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Sade's girls
Au 69 de la rue des roses, la discussion était animée entre Bridget et ses deux amies, kate et Mary.
- Mais tu n’y penses pas,moi,en club libertin, tu es complétement folle!
- Oh si,j’y pense, et même je fais plus que ça,j’ai déjà commencé les préparatifs avec Kate,et en accord avec ton futur mari,qui soit dit en passant,à trouvé l’idée d’enterrer ta vie de jeune fille au "Sade" excellente!
- Quoi? Ca m’étonnerait fort que Pete accepte que je me rende dans un endroit pareil, rien que le nom me donne la chair de poule!
- Oh tu me fais rire vierge Mary, oui ça s’appelle "Le Sade", en référence au Marquis,précurseur du libertinage,et dont le mot sadique vient de son nom,mais personne ne va être torturé,ni assassiner,tout se passe entre adultes consentants,et nul n’est obligé de faire quoi que ce soit!
- C’ est vrai,je ne vois pas pourquoi tu en fais toute une histoire,tu ne nous connais pas encore aprés toutes ces années,tu crois que l’on t’emmenerait dans un lieu où il y aurait un risque pour ta santé ou pour ta vie,et la nôtre aussi soit dit en passant, la confiance régne!
- Mais non,je ne doute pas de vous deux,mais seulement je suis quelqu’un de très pudique,alors qu’est ce que j’irai faire dans ce lieu de débauche,ce n’est pas pour moi!
- Bon stop mère Thérésa,samedi en huit,nous irons enterrer ta vie de jeune fille au "Sade", un point c’est tout,et on va s’éclater,fin de la discussion!
Sur ces mots,Kate et Bridget se retirèrent en laissant Mary à ses réflexions. Elles avaient encore du pain sur la planche pour faire de cette soirée un moment mémorable.
Le samedi suivant,nos trois amies se mirent en route pour "Le Sade",qui se trouvait à Fallusbourg,un petit village isolé,à 50 kilométres de Petite Pucelle. Elles étaient très excitées à l’idée de connaître enfin ce lieu en vrai,car une brochure peut donner une idée,certes,mais y entrer est une toute autre chose. Même Mary,avec qui ça avait été la croix et la bannière pour lui faire accepter de porter la tenue très sexy que Kate et bridget lui avait choisi. Il faut dire qu’elles s’étaient toutes trois transformées en vamps.
Kate arborait une robe bleue ultra courte,cintrée à la taille,au dos nu vertigineux s’arrêtant à la naissance de ses fesses,des bas résille au bord de dentelle bleue et des escarpins de la même couleur.
Bridget quant à elle,portait une mini robe en latex noire lacée dans le dos,des bas avec une couture à l’arrière, ajoutant une note de charme à ses jambes au galbe parfait. Ses longs cheveux blonds formaient une couronne de tresses autour de son doux visage,cette coiffure sage contrastait avec le côté trash de sa tenue.
Et Mary,avait une robe blanche,transparente aux endroits stratégiques,très courte aussi,des bas blancs avec des flots rouges sur la jarretière,et des chaussures à talons blanches bordées de rouge.
Ses deux amies avaient éclater de rire devant sa mine horrifiée quand elle s’était vue dans le miroir,et avaient lever les yeux au ciel en disant " nonne un jour,nonne toujours".
Elles n’eurent pas de mal à trouver le club qui se trouvait dans une impasse appelée "chemin luxuriant",éclairée par des ampoules rouges plantées sur des lampadaires en forme de fourches.
Il fallait ouvrir la vitre de la voiture pour appuyer sur un bouton,et deux portes sculptées s’ouvraient tel le battement des ailes d’un ange prêt pour l’envol.
Elles pénétrèrent dans l’antre du mâle. Le propriétaire de l’établissement, François Xavier Delamol,les reçut,trop heureux de compter trois superbes créatures parmi sa clientéle,et leur fit visiter son domaine.
Dés l’entrée,le décor était planté,semi obscurité,lampes amovibles aux murs,simulant les bougies des châteaux des temps jadis, en fond sonore,"Sadeness" d’énigma.
Tout le personnel était habillé de la même façon,perruqueblanche coiffée en queue de cheval basse,attachée par un flot noir,frac gris serti d’un liseré bleu à la marquis de Sade.
La partie bar était,elle un peu plus éclairée,il y avait une piste de danse avec au milieu une cage à l’intérieur de laquelle se trouvait une femme en guêpière rouge,qui dansait de façon lascive mais avec classe,elle était d’une grande beauté,un corps parfait,de longs cheveux noirs,mais c’est surtout son visage qui interpellait,car elle avait un regard envoutant dans lequel on plongeait comme dans un abîme de sensualité où on pouvait y lire une promesse d’allégresse.
Au plafond,des miroirs qui donnaient une impression d’être dédoublés quelque peu déroutante,mais excitante après tout.
Au fond de la pièce,un petit escalier menait à un couloir aux multiples portes.
Chaque espace avait sa fonction,et un nom ou une devise écrits sur la porte,il y avait donc,la salle Homo,"les nuits de Sodome", la salle SM,"à l’est de Gomore",équipée de tout ce dont on peut imaginer: Croix de Saint André,carcan,fouets,cravaches,cannes,pinces tétons,menottes,lanières,plumeaux,etc...,la salle entre filles,"love be tender",la salle par douze"plus on est de fous,plus on jouit",et la salle "speed sexting",où des hommes en érection constante étaient à la disposition de ces messieurs,dames,pour assouvir tous leurs désirs.
Il leur présenta les habitués,et parmi eux,Coco Siredi,impuissant depuis qu’il s’était fait suçer par une bombe sexuelle qui s"était avérée être un transexuel,Henry Lenuck,monté à faire palir Rocco Siffredi de jalousie,et contre attente,Jésus Latté,un curé qui venait ici dans le but de sauver les âmes pécheresses des affres de la luxure.
On le laissait entrer car cela amusait les clients et attirait les curieux qui voulaient se rendre compte par eux mêmes,et vérifier si c’était un vrai curé ou un client déguisé,ou un membre du personnel payé pour amuser la galerie. Il y avait aussi une cliente qui aimait se grimer en nonne délurée,et qui se faisait appeler "soeur tebaise.com"
Nos trois amies étaient émerveillées,cet endroit suintait la sensualité et l’érotisme de toutes ses portes,tout était fait pour vous inciter à l’allégresse.
Elles se dirigèrent vers le bar,et s’assirent sur les sièges disposés devant,qui formaient des mains,l’assise étant la paume,et le dossier les doigts,ils étaient très confortable et diffusaient une douce chaleur qui vous détendait instantanément.
Le barman leur présenta la carte des cocktails,et elles choisirent un "sex on the bitch" pour Bridget,un"pine collamoi" pour Kate,et un"virgin moridio" pour Mary.
Après deux verres,il était temps de commencer la fête et elles se dirigèrent vers la piste de danse,dansèrent de façon sensuelle au milieu des habitués qui se délectaient de ce spectacle. Soeur Tebaise.com leur fit son numéro ,exhibant un vibromasseur,disant "Gode n’est jamais loin de moi" en éclatant de rire.
Le curé,quant à lui,tentait toujours de convaincre les libertins de renoncer au vice et de retrouver des comportements plus sains,autant vous dire qu’il prêchait dans le désert.
Bridget tourna la tête et cru être frappée par la foudre quand son regard croisa celui de l’homme qui venait d’arriver,il était très beau,un corps sans défaut dans son pantalon noir,sa chemise blanche et son petit gilet ajusté par dessus,son visage à moitié dissimulé par un masque vénitien qui laissait filtrer ses yeux pénétrants était époustouflant,ses cheveux qui lui tombaient en boucles sur la nuque donnaient envie d’y enfoncer les doigts.Il s’avança sur la piste sans quitter Bridget des yeux,alla droit vers elle,la prit par la taille et ils entamèrent une danse très sensuelle comme s’ils étaient amants depuis longtemps alors qu’ils se voyaient pour la première fois,c’étaité electrique entre eux. Il lui tendit la main,elle y mit la sienne et ils quittèrent la piste pour rejoindre la salle SM.
Il l’attira à lui et ils échangèrent un baiser torride,il embrassa son cou,ses épaules et fit glisser les bretelles de sa robe,lui prit es poignets qu’il attacha avec une lanière de cuir,fit descendre une barre de suspension du plafond et y fixa l’ attache. Bridget se retrouva les bras attachés au dessus de la tête. Il lui banda les yeux,sortit son I pod,lui mit les écouteurs sur les oreilles et la chanson"crazy in love" de Beyoncé se fit entendre.
Il lui ôta sa robe et son string,admira le spectacle de sa silhouette parfaite,mince et ferme,se plaça derrière elle,déposa de petits baisers sur sa nuque,attrapa un plumeauet parcouru tout son corps avec,la faisant frissonner,puis il s’empara d’un fouet aux lanières surmontées de petites perles,il s’amusa à alterner caresses et petits coups de fouet,veillant à garder ce lien ténu entre plaisir et douleur. Bridget n’avait jamais connu de telles sensations auparavant,et tandis que dans ses oreilles résonnait"haunted" de la même beyoncé,son bel inconnu se délectait de ce que sa prisonnière soit aussi réceptive. Il prit son visage entre ses mains et écrasa sa bouche sur la sienne en un baiser sauvage,puis du bout de la langue parcouru son cou,descendit jusqu’à la naissance de ses seins,en suçota alternativement ses tétons,les mordilla,la faisant gémir et se contorsionner. l’excitation étant à son paroxysme,elle émit un râle qui se voulait uns supplique pour qu’il la prenne enfin. Il se recula,saisit une cravache, en cingla ses fesses,puis la fit remonter le long de sa colonne vertébrale,descendit jusqu’à son ventre qu’il frappa doucement,effleura son clitoris,provoquant un soubresaut chez sa soumise qui n’en pouvait plus de désir.Il jeta la cravache à terre,enleva son pantalon et son caleçon,mit un préservatif,la saisit par les cuisses et la pénétra d’un coup sec,lui arrachant un cri de surprise,puis se mit à la pilonner en des mouvements de va et vient de plus en plus rapides jusqu’à ce que l’orgasme la submerge tel un ras de marée emportant tout sur son passage. Bridget était dans un état second tant la jouissance fut intense,il la détacha,la prit dans ses bras,et la porta sur le lit à baldaquin qui se trouvait dans un coin de la pièce,prit un flacon de décontractant musculaire,en appliqua sur ses mains et lui frictionna les épaules et les bras,puis s’en alla.
