Le phare de mes yeux

Je me promène lentement sur cette belle plage
L’âme à l’agonie, l’esprit en berne et le cœur lourd
Parmi les mouettes et leur incessant babillage
Songeant qu’un jour, j’y ai laissé partir l’amour
Je scrute au loin, les vagues qui se déchaînent
Comme s’agitent mes douloureux tourments
Et qui claquent si fort que la bise
Emporte des grains et aussitôt les ramène
Venant me fouetter violemment le visage.
Les embruns m’assaillent chargés de gravillons
Tels des moustiques s’écrasant sur mon corsage.
Cherchant à m’abriter, j’aperçois des maisons,
Je cours m’y réfugier, mais il est déjà trop tard.
L’orage m’a rattrapée et son ruissellement
Me fait rentrer précipitamment dans ton phare
Pour échapper à sa myriade de traits en colère.
Des grandes flammes, dansent soudainement
Devant mes yeux encore tout pleins d’eau de mer
Et me voilà, dans ton hall, complètement trempée
Devant toi, assis face à cette monumentale cheminée,
En briques et bois, que tu as astucieusement aménagée
Pour y ranger tes nombreux souvenirs et bouquins.
Surpris par cette soudaine et brusque entrée,
Tu sors de la lecture d’un livre sur les requins
Et me dévisages de l’air d’un inquisiteur suspicieux.
Je balbutie, gênée, quelques mots d’excuse
Mélangeant ma vie et les éléments ombrageux
Je ne suis pas à mon avantage et mon état t’amuse
Je dois être affreuse à regarder,
Je suis en" nage", les cheveux mouillés,
Mon maquillage a coulé et je tremble de froid.
Tout va alors très vite, tu te lèves et te précipites,
Me tends une serviette et des affaires de rechange
M’installes devant le feu et y ajoutes du bois,
Me couvres d’attentions : j’en suis séduite !
Que d’émotions, tu es vraiment un ange.
La chaleur m’assomme, mes paupières s’alourdissent,
J’en manque de renverser la tasse de café.
Tes mots se font et les lumières faiblissent
La fatigue m’emporte, j’essaie de lutter,
Je glisse malgré moi dans le sommeil.
La tempête redouble de force sur la grève
Je n’ai plus peur, tu seras là à mon réveil
Mon cœur s’endort. Et je rêve
Lun 01 Avril 2013, 14:31 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Je suis là

5 heures du matin, je ne dors plus. Tout est calme, dans mon lit je pense et je repense. Et ce n’est pas une petite envie qui ne demande qu’à s’épanouir, mais bien une grosse envie qui est déjà bien épanouie. Plus possible de dormir, mon corps se rappelle et tremble de désir. Tu es loin...

Alors je tente l’impossible, l’espace et le temps ne sont plus des obstacles, je vais venir, là maintenant. Je ferme les yeux , je me concentre, et mon esprit sort de mon corps, je voyage, je vole, aspiré, attiré par les messages invisibles que ton corps envoie dans ma direction.

ET JE SUIS LA

Dans ta chambre, même heure, même obscurité. Je devine ton corps sous tes draps, j’entends ton souffle régulier, apaisée tu rêves des couleurs de l’amour. Ton bras par dessus le drap est comme une invite. Je m’agenouille par terre et je te regarde. Du noir, du gris, des ombres, et ce bras blanc posé comme une offrande. Mes lèvres se rapprochent, et doucement se posent sur cette merveille, là au pli, ce petit creux magique, tout doux, si tendre et qui raffole de la caresse. Milliers de baisers se déposent là, et je les vois partir dans toutes les directions pour porter leur message de tendresse. Un soupir, le message est passé, ton corps est prêt...

Je tire le drap et je découvre ta splendeur. Le jour se lève à peine, mais mes yeux s’habituent à la pénombre et je vois l’essentiel. Sur le dos, chemise de nuit remontée sur les cuisses, un bras vers moi, l’autre qui repose sur ton ventre. Tu profites des dernières heures de la nuit, ton sommeil est profond, tu es bien.

Je m’approche de ton visage, tu souris en dormant, tu es belle, contours , tout m’attire et je vole un baiser sur tes lèvres entre-ouvertes. Papillons qui se posent sur tes joues, ton front, chaque parcelle de ton visage est une fleur où ils viennent délicatement aspirer le nectar de ta peau sucrée...

Doucement et sans te réveiller, je remonte ta chemise, douce au toucher et petit rempart qui ne demande qu’à céder. Petit à petit elle dévoile ton corps tout chaud, tes cuisses, ta culotte que j’imagine violette, ton ventre plat, tes seins, et pour ne pas te bousculer, je la laisse sous ton cou. Vision de rêve, abandon total, tu es là pour moi, ma main peut faire son œuvre...

