Polychromes

Ils s’étaient croisés à maintes reprises pour le boulot... Elle avait dû l’interviewer pour ses activités extra professionnelles. Il exposait parfois et leur goût commun pour la peinture les avait rapprochés. Il avait été surpris par la facilité avec laquelle elle avait su percer le mystère de ses polychromes. Ce jour-là, ils avaient parlé plus que d’ordinaire encore, les invités pour le vernissage étaient tous partis, la propriétaire de la galerie commençait à les regarder d’un oeil noir en louchant ostensiblement sur sa montre mais, perdus dans leur discussion, ils ne voyaient rien du monde qui les entourait, ils poursuivaient à deux un cheminement de pensée qui progressait de l’un à l’autre dans une relative souplesse... Doucement, Mrs Dean les avait dirigés vers la sortie et seul le froid nocturne du début de l’année les avait rappelés à la réalité : ils se regardèrent également surpris et se mirent à rire... D’un commun accord, ils décidèrent de poursuivre leur discussion au chaud et si possible au Clos de la V.
, devant une composition culinaire qui réjouissait la vue autant qu’elle augurait de plaisir pour le palais, tout un univers de saveurs en perspective... Par chance, il restait de la place. Ils en étaient au chapitre de l’intériorité indispensable pour tout artiste qui, pour être créateur ne commençait pas moins par recevoir du monde la matière sensible à transcender. Inévitablement, John en était venu à parler de lui. Sans chercher à briller, sans passer pour une victime, il savait prendre sa part de responsabilité dans ce qui lui était arrivé ; néanmoins, s’il était ressorti plus vulnérable de l’épreuve qu’il avait mise en peinture à défaut de pouvoir la mettre en mot, paradoxalement, il était à présent plus serein aussi. Plus sage d’une certaine façon. il avait appris à se connaître. Une thérapie qui avait porté ses fruits et qui l’avait conduit à la délivrance... Alma avait fini par ranger son éternel calepin... A présent, il était hors de question pour elle de prendre des notes. Et si elle l’avait interrogé, elle l’avait surtout écouté. Et puis, ce fut son tour. Pour une fois, ce n’était pas elle qui questionnait mais lui ! On aurait dit qu’il souhaitait tout savoir ! Ils se mirent à rire !!! Sans doute, d’un point de vue extérieur cela pouvait sembler rien moins que soporifique mais pour eux pas le moins du monde. Il s’étaient quittés ce soir là comme à regret. Ils avaient leurs numéros de portable comme deux écoliers. Et puis, il avait offert de la raccompagner, sous la pluie qui s’était mise à tomber...
Mer 11 Jan 2006, 21:24 par dolce vita sur Histoires d'amour

Je l'ai vue ce soir

Je l’ai vue ce soir, enfin !
Depuis le temps que j’entendais parler d’elle… Je l’avais vue en photo déjà, souvent. Je me disais qu’elle ne me surprendrait pas… Et pourtant…
Quand je me suis approché d’elle, quand mon regard a croisé le sien, je me suis senti fondre.
Aucun mot ne fut , juste ce regard et… ce sourire… Elle ne me souriait pas au début, puis j’eus l’impression que ses yeux se faisaient plus doux, que sa bouche se redessinait plus tendrement…
Mais non, l’instant d’après tout était redevenu comme avant et je ne sus pas si j’avais rêvé ou non ce bref moment d’intimité.
Quoiqu’il en soit j’étais là, à la regarder, nous avons même pu rester seuls quelques instants, privilège inespéré.
Malgré tout ce que je savais d’elle, malgré toutes ces photos où mes yeux avaient dévoré le moindre détail de son visage, je la rencontrais pour la première fois, et j’en fus ému au point de sentir mes yeux s’embuer de larmes.
Elle n’avait pas bougé, elle était là, toujours là.
Cette fois-ci j’en fus sûr, la Joconde me sourit à nouveau.
Ven 16 Déc 2005, 20:54 par l'homme de sable sur La première fois

Comme dans un songe...