Quand elle se réveilla,Bridget était sur un nuage de volupté. Elle s’assit sur le lit,se remémorant son torride interlude,et fut déçue de ne pas retrouver son bel inconnu à ses côtés.
Reprenant ses esprits,elle prit ses vêtements,se rhabilla,et trouva une carte où il était écrit "merci pour cet intense moment,signé Sacha Dudémond". Elle le mit dans sa pochette et sortit de la pièce.
Pendant ce temps,ses deux amies n’étaient pas en reste,elles s’étaient attaquées au pauvre curé,avec comme objectif de lui faire découvrir les plaisirs du sexe.
Ce n’était pas une mince affaire, mais elles ne manquaient pas de persévérance ni d’arguments. Si bien qu’après plusieurs verres et minauderies,elles l’entraînèrent dans la salle SM,qui décidément attirait les foules ce soir, croisèrent Bridget qui en sortait,et lui lancèrent un regard complice.
Et ainsi,ce bon vieux Jésus Latté se trouva attaché sur la croix de Saint André avec Mary qui lui suçotait les lobes d’oreilles,et Kate qui tentait de lui faire une fellation,mais sur un sexe mou,c’est comme souffler dans un ballon crevé,il reste plat. Ceci leur inspira une chanson:
"un vieux cu, un vieux cu"
"un vieux curé de campagne"
"a retiré sa soutane"
"pour une courtisane"
"ce fut un feu de paille"
"car notre pauvre petit cureton"
"n’ayant jamais ôté son caleçon"
"ne fit pas ripaille"
"car son fusil trop chargé"
"tira avant d’avoir visé"
"dépitée notre séductrice"
"resserrant les cuisses"
"jura de ne plus jamais"
"vouloir dévergonder un curé"
Bien sûr cette ritournelle n’était pas au goût de notre prêcheur du désert,qui parvenant à se détacher,se saisit d’une cravache pour punir ces polissonnes,qui en le voyant s’exclamèrent :
- Punissez moi mon père car j’ai pêcher!
tout en relevant leurs robes,et en se penchant en avant afin d’offrir leurs fessiers à la morsure du cuir du bâton de ce pélerin de la luxure. Le cureton s’en donna à coeur joie,et les flagella à tour de rôle,leur arrachant des râles très érotiques qui le rendirent fou,et,jetant l’objet du désir,il attrapa Kate par les hanches,et la pénétra sauvagement,elle était tellement excitée qu’elle joui en criant comme une damnée pendant qu’il la pilonnait en redoublant de rudesse.
Mary,qui en avait marre de jouer les figurantes,s’écria :
-Eh Jésus,viens voir ma crêche!
en s’allongeant de manière très suggestive sur le lit,alors celui ci s’approcha,attrapa ses jambes qu’il posa de chaque côtéde ses épaules,et l’empala sans autre forme de procés en des mouvements de va et vient très lents,puis de plus en plus rythmés,de nouveau plus lents,puis plus rapides,et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il explose en elle comme l’éruption d’un volcan endormi depuis des années,et qui se réveille soudain.
La sonnerie du téléphone tira Bridget d’un sommeil lourd,elle décrocha :
-Bridget,c’est Kate,ça fait dix minutes que je suis devant ta porte,tu n’as quand même pas oublié qu’on a rendez vous chez le coiffeur,
on enterre la vie de jeune fille de Mary ce soir!
-Mais qu’est ce que tu racontes,c’était hier,on est allées au "Sade"!
-Mais c’est toi qui débloques,tu as du rêver,allez viens m’ouvrir au lieu de raconter des bêtises!
Quand Bridget mit son trench,elle glissa machinalement ses mains dans les poches,et sentit quelque chose dans l’une d’elles,et l’en sortit,c’était une carte avec côté recto"Le Sade" écrit en lettres gothiques rouge sang,et côté verso"Merci pour cet intense moment,signé Sacha Dudémond"
- Mais tu n’y penses pas,moi,en club libertin, tu es complétement folle!
- Oh si,j’y pense, et même je fais plus que ça,j’ai déjà commencé les préparatifs avec Kate,et en accord avec ton futur mari,qui soit dit en passant,à trouvé l’idée d’enterrer ta vie de jeune fille au "Sade" excellente!
- Quoi? Ca m’étonnerait fort que Pete accepte que je me rende dans un endroit pareil, rien que le nom me donne la chair de poule!
- Oh tu me fais rire vierge Mary, oui ça s’appelle "Le Sade", en référence au Marquis,précurseur du libertinage,et dont le mot sadique vient de son nom,mais personne ne va être torturé,ni assassiner,tout se passe entre adultes consentants,et nul n’est obligé de faire quoi que ce soit!
- C’ est vrai,je ne vois pas pourquoi tu en fais toute une histoire,tu ne nous connais pas encore aprés toutes ces années,tu crois que l’on t’emmenerait dans un lieu où il y aurait un risque pour ta santé ou pour ta vie,et la nôtre aussi soit dit en passant, la confiance régne!
- Mais non,je ne doute pas de vous deux,mais seulement je suis quelqu’un de très pudique,alors qu’est ce que j’irai faire dans ce lieu de débauche,ce n’est pas pour moi!
- Bon stop mère Thérésa,samedi en huit,nous irons enterrer ta vie de jeune fille au "Sade", un point c’est tout,et on va s’éclater,fin de la discussion!
Sur ces mots,Kate et Bridget se retirèrent en laissant Mary à ses réflexions. Elles avaient encore du pain sur la planche pour faire de cette soirée un moment mémorable.
Le samedi suivant,nos trois amies se mirent en route pour "Le Sade",qui se trouvait à Fallusbourg,un petit village isolé,à 50 kilométres de Petite Pucelle. Elles étaient très excitées à l’idée de connaître enfin ce lieu en vrai,car une brochure peut donner une idée,certes,mais y entrer est une toute autre chose. Même Mary,avec qui ça avait été la croix et la bannière pour lui faire accepter de porter la tenue très sexy que Kate et bridget lui avait choisi. Il faut dire qu’elles s’étaient toutes trois transformées en vamps.
Kate arborait une robe bleue ultra courte,cintrée à la taille,au dos nu vertigineux s’arrêtant à la naissance de ses fesses,des bas résille au bord de dentelle bleue et des escarpins de la même couleur.
Bridget quant à elle,portait une mini robe en latex noire lacée dans le dos,des bas avec une couture à l’arrière, ajoutant une note de charme à ses jambes au galbe parfait. Ses longs cheveux blonds formaient une couronne de tresses autour de son doux visage,cette coiffure sage contrastait avec le côté trash de sa tenue.
Et Mary,avait une robe blanche,transparente aux endroits stratégiques,très courte aussi,des bas blancs avec des flots rouges sur la jarretière,et des chaussures à talons blanches bordées de rouge.
Ses deux amies avaient éclater de rire devant sa mine horrifiée quand elle s’était vue dans le miroir,et avaient lever les yeux au ciel en disant " nonne un jour,nonne toujours".
Elles n’eurent pas de mal à trouver le club qui se trouvait dans une impasse appelée "chemin luxuriant",éclairée par des ampoules rouges plantées sur des lampadaires en forme de fourches.
Il fallait ouvrir la vitre de la voiture pour appuyer sur un bouton,et deux portes sculptées s’ouvraient tel le battement des ailes d’un ange prêt pour l’envol.
Elles pénétrèrent dans l’antre du mâle. Le propriétaire de l’établissement, François Xavier Delamol,les reçut,trop heureux de compter trois superbes créatures parmi sa clientéle,et leur fit visiter son domaine.
Dés l’entrée,le décor était planté,semi obscurité,lampes amovibles aux murs,simulant les bougies des châteaux des temps jadis, en fond sonore,"Sadeness" d’énigma.
Tout le personnel était habillé de la même façon,perruqueblanche coiffée en queue de cheval basse,attachée par un flot noir,frac gris serti d’un liseré bleu à la marquis de Sade.
La partie bar était,elle un peu plus éclairée,il y avait une piste de danse avec au milieu une cage à l’intérieur de laquelle se trouvait une femme en guêpière rouge,qui dansait de façon lascive mais avec classe,elle était d’une grande beauté,un corps parfait,de longs cheveux noirs,mais c’est surtout son visage qui interpellait,car elle avait un regard envoutant dans lequel on plongeait comme dans un abîme de sensualité où on pouvait y lire une promesse d’allégresse.
Au plafond,des miroirs qui donnaient une impression d’être dédoublés quelque peu déroutante,mais excitante après tout.
Au fond de la pièce,un petit escalier menait à un couloir aux multiples portes.
Chaque espace avait sa fonction,et un nom ou une devise écrits sur la porte,il y avait donc,la salle Homo,"les nuits de Sodome", la salle SM,"à l’est de Gomore",équipée de tout ce dont on peut imaginer: Croix de Saint André,carcan,fouets,cravaches,cannes,pinces tétons,menottes,lanières,plumeaux,etc...,la salle entre filles,"love be tender",la salle par douze"plus on est de fous,plus on jouit",et la salle "speed sexting",où des hommes en érection constante étaient à la disposition de ces messieurs,dames,pour assouvir tous leurs désirs.
Il leur présenta les habitués,et parmi eux,Coco Siredi,impuissant depuis qu’il s’était fait suçer par une bombe sexuelle qui s"était avérée être un transexuel,Henry Lenuck,monté à faire palir Rocco Siffredi de jalousie,et contre attente,Jésus Latté,un curé qui venait ici dans le but de sauver les âmes pécheresses des affres de la luxure.
On le laissait entrer car cela amusait les clients et attirait les curieux qui voulaient se rendre compte par eux mêmes,et vérifier si c’était un vrai curé ou un client déguisé,ou un membre du personnel payé pour amuser la galerie. Il y avait aussi une cliente qui aimait se grimer en nonne délurée,et qui se faisait appeler "soeur tebaise.com"
Nos trois amies étaient émerveillées,cet endroit suintait la sensualité et l’érotisme de toutes ses portes,tout était fait pour vous inciter à l’allégresse.
Elles se dirigèrent vers le bar,et s’assirent sur les sièges disposés devant,qui formaient des mains,l’assise étant la paume,et le dossier les doigts,ils étaient très confortable et diffusaient une douce chaleur qui vous détendait instantanément.
Le barman leur présenta la carte des cocktails,et elles choisirent un "sex on the bitch" pour Bridget,un"pine collamoi" pour Kate,et un"virgin moridio" pour Mary.
Après deux verres,il était temps de commencer la fête et elles se dirigèrent vers la piste de danse,dansèrent de façon sensuelle au milieu des habitués qui se délectaient de ce spectacle. Soeur Tebaise.com leur fit son numéro ,exhibant un vibromasseur,disant "Gode n’est jamais loin de moi" en éclatant de rire.
