Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur douce - Page 19 sur 21
La lettre (deuxieme partie)
Bonjour, je suis le papillon que tu as voulu aider cet après-midi.
Je me suis emparé des doigts de PetitPrince pour t’écrire. Tu le verrais, il est paniqué à regarder ses mains qui tapent tout seuls sur le clavier, c’est à mourir de rire ... Bref.
Je vais te raconter ce qui m’est arrivé avant d’atterrir contre cette fenêtre, où nous nous sommes finalement rencontrés. Je viens de Biralt, une micro planète au fond de votre océan Pacifique. Lors de notre grand conseil, les Grands ont annoncé que Biralt allait subir sa 9eme transformigration, quelque chose qui ne nous était pas arrivé depuis 12 321 billions d’années/eau, enfin selon notre échelle temporelle à nous. Pour votre monde cela équivaut à quelque chose comme 617 jours.
A cette occasion, la moitié de notre population doit quitter notre planète flottante, afin de lui permettre d’effectuer sa mue sans la contrainte de la masse de ses occupants. Notre planète est une femme depuis sept transformigrations. Mais à l’occasion de la neuvième mue, elle aura non pas un, mais deux sexes en même temps. C’est un phénomène qui n’arrive que 3 fois dans la vie d’une planète flottante.
Les habitants devant quitter Biralt sont volontaires, et pour la plupart ne reviendront jamais sur leur planète... Ils mourront, telle est la loi. Ceux qui survivront créeront une autre plante flottante, lors d’une immense danse subaquatique. Ces danses provoquent chez vous des raz de marées, et chez nous la création d’une planète flottante. Amusant non.
Je fis partie des volontaires. Malgré mon rôle de Grand, il me paraissait de mon devoir de quitter Biralt et d’accompagner mes semblables dans leur exode. Ce que je fis. Je suis parti avec 700 billions de Biraltiens, et prenant la direction du sud sous forme de planctons, nous avons stationné sous l’avant dernier parallèle. Là nous avons crée trois planètes flottantes.
Chaque planète est crée par une danse transaquatique, accompagnée de mélopées magiques. La planète se compose par la fusion des carapaces charnelles de chacun des danseurs au fur et à mesure de la danse. Le sexe initial de la planète est toujours masculin, et la première mue a toujours lieu à la 9eme année d’existence, soit une poignée de secondes pour vous.
Ma présence a permis d’utiliser mes dons extrasensoriels pour entrer en communication avec les éléments vivants, et notamment les grands cétacés. Je leur ai ainsi ordonné de s’écarter de notre route pour ne pas nous décimer, et d’entourer chacune de nos danses pour amoindrir les effets des tsunamis. Il y avait plus de 9 000 baleines pour chacune de nos danses. Jamais nul être vivant n’a assisté à un tel rassemblement de baleines tu sais Maria.
A la suite de ces créations, nous n’étions plus que 5, dont un changeur de forme charnelle, un verrouilleur d’identité et un hybride reproducteur. Nous sommes retournés sous l’apparence d’un dauphin voir notre Biralt. Elle a accompli sa mue avec succès, elle est magnifique maintenant. Le changeur et l’hybride ont été réintégrés dans notre monde, chose rarissime. En partant il nous ont unis le reproducteur et moi, pour donner naissance à un papillon. Oh non pas celui que tu as vu à ta fenêtre, mais un papillon qui faisait plus de 2 kilomètres d’envergure ... Oui, ne ris pas. J’étais constellé des milles couleurs des coraux de la mer, ultime cadeau en guise de parure, mes soies étaient si lisses et douce que l’eau ne prenait pas prise dessus. Et je ne pesais que 2 kilos trois. Ca te coupe le souffle hein. Je fus propulsé hors de l’eau, et m’épanouissant d’un coup d’aile au dessus des vagues, je me suis envolé en direction du soleil.
Il ne m’a fallu que 200 battements d’ailes pour arriver suffisamment près sans risquer de me brûler. Je suis resté en orbite, à planer en me réchauffant aux cotés de notre astre avant de me décider à venir m’éteindre sur terre.
Au cours du voyage de retour, je me transformai, telle votre Cendrillon, pour prendre une forme plus conventionnelle qui ne vous effraie pas, et ressemblait au papillon que tu as vu cet après-midi. Je me suis déchiré l’aile dans les branchages de ton platane en face de ta fenêtre.
Tu sais, sur Biralt, nous ne mourrons pas. Nous quittons nos enveloppes charnelles, et devenons esprit. En qualité de Très Grand, je suis devenu intemporel. Je te raconte tout ceci, parce que j’ai lu ta tristesse en évoquant ce Papillon blessé. Maintenant tu sais que il ne peut y avoir de Papillon plus heureux que moi. Te rends-tu compte de tout ce que j’ai vu de beau dans ma vie, et tout ce qu’il va m’être donné de voir encore ?
Allons, sèche tes larmes, Maria. Moi je vais rendre ses mains au PetitPrince.
Au revoir.
- Euh, quelqu’un peut me dire ce qui s’est passé là ?
Je me suis emparé des doigts de PetitPrince pour t’écrire. Tu le verrais, il est paniqué à regarder ses mains qui tapent tout seuls sur le clavier, c’est à mourir de rire ... Bref.
Je vais te raconter ce qui m’est arrivé avant d’atterrir contre cette fenêtre, où nous nous sommes finalement rencontrés. Je viens de Biralt, une micro planète au fond de votre océan Pacifique. Lors de notre grand conseil, les Grands ont annoncé que Biralt allait subir sa 9eme transformigration, quelque chose qui ne nous était pas arrivé depuis 12 321 billions d’années/eau, enfin selon notre échelle temporelle à nous. Pour votre monde cela équivaut à quelque chose comme 617 jours.
A cette occasion, la moitié de notre population doit quitter notre planète flottante, afin de lui permettre d’effectuer sa mue sans la contrainte de la masse de ses occupants. Notre planète est une femme depuis sept transformigrations. Mais à l’occasion de la neuvième mue, elle aura non pas un, mais deux sexes en même temps. C’est un phénomène qui n’arrive que 3 fois dans la vie d’une planète flottante.
Les habitants devant quitter Biralt sont volontaires, et pour la plupart ne reviendront jamais sur leur planète... Ils mourront, telle est la loi. Ceux qui survivront créeront une autre plante flottante, lors d’une immense danse subaquatique. Ces danses provoquent chez vous des raz de marées, et chez nous la création d’une planète flottante. Amusant non.
Je fis partie des volontaires. Malgré mon rôle de Grand, il me paraissait de mon devoir de quitter Biralt et d’accompagner mes semblables dans leur exode. Ce que je fis. Je suis parti avec 700 billions de Biraltiens, et prenant la direction du sud sous forme de planctons, nous avons stationné sous l’avant dernier parallèle. Là nous avons crée trois planètes flottantes.
Chaque planète est crée par une danse transaquatique, accompagnée de mélopées magiques. La planète se compose par la fusion des carapaces charnelles de chacun des danseurs au fur et à mesure de la danse. Le sexe initial de la planète est toujours masculin, et la première mue a toujours lieu à la 9eme année d’existence, soit une poignée de secondes pour vous.
Ma présence a permis d’utiliser mes dons extrasensoriels pour entrer en communication avec les éléments vivants, et notamment les grands cétacés. Je leur ai ainsi ordonné de s’écarter de notre route pour ne pas nous décimer, et d’entourer chacune de nos danses pour amoindrir les effets des tsunamis. Il y avait plus de 9 000 baleines pour chacune de nos danses. Jamais nul être vivant n’a assisté à un tel rassemblement de baleines tu sais Maria.
A la suite de ces créations, nous n’étions plus que 5, dont un changeur de forme charnelle, un verrouilleur d’identité et un hybride reproducteur. Nous sommes retournés sous l’apparence d’un dauphin voir notre Biralt. Elle a accompli sa mue avec succès, elle est magnifique maintenant. Le changeur et l’hybride ont été réintégrés dans notre monde, chose rarissime. En partant il nous ont unis le reproducteur et moi, pour donner naissance à un papillon. Oh non pas celui que tu as vu à ta fenêtre, mais un papillon qui faisait plus de 2 kilomètres d’envergure ... Oui, ne ris pas. J’étais constellé des milles couleurs des coraux de la mer, ultime cadeau en guise de parure, mes soies étaient si lisses et douce que l’eau ne prenait pas prise dessus. Et je ne pesais que 2 kilos trois. Ca te coupe le souffle hein. Je fus propulsé hors de l’eau, et m’épanouissant d’un coup d’aile au dessus des vagues, je me suis envolé en direction du soleil.
Il ne m’a fallu que 200 battements d’ailes pour arriver suffisamment près sans risquer de me brûler. Je suis resté en orbite, à planer en me réchauffant aux cotés de notre astre avant de me décider à venir m’éteindre sur terre.
Au cours du voyage de retour, je me transformai, telle votre Cendrillon, pour prendre une forme plus conventionnelle qui ne vous effraie pas, et ressemblait au papillon que tu as vu cet après-midi. Je me suis déchiré l’aile dans les branchages de ton platane en face de ta fenêtre.
Tu sais, sur Biralt, nous ne mourrons pas. Nous quittons nos enveloppes charnelles, et devenons esprit. En qualité de Très Grand, je suis devenu intemporel. Je te raconte tout ceci, parce que j’ai lu ta tristesse en évoquant ce Papillon blessé. Maintenant tu sais que il ne peut y avoir de Papillon plus heureux que moi. Te rends-tu compte de tout ce que j’ai vu de beau dans ma vie, et tout ce qu’il va m’être donné de voir encore ?
Allons, sèche tes larmes, Maria. Moi je vais rendre ses mains au PetitPrince.
Au revoir.
- Euh, quelqu’un peut me dire ce qui s’est passé là ?
Ven 09 Juil 2004, 16:38 par
PetitPrince sur Un monde parfait
La lettre
Le texte qui suit est une adaptation partielle, du moins pour le début seulement , d’un texte que je postais pour Maria, une talentueuse membresse du site de notre ami MasterGraham. M’étant pris d’affection pour la réponse que je lui fis, je ne résiste pas à l’idée de vous la faire partager.
Cet après-midi là, Maria arriva en pleurant dans le salon où sa mère travaillait sur une layette pour le futur et prochain petit frère de Maria. Elle se jeta dans les bras de sa maman en sanglotant, ne cessant de répéter que ce n’était pas juste et que le monde était méchant. Que quand elle serait grande, elle changerait cette injustice. Et force de sanglots déchirants et mouillés.
La maman de Maria caressa la tête de sa fille enfouie dans son giron pour la consoler. Elle oublia un instant son ouvrage, et prit sa petite fille contre elle en lui caressant les cheveux.
-Allons, Maria, qu’est ce qui te rend si triste ?
Maria renifla entre deux sanglots, et le temps de reprendre sa respiration, elle expliqua à sa douce maman.
-Hier, j’ai vu un papillon à la fenêtre. Il n’était pas beau, pas comme ceux que je vois d’habitude dans le jardin. Il était gris, et il tapait contre la vitre.
Elle éclata en sanglots encore une fois, et poursuivit son récit.
-En plus, il avait une aile cassée. Papa m’avait dit un jour que si on voyait un animal souffrir et qu’on était convaincu qu’il allait mourir, alors il était de notre saint devoir d’homme d’achever ses souffrances. Et il a dit, qu’il fallait le faire, même si on avait peur, même si ça nous rendait triste.
-Et alors, tu as aidé ton ami papillon à ne plus souffrir Maria ? s’enquit sa mère une fois de plus émerveillée par les valeurs de sa fille.
-J’ai voulu, mais avant que je le fasse, il est mort tout seul dans mes mains.
-Ah. Et c’est ça qui te rend si triste ?
- Non, c’est la lettre qu’il m’a envoyé...
-Qu’il t’a envoyé ?
La petite Maria s’écarta, et fouillant dans la poche de sa petite robe sortit une lettre. Elle la déplia sous les yeux incrédules de sa maman - A-t-on jamais vu un papillon écrire? - et lui tendit le bout de papier déplié.