Tu vis avec moi, comme dans un songe, ce personnage que l’on attend mais... qui ne vient pas. Cet homme dont on parle et qui ne brille que... par son absence. Au détour d’un mot, d’un geste, un sourire, tu es là... Surtout lorsque je crois t’avoir enfin échappé... Mon souffle se précipite. Tu reviens, par surprise, comme pour mieux me hanter... Mais rêver sa vie n’est pas la vivre ! Je voudrais être un homme, mieux (!) un chevalier et du bout de mon épée te demander raison de l’outrage que tu me fais subir : car, quoi ! Tu as volé mon coeur et à quelle fin utile ? L’amour parfait ne vole pas ; s’il prend il donne autant ! Or, tu ne m’as donné qu’un bien piêtre départ où assurément en rien tu ne te couvris de gloire, mon bien-aimé, mais de lâcheté !!! Ton coeur ? Tu l’as gardé caché mais en avais-tu un à offrir en échange du mien ? (il est de nos jours de ces drôles qui singent l’amour et le contrefont mais ne connaissent de lui que les gestes et non le fond). Comme un voleur après avoir pris ton butin tout palpitant encore, tu t’es sauvé : le beau trophé !!! Qu’en as-tu fait ? ! Il faut que tu gardes mon coeur bien serré pour que, malgré le peu de soin et de cas que tu en fais, aujourd’hui encore, il ne se soit envolé pour rejoindre le corps qui avant l’abritait. Mais attention, beau doux ami, il advient qu’un beau jour les portes que l’on croyait fermées s’ouvrent à tout jamais...
Jeu 01 Déc 2005, 13:42 par dolce vita sur La vie à deux

Un baiser....

Effleurer du bout des doigts, venir jusqu’à la bouche, s’attarder sur les
lèvres, l’entrouvrir doucement comme pour y déposer un tendre et doux baiser, des baisers que l’on savoure ...

Nos lèvres se rapprochent l’une de l’autre afin qu’elles ne fassent plus
qu’une seule bouche, la nôtre, celle d’un plaisir , d’un plaisir qui
nous touche...
Jeu 22 Sep 2005, 22:07 par Satine sur Parler d'amour

Magie.

Un message, un de plus, à éplucher! Tiens, celui-ci parait différent! De jolies tournures de phrases, une orthographe irréprochable, un style spontané, c’est ta première approche... J’aime te lire et je prends plaisir à te répondre! Notre échange dure quelques jours, nous apprenons à nous connaître au détour des mots, nous nous dévoilons de questions en réponses... Je ne décèle pas quelle est la part de vérité et celle du mensonge; je ne sais pas si tu enjolives tes récits ou s’ils sont le reflet de ta vie mais je me plais à vouloir te croire. Tu m’envoies du rêve et tout son lot d’illusions et c’est bon. Je réponds, toujours en parallèle, et c’est crescendo que s’envolent nos déclarations... De tes écrits à ta présence il n’y a qu’un pas ...mais nous préférons nous en tenir là, et laisser intacte la magie sur la toile.
Lun 08 Août 2005, 20:23 par syolann sur Amour internet

Dialogue

Elle entre dans le restaurant, et passe devant ma table. Mon corps s’est déjà tendu bien avant que je la voie, en alerte. Sans aucune pudeur, mes yeux lui ont tiré dessus, et l’ont embrassée toute entière. J’étais attiré par sa démarche, et ma curiosité s’était mise de la partie : pourquoi cette fille a attiré mon regard ?

Elle sentait pourtant l’ennui. De ces filles là qui ne vivent que pour l’image qu’elles veulent avoir. Embarrassées avec leur complexe qu’elles tentent de camoufler comme un bouton d’acné. Cette fille veut plaire, et veut tester son pouvoir. Et c’est ça que j’ai du sentir.

Echange de regard, bref et amusé. Je lui ai simplement dit de mes yeux qu’elle était jolie. Elle en a sourit.
Lun 21 Fév 2005, 11:35 par PetitPrince sur La séduction

Et pi Fanny ...