A plat sur ton ventre, cette main si douce et coquine, descend doucement, légère pression, pour atteindre la limite du tissu qui protège ton intimité. Ma tête repose sur ton épaule, mon autre main vient se poser sur ton sein, qui monte et descend au rythme de ta respiration. Je le sens, tu le permets, mes doigts s’immiscent sous l’élastique et progressent lentement. Toison fine, début de ta fente, j’atteins le paradis...

Ma main englobe ton sexe, il est chaud, il dort encore. Sous la caresse ton corps a bougé, et comme s’il savait il me facilite la tâche. Tes jambes s’écartent, tu pousses un gros soupir, ta tête tourne et s’installe confortablement sur l’oreiller...

Mon doigt long et fin, par petite poussées, entre en toi, grandes lèvres, petites lèvres s’ouvrent pour le laisser passer. Une petite vague de rosée vient arroser cet endroit si secret. Mon doigt peut alors naviguer en douceur et rechercher le petit rocher qui se dresse au milieu, fier et appelant le frisson. L’ayant trouvé, une pression plus forte fait sursauter ton corps. Chaque appui t’envoie une décharge de plaisir qui se propage jusqu’au bout de tes orteils qui se tendent...

Ma main se fait plus envahissante, comme sur un piano, mes doigts, tour à tour, jouent de ton sexe et trouvent un chemin vers le calice de ta fleur. Près de mon oreille, ta bouche libère de petits gémissements, reflets du mélange de tes rêves et de la réalité. Ma main alors insistante te pénètre profondément et parcourt ton intimité la plus secrète. Par des mouvements de va et vient, tout en douceur, mes doigts entrent et sortent pour te donner le plaisir que tu espères...

Et tu te cambres, ma main reçoit l’eau de jouissance, tu vibres, tu laisses échapper un petit cri, bonheur à mon oreille. Ta respiration saccadée soulève tout ton corps, tu planes...

Je t’embrasse tendrement, je replace sur toi ta chemise, je remonte le drap, tu l’agrippes et te tournes en soupirant d’aise. De ma main je t’envoie un dernier baiser, et je ferme les yeux...

Et je reviens dans mon lit, quel merveilleux moment. Le plaisir, je l’ai eu aussi, dans ma tête et c’est très bien ainsi. La journée sera bonne, le jour se lève, bientôt l’heure. Je t’embrasse de loin.
Dim 15 Avril 2012, 22:22 par cocoeur sur Les liaisons sulfureuses

Le phare de mes yeux



Je me promène lentement sur cette belle plage
L’âme à l’agonie, l’esprit en berne et le cœur lourd
Parmi les mouettes et leur incessant babillage
Songeant qu’un jour, j’y ai laissé partir l’amour
Je scrute au loin, les vagues qui se déchaînent
Comme s’agitent mes douloureux tourments
Et qui claquent si fort que la bise
Emporte des grains et aussitôt les ramène
Venant me fouetter violemment le visage.
Les embruns m’assaillent chargés de gravillons
Tels des moustiques s’écrasant sur mon corsage.
Cherchant à m’abriter, j’aperçois des maisons,
Je cours m’y réfugier, mais il est déjà trop tard.
L’orage m’a rattrapée et son ruissellement
Me fait rentrer précipitamment dans ton phare
Pour échapper à sa myriade de traits en colère.
Des grandes flammes, dansent soudainement
Devant mes yeux encore tout pleins d’eau de mer
Et me voilà, dans ton hall, complètement trempée
Devant toi, assis face à cette monumentale cheminée,
En briques et bois, que tu as astucieusement aménagée
Pour y ranger tes nombreux souvenirs et bouquins.
Surpris par cette soudaine et brusque entrée,
Tu sors de la lecture d’un livre sur les requins
Et me dévisages de l’air d’un inquisiteur suspicieux.
Je balbutie, gênée, quelques mots d’excuse
Mélangeant ma vie et les éléments ombrageux
Je ne suis pas à mon avantage et mon état t’amuse
Je dois être affreuse à regarder,
Je suis en" nage", les cheveux mouillés,
Mon maquillage a coulé et je tremble de froid.
Tout va alors très vite, tu te lèves et te précipites,
Me tends une serviette et des affaires de rechange
M’installes devant le feu et y ajoutes du bois,
Me couvres d’attentions : j’en suis séduite !
Que d’émotions, tu es vraiment un ange.
La chaleur m’assomme, mes paupières s’alourdissent,
J’en manque de renverser la tasse de café.
Tes mots se font et les lumières faiblissent
La fatigue m’emporte, j’essaie de lutter,
Je glisse malgré moi dans le sommeil.
La tempête redouble de force sur la grève
Je n’ai plus peur, tu seras là à mon réveil
Mon cœur s’endort. Et je rêve...
Dim 22 Mai 2011, 14:30 par caressedesyeux sur Mille choses

J'ai encore rêvé d'elle...