La maman chaussa ses lunettes et lut la mystérieuse lettre que sa fille avait reçue.
Cet après-midi là, Maria arriva en pleurant dans le salon où sa mère travaillait sur une layette pour le futur et prochain petit frère de Maria. Elle se jeta dans les bras de sa maman en sanglotant, ne cessant de répéter que ce n’était pas juste et que le monde était méchant. Que quand elle serait grande, elle changerait cette injustice. Et force de sanglots déchirants et mouillés.
La maman de Maria caressa la tête de sa fille enfouie dans son giron pour la consoler. Elle oublia un instant son ouvrage, et prit sa petite fille contre elle en lui caressant les cheveux.
-Allons, Maria, qu’est ce qui te rend si triste ?
Maria renifla entre deux sanglots, et le temps de reprendre sa respiration, elle expliqua à sa douce maman.
-Hier, j’ai vu un papillon à la fenêtre. Il n’était pas beau, pas comme ceux que je vois d’habitude dans le jardin. Il était gris, et il tapait contre la vitre.
Elle éclata en sanglots encore une fois, et poursuivit son récit.
-En plus, il avait une aile cassée. Papa m’avait dit un jour que si on voyait un animal souffrir et qu’on était convaincu qu’il allait mourir, alors il était de notre saint devoir d’homme d’achever ses souffrances. Et il a dit, qu’il fallait le faire, même si on avait peur, même si ça nous rendait triste.
-Et alors, tu as aidé ton ami papillon à ne plus souffrir Maria ? s’enquit sa mère une fois de plus émerveillée par les valeurs de sa fille.
-J’ai voulu, mais avant que je le fasse, il est mort tout seul dans mes mains.
-Ah. Et c’est ça qui te rend si triste ?
- Non, c’est la lettre qu’il m’a envoyé...
-Qu’il t’a envoyé ?
La petite Maria s’écarta, et fouillant dans la poche de sa petite robe sortit une lettre. Elle la déplia sous les yeux incrédules de sa maman - A-t-on jamais vu un papillon écrire? - et lui tendit le bout de papier déplié.
La maman chaussa ses lunettes et lut la mystérieuse lettre que sa fille avait reçue.
Ven 09 Juil 2004, 16:31 par
PetitPrince sur Un monde parfait
Manon
Manon se tenait devant moi, et nous étions aussi surpris l’un que l’autre. Parti me promener sur les collines du Mont Struc, je marchais depuis le début de l’après-midi a me repaître des saveurs et des paysages enchanteurs de ces vieilles terres. Tantôt longeant des collines ou se rangeait des pieds de vigne soigneusement entretenu, tantôt gravissant les sentiers de pierres grises et plates, je m’étais finalement retrouvé dans l’ancienne foret domaniale.
Les odeurs de feuillus se succédaient aux quelques pins épars, et au milieu de ses fragrances, celles d’un buisson de mures vers lequel je me dirigeais pour faire bombance de ces délices.
Manon, c’est un peu l’enfant sauvage de notre pays. Elle ne dit jamais rien, mais elle fait énormément parler d’elle. Il court beaucoup de légendes sur elles, des plus tristes aux plus fantaisistes. Certains prétendent que Manon a toujours vécu dans cette foret depuis des temps immémoriaux, que son immortalité a pour prix son silence. Personne n’a jamais entendu parler Manon, ni entendu quelqu’un dire avoir entendu parler Manon. C’est peut être ce mystère qui façonna toutes ces légendes. Il est dit aussi que Manon est d’une beauté sauvage a rendre fou les hommes qui la regarde. Ceci, maintenant, je peux en attester. J’avais devant moi la plus belle, la plus affolante, la plus divine de toutes les femmes que je n’ai jamais eu l’occasion de voir.
Sa chevelure noire en bataille encadrait un visage mat, peut être un peu sale, duquel perçait une paire de grands yeux noirs.
Sa bouche bien que large, était dessinée avec finesse, s’entrouvrant légèrement en son centre. Vêtue d’une robe de chiffon, elle dégageait quelque chose d’animal et de gracieux. Je devinais la naissance de ses seins dans l’échancrure de sa robe, comme elle se tenait de biais. Mon regard descendit malgré moi le long de ses reins, puis de ses hanches, tandis que ma bouche s’ouvrait tellement j’étais ébahi et stupéfait devant la perfection de ce corps. Ses jambes, musclées avec élégance étaient le socle de cette vestale vivante.
Je déglutis tant je n’arrivais pas à me faire un raison de ce que j’avais sous les yeux. Et là, j’entendis un rire cristallin percer l’air chargé de senteur. Manon visiblement se moquait de moi et de ma surprise à la vue de son corps. Elle s’arrêta, me regarda d’un air mutin et reprit de rire de plus belle. Conscient de l’absurdité de mon comportement, je me mis a rire aussi de bon coeur, sortant en même temps un mouchoir pour m’éponger le front.
Nous nous observâmes un long moment. Je devais l’intriguer, j’imagine. Peut être que tout les hommes qu’elle avait rencontré par hasard dans les bois lui avait couru après dans le but de l’étreindre, et que mon comportement l’intriguait. Célibataire, je n’étais pas spécialement porté sur les femmes en ce moment. Je savourais cette solitude intense, cette liberté sans nom que de na pas être à l’emprise ni de ses sens ni de ceux d’une ravissante compagne. Mais je pense que même sans cette période de calme, je ne me serai jamais jeté sur une femme comme un animal, fut elle aussi jolie que Manon. Finalement, nous ceuillâmes des mures en silence sans cesser de nous observer à la dérobée. Je passais ainsi une bonne heure en compagnie de notre légende locale, dans le ravissement le plus absolu. De temps en temps, Manon me regardait m’escrimer à ramasser les mures et faisait sonner son rire enfantin pour se moquer de ma gaucherie dans les mûriers. Elle, elle avait l’air d’éviter les ronces. Ses mains courraient avec agilité dans les branchages et ramenaient les baies par poignées entières. Son panier d’osier fut bientôt rempli à ras bords, tandis que j’avais a peine de quoi remplir mon chapeau.
Elle m’invita avec forces gestes de la main à venir manger ses mures sur un coin d’herbe a l’ombre d’un arbre. Je m’assis a coté d’elle et me servit doucement dans son panier. Elle était a quelques centimètre de moi, et ne semblait pas avoir peur. C’est un situation particulière, que d’être a coté d’une femme aussi belle, sans lui échanger un seul mot. Communiquer se fait alors autrement, par le regard, par l’attitude.
Décidément heureux de cette après-midi merveilleuse, je me mis à contempler la colline de vigne qui faisait fasse a celle que nous occupions avec Manon.
Ma contemplation s’arrêta comme j’entendais un léger bruit a coté de moi. La robe de Manon, venait de tomber doucement sur l’herbe souple, et le corps halé de soleil comme aucun sculpteur n’eut jamais contemplé s’offrait fièrement à ma vue. Manon me regardait intensément, une sorte de fièvre semblant la gagner comme ses mains caressaient avec insistance le devant de ses cuisses. Ses seins semblaient gorgés d’un nectar lourd et épais. Sa beauté me paralysait littéralement.
Puis je sentis le désir sourdre. Ca me prit en bas du dos et me transperça le ventre. Une boule de feu descendit au plus profond de mon corps, reveillant avec fureur une érection dont je ne me croyais pas capable. Manon se rendit compte de ce changement, et voyant la turgescence orner mon pantalon, me regarda avec tant d’amour que j’en fut paralysé. Elle se jeta sur moi, et m’embrassa a pleine bouche.
Je ne me souviens que de très peu de choses ensuite. Nous arrachâmes ensemble ma chemise,tandis qu’elle se tenait a califourchon sur moi, ses seins durcis d’envie frôlant et caressant ma poitrine. Elle me couvrit le haut du corps de baisers frénétiques, frottant son bassin sur mon pantalon bossu, et attrapant mes épaules et mon dos de ses mains fiévreuses.
Manon avait le diable au corps. Et elle me le communiqua. Je me cambrai pour enlever mon pantalon ainsi que mes sous vêtements, et nous roulâmes nus tout les deux sur ce coin d’herbes ensoleillé. Sa peau était plus douce que celle d’une pêche, et ma bouche en butinait chaque parcelle. Mon sexe frottant contre le sien, je devinais qu’elle était prête a m’accueillir, sans qu’une quelconque stimulation ne fut nécessaire. Ma main sur un de ces seins chaud et doux, je tempèrais un instant mon agitation pour regarder dans les yeux de Manon.Il y brillait une supplication, un besoin d’absolu, quelque chose de déraisonnable. Manon m’implorai de l’aimer. Je reculais, tout en la regardant, et la pénétrai doucement, lentement. Elle ferma les yeux devant cette intrusion et plaqua ses mains sur mes fesses comme pour me confirmer qu’elle désirait impérativement cet instant. Nos corps s’harmonisèrent dans une douce cadence, elle devinant mes limites, moi forçant les siennes. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour les planter dans les miens, alors que notre plaisir commençait à s’approcher de l’insupportable.
Nous basculâmes sur l’herbe, Manon me chevaucha d’abord avec douceur et profondeur, puis avec un acharnement non pas mu par sa volonté, mais plutôt par le plaisir qui prenait entièrement possession d’elle. Elle cria tout en imprimant de violent et sensuels coups de bassin, tandis qu’elle restait droite et fière. Ses seins bien que de taille généreuse, ne s’agitaient pas dans tout les sens, et restaient dans le mouvement de son corps. Sa tête était penchées sur la droite et ses yeux clos devaient vraisemblablement regarder cet intérieur que je pouvais deviner. Elle jouit, ses petits cris résonnèrent dans la foret, comme la musique d’un matin qui se lève.
Par miracle, j’avais reussi à me retenir. Doucement, je la soulevais. Alors que nous nous desemboitames, elle me regarda avec un petit sourire coquin, puis s’avança à genou face à l’arbre qui abritai nos ébats. Tout doucement elle se cambra, m’invitant à étreindre le plus beau derrière féminin que je n’ai jamais vu. Tandis que je m’approchais, elle me jeta un regard lascif, comme si le simple fait de deviner ce qui allait se passer lui procurait déjà un plaisir fiévreux. J’attrapai le haut de ses hanches comme pour m’aggriper et prendre un appui solide, et me réintroduisît en elle. Je vis ses mains agripper le tronc avec un force telle que ses articulations en devenait blanches. Sa croupe se mit a onduler sous mon regard émerveillé, caressant mon sexe qui était en elle avec ferveur. J’imprimais quelques coups de reins pour ne pas la perdre dans sa danse, mais ce fut là ma seule contribution à cette etreinte contre l’arbre.
Ma déesse me rendait le plaisir que je lui avais donné auparavant, et m’arracha un orgasme suffoquant d’intensité. Je m’écroulais sur l’herbe. Ma compagne se rapprocha de moi et m’enlaça avec tendresse, posant sa joue sur ma poitrine essoufflée.
Je me réveillais au petit matin, seul. J’étais habillé, bien que plutôt débraillé. Je m’étais endormi contre l’arbre sous lequel j’avais aimé Manon. Mais de Manon aucune trace, a part peut être mon chapeau qui contenait plus de mures que je ne me rappelai en avoir mis la veille.
Les odeurs de feuillus se succédaient aux quelques pins épars, et au milieu de ses fragrances, celles d’un buisson de mures vers lequel je me dirigeais pour faire bombance de ces délices.
Manon, c’est un peu l’enfant sauvage de notre pays. Elle ne dit jamais rien, mais elle fait énormément parler d’elle. Il court beaucoup de légendes sur elles, des plus tristes aux plus fantaisistes. Certains prétendent que Manon a toujours vécu dans cette foret depuis des temps immémoriaux, que son immortalité a pour prix son silence. Personne n’a jamais entendu parler Manon, ni entendu quelqu’un dire avoir entendu parler Manon. C’est peut être ce mystère qui façonna toutes ces légendes. Il est dit aussi que Manon est d’une beauté sauvage a rendre fou les hommes qui la regarde. Ceci, maintenant, je peux en attester. J’avais devant moi la plus belle, la plus affolante, la plus divine de toutes les femmes que je n’ai jamais eu l’occasion de voir.