L’odeur de la peau..
.. pas lavee et ensommeillee ..
.. l’odeur de la peau de mon ange,
de ma préférée, vaut bien mieux
que l’odeur...d’une brioche dorée...
et la fève .. je sais ou la trouver...
je suis sa reine, sa fée ..
mais chut, je ne veux pas la réveiller..
juste lui voler un léger baiser...
un seul pour commencer..
la regarder rêver ..
la regarder respirer
respirer ses soupirs ..

soupirer ses respires ..
la regarder avec les yeux
juste un petit peu ..
et .... avec envie laisser ma main prendre le chemin que mes yeux avaient emprunté...dessiner l’ovale de son visage, me poser sur ses lèvres qui invitent au baiser....et toujours sans la réveiller...
suivre des doigts les courbures de ses sourcils jusqu’à la limite du coin de ses yeux
où perlent parfois les larmes quand le temps est tristement gris..
m’attarder sans en avoir l’air, le temps de lui murmurer deux ou trois mots doux dans le creux de son oreille... reprendre ma promenade, faire et refaire le chemin pour arriver à me nicher, là, contre son épaule....elle esquisse un sourire entendu...
oh ce sourire !
annonciateur d’ivresse ..
.. ma peau frissonne contre la sienne
.. ses yeux à leur tour m’engagent à poursuivre mon voyage...échange de nos deux regards...elle baisse ses paupières...je reprend là mon chemin...
et c’est sur ses seins
que se posent mes mains
je les effleure du bout des doigts
effeuille ces fleurs
aux boutons gorgés d’amour printanier
et son souffle jusque-là calme et régulier vient caresser mon épaule,
à nouveau je frissonne
et ma bouche qui se contentait de lui sourire, prend le relais de ma main
....l’odeur de mon ange,
de ma préférée commence à m’enivrer...
je ne peux que la goûter et la goûter encore .. sans assouvir ma faim
Et encore son regard qui s’arrête au plus profond du mien...m’engageant à aller plus outre...
mes lèvres parcourent ses hanches courbes et son ventre rond, je la sens se réveiller ..
quel plaisir de la voir émerger, de la sentir s’ouvrir a moi .. si douce, si chaude ..
...dans un demi sommeil feint elle s’offre à mes caresses...m’envoie tous ces mots
que nous
seules connaissons et que nous partageons lorsque nous faisons l’amour...
moi,tout à l’heure si hardie je fonds lorsque je les entends....

... et c’est d’un si doux, si long baiser qu’elle me cueille ...
je suis sa fleur, elle mon jardinier .. je meurs ....
Lun 31 Jan 2005, 16:48 par Lavidanlo sur L'amour en vrac

Infidèle?

Infidèle? Moi? Frédéric était mon seul amant, j’aimais à le lui répéter. En ce moment même, ses mains exploraient mon corps, m’arrachant de délicieux soupirs. Mon plaisir se lisait sur le sourire qui éclairait mon visage mais derrière mes paupières closes, je tentais de dessiner le corps d’Alex.

Alex... Un seul sourire lors d’un vernissage où il semblait s’ennuyer autant que moi. Les regards, ça je ne les ai pas comptés, trop nombreux, et appuyés, et éloquents. J’étais littéralement hypnotisée par ses yeux bruns-verts "reflets d’automne" comme j’aime à nommer cette nuance. Je ne sais pas pourquoi mais il me semblait que la couleur de ses iris trahissait sa personnalité profonde, entre le brun discret et le vert ardent. Il avait gardé son manteau, l’air d’être "de passage". J’aimais sa prestance, il occupait tout l’espace tout en paraissant être ailleurs... ou plutôt non, pas "ailleurs", parmi nous mais dans sa bulle. Et je rêvais d’y être avec lui, pour un instant ou peut-être pour longtemps. Je me prélassais confortablement dans ma rêverie, j’en oubliais tout le reste, même la main de Frédéric sur mes hanches. J’ai détaché mes yeux de sa haute silhouette quelques secondes pour répondre machinalement au salut d’une connaissance, je l’ai retrouvé à la porte de sortie, où quelqu’un lui disait "au-revoir". C’est comme ça que j’ai appris son prénom. Et encore! Est-ce tout simplement Alex, ou Alexis? ou Alexandre?