Obsession de mes jours
Elles s’imicie jusque dans mon lit
Pour n’être là que dans mes rêves
Malheureusement...
Et pourtant qu’elle pure extase
De pouvoir vivre l’espace d’une nuit
Une vie en sa compagnie.
Les restes de ces moments de bonheur
Ne restent que dans ma mémoire
Mais tellement vifs dans mon coeur
Comme si amnesique de quelques heures
Tous mes sens cherchaient à me souvenir
Du toucher de sa main sur ma peau
Et du goût de ses lévres sur les miennes...
Ven 22 Juin 2007, 22:59 par Loyd sur Parler d'amour

Hommage (2)

L’écran était noir. Il était au boulot et sentait son sexe se tendre. Les images qu’il avait d’elle ne cessaient de se présenter à sa mémoire et puis, tout ce qu’il ignorait. Son imagination le rendait fou. Le grain de sa peau, sa texture, caresser ses seins durcis par le plaisir. L’humidité de son sexe... Les gestes qu’elle oserait. Elle serait capable de toutes les impertinences. Il le savait.

Il la voyait là devant lui, le défiant du regard. Svelte, ses cheveux cachant la moitié du visage, son sourire entendu. Elle le défierait du regard. Il le voyait. Elle resterait immobile juste le temps pour elle de poser ses yeux sur tout le corps de l’homme traçant sur lui de ses yeux clairs le chemin du supplice... Puis, insouciante, elle agirait.

Passant ses doigts sous le gilet fluo. Elle se glisserait entre lui et les étoffes qui lui tenaient lieu de carapace. Du bout de la langue, des lèvres, l’effleurant, elle parcourrait un chemin humide vertical jusqu’à ses tétons qu’elle goûterait, sucerait, lécherait, mordillerait très très doucement, les mains parcourant son dos, suivant la trajectoire de la colone jusqu’aux fesses qu’elle empoignerait. Sans qu’il ne puisse un seul geste de protestation, elle déferrait son pantalon, bouton après bouton, ou fermeture à glissière ouverte de haut en bas, le cas échéant. Là, au risque que quelqu’un vienne, qu’un collègue entre dans le bureau, elle s’avancerait jusqu’à lui, ferait tomber sur ses genoux le bleu de travail aux poches amples, une nouvelle fois, les yeux plantés dans les siens, elle caresserait son boxer, la taille, les cuisses, et puis, les points sensibles : le pénis, son gland, insistant pour le mettre au supplice, les fruits ronds de sa virilité, avec beaucoup de précision, les surlignant, les dessinant de bas en haut et de haut en bas, du bout des doigts et puis, à pleines mains... Elle le pousserait à bout...
Jeu 21 Déc 2006, 19:00 par dolce vita sur Les liaisons sulfureuses

Vivre au jour le jour

Vivre au jour le jour

C’est fou comme le temps ça passe vite parfois
On croit qu’on a tout l’avenir devant nous
Que pour l’instant on ne peut que rêver au futur
Puis tout d’un coup
Comme une bulle de savon qu’un enfant éclate de son doigt
On se rend compte que l’enfance finit aussi rapidement que cela
On se sent désemparé
Nos plans si complets que l’on avait conçu
Semblent soudain si
Que faire, on se sent si vieux
Sans vie
Comme une feuille morte balayée par le vent
La vie nous entraîne
C’est soudain si dur
Rien n’est comme on l’imaginait
Et on se remémore les souvenirs d’enfances
Avec une nostalgie si profonde que l’on se demande
Si finalement la vie
Commençait réellement où on pensait
Peut-être que le bonheur est encore plus loin ?
Non on se trompe et chaque fois c’est plus dur de l’avouer
Chaque fois les doux souvenirs nous viennent
Comme une douce couverture
Usée par le temps
Alors chaque fois c’est la même chose
Vivre le présent c’est si dur
Car personne n’a l’impression d’être heureux sur le moment
C’est plus tard qu’on se rend compte
À quel point nous étions biens
Vivre le présent, je crois
c’est plus important que de penser au futur
J’ai raison n’est-ce pas
Pourquoi pas ?
Lun 13 Fév 2006, 22:34 par rally sur Mille choses
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Ecrire sur flous

Ecrire sur flous Le phare de mes yeux, Je suis là, Le phare de mes yeux, J'ai encore rêvé d'elle..., Hommage (2), Vivre au jour le jour,
Il y a 6 textes utilisant le mot flous. Ces pages présentent les textes correspondant.

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