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Le corbeau et l'hirondelle
le corbeau et l’hirondelle
Sur le printemps de ma jeunesse,
Je ressemblais à l’hirondelle,
Au vol si subtil et léger,
L’âge de l’insouciance me conduisait,
Sans peur, sans soin, là où mon coeur me disait :
L’amour est si merveilleux !
Comment ne pas y prendre goût et jouissance ?
Sur le chemin de l’été,
mon insouciance m’a été volée,
l’amour si merveilleux s’est transformé,
Il a pris son habit d’apparat,
Celui de l’hiver avant l’heure,
L’habit le plus couvrant,
Celui qui laisse transparaître,
qu’haine, peur, dégoût, désespoir, pleurs et honte.
Comment accepter que cela ait pu m’arriver ?
Dans la pénombre de l’automne,
Commence la descente aux enfers,
Celle où l’amour et le désir,
Sont crucifiés au plus profond des laves bouillonnantes,
Le corbeau est roi et le seul maître de ce lieu,
La douce hirondelle est prise au piège,
Dans ce lieu si obscur et morbide,
Elle se débat plus fort que ces forces lui font défaut,
L’hirondelle se noie dans toute cette douleur qui la déchire au plus profond de son être.
Dans la froideur de l’hiver
L’hirondelle ne ressemble plus à ses consoeurs :
elle ne pense plus,
elle ne joue plus dans les courants d’air chaud,
elle ne virevolte plus,
elle ne chante plus,
elle ne bouge plus,
elle reste prostrée dans son nid,
elle a les ailes brisées en mille éclats,
elle ne fait que souffrir,
encore et toujours,
ses complaintes la hantent,
elle ne pense plus qu’à s’envoler loin,
très loin là où plus personne ne pourra la faire souffrir.
Je ne me pardonnerai jamais de ne m’être pas battue suffisamment.
Sur le printemps de ma jeunesse,
Je ressemblais à l’hirondelle,
Au vol si subtil et léger,
L’âge de l’insouciance me conduisait,
Sans peur, sans soin, là où mon coeur me disait :
L’amour est si merveilleux !
Comment ne pas y prendre goût et jouissance ?
Sur le chemin de l’été,
mon insouciance m’a été volée,
l’amour si merveilleux s’est transformé,
Il a pris son habit d’apparat,
Celui de l’hiver avant l’heure,
L’habit le plus couvrant,
Celui qui laisse transparaître,
qu’haine, peur, dégoût, désespoir, pleurs et honte.
Comment accepter que cela ait pu m’arriver ?
Dans la pénombre de l’automne,
Commence la descente aux enfers,
Celle où l’amour et le désir,
Sont crucifiés au plus profond des laves bouillonnantes,
Le corbeau est roi et le seul maître de ce lieu,
La douce hirondelle est prise au piège,
Dans ce lieu si obscur et morbide,
Elle se débat plus fort que ces forces lui font défaut,
L’hirondelle se noie dans toute cette douleur qui la déchire au plus profond de son être.
Dans la froideur de l’hiver
L’hirondelle ne ressemble plus à ses consoeurs :
elle ne pense plus,
elle ne joue plus dans les courants d’air chaud,
elle ne virevolte plus,
elle ne chante plus,
elle ne bouge plus,
elle reste prostrée dans son nid,
elle a les ailes brisées en mille éclats,
elle ne fait que souffrir,
encore et toujours,
ses complaintes la hantent,
elle ne pense plus qu’à s’envoler loin,
très loin là où plus personne ne pourra la faire souffrir.
Je ne me pardonnerai jamais de ne m’être pas battue suffisamment.
Mer 26 Juil 2006, 14:32 par
joullia sur L'amour en vrac
La jeune fille du train
Moi, les femmes, je les ai toujours aimées. Leurs charmes, leur gentillesse, leurs beautés... Je ne dis pas par-là que je suis un véritable Don Juan mais je dois admettre que j’ai toujours beaucoup apprécié la compagnie des femmes. Parfois ce n’était que de petites aventures sans lendemain, des flirts comme on les appelle. Mais quelque fois la relation durait plus longtemps.
En revanche, je n’ai réellement été amoureux qu’une seule fois. Le destin applique sa sentence à bien des situations inexplicables. Inutile d’être expert en la matière pour voir que la vie nous cache le bonheur. Elle a ses plans, ses ambitions. Nous avons beau essayer de les contourner elles nous rattrapent à chaque fois.
Alors, si je suis amoureux, on peut trouver cela bien. Car l’on va pouvoir se nourrir de mon bonheur. D’un bonheur qui ne m’a jamais sourit. Du bonheur que je n’ai jamais eu avec elle. Celle dont j’ai été amoureux.
Je suis un jeune homme. Ni beau, ni laid. Sans autre actuelle pensée que celle d’être heureux, comme tous les jeunes hommes de mon âge. L’âge de l’amour? Non. L’âge d’un pseudo-bonheur.
Je suis au lycée, j’ai ma routine hebdomadaire. Je suis à l’internat. Chaque lundi matin, je prends le train qui m’emmène auprès de mon école. Chaque matin, dans ce train, je vis autre chose que ma routine. Chaque matin, dans ce train, je ne suis personne, tout comme les autres personnes dans ce même train ne sont personne. Ce train est un lieu de théâtre. Une scène où se jouent des pièces silencieuses, muettes et intimes. Un endroit où toutes les semaines je revis la même pièce.
Merveilleuse histoire que celle qui ne dure pas. Elle s’engouffre par une fissure de notre vie. Un instant où nous sommes coupés du reste du monde. Un moment où nous nous retrouvons seuls, confrontés et accompagnés par des centaines de personnes qui ne sont personne. Une bribe de temps où nous sommes vulnérables, mais réceptifs à certaines sensations inconnues à la vie ordinaire.
Le jeune garçon de 16 ans que j’étais, attend sur le quai. Le vent glacé de la région lui donne la chair de poule et l’envie que le train arrive. Il attend encore un peu. Il arrive. La porte coulissante du wagon s’ouvre et le jeune garçon entre à l’intérieur. Le train est remplit mais il reste encore quelques places ici et là.
Il en choisit une et s’assied. Il y a une femme en face de lui. Une jeune femme, plutôt, se dit-il après un nouveau coup d’œil. En fait, elle a peut-être le même âge que lui. Ou est-elle plus jeune? Il ne sait pas. Curieux qu’il ne puisse pas s’empêcher de la regarder! Elle n’est pas tellement belle. Mais elle a un charme inouï. En fait elle est magnifique. Ses longs cheveux rouges sombres tombent dans une cascade aphrodisiaque de chaque côté de son corps et de part et d’autre de sa tête. Son visage, quoique d’apparence neutre, semble figé dans une expression de modestie naturelle. Son regard est fixé sur le sol, ses yeux sont noirs, intenses et leur maquillage n’est ni trop gras, ni trop fin. Ce noir marque un regard violent, mais doux à la fois... il est vide, désespérant. Il possède une fougue si triste, si enfouie. D’une lividité emplit de mélancolie et d’amertume. Mais neutre. Son nez n’est ni long ni court, il est magnifique. Il appartient lui aussi au miracle.
Pendant une fraction de seconde leurs regards se croisent. Elle aussi l’a remarqué, elle non plus ne le connaît pas. Elle aussi le trouve ni beau ni laid, magnifique. L’instant de se premier regard est unique, éternel. Dépourvu de tout sens moral. Un laps de temps éphémère où ni l’un ni l’autre n’avait cherché à se cacher. Une force invisible s’était installée entre eux durant la longue durée de cet infime instant.
La bouche de la jeune fille s’entrouvrit, puis se referma aussitôt. Inutile, il n’y a rien à dire.
Le voyage est court, à peine plus d’une demi-heure. Les deux jeunes gens n’ont pas arrêté de se titiller du regard. A chaque fois que l’un posait les yeux sur l’autre, ce dernier détournait les yeux. Ils jouaient spontanément et inconsciemment à un jeu. Un jeu où il n’y avait aucun perdant. Mais que des gagnants. Le train s’arrêta. Le jeu était terminé.
Je n’aime pas dire que ce que j’éprouve à quelqu’un. Je n’est jamais dit "je t’aime" à une femme. Sauf à une, je ne pense pas que je l’aimais au début. A ce moment, elle devait être pour moi semblable à toutes les autres. Mais j’ai appris à l’aimer, j’ai appris à aimer. Je ne savais pas ce que c’était. J’aurais voulu ne jamais le savoir.
Aimer quelqu’un, c’est tout remettre en question. Sa vie, ses amis... soi-même. Aimer c’est être tellement attiré par une personne que l‘on touche la mort du doigt. On vit pour désirer la mort. Je l’ai aimée, je l’ai trop aimée, je l’ai aimée à l’en tuer. Et elle m’a aimée à s’en tuer, à en vouloir que je la tue. Elle est celle pour qui il vaut encore la peine de rester ici, même si elle est déjà partie.
Je la rencontre au lycée. Elle, un an de moins que moi. Elle n’a pas connu ce lycée sans moi autant que je ne l’ai connu sans elle. Elle est apparue pour moi, semblable à des dizaines d’autres qui arrivent tous les ans. Elle m’a découvert en même temps que l’immensité d’une nouvelle vie. Dès le premier instant, elle m’avait aimé. Au bout de trois semaines je l’avais repérée. Du haut de mon arrogance. Accompagné par des dizaines d’amis. Recherchant la fraîcheur de la jeunesse. C’est trop! Je me dégoûte. Qui suis-je pour pouvoir traiter cette jeune fille de cette façon? Qui suis-je pour revendiquer mes droits au sein de cette communauté dans le seul but de trouver une fille avec qui je passerai du bon temps et à qui je croirais faire passer du bon temps?