Le vernissage a eu lieu il y a deux jours. Depuis j’ai trouvé Alex dans mon café du matin, dans mon magazine, sur l’écran de ma télé... Pourquoi vient-il aussi quand Frédéric me fait l’amour?

Syolann
Lun 20 Déc 2004, 02:21 par syolann sur La séduction

Pulsions basiques. Episode 2

Le retour vers la maison ne fut pas de tout repos! Tom avait beaucoup de mal à garder les mains sur le volant et à se concentrer sur la route. Ils étaient à peine entrés chez lui, qu’il souleva Cécile dans ses bras et la conduisit ainsi dans le salon en mezzanine. Il recommença à explorer son corps, le débarrassant progressivement de ses vêtements. Cécile se laissait faire avec délices, et rendit chaque caresse, chaque baisers avec fougue. Elle ondulait lascivement sous les mains fortes et carrées de cet homme réputé dangereux. Il était capable de tout, les doigts qui couraient sur son corps s’étaient peut-être refermés un jour sur la gorge de quelqu’un, ou avaient pressé la détente d’une arme! Vu le milieu dans lequel il évoluait, Cécile pouvait tout imaginer. Cette idée, paradoxalement, l’excitait énormément. Dans les mains de Tom naissait l’amour ou la mort, finalement, ils n’étaient pas si différents pensa-t-elle...

Pour l’heure, elle décida de le laisser diriger leur étreinte, elle avait tellement peu de fois l’occasion de s’abandonner! De toute façon, elle savait qu’elle pouvait reprendre le contrôle si le besoin s’en faisait sentir. Et son seul besoin à présent, était d’être caressée, embrassée, désirée, sublimée!

Cécile sentit sur son corps couler une huile parfumée. Tom la massait doucement, il effleurait ses épaules, son dos, s’attardait sur sa taille fine. Il la fit pivoter et répandit le liquide onctueux sur son ventre. Tom aimait faire frémir la peau de Cécile et se régalait des frissons de plaisir qu’il lui provoquait. Il caressait ses longues jambes, inlassablement ses doigts s’activaient : montant et descendant de ses cuisses à ses pieds! Cécile ferma les yeux et tressaillit lorsque Tom se coucha sur elle soudainement. Elle sentait son ventre palpiter et, Tom ne voulut plus attendre pour s’introduire en elle. Il se glissa à l’intérieur de son corps avec force et se servant de sa sensualité brute et ardente, il lui fit l’amour sauvagement. Cécile se sentait provocatrice et presqu’agressive, elle savourait cet échange original et tout à fait "charmant" selon ses critères de...prédatrice! Leur jouissance fut foudroyante. Ils étaient épuisés! Tom s’endormit aussitôt, la tête sur la poitrine de Cécile.

Elle reprenait ses esprits quand son regard fut attiré par la nuque de Tom...offerte. Cécile sentait la faim la tenailler mais elle ne devait surtout pas penser à ça, surtout pas! Pour échapper à cette pulsion entêtante, elle se leva du canapé avec précaution pour ne pas réveiller Tom. Il lui restait à se plonger dans le travail "pour se changer les idées". L’inspection de la maison allait peut-être lui révéler les secrets de son propriétaire.

A suivre

Syolann
Ven 24 Sep 2004, 23:56 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

Bel inconnu.

Midi. Heure de table, agitation partout, sursaut dans la ville. J’ai rendez-vous avec Catherine, nous avons décidé de manger ensemble. Il fait beau et chaud, les terrasses sont bondées. Catherine m’attend déjà attablée, je la rejoins, nous commandons.

