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S'accepter...
Oui, je crois qu’il faut arriver à "s’aimer soi-même" pour être capable d’aimer les autres...
Aimer soi-même ne veut pas dire être égoïste ou égocentrique, cela veut simplement dire s’accepter, avec ses qualités et ses défauts.
Nous sommes tous imparfaits : l’admettre est déjà un premier pas vers la guérison.
Accepter ses propres défauts ne veut pas non plus dire les cultiver, mais simplement les connaître pour en limiter les conséquences.
Bonne année à toi, Pierre...
Signé: un autre Pierre, dit Titeuf.
Aimer soi-même ne veut pas dire être égoïste ou égocentrique, cela veut simplement dire s’accepter, avec ses qualités et ses défauts.
Nous sommes tous imparfaits : l’admettre est déjà un premier pas vers la guérison.
Accepter ses propres défauts ne veut pas non plus dire les cultiver, mais simplement les connaître pour en limiter les conséquences.
Bonne année à toi, Pierre...
Signé: un autre Pierre, dit Titeuf.
Lun 11 Jan 2010, 09:19 par
piertiteuf sur L'amour en vrac
Pas de retour. chapitre 3 (complet)
Chapitre 3
Mathilde regardait Arthur finir sa série de coups de pied directs arrière. Le sac de sable, bien que lourd, oscillait au rythme des impacts puissants. Secrètement, elle aimait Arthur. Elle aimait son sourire permanent, ses yeux d’un bleu azur, ses cheveux blonds coupés courts. Elle rougit en pensant à ses rêves érotiques au cours desquels Arthur, torse nu, musclé et naturellement bronzé, l’enlaçait. Elle qui, à 15 ans, n’avait encore jamais connu l’amour…
- "OK, Arthur ! Tu peux arrêter là. Très bien ! Bravo !"
Patrick Brun était visiblement satisfait de la prestation de son protégé.
- "Tu sais que si tu as le bon timing en utilisant ce coup de pied direct arrière, ton adversaire sera par terre en 2 secondes. Avec ta puissance et ta rapidité, ça ne fait pas un pli ! Allez ! C’est fini pour ce soir… Tu peux aller prendre ta douche".
- "Merci co… Euh… Patrick…"
Mathilde se mêla à l’échange.
- "Patrick ! Et moi ? Pourquoi tu ne me fais pas travailler sur cette série, aussi ?"
Arthur se retourna et prit son air espiègle.
- "Mathilde, voyons ! Tu sais bien que pour utiliser cette technique en tournoi, il faut la maîtriser à 100% ! Ha ! Ha ! Ha !"
Devant la moue qui se dessina sur le visage de Mathilde, Arthur continua :
- "Je plaisante, Mat… C’est pour t’embêter un peu…"
Mathilde lui tira la langue.
- "Allons ! Ce n’est pas un peu fini ces gamineries ?!", intervint Patrick, en riant. Puis, il s’adressa à elle :
- "Mathilde, tu sais bien que ton point fort, c’est la contre-attaque retardée en 45 degrés. Pour le tournoi, c’est là-dessus qu’il faudra compter. Donc, ton entraînement spécifique portera sur cette tactique. Tu comprends ?"
- "D’accord, coach !", fit-elle, en sachant pertinemment qu’il avait horreur qu’on l’appelle ainsi. Et elle courut vers les vestiaires en s’esclaffant.
- "Quelle petite peste !", cria Patrick en faisant semblant de vouloir la rattraper.
[…]
Arthur n’avait d’yeux que pour cette silhouette svelte et agile qui se déplaçait gracieusement ; cette chevelure abondante châtain qui encadrait une petite frimousse malicieuse, parsemée de taches de rousseurs et… cette petite langue toute rose qu’elle continuait à lui tirer, tout en continuant à détaler.
- "Bon !", reprit Patrick à l’adresse d’Arthur. "Alors, tu te prépares pour le voyage ? »
- « Oui, je suis vraiment impatient ! »
- « Tu n’oublies pas l’école, hein ? »
- « Non, bien sûr que non ! Je me suis organisé avec mes profs. Ils m’ont donné une liste de devoirs pour les vacances. Je pense qu’avec une ou deux heures par jour, je devrais m’en sortir. »
Patrick n’avait aucune inquiétude réelle à ce sujet. Il était en relation régulière avec les professeurs du lycée et n’hésitait pas à parler à l’élève faisant partie de son club lorsque ses résultats scolaires étaient en baisse ou que son attitude générale laissait à désirer. En ce qui concernait Arthur, il n’entendait que des louanges de la part de ses professeurs, quelle que soit la matière.
- « C’est bien, Arthur. On part dans une semaine. Et on a encore pas mal de techniques à peaufiner. Je vais tout faire pour que Victor, Ali et Mathilde soient fin prêts. Toi, tu l’es… Donc, tu vas plus travailler le côté endurance, OK ? »
- « D’accord, Patrick… Dites, c’est comment, l’Asie ? »
Patrick repensa à son voyage en Corée du Sud.
