L'amour est-il un crime ? chapitre 2

Bonsoir ^^ je remercie inlove pour son commentaire qui ma fait très plaisir :) donc voila le chapitre 2.

Chapitre 2 : Accident et sentiment


Point de vue Michiru.


Brr, qu’es ce qu’il peut faire froid ce matin, je me réveille, et me redresse avec un mal de dos horrible, je me lève, et secou ma tenue qui était plein d’herbe. Je me cache afin que personne ne me voie, et m’habille en vitesse, il ne fallait pas que je soit en retard. Je prend mon sac, et une fois chaussée, je parti direction le lycée.

Ah... Mais qu’es ce qui m’arrive ? Je me sens bizarre d’un coup ma tête me fait atrocement mal, et ma vision se trouble, il faut que j’arrive à tenir sinon je....


Voix off.

Vite emmener la au bloc, il faut d’urgence l’opérer !
Très bien !!!!

Point de vue Haruka.


Alors que je m’installe à mon bureau, j’attends les élèves, tout en repensant à Michiru que j’ai vue hier sous ce pont, je comprend pourquoi elle n’a rien voulut me dire hier, mais tout de même cette histoire m’intrigue, comme il me resté encore quelques minutes je décide d’assouvir ce savoir que je voulais comprendre, je sort le dossier de Michiru que Betty ma passé hier. Je pose ce dernier sur la table, et l’ouvre.

Mes yeux commencent à longer le long des lignes buvant avec effroi les quelques phrases, concernant Michiru qui était assez sanglant.


Moi * Alors que Katsuke Kaio sort tout juste de prison, il revint à la charge chez lui menaçant sa femme de la tuer si elle ne lui remettait pas la petite Michiru qui n’a que 2 ans. La pauvre petite c’est vue aller dans plusieurs famille d’accueil, mais à chaque fois elle se faisait rejeter. Le 11 décembre Katsuke commis un second meurtre celui de Takana Kaio la mère de Michiru...

Tout au long de ma lecture, je sent soudainement les larmes me monter aux yeux, ma main se plaque sur ma bouche, et je continue de lire le cœur serrer.

Moi * Michiru vint voir la police municipal de la ville portant plainte contre son père qui la maltraiter lui offrant plusieurs coups de ceintures, et de gifle. Le 23 janvier : Katsuke fut arrêté pour avoir violé sa propre fille après l’avoir drogué *

Non... Sa... Sa ne peux pas être vraie... je ne peux pas y croir, la pauvre ... Mon cœur cogne violemment dans ma poitrine, j’ai mal à l’estomac, et mes larmes me menace de couler. Mon corps se met à trembler, pourquoi cacher un si lourd secret en soie ... Je savais qu’hier j’aurais dû aller la voir sous ce pont. Des images ou je la voie hurler de douleur sous les coups violent de ce monstre défile dans ma tête. Des voix se fait retentir, les élèves commencent à arriver.

J’essuie une petite larme, et repris mon sang froid. Je me lève, et commence à écrire sur le tableau. Écrivant des sur cet immense rectangle blanc.


Moi : bon eh bien ... Veuillez me recopier ce que j’ai écrit en silence ... Aller au travail !

Je reprend place sur ma chaise, et je vint parcourir le dossier, je voulais en savoir plus sur elle, en savoir plus pour pouvoir l’aider et la soutenir du mieux que je peux même si je ne suis que son professeur et sa tutrice, je voulais à ce moment là être avec elle.

Soudain la porte s’ouvre, laissant place au directeur. Sous mon ordre, tous se lève afin de le saluer.


Directeur : merci, reprenait votre travaille !

Le directeur m’emmène dans le couloir, il ferme la porte gardant sa main sur la poignet, il avait un air grave et affolé à la fois, je me demande se qui se passe.

Directeur – Haruka, un terrible accident viens de se produir !
Moi – de quel accident parlez-vous ?

Il commence vraiment à m’inquiéter. Sa voix est tremblante, et ses yeux trahis toute ses émotions.

Directeur – l’hôpital ma appelé la petite Michiru c’est fait renverser par un camion, le conducteur apparemment ivre. Elle est entrée en bloc opératoire c’est ignoble, tout se qui lui est arrivé, je me demande si cette petite sera un jour heureuse.

Non ... Pas sa, je respire un grand coup et retiens mes larmes qui se font de plus en plus nombreuse et prenante. Je voie les mains du directeur prendre les miennes, et sa voix encore plus tremblante que tout à l’heure résonne.


Directeur – Haruka s’il vous plais, rendez moi cet immense service et allait la voir, Michiru a besoin dès à présent de soutien, et de personne qui l’aime. Je vous met en congé pendant quelques jours afin que vous puissiez vous occuper d’elle.


Je ne le laisse pas poursuivre, que je m’élance vers la sortie en courant. Sprintant à toute allure vers la sortie du lycée. Une fois dehors, je me dirige vers ma voiture, enfonce la clés dans la petite fente, m’attache, et après avoir fait une marche arrière rapide faisant crisper les roues, je parti direction l’hôpital. Pourquoi cela dois lui arriver ? Je ne la connais que depuis hier certe, mais j’ai cette envie de la protéger et l’aimer. L’amour, ce sentiment que j’avais banni pour des raisons personnelle a refait surface, me diriez-vous, mais c’est impossible de tomber amoureuse dès le premier jour, je suis tout à fait d’accord avec sa, mais je ne sais pas, il y a ce quelque chose en moi qui fait que je me sens attirer par Michiru. Serait-je en train de ... De tomber amoureuse ? Je ne sais pas et cela m’effraie un peu. Arrivé à l’hôpital, je me gare, me détache rapidement, et sort du bolide et enclenche l’alarme. Je me dirige donc et toujours en courant, vers l’entrée de l’établissement. Une fois à l’intérieur, je me dirige vers l’accueil et demande :


Moi – bonjour, seriez-vous où je pourrais trouver la chambre de Michiru Kaio s’il vous plais !
Secrétaire – vous êtes ?
Moi – son professeur ainsi que sa tutrice.
Secrétaire – euh... Oui vous monté au troisième étage, c’est la chambre 378 !
Moi – merci bien !


Et dans le calme cette fois ci je me dirige vers l’ascenseur. Une fois à l’intérieur, je presse le bouton 3, et la machine se mit à monter. Rah bon sang, pourquoi aie-je cette peur qu’elle soit ... Je ne pensait pas tenir autant à elle alors que sa ne fait que deux jours seulement que nous nous connaissons, ce n’est pas logique. Quand enfin j’arrive au troisième étage, d’un pat rapide, je longe le couloir et cherche le numéro de chambre de Michiru.

Je la trouve enfin, je souffle un bon coup, et vint pénétrer dans la pièce. Je ferme la porte, et regarde autour de moi. La pièce est grande et vide, il y a juste un lit ou repose Michiru enveloppé dans des couvertures blanche. A sa droite il y a un tabouret et une commode avec un téléphone et un verre d’eau. En hauteur, il y a une télévision, et juste en face prêt de la fenêtre une armoire, et une porte à droite menant sûrement à la salle de bain.