La jeune fille que j’avais repérée était discrète et incroyablement jolie. Parfaite. Elle parlait avec ses copines. Des filles superficielles. Non. Des filles normales. Je n’avais pas le droit de les juger par référence à ce que j’étais.
Je fis sa connaissance. Il s’agira d’une relation prometteuse. Je pensais à l’époque que je ne m’en lasserais pas avant au moins 2 mois. Imbécile!
Tous les matins, le jeu recommence, toujours les mêmes titillements. Toujours ces expressions vides, ne pouvant refléter ce qui se passait dans la vie extérieure. Il la regarde, elle le voit, tourne les yeux. Il les détourne à son tour. Merveilleux. Il oublit tout. Il oublit qu’il est un coureur de fille. Il oublit qu’il veut sortir avec la jeune fille moins âgée que lui, celle qu’il apprendra à aimer, celle qui le fera changer. La seule, l’unique.
Je suis pressé. Depuis le temps que je la connais, si seulement je pouvais l’embrasser. C’est la première fois qu’une fille me donne autant de fil à retordre. J’ai déjà passé suffisamment de soirées en tête à tête avec elle. J’aurais déjà dû passer à l’action.
Mes amis commencent à se poser des questions. Pourquoi ne se passe t-il rien? Pourquoi n’y a t-il eu rien de fait encore? J’ai honte. La réputation qui me précède désormais devient de plus en plus ridicule. Il faut que je la lâche pour en trouver une autre moins difficile.
Non. Je ne peux pas. Je suis attiré. C’est avec elle que je veux être ! Cela fait maintenant deux mois que nous nous connaissons. C’est long. Elle trouve des excuses. Elle veut être sûre. Mais je le suis déjà. Elle est timide. Je ne le suis pas.
Aujourd’hui, elle est bien au rendez-vous. Elle y est toujours d’ailleurs. Elle n’en manque jamais. Elle est toujours dans le même wagon, toujours mais cette fois elle n’est pas à la même place. Il y a quelque chose d’anormal. Elle est là, la symbiose se déroule toujours selon le même plan, cependant il y a une différence il ne sait pas se que c’est mais quelque chose ne va pas, il en est certain. Ce n’est pas chez la jeune fille du train, c’est plutôt dans sa véritable vie.
Mais pire que tout, il a vu un autre détail surprenant. Dans les yeux de la jeune fille normalement vide de toute expression, il a trouvé une larme.
Je suis seul avec elle, encore une fois. Je commence à douter qu’une relation entre nous deux puisse existée.
Il fait noir. Nous sommes au sous-sol, sous un escalier. Nous aimons cet endroit. Nous parlons. Peu, mais nous parlons. Je ne la vois pas. Je distingue juste ces traits dans la pénombre. Je l’entends renifler. Je lui demande ce qu’elle a. Elle me répond qu’il n’y a rien. Ça va passer. Et puis elle éclate en sanglots. Elle m’attrape. Je la prends dans mes bras. Je la serre et l’entend pleurer. Je sens la chaleur de son corps blottit contre moi. C’est la première fois que nous sommes aussi proches. Je lui demande une nouvelle fois ce qui ne va pas et elle me dit qu’elle m’aime. Elle dit qu’elle n’a jamais aimé personne autant que moi. Elle dit encore qu’elle en est malade, qu’elle m’aime à en mourir, et que c’est sans doute ce qui va finir par arriver s’y elle continue de m’aimer.
Je ne comprends pas. Je suis déconcerté. Je lui dis que nous pouvons nous aimer, je lui dis que moi aussi je l’aime...
Première défaillance, je me suis rendu compte plus tard de ce que je lui avais dit.
Elle me répond qu’elle ne peut pas m’aimer, elle me répond que je ne peux pas non plus. Et elle pleure. C’est atroce de voir son petit corps tout frêle, tout innocent dans cet état. Je lui demande pourquoi nous ne pouvons pas nous aimer? Elle me répond que toutes les excuses qu’elle m’avait dites jusqu’à présent étaient fausses. Elle me dit que si elle ne peut pas m’embrasser, c’est parce qu’elle est malade. Elle est atrocement malade. Elle risque de mourir. Et elle ne peut pas m’embrasser, sinon elle est sera certaine d’en finir. Elle saura si elle peut m’embrasser au moment où sa maladie la fera mourir si elle ne peut pas.
Je suis abattu. Quel choc ! Je remonte seul dans m’a chambre, alors que la même larme que celle qui tombait des yeux de la jeune fille du train tombe à présent sur mes joues.
Au fond de son lit, il est désorienté, confus. Il voit la lune à travers la fenêtre. L’astre l’entraîne encore un peu plus dans son propre désespoir de la nuit. Elle le plonge dans son abîme pour l’y noyer dans son jus de chagrin. Il n’a jamais été comme ça. Cette épreuve n’a pas fini de le changer. Que doit-il faire? Réagir comme il l’aurait fait avant: laisser tomber cette fille et en trouver une autre ? Non. Il ne peut pas. Il a changé. A présent il a des sentiments. Il le sent, il aime cette fille. Il ne la laissera pas tomber. Il l’aime. Il lui a dit.
La jeune fille du train l’avait bien prédit, il y avait bien quelque chose d’anormal. Savait-elle ce que c’était. J’en doute. Elle n’est que la fille du train. Celle dont je suis l’unique à connaître. Elle est toujours vide d’expression. Elle ne pleure plus. L’heure est venue de se battre ; c’est ce qu’il faudra que je fasse. Me battre pour celle que j’aime. Celle à qui j’ai dit "je t’aime". La seule, l’unique. Se battre... Pour qu’elle ne meurt pas. Mais y pouvons-nous vraiment quelque chose? La fille du train est toujours là. Elle ne manque jamais à son à devoir de me guider. Pas directement. Mais juste pour que je ne quitte jamais le droit chemin de la décence.
Je suis malheureux, et je partage ma peine avec celle que j’aime. Nous avons tout de même décidé de nous aimer. Au-delà de la maladie. Au-delà de la désespérance de notre condition. Nous nous aimons. Nous nous étreignons, nous sommes constamment dans les bras l’un de l’autre. Mais jamais nous nous ne nous embrassons. Atroce. C’est une autre épreuve à traverser. Plus insoutenable encore. Mais nous tenons. Nous n’avons pas le choix.
Je la regarde, abattue, je ne vois en elle aucun espoir. Aucune force de se battre. Seulement l’envie, le désir de m’embrasser. Plusieurs fois nous avons frôlé la catastrophe. Plusieurs fois nos lèvres on faillit se toucher. Plusieurs fois la haine nous est apparue contre l’amour, la haine d’avoir à endurer cette épreuve, de devoir nous confronter à cet obstacle. De ne plus avancer, de stagner toujours au même endroit. Arrêtés à jamais sur notre chemin.
Que faire? Attendre les trois mois qui restent. Attendre et peut-être la voir mourir, sans qu’elle en ait profité. Sans qu’elle n’ait profité de mes lèvres et sans que je n’aie profité des siennes ! Où bien tenter. La vie est un jeu, après tout, mais si nous tentons, alors elle devra attendre que je la rejoigne, là-haut, vers elle.
J’ai compris. Les mots seuls ne suffisaient pas. J’ai vu au-delà du corps de la belle et innocent petite jeune fille de 15 ans. J’ai vu que je l’aimais. Elle me l’a fait comprendre. Pour la première fois de ma vie, j’aime, et je suis malheureux d’aimer.
Je ne veux pas tenter. Je ne veux pas la voir mourir. Elle ne sait pas. Elle est partagée.
Notre amour n’est pas commun. Elle m’aime. Mais elle m’aime à en mourir.
Depuis le début de cette fable, l’espoir se tarit dans l’ombre. L’avoir dans ses bras sans pouvoir la posséder, il en veut à toute l’humanité de lui avoir concédé un seul grand amour à travers celle que jamais, jamais il ne pourra embrasser.
La jeune femme aux cheveux rouges dans le train, elle, ne l’aime pas. Lui non plus d’ailleurs. Ils sont le divertissement l’un de l’autre. Ils ne s’aiment pas, ils aiment l’attrait que l’un a pour l’autre. Ils aiment l’histoire du train, le jeu du regard, du titillement.
Elle est là, vide, indifférente. Seulement en apparence, en fait elle attend la venue de l’autre, de l’homme du train. Celui avec qui elle joue à un jeu. Aujourd’hui il est triste. Il y a une larme au coin de son œil droit. Mais il fait son possible pour paraître comme d’habitude. Mais la jeune fille voit bien qu’il n’est pas pareil. Elle voit bien qu’il est désespéré.
Mais rien n’y paraît, ils jouent encore.
Il fait nuit. Il ne devrait pas être dehors. S’il se fait prendre, il sera punit. Qu’est ce qu’il s’en fout ! Il est dehors car il a besoin de crier. Il y a toujours cette lune qui le regarde. Il lui hurle sa détresse. Il lui chante sa complainte. Astre de la nuit. Piédestal de la lamentation ! Entend les cris de cet homme. Pour lui le bonheur s’arrêtera bientôt. Il a vu dans ses rêves, l’immonde faucheuse d’âmes de la mort. Elle ne le désigne pas. Elle le regarde. Elle rit. Elle chante, qu’elle est heureuse. Et le jeune garçon s’effondre sur le sol, sous le regard de la l’astre de minuit, sous les regards de millions d’étoiles. Il tombe à terre devant la puissance de ce dilemme.
Il aime. Il ne veut pas du plus beau cadeau de dieu, l’amour. Il se relève. Il hait ce dieu que vénèrent ses parents, il l’insulte, lui lance des pierres. Il veut que ce dieu reprenne son amour. Il n’en veut pas. Ou alors qu’il reprenne sa maladie, il n’en veut pas n’ont plus. Ses yeux sont rouges à cause de la colère. Il voit le sang. Le sang des innocents. Pourquoi ce même sang doit-il toujours couler ?