Le curé,quant à lui,tentait toujours de convaincre les libertins de renoncer au vice et de retrouver des comportements plus sains,autant vous dire qu’il prêchait dans le désert.
Bridget tourna la tête et cru être frappée par la foudre quand son regard croisa celui de l’homme qui venait d’arriver,il était très beau,un corps sans défaut dans son pantalon noir,sa chemise blanche et son petit gilet ajusté par dessus,son visage à moitié dissimulé par un masque vénitien qui laissait filtrer ses yeux pénétrants était époustouflant,ses cheveux qui lui tombaient en boucles sur la nuque donnaient envie d’y enfoncer les doigts.Il s’avança sur la piste sans quitter Bridget des yeux,alla droit vers elle,la prit par la taille et ils entamèrent une danse très sensuelle comme s’ils étaient amants depuis longtemps alors qu’ils se voyaient pour la première fois,c’étaité electrique entre eux. Il lui tendit la main,elle y mit la sienne et ils quittèrent la piste pour rejoindre la salle SM.
Il l’attira à lui et ils échangèrent un baiser torride,il embrassa son cou,ses épaules et fit glisser les bretelles de sa robe,lui prit es poignets qu’il attacha avec une lanière de cuir,fit descendre une barre de suspension du plafond et y fixa l’ attache. Bridget se retrouva les bras attachés au dessus de la tête. Il lui banda les yeux,sortit son I pod,lui mit les écouteurs sur les oreilles et la chanson"crazy in love" de Beyoncé se fit entendre.
Il lui ôta sa robe et son string,admira le spectacle de sa silhouette parfaite,mince et ferme,se plaça derrière elle,déposa de petits baisers sur sa nuque,attrapa un plumeauet parcouru tout son corps avec,la faisant frissonner,puis il s’empara d’un fouet aux lanières surmontées de petites perles,il s’amusa à alterner caresses et petits coups de fouet,veillant à garder ce lien ténu entre plaisir et douleur. Bridget n’avait jamais connu de telles sensations auparavant,et tandis que dans ses oreilles résonnait"haunted" de la même beyoncé,son bel inconnu se délectait de ce que sa prisonnière soit aussi réceptive. Il prit son visage entre ses mains et écrasa sa bouche sur la sienne en un baiser sauvage,puis du bout de la langue parcouru son cou,descendit jusqu’à la naissance de ses seins,en suçota alternativement ses tétons,les mordilla,la faisant gémir et se contorsionner. l’excitation étant à son paroxysme,elle émit un râle qui se voulait uns supplique pour qu’il la prenne enfin. Il se recula,saisit une cravache, en cingla ses fesses,puis la fit remonter le long de sa colonne vertébrale,descendit jusqu’à son ventre qu’il frappa doucement,effleura son clitoris,provoquant un soubresaut chez sa soumise qui n’en pouvait plus de désir.Il jeta la cravache à terre,enleva son pantalon et son caleçon,mit un préservatif,la saisit par les cuisses et la pénétra d’un coup sec,lui arrachant un cri de surprise,puis se mit à la pilonner en des mouvements de va et vient de plus en plus rapides jusqu’à ce que l’orgasme la submerge tel un ras de marée emportant tout sur son passage. Bridget était dans un état second tant la jouissance fut intense,il la détacha,la prit dans ses bras,et la porta sur le lit à baldaquin qui se trouvait dans un coin de la pièce,prit un flacon de décontractant musculaire,en appliqua sur ses mains et lui frictionna les épaules et les bras,puis s’en alla.
Quand elle se réveilla,Bridget était sur un nuage de volupté. Elle s’assit sur le lit,se remémorant son torride interlude,et fut déçue de ne pas retrouver son bel inconnu à ses côtés.
Reprenant ses esprits,elle prit ses vêtements,se rhabilla,et trouva une carte où il était écrit "merci pour cet intense moment,signé Sacha Dudémond". Elle le mit dans sa pochette et sortit de la pièce.
Pendant ce temps,ses deux amies n’étaient pas en reste,elles s’étaient attaquées au pauvre curé,avec comme objectif de lui faire découvrir les plaisirs du sexe.
Ce n’était pas une mince affaire, mais elles ne manquaient pas de persévérance ni d’arguments. Si bien qu’après plusieurs verres et minauderies,elles l’entraînèrent dans la salle SM,qui décidément attirait les foules ce soir, croisèrent Bridget qui en sortait,et lui lancèrent un regard complice.
Et ainsi,ce bon vieux Jésus Latté se trouva attaché sur la croix de Saint André avec Mary qui lui suçotait les lobes d’oreilles,et Kate qui tentait de lui faire une fellation,mais sur un sexe mou,c’est comme souffler dans un ballon crevé,il reste plat. Ceci leur inspira une chanson:
"un vieux cu, un vieux cu"
"un vieux curé de campagne"
"a retiré sa soutane"
"pour une courtisane"
"ce fut un feu de paille"
"car notre pauvre petit cureton"
"n’ayant jamais ôté son caleçon"
"ne fit pas ripaille"
"car son fusil trop chargé"
"tira avant d’avoir visé"
"dépitée notre séductrice"
"resserrant les cuisses"
"jura de ne plus jamais"
"vouloir dévergonder un curé"
Bien sûr cette ritournelle n’était pas au goût de notre prêcheur du désert,qui parvenant à se détacher,se saisit d’une cravache pour punir ces polissonnes,qui en le voyant s’exclamèrent :
- Punissez moi mon père car j’ai pêcher!
tout en relevant leurs robes,et en se penchant en avant afin d’offrir leurs fessiers à la morsure du cuir du bâton de ce pélerin de la luxure. Le cureton s’en donna à coeur joie,et les flagella à tour de rôle,leur arrachant des râles très érotiques qui le rendirent fou,et,jetant l’objet du désir,il attrapa Kate par les hanches,et la pénétra sauvagement,elle était tellement excitée qu’elle joui en criant comme une damnée pendant qu’il la pilonnait en redoublant de rudesse.
Mary,qui en avait marre de jouer les figurantes,s’écria :
-Eh Jésus,viens voir ma crêche!
en s’allongeant de manière très suggestive sur le lit,alors celui ci s’approcha,attrapa ses jambes qu’il posa de chaque côtéde ses épaules,et l’empala sans autre forme de procés en des mouvements de va et vient très lents,puis de plus en plus rythmés,de nouveau plus lents,puis plus rapides,et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il explose en elle comme l’éruption d’un volcan endormi depuis des années,et qui se réveille soudain.
La sonnerie du téléphone tira Bridget d’un sommeil lourd,elle décrocha :
-Bridget,c’est Kate,ça fait dix minutes que je suis devant ta porte,tu n’as quand même pas oublié qu’on a rendez vous chez le coiffeur,
on enterre la vie de jeune fille de Mary ce soir!
-Mais qu’est ce que tu racontes,c’était hier,on est allées au "Sade"!
-Mais c’est toi qui débloques,tu as du rêver,allez viens m’ouvrir au lieu de raconter des bêtises!
Quand Bridget mit son trench,elle glissa machinalement ses mains dans les poches,et sentit quelque chose dans l’une d’elles,et l’en sortit,c’était une carte avec côté recto"Le Sade" écrit en lettres gothiques rouge sang,et côté verso"Merci pour cet intense moment,signé Sacha Dudémond"
Mer 30 Mai 2018, 21:45 par
Bridget sur Les liaisons sulfureuses
La plage, toi, et moi (caressedesyeux/ marc)
C’est la cacophonie, les gosses piaillent, le marchand de glace a bien de la peine à pousser sa charrette frigorifiée, sur le sable mouillé, en agitant sa cloche, pour attirer les petits comme les grands, pour vendre ses beignets, pralines et chouchous...
Sous l’œil avisé des parasols bien plantés dans le sable sec, les chapeaux, volent, les chaises longues paressent et épousent les corps bien repus d’un déjeuner un peu trop arrosé, la digestion se fait lente, et la sieste est réparatrice.
Puis il y a ceux qui se jettent à l’eau, surtout les enfants et les ado, les "vieux" iront doucement, tremper leur pied, puis ils mettront leur main, et mouilleront, petit à petit , la cuisse, le ventre et les épaules, et enfin la nuque.. Ils hésitent encore avant de tremper leur corps tout entier.
Des jeunes insouciants sautent dans l’eau sans faire la moindre attention, aux personnes plus âgées qui se trouvent à côté d’eux, tant pis elles seront éclaboussées!...
S’en suivront les jeux, de bouée et de ballon... Il y a toi et moi... Tu dors allongé sur la serviette et moi assise sur un transat, je suis en train de regarder la vie, de regarder cette foule ,qui prend plaisir à s’amuser, a se faire bronzer, a dormir, ou à écouter de la sique parfois un peu trop forte. Il y a toi et des grains de sable parsemés dans tes cheveux, il y a moi qui te regarde... Un poche à la main, lisant du Musso.
je me suis endormis et je rêve
Ma main glisse sur le sable nageant vers ta cuisse bronze ...Je sens ta main qui se pose sur la mienne ..Mon visage terrassé par le sourire de ton visage souriant .. Un désir de glisser dans tes eaux .. Ta source .. Ta peau en enivrante. .un océan me sépare. .le voyage est si doux ..si doux.... [/size]
Sous l’œil avisé des parasols bien plantés dans le sable sec, les chapeaux, volent, les chaises longues paressent et épousent les corps bien repus d’un déjeuner un peu trop arrosé, la digestion se fait lente, et la sieste est réparatrice.
Puis il y a ceux qui se jettent à l’eau, surtout les enfants et les ado, les "vieux" iront doucement, tremper leur pied, puis ils mettront leur main, et mouilleront, petit à petit , la cuisse, le ventre et les épaules, et enfin la nuque.. Ils hésitent encore avant de tremper leur corps tout entier.
Des jeunes insouciants sautent dans l’eau sans faire la moindre attention, aux personnes plus âgées qui se trouvent à côté d’eux, tant pis elles seront éclaboussées!...