Sa chevelure noire en bataille encadrait un visage mat, peut être un peu sale, duquel perçait une paire de grands yeux noirs.
Sa bouche bien que large, était dessinée avec finesse, s’entrouvrant légèrement en son centre. Vêtue d’une robe de chiffon, elle dégageait quelque chose d’animal et de gracieux. Je devinais la naissance de ses seins dans l’échancrure de sa robe, comme elle se tenait de biais. Mon regard descendit malgré moi le long de ses reins, puis de ses hanches, tandis que ma bouche s’ouvrait tellement j’étais ébahi et stupéfait devant la perfection de ce corps. Ses jambes, musclées avec élégance étaient le socle de cette vestale vivante.
Je déglutis tant je n’arrivais pas à me faire un raison de ce que j’avais sous les yeux. Et là, j’entendis un rire cristallin percer l’air chargé de senteur. Manon visiblement se moquait de moi et de ma surprise à la vue de son corps. Elle s’arrêta, me regarda d’un air mutin et reprit de rire de plus belle. Conscient de l’absurdité de mon comportement, je me mis a rire aussi de bon coeur, sortant en même temps un mouchoir pour m’éponger le front.
Nous nous observâmes un long moment. Je devais l’intriguer, j’imagine. Peut être que tout les hommes qu’elle avait rencontré par hasard dans les bois lui avait couru après dans le but de l’étreindre, et que mon comportement l’intriguait. Célibataire, je n’étais pas spécialement porté sur les femmes en ce moment. Je savourais cette solitude intense, cette liberté sans nom que de na pas être à l’emprise ni de ses sens ni de ceux d’une ravissante compagne. Mais je pense que même sans cette période de calme, je ne me serai jamais jeté sur une femme comme un animal, fut elle aussi jolie que Manon. Finalement, nous ceuillâmes des mures en silence sans cesser de nous observer à la dérobée. Je passais ainsi une bonne heure en compagnie de notre légende locale, dans le ravissement le plus absolu. De temps en temps, Manon me regardait m’escrimer à ramasser les mures et faisait sonner son rire enfantin pour se moquer de ma gaucherie dans les mûriers. Elle, elle avait l’air d’éviter les ronces. Ses mains courraient avec agilité dans les branchages et ramenaient les baies par poignées entières. Son panier d’osier fut bientôt rempli à ras bords, tandis que j’avais a peine de quoi remplir mon chapeau.
Elle m’invita avec forces gestes de la main à venir manger ses mures sur un coin d’herbe a l’ombre d’un arbre. Je m’assis a coté d’elle et me servit doucement dans son panier. Elle était a quelques centimètre de moi, et ne semblait pas avoir peur. C’est un situation particulière, que d’être a coté d’une femme aussi belle, sans lui échanger un seul mot. Communiquer se fait alors autrement, par le regard, par l’attitude.
Décidément heureux de cette après-midi merveilleuse, je me mis à contempler la colline de vigne qui faisait fasse a celle que nous occupions avec Manon.
Ma contemplation s’arrêta comme j’entendais un léger bruit a coté de moi. La robe de Manon, venait de tomber doucement sur l’herbe souple, et le corps halé de soleil comme aucun sculpteur n’eut jamais contemplé s’offrait fièrement à ma vue. Manon me regardait intensément, une sorte de fièvre semblant la gagner comme ses mains caressaient avec insistance le devant de ses cuisses. Ses seins semblaient gorgés d’un nectar lourd et épais. Sa beauté me paralysait littéralement.
Puis je sentis le désir sourdre. Ca me prit en bas du dos et me transperça le ventre. Une boule de feu descendit au plus profond de mon corps, reveillant avec fureur une érection dont je ne me croyais pas capable. Manon se rendit compte de ce changement, et voyant la turgescence orner mon pantalon, me regarda avec tant d’amour que j’en fut paralysé. Elle se jeta sur moi, et m’embrassa a pleine bouche.
Je ne me souviens que de très peu de choses ensuite. Nous arrachâmes ensemble ma chemise,tandis qu’elle se tenait a califourchon sur moi, ses seins durcis d’envie frôlant et caressant ma poitrine. Elle me couvrit le haut du corps de baisers frénétiques, frottant son bassin sur mon pantalon bossu, et attrapant mes épaules et mon dos de ses mains fiévreuses.
Manon avait le diable au corps. Et elle me le communiqua. Je me cambrai pour enlever mon pantalon ainsi que mes sous vêtements, et nous roulâmes nus tout les deux sur ce coin d’herbes ensoleillé. Sa peau était plus douce que celle d’une pêche, et ma bouche en butinait chaque parcelle. Mon sexe frottant contre le sien, je devinais qu’elle était prête a m’accueillir, sans qu’une quelconque stimulation ne fut nécessaire. Ma main sur un de ces seins chaud et doux, je tempèrais un instant mon agitation pour regarder dans les yeux de Manon.Il y brillait une supplication, un besoin d’absolu, quelque chose de déraisonnable. Manon m’implorai de l’aimer. Je reculais, tout en la regardant, et la pénétrai doucement, lentement. Elle ferma les yeux devant cette intrusion et plaqua ses mains sur mes fesses comme pour me confirmer qu’elle désirait impérativement cet instant. Nos corps s’harmonisèrent dans une douce cadence, elle devinant mes limites, moi forçant les siennes. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour les planter dans les miens, alors que notre plaisir commençait à s’approcher de l’insupportable.
Nous basculâmes sur l’herbe, Manon me chevaucha d’abord avec douceur et profondeur, puis avec un acharnement non pas mu par sa volonté, mais plutôt par le plaisir qui prenait entièrement possession d’elle. Elle cria tout en imprimant de violent et sensuels coups de bassin, tandis qu’elle restait droite et fière. Ses seins bien que de taille généreuse, ne s’agitaient pas dans tout les sens, et restaient dans le mouvement de son corps. Sa tête était penchées sur la droite et ses yeux clos devaient vraisemblablement regarder cet intérieur que je pouvais deviner. Elle jouit, ses petits cris résonnèrent dans la foret, comme la musique d’un matin qui se lève.
Par miracle, j’avais reussi à me retenir. Doucement, je la soulevais. Alors que nous nous desemboitames, elle me regarda avec un petit sourire coquin, puis s’avança à genou face à l’arbre qui abritai nos ébats. Tout doucement elle se cambra, m’invitant à étreindre le plus beau derrière féminin que je n’ai jamais vu. Tandis que je m’approchais, elle me jeta un regard lascif, comme si le simple fait de deviner ce qui allait se passer lui procurait déjà un plaisir fiévreux. J’attrapai le haut de ses hanches comme pour m’aggriper et prendre un appui solide, et me réintroduisît en elle. Je vis ses mains agripper le tronc avec un force telle que ses articulations en devenait blanches. Sa croupe se mit a onduler sous mon regard émerveillé, caressant mon sexe qui était en elle avec ferveur. J’imprimais quelques coups de reins pour ne pas la perdre dans sa danse, mais ce fut là ma seule contribution à cette etreinte contre l’arbre.
Ma déesse me rendait le plaisir que je lui avais donné auparavant, et m’arracha un orgasme suffoquant d’intensité. Je m’écroulais sur l’herbe. Ma compagne se rapprocha de moi et m’enlaça avec tendresse, posant sa joue sur ma poitrine essoufflée.
Je me réveillais au petit matin, seul. J’étais habillé, bien que plutôt débraillé. Je m’étais endormi contre l’arbre sous lequel j’avais aimé Manon. Mais de Manon aucune trace, a part peut être mon chapeau qui contenait plus de mures que je ne me rappelai en avoir mis la veille.
Jeu 08 Juil 2004, 18:20 par
PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses
Jolie petite histoire...
Il y a quelques jours, un rayon de Soleye a traversé ma petite ville. Il en est reparti séduit... par la ville mais bien plus...
Voici ce qu’il a écrit et que je vous fais suivre, le Soleye est timide dans mon plat pays :
Déambulant dans la rue principale,
De ta petite ville provinciale
J’ai cherché, espérant t’entrevoir
Marchant sur les trottoirs fleuris
De ton petit paradis
J’ai vu s’approcher au loin un espoir
Rêvassant sous le ciel ensoleillé
De ta Belgique ignorée
Elle semblait effleurer le sol tel le jaguar
M’envolant dans un autre temps
Quelque part dans ton royaume enivrant
Elle était légère, douce, ses cheveux moires
Croisant son regard une fraction de seconde
Dans ton domaine, ton monde
Ses yeux se sont gravés dans ma mémoire
Me retournant une dernière fois
Dans cette rue, pas loin de chez toi
Je la vis s’éloigner vers d’autres regards
Dans ta petite ville provinciale,
Dans ton petit paradis,
Dans ta Belgique ignorée,
Dans ton royaume enivrant,
Dans ton domaine, ton monde,
Dans cette rue, pas loin de chez toi,
Le temps d’un regard, d’une étoile
Mon coeur éteint s’est surpris
A revivre et à espérer
Qu’encore je pouvais aimer, être amant
Qu’un instant la vie serait féconde
Et tout cela, je l’ai vécu près de chez toi...
la Marquise, plume du Soleye ...
Voici ce qu’il a écrit et que je vous fais suivre, le Soleye est timide dans mon plat pays :
Déambulant dans la rue principale,
De ta petite ville provinciale
J’ai cherché, espérant t’entrevoir
Marchant sur les trottoirs fleuris
De ton petit paradis
J’ai vu s’approcher au loin un espoir
Rêvassant sous le ciel ensoleillé
De ta Belgique ignorée
Elle semblait effleurer le sol tel le jaguar
M’envolant dans un autre temps
Quelque part dans ton royaume enivrant
Elle était légère, douce, ses cheveux moires
Croisant son regard une fraction de seconde
Dans ton domaine, ton monde
Ses yeux se sont gravés dans ma mémoire
Me retournant une dernière fois
Dans cette rue, pas loin de chez toi
Je la vis s’éloigner vers d’autres regards
Dans ta petite ville provinciale,
Dans ton petit paradis,
Dans ta Belgique ignorée,
Dans ton royaume enivrant,
Dans ton domaine, ton monde,
Dans cette rue, pas loin de chez toi,
Le temps d’un regard, d’une étoile
Mon coeur éteint s’est surpris
A revivre et à espérer
Qu’encore je pouvais aimer, être amant
Qu’un instant la vie serait féconde
Et tout cela, je l’ai vécu près de chez toi...
la Marquise, plume du Soleye ...
Dim 04 Juil 2004, 13:55 par
la marquise de sade sur La séduction
Ode à l'idiot
Droit comme la pluie, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétend que rien n’est important
Cent fois rêvé, cent fois renié
J’ai oublié quand tout ça a commencé
Perdu dans les machines adolescentes, les visages oubliés et les amours fanées
Un diamant caché que je ne retrouve pas, une étoile secrète qui ne brille plus
Je ne peux plus vivre sans laisser derrière moi un morceau de jeunesse
Intoxiqué par ma folie, je suis amoureux de ma tristesse
Ma réflexion, sale miroir, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétend que je ne serai plus le même
Cent fois rêvé, cent fois renié
J’ai oublié d’oublier que tout est important
C’est drôle comme on prétend qu’on est encore des enfants
Le coeur déposé dans le tronc creux d’un chêne centenaire
J’ai peur que ma vie soit ordinaire, celle de tout le monde
M’allonger ici-bas et mourir parmi les regrets
Enfant aux yeux sauvages, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétend que plus on change, moins on ressent
Cent fois rêvé, cent fois renié
J’ai oublié d’oublier que tu voyais que tout est important pour moi
Détruis mon esprit, détruis mon corps, mais tu ne détruiras pas mon coeur
Tu me demandes si je suis toujours celui que je suis supposé être
Je ne renie pas mes peines, je ne renie pas mes changements
Est-ce que toi aussi un jour tu t’en iras ?