Il ne veut plus rejoindre ce dieu. Il préfère l’enfer. Il haïra dieu aussi longtemps qu’il vivra et même un peu plus.
Tu m’a élevé, toute ma vie tu m’a fait comprendre que seul le bonheur comptait, le bonheur qui fait des heureux, le seul bonheur, qui existe et celui dont je suis malheureux. Je t’aimais, donc je mentais. Je te mens, toi le destin, mais j’aime. J’aime réellement. J’aime cette fille, l’innocente qui m’aime, mais j’aime aussi te détester. J’aime te mépriser. Je te méprise autant que tu as essayé de m’aider. Car tu n’as pas emprunté le bon chemin. Puisse-tu être renvoyé à dieu, avec ta cousine, la fatalité. Je n’avais pas pour habitude de t’avoir en horreur mais l’éducation que tu m’as donnée m’a appris à dédaigner la médiocrité. Tu m‘arrachais le cœur, tu m’écorchais la peau, tu m’a tué... alors je t’ai tué, je t’ai écorché de ma peau, je t’ai arraché de mon cœur! Tu m’as dominé, mais je domine mon destin. Être où ne pas être amoureux de son destin, être amoureux de soi, aimer se haïr. Haïr d’être amoureux... et d’être malheureux.
Elle n’est pas là. Où est-elle? Elle qui n’a jamais raté leur rendez-vous. Où est-elle? La fille du train. L’histoire s’est donc arrêtée. Elle est partie! Que se passera t-il maintenant? Reviendra-t-elle? C’est trop tard. Elle ne peut plus revenir. Ce ne sera plus elle. La fille du train a disparu !
Je suis dans ses bras. Elle ne tient plus, elle veut m’embrasser. Nous n’avons plus que deux semaines à tenir pour avoir la réponse. Mais si cette réponse n’est pas bonne... Le dilemme. Encore là. Saleté! Je ne veux pas la voir mourir, mais nos désirs de s’embrasser sont trop forts. C’est trop dur! Elle veut m’aimer, m’aimer pour toujours, que notre baiser soit le seul témoin de notre amour. Qu’elle me quitte ! Arrachez-la moi ! Vous n’arriverez jamais à faire disparaître notre amour. Au-delà de la mort, nous sommes plus fort que vous. Prenez-moi mon malheur ! Vous ferez peut-être alors des heureux. Ignoble !
Elle tourne la tête vers moi. Je la regarde. Elle me regarde. Ses yeux sont emplis de larmes. Elle me dit qu’elle veut mourir. Elle me dit qu’elle va mourir parce qu’elle m’aime. Elle veut que je l’aime. Que notre amour persiste. Elle me redit qu’elle m’aime à en mourir, qu’elle en mourra.
Elle s’approche de moi. Ses douces lèvres se posent sur les miennes. Une détresse si belle, si pauvre, mais preuve d’un amour intangible. Nos bouches s’entremêlent dans une dernière mélopée d’amour, dans le requiem du désir de deux jeunes adolescents qui s’aiment au-delà de la mort. Nous nous embrassons. Personne ne pourra alors plus nous dire que nous ne nous aimons pas. Nous sommes liés par le temps et l’espace. Par la fatalité.
Je sens le goût de ses lèvres jusqu’au bout, jusqu’à ce que ses lèvres froides lâches les miennes. Jusqu’au moment où sa tête tombe en arrière. Où je la retiens. Où je la regarde dans les yeux. Pour la voir partir, définitivement. Pour nous. Graver dans mon âme les derniers instants de celle que j’aimerais toujours. Celle que j’ai aimée au-delà de la mort. Celle qui est morte dans mes bras. Elle, la seule que j’ai jamais aimée et que j’aimerais jamais
La jeune fille du train n’a sans doute jamais existé. Sans doute n’est-elle que le produit de mon imagination. Mais elle subsiste en moi, en tant que ma création. Ce serait trahir son ego que de prétendre qu’elle est une personne semblable à des dizaines d’autres dans ce train. Elle est ma muse, mon inspiration. Je l’adore, mais ne l’aime pas. Je ne veux pas connaître sa personnalité, son regard me suffit. Elle n’a pas influencé mes choix sentimentaux, elle m’a seulement permis d’y voir plus clair. Et c’est déjà beaucoup…
Cette image n’aurait jamais dû existée. L’image d’un jeune homme de 16 ans qui porte dans ses bras la jeune fille de 15 ans qu’il a tuée. Celle qui lui avait dit qu’elle voulait mourir pour lui, pour eux. La fille innocente. La fille qu’il a aimé à l’en tuer. L’image de ce jeune garçon, et de cette jeune fille, morte d’amour.
En revanche, je n’ai réellement été amoureux qu’une seule fois. Le destin applique sa sentence à bien des situations inexplicables. Inutile d’être expert en la matière pour voir que la vie nous cache le bonheur. Elle a ses plans, ses ambitions. Nous avons beau essayer de les contourner elles nous rattrapent à chaque fois.
Alors, si je suis amoureux, on peut trouver cela bien. Car l’on va pouvoir se nourrir de mon bonheur. D’un bonheur qui ne m’a jamais sourit. Du bonheur que je n’ai jamais eu avec elle. Celle dont j’ai été amoureux.
Je suis un jeune homme. Ni beau, ni laid. Sans autre actuelle pensée que celle d’être heureux, comme tous les jeunes hommes de mon âge. L’âge de l’amour? Non. L’âge d’un pseudo-bonheur.
Je suis au lycée, j’ai ma routine hebdomadaire. Je suis à l’internat. Chaque lundi matin, je prends le train qui m’emmène auprès de mon école. Chaque matin, dans ce train, je vis autre chose que ma routine. Chaque matin, dans ce train, je ne suis personne, tout comme les autres personnes dans ce même train ne sont personne. Ce train est un lieu de théâtre. Une scène où se jouent des pièces silencieuses, muettes et intimes. Un endroit où toutes les semaines je revis la même pièce.
Merveilleuse histoire que celle qui ne dure pas. Elle s’engouffre par une fissure de notre vie. Un instant où nous sommes coupés du reste du monde. Un moment où nous nous retrouvons seuls, confrontés et accompagnés par des centaines de personnes qui ne sont personne. Une bribe de temps où nous sommes vulnérables, mais réceptifs à certaines sensations inconnues à la vie ordinaire.
Le jeune garçon de 16 ans que j’étais, attend sur le quai. Le vent glacé de la région lui donne la chair de poule et l’envie que le train arrive. Il attend encore un peu. Il arrive. La porte coulissante du wagon s’ouvre et le jeune garçon entre à l’intérieur. Le train est remplit mais il reste encore quelques places ici et là.
Il en choisit une et s’assied. Il y a une femme en face de lui. Une jeune femme, plutôt, se dit-il après un nouveau coup d’œil. En fait, elle a peut-être le même âge que lui. Ou est-elle plus jeune? Il ne sait pas. Curieux qu’il ne puisse pas s’empêcher de la regarder! Elle n’est pas tellement belle. Mais elle a un charme inouï. En fait elle est magnifique. Ses longs cheveux rouges sombres tombent dans une cascade aphrodisiaque de chaque côté de son corps et de part et d’autre de sa tête. Son visage, quoique d’apparence neutre, semble figé dans une expression de modestie naturelle. Son regard est fixé sur le sol, ses yeux sont noirs, intenses et leur maquillage n’est ni trop gras, ni trop fin. Ce noir marque un regard violent, mais doux à la fois... il est vide, désespérant. Il possède une fougue si triste, si enfouie. D’une lividité emplit de mélancolie et d’amertume. Mais neutre. Son nez n’est ni long ni court, il est magnifique. Il appartient lui aussi au miracle.
Pendant une fraction de seconde leurs regards se croisent. Elle aussi l’a remarqué, elle non plus ne le connaît pas. Elle aussi le trouve ni beau ni laid, magnifique. L’instant de se premier regard est unique, éternel. Dépourvu de tout sens moral. Un laps de temps éphémère où ni l’un ni l’autre n’avait cherché à se cacher. Une force invisible s’était installée entre eux durant la longue durée de cet infime instant.
La bouche de la jeune fille s’entrouvrit, puis se referma aussitôt. Inutile, il n’y a rien à dire.
Le voyage est court, à peine plus d’une demi-heure. Les deux jeunes gens n’ont pas arrêté de se titiller du regard. A chaque fois que l’un posait les yeux sur l’autre, ce dernier détournait les yeux. Ils jouaient spontanément et inconsciemment à un jeu. Un jeu où il n’y avait aucun perdant. Mais que des gagnants. Le train s’arrêta. Le jeu était terminé.
Je n’aime pas dire que ce que j’éprouve à quelqu’un. Je n’est jamais dit "je t’aime" à une femme. Sauf à une, je ne pense pas que je l’aimais au début. A ce moment, elle devait être pour moi semblable à toutes les autres. Mais j’ai appris à l’aimer, j’ai appris à aimer. Je ne savais pas ce que c’était. J’aurais voulu ne jamais le savoir.
Aimer quelqu’un, c’est tout remettre en question. Sa vie, ses amis... soi-même. Aimer c’est être tellement attiré par une personne que l‘on touche la mort du doigt. On vit pour désirer la mort. Je l’ai aimée, je l’ai trop aimée, je l’ai aimée à l’en tuer. Et elle m’a aimée à s’en tuer, à en vouloir que je la tue. Elle est celle pour qui il vaut encore la peine de rester ici, même si elle est déjà partie.