S’en suivront les jeux, de bouée et de ballon... Il y a toi et moi... Tu dors allongé sur la serviette et moi assise sur un transat, je suis en train de regarder la vie, de regarder cette foule ,qui prend plaisir à s’amuser, a se faire bronzer, a dormir, ou à écouter de la sique parfois un peu trop forte. Il y a toi et des grains de sable parsemés dans tes cheveux, il y a moi qui te regarde... Un poche à la main, lisant du Musso.
je me suis endormis et je rêve
Ma main glisse sur le sable nageant vers ta cuisse bronze ...Je sens ta main qui se pose sur la mienne ..Mon visage terrassé par le sourire de ton visage souriant .. Un désir de glisser dans tes eaux .. Ta source .. Ta peau en enivrante. .un océan me sépare. .le voyage est si doux ..si doux.... [/size]
Dim 09 Août 2015, 18:18 par
caressedesyeux sur L'amour en vrac
Mecano à l'usage des amantes
je n’avais pas d’amour
alors j’en ais fabriqué un de toutes pièces
ce n’est pas bien dur
a faire
un amour
ce n’est pas bien dur
lorsque dans sa tête
naissent des mondes à l’infini
l’arbre bleu
le perroquet vert
le chat mauve
dansent sous deux lunes
pleines
les seins célestes de l’univers
tu le savais
que je courais le monde
a cheval
sur un étalon rouge
toi tu pensais
ordonner le monde
comme un jardin à la française
clôturer les roses
dans une réserve indienne
de terres consenties
mais c’était pas du jeu
ce n’était pas mon jeu
le fou prend la dame
dans le creux de son lit
c’est l’échiquier maboule
de trappes et d’oublis
sans logique
pas de queue
pas de tête
pas d’arrêtes
tu vois
je joue encore
a fabriquer des délires
pratique
il me fallait un amour
aussi
je l’ai bricolé:
des images de toi
et quelques paroles
un peu de sang
non, beaucoup !
rouge comme le suc des grenages trop mûre
des nerfs
je te veux nerveux comme
un enfant
ceux des grandes familles
prodige et maudit
indomptable
comme le vent sur la dune
oui
je te l’avais bien dit
ce n’est pas bien dur
d’être amoureuse
suffit
d’être débrouillarde
et
très méthodique
et puis
surtout
un tout petit peu
têtu
non je ne t’entends pas
non je ne t’entends plus
mon âme en ballon libre
vol sur la plaine
l’amour est ivresse
dansent les lunes rondes
la migration des flamands
pas forcement roses
le chant des baleines
le cri du loup
c’est l’amour qu’on bricole
mon amour.
alors j’en ais fabriqué un de toutes pièces
ce n’est pas bien dur
a faire
un amour
ce n’est pas bien dur
lorsque dans sa tête
naissent des mondes à l’infini
l’arbre bleu
le perroquet vert
le chat mauve
dansent sous deux lunes
pleines
les seins célestes de l’univers
tu le savais
que je courais le monde
a cheval
sur un étalon rouge
toi tu pensais
ordonner le monde
comme un jardin à la française
clôturer les roses
dans une réserve indienne
de terres consenties
mais c’était pas du jeu
ce n’était pas mon jeu
le fou prend la dame
dans le creux de son lit
c’est l’échiquier maboule
de trappes et d’oublis
sans logique
pas de queue
pas de tête
pas d’arrêtes
tu vois
je joue encore
a fabriquer des délires
pratique
il me fallait un amour
aussi
je l’ai bricolé:
des images de toi
et quelques paroles
un peu de sang
non, beaucoup !
rouge comme le suc des grenages trop mûre
des nerfs
je te veux nerveux comme
un enfant
ceux des grandes familles
prodige et maudit
indomptable
comme le vent sur la dune
oui
je te l’avais bien dit
ce n’est pas bien dur
d’être amoureuse
suffit
d’être débrouillarde
et
très méthodique
et puis
surtout
un tout petit peu
têtu
non je ne t’entends pas
non je ne t’entends plus
mon âme en ballon libre
vol sur la plaine
l’amour est ivresse
dansent les lunes rondes
la migration des flamands
pas forcement roses
le chant des baleines
le cri du loup
c’est l’amour qu’on bricole
mon amour.
Mer 15 Fév 2012, 08:59 par
adeleH sur L'amour en vrac
Infinis
Chères âmes tendres,
Je laisse à votre sagacité et votre réflexion ce mot d’Albert Einstein qui ne laisse pas que de m’amuser, me faire rêver et réveiller en moi à l’envi quelqu’argument corroborant ou contraire :
"Deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine, en ce qui concerne l’univers, je n’en ai pas acquis la certitude absolue. "
Et vous, que vous en semble ? Ce peut-il qu’un être doté d’un entendement limité puisse produire un infini ? Et comment définir la "bêtise" ?
De même, certains pensent que l’univers agirait à la manière d’un seul et même ballon qui se gonfle et se dégonfle selon des lois naturelles ainsi donc que l’univers serait fini avec des limites aléatoires ; d’autres formulent l’hypothèse de l’existence de plusieurs univers un peu comme les diverses cellules forment un corps qui lui-même est un parmi une multitude.
Quoiqu’il en soit, ballon isolé ou corps multiples, je ne peux m’empêcher de m’écrier : mais, au delà ?!
Ne me laissez pas dans le doute, faites fleurir vos com’
Dolce, spécialiste en synapses
Je laisse à votre sagacité et votre réflexion ce mot d’Albert Einstein qui ne laisse pas que de m’amuser, me faire rêver et réveiller en moi à l’envi quelqu’argument corroborant ou contraire :
"Deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine, en ce qui concerne l’univers, je n’en ai pas acquis la certitude absolue. "
Et vous, que vous en semble ? Ce peut-il qu’un être doté d’un entendement limité puisse produire un infini ? Et comment définir la "bêtise" ?
De même, certains pensent que l’univers agirait à la manière d’un seul et même ballon qui se gonfle et se dégonfle selon des lois naturelles ainsi donc que l’univers serait fini avec des limites aléatoires ; d’autres formulent l’hypothèse de l’existence de plusieurs univers un peu comme les diverses cellules forment un corps qui lui-même est un parmi une multitude.
Quoiqu’il en soit, ballon isolé ou corps multiples, je ne peux m’empêcher de m’écrier : mais, au delà ?!
Ne me laissez pas dans le doute, faites fleurir vos com’
Dolce, spécialiste en synapses
Dim 01 Mai 2011, 05:27 par
dolce vita sur Citations
Nouvelle (1er essai...)
Bonjour à tous et à toutes, voici le premier récit que je poste, je ne sais pas s’il a sa place ici mais pour ceux qui prendront le temps de le lire, j’espère avoir quelques commentaires positifs ou négatifs avant de mettre éventuellement la suite.
Merci d’avance et bonne lecture
Le pêché original: vendredi 6 novembre 2009
Le vieux port de Dunkerque ressemblait toujours à une zone sinistrée quand arrivait le mois de novembre.
Quand la brume le recouvrant le rendait si triste et déprimant.
Il n’y avait qu’en été qu’on pouvait en se forçant un peu, imaginer un beau paysage estival, quand les cafés sortaient leurs tables en terrasses et les ménagères leurs trois géraniums sur les balcons.
Non, Dunkerque n’avait rien de la Côte d’Azur… même sa mer n’était plus bleue.
S’il y avait des touristes, ils venaient en automne pour les fêtes traditionnelles… et encore.
Maxence était né là, dans cette petite bourgade à côté de la ville. Malo les bains. Malo pour ceux qui y vivent. Sans doute le quartier de Dunkerque le plus…, le moins… bref. Malo les Bains.
Tous les matins, il enfourchait son vélo pour aller étudier au lycée, le samedi, il rangeait les rayons liquides du supermarché près de chez lui et trois fois par semaine, il allait s’entraîner au foot dans le club du village.
Si vous demandiez à un habitant du village comment il qualifierait Maxence Galbert, un seul adjectif lui viendrait à l’esprit : seul.
Maxence n’avait ni frère ni sœurs, discutait et déconnait avec les autres à l’école sans vraiment s’en faire des amis et on ne l’avait vu qu’une ou deux fois en compagnie d’une demoiselle.
Pourtant, tout en lui imposait sa présence de sorte qu’il ne passait jamais inaperçu.
Une carrure de sportif, une voix rauque modelée par la cigarette, et de beaux yeux bleus. Si profonds. Et pourtant tellement vides.
Tout le monde au village de Malo, vous dirait que Maxence était un garçon simple et sans histoire, et même que ses parents avaient de quoi être fiers, que c’était sûr, il deviendrait quelqu’un ce petit gars.
Le petit gars aimait étudier, il aimait le vélo et le football et s’accommodait de sa vie.
Comment dit on déjà dans les histoires ? Vous savez… une fois que l’auteur a situé le cadre, présenté son premier personnage, l’intrigue arrive. Comment fait-on la transition ? « Jusqu’au jour ou »…, mais était ce bien un jour précis ? « Quand tout à coup » non. Il faut se souvenir du contexte. Rien n’a de sens sans lui. Bon aller, transitionnons, va pour le « Et un jour ».
Un jour son entraineur lui téléphona.
-Je suis désolé Maxence, je ne peux pas te laisser en équipe deux si tu n’es même pas présent aux matchs de la saison.
-Mais coach, je viens tous les lundis et mercredis…
-Je sais que tu suis les entraînements, mais je sais aussi que tu ne peux pas laisser tomber ton job au magasin… qu’est ce que tu veux que je te dise, Max ça me fait chier moi aussi… mais l’équipe 3 est bonne cette année…, et comme ça tu pourras au moins jouer les dimanches…
Maxence raccrocha sans insister.
Il entendait en bas sa mère pleurer, sans doute à cause de son abruti de père, il y avait cette interro à préparer pour le lendemain et il venait d’être rétrograder au foot.
C’était une mauvaise journée.
Très souvent les joueurs qui avaient été admis en équipe 2 avaient une véritable chance de jouer en équipe 1 un jour dans leur vie.
C’était ce à quoi pensait Maxence en contemplant depuis les gradins l’équipe 3 s’entraîner sur la pelouse.
Les joueurs de l’équipe 3 étaient soit trop nuls et stagnaient à ce niveau, soit plutôt doués mais n’en avait strictement rien à foutre.
Emmanuel faisait parti de cette dernière catégorie.
Trop occupé qu’il était par le conservatoire de musique et ses cours, il aimait venir jouer pour se détendre et avouons le, parce qu’il ne vous le dira pas, pour se muscler un peu.
Il descendait les marches des tribunes, en retard comme à son habitude pour l’entraînement quand Maxence se leva pour rentrer et sans vraiment regarder ou il allait, manqua de le bousculer au passage.
-Désolé, bougonna t’il en continuant son chemin.
Mais l’autre répondit dans un petit rire moqueur :
-Faut ouvrir les yeux !
Alors il les leva, se retourna pour regarder le type et le détailla un instant.
Il n’était pas bien grand, pas bien costaud non plus.
Ses cheveux noirs étaient en bataille et supportaient un énorme casque de mp3.