Je m’avance doucement vers le lit, et la regarde quelques minutes. J’approche ma main de son visage, et écarte quelques mèches de ses yeux, laissant mon index descendre le long de sa joue. Sa tête se tourne et ses yeux bleu croisent les miens qui son triste. Un petit sourire naquis ses lèvres, comme si... Comme si elle était heureuse de me voir.

Je n’ose détourner mes yeux des siens, elle est tellement belle, mon cœur s’emporte violemment dans ma poitrine, je ne sais quoi dire, je continue juste de la regarder avec douceur.

Moi – tu sais que tu m’as fait peur !
Michiru – désolé professeur, je ... Je ne le voulais pas.
Moi - ce n’est rien, le principal, est que tu aille bien, mais tu c’est, tu vas devoir me dire se qui c’est passé !
Michiru – oui je sais, mais ... Si c’est à vous que je dois tout avouer, sa ne me dérange pas.

Je lui sourit, et continue de caresser sa joue, je vint faire descendre la barrière qui nous séparent, et vint prendre place sur le tabouret. Je lui prend délicatement la main, et la caresse comme pour la rassurer, que tout est fini et qu’avec moi, elle ne craint rien.


Michiru – je ... Je suis heureuse que se soit vous et pas quelqu’un d’autre !
Moi – chuut ... Ne dis rien, tout se qui m’importe maintenant c’est que tu te repose !
Michiru – oui je comprend, mais ... Mais sa fait tellement de bien de se sentir importante pour quelqu’un, depuis que je suis petite, père et mère ne m’ont jamais transmit un seul geste d’amour, mon père passait le plus clair de son temps à m’enfermer dans le placard, et mère me donner juste du pain et de l’eau comme si j’étais en prison. Sa fait longtemps que je garde se secret en moi, car à chaque fois j’ai peur que l’ont me juge et que ...

Ses yeux se son encrés dans les miens, et sa main à prit la mienne, ses doigts me serrant contre les siens.

Michiru – et que je soit torturer que soit physiquement ou verbalement. Je n’aie jamais eu d’amis, je ne sais pas se que l’ont peux ressentir quand on aime quelqu’un, je ne sais pas ce que c’est d’être heureuse, et cela me rend triste et me fait perdre tout sens de la vie. Mon père voulais à tout prix avoir ma garde car mes parents après six ans de vie commune se sont séparé, malgré tout le mal que ma infliger mère elle a voulut me garder, mais elle a ...


Quelques larmes roulent le long de ses joues, mon cœur se serre en la voyant dans cet état, je me lève, et à l’aide d’une petite télécommande qui suspend le long de son lit, je remonte ce dernier, afin que Michiru soit assise. Je pousse le tabouret, et m’assoie sur le matelas, lui prenant le visage entre mes mains et écarte quelques larmes.


Moi – chuut, c’est fini maintenant, tu est en sécurité ici ... Je comprend ta douleur, et je dois avouer que tu as beaucoup de courage pour avoir surmonter tout sa toute seule, mais dit toi une chose, c’est que qu’importe les choix que tu fera, les professeurs et moi-même seront là pour toi et t’épauler, alors si tu as le moindre souci, l’envie de pleurer, ou tout simplement l’envie de te confier viens nous voir nous t’écouterons .... Moi la première.
Michiru – professeur ...

Et sans que je ne dise quoique se soit, Michiru enroule ma nuque et lova sa tête dans mon cou. Bien que surprise du geste, je répond à son étreinte et entoure son dos le caressant doucement. Mon rythme cardiaque s’accelaire de plus en plus, l’odeur qu’émane sa chevelure me parvint aux narine, ils sentent si bon, à cet instant, je fut prise de désir et de tendresse pour elle, je voulais rester à ses côtés la protéger, la voir sourire et heureuse. Je me défait doucement de ses bras, et plonge mon regard émeraude dans ses yeux azure qui son magnifique. Je lui écarte quelques mèches bleutés de ses yeux et lui offre un sourire chaleureux.

Moi – avec nous tu sera en sécurité, je te le promet ma petite Michiru.
Michiru – vous êtes si gentille professeur, vraiment je ...
Moi – chuut ...

Je lui caresse la joue, et descend jusqu’à ses lèvres qui son rose et douce au toucher. Je passe plusieurs fois mon pouce sur sa bouche, créant un geste doux et régulier. Son regard s’attache au mien, et un petit claquement se fait sentir entre mon pouce et ses lèvres. Je ne fait rien, juste à lui sourire tendrement, je n’avait aucune envie de la brusquer ou quoique se soit d’autre, sans que je puisse retenir mes gestes qui étaient un peu déplacer vis à vis d’elle, mon front se colle contre le sien, mes mains prennent son visage, et mes pouces caressent ses joues. Je sent ses mains se poser sur ma poitrine, et ses yeux se ferment, un petit sourire sur ses lèvres. Mon regard s’adouci, et je m’approche un peut plus de son visage. Je sais que ce que je fait est interdit, mais les pulsassions de mon cœur son de plus en plus violent, et ce nœud dans mon estomac reviens, c’en est presque agréable, cette envie de vouloir franchir ce cap entre elle et moi me torture inlassablement. Et sans que je ne me retienne, mes lèvres s’unirent aux siennes.

Je lui caresse les joues, et m’approche un peu plus d’elle. Laissant mon cœur s’exprimer au grès de ses envies. Ce dernier fit un bon dans ma poitrine quand je sentit ses lèvres répondre tendrement à mon baiser. Mon corps tremblait de désir, c’est si agréable, tellement bon, je n’aie pas envie que sa s’arrête, je continue de lui caresser ses joues, et vint mêler tendrement ma langue à la sienne.

Cela fait tellement longtemps que je n’avais plus ressentit ce genre d’émotion, sa fait si longtemps que je ne mettait pas senti aussi bien et libre. Je sent sa langue répondre aux caresses que lui faisait la miennes, non décidément je me sent réellement attiré par elle, et avec une grande douceur je l’embrasse le plus tendrement possible. Mêlant mes doigts dans ses cheveux.

On se décollent doucement, et je la voie rougir, se qui m’adoucie encore une fois. Je lui soulève le menton, et la dévisage longuement.

Moi – n’est pas honte de se que tu est ... D’accord !

Je lui caresse la joue, et vint lui embrasser le front.

Moi – tu devrait te reposer !
Michiru – ne ... Ne partez pas.
Moi – je ne vais pas partir, je vais rester avec toi !
Michiru – merci ...

Je lui sourit et repris place sur le tabouret prenant sa main dans la mienne. Ah ... Je peux encore sentir ses lèvres douce contre les mienne, mon cœur est sur le point de flamber, cela faisait longtemps que je n’avais plus ressentit sa ... Car depuis la séparation de mes parents qui ne mon fourni aucun geste de tendresse j’ai renier ce sentiment si pur et tendre, c’est pour sa que je comprend la douleur de Michru car mon passé équivaut un peu au sien. Sans lui lâcher la main, je prend mon téléphone qui sonnait depuis quelques minutes maintenant.