Je la rencontre au lycée. Elle, un an de moins que moi. Elle n’a pas connu ce lycée sans moi autant que je ne l’ai connu sans elle. Elle est apparue pour moi, semblable à des dizaines d’autres qui arrivent tous les ans. Elle m’a découvert en même temps que l’immensité d’une nouvelle vie. Dès le premier instant, elle m’avait aimé. Au bout de trois semaines je l’avais repérée. Du haut de mon arrogance. Accompagné par des dizaines d’amis. Recherchant la fraîcheur de la jeunesse. C’est trop! Je me dégoûte. Qui suis-je pour pouvoir traiter cette jeune fille de cette façon? Qui suis-je pour revendiquer mes droits au sein de cette communauté dans le seul but de trouver une fille avec qui je passerai du bon temps et à qui je croirais faire passer du bon temps?
La jeune fille que j’avais repérée était discrète et incroyablement jolie. Parfaite. Elle parlait avec ses copines. Des filles superficielles. Non. Des filles normales. Je n’avais pas le droit de les juger par référence à ce que j’étais.
Je fis sa connaissance. Il s’agira d’une relation prometteuse. Je pensais à l’époque que je ne m’en lasserais pas avant au moins 2 mois. Imbécile!
Tous les matins, le jeu recommence, toujours les mêmes titillements. Toujours ces expressions vides, ne pouvant refléter ce qui se passait dans la vie extérieure. Il la regarde, elle le voit, tourne les yeux. Il les détourne à son tour. Merveilleux. Il oublit tout. Il oublit qu’il est un coureur de fille. Il oublit qu’il veut sortir avec la jeune fille moins âgée que lui, celle qu’il apprendra à aimer, celle qui le fera changer. La seule, l’unique.
Je suis pressé. Depuis le temps que je la connais, si seulement je pouvais l’embrasser. C’est la première fois qu’une fille me donne autant de fil à retordre. J’ai déjà passé suffisamment de soirées en tête à tête avec elle. J’aurais déjà dû passer à l’action.
Mes amis commencent à se poser des questions. Pourquoi ne se passe t-il rien? Pourquoi n’y a t-il eu rien de fait encore? J’ai honte. La réputation qui me précède désormais devient de plus en plus ridicule. Il faut que je la lâche pour en trouver une autre moins difficile.
Non. Je ne peux pas. Je suis attiré. C’est avec elle que je veux être ! Cela fait maintenant deux mois que nous nous connaissons. C’est long. Elle trouve des excuses. Elle veut être sûre. Mais je le suis déjà. Elle est timide. Je ne le suis pas.
Aujourd’hui, elle est bien au rendez-vous. Elle y est toujours d’ailleurs. Elle n’en manque jamais. Elle est toujours dans le même wagon, toujours mais cette fois elle n’est pas à la même place. Il y a quelque chose d’anormal. Elle est là, la symbiose se déroule toujours selon le même plan, cependant il y a une différence il ne sait pas se que c’est mais quelque chose ne va pas, il en est certain. Ce n’est pas chez la jeune fille du train, c’est plutôt dans sa véritable vie.
Mais pire que tout, il a vu un autre détail surprenant. Dans les yeux de la jeune fille normalement vide de toute expression, il a trouvé une larme.
Je suis seul avec elle, encore une fois. Je commence à douter qu’une relation entre nous deux puisse existée.
Il fait noir. Nous sommes au sous-sol, sous un escalier. Nous aimons cet endroit. Nous parlons. Peu, mais nous parlons. Je ne la vois pas. Je distingue juste ces traits dans la pénombre. Je l’entends renifler. Je lui demande ce qu’elle a. Elle me répond qu’il n’y a rien. Ça va passer. Et puis elle éclate en sanglots. Elle m’attrape. Je la prends dans mes bras. Je la serre et l’entend pleurer. Je sens la chaleur de son corps blottit contre moi. C’est la première fois que nous sommes aussi proches. Je lui demande une nouvelle fois ce qui ne va pas et elle me dit qu’elle m’aime. Elle dit qu’elle n’a jamais aimé personne autant que moi. Elle dit encore qu’elle en est malade, qu’elle m’aime à en mourir, et que c’est sans doute ce qui va finir par arriver s’y elle continue de m’aimer.
Je ne comprends pas. Je suis déconcerté. Je lui dis que nous pouvons nous aimer, je lui dis que moi aussi je l’aime...
Première défaillance, je me suis rendu compte plus tard de ce que je lui avais dit.
Elle me répond qu’elle ne peut pas m’aimer, elle me répond que je ne peux pas non plus. Et elle pleure. C’est atroce de voir son petit corps tout frêle, tout innocent dans cet état. Je lui demande pourquoi nous ne pouvons pas nous aimer? Elle me répond que toutes les excuses qu’elle m’avait dites jusqu’à présent étaient fausses. Elle me dit que si elle ne peut pas m’embrasser, c’est parce qu’elle est malade. Elle est atrocement malade. Elle risque de mourir. Et elle ne peut pas m’embrasser, sinon elle est sera certaine d’en finir. Elle saura si elle peut m’embrasser au moment où sa maladie la fera mourir si elle ne peut pas.
Je suis abattu. Quel choc ! Je remonte seul dans m’a chambre, alors que la même larme que celle qui tombait des yeux de la jeune fille du train tombe à présent sur mes joues.
Au fond de son lit, il est désorienté, confus. Il voit la lune à travers la fenêtre. L’astre l’entraîne encore un peu plus dans son propre désespoir de la nuit. Elle le plonge dans son abîme pour l’y noyer dans son jus de chagrin. Il n’a jamais été comme ça. Cette épreuve n’a pas fini de le changer. Que doit-il faire? Réagir comme il l’aurait fait avant: laisser tomber cette fille et en trouver une autre ? Non. Il ne peut pas. Il a changé. A présent il a des sentiments. Il le sent, il aime cette fille. Il ne la laissera pas tomber. Il l’aime. Il lui a dit.
La jeune fille du train l’avait bien prédit, il y avait bien quelque chose d’anormal. Savait-elle ce que c’était. J’en doute. Elle n’est que la fille du train. Celle dont je suis l’unique à connaître. Elle est toujours vide d’expression. Elle ne pleure plus. L’heure est venue de se battre ; c’est ce qu’il faudra que je fasse. Me battre pour celle que j’aime. Celle à qui j’ai dit "je t’aime". La seule, l’unique. Se battre... Pour qu’elle ne meurt pas. Mais y pouvons-nous vraiment quelque chose? La fille du train est toujours là. Elle ne manque jamais à son à devoir de me guider. Pas directement. Mais juste pour que je ne quitte jamais le droit chemin de la décence.
Je suis malheureux, et je partage ma peine avec celle que j’aime. Nous avons tout de même décidé de nous aimer. Au-delà de la maladie. Au-delà de la désespérance de notre condition. Nous nous aimons. Nous nous étreignons, nous sommes constamment dans les bras l’un de l’autre. Mais jamais nous nous ne nous embrassons. Atroce. C’est une autre épreuve à traverser. Plus insoutenable encore. Mais nous tenons. Nous n’avons pas le choix.
Je la regarde, abattue, je ne vois en elle aucun espoir. Aucune force de se battre. Seulement l’envie, le désir de m’embrasser. Plusieurs fois nous avons frôlé la catastrophe. Plusieurs fois nos lèvres on faillit se toucher. Plusieurs fois la haine nous est apparue contre l’amour, la haine d’avoir à endurer cette épreuve, de devoir nous confronter à cet obstacle. De ne plus avancer, de stagner toujours au même endroit. Arrêtés à jamais sur notre chemin.
Que faire? Attendre les trois mois qui restent. Attendre et peut-être la voir mourir, sans qu’elle en ait profité. Sans qu’elle n’ait profité de mes lèvres et sans que je n’aie profité des siennes ! Où bien tenter. La vie est un jeu, après tout, mais si nous tentons, alors elle devra attendre que je la rejoigne, là-haut, vers elle.
J’ai compris. Les mots seuls ne suffisaient pas. J’ai vu au-delà du corps de la belle et innocent petite jeune fille de 15 ans. J’ai vu que je l’aimais. Elle me l’a fait comprendre. Pour la première fois de ma vie, j’aime, et je suis malheureux d’aimer.
Je ne veux pas tenter. Je ne veux pas la voir mourir. Elle ne sait pas. Elle est partagée.
Notre amour n’est pas commun. Elle m’aime. Mais elle m’aime à en mourir.
Depuis le début de cette fable, l’espoir se tarit dans l’ombre. L’avoir dans ses bras sans pouvoir la posséder, il en veut à toute l’humanité de lui avoir concédé un seul grand amour à travers celle que jamais, jamais il ne pourra embrasser.
La jeune femme aux cheveux rouges dans le train, elle, ne l’aime pas. Lui non plus d’ailleurs. Ils sont le divertissement l’un de l’autre. Ils ne s’aiment pas, ils aiment l’attrait que l’un a pour l’autre. Ils aiment l’histoire du train, le jeu du regard, du titillement.
Elle est là, vide, indifférente. Seulement en apparence, en fait elle attend la venue de l’autre, de l’homme du train. Celui avec qui elle joue à un jeu. Aujourd’hui il est triste. Il y a une larme au coin de son œil droit. Mais il fait son possible pour paraître comme d’habitude. Mais la jeune fille voit bien qu’il n’est pas pareil. Elle voit bien qu’il est désespéré.
Mais rien n’y paraît, ils jouent encore.
Il fait nuit. Il ne devrait pas être dehors. S’il se fait prendre, il sera punit. Qu’est ce qu’il s’en fout ! Il est dehors car il a besoin de crier. Il y a toujours cette lune qui le regarde. Il lui hurle sa détresse. Il lui chante sa complainte. Astre de la nuit. Piédestal de la lamentation ! Entend les cris de cet homme. Pour lui le bonheur s’arrêtera bientôt. Il a vu dans ses rêves, l’immonde faucheuse d’âmes de la mort. Elle ne le désigne pas. Elle le regarde. Elle rit. Elle chante, qu’elle est heureuse. Et le jeune garçon s’effondre sur le sol, sous le regard de la l’astre de minuit, sous les regards de millions d’étoiles. Il tombe à terre devant la puissance de ce dilemme.