Il portait un long manteau fourré noir au-dessus d’un jogging bleu marine et un sac en bandoulière vert au lieu du grand sac de sport traditionnel.
Voilà, c’est comme ça qu’il le vit.
La première fois.
-Tu veux t’inscrire dans l’équipe ? demanda l’inconnu.
Maxence pensa que ce petit merdeux se la jouait un peu trop, mais ce n’était pas dans ses habitudes, - du moins il essayait – de s’énerver contre quelqu’un.
Il chercha alors simplement à le remettre à sa place
-Ouais, lança t’il, j’étais en équipe 2 avant.
Mais voilà que l’autre prit un air compatissant.
-Recalé ?
-Non… j’étais pas libre pour les matchs c’est tout… je dois voir Monsieur… Shesko.
-Ouais, c’est not’ coach, il est là en bas.
Emmanuel regarda sa montre, il était plus en retard qu’il ne le croyait.
-L’entraînement se termine dans 20 min, t’ as qu’à l’attendre.
-Non, j’allais rentrer et puis ça presse pas… merci.
-… Salut.
Quand Maxence fut de retour chez lui, il s’allongea en essayant de penser à autre chose qu’à l’interro qu’il avait raté le matin, autre chose qu’au visage de sa mère qui n’avait même pas oser le regarder quand il était entré et autre chose qu’à l’équipe de foot dans lequel il était obligé de jouer…
-Recalé ?
Ouais c’est ça ouais…
Ses journées se ressemblaient toutes et celles ou il ne passait rien étaient toujours meilleures que les autres.
Parce qu’il était très rare que quelque chose de bien ne lui arrive.
Il chercha à occuper son esprit et repensa à ce type au walkman qu’il avait croisé, il ne se souvenait pas de l’avoir déjà vu au lycée ni même de le connaître d’ailleurs
De toute façon, il ne connaissait pas grand monde.
Dans le même village, approximativement au même moment, le garçon au walkman était lui aussi allongé sur son lit et regardait la rediffusion du film M. Le Maudit.
Comme il le connaissait par cœur, son esprit se perdit à repenser à ce type croisé dans les gradins.
S’il jouait en équipe 2 alors c’était normal qu’il ne lui disait rien.
Il avait l’air spécial, pas très causant en tout cas.
Un gars de la campagne avait-il pensé, comme il en croisait tous les jours depuis qu’il habitait ce coin perdu.
Il s’était penché jusque sous son lit ou s’amoncelait une pile de paperasse et y avait extirpé le carnet de l’équipe de Dunkerque.
De petites photos en noir et blanc présentaient aux supporters les joueurs de la saison et il trouva effectivement la photo du jeune homme dans les pages de l’équipe 2.
Il s’appelait Maxence Galbert, et ils avaient le même âge.
Le bruit d’une basket qui donne des coups sur le carrelage d’un lycée résonne jusqu’au fond du couloir.
Si Maxence était pourtant de nature assez patiente d’habitude, il s’énervait un peu que son professeur de français le fasse poireauter ainsi depuis plus d’une demi-heure devant la salle des profs.
Quand enfin celui ci en sortit, transpirant et exténué, Maxence se recomposa un visage de circonstance.
-Ah! Monsieur Galbert, excusez-moi de vous avoir fait attendre… les réunions de rentrée sont toujours longues…
-Aucun problème
Le prof agita sa mallette pour en sortir une feuille aussi soigneusement pliée que lorsque Maxence le lui avait remise.
-Alors j’ai lu votre lettre de motivation pour intégrer l’école en tant qu’intervenant stagiaire pour le mois de juin et si vous voulez, je peux la transmettre moi-même à la directrice…
-Ce serait super.
-Elle est très bien seulement, vous devriez peut-être insister sur le fait que vous souhaiter présenter l’IUFM après votre diplôme, comme ça…
-Oui, d’accord…
-Je dois vous prévenir que compte tenu de votre âge vous aurez sûrement en charge les petites sections… en tout cas pour cette année.
Maxence sourit même si d’avoir en charge des touts petits ne l’enchantait guère.
-Aucun problème.
Maxence n’avait jamais de problème.
-Bien monsieur Galbert, je … oh là là déjà 18h30, le vendredi c’est la folie pour les métros, je dois vous laisser…
Maxence ouvrit des yeux ronds :
-On est vendredi ?
-Jusqu’à demain oui
-Oh… mes horaires ont changé, je… je suis en retard pour l’entraînement …
Maxence s’élança dans les escaliers, il entendait encore la voix de son professeur résonner dans les étages :
-En tout cas continuer comme ça monsieur Galbert, vous faites du bon travail…
Si Maxence était arrivé essoufflé dans les vestiaires du stade et se dépêchait de se changer pour rejoindre les autres sur le terrain, le joueur qui venait d’entrer en laissant tomber son sac dans un casier n’avait pas l’air aussi pressé.
Maxence reconnu le gars au walkman… à son casque de walkman.
-Tiens salut, fit ce dernier, le reconnaissant à son tour.
-Salut…
Les deux jeunes hommes se fixaient, un peu gêné que l’autre ne dise rien dans ce moment de contemplation muette et ridicule.
Emmanuel coupa court rapidement au silence en posant la question à laquelle il connaissait déjà la réponse.
-C’est comment ton nom déjà ?
-Maxence.
-Ravi de te connaître Maxence, moi c’est Emmanuel, mais on m’appelle Manu.
-… moi… on m’appelle Max.
C’était vrai, peu de gens l’appelaient mais quand ils l’appelaient, ils l’appelaient Max.
Emmanuel sourit en retroussant son sweat-shirt :
-Et ben, on est en retard Max.
Une fois l’entraînement terminé et une fois que Maxence avait largement prouvé ses compétences à sa nouvelle équipe, les joueurs retournèrent au vestiaire.
Maxence y trouva une ambiance bon enfant, bien différente de la fierté et du sérieux de l’équipe 2.
-Dis donc le nouveau, je sais pas si t’as ta place dans c’t’équipe… t’es balaise !
En règle générale, Maxence parlait peu, répondant au minimum pour la politesse mais ne se laissait pas faire… loin de là.
Il dévisagea le garçon qui se tenait tout nu devant lui.
Plutôt petit par rapport à lui mais assez grassouillet, il se rendit compte que ce petit caïd ne cherchait pas à le provoquer mais plutôt à l’accueillir de façon maladroite.
Comme tout un chacun dans le vestiaire le scrutait en s’habillant, il ne voulut pas non plus se faire remarquer.
En regardant autour de lui, il vit Emmanuel sortir son visage de dessous de son pull.
Comme les autres il le regardait, comme les autres il attendait une réponse.
Ah, oui une réponse…
- Ouais, je joue depuis longtemps, j’étais en équipe 2 mais je suis redescendu.
- Et bien bienvenue en tout cas… tu verras, on est peut-être pas des flèches mais nos troisièmes mi-temps, au moins elles valent le coup.
Fou rire de l’assistance, Maxence se surprit à sourire.
Il se retourna et entreprit de se rhabiller tandis qu’Emmanuel de l’autre coté, continuait de le regarder.
Un quart d’heure plus tard, alors que tous étaient déjà repartis, Emmanuel était toujours assis sur un banc du stade en face de l’entrée.
Il avait vu Maxence entré dans le bureau du coach probablement pour signer sa nouvelle licence.
Et il n’était pas rentré chez lui tout de suite.
Pourquoi il l’attendait là dans le froid, il ne le savait pas
Il l’avait observé tout au long de l’entraînement, son jeu était parfait, cette rapidité et cette concentration sur le ballon l’avait impressionné.
Mais ce qui l’avait le plus troublé était probablement lorsqu’il avait enlevé son maillot dans les vestiaires, là au milieu de tous les autres.
Des joueurs à poils, il en avait déjà vu à la pelle… mais jamais il n’avait eu cette sensation là.
Au point de ne plus pouvoir décrocher son regard de ce mec.
Il avait secoué la tête pour recouvrer ses esprits et était sortit en trombe.
Pourquoi il l’attendait… non vraiment il ne le savait pas.
Est-ce qu’il l’attendait en fait ?
Etant donné qu’il scrutait la porte du bâtiment… il se pourrait que oui.
Il sentit son cœur bondir quand celle ci s’ouvrit laissant échapper un halo de lumière que le grand corps de Maxence recouvrait d’une zone d’ombre.
Il le sentit tressauter dans sa poitrine quand celui ci se mit à avancer dans sa direction.
Emmanuel cracha par terre comme pour se vider de tout ce qui se passait en lui et quand Maxence fut à 2 mètres de lui, il engagea le premier la conversation pour se donner une contenance.
-Je croyais que tu ne t’étais pas fait recaler…
Maxence fut surpris une seconde puis finit par sourire… il ne pensait pas qu’il s’en souviendrait.
-C’est pas le cas, mais je pensais qu’il valait mieux leur faire croire…, je voulais pas être mal vu…
Emmanuel ria
-T’inquiètes, je suis une vraie tombe… et puis c’est un petit mensonge.
Le silence s’installait, mais aucun ne se décidait à partir.
-Qu’est ce que tu fais encore là, t’attends ta copine ?
-Ouais… mentit Emmanuel, mais je crois qu’elle m’a posé un lapin.
-Dommage pour toi. répondit Maxence.
-Tu rentres à pieds ?
-Ouais, mon vélo est à plat.
-Je te ramène si tu veux, je suis en voiture.
-… Ok.
Merci d’avance et bonne lecture
Le pêché original: vendredi 6 novembre 2009
Le vieux port de Dunkerque ressemblait toujours à une zone sinistrée quand arrivait le mois de novembre.
Quand la brume le recouvrant le rendait si triste et déprimant.
Il n’y avait qu’en été qu’on pouvait en se forçant un peu, imaginer un beau paysage estival, quand les cafés sortaient leurs tables en terrasses et les ménagères leurs trois géraniums sur les balcons.
Non, Dunkerque n’avait rien de la Côte d’Azur… même sa mer n’était plus bleue.
S’il y avait des touristes, ils venaient en automne pour les fêtes traditionnelles… et encore.
Maxence était né là, dans cette petite bourgade à côté de la ville. Malo les bains. Malo pour ceux qui y vivent. Sans doute le quartier de Dunkerque le plus…, le moins… bref. Malo les Bains.
Tous les matins, il enfourchait son vélo pour aller étudier au lycée, le samedi, il rangeait les rayons liquides du supermarché près de chez lui et trois fois par semaine, il allait s’entraîner au foot dans le club du village.
Si vous demandiez à un habitant du village comment il qualifierait Maxence Galbert, un seul adjectif lui viendrait à l’esprit : seul.