Moi – oui allo !
Directeur – Haruka, c’est le directeur.
Moi – ah monsieur que désirez-vous ?
Directeur – eh bien je voulais savoir comment aller Michiru !
Moi – elle va bien ne vous inquiétez pas, une infirmière va passer dans quelques minutes, mais je pense qu’il vont la garder en observation pour la nuit.
Directeur – d’accord, et euh ... Après en avoir parler avec les professeurs nous nous sommes mis d’accord que vous pourriez l’heberger ! Vue que vous êtes sa tutrice, bien entendue si cela ne vous dérange pas Haruka.

Je sourit, et la regarde quelques minutes avec douceur, je vint doucement entrecroiser mes doigts avec les siens, et répond avec un léger sourire :

Moi – non absolument pas, donc c’est d’accord.
Directeur – je suis heureux de vous l’entendre dire, sur ceux j’ai une réunion, tenez moi au courant si il y a le moindre changement !
Moi – bien monsieur.

Et sur cette dernière parole, la communication se coupa. Je range mon cellulaire dans ma poche, et vint tourner ma tête vers Michiru afin de la regarder.


Michiru – que ... Voulais monsieur le directeur ?
Moi – rien qui puisse être désagréable, non il ma juste demander si je pouvais t’heberger !
Michiru – quoi mais je ... Je ne veux pas déranger, je c’est que je suis un poids pour tout le monde ...

Je m’approche d’elle, et caresse sa joue, lui faisant comprendre par le regard qu’elle ne me déranger pas le moins du monde ... Et puis, j’ai le sentiment que si je ne fait rien je pourrais la perdre à n’importe qu’elle moment, et c’est quelques chose que je ne souhaite pas connaître.

Moi – tu ne me dérange pas voyons, au contraire Michiru sa me fait plaisir, j’ai donc accepter de m’occuper de toi.
Michiru – merci professeur !
Moi – on va faire une chose.
Michiru – ah oui ? Quoi donc ?

Qu’es ce qu’elle est jolie quand elle est surprise, vraiment.

Moi – au lycée nous seront juste Michiru et le professeur Tenoh, mais une fois à la maison, tu peux m’appeler Haruka.
Michiru – vous ... Vous êtes sur ?
Moi – absolument certaine !
Michiru – merci pour tout se que vous faite pour moi, c’est vraiment gentil.

Et sans que je ne dise quoique se soit, Michiru c’est redresser et ma embrassé. Je sourit, heureuse de se contact que nous avons crée toute les deux. A présent je compter tout faire pour la garder auprès de moi la protéger l’aimer tendrement et la rendre heureuse.

En fin d’après midi une infirmière est passé comme prévu, et nous a affirmé que Michiru resterais en observation pour ce soir et qu’elle ne pourrais sortir que d’ici quelques jours.


Moi – bon eh bien, je vais te tenir compagnie pendant ses quelques jours !
Michiru – merci professeur !
Moi – ce n’est rien voyons.

Je lui embrasse tendrement le front, et resta à ses côtés lui tenant compagnie jusqu’à ce qu’elle puisse sortir.

Bon eh bien voila ce second chapitre est terminé, si cela vous plais toujours laisser vos avis bon ou mauvais.

content
Jeu 17 Oct 2013, 22:59 par HaruxMichi sur Histoires d'amour

Sur le palier

Dans la série des de style je vous propose le scénario suivant.

Alors que vous arrivez sur le palier de votre porte, vous voyez dans le couloir de l’étage votre voisin/voisine essayer en vain d’ouvrir sa porte les bras chargé de commissions. Vous vous approchez pour l’aider, et là, la proximité aidant, un délicieux trouble s’installe. La suite sera encore plus délicieuse.

Idée : Et si ça vous arrivez vraiment ...


A vos plumes !
Mar 30 Sep 2008, 19:59 par PetitPrince sur Exercices de style

2 ème épisode de : l'Amour tarifé...

« Maguy, par opportunité… »