Il aime. Il ne veut pas du plus beau cadeau de dieu, l’amour. Il se relève. Il hait ce dieu que vénèrent ses parents, il l’insulte, lui lance des pierres. Il veut que ce dieu reprenne son amour. Il n’en veut pas. Ou alors qu’il reprenne sa maladie, il n’en veut pas n’ont plus. Ses yeux sont rouges à cause de la colère. Il voit le sang. Le sang des innocents. Pourquoi ce même sang doit-il toujours couler ?
Il ne veut plus rejoindre ce dieu. Il préfère l’enfer. Il haïra dieu aussi longtemps qu’il vivra et même un peu plus.
Tu m’a élevé, toute ma vie tu m’a fait comprendre que seul le bonheur comptait, le bonheur qui fait des heureux, le seul bonheur, qui existe et celui dont je suis malheureux. Je t’aimais, donc je mentais. Je te mens, toi le destin, mais j’aime. J’aime réellement. J’aime cette fille, l’innocente qui m’aime, mais j’aime aussi te détester. J’aime te mépriser. Je te méprise autant que tu as essayé de m’aider. Car tu n’as pas emprunté le bon chemin. Puisse-tu être renvoyé à dieu, avec ta cousine, la fatalité. Je n’avais pas pour habitude de t’avoir en horreur mais l’éducation que tu m’as donnée m’a appris à dédaigner la médiocrité. Tu m‘arrachais le cœur, tu m’écorchais la peau, tu m’a tué... alors je t’ai tué, je t’ai écorché de ma peau, je t’ai arraché de mon cœur! Tu m’as dominé, mais je domine mon destin. Être où ne pas être amoureux de son destin, être amoureux de soi, aimer se haïr. Haïr d’être amoureux... et d’être malheureux.
Elle n’est pas là. Où est-elle? Elle qui n’a jamais raté leur rendez-vous. Où est-elle? La fille du train. L’histoire s’est donc arrêtée. Elle est partie! Que se passera t-il maintenant? Reviendra-t-elle? C’est trop tard. Elle ne peut plus revenir. Ce ne sera plus elle. La fille du train a disparu !
Je suis dans ses bras. Elle ne tient plus, elle veut m’embrasser. Nous n’avons plus que deux semaines à tenir pour avoir la réponse. Mais si cette réponse n’est pas bonne... Le dilemme. Encore là. Saleté! Je ne veux pas la voir mourir, mais nos désirs de s’embrasser sont trop forts. C’est trop dur! Elle veut m’aimer, m’aimer pour toujours, que notre baiser soit le seul témoin de notre amour. Qu’elle me quitte ! Arrachez-la moi ! Vous n’arriverez jamais à faire disparaître notre amour. Au-delà de la mort, nous sommes plus fort que vous. Prenez-moi mon malheur ! Vous ferez peut-être alors des heureux. Ignoble !
Elle tourne la tête vers moi. Je la regarde. Elle me regarde. Ses yeux sont emplis de larmes. Elle me dit qu’elle veut mourir. Elle me dit qu’elle va mourir parce qu’elle m’aime. Elle veut que je l’aime. Que notre amour persiste. Elle me redit qu’elle m’aime à en mourir, qu’elle en mourra.
Elle s’approche de moi. Ses douces lèvres se posent sur les miennes. Une détresse si belle, si pauvre, mais preuve d’un amour intangible. Nos bouches s’entremêlent dans une dernière mélopée d’amour, dans le requiem du désir de deux jeunes adolescents qui s’aiment au-delà de la mort. Nous nous embrassons. Personne ne pourra alors plus nous dire que nous ne nous aimons pas. Nous sommes liés par le temps et l’espace. Par la fatalité.
Je sens le goût de ses lèvres jusqu’au bout, jusqu’à ce que ses lèvres froides lâches les miennes. Jusqu’au moment où sa tête tombe en arrière. Où je la retiens. Où je la regarde dans les yeux. Pour la voir partir, définitivement. Pour nous. Graver dans mon âme les derniers instants de celle que j’aimerais toujours. Celle que j’ai aimée au-delà de la mort. Celle qui est morte dans mes bras. Elle, la seule que j’ai jamais aimée et que j’aimerais jamais
La jeune fille du train n’a sans doute jamais existé. Sans doute n’est-elle que le produit de mon imagination. Mais elle subsiste en moi, en tant que ma création. Ce serait trahir son ego que de prétendre qu’elle est une personne semblable à des dizaines d’autres dans ce train. Elle est ma muse, mon inspiration. Je l’adore, mais ne l’aime pas. Je ne veux pas connaître sa personnalité, son regard me suffit. Elle n’a pas influencé mes choix sentimentaux, elle m’a seulement permis d’y voir plus clair. Et c’est déjà beaucoup…
Cette image n’aurait jamais dû existée. L’image d’un jeune homme de 16 ans qui porte dans ses bras la jeune fille de 15 ans qu’il a tuée. Celle qui lui avait dit qu’elle voulait mourir pour lui, pour eux. La fille innocente. La fille qu’il a aimé à l’en tuer. L’image de ce jeune garçon, et de cette jeune fille, morte d’amour.
Jeu 15 Juin 2006, 10:36 par
Neus sur Histoires d'amour
Espérer pour vivre
Espoir rime avec
Désespoir.
Faut t-il croire
Que l’un ne peut exister
sans l’autre ?
Problablement...
Le Bien, le Mal
Le Bonheur, le Malheur
La Gaîeté, la Tristesse
L’Allégresse, la Mélancolie
Les Joies, les Peines
Le Rire, les Larmes.
Faut t-il croire
Que nous devons ressentir
Ces émotions opposées ?
Problablement...
Car c’est l’Espoir
Qui nous fait Vivre.
Désespoir.
Faut t-il croire
Que l’un ne peut exister
sans l’autre ?
Problablement...
Le Bien, le Mal
Le Bonheur, le Malheur
La Gaîeté, la Tristesse
L’Allégresse, la Mélancolie
Les Joies, les Peines
Le Rire, les Larmes.
Faut t-il croire
Que nous devons ressentir
Ces émotions opposées ?
Problablement...
Car c’est l’Espoir
Qui nous fait Vivre.
Sam 10 Juin 2006, 22:52 par
Satine sur Mille choses
Mont des brumes (4)
Un paysage urbain que l’on devine dans la brume du matin. Au loin le bruit des bateliers. Il fait un froid humide, le soleil est loin de la ville, il ne peut percer la moiteur feutrée que l’on sent peser sur la citée... Dès l’aube, les bruits des voitures à chevaux se succèdent et envahissent la scène, se répercutent sur les immeubles à quatre étages, jusqu’au chapeau pointu de la dame de fer, immobile... Les volets de la chambre sont restés ouverts, la fenêtre aussi. Les rideaux volent et retombent sous le souffle léger du vent... La chambre est baignée d’une lumière nacrée. Le lit se prolonge doucement sur le sol recouvert des draps tendres et autre duvet... Elle dort. Sur le ventre. Il la regarde. Il parcourt ses courbes, il la sent abandonnée. Dans son sommeil, elle soupire. Il sourit. [...]
- « Ainsi, votre noble ami me soumet une énigme ? Cela tombe bien, j’adore jouer. » Il lui avait tendu le billet et elle avait usé de tout son temps pour en prendre connaissance : « Je me fie à ton talent d’expert pour identifier la paternité de cette œuvre... Merci de remettre au jeune homme qui t’apporte la toile la réponse. Bien à toi, Jean-François ».
Il l’avait suivie jusqu’à son atelier dont le désordre ne parvenait pas à occulter la divine lumière qu’il recevait... Frédéric en était resté bouche bée. Il se reprit en se disant qu’elle finirait par le prendre pour un sot s’il ne cessait de garder la bouche ouverte. Elle était surprenante. Fine certes, mais qui ne s’encombrait pas de manière pour dire son fait au gens et aux choses. Il la sentait entière, volontaire et passionnée. Discrètement, alors qu’elle usait de son œil comme d’un scalpel avec la toile, il la regardait avec une plus ample liberté. Oui, elle le surprenait, avec ses cheveux roux ramenés en grosses boucles à l’arrière du crâne. La tendresse de ses formes presque fragiles. Son air d’autorité et une sensibilité à fleur de peau qui faisait contraste avec un dynamisme félin... Et avec tout ça un rien sensuelle, un zeste de provocation qui lui aiguisait les nerfs. Quel drôle d’oiseau, se disait-il.
- « J’ai hésité, dit-elle enfin... Il y a bien des peintres qui envieraient le père d’un tel chef-d’œuvre, car assurément, on parlera de cette toile. Néanmoins... La technique, les couleurs, le geste, tout me fait penser à un Millet, un Millet si j’ose dire, plus Millet que Millet, car enfin, il y a bien un petit quelque chose dans cette toile d’indéfinissable. Oui, l’âme de ce tableau semble autre. Or, je ne vois pas d’autre peintre capable d’un tel génie ».
- « Votre verdict ? »
- « Oh, oh ? Un verdict ? Y aurait-il un coupable ? Monsieur, vous m’effrayez ! ! ! Et bien, soit, s’il vous faut un nom, ce sera, en désespoir de cause, Millet. Vous pouvez transmettre, Monsieur, ma réponse à qui la demande... Hélas, vous pouvez reprendre cette merveille, cependant, si son auteur était présent je saurais bien le contraindre à me la laisser quelques jours. »
- « Oseriez-vous user de la force ? , demanda avec amusement Frédéric.