Je suis assise face à la porte d’entrée, vitrée que le soleil inonde. Soudain une silhouette, grande, massive nous fait de l’ombre. Forcément, avec une telle prestance, l’homme qui vient d’entrer attire tous les regards, et le mien en particulier, s’y attarde volontiers. Je détaille avant tout ses yeux: bleus, rieurs, francs, comme j’aime. Ensuite son visage : des traits virils, quelques petites rides d’expression, ô combien charmantes, un sourire...à tomber. Ses cheveux coupés très courts lui donnent une allure juvénile qui tranche un peu étrangement avec son costume strict d’homme d’affaires.

J’essaie de me concentrer sur la conversation de Catherine mais je ne peux m’empêcher d’observer l’occupant de la table voisine. Il est plongé dans la lecture d’un magazine et semble vraiment absorbé par les articles. Dommage! J’ai tellement envie d’attirer son attention. Je me refuse quand même à renverser mon verre ou à feindre un fou rire nerveux mais je brûle d’envie de croiser son regard azur. Son repas arrive, il pose son périodique et s’applique sur son assiette! Décidémment, il s’implique vraiment dans tout ce qu’il fait! Vraiment dans tout? Oh mes pensées vagabondent de façon insensées. Je réalise que je ne le quitte pas des yeux. Catherine monologue quasiment et moi j’en oublie de manger. En plus l’heure tourne, je vais devoir regagner mon bureau sans avoir été honorée d’un seul coup d’oeil, j’en ai bien peur. Et comme un écho à ma crainte, il se lève après avoir regardé sa montre, échange quelques mots avec le serveur en réglant sa note et sort. Je suis dépitée et m’en veut de n’avoir finalement rien tenté.

Catherine et moi avons encore le temps de commander un café et c’est tant mieux car je vais enfin accorder de l’attention à mon amie que j’ai honteusement délaissée. Mais je me découvre réellement troublée et mes songes ont repris leur cours effréné, frivole et tendancieux. Pourquoi m’attire-t-il tellement?

Il est l’heure de partir et ma journée va continuer banalement mais...je reviendrai demain, seule et audacieuse. Je croise les doigts pour qu’il soit là!

Syolann
Sam 28 Août 2004, 23:51 par syolann sur La séduction

Faire durer la passion

J’ai senti des mains brûlantes soulever mes cheveux, un souffle sur ma nuque. Rien ni personne ne m’empêcherait d’aller au rendez-vous que cet homme venait de me fixer.

Dés mon arrivée, nous n’avons pas une parole. Il m’a embrassée et a commencé un duo des corps comme je n’en avais jamais vécu, mon dieu sa façon de mettre sa paume douce sur mes seins, de s’allonger sur mon dos, de palper mes fesses. Je n’avais jamais connu le plaisir, mais ce débordement, cette façon de n’être qu’animale…

Il représentait tout ce que je déteste. Il n’était pas spécialement beau, il faisait des plaisanteries lourdes. Pourtant, dès que nous avons fait l’amour, il y a eu un déclic. J’étais envoûtée par sa peau un peu molle, j’adorais m’enfouir dans sa chair, glisser mes mains chaudes sous ses aisselles.

Malgré tout, je l’ai quitté plusieurs fois parce que je ne l’aimais pas. Mais le manque était trop grand. L’idiote, passer à côté d’une telle entente physique. Peu à peu, je me suis mêlée à sa vie, lui à la mienne. Nous vivons ensemble depuis six mois.

Ensuite arrive Cupidon et sa flèche. Je suis tombée follement amoureuse de lui, mais il n’est pas toujours évident de transformer son partenaire sexuel idéal en partenaire de vie. Peut être qu’il faut saisir la chance d’une passion physique puisqu‘elle nous offre l’opportunité d’aller plus profondément en nous pour explorer des zones qui demeuraient inconnues.

Muse
Dim 22 Août 2004, 11:25 par Muse sur Histoires d'amour

Mes yeux rivés vers les étoiles

échange poétik avec P

Lui : Dis-moi Belle étoile, brilles tu le soir,
Pour que d’un regard, je puisse te retrouver,
Et par la même, atteindre la route qui vers
Ton coeur me guidera, vers de nouveaux espoirs ?