Convoqué un premier avril, drôle de farce, j’ai été appelé pour service militaire obligatoire d’un an à la base aérienne d’Oran – La Sénia. L’aviation m’a récupéré parce que j’avais commencé la préparation militaire parachutiste, mais au moment des sauts, Maman très malade, n’avait pas voulu signer. Pour ne pas la faire souffrir encore plus, je n’avais pas insisté…
J’avais été nommé en début d’année, contrôleur des transmissions avec effet rétroactif. J’ai encaissé une belle somme juste avant mon départ, et j’ai emporté cinq mille fr ( à peu prés l’équivalent de nos euros actuels ) avec moi : Une fortune pour un ‘bidasse’…
Nous étions astreints à l’horaire d’été : lever à cinq heures trente. Exercices jusqu’à treize heures. Déjeuner puis sieste obligatoire, et… plus rien, sinon, soupe, appel du soir et extinction des feux ! Et interdiction de sortir pour les ‘bleus’, cela va sans dire…
Relations humaines difficiles entre ces trente ‘clampins’ , réunis en deux rangées de 15 lits dans une chambrée. Elles étaient nulles durant les évolutions en extérieurs aux ordres d’un Sergent et d’un caporal instructeurs, tous deux mécaniciens air, engagés.
Mais ces après midi d’ennui m’ont vite rapproché de ceux qui sont devenus très vite de vrais amis. D’abord Antoine L… Un Oranais, grand, costaud, cheveux noirs frisés et moustache à la Clark Gable… Dans le civil il avait été forgeron dans son village avant de quitter sa famille à dix huit ans et de venir à Oran où il avait essayé 12 métiers et vécu 13misères ! Cela l’avait mûri. C’était un calme qu’il ne fallait pas chatouiller et qui comme moi se demandait ce qu’on faisait avec ces ‘gamins’…
Puis Gilbert S… Un Algérois, grand mais très mince quoique bien bâti. Noir de poils et de peau, visage quelconque mais des yeux vifs et un sourire franc et éclatant. Fils d’un entrepreneur de ferronnerie, on sentait que lui, n’avait jamais manqué de rien. Après trois ans d’école technique il avait rejoint l’entreprise familiale. Antoine fut de suite Tonio, Gilbert Gil ou Gigi… Et moi ‘Djouane’ !
Au lieu de faire cette sieste ‘obligatoire’, dés que nous avons touché les tenues de sortie, nous avons utilisé le mur pour passer sur la base, côté pistes et hangars. De là, petite marche jusqu’au village de la Sénia. Au ‘bistrot’ un café noir ‘à l’eau douce’ ( Le préciser, car les oranais le buvaient fait avec l’eau saumâtre qui coulait des fontaines ) Un bus civil un peu plus tard, direction Oran où l’on s’est balladé d’abord en ville que Tonio connaissait comme sa poche ; mais on s’y est vite ennuyés. Ensuite, ce fut les plages et la baignade, car en cette fin avril, l’eau était à 20 ° au moins !
Trois jeunes aviateurs bien bâtis, à « Moulin bleu » une de ces plages magnifiques qui jouxtent la ville. Nous y avons été remarqués, puis ‘dragués’ gentiment par un groupe de petites Nénettes qui séchaient les cours pour la plage, elles aussi. Jeux de ballons, jeux de mains, jeux de vilains ? Pas pour moi, cette fois ! Copain seulement avec une petite Denise qui m’a fait de vraies avances…. C’était des chics filles : on ne leur aurait pas manqué de respect pour tout l’or du monde, et encore moins essayé de leur ravir ce ‘petit capital’ qui comptait tellement pour elles à l’époque !
Mais ces ‘fleurts’ plus ou moins poussés, ça ne faisait pas l’affaire « des ‘amygdales’ du ‘bas’ ventre » comme disait Tonio ! Et il nous a parlé de « la villa des roses » une maison de rendez-vous à Ekmul sur les hauteurs d’Oran :
-C’est pas des vraies ‘putes’. Des ‘bonnes’ femmes divorcées ou même mariées qui viennent arrondir leur fin de mois…
Et il a précisé :
-Moi, y a ma copine Lulu. Je la connaissais d’ailleurs quand elle était mariée…
Elle avait divorcé depuis…et qu’il la voyait souvent à cette villa des roses, avant d’être mobilisé, en ajoutant :
-Sans payer, moi ! Elle s’arrange avec la patronne qui est une dame très chic et bien sympa. J’y ai mes entrées…
- Eh ! il est un peu ‘mac’ (souteneur ! ) le Tonio, ais-je pensé, sans imaginer la suite !
Pour pouvoir nous y rendre en soirée, on s’est ‘arrangé’ avec trois autres de la troisième chambrée. Un soir sur deux, dés que l’appel était passé dans notre chambre, pendant que le sous off de service passait à la chambre suivante, nous par la fenêtre du fond, on rejoignait la troisième chambrée et occupions leur lit. Le soir suivant c’était l’inverse. Et ça marchait !!
Ainsi nous avons pu aller à cette villa des roses, la fameuse maison de rendez-vous.
Encore une fois, j’étais curieux et assez dubitatif malgré tout ce qu’en disait Tonio… Il nous en avait tellement parlé que le processus ne m’a pas étonné. Petit salon-bar désert à cette heure où les maris sont encore chez eux ? L’hôtesse, une dame de cinquante ans au moins, était encore très appétissante, ais-je jugé avec mes vingt ans ! Rien de vulgaire dans ses attitudes ou sa voix…
La petite Lulu, de Tonio, une jolie brunette d’une trentaine d’années est arrivée dare-dare. Après les présentations elle s’est assise à notre table et a pris comme nous… une menthe à l’eau. Puis les deux se sont éclipsés en riant. Gil et moi, nous savions qu’à droite, sur le mur, la grande glace était sans tain et que les ‘dames’ pouvaient nous voir, évitant ainsi de rencontrer des personnes connues.
Sur le mur de gauche, à l’inverse, une grande glace, sans tain aussi. Mais à l’inverse, car dés qu’éclairé le salon d’à côté nous est apparu avec son grand canapé qui nous faisait face. Trois dames en déshabillé rose, tout comme Lulu, sont venues s’y installer. Je n’ai eu d’yeux que pour la blonde… Une belle femme, la trentaine ( 28, su après ) bien bâtie, pas mal dodue, et de ce fait, un visage lisse aux traits réguliers, des yeux bleus foncés, une belle chevelure dorée… Avant que Gil me brûle la politesse, je me suis levé, doigt pointé vers elle !
La ‘taulière’, pas madame Claude, mais madame Emma, a souri en me disant :
-C’est Maguy, vous allez pouvoir la rejoindre directement à sa chambre …
Je savais par Tonio qu’il fallait poser sur le comptoir cinq billets de cent francs. Je me rappelle que je trouvais cette somme exorbitante et je m’étais dit :
-Une fois passe, mais je ne vais pas gaspiller tout mon ‘fric’ comme çà !
Gil a désigné une autre des dames que je n’avais même pas remarquée. Billets posés, l’hôtesse nous a guidé vers le couloir ou la domestique ( jupe noire, chemisier blanc, très stylée ) nous a emmenés au premier. Et Maguy vue de prés, encore plus belle avec son sourire éblouissant m’a accueilli par :
-Ah ! voilà mon bel aviateur… je suis heureuse de t’avoir plu, tu sais ?
Tonio m’avait dit, qu’à peine entré, ‘elles’ nous demandaient leur « petit cadeau »…
-Tu lui donnes au moins deux cent francs si tu veux le grand jeu et qu’elle prenne son temps sans te presser…
A mon étonnement, elle ne m’a dit que :
-Mets toi à l’aise. Déshabilles toi dans la salle de bains, fais ta petite ‘toilette’ et viens me rejoindre, on fera connaissance au lit…
Rien à voir avec le rituel dont on m’avait rabattu les oreilles pour ce qui concernait les « bordels »…
Pudeur instinctive, j’ai remis mon slip. Elle avait entrouvert son déshabillé… j’ai vu ses gros lutteurs à bout très clair, le ventre un peu bombé, la jolie peau, et j’ai senti l’odeur discrète de son parfum : Mon érection a été immédiate !!
Aussi, nous avons vite fait une connaissance assez poussée, et pas avec beaucoup de paroles… Caresses, mains actives, la bouche aussi, j’ai pensé qu’avec une amante ça se serait passé pareillement ! Assez rapidement, elle m’a dit :
-Je sens que tu en as très envie… Après tu seras plus calme et on prendra notre temps …
De fait je l’ai pénétrée et besognée avec un plaisir qui a vite été aussi grandissant qu’égoïste… Ne m’occupant que de moi, il ne s’était pas écoulé un quart d’heure depuis mon entrée dans la chambre quand j’ai éructé en éjaculant !
Ce qui l’a fait s’esclaffer et dire :
-Il s’est régalé ( !) le petit chéri…il en avait besoin ce jeune homme… On va prendre la douche ( Il n’y avait pas de clim à l’époque et j’avais transpiré ! ) après on pourra parler un peu avant de recommencer la danse, si tu veux ? Je m’occuperais de toi, cette fois ci…
La douche à deux ! C’était une belle femme, une vraie blonde car son pubis doré avait déjà attiré mon œil, un peu avant. Nous nous sommes savonné mutuellement : Un jeu que je connaissais bien et j’ai vraiment oublié que nous étions en amour tarifié…
A nouveau très excité, elle m’a dit en riant :
-Viens ! Le ‘jeu’ est meilleur dans le lit…cela m’a rappelé la réplique de la « Grosse Margot » du Sire François Villon…
Et nous y sommes retournés, au lit… Elle a pris les initiatives, m’a caressé et embrassé en véritable experte ! J’ai toutefois, à mon habitude, arrêté ce qui devenait une fellation, et elle m’a dit, je me souviens :
-Tu aimes mieux ‘tringler’, toi ? mais attends, moi aussi, à l’envers, tu vas voir…
J’ai compris ! Et de fait c’était une excellente cavalière ; mais à sa surprise, là j’ai résisté à la montée de la jouissance et c’est elle qui s’est « prise au jeu » comme elle m’a dit ensuite. Il y a eu une autre suite, pour moi à nouveau, quand je l’ai ‘retournée’ comme une crêpe…avec des petits cris et des petits rires !
Cette fois nous sommes restés enlacés ( emboîtés on peut dire ! ) et nous avons enfin parlé…

J’ai entendu les histoires racontées par les autres, Lulu, Lydie… mais je m’en tiens à celle de Maguy qui dés ce premier soir m’en a raconté un bout, en ajoutant à chaque fois, jusqu’à ce que finalement je connaisse toute sa vie passée !