- « Qui sait ? », soupira-t-elle, « Il émane une telle grâce de cette toile, une telle beauté, une délicatesse si rare chez un homme que l’on ne saurait y demeurer insensible... Oui, voilà qui me surprend fort de Jean-François. Il peint avec son sang, avec ses émotions mais pas avec une telle âme... Enfin... , se reprit-elle, j’avoue que je ne l’en aurais pas cru capable. Ne lui en dites rien n’est-ce pas ? Ainsi cette toile est bien de lui ? Votre silence semble le confirmer. Vous lui en ferez mes compliments» [...]
Il était revenu chercher la toile quelques jours plus tard. Il s’était bien gardé de tout commentaire lorsqu’il avait donné à Millet la réponse tant attendue. Ainsi, il avait en moins de trois heures réalisé un chef d’oeuvre que tous attribueraient à son ami. Il avait réussi son pari. Chacun des protagonistes avait juré de garder le secret. En sonnant à la porte de l’oiselle - comme il l’appelait -, il sentit un trouble, une sorte de rougeur s’emparer de lui. Allons, donc, voilà qu’en revenant ici je redeviens idiot, songea-t-il...
- « Ainsi, votre noble ami me soumet une énigme ? Cela tombe bien, j’adore jouer. » Il lui avait tendu le billet et elle avait usé de tout son temps pour en prendre connaissance : « Je me fie à ton talent d’expert pour identifier la paternité de cette œuvre... Merci de remettre au jeune homme qui t’apporte la toile la réponse. Bien à toi, Jean-François ».
Il l’avait suivie jusqu’à son atelier dont le désordre ne parvenait pas à occulter la divine lumière qu’il recevait... Frédéric en était resté bouche bée. Il se reprit en se disant qu’elle finirait par le prendre pour un sot s’il ne cessait de garder la bouche ouverte. Elle était surprenante. Fine certes, mais qui ne s’encombrait pas de manière pour dire son fait au gens et aux choses. Il la sentait entière, volontaire et passionnée. Discrètement, alors qu’elle usait de son œil comme d’un scalpel avec la toile, il la regardait avec une plus ample liberté. Oui, elle le surprenait, avec ses cheveux roux ramenés en grosses boucles à l’arrière du crâne. La tendresse de ses formes presque fragiles. Son air d’autorité et une sensibilité à fleur de peau qui faisait contraste avec un dynamisme félin... Et avec tout ça un rien sensuelle, un zeste de provocation qui lui aiguisait les nerfs. Quel drôle d’oiseau, se disait-il.
- « J’ai hésité, dit-elle enfin... Il y a bien des peintres qui envieraient le père d’un tel chef-d’œuvre, car assurément, on parlera de cette toile. Néanmoins... La technique, les couleurs, le geste, tout me fait penser à un Millet, un Millet si j’ose dire, plus Millet que Millet, car enfin, il y a bien un petit quelque chose dans cette toile d’indéfinissable. Oui, l’âme de ce tableau semble autre. Or, je ne vois pas d’autre peintre capable d’un tel génie ».
- « Votre verdict ? »
- « Oh, oh ? Un verdict ? Y aurait-il un coupable ? Monsieur, vous m’effrayez ! ! ! Et bien, soit, s’il vous faut un nom, ce sera, en désespoir de cause, Millet. Vous pouvez transmettre, Monsieur, ma réponse à qui la demande... Hélas, vous pouvez reprendre cette merveille, cependant, si son auteur était présent je saurais bien le contraindre à me la laisser quelques jours. »
- « Oseriez-vous user de la force ? , demanda avec amusement Frédéric.
- « Qui sait ? », soupira-t-elle, « Il émane une telle grâce de cette toile, une telle beauté, une délicatesse si rare chez un homme que l’on ne saurait y demeurer insensible... Oui, voilà qui me surprend fort de Jean-François. Il peint avec son sang, avec ses émotions mais pas avec une telle âme... Enfin... , se reprit-elle, j’avoue que je ne l’en aurais pas cru capable. Ne lui en dites rien n’est-ce pas ? Ainsi cette toile est bien de lui ? Votre silence semble le confirmer. Vous lui en ferez mes compliments» [...]
Il était revenu chercher la toile quelques jours plus tard. Il s’était bien gardé de tout commentaire lorsqu’il avait donné à Millet la réponse tant attendue. Ainsi, il avait en moins de trois heures réalisé un chef d’oeuvre que tous attribueraient à son ami. Il avait réussi son pari. Chacun des protagonistes avait juré de garder le secret. En sonnant à la porte de l’oiselle - comme il l’appelait -, il sentit un trouble, une sorte de rougeur s’emparer de lui. Allons, donc, voilà qu’en revenant ici je redeviens idiot, songea-t-il...
Mar 30 Mai 2006, 13:09 par
dolce vita sur Histoires d'amour
Aimer toucher l'autre rive
Aimer connaissant le pire
Aimer ne plus rien savoir
Aimer jusqu’à la dérive
Aimer jusqu’à se vouloir
Aimer sans retour possible
Aimer et n’en plus pouvoir
Aimer que rien ne transpire
Aimer et ne rien prévoir
Aimer sans vouloir le dire
Aimer jusqu’au désespoir
Aimer et parfois en rire
Aimer ne pas s’en vouloir
Aimer ce que l’on devine
Aimer bien après le soir
Aimer dépasser nos spleens
Aimer faire jaillir l’espoir
D’aimer et d’y croire
Aimer ne plus rien savoir
Aimer jusqu’à la dérive
Aimer jusqu’à se vouloir
Aimer sans retour possible
Aimer et n’en plus pouvoir
Aimer que rien ne transpire
Aimer et ne rien prévoir
Aimer sans vouloir le dire
Aimer jusqu’au désespoir
Aimer et parfois en rire
Aimer ne pas s’en vouloir
Aimer ce que l’on devine
Aimer bien après le soir
Aimer dépasser nos spleens
Aimer faire jaillir l’espoir
D’aimer et d’y croire
Jeu 25 Mai 2006, 09:03 par
dolce vita sur Mille choses
Le paradis blanc...
Il y a tant de vagues et de fumée
Qu’on arrive plus à distinguer
Le blanc du noir
Et l’énergie du désespoir
Le téléphone pourra sonner
Il n’y aura plus d’abonné
Et plus d’idée
Que le silence pour respirer
Recommencer là où le monde a commencé
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où les nuits sont si longues qu’on en oublie le temps
Tout seul avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Je m’en irai courir dans le paradis blanc
Loin des regards de haine
Et des combats de sang
Retrouver les baleines
Parler aux poissons d’argent
Comme, comme, comme avant
Y a tant de vagues, et tant d’idées
Qu’on arrive plus à décider
Le faux du vrai
Et qui aimer ou condamner
Le jour où j’aurai tout donné
Que mes claviers seront usés
D’avoir osé
Toujours vouloir tout essayer
Et recommencer là où le monde a commencé
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où les manchots s’amusent dès le soleil levant
Et jouent en nous montrant
Ce que c’est d’être vivant
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où l’air reste si pur
Qu’on se baigne dedans
A jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Comme, comme, comme avant
Parler aux poissons
Et jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Comme avant
Michel Berger
Qu’on arrive plus à distinguer
Le blanc du noir
Et l’énergie du désespoir
Le téléphone pourra sonner
Il n’y aura plus d’abonné
Et plus d’idée
Que le silence pour respirer
Recommencer là où le monde a commencé
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où les nuits sont si longues qu’on en oublie le temps
Tout seul avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Je m’en irai courir dans le paradis blanc
Loin des regards de haine
Et des combats de sang
Retrouver les baleines
Parler aux poissons d’argent
Comme, comme, comme avant
Y a tant de vagues, et tant d’idées
Qu’on arrive plus à décider
Le faux du vrai
Et qui aimer ou condamner
Le jour où j’aurai tout donné
Que mes claviers seront usés
D’avoir osé
Toujours vouloir tout essayer
Et recommencer là où le monde a commencé
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où les manchots s’amusent dès le soleil levant
Et jouent en nous montrant
Ce que c’est d’être vivant
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où l’air reste si pur
Qu’on se baigne dedans
A jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Comme, comme, comme avant
Parler aux poissons
Et jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Comme avant
Michel Berger
Dim 21 Mai 2006, 12:51 par
Satine sur Mille choses
Mon amour
Mon amour,
Toi que j’ai appelé mon amour
A qui j’ai ouvert mon âme
Qui a connu mes moindres pensées
Mes moindres faiblesses
Toi qui ne voulait pas de mon amour
Mais simplement de mon corps
Pour le sport disais-tu
J’ai pensé naïvement que tout mon amour
Aurait raison de ta réserve
Et comme d’autres avant toi
Tu m’as jetée comme un kleenex
Tu m’as niée comme si je n’étais rien
Et comme pour lui
Je ne peux t’en vouloir
Je t’ai aimé de toute mon Ame
Avec la force du désespoir
Pour enfin être reconnue
Et enfin exister!!!!
Toi que j’ai appelé mon amour
A qui j’ai ouvert mon âme
Qui a connu mes moindres pensées
Mes moindres faiblesses
Toi qui ne voulait pas de mon amour
Mais simplement de mon corps
Pour le sport disais-tu
J’ai pensé naïvement que tout mon amour
Aurait raison de ta réserve
Et comme d’autres avant toi
Tu m’as jetée comme un kleenex
Tu m’as niée comme si je n’étais rien
Et comme pour lui
Je ne peux t’en vouloir
Je t’ai aimé de toute mon Ame
Avec la force du désespoir
Pour enfin être reconnue
Et enfin exister!!!!
Dim 09 Avril 2006, 10:53 par
Hécate sur Histoires d'amour
Désespoir
D comme Dimanche
D comme Désespoir
Dimanche, un jour qui rime souvent
avec Désespoir....