Elle : Seras-tu présente lors de mes différentes aspirations
De calme, de quiétude, de tendres et fougueuses passions ?
Guideras-tu mes pas encore indécis
Vers ton univers nimbé de douces folies ?

Lui : Toi qui dans la nuit illumine le ciel
De ta chevelure dorée, tu m ensorcelles,
Mes yeux rivés vers les étoiles,
Je sens ton regard, tel un voile,
Qui sur ma peau telle une caresse,
Se dépose avec tendresse...

Elle : Dis-moi, dans quelle galaxie dois-je retourner
Afin de poursuivre cette route que tu m’as indiquée ?
Quel est ton rêve, unique objet de mes pensées,
Dans quel cosmos puis-je te retrouver ?
Une seule fois, sur moi, ce regard j ai senti,
Qui, depuis, hante mes nuits, me poursuit....
Le regard d’une Etoile différente,
Le regard d’une Etoile inscouciante,
Et dans ses yeux je me vois contemplée
Aussitôt je me sais retrouvée...

Lui : Toi que je ne retrouve que dans mes rêves
Je sens presque tes caresses douces et brèves
Répondant aux miennes dont les mouvements lents
Jouaient sur ta peau doucement....

Elle : Car vois-tu mon Etoile insatiable,
Je résonne de tout ce corps possédé par le diable,
De tes longues étreintes, aux rythmes incessants,
De volupté, de fleurs et d’encens...
Etoile du plaisir,
Etoile du désir,
Comment surmonter ces vents déchaînés ?
De quelle façon faire face à ses brise-larmes acérés ?
Donne-moi la force de ton rayonnement,
Aide-moi à affronter cette si tristement,
Réalité. Avec toi je serai invincible.
J’éprouve une violente douleur indescriptible,
Apprivoise-moi, ô mon Etoile luminescente,
Laisse-moi être guidée par ta douceur rassurante....

Lui : Je pourrai pour toi, affronter tous les vents,
Les mers déchaînées et apaiser tes tourments,
Laisse-moi encore entendre le son de ta voix,
Qui, comme celle d’une sirène me guide vers toi
Aux dépens des dangers, mon coeur s’envole,
Vers je ne sais quelle destinée folle...
Pourrais-je enfin te retrouver un jour,
Toi pour qui mon sang ne fait qu’un tour,
Laisse-moi m’abreuver de tes douces paroles
Et vers toi, à jamais je vole.

Elle : Etoile prise au piège,
Toile d’araignée capturant des flocons de neige,
J’ignore encore si mon coeur misérable va rejoindre
Ma planète tant espérée, je ne veux te contraindre....
Mais, douce Etoile, je te vois pâlir ?
Je souhaite encore plus entendre
Ce souffle de voix, tu sais me comprendre ;
Mais la crainte d’un long soupir
Silence à jamais dans ces cieux constellés,
Me remmplis de peur, de haine et d’effroi.
Ne pourrai-je retrouver ton éclat, ta clarté ?
J’ai cette inquiètude naissante de ne plus te sentir auprès de moi,
Etoile de la vie, Etoile du destin,
Tu jongles avec mon âme, tu l’as entre les mains.
Comment pourrais-je oublier
Que dans nos deux univers, je t’ai croisé ?
La façon dont tu m as accompagnée,
Les rires, rimes, délires, délices partagés.

Mon âme survole les nuages
Et prend un étonnant virage....
Jeu 22 Juil 2004, 02:17 par à mon étoile sur L'amour en vrac

Funkologie

Le nez plongé dans la voluptueuse fumée de son café, il n’en revenait toujours pas...
Comment avait-il pu laisser la femme de ménage s’emparer la veille de ce porte-document?
Assis devant son bureau, les coudes supportant sa tête lourde de remords, seules les pointes
de ces pieds s’agitaient, exécutant ce fameux mouvement caractéristique d’une tension non contenue.