Cicatrices de l’écorché vif, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétendait que la vie était une douce désillusion
Cent fois rêvé, cent fois renié
Je t’ai enfin oublié
Mes pensées secrètes prennent vie sans me soucier du monde et de ses alibis
Les nuits solitaires qui me brisaient je les dirige avec l’ironie de ma paix intérieure
La noirceur de mes rêves et les tragédies cachées en toi sont terminées
Personne n’avait ressenti que l’amour serait ton suicide
Celui qui prétend que rien n’est important
Cent fois rêvé, cent fois renié
J’ai oublié quand tout ça a commencé
Perdu dans les machines adolescentes, les visages oubliés et les amours fanées
Un diamant caché que je ne retrouve pas, une étoile secrète qui ne brille plus
Je ne peux plus vivre sans laisser derrière moi un morceau de jeunesse
Intoxiqué par ma folie, je suis amoureux de ma tristesse
Ma réflexion, sale miroir, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétend que je ne serai plus le même
Cent fois rêvé, cent fois renié
J’ai oublié d’oublier que tout est important
C’est drôle comme on prétend qu’on est encore des enfants
Le coeur déposé dans le tronc creux d’un chêne centenaire
J’ai peur que ma vie soit ordinaire, celle de tout le monde
M’allonger ici-bas et mourir parmi les regrets
Enfant aux yeux sauvages, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétend que plus on change, moins on ressent
Cent fois rêvé, cent fois renié
J’ai oublié d’oublier que tu voyais que tout est important pour moi
Détruis mon esprit, détruis mon corps, mais tu ne détruiras pas mon coeur
Tu me demandes si je suis toujours celui que je suis supposé être
Je ne renie pas mes peines, je ne renie pas mes changements
Est-ce que toi aussi un jour tu t’en iras ?
Cicatrices de l’écorché vif, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétendait que la vie était une douce désillusion
Cent fois rêvé, cent fois renié
Je t’ai enfin oublié
Mes pensées secrètes prennent vie sans me soucier du monde et de ses alibis
Les nuits solitaires qui me brisaient je les dirige avec l’ironie de ma paix intérieure
La noirceur de mes rêves et les tragédies cachées en toi sont terminées
Personne n’avait ressenti que l’amour serait ton suicide
Mar 15 Juin 2004, 23:50 par
la_tulipe_noire sur Un monde parfait
Chronique d'un Sinagot annoncé...
A ma grande soeur d’écriture....
Et comme tous les matins ensoleillés , à une nuance près : la nuance des saisons, la belle de blanc vêtue, couvrait son cou du petit tissu rouge qu’il avait déposé sur la branche d’un olivier égaré à l’entrée de la maison.
La jolie partait dans les terres de Gioia Del Col s’occuper des vignes….Elle aussi avait quelque chose de tanné, les pieds car les chaussures étaient forgées non pas dans un métal brut mais dans un bois dont le mérite était sa résistance aux sols asséchés du Gioia.
Elle devait donc remonter un naïf petit chantier qui la menait sur les hauteurs d’une colline.
Arrivée au lieu du labeur, la jeune italienne n’était plus que sirène dans l’âme amoureuse du marin.
Régulièrement, elle déposait son regard sur le reflet bleuté d’une Adriatique si calme. Un calme apparent car les marins la connaissent cette Adriatique, plus femme qu’une femme, on ne lui compte plus ses caprices et ses colères.
Le soir venu, la jolie chantante devait redescendre pour regagner l’ancestrale demeure. Les vents devaient l’accompagner sur le sentier et la vision d’horreur d’une tempête arrivante. Le ciel devait se maquiller d’étranges couleurs, des nuances de pourpre, de crème, de noir et de moins noir. Le son d’un grondement faisait écho au village. Les eaux s’agitaient dans tous les sens guidées par le vent, et affirmées par les tourbillons de la mer.
La belle était comme toutes les femmes du village, jeunes ou vielles, toutes cachées par les murs de leur maison, observaient l’horizon. Elles étaient dans l’espoir de voir un bateau regagner dans l’urgence et la prudence, le petit port de Gioia Del Col. Mais en vain. Et la douce paysanne, fille de pécheur meurtri, se rendait sur la plage pour une prière.
Avait-il entendu ces mots ? Avait-il senti l’espoir de la belle ? Il était fort et rusé; et savait conduire le Sinagot. Mais le petit navire de pêche n’était pas un bateau du Nord, il ne savait défier les glaciers, savait-il contourner les vents et les tumultes de la Mer ?
Les jours passèrent et certains bateaux rentrèrent à bon port,. Certains bateaux mais, ce jour là, pas le Sinagot….
La belle italienne allait dans sa vigne accomplir la tache quotidienne quand elle entendait sonner les cloches de l’Eglise.
Elle était prise d’un sentiment : c’était l’inquiétude des dernier temps multipliée par une dizaines d’idées tantôt sombres et aux couleurs de la tempête, tantôt rayonnantes comme le soleil qui transperce un ciel accablé de nuages épais. Elle regardait du haut de sa colline au vingt milles arbustes de vin, l’étendue d’un calme apparent de l’Adriatique. Aucune tache noire, aucun point blanc, elle était d’un bleu azur de part et d’autre et à n’en plus finir.
D’une foulée athlétique, la belle se rendait au village qui devait se dissimuler sous de étoffes noires. D’étranges murmures raisonnaient aux oreilles de la belle, autant de chuchotement que les vielles du village offraient comme les pleureuses du Portugal et d’Espagne. Leurs têtes étaient couvertes de longs et épais foulards noirs, seuls quelques cheveux échappaient à la coiffe des vielles femmes. Leurs corps étaient tout autant cacher des tissus endeuillés, car tous les jours elles étaient en deuil depuis qu’elles avaient perdu leur jeunesse. Le murmure des vielles devaient envahir l’esprit de la jolie italienne amoureuse d’un marin volé par la plus mortelle des voleuses; C’en était devenue une certitude dans la bouche des vielles qui, dans un patois du sud de l’Italie, tentaient de convaincre celui qui s’appelait Dieu, afin qu’il accueille les marins disparus. Quant au Sinagot, il devait être perdu dans les abysses de l’Adriatique.
Au désespoir de son amour, la belle n’écoutait plus que les sordides présages des Mamas, et quand fatiguée et trop lasse, elle se rendit dans sa maison, laissant la porte ouverte au Diable pour qu’il l’emporta. Elle s’allongeait sur son matelas de paille serrant du plus fort qu’elle pu ses mains . Des mains qui n’avaient jamais été baguées par le petit marin du Sinagot.
Portée par le chagrin, elle pleurait jusqu’à ne plus avoir suffisamment d’eau pour verser encore une dernière larmes. Elle voulait mourir de tristesse, c’était sa décision, sa résignation à la disparition du marin auquel elle s’était promise.
Elle ne pensait pas qu’il pu défier vent et marée pour ramener le Sinagot, elle n’imaginait pas qu’il aurait nagé à travers toutes les mers et les océans pour la retrouver….Car aux yeux du matelot, la belle était sa promise d’amour….
Plongée dans un profond sommeil, la belle n’entendait pas le pas lourd de la vielle boiteuse. La vielle boiteuse était la sorcière du village mi songe mi inconscience de tout à chacun, elle avait révélé plus d’une vérité. En fait, la vielle boiteuse était une prémonition.
Elle s’installait au chevet de l’endormie et devait d’une voix pénétrante introduire dans son esprit un écho d’espoir, une lumière au pays des ténèbres.
Mais sans effet car la jeune italienne se sentait veuve avant même d’être mariée au petit marin qui était son " petit prince".
Les jours passaient, les nuits aussi et la porte grande ouverte de la demeure devenait deuil, petit cimetière d’un amour envolé.
Quand, on ne sait ni d’où, ni comment; le marin de Gioia arriva , fièrement tenu par ses deux jambes, le pantalon à la mode des robinsons. D’un regard fatigué, il observait l’olivier de la demeure sans paix. La maison répercutait les fracas des volets ouverts sous le jeu du vent de saison. Pas d’autre bruit, aucune vie dans le village. Il était là comme dans une songe, comme dans un rêve. D’instinct, il entrait dans la maison sans feu de cheminé, pour découvrir sa paysanne de blanc vêtue. Il s’avançait timidement mais certainement et s’assit au coin du lit. des heures, il resta là à l’observer ne sachant si elle respirait ou non. Tant de jours, de semaines s’étaient écoulées qu’il n’étais plus sur de rien, si ce n’est qu’elle étais là morte ou vive.
Le Beau marin d’un matin se reprit, et déposa d’un geste léger, sa main sur le front dégagé de l’amoureuse meurtrie....Il voulait expirer son souffle en elle comme on peut expier une faute d’absence. Il n’y a avait qu’un souffle tel un vent, tel l’espoir de donner vie dans le désespoir des retrouvailles…
Deux âmes se sont croisées, deux âmes se sont trouvées, deux âmes se sont aimées…
Et comme tous les matins ensoleillés , à une nuance près : la nuance des saisons, la belle de blanc vêtue, couvrait son cou du petit tissu rouge qu’il avait déposé sur la branche d’un olivier égaré à l’entrée de la maison.
La jolie partait dans les terres de Gioia Del Col s’occuper des vignes….Elle aussi avait quelque chose de tanné, les pieds car les chaussures étaient forgées non pas dans un métal brut mais dans un bois dont le mérite était sa résistance aux sols asséchés du Gioia.
Elle devait donc remonter un naïf petit chantier qui la menait sur les hauteurs d’une colline.
Arrivée au lieu du labeur, la jeune italienne n’était plus que sirène dans l’âme amoureuse du marin.
Régulièrement, elle déposait son regard sur le reflet bleuté d’une Adriatique si calme. Un calme apparent car les marins la connaissent cette Adriatique, plus femme qu’une femme, on ne lui compte plus ses caprices et ses colères.
Le soir venu, la jolie chantante devait redescendre pour regagner l’ancestrale demeure. Les vents devaient l’accompagner sur le sentier et la vision d’horreur d’une tempête arrivante. Le ciel devait se maquiller d’étranges couleurs, des nuances de pourpre, de crème, de noir et de moins noir. Le son d’un grondement faisait écho au village. Les eaux s’agitaient dans tous les sens guidées par le vent, et affirmées par les tourbillons de la mer.
La belle était comme toutes les femmes du village, jeunes ou vielles, toutes cachées par les murs de leur maison, observaient l’horizon. Elles étaient dans l’espoir de voir un bateau regagner dans l’urgence et la prudence, le petit port de Gioia Del Col. Mais en vain. Et la douce paysanne, fille de pécheur meurtri, se rendait sur la plage pour une prière.
Avait-il entendu ces mots ? Avait-il senti l’espoir de la belle ? Il était fort et rusé; et savait conduire le Sinagot. Mais le petit navire de pêche n’était pas un bateau du Nord, il ne savait défier les glaciers, savait-il contourner les vents et les tumultes de la Mer ?
Les jours passèrent et certains bateaux rentrèrent à bon port,. Certains bateaux mais, ce jour là, pas le Sinagot….
La belle italienne allait dans sa vigne accomplir la tache quotidienne quand elle entendait sonner les cloches de l’Eglise.
Elle était prise d’un sentiment : c’était l’inquiétude des dernier temps multipliée par une dizaines d’idées tantôt sombres et aux couleurs de la tempête, tantôt rayonnantes comme le soleil qui transperce un ciel accablé de nuages épais. Elle regardait du haut de sa colline au vingt milles arbustes de vin, l’étendue d’un calme apparent de l’Adriatique. Aucune tache noire, aucun point blanc, elle était d’un bleu azur de part et d’autre et à n’en plus finir.