Le désespoir, c’est quand l’intelligence
prend la souffrance à son compte.
Georges Perros
D comme Désespoir
Dimanche, un jour qui rime souvent
avec Désespoir....
Le désespoir, c’est quand l’intelligence
prend la souffrance à son compte.
Georges Perros
Dim 02 Avril 2006, 16:54 par
Satine sur Mille choses
Entre nous...
Que de jours loin de toi, que de jours à t’aimer !
Mais qui es-tu, ma foi, si loin de mes pensées ?
Tu t’effaces en moi, sans doute, as-tu changé ?
Et ton cœur et ta voix, mon âme en est privée.
Comme je t’ai attendu ! Comme je t’ai espéré !
Parfois n’y croyant plus, souvent désabusée ;
Mais mon cœur tant et plus, ne s’est jamais lassé
Au calice il a bu, il n’en a rien laissé.
A présent, dans le soir, un cri soudain s’élève,
Il fait nuit, sombre et noir, mon nom, dit-on, est « Eve »
Elle veut tout laisser choir, abandonner son rêve,
Non pas par désespoir mais vidée de sa sève.
Sur la berge endormie, je me suis retrouvée,
Je t’ai pleuré, ami, dans les bras de Morphée,
Tu me disais « s’Il vit » et je te souriais,
Dans mon rêve joli, l’Amour nous unissait.
Mais qui es-tu, ma foi, si loin de mes pensées ?
Tu t’effaces en moi, sans doute, as-tu changé ?
Et ton cœur et ta voix, mon âme en est privée.
Comme je t’ai attendu ! Comme je t’ai espéré !
Parfois n’y croyant plus, souvent désabusée ;
Mais mon cœur tant et plus, ne s’est jamais lassé
Au calice il a bu, il n’en a rien laissé.
A présent, dans le soir, un cri soudain s’élève,
Il fait nuit, sombre et noir, mon nom, dit-on, est « Eve »
Elle veut tout laisser choir, abandonner son rêve,
Non pas par désespoir mais vidée de sa sève.
Sur la berge endormie, je me suis retrouvée,
Je t’ai pleuré, ami, dans les bras de Morphée,
Tu me disais « s’Il vit » et je te souriais,
Dans mon rêve joli, l’Amour nous unissait.
Jeu 16 Mars 2006, 22:16 par
dolce vita sur La vie à deux
Auprès de toi...
Auprès de toi, j’ai connu l’amour oui, j’ai connu l’amour.
Et puis, un jour, tu es parti. Trois ans de souffrance, trois ans à lutter contre l’envie d’en finir. Ma vie n’avait plus de sens... Et en vain, je t’ai appelé, en vain, je t’ai écrit. Je fumais comme un pompier espérant hâter le délais de ma délivrance. En vain, j’ai pleuré et demandé : pourquoi ? Mais de réponse, de toi, il n’y en avait pas. Que ton silence qui me blessait : ce revirement, je ne l’ai pas compris. Chaque jour, à chaque instant, je t’espérais : le jour, la nuit. Sans cesse. J’ai cru devenir folle loin de toi. Je t’avais fait confiance. Je me sentis trahie. A commencer par moi qui ne pouvais cesser de t’aimer, de t’attendre et de souffrir de l’écart qui se creusait toujours plus entre mes espérances et la réalité... Et puis, un jour j’ai compris. Toute l’erreur en ces jours de ma vie : non, dans l’amour mais dans sa manifestation. Je pensais qu’il verrait, qu’il comprendrait, qu’il viendrait. De l’autre, il ne faut rien attendre. L’aimer c’est accepter son choix et ses limites. De perdre la vie ou non, n’y change rien. En l’occurence, sa vie était ailleurs, loin de moi. De me plonger dans la souffrance, il ne le voulait pas et ne pouvait pas l’empêcher : cela seul dépendait de moi. Alors, j’ai accepté. Au bout de trois années. J’ai accepté : l’amour ne meurt pas, il reste dans mon cœur, il reste là. Alors, j’ai accepté de ne plus lui écrire. De ne plus l’attendre. De me respecter. J’ai compris qu’au delà de lui, c’est l’Amour que j’aimais, c’est lui que j’accueillais. Aujourd’hui, je suis seule, mais pas complètement. L’amour est toujours là. Et si je ne rencontrais jamais l’homme que j’espère, qu’importe ? J’ai le cœur en paix. Et loin de toi, je continuerai à sourire et à aimer la vie qui coule en moi car alors, à quoi bon ? Et aux séductions du désespoir, à présent, je saurais dire non. Quant à mes démons intérieurs, ces anges blessés, ils n’attendent qu’une chose, eux aussi être aimés et non être jugés, quelle que que soit leur pauvreté.
Ce n’est qu’en faisant la paix avec son passé que l’on peut vivre son présent pleinement et s’en émerveiller avec des yeux d’enfant. C’est un peu cela que l’on appelle parfois l’humilité.
Et puis, un jour, tu es parti. Trois ans de souffrance, trois ans à lutter contre l’envie d’en finir. Ma vie n’avait plus de sens... Et en vain, je t’ai appelé, en vain, je t’ai écrit. Je fumais comme un pompier espérant hâter le délais de ma délivrance. En vain, j’ai pleuré et demandé : pourquoi ? Mais de réponse, de toi, il n’y en avait pas. Que ton silence qui me blessait : ce revirement, je ne l’ai pas compris. Chaque jour, à chaque instant, je t’espérais : le jour, la nuit. Sans cesse. J’ai cru devenir folle loin de toi. Je t’avais fait confiance. Je me sentis trahie. A commencer par moi qui ne pouvais cesser de t’aimer, de t’attendre et de souffrir de l’écart qui se creusait toujours plus entre mes espérances et la réalité... Et puis, un jour j’ai compris. Toute l’erreur en ces jours de ma vie : non, dans l’amour mais dans sa manifestation. Je pensais qu’il verrait, qu’il comprendrait, qu’il viendrait. De l’autre, il ne faut rien attendre. L’aimer c’est accepter son choix et ses limites. De perdre la vie ou non, n’y change rien. En l’occurence, sa vie était ailleurs, loin de moi. De me plonger dans la souffrance, il ne le voulait pas et ne pouvait pas l’empêcher : cela seul dépendait de moi. Alors, j’ai accepté. Au bout de trois années. J’ai accepté : l’amour ne meurt pas, il reste dans mon cœur, il reste là. Alors, j’ai accepté de ne plus lui écrire. De ne plus l’attendre. De me respecter. J’ai compris qu’au delà de lui, c’est l’Amour que j’aimais, c’est lui que j’accueillais. Aujourd’hui, je suis seule, mais pas complètement. L’amour est toujours là. Et si je ne rencontrais jamais l’homme que j’espère, qu’importe ? J’ai le cœur en paix. Et loin de toi, je continuerai à sourire et à aimer la vie qui coule en moi car alors, à quoi bon ? Et aux séductions du désespoir, à présent, je saurais dire non. Quant à mes démons intérieurs, ces anges blessés, ils n’attendent qu’une chose, eux aussi être aimés et non être jugés, quelle que que soit leur pauvreté.
Ce n’est qu’en faisant la paix avec son passé que l’on peut vivre son présent pleinement et s’en émerveiller avec des yeux d’enfant. C’est un peu cela que l’on appelle parfois l’humilité.
Mar 10 Jan 2006, 21:16 par
dolce vita sur Mille choses
Le huitième ciel
Je t’aimais tellement!
Je sentais mon âme,
Fusionner à la tienne.
C’est comme si,
Je n’étais qu’un.
Tu étais ma moitié,
Mon complément,
Mon tout.
Tout ce que j’étais!
Je t’aimais tellement!
Je sentais mon coeur,
Battre avec le tien.
C’est comme si,
Je n’étais qu’un.
Tu étais ma vie,
Mes respirations,
Mes espoirs.
Espoir que j’avais!
Je t’aimais tellement!
Toutes ces fois avec toi,
Nous étions au septième ciel.
J’aimais tellement,
Ton corps, tes mains,
Tout cet être à moi!
Je t’aimais tellement!
La dernière fois avec toi,
J’ai dépassé le septième,
Je suis tombée au huitième,
Les veines recousues,
Mais le coeur éclaté.
Je t’aimais tellement!
Je sentais mon âme,
Attaché à la tienne.
C’est comme si,
je t’appartenais.
Tu étais ma violence,
Mon désespoir,
Ma souffrance.
Toute douleur.
Je sentais mon âme,
Fusionner à la tienne.
C’est comme si,
Je n’étais qu’un.
Tu étais ma moitié,
Mon complément,
Mon tout.
Tout ce que j’étais!
Je t’aimais tellement!
Je sentais mon coeur,
Battre avec le tien.
C’est comme si,
Je n’étais qu’un.
Tu étais ma vie,
Mes respirations,
Mes espoirs.
Espoir que j’avais!
Je t’aimais tellement!
Toutes ces fois avec toi,
Nous étions au septième ciel.
J’aimais tellement,
Ton corps, tes mains,
Tout cet être à moi!
Je t’aimais tellement!
La dernière fois avec toi,
J’ai dépassé le septième,
Je suis tombée au huitième,
Les veines recousues,
Mais le coeur éclaté.
Je t’aimais tellement!
Je sentais mon âme,
Attaché à la tienne.
C’est comme si,
je t’appartenais.
Tu étais ma violence,
Mon désespoir,
Ma souffrance.
Toute douleur.
Jeu 22 Déc 2005, 05:41 par
imagora sur L'amour en vrac
Au large l'amour fut
La mer qui nous prend
La femme que l’on aime
La mer qui nous vole
L’amour qu’on attendait.