Maxence n’avait ni frère ni sœurs, discutait et déconnait avec les autres à l’école sans vraiment s’en faire des amis et on ne l’avait vu qu’une ou deux fois en compagnie d’une demoiselle.
Pourtant, tout en lui imposait sa présence de sorte qu’il ne passait jamais inaperçu.
Une carrure de sportif, une voix rauque modelée par la cigarette, et de beaux yeux bleus. Si profonds. Et pourtant tellement vides.
Tout le monde au village de Malo, vous dirait que Maxence était un garçon simple et sans histoire, et même que ses parents avaient de quoi être fiers, que c’était sûr, il deviendrait quelqu’un ce petit gars.
Le petit gars aimait étudier, il aimait le vélo et le football et s’accommodait de sa vie.
Comment dit on déjà dans les histoires ? Vous savez… une fois que l’auteur a situé le cadre, présenté son premier personnage, l’intrigue arrive. Comment fait-on la transition ? « Jusqu’au jour ou »…, mais était ce bien un jour précis ? « Quand tout à coup » non. Il faut se souvenir du contexte. Rien n’a de sens sans lui. Bon aller, transitionnons, va pour le « Et un jour ».
Un jour son entraineur lui téléphona.
-Je suis désolé Maxence, je ne peux pas te laisser en équipe deux si tu n’es même pas présent aux matchs de la saison.
-Mais coach, je viens tous les lundis et mercredis…
-Je sais que tu suis les entraînements, mais je sais aussi que tu ne peux pas laisser tomber ton job au magasin… qu’est ce que tu veux que je te dise, Max ça me fait chier moi aussi… mais l’équipe 3 est bonne cette année…, et comme ça tu pourras au moins jouer les dimanches…
Maxence raccrocha sans insister.
Il entendait en bas sa mère pleurer, sans doute à cause de son abruti de père, il y avait cette interro à préparer pour le lendemain et il venait d’être rétrograder au foot.
C’était une mauvaise journée.
Très souvent les joueurs qui avaient été admis en équipe 2 avaient une véritable chance de jouer en équipe 1 un jour dans leur vie.
C’était ce à quoi pensait Maxence en contemplant depuis les gradins l’équipe 3 s’entraîner sur la pelouse.
Les joueurs de l’équipe 3 étaient soit trop nuls et stagnaient à ce niveau, soit plutôt doués mais n’en avait strictement rien à foutre.
Emmanuel faisait parti de cette dernière catégorie.
Trop occupé qu’il était par le conservatoire de musique et ses cours, il aimait venir jouer pour se détendre et avouons le, parce qu’il ne vous le dira pas, pour se muscler un peu.
Il descendait les marches des tribunes, en retard comme à son habitude pour l’entraînement quand Maxence se leva pour rentrer et sans vraiment regarder ou il allait, manqua de le bousculer au passage.
-Désolé, bougonna t’il en continuant son chemin.
Mais l’autre répondit dans un petit rire moqueur :
-Faut ouvrir les yeux !
Alors il les leva, se retourna pour regarder le type et le détailla un instant.
Il n’était pas bien grand, pas bien costaud non plus.
Ses cheveux noirs étaient en bataille et supportaient un énorme casque de mp3.
Il portait un long manteau fourré noir au-dessus d’un jogging bleu marine et un sac en bandoulière vert au lieu du grand sac de sport traditionnel.
Voilà, c’est comme ça qu’il le vit.
La première fois.
-Tu veux t’inscrire dans l’équipe ? demanda l’inconnu.
Maxence pensa que ce petit merdeux se la jouait un peu trop, mais ce n’était pas dans ses habitudes, - du moins il essayait – de s’énerver contre quelqu’un.
Il chercha alors simplement à le remettre à sa place
-Ouais, lança t’il, j’étais en équipe 2 avant.
Mais voilà que l’autre prit un air compatissant.
-Recalé ?
-Non… j’étais pas libre pour les matchs c’est tout… je dois voir Monsieur… Shesko.
-Ouais, c’est not’ coach, il est là en bas.
Emmanuel regarda sa montre, il était plus en retard qu’il ne le croyait.
-L’entraînement se termine dans 20 min, t’ as qu’à l’attendre.
-Non, j’allais rentrer et puis ça presse pas… merci.
-… Salut.
Quand Maxence fut de retour chez lui, il s’allongea en essayant de penser à autre chose qu’à l’interro qu’il avait raté le matin, autre chose qu’au visage de sa mère qui n’avait même pas oser le regarder quand il était entré et autre chose qu’à l’équipe de foot dans lequel il était obligé de jouer…
-Recalé ?
Ouais c’est ça ouais…
Ses journées se ressemblaient toutes et celles ou il ne passait rien étaient toujours meilleures que les autres.
Parce qu’il était très rare que quelque chose de bien ne lui arrive.
Il chercha à occuper son esprit et repensa à ce type au walkman qu’il avait croisé, il ne se souvenait pas de l’avoir déjà vu au lycée ni même de le connaître d’ailleurs
De toute façon, il ne connaissait pas grand monde.
Dans le même village, approximativement au même moment, le garçon au walkman était lui aussi allongé sur son lit et regardait la rediffusion du film M. Le Maudit.
Comme il le connaissait par cœur, son esprit se perdit à repenser à ce type croisé dans les gradins.
S’il jouait en équipe 2 alors c’était normal qu’il ne lui disait rien.
Il avait l’air spécial, pas très causant en tout cas.
Un gars de la campagne avait-il pensé, comme il en croisait tous les jours depuis qu’il habitait ce coin perdu.
Il s’était penché jusque sous son lit ou s’amoncelait une pile de paperasse et y avait extirpé le carnet de l’équipe de Dunkerque.
De petites photos en noir et blanc présentaient aux supporters les joueurs de la saison et il trouva effectivement la photo du jeune homme dans les pages de l’équipe 2.
Il s’appelait Maxence Galbert, et ils avaient le même âge.
Le bruit d’une basket qui donne des coups sur le carrelage d’un lycée résonne jusqu’au fond du couloir.
Si Maxence était pourtant de nature assez patiente d’habitude, il s’énervait un peu que son professeur de français le fasse poireauter ainsi depuis plus d’une demi-heure devant la salle des profs.
Quand enfin celui ci en sortit, transpirant et exténué, Maxence se recomposa un visage de circonstance.
-Ah! Monsieur Galbert, excusez-moi de vous avoir fait attendre… les réunions de rentrée sont toujours longues…
-Aucun problème
Le prof agita sa mallette pour en sortir une feuille aussi soigneusement pliée que lorsque Maxence le lui avait remise.
-Alors j’ai lu votre lettre de motivation pour intégrer l’école en tant qu’intervenant stagiaire pour le mois de juin et si vous voulez, je peux la transmettre moi-même à la directrice…
-Ce serait super.
-Elle est très bien seulement, vous devriez peut-être insister sur le fait que vous souhaiter présenter l’IUFM après votre diplôme, comme ça…
-Oui, d’accord…
-Je dois vous prévenir que compte tenu de votre âge vous aurez sûrement en charge les petites sections… en tout cas pour cette année.
Maxence sourit même si d’avoir en charge des touts petits ne l’enchantait guère.
-Aucun problème.
Maxence n’avait jamais de problème.
-Bien monsieur Galbert, je … oh là là déjà 18h30, le vendredi c’est la folie pour les métros, je dois vous laisser…
Maxence ouvrit des yeux ronds :
-On est vendredi ?
-Jusqu’à demain oui
-Oh… mes horaires ont changé, je… je suis en retard pour l’entraînement …
Maxence s’élança dans les escaliers, il entendait encore la voix de son professeur résonner dans les étages :
-En tout cas continuer comme ça monsieur Galbert, vous faites du bon travail…
Si Maxence était arrivé essoufflé dans les vestiaires du stade et se dépêchait de se changer pour rejoindre les autres sur le terrain, le joueur qui venait d’entrer en laissant tomber son sac dans un casier n’avait pas l’air aussi pressé.
Maxence reconnu le gars au walkman… à son casque de walkman.
-Tiens salut, fit ce dernier, le reconnaissant à son tour.
-Salut…
Les deux jeunes hommes se fixaient, un peu gêné que l’autre ne dise rien dans ce moment de contemplation muette et ridicule.
Emmanuel coupa court rapidement au silence en posant la question à laquelle il connaissait déjà la réponse.
-C’est comment ton nom déjà ?
-Maxence.
-Ravi de te connaître Maxence, moi c’est Emmanuel, mais on m’appelle Manu.
-… moi… on m’appelle Max.
C’était vrai, peu de gens l’appelaient mais quand ils l’appelaient, ils l’appelaient Max.
Emmanuel sourit en retroussant son sweat-shirt :
-Et ben, on est en retard Max.
Une fois l’entraînement terminé et une fois que Maxence avait largement prouvé ses compétences à sa nouvelle équipe, les joueurs retournèrent au vestiaire.
Maxence y trouva une ambiance bon enfant, bien différente de la fierté et du sérieux de l’équipe 2.
-Dis donc le nouveau, je sais pas si t’as ta place dans c’t’équipe… t’es balaise !
En règle générale, Maxence parlait peu, répondant au minimum pour la politesse mais ne se laissait pas faire… loin de là.
Il dévisagea le garçon qui se tenait tout nu devant lui.
Plutôt petit par rapport à lui mais assez grassouillet, il se rendit compte que ce petit caïd ne cherchait pas à le provoquer mais plutôt à l’accueillir de façon maladroite.
Comme tout un chacun dans le vestiaire le scrutait en s’habillant, il ne voulut pas non plus se faire remarquer.
En regardant autour de lui, il vit Emmanuel sortir son visage de dessous de son pull.
Comme les autres il le regardait, comme les autres il attendait une réponse.
Ah, oui une réponse…
- Ouais, je joue depuis longtemps, j’étais en équipe 2 mais je suis redescendu.
- Et bien bienvenue en tout cas… tu verras, on est peut-être pas des flèches mais nos troisièmes mi-temps, au moins elles valent le coup.
Fou rire de l’assistance, Maxence se surprit à sourire.
Il se retourna et entreprit de se rhabiller tandis qu’Emmanuel de l’autre coté, continuait de le regarder.
Un quart d’heure plus tard, alors que tous étaient déjà repartis, Emmanuel était toujours assis sur un banc du stade en face de l’entrée.
Il avait vu Maxence entré dans le bureau du coach probablement pour signer sa nouvelle licence.
Et il n’était pas rentré chez lui tout de suite.
Pourquoi il l’attendait là dans le froid, il ne le savait pas
Il l’avait observé tout au long de l’entraînement, son jeu était parfait, cette rapidité et cette concentration sur le ballon l’avait impressionné.