- « L’Asie, c’est grand. C’est magique, aussi ; en tous cas, à mes yeux. Tu sais, je ne connais que la Corée mais j’ai entendu dire que Singapour est le pays le plus occidental d’Asie. Il a malgré tout su conserver un caractère particulier, grâce à la diversité des cultures le peuplant : chinoise, malaise ou indienne. Et, d’après ce qu’on m’a dit, toutes les races vivent harmonieusement ; en incluant les expatriés – Européens, Américains et Australiens pour la plupart – qui sont bien intégrés. »
- « Ça doit être vraiment super ! Et le tournoi ? Vous savez qui va participer ? »
- « Le tournoi international de Singapour a lieu tous les 2 ans. Le niveau est très poussé. Plus de 25 pays vont être représentés. Beaucoup d’Asiatiques, bien entendu ; et les Etats-Unis y participent pour la première fois, comme la France. L’Australie aura la plus grosse délégation, avec 15 athlètes de tous âges. Ce sont eux qui ont récolté le plus de médailles d’or lors de la dernière édition. La fédération m’a d’ailleurs averti que l’Australien qui concourra dans la catégorie open - la tienne - représentera son pays aux prochains jeux olympiques. »
- « Wooww ! Ça va pas être simple pour moi ! »
- « Ne t’inquiète pas, Arthur. Je pense que tu as le niveau pour les jeux, aussi. »
- « Mais je n’ai que 15 ans ! »
- « C’est pour cela que tu combats en catégorie « open ». Tu vas te mesurer à des athlètes de 19, 20 ans. »
Patrick marqua une pause. Il observa la réaction d’Arthur. Sans surprise, ce dernier ne manifesta aucune émotion particulière : ni peur, ni même crainte.
- « Bon. Il est temps que je te dévoile un secret… reprit l’entraîneur. Les gens de la fédération m’ont confié que si tu atteignais au moins les demi-finales, tu serais inclus dans l’équipe de France des JO. »
Arthur écarquilla les yeux de surprise.
- « Pour une nouvelle, c’en est une, Patrick ! »
Patrick rit de bon cœur.
- « Tu comprends maintenant, pourquoi je te fais travailler aussi dur ?! »
[…]
Après une douche réparatrice, Arthur sortit du bâtiment, le sac sur l’épaule et la tête dans ses rêves olympiques. Il était tard, il faisait déjà nuit, mais il ne se pressait pas pour autant. Soudain, il perçut un mouvement derrière lui. Il se retourna vivement. Mathilde fut stoppée net dans sa tentative de lui faire une surprise, un peu abasourdie par la vitesse de réaction d’Arthur.
- « Mathilde ! », s’étonna-t-il. « Qu’essayes-tu de faire ? »
- « Bah, je voulais te faire peur… »,répondit-elle, un peu dépitée par son échec.
- « Ha ! Ha ! Ha ! Eh ben, c’est raté ! »
- « Je sais... »
Il reprit son sérieux :
- « Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Il est tard et tu pourrais faire une mauvaise rencontre. »
- « Tu penses que je ne peux pas me défendre ? », le défia-t-elle.
- « Tu plaisantes ? Je sais très bien de quoi tu es capable ! »
- « Alors, pourquoi veux-tu m’accompagner ? », rebondit-elle, l’air de rien.
Désespéré, Arthur fuit son regard. Il sut que le moment était venu de lui dire ce qu’il ressentait. Il n’avait jamais osé auparavant. Il était assez courageux pour se défendre contre trois voyous simultanément, mais assez lâche pour ne pas pouvoir la regarder droit dans les yeux et lui dire, tout simplement : « Tu me plais vraiment. Je veux sortir avec toi »… « Quel imbécile je fais !» s’injuria-t-il intérieurement. Il décida de jouer l’esquive. Pour le moment.
- « Allez, viens ! Ne fais pas ton bébé… »
Alors qu’il la poussait gentiment, Mathilde ne put s’empêcher de se sentir déçue et en colère. « Quel idiot, alors ! Il ne comprend rien ! Ou bien, il ne m’aime pas ?! Je vois bien toutes ces sottes qui lui courent après, au lycée… Arthur par ci, Arthur par là… Gnagnagna… Peut être qu’il aime bien l’une de ces pétasses. Bon ! Il faut que j’en aie le cœur net… ».
Arthur marchait à côté d’elle, silencieux. Elle se tourna vers lui :
- « Arthur ? », commença-t-elle, hésitante.
- « Oui ? », répondit-il un peu trop vivement.
- « Tu aimes bien les filles du lycée ? »
Arthur la regarda, l’air benêt.
- « Euh… Bah oui… En général, quoi. Elles sont sympas… »
- « Et qui préfères-tu ? »
Involontairement, il adopta un air encore plus ahuri, complètement pris au dépourvu par les questions de Mathilde.
