses.
Mar 22 Juin 2004, 17:45 par
la marquise de sade sur La séduction
Elle et lui
Elle l’a eu au téléphone ce soir. Il a une voix douce qui lui plait.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Mar 01 Juin 2004, 17:30 par
personnel.et.confidentiel sur Amour internet
Un aurevoir
Deux ans de confidences pour dans un dernier sursaut
Porter le coup de grâce, tirer ta révérence.
Je te laisse t’envoler, va, va voir plus haut
Glisse vers d’autres âmes, vers d’autres peaux.
Je te laisse t’échapper, cherche, cherche la délivrance
Trouve ce qui te manque, fouille dans ton enfance.
Je te laisse m’oublier, fuis, fuis loin de mes eaux
Nage jusqu’au rivage, embarque sur un autre vaisseau.
J’ai voulu te garder,
Tu connais ma possessivité
J’ai voulu être le centre de ton monde
Avec cet egocentrisme immonde
J’ai allumé le feu telle une pyromane
Tu sais qu’on me dit nymphomane
Tu reconnaitras ces mots qu’on m’accolle
Je les arbore fièrement comme une corolle
Par fierté, tu ne me quittes pas, je te chasse
Pour ne pas souffrir, je ne pleure pas, je t’efface
Pour ne pas me perdre, avant de m’éteindre, comme un anathème
Dans un dernier soupir, un dernier frisson, je t’...
Isa ...
... Fin de l’inaccessible e_toile
Porter le coup de grâce, tirer ta révérence.
Je te laisse t’envoler, va, va voir plus haut
Glisse vers d’autres âmes, vers d’autres peaux.
Je te laisse t’échapper, cherche, cherche la délivrance
Trouve ce qui te manque, fouille dans ton enfance.
Je te laisse m’oublier, fuis, fuis loin de mes eaux
Nage jusqu’au rivage, embarque sur un autre vaisseau.
J’ai voulu te garder,
Tu connais ma possessivité
J’ai voulu être le centre de ton monde
Avec cet egocentrisme immonde
J’ai allumé le feu telle une pyromane
Tu sais qu’on me dit nymphomane
Tu reconnaitras ces mots qu’on m’accolle
Je les arbore fièrement comme une corolle
Par fierté, tu ne me quittes pas, je te chasse
Pour ne pas souffrir, je ne pleure pas, je t’efface
Pour ne pas me perdre, avant de m’éteindre, comme un anathème
Dans un dernier soupir, un dernier frisson, je t’...
Isa ...
... Fin de l’inaccessible e_toile
Mar 01 Juin 2004, 10:02 par
la marquise de sade sur Amour internet
Ecrire sur glisse
La pluie, Pentes abruptes dans le canal étroit des mots, En t'attendant, mon rêve ..., Comme je vous querelle..., Elle s'approche..., Les croissants au beurre, Promenade., Emotions en S...quisse., Le désamour., Expie, Pour S., Un sourire, De son côté à lui..., Elle et lui, Un aurevoir,Il y a 103 textes utilisant le mot glisse. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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