A vrai dire, Gallen ne se faisait pas vraiment de mauvais sang pour le dossier de son client,
celui-ci ne contenait après tout que très peu d’informations susceptibles de trancher la question.
Et puis... quelques heures de travail et le tout serait effacer...
Non! Ce qui le rendait si étrangement fébrile, c’était bien ce petit Post-it jaune qu’il avait
pris soin de fixer sur la couverture lisse du dossier, ou, tout du moins, l’inscription qui y figurait.

Il avait croisé cette demoiselle, un soir de décembre que le froid tutoie du bout des lèvres.
Une rencontre brève, inattendue, et presque anodine. Ils avaient partagé quelques mots rapides,
sur le fond bleuté du tube cathodique, puis ils avaient leurs coordonnées, à tout hasard !
Depuis longtemps Gallen n’accordait plus autant d’importance aux rendez-vous sur internet.
Il avait pu en apprécier les bons et les mauvais côtés, et puis des histoires alambiquée
avaient quelques peu estomper la magie de la chose. Malgré cela, quelques jours plus tard,
il s’était surprit à méditer sur cette entrevue, sur les coïncidences de la vie qui lui permettraient
peut être de la revoir. Alors, forçant le destin, il lui avait envoyé un mail. Ce fut sans doute
un jour de chance, car il pu obtenir de la belle ces nouvelles coordonnées. Vous l’aurez compris,
ces informations furent notifiées sur le fameux post-it…

Après dix minutes d’inactivités, Gallen se leva tel un ressort, se dirigea vers la chaîne hi-fi
restée allumée depuis maintenant une bonne semaine, et saisi une pile de CD. C’était décidé! C’est
le funk qui le sortirait d’ici, il en était désormais convaincu. Sa sélection fut rapidement éditée
et le rythme de la basse commença alors à faire frémir l’ensemble du Bureau. Chacun (une 10aine de
personnes tout de même) pris la cadence, d’un balancement de tête, comme si la force irrésistible
des années 70 avait conserver toute sa puissance.

Gallen s’assit de nouveau, fermement décidé cette fois ci a venir a bout de ces interrogations :
Tout d’abord, comment prendre à nouveau contact avec cette personne qui le rendait si émotif ? Certes
il se souvenait de son prénom, mais il restait à trouver son service de messagerie dans les méandres
de la toile. Il ne pouvait attendre le retour de la concierge, laquelle serait absente, cette fois-ci,
pour 3 bonnes semaines. Cette difficulté surpassée, il lui faudrait trouver un moyen de la joindre avec
tact, avec une mise en scène par exemple, quelque chose de « théâtral ». Il n’avait jamais été un
coureur de jupon, et il lui sembla indispensable ne pas donner l’impression du contraire, son
amour-propre en prendrait un coups… c’est sûr. Alors comment lui proposer de prendre un verre en sa
compagnie avec la délicatesse adéquate, sans offusquer ?

Tout à coups, de l’autre côté du bureau trop éclairé, le poste vrombit au son du saxo le plus pur
et d’où s’échappa la voix de Maceo Paker : « Make it Funky !»
Gallen déposa alors la paume de ces deux mains sur le tek de son secrétaire, se dressa d’une manière
entendue et cadencée, puis se dirigea vers la porte de sortie…
- « Tu as besoin de vacances mec ! » se dit-il le sourire aux lèvres. Puis il salua ses confrères,
sans omettre de leur souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année.
Lun 24 Mai 2004, 09:56 par gallen2 sur Un monde parfait

Jeanne

Le soleil propice aux promenades aléatoires
A conduit mes pas jusque sur ton trottoir.
Pas de cris d’enfants, de rires qui sortent de chez toi.
Pas tes enfants, tu en as eu plein, mais aucun vraiment à toi.
Un régiment de cavalerie, une nouvelle bande d’indiens,
Quelques gamins qui dévorent tes gateaux avec les mains.

Tu as enlevé les jonquilles qui envahissaient ton jardin
Coupé la haie sauvage qui cloturait ton écrin
Changé ta vieille boite aux lettres, mis sur ton herbe des nains
Des rideaux à tes fenêtres cachent à présent les dessins
Que t’offraient en échange d’un bonbon un bambin
Tout semble si différent, plus de folie, tu as rangé ton petit grain?