D’une foulée athlétique, la belle se rendait au village qui devait se dissimuler sous de étoffes noires. D’étranges murmures raisonnaient aux oreilles de la belle, autant de chuchotement que les vielles du village offraient comme les pleureuses du Portugal et d’Espagne. Leurs têtes étaient couvertes de longs et épais foulards noirs, seuls quelques cheveux échappaient à la coiffe des vielles femmes. Leurs corps étaient tout autant cacher des tissus endeuillés, car tous les jours elles étaient en deuil depuis qu’elles avaient perdu leur jeunesse. Le murmure des vielles devaient envahir l’esprit de la jolie italienne amoureuse d’un marin volé par la plus mortelle des voleuses; C’en était devenue une certitude dans la bouche des vielles qui, dans un patois du sud de l’Italie, tentaient de convaincre celui qui s’appelait Dieu, afin qu’il accueille les marins disparus. Quant au Sinagot, il devait être perdu dans les abysses de l’Adriatique.
Au désespoir de son amour, la belle n’écoutait plus que les sordides présages des Mamas, et quand fatiguée et trop lasse, elle se rendit dans sa maison, laissant la porte ouverte au Diable pour qu’il l’emporta. Elle s’allongeait sur son matelas de paille serrant du plus fort qu’elle pu ses mains . Des mains qui n’avaient jamais été baguées par le petit marin du Sinagot.
Portée par le chagrin, elle pleurait jusqu’à ne plus avoir suffisamment d’eau pour verser encore une dernière larmes. Elle voulait mourir de tristesse, c’était sa décision, sa résignation à la disparition du marin auquel elle s’était promise.
Elle ne pensait pas qu’il pu défier vent et marée pour ramener le Sinagot, elle n’imaginait pas qu’il aurait nagé à travers toutes les mers et les océans pour la retrouver….Car aux yeux du matelot, la belle était sa promise d’amour….
Plongée dans un profond sommeil, la belle n’entendait pas le pas lourd de la vielle boiteuse. La vielle boiteuse était la sorcière du village mi songe mi inconscience de tout à chacun, elle avait révélé plus d’une vérité. En fait, la vielle boiteuse était une prémonition.
Elle s’installait au chevet de l’endormie et devait d’une voix pénétrante introduire dans son esprit un écho d’espoir, une lumière au pays des ténèbres.
Mais sans effet car la jeune italienne se sentait veuve avant même d’être mariée au petit marin qui était son " petit prince".
Les jours passaient, les nuits aussi et la porte grande ouverte de la demeure devenait deuil, petit cimetière d’un amour envolé.
Quand, on ne sait ni d’où, ni comment; le marin de Gioia arriva , fièrement tenu par ses deux jambes, le pantalon à la mode des robinsons. D’un regard fatigué, il observait l’olivier de la demeure sans paix. La maison répercutait les fracas des volets ouverts sous le jeu du vent de saison. Pas d’autre bruit, aucune vie dans le village. Il était là comme dans une songe, comme dans un rêve. D’instinct, il entrait dans la maison sans feu de cheminé, pour découvrir sa paysanne de blanc vêtue. Il s’avançait timidement mais certainement et s’assit au coin du lit. des heures, il resta là à l’observer ne sachant si elle respirait ou non. Tant de jours, de semaines s’étaient écoulées qu’il n’étais plus sur de rien, si ce n’est qu’elle étais là morte ou vive.
Le Beau marin d’un matin se reprit, et déposa d’un geste léger, sa main sur le front dégagé de l’amoureuse meurtrie....Il voulait expirer son souffle en elle comme on peut expier une faute d’absence. Il n’y a avait qu’un souffle tel un vent, tel l’espoir de donner vie dans le désespoir des retrouvailles…
Deux âmes se sont croisées, deux âmes se sont trouvées, deux âmes se sont aimées…
Ven 11 Juin 2004, 13:14 par
Imaginative sur Le grimoire d'amour
Frêle printemps
Frêle printemps
Douce pluie printanière
Tombent tes larmes fuyantes,
Branches aux formes altières,
Pureté de tes lèvres aimantes.
Giboulée d’une saison triste,
Gouttelettes d’un profond amour,
Je puise cette ondée qui m’attriste
Pour qu’enfin un plaisir devienne velours.
Bruine dans tes yeux moroses,
Un cœur froissé par ton départ.
Crachin sur ton corps d’apothéose.
Averse totale, loin d’une gare.
Cataracte, persiennes closes,
Un noir bénéfique à l’affût des gens.
Corps transi qui se repose.
Temps pluvieux, esprit indécent.
Déluge, tout n’est que nudité.
Transparence dans un vide incroyable.
Ciel gris, ne reste qu’une pluie de baisers.
O mon amour, donne-moi l’insaisissable!!!
Douce pluie printanière
Tombent tes larmes fuyantes,
Branches aux formes altières,
Pureté de tes lèvres aimantes.
Giboulée d’une saison triste,
Gouttelettes d’un profond amour,
Je puise cette ondée qui m’attriste
Pour qu’enfin un plaisir devienne velours.
Bruine dans tes yeux moroses,
Un cœur froissé par ton départ.
Crachin sur ton corps d’apothéose.
Averse totale, loin d’une gare.
Cataracte, persiennes closes,
Un noir bénéfique à l’affût des gens.
Corps transi qui se repose.
Temps pluvieux, esprit indécent.
Déluge, tout n’est que nudité.
Transparence dans un vide incroyable.
Ciel gris, ne reste qu’une pluie de baisers.
O mon amour, donne-moi l’insaisissable!!!
Mar 08 Juin 2004, 22:28 par
epervier sur La première fois
le tempo des mots
Bravo, mais bravo...
Quelle douce musique que la prosodie de cet hymne. Hymne à l’amour, hymne à la joie, hymne au bonheur, hymne de partage.
L’amour conviviale dont on se serre dans une soirée Tapas et flamenco. Robes colorées, jupes à volants, odeur sucrée, regard de braise et les mains tapent l’une sur l’autre dans une gymnastique frénétique en suivant le tempo de tes mots. mélange d’odeurs salées par les sueurs de corps dansant. Les talons cognent le sol en appel de l’autre matadore...
Bravo, mille fois bravo..
Quelle douce musique que la prosodie de cet hymne. Hymne à l’amour, hymne à la joie, hymne au bonheur, hymne de partage.
L’amour conviviale dont on se serre dans une soirée Tapas et flamenco. Robes colorées, jupes à volants, odeur sucrée, regard de braise et les mains tapent l’une sur l’autre dans une gymnastique frénétique en suivant le tempo de tes mots. mélange d’odeurs salées par les sueurs de corps dansant. Les talons cognent le sol en appel de l’autre matadore...
Bravo, mille fois bravo..
Mar 08 Juin 2004, 11:51 par
Imaginative sur L'amour en vrac
L'abandon
(Oh! Tristement beau ce texte, imaginative et inspirant...)
L’abandon
Elle s’arrache du vert-de-gris de son corps corail minutieusement inaccessible …
Elle perce une autre bouteille engouffrée de solitude blanche.
Le rouge ferait mieux pleurer en vain son coeur qui n’arrive plus à soûler le silence.
Elle se verse à déborder dans la fosse de son âme.
Elle s’enracine délaissée encore une fois à côté de son armoire à deux.
Des larmes saumâtres de mers musicales battent dans ses souvenirs.
Elle évapore d’une grande boîte métallique…. ces lettres et …ces cartes usées et déformées…
Depuis si loin toujours les mots renégats d’amour s’échappent à la queue leuleu
sur le tablier de sa robe déprimée.
Ils se bousculent là …dans d’avares mains pour lire
…ces battements titubant de passion modeste qui ont navigués jusqu’à elle sans biffure.
C’est si passé…comme liaison…
Mille centième de ses souvenirs plus ou moins,
c’est quelque part une croûte cruelle de je t’aime qui a séché sur son vieux coeur.
Il avait fait naufrage dans un versant joyeux de son lit. C’était le hasard voisin.
Elle était douce comme une nouvelle étoile et il avait mangé la couleur de son sourire et dîné dans sa chambre et soupé dans son lit.
Deux enfants pareils à l’eau en étaient sortis puis il était parti son jeune marin arpenter une autre meilleure vie.
Elle ferme les yeux sur l’odeur de ses fleurs punies…
Il lui fait toujours parvenir en pensée des fleurs puisqu’il ne sait plus dire les mots…
Il a cessé d’écrire depuis longtemps… son poète…
mOTSaRT
L’abandon
Elle s’arrache du vert-de-gris de son corps corail minutieusement inaccessible …
Elle perce une autre bouteille engouffrée de solitude blanche.
Le rouge ferait mieux pleurer en vain son coeur qui n’arrive plus à soûler le silence.
Elle se verse à déborder dans la fosse de son âme.
Elle s’enracine délaissée encore une fois à côté de son armoire à deux.
Des larmes saumâtres de mers musicales battent dans ses souvenirs.
Elle évapore d’une grande boîte métallique…. ces lettres et …ces cartes usées et déformées…
Depuis si loin toujours les mots renégats d’amour s’échappent à la queue leuleu
sur le tablier de sa robe déprimée.
Ils se bousculent là …dans d’avares mains pour lire
…ces battements titubant de passion modeste qui ont navigués jusqu’à elle sans biffure.
C’est si passé…comme liaison…
Mille centième de ses souvenirs plus ou moins,
c’est quelque part une croûte cruelle de je t’aime qui a séché sur son vieux coeur.
Il avait fait naufrage dans un versant joyeux de son lit. C’était le hasard voisin.
Elle était douce comme une nouvelle étoile et il avait mangé la couleur de son sourire et dîné dans sa chambre et soupé dans son lit.
Deux enfants pareils à l’eau en étaient sortis puis il était parti son jeune marin arpenter une autre meilleure vie.
Elle ferme les yeux sur l’odeur de ses fleurs punies…
Il lui fait toujours parvenir en pensée des fleurs puisqu’il ne sait plus dire les mots…
Il a cessé d’écrire depuis longtemps… son poète…
mOTSaRT
Ven 04 Juin 2004, 20:16 par
mOTSaRT sur Le grimoire d'amour
Un cadeau!
Comme tous les soirs à la même heure, on sonne à ma porte. Je sais que c’est toi et mon cœur bat à rompre…
J’aime faire durer cet instant pour mieux savourer ce qui va suivre, car je sais exactement ce que tu vas faire en franchissant le pas de la porte. Je sais que tu vas me sourire, que tu vas t’avancer vers moi, que tu vas passer ta main sur mon dos et que tu vas m’embrasser de ce baiser -synapse qui transmet de ma bouche à mon cœur et mon corps une mer de sentiments qui se déchaîne en moi. Et tu sais, en m’embrassant de ce baiser là, que je vais perdre pied, que mon corps va s’affoler et que je vais fondre dans tes bras.
Je connais aussi le langage secret de tes lèvres ; par exemple, ce soir, ton baiser me dit que tu ne resteras pas longtemps car elle est là, elle t’attend… elle, celle qu’on appelle « ta femme », celle qui t’appelle quand nous sommes allongés côte à côte dans le grand lit défait et à qui tu réponds très vite en t’enfuyant presque de ma chambre.
Elle, celle qui vit sous le même toit que toi, celle qui croit partager ta vie. Mais ta vie, c’est avec moi que tu la partages car c’est bien à moi que tu confies tes espoirs et tes déceptions. C’est moi qui devine tes peines, qui te permets de t’oublier et de vivre libéré de ces carcans qui t’empêchent de respirer.
J’ai su dès le premier instant où je t’ai vu que j’allais souffrir de t’aimer mais je t’ai aimé.
Je m’étais fait , depuis longtemps, depuis toujours, une certaine idée de l’amour, telle que je l’avais lu dans les romans, un amour fait de douleur et de frustration.
… Tu as arrêté de m’embrasser, tu me regardes, tu sais que j’ai compris, « Arrête s’il te plaît… tu en fait tout une montagne, tu sais bien qu’il n’y a que toi qui compte ! Mais je … », tu n’en diras pas plus ; tu vois mes larmes couler sans s’arrêter comme si toute l’eau de mon corps se transformait en un flot de larmes ininterrompues…
J’ai l’impression d’être dans un théâtre de marionnettes où toi et moi serions manipulés par elle, par l’autre, celle dont je ne peux prononcer le nom…
Tu me portes dans tes bras et me pose délicatement sur le lit ; tu te débarrasses de tes vêtements, m’enlèves les miens … je me laisse faire, poupée de chiffons entre tes mains.