Mais ce qui l’avait le plus troublé était probablement lorsqu’il avait enlevé son maillot dans les vestiaires, là au milieu de tous les autres.
Des joueurs à poils, il en avait déjà vu à la pelle… mais jamais il n’avait eu cette sensation là.
Au point de ne plus pouvoir décrocher son regard de ce mec.
Il avait secoué la tête pour recouvrer ses esprits et était sortit en trombe.
Pourquoi il l’attendait… non vraiment il ne le savait pas.
Est-ce qu’il l’attendait en fait ?
Etant donné qu’il scrutait la porte du bâtiment… il se pourrait que oui.
Il sentit son cœur bondir quand celle ci s’ouvrit laissant échapper un halo de lumière que le grand corps de Maxence recouvrait d’une zone d’ombre.
Il le sentit tressauter dans sa poitrine quand celui ci se mit à avancer dans sa direction.
Emmanuel cracha par terre comme pour se vider de tout ce qui se passait en lui et quand Maxence fut à 2 mètres de lui, il engagea le premier la conversation pour se donner une contenance.
-Je croyais que tu ne t’étais pas fait recaler…
Maxence fut surpris une seconde puis finit par sourire… il ne pensait pas qu’il s’en souviendrait.
-C’est pas le cas, mais je pensais qu’il valait mieux leur faire croire…, je voulais pas être mal vu…
Emmanuel ria
-T’inquiètes, je suis une vraie tombe… et puis c’est un petit mensonge.
Le silence s’installait, mais aucun ne se décidait à partir.
-Qu’est ce que tu fais encore là, t’attends ta copine ?
-Ouais… mentit Emmanuel, mais je crois qu’elle m’a posé un lapin.
-Dommage pour toi. répondit Maxence.
-Tu rentres à pieds ?
-Ouais, mon vélo est à plat.
-Je te ramène si tu veux, je suis en voiture.
-… Ok.
Ven 06 Nov 2009, 15:32 par
marina sur Histoires d'amour
Les mains d'argent
Comme un ballon gonflé, narquois, il attend. Semblable à une grenouille prête à éclater, il jubile. Mathilde le repère. Posé sur le coin d’une commode, gonflé à outrance pour être pris. Son petit monde, il nargue. Tirant la langue, insolent, il brave. Géraldine du regard le capte. Sophie de ses petites mains agiles le saisit. Eric, délicatement, l’ouvre. Les pièces d’argent couleur d’amertume tressaillent, Benjamin les voit. Furieuse de souvenirs acides, Mélanie s’en empare. Dans le fond de sa chaussette, Emilie les calfeutre. Grelottante d’émotion et d’impatience, à la garderie d’enfant, Adeline en transe, danse. De pied en main, la bourse, clinquante de piécettes, transite. Son butin serré dans la paume de sa main, Rémi s’éclipse. Le porte-monnaie boursouflé de pièces dégueulantes de promesses, Yasmina, tremblante de vie, plus vite que la flamme d’une allumette, disparaît. Dans le magasin de bibelots, Claudine rêve au vent, fourmille. Pour une fête des mères irréprochables, sur une étagère belle de verre, milles trésors, bavant de symboles accablants, s’étalent. L’objet admiré de tous, Tony de ses dix doigts crispés de folie, le cercle. La boîte à musique convoitée par les autres, Justine l’acquière. Une danseuse fière de sa renommée, accompagnée d’une mélodie singeant le « lac des cygnes », impunément tourne. De brèves éclaboussures de souvenirs dans les yeux malicieux de Tony rejaillissent. La caisse à musique Pauline la paye. La musique sous la capeline, Delphine, suante d’espoir, court. Le lourd portail grinçant de fer rouillé, Pascaline l’ouvre. A travers tous ces lits de pierres allongés, les uns à côté des autres jamais défaits, désespérément bien étriqués, Céline marche. Timothée cherche un visage. Un visage doux, Apolline déniche. Aurélie épelle un joli prénom. Le prénom et le sourire. Elsa les réunit. Aline s’agenouille. Catherine pleure. La boîte à musique sur le lit où le portrait d’une femme sourit, Angélique la place. Le mécanisme, doré de pensées, Pierre le remonte. Dans la grande chambre où tout le monde paraît sagement endormi, la ballerine continue de tourner. Capucine se lève. Martine se retire. La porte de l’immense dortoir où l’on dort sans cesse, Jacqueline doucement la referme.
Sophie, Yasmina, Pierre et tous les autres ont juste acheté un mirage incendiaire. Un ballon gonflé, un orphelinat, se sont offerts un doux visage, une boîte à musique, pour une maman choisie. Un simple repère dans une vie en dessus-dessous..
Fille du peuple.
Sophie, Yasmina, Pierre et tous les autres ont juste acheté un mirage incendiaire. Un ballon gonflé, un orphelinat, se sont offerts un doux visage, une boîte à musique, pour une maman choisie. Un simple repère dans une vie en dessus-dessous..
Fille du peuple.
Ven 19 Jan 2007, 02:17 par
Fille du peuple sur L'amour en vrac
Tapis rouge
Tapis rouge.
Elle savait ce qu’elle faisait. Elle savait ce qu’il allait se produire. Ce soir était un soir où la nuit lui appartenait. Précieusement, charnue de désirs elle s’était glissée dans un bain chaud et impudique. Avec précaution elle avait parfumé son corps de crème. Elle savait que ce soir elle mettrait toutes ses valeurs dans le tiroir de sa mémoire.
Nez de clown, rouge.
Elle l’avait appelé. Un café ? Il avait répondu oui, il savait ce qu’il faisait. Deux adultes. Deux adultes mais si enfantins, tellement seuls. Personne ne saurait. Tuer le temps ensemble, ballon rouge.
Ils ne s’aimaient pas vraiment d’amour, ils aimaient être ensemble et partager des joies, des peines et soulager leurs désirs charnels. Rien de plus, tristement.
Chez lui, un café, des paroles, un café, des silences. Des flots de paroles inutiles pour combler tout regard. Pour fuir des désirs, des envies. Un café. Des secrets confiés, échangés. Banal. Nez rouge, un soir fugace.
Il est l’heure de se séparer. Lui, offre un cadeau. Elle, sensible sent qu’une tension monte. Il la raccompagne. Et dans la voiture une phrase « j’ai envie de t’embrasser » déclenche un torrent de passion, de permission. Trop longtemps retenu. Pas de tapis rouge. Avidement les lèvres se rencontrent, avidement des mains s’évadent. Une chaleur se dégage. Lui, plein de désirs sous des mains câlines, elle, pleine de désirs sous des mains fouilleuse. Plus rien ne les retient, la nuit les drape. La nuit les couvre. Une jupe est remontée à la hâte. Dans cette folie, une seule jambe de collant est enlevée pour offrir un sexe gonflé de désir, une main glisse à l’intérieur des cuisses chaudes de promesses. Ballon rouge. Plus rien ne les arrête. Le siége de la voiture se couche. Puis lentement, délicieusement chacune des quatre mains déshabille l’autre. Des baisers avides déchaînent deux corps en demande. Puis, les deux corps s’unissent, s’accouplent. Tendrement, il pénètre en elle. Tendrement il la pénètre. Elle se cabre, l’invitant à rester, l’invitant à se donner. Sans amour. Tout devient vivant. Tout devient douleur. De légers tressaillement envahissent les corps des deux amants. Impudique dans leurs chairs, ils s’abandonne l’un dans l’autre. Ils se donnent sans compter. Ils prennent, ils donnent. Ils prennent. Fulgurant de haine envers elle, elle joue à l’épanouie. Le pastique du ballon rouge grince.
Ballon rouge éclaté, tapis rouge enroulé, nez rouge de clown.
C’est fini la tempête des sentiments charnels. Chacun se rhabille mine de rien, mine de tout. Pas un mot. Pas une promesse, pas un mot d’amour. Que soulager des envies. La voiture démarre. Tout est fini. Ne rien dire.
Ballon rouge et vide grenier.
Un au revoir, lancé à la hâte.
Demain elle reprendra un bain pour un amant lointain…Miroir ne triche pas, l’odeur qu’elle regarde pue. Elle sait…le jeu est dégueulant de tristesse. Une nouvelle histoire courte d’un jour, pour ne pas croire. Mais dans un ventre trop lourd de secret, elle continuer son chemin vers une fin sans parole. Mais ballon rouge va éclater…
fille du peuple.
Elle savait ce qu’elle faisait. Elle savait ce qu’il allait se produire. Ce soir était un soir où la nuit lui appartenait. Précieusement, charnue de désirs elle s’était glissée dans un bain chaud et impudique. Avec précaution elle avait parfumé son corps de crème. Elle savait que ce soir elle mettrait toutes ses valeurs dans le tiroir de sa mémoire.
Nez de clown, rouge.
Elle l’avait appelé. Un café ? Il avait répondu oui, il savait ce qu’il faisait. Deux adultes. Deux adultes mais si enfantins, tellement seuls. Personne ne saurait. Tuer le temps ensemble, ballon rouge.
Ils ne s’aimaient pas vraiment d’amour, ils aimaient être ensemble et partager des joies, des peines et soulager leurs désirs charnels. Rien de plus, tristement.
Chez lui, un café, des paroles, un café, des silences. Des flots de paroles inutiles pour combler tout regard. Pour fuir des désirs, des envies. Un café. Des secrets confiés, échangés. Banal. Nez rouge, un soir fugace.
Il est l’heure de se séparer. Lui, offre un cadeau. Elle, sensible sent qu’une tension monte. Il la raccompagne. Et dans la voiture une phrase « j’ai envie de t’embrasser » déclenche un torrent de passion, de permission. Trop longtemps retenu. Pas de tapis rouge. Avidement les lèvres se rencontrent, avidement des mains s’évadent. Une chaleur se dégage. Lui, plein de désirs sous des mains câlines, elle, pleine de désirs sous des mains fouilleuse. Plus rien ne les retient, la nuit les drape. La nuit les couvre. Une jupe est remontée à la hâte. Dans cette folie, une seule jambe de collant est enlevée pour offrir un sexe gonflé de désir, une main glisse à l’intérieur des cuisses chaudes de promesses. Ballon rouge. Plus rien ne les arrête. Le siége de la voiture se couche. Puis lentement, délicieusement chacune des quatre mains déshabille l’autre. Des baisers avides déchaînent deux corps en demande. Puis, les deux corps s’unissent, s’accouplent. Tendrement, il pénètre en elle. Tendrement il la pénètre. Elle se cabre, l’invitant à rester, l’invitant à se donner. Sans amour. Tout devient vivant. Tout devient douleur. De légers tressaillement envahissent les corps des deux amants. Impudique dans leurs chairs, ils s’abandonne l’un dans l’autre. Ils se donnent sans compter. Ils prennent, ils donnent. Ils prennent. Fulgurant de haine envers elle, elle joue à l’épanouie. Le pastique du ballon rouge grince.