Au large, des pensées
Se sont fanées sur les flots.
L’aurore au rêve glacé
Va se pencher sur la terre
Boire au jusant des larmes damnées
Sur le sable d’ocre poli
Où le désespoir attend son aimée.
La femme que l’on aime
La mer qui nous vole
L’amour qu’on attendait.
Au large, des pensées
Se sont fanées sur les flots.
L’aurore au rêve glacé
Va se pencher sur la terre
Boire au jusant des larmes damnées
Sur le sable d’ocre poli
Où le désespoir attend son aimée.
Mer 17 Août 2005, 09:07 par
Kurodo sur L'amour en vrac
Une amitié parfaite.
Il ne reste rien autour de moi.
Autour de moi ne subsiste que la neige.
La Neige tombe, tombe, tombe.
Blanche et froide.
Totalement pure.
Son ombre bleue suit mes pas.
Et pourtant, je te sens près de moi.
Toi mon ami.
Pourquoi me suis-tu?
Pourquoi restes-tu avec moi?
Pourquoi m’aider?
Je tombe, je suis déjà tombé.
Je sombre dans les affres du désespoir.
Je ne pourrais plus jamais esquisser un sourire.
J’entends tes pas sourds dans la neige.
Je suis content de percevoir ce son.
J’ai peur en même temps.
La Neige tombe, tombe, tombe.
C’est fini pour moi.
Il me dit :
Pourquoi tu restes là? Prends ma main. Sortons d’ici, d’accord?
Et face à son sourire, je n’ai pu résister.
J’ai pris sa main.
J’ai pleuré et il m’a serré dans ses bras comme un frère.
Après ce jour, il est mort. Je ne l’ai plus jamais revu.
Mais son souvenir subsiste en moi quoi qu’il arrive.
Et quand je vois la neige tomber...
Je repense à son coeur pur.
Je me dis, s’il me voyait maintenant !
Je crois qu’il serait fier de moi.
La Neige tombe plus fort que jamais.
A ce moment, dans mon coeur, il me dit, c’est mon dernier cadeau pour toi.
Ne m’oublie jamais.
Adieu, et merci pour tout.
Je t’entends, mon ami, ta voix résonne en moi !
Autour de moi ne subsiste que la neige.
La Neige tombe, tombe, tombe.
Blanche et froide.
Totalement pure.
Son ombre bleue suit mes pas.
Et pourtant, je te sens près de moi.
Toi mon ami.
Pourquoi me suis-tu?
Pourquoi restes-tu avec moi?
Pourquoi m’aider?
Je tombe, je suis déjà tombé.
Je sombre dans les affres du désespoir.
Je ne pourrais plus jamais esquisser un sourire.
J’entends tes pas sourds dans la neige.
Je suis content de percevoir ce son.
J’ai peur en même temps.
La Neige tombe, tombe, tombe.
C’est fini pour moi.
Il me dit :
Pourquoi tu restes là? Prends ma main. Sortons d’ici, d’accord?
Et face à son sourire, je n’ai pu résister.
J’ai pris sa main.
J’ai pleuré et il m’a serré dans ses bras comme un frère.
Après ce jour, il est mort. Je ne l’ai plus jamais revu.
Mais son souvenir subsiste en moi quoi qu’il arrive.
Et quand je vois la neige tomber...
Je repense à son coeur pur.
Je me dis, s’il me voyait maintenant !
Je crois qu’il serait fier de moi.
La Neige tombe plus fort que jamais.
A ce moment, dans mon coeur, il me dit, c’est mon dernier cadeau pour toi.
Ne m’oublie jamais.
Adieu, et merci pour tout.
Je t’entends, mon ami, ta voix résonne en moi !
Ven 06 Mai 2005, 15:56 par
Yoshitaka sur Un monde parfait
Ô bus ! ô désespoir ! ô terminus ennemi !
Ô bus ! ô désespoir ! ô terminus ennemi !
N’ai-je donc tant rêvé que pour cet instant maudit?
Et ne me suis-je préparée avec soin en la salle de bain
Que pour voir en un instant partir celui que je désire ?
Mon visage, qu’avec respect tout les hommes admirent,
Mon corps, qui tant de fois a provoqué leurs soupirs,
Tant de fois affolé le leur des émois les plus intenses .
Mon corps pantelant n’est il plus animé par le désir de mon coeur ?
Ô cruel souvenir de mes fantasmes insensés!
Rêverie de tant de jours en une seconde effacée !
Première déconvenue, fatale à mon bonheur !
Alors que je l’avais a portée de main tout à l’heure !
Fallait-il ne pas rester digne et révéler mon désir
Et éviter ainsi, sans moi du bus de le voir sortir?
Beau voyageur, promet moi de revenir demain même heure,
De t’asseoir en face de moi, à l’arrêt des cardeurs;
Que mon stupide jaloux orgueil, par cette chance divine,
Malgré la peur de moi et l’envie de toi, se taise,
Et vous poitrine fatale, et jambes de vestales,
Mais d’un cœur transit d’angoisse inutiles ornements,
Beautés, toujours convoitées, et qui, dans cet instant
M’ont servi de rempart, et non pas de filet gourmand,
Allez, quittez ce terminus désormais esseulé,
Passez, pour vous consolez chez quelque fameux pâtissier.
N’ai-je donc tant rêvé que pour cet instant maudit?
Et ne me suis-je préparée avec soin en la salle de bain
Que pour voir en un instant partir celui que je désire ?
Mon visage, qu’avec respect tout les hommes admirent,
Mon corps, qui tant de fois a provoqué leurs soupirs,
Tant de fois affolé le leur des émois les plus intenses .
Mon corps pantelant n’est il plus animé par le désir de mon coeur ?
Ô cruel souvenir de mes fantasmes insensés!
Rêverie de tant de jours en une seconde effacée !
Première déconvenue, fatale à mon bonheur !
Alors que je l’avais a portée de main tout à l’heure !
Fallait-il ne pas rester digne et révéler mon désir
Et éviter ainsi, sans moi du bus de le voir sortir?
Beau voyageur, promet moi de revenir demain même heure,
De t’asseoir en face de moi, à l’arrêt des cardeurs;
Que mon stupide jaloux orgueil, par cette chance divine,
Malgré la peur de moi et l’envie de toi, se taise,
Et vous poitrine fatale, et jambes de vestales,
Mais d’un cœur transit d’angoisse inutiles ornements,
Beautés, toujours convoitées, et qui, dans cet instant
M’ont servi de rempart, et non pas de filet gourmand,
Allez, quittez ce terminus désormais esseulé,
Passez, pour vous consolez chez quelque fameux pâtissier.
Ven 27 Août 2004, 11:53 par
PetitPrince sur Exercices de style
Que restera-t-il...
Que restera-t-il de vous mes amis virtuels
Quand le temps sera passé
Que nos conversations se seront espacées?
Oublierons-nous nos discussions délicates
Qui parfois tournaient en fous rire complices
Ou nous emportaient au pays des délices?
Les amis trouvés au détour d’un clic
Restent-ils comme ceux que nous avions enfant
Ou disparaissent-ils au fil du temps?
Que restera-t-il de nos amours passées
S’envoleront-elles de nos mémoires
Pour ne laisser que du desespoir?
Vous qui peuplez mes jours ou mes rêves
Qui partagez mes peines et mes envies
Serez-vous toujours ici?
Dans vingt ans que sera-t-il advenu
De ces bouts de vies que nous aurons partagés
En virtuel, parfois en vrai?
Continuerons-nous, décrépis
A refaire le monde et à nous écrire
A chanter, espérer et rire?
Echangerons-nous encore les polaroïdes
Histoires de vacances et découvertes
Photos des petits-enfants sur l’herbe verte?
Que restera-t-il de vous mes amis virtuels
Ces amis trouvés au détour d’un clic
Vous qui peuplez mes jours ou mes rêves
Continuerons-nous, décrépis
Tiendrons-nous nos promesses de toujours être amis...
... Ou nous éteindrons-nous d’un bouton de souris...
Quand le temps sera passé
Que nos conversations se seront espacées?
Oublierons-nous nos discussions délicates
Qui parfois tournaient en fous rire complices
Ou nous emportaient au pays des délices?
Les amis trouvés au détour d’un clic
Restent-ils comme ceux que nous avions enfant
Ou disparaissent-ils au fil du temps?
Que restera-t-il de nos amours passées
S’envoleront-elles de nos mémoires
Pour ne laisser que du desespoir?
Vous qui peuplez mes jours ou mes rêves
Qui partagez mes peines et mes envies
Serez-vous toujours ici?
Dans vingt ans que sera-t-il advenu
De ces bouts de vies que nous aurons partagés
En virtuel, parfois en vrai?
Continuerons-nous, décrépis
A refaire le monde et à nous écrire
A chanter, espérer et rire?
Echangerons-nous encore les polaroïdes
Histoires de vacances et découvertes
Photos des petits-enfants sur l’herbe verte?
Que restera-t-il de vous mes amis virtuels
Ces amis trouvés au détour d’un clic
Vous qui peuplez mes jours ou mes rêves
Continuerons-nous, décrépis
Tiendrons-nous nos promesses de toujours être amis...
... Ou nous éteindrons-nous d’un bouton de souris...
Mar 17 Août 2004, 21:28 par
la marquise de sade sur Amour internet
Ecrire sur désespoir
Le corbeau et l'hirondelle, La jeune fille du train, Espérer pour vivre, Mont des brumes (4), Aimer toucher l'autre rive, Le paradis blanc..., Mon amour, Désespoir, Entre nous..., Auprès de toi..., Le huitième ciel, Au large l'amour fut, Une amitié parfaite., Ô bus ! ô désespoir ! ô terminus ennemi !, Que restera-t-il...,Il y a 52 textes utilisant le mot désespoir. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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