Tes lèvres caressent mes cheveux, ma bouche, mes joues, mes yeux pour assécher le trop-plein d’eau que j’ai pleuré. Tes doigts glissent sur ma peau, tantôt courant, tantôt s’attardant sur un grain de beauté ou sur mon nombril dont tu dis qu’il te fascine par sa forme.
Je reste indifférente à tes caresses, à tes va-et-vient sur mon corps mais mon désir s’éveille peu à peu et je coule sur ton torse pour tester le goût de ta peau. Elle est douce, sucrée. Je la goûte, je l’explore, je palpe le moelleux, sonde les aspérités.
A ton contact, j’oublie tout et il me semble que je pourrai tout accepter de toi. Je pourrai ainsi rester des heures à te prouver que j’aime jouir de ta peau, de ton odeur que j’accepte et fait mienne et qui est tout ce qu’il me reste de toi quand tu me quittes.
Mais je n’aime que trop ce moment où les deux ne font plus qu’un, fusionnés l’un dans l’autre.
Soudain je m’arrête, tu me regardes étonné… mais tu sais très bien ce que je vais dire car tu me devines mieux que quiconque et je le dis pour que tu en prennes toute la mesure : « je veux un enfant de toi ».
Car si je ne peux pas t’avoir entièrement à moi, laisse moi quelque chose qui soit toi…je t’en prie… je t’aime.
J’aime faire durer cet instant pour mieux savourer ce qui va suivre, car je sais exactement ce que tu vas faire en franchissant le pas de la porte. Je sais que tu vas me sourire, que tu vas t’avancer vers moi, que tu vas passer ta main sur mon dos et que tu vas m’embrasser de ce baiser -synapse qui transmet de ma bouche à mon cœur et mon corps une mer de sentiments qui se déchaîne en moi. Et tu sais, en m’embrassant de ce baiser là, que je vais perdre pied, que mon corps va s’affoler et que je vais fondre dans tes bras.
Je connais aussi le langage secret de tes lèvres ; par exemple, ce soir, ton baiser me dit que tu ne resteras pas longtemps car elle est là, elle t’attend… elle, celle qu’on appelle « ta femme », celle qui t’appelle quand nous sommes allongés côte à côte dans le grand lit défait et à qui tu réponds très vite en t’enfuyant presque de ma chambre.
Elle, celle qui vit sous le même toit que toi, celle qui croit partager ta vie. Mais ta vie, c’est avec moi que tu la partages car c’est bien à moi que tu confies tes espoirs et tes déceptions. C’est moi qui devine tes peines, qui te permets de t’oublier et de vivre libéré de ces carcans qui t’empêchent de respirer.
J’ai su dès le premier instant où je t’ai vu que j’allais souffrir de t’aimer mais je t’ai aimé.
Je m’étais fait , depuis longtemps, depuis toujours, une certaine idée de l’amour, telle que je l’avais lu dans les romans, un amour fait de douleur et de frustration.
… Tu as arrêté de m’embrasser, tu me regardes, tu sais que j’ai compris, « Arrête s’il te plaît… tu en fait tout une montagne, tu sais bien qu’il n’y a que toi qui compte ! Mais je … », tu n’en diras pas plus ; tu vois mes larmes couler sans s’arrêter comme si toute l’eau de mon corps se transformait en un flot de larmes ininterrompues…
J’ai l’impression d’être dans un théâtre de marionnettes où toi et moi serions manipulés par elle, par l’autre, celle dont je ne peux prononcer le nom…
Tu me portes dans tes bras et me pose délicatement sur le lit ; tu te débarrasses de tes vêtements, m’enlèves les miens … je me laisse faire, poupée de chiffons entre tes mains.
Tes lèvres caressent mes cheveux, ma bouche, mes joues, mes yeux pour assécher le trop-plein d’eau que j’ai pleuré. Tes doigts glissent sur ma peau, tantôt courant, tantôt s’attardant sur un grain de beauté ou sur mon nombril dont tu dis qu’il te fascine par sa forme.
Je reste indifférente à tes caresses, à tes va-et-vient sur mon corps mais mon désir s’éveille peu à peu et je coule sur ton torse pour tester le goût de ta peau. Elle est douce, sucrée. Je la goûte, je l’explore, je palpe le moelleux, sonde les aspérités.
A ton contact, j’oublie tout et il me semble que je pourrai tout accepter de toi. Je pourrai ainsi rester des heures à te prouver que j’aime jouir de ta peau, de ton odeur que j’accepte et fait mienne et qui est tout ce qu’il me reste de toi quand tu me quittes.
Mais je n’aime que trop ce moment où les deux ne font plus qu’un, fusionnés l’un dans l’autre.
Soudain je m’arrête, tu me regardes étonné… mais tu sais très bien ce que je vais dire car tu me devines mieux que quiconque et je le dis pour que tu en prennes toute la mesure : « je veux un enfant de toi ».
Car si je ne peux pas t’avoir entièrement à moi, laisse moi quelque chose qui soit toi…je t’en prie… je t’aime.
Mer 02 Juin 2004, 21:52 par
personnel.et.confidentiel sur L'amour en vrac
Elle et lui
Elle l’a eu au téléphone ce soir. Il a une voix douce qui lui plait.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.
Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...
Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.
Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.
Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.
Il a l’air détendu, rompu à ce genre de rencontres, peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.
Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.
Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.
Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.
Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.
Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.
Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.
Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.
Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.
Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.
Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.
Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.
Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.
Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.
Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.
Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Mar 01 Juin 2004, 17:30 par
personnel.et.confidentiel sur Amour internet
Portrait chinois
Si tu étais un dessert, tu serais une glace au citron.
Froid, amer, acide à la première bouchée,
Ta saveur tendre, douce et sucrée
Se dévoile et explose en mille neutrons
Si tu étais un personnage célèbre, tu serais le soldat inconnu.
Tous te connaissent et attestent de ta valeur,
Mais aucun ne connait tes combats, ce que recèlent tes profondeurs
Seul au milieu de tous, jamais tu ne mets ton âme à nu
Si tu étais un moment de la journée, tu serais la seconde avant le lever du soleil
Jamais totalement la nuit, jamais totalement le jour
Tu navigues entre deux mondes cherchant depuis toujours
La vie qui sera la tienne, tu attends l’éveil
Si tu étais un tableau, tu serais "La grande famille" ( Magritte)
Au milieu de ta tempète, perdu en pleine mer
Tu gardes au fond de toi, un petit coin de mystère
Un lieu de repos, une presqu’île
Si tu étais un phénomène naturel, tu serais la rosée
Tu apparais dans mes pensées le matin,
Comme un souvenir de mes rêves coquins
Qui me laisse humide et rassasiée
Si tu étais une chanson, tu serais "Le SOS d’un terrien en détresse"
Tu as parfois trop les pieds sur terre
Te demandant où est ta place, tu t’enterres
Ecoute ma voix, oublie ta tristesse.
Et pour vous... que serait-il/elle ?
Froid, amer, acide à la première bouchée,
Ta saveur tendre, douce et sucrée
Se dévoile et explose en mille neutrons
Si tu étais un personnage célèbre, tu serais le soldat inconnu.
Tous te connaissent et attestent de ta valeur,
Mais aucun ne connait tes combats, ce que recèlent tes profondeurs
Seul au milieu de tous, jamais tu ne mets ton âme à nu
Si tu étais un moment de la journée, tu serais la seconde avant le lever du soleil
Jamais totalement la nuit, jamais totalement le jour
Tu navigues entre deux mondes cherchant depuis toujours
La vie qui sera la tienne, tu attends l’éveil
Si tu étais un tableau, tu serais "La grande famille" ( Magritte)
Au milieu de ta tempète, perdu en pleine mer
Tu gardes au fond de toi, un petit coin de mystère
Un lieu de repos, une presqu’île
Si tu étais un phénomène naturel, tu serais la rosée
Tu apparais dans mes pensées le matin,
Comme un souvenir de mes rêves coquins
Qui me laisse humide et rassasiée
Si tu étais une chanson, tu serais "Le SOS d’un terrien en détresse"
Tu as parfois trop les pieds sur terre
Te demandant où est ta place, tu t’enterres
Ecoute ma voix, oublie ta tristesse.
Et pour vous... que serait-il/elle ?
Dim 30 Mai 2004, 21:03 par
la marquise de sade sur L'amour en vrac
Moment d'infinité
Appuyé contre un mur, légèrement en retrait dans l’ombre d’une porte, je vous ai vu marcher dans votre jupe étroite cet après midi. Vos hanches se balançaient de gauche à droite donnant à votre démarche le rythme d’une danse. J’ai vu courir mes mains le long de vos jambes interminables affinées par de fines chaussures noires à hauts talons. J’ai senti dans le vent les effluves suaves de votre parfum, mélange de votre odeur, d’épices, de sucre et de fleurs. Un instant j’ai vu ma bouche parcourir votre cou, découvrir votre douce épaule pour mourir tendrement sous votre oreille. Puis j’ai vu vos seins bouger nonchalamment sous votre chemisier, j’ai aperçu leur rondeur rassurante et deviné leur douceur. J’ai vu mes doigts glisser entre ces monts, les contourner tous en les effleurant, pour finalement les saisir à pleine paume. J’ai croisé vos yeux, profonds, à la fois fiers et mystérieux, à la fois oui à la fois non. J’ai vu ma bouche pincer vos lèvres et ma langue chercher la votre. J’ai désiré vos reins, j’aurai aimé m’y reposer, j’aurais aimé vous caresser, glisser mes mains fermes et douces sous votre jupe étroite et faire briller vos lèvres comme vous avez fait briller mon coeur. Madame je vous ai vu marcher dans votre jupe étroite cet après midi, je vous ai désiré, je crois qu’un instant je vous ai aimé.
Mar 18 Mai 2004, 16:09 par
MiAngeMiDemon sur La séduction
Voyage au pays des elfes
C’était une aube magnifique, qui n’avait rien à envier au plus beau des couchers de soleil. Le ciel s’illuminait de toutes les teintes de violet jusqu’au rose, une aube laissant deviner une belle journée ensoleillée.
Lilou, princesse du pays des papillons, voletait de-ci de-là au dessus des fleurs d’un magnifique jardin dont les senteurs se réveillaient tout doucement sous la chaleur naissante du soleil... elle était belle ce matin, très en forme et chantonnait tout en passant d’une fleur à l’autre; se désaltérant sur les pétales veloutées d’une belle rose pourpre.
Elle choisit un beau lys blanc au parfum envoûtant pour faire sa toilette. Au même moment, Yanis roi des Elfes cherchait quelque nourriture pour son petit déjeuner. Il entend la voix cristalline de la divine princesse et cherche à voir d’où vient cette douce musique, il la voit, touché par tant de grâce, il se pose sur le pommier en fleur qui surplombe la belle.
Il est ému par la beauté de la femme papillon, c’est une jolie jeune femme au corps de jolies proportions, de longs cheveux noirs encadrent un visage à l’ovale parfait, de grands yeux violets illuminent son regard bordé de longs cils; une bouche pulpeuse, finement ourlée du plus beau rose, un joli nez un peu retroussé et fin.
Elle est nue comme toutes les femmes de sa race, nue, sauf une ceinture de fleurs joliment tressée qui descend, pudiquement, sur son pubis. Elle se lave, ignorant que quelqu’un la regarde, d’une pétale de fleur, elle se savonne le corps, elle s’attarde sur ses beaux seins généreux qui dardent leur pointes sous la caresse. Elle descend et c’est au tour de ses longues jambes...interminables au galbe parfait...elle déploie ses grandes ailes finement ciselées...quel chatoiement de couleurs...du bleu foncé au mauve, de petites touches de rose aussi et le tout pailleté d’argent...elle les fait battre tout doucement pour les sécher.