Ballon rouge éclaté, tapis rouge enroulé, nez rouge de clown.
C’est fini la tempête des sentiments charnels. Chacun se rhabille mine de rien, mine de tout. Pas un mot. Pas une promesse, pas un mot d’amour. Que soulager des envies. La voiture démarre. Tout est fini. Ne rien dire.
Ballon rouge et vide grenier.
Un au revoir, lancé à la hâte.
Demain elle reprendra un bain pour un amant lointain…Miroir ne triche pas, l’odeur qu’elle regarde pue. Elle sait…le jeu est dégueulant de tristesse. Une nouvelle histoire courte d’un jour, pour ne pas croire. Mais dans un ventre trop lourd de secret, elle continuer son chemin vers une fin sans parole. Mais ballon rouge va éclater…
fille du peuple.
Mar 02 Jan 2007, 17:28 par
Fille du peuple sur Parler d'amour
L'amour à dessein..
Luna_Lou est aussi Zazou ...
et un jour ...
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.......o......L’AmOur.....o
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............__..........o..C’est cOmme o
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un jOur...
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Jeu 02 Fév 2006, 22:10 par
Luna_Lou sur L'amour en vrac
Monsieur
Monsieur, vous m’aviez enlevée à cette soirée de feux d’artifice dans laquelle je m’ennuyais. Je vous avais demandé de m’emmener ailleurs, là où les bruits et les verres qui s’entrechoquent se tairaient. Vous m’aviez proposé d’un peu nous balader dans votre vieille voiture et pourquoi pas même d’aller écouter les silences de la lune au bord de l’eau. J’avais accepté impatiente de rester quelques instants loin de la surveillance de mon frère, votre ami.
En cette nuit de juillet, Monsieur, les fenêtres ouvertes, roulant sur les chemins sinueux, nous parlions de tout et de rien. Vous vouliez savoir le nom de mes professeurs, mes matières préférées, mes idoles, mes jeux de petite fille pas encore vraiment une femme. Je vous racontais mes petits amis, vous me répondiez que je n’étais pas sage, vous plaisantiez sur mes premiers émois d’adolescente, je crois que j’en étais un peu fachée. J’aurais voulu que vous me voyez déjà grande, au moins de votre âge. Je vous connaissais depuis toujours, vous m’aviez vu grandir au sein de ma famille, chaque semaine quand vous passiez à la maison.
Sur les berges du lac, debout sur cette plage de pelouse, vous m’avez raconté, Monsieur, quelques journées mémorables, quelques pique-niques arrosés, quelques jeux de ballon entre amis. J’ai voulu que nous nous allongions pour regarder le ciel et chercher comme deux enfants, des noms aux étoiles. Vous m’avez proposé un bain improvisé et pour cacher ma gêne de me présenter nue devant vous, de me vêtir de votre T-shirt comme d’un maillot. Je me souviens de ce premier corps d’homme que je regardais du coin de l’oeil, cachant dans mes paroles, ma curiosité. Sous la nuit, nous avons comme un frère, une soeur joué dans l’eau. Nous mesurions notre temps de plongée sans respirer, faisions des poiriers entre les remous, nous éclaboussions en rigolant. Je ne voulais pas que vous sentiez les vibrations qui me parcouraient quand le hasard que je guidais, me laissait toucher votre torse. Je n’aurais pensé que vous êtiez si beau avec vos boucles blondes humides croisant les cils de vos yeux verts. Je vous avais rêvé parfois, dans le secret de ma chambre d’adolescente entre les posters du Che et les personnages de contes de fées, quand mes mains me rejoignaient indiscrètes sous la chaleur des couvertures.
Je n’avais pas imaginé que mon corps mouillé accueillant le reflet de la lune vous aurait inspiré, Monsieur. Je n’avais osé espérer que vous pourriez dépasser les barrières de la morale pour m’apprendre à être une femme. Vous m’avez oté votre T-shirt trop grand pour me réchauffer entre vos bras halés. Vos mains, grandes, ont écarté les cheveux collés contre mes joues pour y déposer un chaste baiser. Est-ce là que nos lèvres ont glissé pour se rencontrer ? Est-ce à ce moment que vous avez oublié qu’il y a un âge autorisé?
Votre stature, Monsieur, dépassait la mienne et du ciel, je n’en voyais que le souvenir quand doucement vous me souriiez. Vous m’avez livré toute votre douceur et votre tendresse, quand du bout de vos doigts vous m’avez frôlée. Vous aviez peur de me froisser, votre bouche avait la légèreté d’une goutte de rosée et le moelleux d’une figue trop mûre. Vous m’avez appris le plaisir du baiser, la gourmandise des langues qui dansent sur une même mélodie. Lentement, comme si vous déballiez un cadeau, vos mains ont glissé le long de mes seins naissants. Vos yeux cherchant sous l’éclairage de minuit si je vous autorisais à franchir le passage.
Quand un peu tremblant vous êtes entré en moi, Monsieur, c’est la terre qui se déroba sous moi. Quinze années à attendre d’être celle-là, à imaginer des plaisirs que l’on ne nomme pas, à penser à ce que l’on ne peut pas. Votre regard parlait bien plus que votre voix, s’inquiétant de mes envies, vous auriez peut-être voulu que je mette le holà, vous rappelant que vous ne deviez pas m’initier à ces jeux d’adulte. Vous n’y avez rencontré que de l’espoir, qu’encore plus vous m’appreniez, l’attente que plus longtemps encore vous me preniez, le désir que cette plage soit notre infini.
J’ai oublié, Monsieur, si vous avez joui. Je ne garde en moi que ce souvenir si tendre de ces corps qui s’échangent, de cette fraternité avec laquelle vous m’avez baisée, de ces caresses qui avaient peur de me casser, de ces yeux verts qui ont trahi votre désir, Monsieur.
En cette nuit de juillet, Monsieur, les fenêtres ouvertes, roulant sur les chemins sinueux, nous parlions de tout et de rien. Vous vouliez savoir le nom de mes professeurs, mes matières préférées, mes idoles, mes jeux de petite fille pas encore vraiment une femme. Je vous racontais mes petits amis, vous me répondiez que je n’étais pas sage, vous plaisantiez sur mes premiers émois d’adolescente, je crois que j’en étais un peu fachée. J’aurais voulu que vous me voyez déjà grande, au moins de votre âge. Je vous connaissais depuis toujours, vous m’aviez vu grandir au sein de ma famille, chaque semaine quand vous passiez à la maison.
Sur les berges du lac, debout sur cette plage de pelouse, vous m’avez raconté, Monsieur, quelques journées mémorables, quelques pique-niques arrosés, quelques jeux de ballon entre amis. J’ai voulu que nous nous allongions pour regarder le ciel et chercher comme deux enfants, des noms aux étoiles. Vous m’avez proposé un bain improvisé et pour cacher ma gêne de me présenter nue devant vous, de me vêtir de votre T-shirt comme d’un maillot. Je me souviens de ce premier corps d’homme que je regardais du coin de l’oeil, cachant dans mes paroles, ma curiosité. Sous la nuit, nous avons comme un frère, une soeur joué dans l’eau. Nous mesurions notre temps de plongée sans respirer, faisions des poiriers entre les remous, nous éclaboussions en rigolant. Je ne voulais pas que vous sentiez les vibrations qui me parcouraient quand le hasard que je guidais, me laissait toucher votre torse. Je n’aurais pensé que vous êtiez si beau avec vos boucles blondes humides croisant les cils de vos yeux verts. Je vous avais rêvé parfois, dans le secret de ma chambre d’adolescente entre les posters du Che et les personnages de contes de fées, quand mes mains me rejoignaient indiscrètes sous la chaleur des couvertures.
Je n’avais pas imaginé que mon corps mouillé accueillant le reflet de la lune vous aurait inspiré, Monsieur. Je n’avais osé espérer que vous pourriez dépasser les barrières de la morale pour m’apprendre à être une femme. Vous m’avez oté votre T-shirt trop grand pour me réchauffer entre vos bras halés. Vos mains, grandes, ont écarté les cheveux collés contre mes joues pour y déposer un chaste baiser. Est-ce là que nos lèvres ont glissé pour se rencontrer ? Est-ce à ce moment que vous avez oublié qu’il y a un âge autorisé?
Votre stature, Monsieur, dépassait la mienne et du ciel, je n’en voyais que le souvenir quand doucement vous me souriiez. Vous m’avez livré toute votre douceur et votre tendresse, quand du bout de vos doigts vous m’avez frôlée. Vous aviez peur de me froisser, votre bouche avait la légèreté d’une goutte de rosée et le moelleux d’une figue trop mûre. Vous m’avez appris le plaisir du baiser, la gourmandise des langues qui dansent sur une même mélodie. Lentement, comme si vous déballiez un cadeau, vos mains ont glissé le long de mes seins naissants. Vos yeux cherchant sous l’éclairage de minuit si je vous autorisais à franchir le passage.
Quand un peu tremblant vous êtes entré en moi, Monsieur, c’est la terre qui se déroba sous moi. Quinze années à attendre d’être celle-là, à imaginer des plaisirs que l’on ne nomme pas, à penser à ce que l’on ne peut pas. Votre regard parlait bien plus que votre voix, s’inquiétant de mes envies, vous auriez peut-être voulu que je mette le holà, vous rappelant que vous ne deviez pas m’initier à ces jeux d’adulte. Vous n’y avez rencontré que de l’espoir, qu’encore plus vous m’appreniez, l’attente que plus longtemps encore vous me preniez, le désir que cette plage soit notre infini.
J’ai oublié, Monsieur, si vous avez joui. Je ne garde en moi que ce souvenir si tendre de ces corps qui s’échangent, de cette fraternité avec laquelle vous m’avez baisée, de ces caresses qui avaient peur de me casser, de ces yeux verts qui ont trahi votre désir, Monsieur.
Mar 27 Sep 2005, 13:10 par
la marquise de sade sur La première fois
Ecrire sur ballon
Sade's girls, La plage, toi, et moi (caressedesyeux/ marc), Mecano à l'usage des amantes, Infinis, Nouvelle (1er essai...), Les mains d'argent, Tapis rouge, L'amour à dessein.., Monsieur,Il y a 9 textes utilisant le mot ballon. Ces pages présentent les textes correspondant.
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