En réalité elle s’appelait Paule D…, originaire du sud ouest. Un village des Landes dont je ne retrouve plus le nom. Père artisan boulanger, mère au comptoir. Le brevet élémentaire passé, elle avait ajouté une année d’école Pigier : sténo et comptabilité. Des cours à Mimizan
Où elle allait en car. Mais servant dans la boulangerie familiale dés qu’ayant un instant de liberté, elle s’était résignée à cet emploi…
……………………………………………………………………………………………….

J’abrège, car on n’en sortirait plus, tellement il me revient tout ce qu’elle m’a raconté sur sa vie…
Son mari officier pilote, avait été affecté à l’escadrille de chasse de la Sénia prés d’Oran. Voilà comment elle s’était retrouvée dans cette ville. Je la cite :
-Armand depuis qu’il était lieutenant n’était plus le même. Notre ménage a ‘battu de l’aile’
[ C’est le cas de le dire pour un pilote ? ]
Quand il a été muté en Allemagne. Je n’ai pas voulu suivre et nous avons convenu de divorcer. J’avais déjà un ‘ami’, mais quand il s’est rendu compte que je redevenais libre, il s’est défilé… C’est par une ‘Copine’ la femme d’un capitaine qui venait arrondir ses fins de mois pour se payer des extra, elle, que j’ai connu l’existence de la villa des roses. Je n’avais pas envie de retourner dans ma famille, et pas de métier. Ce que nous avons fait comme ambulancières militaires ne m’ouvre qu’aide infirmière et pas une grosse paye. Comme ça, j’ai la pension payée par mon ex, capitaine maintenant qui a déjà refait sa vie. Et sur ce que je gagne ici, rien à déclarer …
*

J’en reviens à cette première soirée à Ekmull. Un peu avant 22 h, la chère Maguy m’a dit :
-Tu m’as fait passer un bon moment. Ce qui m’attend me paraîtra encore moins drôle que d’habitude… Tu reviendras bientôt ?
Mon « oui » n’était pas très convaincu. Je me disais : dommage mais trop cher…
Elle m’a accompagné au rez de chaussée, et m’a quittée de l’autre côté du couloir devant une petite pièce qui donnait sur l’arrière de la villa. J’y ai retrouvé mes deux compères… en pleine mastication ! Il y avait un comptoir, et derrière officiait l’employée qui nous avait piloté vers les chambres
[ Une petite ‘grosse’ au visage ingrat : un air de deux airs qui ne lui permettait pas de faire partie de ces ‘Dames’ ! ]
Mes copains étaient hilares et devant un verre de mascara ( rouge, genre Bordeaux titrant 14° au moins ) ils dégustaient ce qu’on appelle en Espagne des tapas, et là bas, des Kémias
( mot dérivé de l’arabe dialectal : petite quantité )

Nous n’avions pas soupé, c’est vrai. J’ai préféré une orangeade mais quel régal ces petits pâtés, toasts à la ‘soubressade’ ( chorizo ) sardines grillées, petits calmars en sauce piquante… etc…
A la fin, j’ai cru bon de demander combien l’on devait :
-Non, non, c’est madame Emma qui m’a dit de vous servir tout çà…

Nous avons quitté les lieux. Il était plus de vingt deux heures trente. Nous savions que le dernier car pour la Sénia était parti depuis longtemps… Tonio nous a dit :
-D’en ville c’est 11 km à pied… mais en partant d’ici on coupe par ‘le village nègre’ et on contournera la ‘chebka’ ( grand lac salé bordé de berges plates, rocailleuses, sans végétation ) : 6 km au plus !

La pleine lune éclairait l’étendue pierreuse à reflets blanchis par le sel. Au loin, de l’autre côté on voyait la mer : impossible de se tromper ! Durant cette traversée, mes souvenirs de lecture des « carnets de René Mouchotte » me sont revenus… Il s’était envolé de la Sénia en 1940 dans un Goéland, avion bimoteur dans des conditions rocambolesques. Sans faire chauffer les moteurs et avec une hélice bloquée au petit pas, cette ‘chebka’ sur laquelle l’avion avait rebondi plusieurs fois, avait failli être son linceul trois ans avant la Manche où ce héros qui commandait une escadrille de chasse française dans la RAF s’y engloutisse…

Nous avons fini par atteindre le remblai de la voie de chemin de fer. De l’autre côté, c’était la route de la Sénia et encore un dernier kilomètre, s’introduire en douce sur la base et rentrer par mur habituel ! Il était 1 h du matin, le réveil se faisait à cinq heures trente, et la sortie de la chambrée pour le ‘dérouillage’ immédiate… Quelle forme ce matin là !

L’après midi la sieste fut réparatrice…surtout que le lendemain matin était prévu le challenge du nombre pour le C. I. (centre d’instruction ) des courses, des sauts et des lancers de poids !
Après la sieste, petite marche sous les arbres car l’ambiance enfumée et bruyante du foyer de la troupe ne nous convenait pas. Nous avons pu enfin nous faire part de nos satisfactions réciproques des deux bonnes heures passées la veille…. Sans trop de détails, par pudeur et respect aussi pour celles que nous jugions déjà de « Chics filles… »
-Rien à voir avec les ‘putes’ de bordel, avait conclu Gil.
Mais lui et moi, trouvant que c’était trop cher nous n’avions pas l’intention d’y retourner.

Tonio, lui, avait le numéro de téléphone de sa Lulu. Il est allé l’appeler chez elle depuis la cabine du foyer. Et elle lui a dit :
-Dis moi quand vous revenez ? mais directement, et nous ( les filles ) on viendra plus tôt à la ‘barraque’ (sic) …
Il ne la rejoignait jamais chez elle où il y avait une dame qui lui gardait son fils
Et quand il l’a rappelée, c’est là que ça s’est corsé. Il lui a fait part de notre réticence pour cause de solde d’appelés à y retourner… mais elle :
-Dis leur que les ‘copines’ ( Lydie et Maguy ) m’ont dit qu’elles veulent qu’ils reviennent sans s’occuper de la ‘mère’ Emma qui est au courant et le leur retiendra sur leur solde, t’en fais pas !