Yanis ne bouge plus, il respire à peine, la belle l’émerveille. Son corps commence à vibrer à la vue de tant de sensualité. Le battement des ailes lui envoie une bouffée de son doux parfum. Oh, comme il la désire! Il faut qu’il l’approche, mais comment faire? Il ne veut pas qu’elle puise deviner qu’il l’a épiée en un moment si intime.
Il prend son envol et va se poser un peu plus loin, priant pour qu’elle passe devant lui. La belle n’est pas sotte, elle l’a vue du coin de l’œil se poser sur l’arbre elle l’a trouvé si beau que troublée elle s’est laissée regarder.
Elle se tourne, se cache derrière le feuillage luxuriant des ancolies et l’observe à son tour, il s’affaire dans la cueillette de baies appétissantes, hum, elle a faim elle aussi. Aussi blond qu’elle est brune, il porte les cheveux longs sur la nuque et frisés, il a de magnifiques yeux bleus. Son corps n’a rien à envier aux sportifs de la Grèce antique. Ses muscles roulent sous l’effort et il arbore de beaux abdominaux bien dessinés. Il porte juste un pagne fait de feuilles fraîches, ses cuisses laissent voir sa puissance de male. Ses ailes repliées laissent deviner leur beauté, elles sont colorées de multiples dégradés de bleus et pailletées de jaune et d’or.
Elle le regarde surprise de ces sensations inconnues qui montent en elle. Quelle est cette chaleur au fond de son bas ventre qui irradie en elle un plaisir naissant. Elle s’avance effrontée, que faire, que dire? Elle ne veut pas le perdre! Il s’immobilise, il lui tourne le dos mais sent sa présence, il ferme les yeux, les sens en éveil, il la respire, perçoit son odeur de Lys. Il se retourne tout doucement, et si elle disparaissait, si elle n’était que mirage?
Ils sont face à face, plus de bruit, plus de pépiement d’oiseaux comme si la nature retenait son souffle, étonnée par tant de beauté réunie...Il lui sourit s’attendant à tout moment qu’elle s’évanouisse , simple illusion. Elle lui répond et il sait alors qu’elle est bien réelle. Le soleil complice les illumine de sa chaude lumière. Il se penche, ramassant une fleur, orchidée assortie à ses yeux et s’approche tout doucement la lui accrocher dans les cheveux...ils n’échangent aucun mots, ils sont superflus. L’air vibre d’amour et de désir autour d’eux.
Elle lui tend la main et il la prend, l’attirant vers un lit de mousse, moelleux tapis où ils s’installent. Ils piochent chacun à leur tour dans la provision de baies sucrées se donnant la becquée tour à tour. Il glisse les doigts dans sa bouche, elle lèche les délicatement le regardant droit dans les yeux. Elle en fait de même; il attrapé sa main et l’embrasse au creux de la paume, du poignet, de l’avant bras, du coude, sur l’épaule, au creux du cou. Il lui susurre des mots d’amour au creux de l’oreille, doux langage qui la trouble au plus profond de son être.
Elle ferme les yeux, s’allonge et s’abandonne à ses caresses. Il n’est que force et se fait douceur, la caressant partout de ses larges mains; elle se cambre sous le plaisir qui l’envahie. Ses mains partent du cou et descendent en coupe sur les seins tendus, il agace les deux pointes de ses pouces et index, les faisant rouler. Elle gémie et ça l’excite, son sexe vient se dresser d’un cran de plus...ohhh, ces seins ! il les palpe, les savoure, prenant les pointes dans sa bouche tour à tour, elle est si cambrée qu’il passe un main sous ses reins pour les caresser.
Il touche la naissance de ses fesses, sa peau est une merveille de douceur. Ses mains sont comme aimantées, il ne pourra plus la lâcher. Il descend encore plus bas sans cesser de l’embrasser, déposant des coups de langue de-ce de-là, glissant le bout de sa langue dans le nombril. Il est sur ses cuisses prenant bien soin d’en éviter le centre, préférant la faire languir un peu. Elle écarte les jambes lui signifiant qu’il est temps de butiner son bouton d’amour. Soit, il s’y dirige avec une lenteur calculée, il y est; mon dieu, elle est si mouillée, quel divin nectar, la reine des fleurs. Il en écarte les pétales veloutées et va s’y enivrer. Son sexe est tellement dressé qu’il lui fait mal, il n’a jamais désiré quelqu’un comme elle.
Ne pas s’affoler, il faut l’honorer comme il se doit. Il prend son bouton en bouche et le tête tout doucement., il le lâche, tourne autour, lèche la surface de son sexe émoustillé, il veut la pénétrer de sa langue et , surprise, la belle est vierge! Très ému par le cadeau qu’elle lui fait, il s’applique à la caresse, il ne veut pas la blesser; la sentant pas loin de l’orgasme, il retourne vers son clitoris et d’un doigt doux et chaud s’active sur le petit gland dressé.
Elle resserre les jambes et secouée de soubresaut se met à pousser des petits cris plaintif de jouissance extrême. Ohhh, cette vague de chaleur soudaine qui l’envahie des pieds à la tête, elle n’aurait cru pareille sensation possible, elle vole mais ne se sert pas de ses belles ailes, elle plane dans le soleil sentant sa lumière et sa chaleur.
Il la prend dans ses bras, la laissant savourer la jouissance, il l’accompagne dans sa descente sur terre en la berçant et en lui disant des mots doux. Elle se sent si bien, elle veut le caresser à son tour, elle ne sait comment faire pour donner du plaisir à un homme, elle fait confiance au désir qu’elle a de le toucher, de l’embrasser. Elle le caresse comme il l’a caressé, sans précipitation, elle découvre son sexe un peu inquiète de ce qu’elle voit.
Le gland est énorme sous le puissant désir qu’il a d’elle, gorgé du plus doux des sucs, elle le veut dans sa bouche. Elle le déguste, elle aime son goût et sa douceur. Humm ! elle ne s’en lasse pas, le faisant sortir de sa bouche pour mieux l’aspirer à nouveau, elle en est gourmande, elle le lèche, s’attardant sur le prépuce puis sur le méat, étonnée de la saveur sucrée de la goûte qui y perle, elle monte et descend, l’engloutissant de plus en plus profondément;
Elle masse ses deux belles boules et les lèches aussi goulûment. Il est comme fou sous sa caresse et bredouille des mots sans queue ne tête. Elle a de nouveau envie de lui, envie qu’il la pénètre malgré la peur de la douleur. Elle vient donc s’allonger à ses côtés et d’une voix rauque d’où on sent tant d’émotions elle lui dit:
- "fais-moi l’amour mon coeur, fais-moi femme".
Tant de douceur, de désir et d’abandon le tétanise, son sexe pourtant bien dur, se raffermit encore! Il se positionne au dessus d’elle, choisissant une position pas bien originale mais dans laquelle il pourra maîtriser toute sa fougue. Il place son gland à l’entrée de son puits d’amour, dont il allait être le premier visiteur. Lentement, sans à-coup, il commence à s’introduire dans ce fourreau de soie dont la chaleur et la moiteur trahit le plaisir qu’il lui donne.
Lorsqu’il fût au contact de la fine membrane qui protége l’entrée, il cesse la progression pour qu’elle se détende, elle le saisit aux hanches dans un geste d’acceptation totale et puis tout doucement, il appuie pour franchir cette barrière de chair. Dans un petit cri, elle l’enlace et comme il ne bouge plus, craintif, elle l’encourage avec un râle de plaisir.
Alors, il accentue ses mouvements et en quelques va et viens la fait devenir femme, ils gémissent de concert, s’accordant dans cette danse du plaisir. Ses puissants coup de reins les amènent au portes du plaisir sentant sa jouissance monter, il déplie ses grandes ailes, les couvrant à tous deux de poussière dorée et c’est à ce moment là qu’elle atteint le plaisir pour la deuxième fois en sentant sa chaude semence l’inonder au plus profond de son corps. Une nuée de papillons multicolores prend son envol mais bien moins haut que là où se trouvent Yanis et Lilou.
Si vous vous levez, à l’aube, un de ces jours, au moment où le ciel se pare de mille teintes, vous les verrez certainement voletant main dans la main parmi les fleurs, rois des cieux accompagnés de leurs enfants aux couleurs éclatantes ...
Lilou, princesse du pays des papillons, voletait de-ci de-là au dessus des fleurs d’un magnifique jardin dont les senteurs se réveillaient tout doucement sous la chaleur naissante du soleil... elle était belle ce matin, très en forme et chantonnait tout en passant d’une fleur à l’autre; se désaltérant sur les pétales veloutées d’une belle rose pourpre.
Elle choisit un beau lys blanc au parfum envoûtant pour faire sa toilette. Au même moment, Yanis roi des Elfes cherchait quelque nourriture pour son petit déjeuner. Il entend la voix cristalline de la divine princesse et cherche à voir d’où vient cette douce musique, il la voit, touché par tant de grâce, il se pose sur le pommier en fleur qui surplombe la belle.
Il est ému par la beauté de la femme papillon, c’est une jolie jeune femme au corps de jolies proportions, de longs cheveux noirs encadrent un visage à l’ovale parfait, de grands yeux violets illuminent son regard bordé de longs cils; une bouche pulpeuse, finement ourlée du plus beau rose, un joli nez un peu retroussé et fin.
Elle est nue comme toutes les femmes de sa race, nue, sauf une ceinture de fleurs joliment tressée qui descend, pudiquement, sur son pubis. Elle se lave, ignorant que quelqu’un la regarde, d’une pétale de fleur, elle se savonne le corps, elle s’attarde sur ses beaux seins généreux qui dardent leur pointes sous la caresse. Elle descend et c’est au tour de ses longues jambes...interminables au galbe parfait...elle déploie ses grandes ailes finement ciselées...quel chatoiement de couleurs...du bleu foncé au mauve, de petites touches de rose aussi et le tout pailleté d’argent...elle les fait battre tout doucement pour les sécher.
Yanis ne bouge plus, il respire à peine, la belle l’émerveille. Son corps commence à vibrer à la vue de tant de sensualité. Le battement des ailes lui envoie une bouffée de son doux parfum. Oh, comme il la désire! Il faut qu’il l’approche, mais comment faire? Il ne veut pas qu’elle puise deviner qu’il l’a épiée en un moment si intime.
Il prend son envol et va se poser un peu plus loin, priant pour qu’elle passe devant lui. La belle n’est pas sotte, elle l’a vue du coin de l’œil se poser sur l’arbre elle l’a trouvé si beau que troublée elle s’est laissée regarder.
Elle se tourne, se cache derrière le feuillage luxuriant des ancolies et l’observe à son tour, il s’affaire dans la cueillette de baies appétissantes, hum, elle a faim elle aussi. Aussi blond qu’elle est brune, il porte les cheveux longs sur la nuque et frisés, il a de magnifiques yeux bleus. Son corps n’a rien à envier aux sportifs de la Grèce antique. Ses muscles roulent sous l’effort et il arbore de beaux abdominaux bien dessinés. Il porte juste un pagne fait de feuilles fraîches, ses cuisses laissent voir sa puissance de male. Ses ailes repliées laissent deviner leur beauté, elles sont colorées de multiples dégradés de bleus et pailletées de jaune et d’or.
Elle le regarde surprise de ces sensations inconnues qui montent en elle. Quelle est cette chaleur au fond de son bas ventre qui irradie en elle un plaisir naissant. Elle s’avance effrontée, que faire, que dire? Elle ne veut pas le perdre! Il s’immobilise, il lui tourne le dos mais sent sa présence, il ferme les yeux, les sens en éveil, il la respire, perçoit son odeur de Lys. Il se retourne tout doucement, et si elle disparaissait, si elle n’était que mirage?
Ils sont face à face, plus de bruit, plus de pépiement d’oiseaux comme si la nature retenait son souffle, étonnée par tant de beauté réunie...Il lui sourit s’attendant à tout moment qu’elle s’évanouisse , simple illusion. Elle lui répond et il sait alors qu’elle est bien réelle. Le soleil complice les illumine de sa chaude lumière. Il se penche, ramassant une fleur, orchidée assortie à ses yeux et s’approche tout doucement la lui accrocher dans les cheveux...ils n’échangent aucun mots, ils sont superflus. L’air vibre d’amour et de désir autour d’eux.