Un an que je n’avais plus vu la façade de ta petite maison
Tu l’as quitté toi aussi.
Deux jours avant que les voisins s’inquietent de ne plus voir Belle couchée sur ton paillasson
Tu t’étais endormie.
Quatre mois qu’un mardi, les clochent ont sonné à l’unisson
Tu as arrêté ta vie...

Là-haut sur ton nuage, à côté du grand barbu
Quelque part au milieu des anges et des chérubins
En levant les yeux au ciel j’ai entendu
Des rires, des cris, des appels, des jeux d’hurluberlus
Un régiment de cavalerie, une bande d’indiens,
Quelques angelots qui dévorent tes gateaux avec les mains.
Dim 23 Mai 2004, 14:17 par la marquise de sade sur Un monde parfait

De petites batailles en longues victoires...

Il y a des petites choses qui font les plus grands bonheurs...

Elle s’endormait paisiblement quelques secondes après un coup de téléphone. Quand la voix se tue, elle se retrouva à son habitude pensive et rêveuse. Les démons avaient pris la fuite, les ombres s’illuminaient de lumière lunaire, le froid n’était du qu’à la brise qui chevauchait son corps nu.

Elle ne cherchait plus à comprendre le pourquoi du comment, pourquoi elle en était arrivée là, comment elle l’appréciait autant. De longs mois sans même un mot , sans même se voir connecté, ni même se souvenir pourquoi il était dans sa liste. Quelques semaines, déjà, il était venu lui parler. Pour passer le temps sans doute ou pour comprendre qui était cette jeune fille aux pseudonymes tous plus fous les uns que les autres.

Des rêves que l’on dévoilait, elle l’écoutait et lui souriait. Il n’avait besoin d’autre chose qu’une petite chaleur tendre. Mais la magie de la simplicité opère souvent les grandes âmes tendres...

Depuis, elle patientait chaque soir où il promettait d’appeler. Pour un simple "Bonsoir" ou juste un souffle, elle lisait des heures en rêvant à cette sonnerie qui la tirerait de ses songes. Elle attendait les messages jamais rassasiées de ceux qui pouvaient être s en journée.

Fallait-il qu’elle doute, pouvait-elle pleurer, commençait-elle à grisailler qu’elle se glissait sous sa couette pour retrouver des paroles gravées. Toujours à fleur de peau elle transformait ce que les autres appelaient banalités en des joies immenses et pures.

Elle n’avait pas cherché à conquérir, elle n’avait pas cherché à aimer, juste pour une fois être sincère et trouver si, enfin, le monde acceptait cette marginalité. Un cri de folie le jour, où enfin, on l’avait vu pour elle et non pour son côté romantique au grand cœur et au grand lit…

Elle savait, elle avait connu, elle avait failli mourir dans les fils de l’araignée que l’on nomme Internet. Elle avait aussi ri, aimé, joué, crié, volé, joui. Jamais elle n’aurait voulu arrêter, elle savait que l’expérience la rendrait plus forte, elle était ainsi…

Pour une fois, il ne l’avait pas déçue… Ils ne cherchaient pas l’Amour… Juste une personne qui connaisse le sens de la Vie, qui profite…

Pour une fois, il n’était pas question de ce que l’autre attendait en cachette. Pour une fois, il n’était pas question d’un plan cul… Pour une fois…

Pour une fois, il était juste question de vivre… Pour une fois, cela arriva sur le net…
Dim 09 Mai 2004, 22:42 par Rose sur Amour internet
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Ecrire sur échangé Polychromes, Je l'ai vue ce soir, Comme dans un songe..., Un baiser...., Magie., Dialogue, Et pi Fanny ..., Infidèle?, Pulsions basiques. Episode 2, Bel inconnu., Faire durer la passion, Mes yeux rivés vers les étoiles, Funkologie, Jeanne, De petites batailles en longues victoires...,
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La citation d'amour

La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure.

saint Augustin.

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