Grosses discussions, je me rappelle. Gil et moi nous étions décontenancés : pourquoi cette offre ? Elles n’en avaient pas assez de faire ‘l’amour’ avec leurs ‘clients’ ?
-çà les amuse de ‘jouer’ un peu avec des jeunes ‘bidasses’ ! C’était l’opinion de Tonio qui avait ajouté :
-D’après Lulu, les deux lui ont dit qu’elles avaient passé un bon moment avec « ces jeunes, sains et pas vicieux ( ? ) » et qu’elles voulaient les revoir…Et puis, on leur a parlé de la plage, alors elles veulent nous proposer de les accompagner de temps en temps l’après midi à ‘Paradis Plage’ dans un établissement avec sa plage privée, et avec nous, elles seront sûres de ne pas être emmerdées si des vieux ‘cons’ les reconnaissent…

Nous étions en début du mois de mai. Il faisait déjà très chaud mais les plages étaient formidables et la mer rafraîchissante… C’est ce qui nous a décidés !
Tonio a rappelé Lulu chez elle. Le week end, ça ne leur était pas possible, mais ils ont convenu du lundi où on se retrouverait directement à la plage…
Gil et moi, cela nous enlevait l’impression pénible d’être les profiteurs, pire, les ‘souteneurs’ de ces dames, puisqu’on sortirait avec elles comme gardes du corps, et que somme toute on leur rendrait service !

Nous avons fait des ‘infidélités’ à nos petites copines de Moulin bleu qui ont du se demander où nous étions passés. Nous retrouvions vers quinze heures nos ‘amies’ au « Paradis-plage » le bien nommé établissement d’Aïn el Turc. Elles étaient déjà à nous attendre sous leurs deux parasols. Lulu et Maguy, toujours là. Lydie pas chaque fois because occupations familiales…
Maguy nageait très bien mais elle était ‘flemmarde’ et quelques fois je la laissais rentrer au bord et se vautrer sur sa serviette pendant que j’allais nager au large… Au retour elle ‘piaillait’ que « je la laissai tomber … » mais avec des rires et une gentillesse totale qui me touchait !

Et vers dix sept heures nous repartions directement à la villa des roses, en 11chv citroën ; c’était la voiture de madame Emma que Maguy, ancienne ambulancière pilotait avec maestria. D’ailleurs deux ou trois fois, je ne sais plus, la dite dame Emma a été du voyage, se contentant d’un moment de détente, restant habillée sous son parasol. A l’arrivée par la ruelle arrière, garage, puis la montée vers les chambres…

Sur injonctions de la patronne, nous redescendions un peu avant vingt heures dans la petite pièce du bas. Nous soupions copieusement. Des trois, seule Lydie fumait et comme Gil, sportif était réticent à l’odeur du tabac, je ne l’ai jamais vue allumer une cigarette en notre présence ! Elles ne buvaient pas d’alcool non plus, disant « on sera obligées de le faire plus tard ! » Et avant vingt et une heures, nous repartions, souvent avec des tranches de rôti froid pour nos lendemains à la caserne…

Nous savions qu’il y avait un dernier car militaire qui partait de la place centrale d’Oran pour ramener les permissionnaires. Et les ‘anciens’ nous y ont toujours accueillis parmi eux sans faire de commentaires… Ainsi à vint trois heures au plus, nous étions au lit, ce qui nous donnait six heures de sommeil, c’était déjà mieux !

Maguy quand je l’évoque, c’était pour moi une amoureuse lascive, un peu flemmarde ce qui l’avait conduit là, mais d’une gentillesse à toute épreuve. Sa conversation était intéressante, car elle était cultivée. Cela me faisait oublier que sortie de mes bras, elle en accepterait d’autres… Dans nos baisers échangés, je n’avais plus l’ombre du souvenir de ce que faisait cette bouche, hors moi ! C’était des plaisirs partagés, diversifiés, entrecoupés de longues discussions chuchotées avec parfois des rires et parfois des pleurs à l’évocation de notre vécu précédent… Elle n’avait pas toujours été à la fête, elle non plus !

Fin mai, Tonio, Oranais, a été muté aux ateliers mécaniques de la base. Gil et moi, direction la 5ème région aérienne à Alger pour y recevoir une affectation. Pour revenir, croyons nous, à la Sénia pour le peloton d’élèves gradés. Gil s’y était inscrit aussi. Aussi nos adieux ne furent pas déchirants (sic)… quelques larmes de Maguy et quelques mots : « A bientôt ! écris moi vite…»
Chez Madame Emma R… à la villa des Roses, évidemment !


Fin du deuxième épisode

Jan mouah
Mer 15 Mars 2006, 11:57 par jan goure sur Les liaisons sulfureuses

Et laisser courir la plume

Il y a dans la création d’un texte l’aspect de la structuration. D’une façon générale, un plan doit se dessiner en accord avec la logique du discours, mais l’étape du plan n’est pas necessairement préalable à l’écriture du texte. Là ou je veux en venir, c’est que il n’y a pas qu’une façon d’obtenir ce plan. Il peut avoir été concu avant, ou être compris aprés.

On peut trés bien réfléchir à partir du sujet choisi sur l’ordre des actions et les découper en un plan cohérent. Nos " d’écriture" proposent d’ailleurs les textes à jalons permettant de travailler cet aspect là. Je ne pense pas qu’il faille systématiquement recourir à ce procédé pour écrire des textes de la longueur de ceux présents sur notre site.

D’un autre coté, écrire comme on pense donnera toujours les textes les plus clairs et surtout les plus agréables. Cela ne signifie pas qu’il faille se laisser aller à un verbiage trop parlé. Le spontané des mots que l’on prononcerait doit être filtré par l’outil litteraire, afin de lui donner un aspect un peu plus poli.

Entre deux jalons d’un plan structuré, ou dans un jet naif de mots venant du coeur, il faut laisser courir sa plume.

Une façon sympathique de travailler spontanément est justement de laisser courir sa plume, et soit de temps en temps, soit une fois le texte abouti, le restructurer afin d’affiner les tensions et de mener les dénouement avec élégance.
Dim 22 Mai 2005, 22:29 par PetitPrince sur Articles

10 Questions à un oulipien

Interview réalisée par PetitPrince

Obni, est un amateur d’ecriture et de bons mots. Sur son blog, vous trouverez , des mises en oeuvres d’ de l’oulipo, des interviews loufoques, des travaux d’images, mais aussi, un texte d’une beauté rare, intitulé "Elle s’approche" accessible ici.

Aprés l’avoir lu, vous comrendrez instantanément, que la technique lorsqu’elle est mise au service de l’évocation, permet d’aller plus loin dans la force des représentations, dans la beauté.

Obni nous tend la main pour aller dans son monde Oulipien en répondant à une petite interview de 10 questions:


PP: Obni, comment as tu découvert l’Oulipo ?