Elle lui tend la main et il la prend, l’attirant vers un lit de mousse, moelleux tapis où ils s’installent. Ils piochent chacun à leur tour dans la provision de baies sucrées se donnant la becquée tour à tour. Il glisse les doigts dans sa bouche, elle lèche les délicatement le regardant droit dans les yeux. Elle en fait de même; il attrapé sa main et l’embrasse au creux de la paume, du poignet, de l’avant bras, du coude, sur l’épaule, au creux du cou. Il lui susurre des mots d’amour au creux de l’oreille, doux langage qui la trouble au plus profond de son être.
Elle ferme les yeux, s’allonge et s’abandonne à ses caresses. Il n’est que force et se fait douceur, la caressant partout de ses larges mains; elle se cambre sous le plaisir qui l’envahie. Ses mains partent du cou et descendent en coupe sur les seins tendus, il agace les deux pointes de ses pouces et index, les faisant rouler. Elle gémie et ça l’excite, son sexe vient se dresser d’un cran de plus...ohhh, ces seins ! il les palpe, les savoure, prenant les pointes dans sa bouche tour à tour, elle est si cambrée qu’il passe un main sous ses reins pour les caresser.
Il touche la naissance de ses fesses, sa peau est une merveille de douceur. Ses mains sont comme aimantées, il ne pourra plus la lâcher. Il descend encore plus bas sans cesser de l’embrasser, déposant des coups de langue de-ce de-là, glissant le bout de sa langue dans le nombril. Il est sur ses cuisses prenant bien soin d’en éviter le centre, préférant la faire languir un peu. Elle écarte les jambes lui signifiant qu’il est temps de butiner son bouton d’amour. Soit, il s’y dirige avec une lenteur calculée, il y est; mon dieu, elle est si mouillée, quel divin nectar, la reine des fleurs. Il en écarte les pétales veloutées et va s’y enivrer. Son sexe est tellement dressé qu’il lui fait mal, il n’a jamais désiré quelqu’un comme elle.
Ne pas s’affoler, il faut l’honorer comme il se doit. Il prend son bouton en bouche et le tête tout doucement., il le lâche, tourne autour, lèche la surface de son sexe émoustillé, il veut la pénétrer de sa langue et , surprise, la belle est vierge! Très ému par le cadeau qu’elle lui fait, il s’applique à la caresse, il ne veut pas la blesser; la sentant pas loin de l’orgasme, il retourne vers son clitoris et d’un doigt doux et chaud s’active sur le petit gland dressé.
Elle resserre les jambes et secouée de soubresaut se met à pousser des petits cris plaintif de jouissance extrême. Ohhh, cette vague de chaleur soudaine qui l’envahie des pieds à la tête, elle n’aurait cru pareille sensation possible, elle vole mais ne se sert pas de ses belles ailes, elle plane dans le soleil sentant sa lumière et sa chaleur.
Il la prend dans ses bras, la laissant savourer la jouissance, il l’accompagne dans sa descente sur terre en la berçant et en lui disant des mots doux. Elle se sent si bien, elle veut le caresser à son tour, elle ne sait comment faire pour donner du plaisir à un homme, elle fait confiance au désir qu’elle a de le toucher, de l’embrasser. Elle le caresse comme il l’a caressé, sans précipitation, elle découvre son sexe un peu inquiète de ce qu’elle voit.
Le gland est énorme sous le puissant désir qu’il a d’elle, gorgé du plus doux des sucs, elle le veut dans sa bouche. Elle le déguste, elle aime son goût et sa douceur. Humm ! elle ne s’en lasse pas, le faisant sortir de sa bouche pour mieux l’aspirer à nouveau, elle en est gourmande, elle le lèche, s’attardant sur le prépuce puis sur le méat, étonnée de la saveur sucrée de la goûte qui y perle, elle monte et descend, l’engloutissant de plus en plus profondément;
Elle masse ses deux belles boules et les lèches aussi goulûment. Il est comme fou sous sa caresse et bredouille des mots sans queue ne tête. Elle a de nouveau envie de lui, envie qu’il la pénètre malgré la peur de la douleur. Elle vient donc s’allonger à ses côtés et d’une voix rauque d’où on sent tant d’émotions elle lui dit:
- "fais-moi l’amour mon coeur, fais-moi femme".
Tant de douceur, de désir et d’abandon le tétanise, son sexe pourtant bien dur, se raffermit encore! Il se positionne au dessus d’elle, choisissant une position pas bien originale mais dans laquelle il pourra maîtriser toute sa fougue. Il place son gland à l’entrée de son puits d’amour, dont il allait être le premier visiteur. Lentement, sans à-coup, il commence à s’introduire dans ce fourreau de soie dont la chaleur et la moiteur trahit le plaisir qu’il lui donne.
Lorsqu’il fût au contact de la fine membrane qui protége l’entrée, il cesse la progression pour qu’elle se détende, elle le saisit aux hanches dans un geste d’acceptation totale et puis tout doucement, il appuie pour franchir cette barrière de chair. Dans un petit cri, elle l’enlace et comme il ne bouge plus, craintif, elle l’encourage avec un râle de plaisir.
Alors, il accentue ses mouvements et en quelques va et viens la fait devenir femme, ils gémissent de concert, s’accordant dans cette danse du plaisir. Ses puissants coup de reins les amènent au portes du plaisir sentant sa jouissance monter, il déplie ses grandes ailes, les couvrant à tous deux de poussière dorée et c’est à ce moment là qu’elle atteint le plaisir pour la deuxième fois en sentant sa chaude semence l’inonder au plus profond de son corps. Une nuée de papillons multicolores prend son envol mais bien moins haut que là où se trouvent Yanis et Lilou.
Si vous vous levez, à l’aube, un de ces jours, au moment où le ciel se pare de mille teintes, vous les verrez certainement voletant main dans la main parmi les fleurs, rois des cieux accompagnés de leurs enfants aux couleurs éclatantes ...
Dim 02 Mai 2004, 13:38 par
douce_minette sur Les liaisons sulfureuses
Ces petits mots...
Avec tous ces petits mots,
Qui s’alignent sur ta peau,
Avec tous ces grands frissons,
Dis, on se pose pas de questions.
Une soirée dans un pré, éclairés d’une bougie,
Les rossignols martèlent de leurs chants,
Sifflent goulûment à la vie, déchirent la nuit.
Le temps, de s’arrêter, fait semblant.
Puis, le début, d’une valse lente,
Un mot, des rires, les caresses,
Il y a une complicité presque offensante,
Sous ces instants de tourmente.
Tu me prends la main, car ce soir,
Oui, tu vas me faire découvrir ton endroit à toi,
Ile secrète, ta cabane au fond des bois,
Ton lieu de solitude, ta cathédrale de désespoirs.
Nous marchons dans les herbes, les obstacles évitons,
Ta voix est calme, déterminée, tu me tiens fort la main,
Nous arrivons dans ton antre, ton boudoir à toi,
Les rais de lune auréolent cet endroit.
Cette clairière, au milieu des bois, isolée,
Et cette cabane, fière d’y trôner.
Nous escaladons, arrivons sur le foin, cela sent bon,
Il fait presque tiède, et pourtant, nous tremblons.
Sur ma tempe ta main, tendre, étonnée,
N’a cesse de m’arracher
A cette douce torpeur,
A cette envie de cocon tendrement enlacés.
Avec beaucoup de douceur et de fermeté
Ta main parcourt sur moi, la nuque, le cou,
Je sens ta chaleur, je te sens me convoiter,
J’aime ces mots, leur force, ils sont doux…
Ta main se fait de plus en plus expérimentée,
Sur mon dos, dessine des cercles entrelacés,
Je savoure, me laisse séduire par tant de talent,
Mon corps, hypnotisé, répond à tes douceurs tendrement.
Ces minutes semblent durer à jamais,
Rien ne bouge, pas un bruit, la nuit est comme arrêtée
Ces frissons montent , prennent leur temps,
Comme sous ta main, mon corps se fait docile, captivé.
Je t’encourage par des soupirs impossibles à réfréner,
Et, lentement, nous nous laissons glisser,
Vers les sulfureux délices
Et de leurs formidables abysses….
(Ce qu’il s’est passé ensuite, la question vous vous posez !
Ces instants trop intenses ne vous seront pas contés !
Ils sont gardés, en secret,
Tout au fond de mon jardinet….!)
De notre coma idyllique peu à peu,
Nous reprenons nos esprits,
Étonnés quelque peu,
De nous trouver ici….
Le silence, puis, peu à peu les bruits de la nuit,
Du foin dans les cheveux, tu souris,
Pas un mot, dans ce silence quasi-absolu,
Nos muscles engourdis, nos corps repus.
C’est un soir de plein lune,
De question aucune….
Un moment d’intense tendresse,
Et de terribles confesses…
Balade nocturne, entremêlée de frissons….
Avec tous ces petits mots
Ainsi que cette ponctuation,
Qui peu à peu… s’éteignent sur ta peau…
Qui s’alignent sur ta peau,
Avec tous ces grands frissons,
Dis, on se pose pas de questions.
Une soirée dans un pré, éclairés d’une bougie,
Les rossignols martèlent de leurs chants,
Sifflent goulûment à la vie, déchirent la nuit.
Le temps, de s’arrêter, fait semblant.
Puis, le début, d’une valse lente,
Un mot, des rires, les caresses,
Il y a une complicité presque offensante,
Sous ces instants de tourmente.
Tu me prends la main, car ce soir,
Oui, tu vas me faire découvrir ton endroit à toi,
Ile secrète, ta cabane au fond des bois,
Ton lieu de solitude, ta cathédrale de désespoirs.
Nous marchons dans les herbes, les obstacles évitons,
Ta voix est calme, déterminée, tu me tiens fort la main,
Nous arrivons dans ton antre, ton boudoir à toi,
Les rais de lune auréolent cet endroit.
Cette clairière, au milieu des bois, isolée,
Et cette cabane, fière d’y trôner.
Nous escaladons, arrivons sur le foin, cela sent bon,
Il fait presque tiède, et pourtant, nous tremblons.
Sur ma tempe ta main, tendre, étonnée,
N’a cesse de m’arracher
A cette douce torpeur,
A cette envie de cocon tendrement enlacés.
Avec beaucoup de douceur et de fermeté
Ta main parcourt sur moi, la nuque, le cou,
Je sens ta chaleur, je te sens me convoiter,
J’aime ces mots, leur force, ils sont doux…
Ta main se fait de plus en plus expérimentée,
Sur mon dos, dessine des cercles entrelacés,
Je savoure, me laisse séduire par tant de talent,
Mon corps, hypnotisé, répond à tes douceurs tendrement.
Ces minutes semblent durer à jamais,
Rien ne bouge, pas un bruit, la nuit est comme arrêtée
Ces frissons montent , prennent leur temps,
Comme sous ta main, mon corps se fait docile, captivé.
Je t’encourage par des soupirs impossibles à réfréner,
Et, lentement, nous nous laissons glisser,
Vers les sulfureux délices
Et de leurs formidables abysses….
(Ce qu’il s’est passé ensuite, la question vous vous posez !
Ces instants trop intenses ne vous seront pas contés !
Ils sont gardés, en secret,
Tout au fond de mon jardinet….!)
De notre coma idyllique peu à peu,
Nous reprenons nos esprits,
Étonnés quelque peu,
De nous trouver ici….
Le silence, puis, peu à peu les bruits de la nuit,
Du foin dans les cheveux, tu souris,
Pas un mot, dans ce silence quasi-absolu,
Nos muscles engourdis, nos corps repus.
C’est un soir de plein lune,
De question aucune….
Un moment d’intense tendresse,
Et de terribles confesses…
Balade nocturne, entremêlée de frissons….
Avec tous ces petits mots
Ainsi que cette ponctuation,
Qui peu à peu… s’éteignent sur ta peau…
Lun 26 Avril 2004, 23:52 par
à mon étoile sur Les liaisons sulfureuses
Ecrire sur douce
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