O: En lisant Raymond Queneau puis en m’intéressant à ce mouvement et à ses jeux littéraires. J’en suis très friand.

PP: Qu’est ce qui te plait dans l’écriture "à contrainte" ?

O: D’abord le défi, mais aussi l’entraînement, un peu comme les arpèges ou les vocalises le sont pour un musicien.

PP: T’en sers tu pour écrire des textes plus classiques ?

O: De temps à autre. J’aime parsemer ici et là des loufoqueries.

PP: Les d’écriture permettent-ils à ton sens de progresser en écriture ?

O: Oui. Cela oblige à la rigueur et à l’inventivité. Comme je l’ai dit plus haut, c’est un peu comme des longueurs de bassin pour un nageur, des charges à soulever pour un athlète ou des gammes pour un musicien.

PP: L’écriture technique est elle froide et sans sentiments ?

O: Tout dépend de celui qui écrit. Quand on lit Perec dans la disparition, au bout d’un moment, le texte noud parait normalement écrit, les sentiments y sont exprimés avec vigueur. Pour ce qui est de Queneau, ses inventions n’ont jamais altéré la richesse de la langue qu’il écrivait.

PP: Selon toi que signifie " Bidonner le maquereau en saucissonnant son ombrelle " ?

O: C’est une expression ancienne issue du mandchou. Elle est encore utilisée de nos jours en Mer de Chine par les marins de Koh Samui. lorsque la pêche s’effectue jonque éteinte, les filets sont dispersés au fil de l’eau, en utilisant des sortes de bidon en jonc tressé en forme d’ellipse à double spirales. Cette technique emprisonne le poisson, on pense bien sûr aux maquereaux qui sont les plus abondants dans ces eaux. Or le maquereau est véloce et lorsqu’il se sent prisonnier dans le bidon, il utilise sa nageoire caudale comme un tire-bouchon pour se libérer. Cette nageoire était appelée ombrelle par certains tenanciers de bars louches de Macao. D’où l’expression.

PP: Pourrais tu décrire ta journée d’hier sans utiliser la lettre " e ".

O: Au matin, j’ai bu un lait chaud puis j’ai couru dans la maison pour la gym. Plus tard, j’ai cru voir un babouin mais il a fui.

PP: Pourrais tu la décrire en n’utilisant que la lettre " e ".


O: Près de l’été, je pense dès le lever. Je recréé ce même rêve éternel et dressé tels des spectres : Et j’emmène des fées ! Et je m’exerce en serments. Et je mène le sel ! Et j’en perds le geste et le temps !

PP: Envisages-tu d’écrire un livre, un jour, peut être, si tu as le
temps ?


O: Pourquoi pas. Peut-être sur le Net.

PP: Quel ouvrage truculent nous conseilles tu de lire ?

O: D’abord "Les Fleurs Bleues" et "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau, puis "La Disparition" de Perec, enfin "Si par une nuit d’hiver un voyageur" d’Italo Calvino et "L’écume des jours" de Boris Vian. Mais il y en a tant et tant... J’aime aussi Amélie Nothomb.

PP: Obni, merci !
Jeu 09 Sep 2004, 21:38 par PetitPrince sur Articles

Le bus

Dans la série des de style je vous propose le scénario suivant.

Dans un bus, un homme et une femme sont assis l’un en face de l’autre, ils ne se connaissent pas. De coups d’oeil dérobés en sourire de connivence, la complicité s’installe. Le bus s’arrête, et l’homme se lève pour en descendre...

Idée : Vous pouvez écrire cette histoire, mais aussi sa suite.


A vos plumes !
Jeu 26 Août 2004, 13:41 par PetitPrince sur Exercices de style

Jouons, jouissons

Aprés une étude précise et rigoureuse sur la faisabilité et l’intérêt de la chose, j’ai décidé de créer sur le forum une section d’ d’écriture, à l’instar de la plupart des ateliers d’écriture que l’on peut trouver sur le web.



Dans cette rubrique, nous tacherons de vous expliquer certains types de contraintes usuelles et de vous proposer des pratiques. L’idée est de progresser en s’amusant.

Et tout ca, uniquement sur le thème des âmes tendres !

Alors, à vos plumes !
Mar 24 Août 2004, 15:32 par PetitPrince sur Edito

Le bon et le mauvais amant.

Dans la série des de style je vous propose le scénario suivant.

Au lit, l’amant fougueux jouit avant sa compagne, celle-ci n’est pas contente, d’autant que l’amant s’endort. Elle téléphone à un copain pour lui raconter sa mésaventure, et celui-ci lui propose de venir combler les lacunes du précédent. Elle accepte.

Idée : Celui qui raconte est un voyeur, le copain du téléphone, l’amant.
Contrainte optionnelle : L’action s’est passée dans le passé.


A vos plumes !
Mar 24 Août 2004, 15:23 par PetitPrince sur Exercices de style

La femme à deux faces.

Dans la série des de style, je vous propose le scenario suivant.

Dans la rue, une jeune femme en mini-jupe se penche pour ramasser son petit chien. Les clients à la terrasse du bar d’en face d’elles plongent dans son décolleté, tandis que les client à la terrasse du bar de derrière elle admirent ses fesses et ses jambes.

Idée : Celui qui raconte est un jeune, un vieux, le patron, un clochard, le petit-copain, etc.

A vos plumes !
Mar 24 Août 2004, 15:22 par PetitPrince sur Exercices de style

Exercices de styles, mode d'emploi !

Dans " de style", Raymond Queneau décide d’écrire la même histoire de 99 façons différentes : rêve, noms propres, botanique, injurieux, télégraphique, litotes... L’histoire est fort simple, pour ainsi dire banale.

Afin d’exercer notre plume, je vous propose de faire pareil sur les âmes tendres.

Quelques règles de fonctionnement :


    Pour lancer un scénario, il suffit de créer un nouveau sujet dans la Rubrique Jeux d’écriture. Le titre du scénario, doit être précédé de la mention ES, car nous aurons d’autres jeux que l’exercice de style dans cette rubrique.

    Pour rédiger une version du scénario, il suffit de faire « Répondre ». Toutes les réponses au sujet, les textes donc, doivent avoir un titre explicite sur la façon dont il est écrit. Le titre est la clef de lecture. La version que vous rédigerez ne doit pas être trop longue.

    Le scénario comporte certes l’explication de la situation, mais aussi d’éventuelles contraintes d’écriture, et d’éventuelles pistes pour démarrer. Une piste n’est restrictive, par exemple on peut vous suggerer que le narrateur est un curé, mais il existe bien entendu mille façon de faire parler un curé! Les idées et les contraintes sont juste là pour vous aider à démarrer.

    Vous pouvez poster autant de versions qu’il vous plait.

Dans un premier temps, seuls les modérateurs, les fameux "Maitres du jeu" créeront les scenarii.
Mar 24 Août 2004, 15:13 par PetitPrince sur Exercices de style

10 questions à l’administrateur des âmes tendres.

Interview réalisée par Elodie Noël.

Le site d’écriture des âmes tendres est le rendez-vous d’écrivains en herbes sur le web. Libre, il permet à qui veut de venir écrire des récits, des poèmes, ou des nouvelles mais pas sur n’importe quel thème. Et oui, c’est sur l’amour, les sentiments et même les pulsions charnelles que le texte doit porter. PetitPrince, le pseudonyme du créateur et administrateur du site, répond à dix questions pour cette interview informel.

EN : Pourquoi le site des âmes tendres ?

PP : Pour plusieurs raisons. Permettre à chacun de venir travailler son écriture dans un thème imposé et rigoureusement cadré. Le fait d’écrire prend vraiment son importance lorsqu’on montre son travail aux autres, ça change complètement l’approche de l’écriture. Ensuite, et là c’est plus philosophique, c’est pour fabriquer sur la toile une niche ou la beauté règne. C’est en cultivant le beau, que l’on fait sa propre beauté.

EN : Le thème choisi par les âmes tendres n’est-il pas un peu difficile à traiter ?


PP : Certes, un copain m’a dit que j’étais élitiste à proposer d’écrire avec une belle plume sur le thème des sentiments (rire). Ce n’est pas non plus insurmontable, nous avons quelques 100 personnes qui sont inscrites sur le site qui s’y essayent, et qui y arrivent. On a tous un truc de beau à l’intérieur, il faut juste avoir le courage de le laisser sortir. La plume, elle suit.

EN : Le site des âmes tendres est-il un atelier d’écriture ?


PP : Ce n’est pas vraiment un atelier d’écriture. Dans un atelier d’écriture, il y a des gens compétents qui dirigent les travaux, conçoivent et corrigent des . De plus ils suivent les apprentis écrivains. Le site des âmes tendres, c’est un immense exercice à répétition : écrire joliment sur des jolies choses. Je conçois les thèmes, les membres écrivent dedans. Les membres peuvent aussi me suggerer un thème qui leur est cher et semble coller avec le site. Dans ce cas, je les fais bosser sur le titre et l’accroche qui doivent avoir une tournure très précise.

EN : Et pour les autres, les lecteurs ?

PP : Le site a entièrement été refait pour l’agrément de la lecture. Je me suis d’ailleurs beaucoup inspiré des tendances actuelles, des blogs notamment, ainsi que de Spip qui possède la calligraphie la plus lisible sur le web. Le visiteur accroche le site en passant pas un moteur ou un annuaire, et flâne dans les pages à lire des choses incroyablement belles, sur un thème magnifique, dans une présentation absolument délicieuse (rires).

EN : Vous parlez d’amour, mais de sexe aussi. N’est-ce pas risqué ?

PP : L’érotisme, les histoires chaudes et sensuelles, ont tout à fait leur place sur le site des âmes tendres. L’écriture d’une nouvelle érotique, d’un récit érotique demande certes une plume et un savoir faire un peu particulier. En revanche c’est dans cette rubrique des liaisons sulfureuses que les membres, même les plus timides, viennent le plus volontiers poster. Ah le sexe, ca fait tourner le monde, et la tête, alouette.

EN : Vous-même vous écrivez. Comment vous y prenez vous ?


PP : Chaque écrivain possède sa façon de faire. Personnellement, j’écris sur ordinateur, ce qui me permet de coucher rapidement la trame de mon texte, de changer l’ordre de quelques idées. Je relis, je corrige deux trois fautes de style, et dés que ca me semble bon, je le poste sur le site. Par le suite, je vais éditer mon texte environ deux ou trois fois pour corriger les quelques choses qui m’avaient échappées.

EN : Et pour cette fabuleuse imagination, vous faites comment ?

PP : C’est sur que si on se met devant une feuille blanche et qu’on se dit « je dois écrire un truc », ça ne marche pas. Je suis assez sensible à ce qui se passe autour de moi. Lorsque je ressens une émotion à la vue d’une scène dans la rue, je vais en tirer la source d’un texte, ou alors ça fera partie d’une description dans un des récits. Je ne suis pas très bon pour décrire ce que je vois, mon truc c’est plus faire naître des émotions.

EN : Ca fait longtemps que vous écrivez ?

PP : J’ai découvert l’écriture en racontant à une amie les débuts de ce que je croyais être une aventure amoureuse. Je me souviens, c’était par mail, il y a de ca 5 ans. Je voulais son soutien, et je ne voulais pas qu’elle s’ennuie de trop à lire mes doutes et mes angoisses. Alors je faisais en sorte que ce que j’écrive lui plaise, la fasse rire. C’était une muse finalement. Depuis j’ai toujours conservé cette approche d’écrire, faire plaisir au lecteur, ça facilite énormément le travail, et ça fait des textes très beaux.


EN : Vous n’écrivez que sur le site des âmes tendres ?

PP : Non, j’écris aussi sur d’autres sites. Ca me permet de me frotter à d’autres genres, comme le policier, le fantastique, ou même le gore. Les ambiances ne sont plus les mêmes que dans le cadre sentimental, et cette diversité est agréable. Pour ces récits là d’ailleurs, j’emploie souvent la technique de Matheson qu’il me semble avoir perçue à la lecture de ses nouvelles. Le résultat est souvent au rendez-vous. L’absurde et la science fiction me plaisent beaucoup, mais là, il faut être très fort pour ne pas sombrer dans les lieux communs ou le nombrilisme.


EN : Vous envisagez d’écrire un livre ?


PP : Oui, ça me tarabuste pas mal, mais je crois que le travail à fournir m’effraie. Aujourd’hui j’écrit pour forger ma plume en racontant des choses qui me tiennent à cœur. Les scénarios sont tout petits, souvent inexistant au moment ou je commence le texte. J’ai juste envie de faire passer quelque chose, alors je fais confiance à mon cœur et j’y vais. Pour un livre, je crois que l’approche doit être plus rigoureuse, qu’il faut faire ce que je fais mais à une échelle différente. Je ne sais pas si ça me plairait, si je serais aussi à l’aise qu’avec des textes cours. Peut-être un recueil de nouvelles, ou une courte nouvelle comme Amélie Nothomb sait si bien faire.


EN : PetitPrince, merci.
Sam 14 Août 2004, 08:59 par PetitPrince sur Articles

Appetitanesque...

Puisque d’institutriste vous m’avez transformée en gourmandine
Dandydote de mes nuits semainambules,
Poursuivons sans faim ce jeu de satiété.
Les âmes tendres, mailington de nos experditions,
Nous explobservent fleurter et nous ambrehumer l’esprit.
Mon dictionnerf de rimes, chérurbain vous malmenez,
Mais ces orgasismiques me rejouissent.
Attentation, si le kharma-sutra nous piège,
notre rendons-nous sera plus que de la solhilarité
Mais bel et bien une rencontre virtréelle...
Mar 22 Juin 2004, 17:47 par la marquise de sade sur Les liaisons sulfureuses
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Il n'y a qu'une sorte d'amour, mais il y en a mille différentes copies.

La Rochefoucauld.

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