- « J’sais pas moi… Pourquoi tu me poses ce genre de questions ? »
« Décidément, il le fait exprès ! C’est pas possible ! », se dit-elle. Elle s’arrêta, s’approcha de lui et l’enlaça.
- « Arthur, tu ne vois pas que tu me plais ? »
Sans un mot, il la prit par la taille, l’attira vers lui et l’embrassa tendrement. « Enfin ! » ne put-elle s’empêcher de penser, soulagée et heureuse… Ils restèrent l’un contre l’autre un long moment, profitant de cette harmonie de sentiments qu’ils se découvraient pour la première fois.
Puis, à contrecœur, ils se décidèrent à poursuivre leur retour à la maison. Mais cette fois-ci, ils marchaient main dans la main, les yeux pétillants de bonheur.
- « Arthur, tu m’aimes depuis quand ? », minauda Mathilde.
- « Depuis la première fois que je t’ai vue au dojang. »
- « Mais je n’avais que 9 ans ?! »
- « Et alors ? On peut aussi avoir des sentiments, à cet âge-là, non ?! », rétorqua-t-il, en riant.
- « Qu’est ce que tu peux être bête, quand tu veux ! », le taquina-t-elle.
Et ils rirent de bon cœur, avant de s’embrasser à nouveau.
Alors qu’ils s’approchaient de l’immeuble de Mathilde, Arthur s’arrêta :
- « Mathilde, je dois te dire quelque chose de super ! »
- « Quoi ? Que tu m’aimes ? », fit-elle, pleine de malice.
- « Non... »
- « Comment ça, non ???? », l’interrompit-elle, feignant la colère.
- « Mathilde ! Ecoute-moi, c’est super important.
- J’adore t’asticoter, Arthur ! Tu démarres toujours au quart de tour ! Allez, dis-moi ce qui est super…
- Eh ben, voilà… Avant de quitter le dojang, le coach m’a dit que je pourrais avoir une chance de faire partie de l’équipe de France pour les prochains JO. »
Mathilde le regarda bouche bée. Puis se ressaisit :
- « Tu veux me faire marcher à ton tour ou quoi ?
- Non, non ! C’est vrai…
- Ça alors ! Mais tu n’as que 15 ans !
- Et les prochains jeux ont lieu dans 3 ans…
- Tu as raison ! », admit-elle.
Après un temps de réflexion, elle sauta de joie.
- « C’est génial, Arthur ! Vraiment super ! Je suis tellement contente pour toi !
- Attends, attends ! Ce n’est pas encore fait, hein ?!
- Je sais mais quand même ! Au fait, ça dépend de quoi ? »
Il lui expliqua la teneur du marché. Elle s’enthousiasma :
- « Tu devrais y arriver sans problème !
- Je ne sais pas. Je ne connais pas mes adversaires et il paraît que le niveau est plutôt costaud. Tiens ! Il y a même un Australien qui est déjà intégré à l’équipe olympique…
- Mais tu n’as jamais perdu un tournoi, Arthur ! Ne sois pas modeste !
- Ca ne veut rien dire, tu sais… Enfin, on verra bien ! », conclut-il dans un sourire pour lequel elle craquait à chaque fois.
- « Oh ! Arthur ! Je suis tellement fière de toi ! »
Elle se jeta sur lui et l’embrassa fougueusement. A cet instant précis, Arthur se sentit invincible, fort de cet amour qu’il ressentait pour Mathilde ; porté par les émotions si démonstratives de Mathilde.
Mathilde regardait Arthur finir sa série de coups de pied directs arrière. Le sac de sable, bien que lourd, oscillait au rythme des impacts puissants. Secrètement, elle aimait Arthur. Elle aimait son sourire permanent, ses yeux d’un bleu azur, ses cheveux blonds coupés courts. Elle rougit en pensant à ses rêves érotiques au cours desquels Arthur, torse nu, musclé et naturellement bronzé, l’enlaçait. Elle qui, à 15 ans, n’avait encore jamais connu l’amour…
- "OK, Arthur ! Tu peux arrêter là. Très bien ! Bravo !"
Patrick Brun était visiblement satisfait de la prestation de son protégé.
- "Tu sais que si tu as le bon timing en utilisant ce coup de pied direct arrière, ton adversaire sera par terre en 2 secondes. Avec ta puissance et ta rapidité, ça ne fait pas un pli ! Allez ! C’est fini pour ce soir… Tu peux aller prendre ta douche".
- "Merci co… Euh… Patrick…"
Mathilde se mêla à l’échange.
- "Patrick ! Et moi ? Pourquoi tu ne me fais pas travailler sur cette série, aussi ?"
Arthur se retourna et prit son air espiègle.
- "Mathilde, voyons ! Tu sais bien que pour utiliser cette technique en tournoi, il faut la maîtriser à 100% ! Ha ! Ha ! Ha !"
Devant la moue qui se dessina sur le visage de Mathilde, Arthur continua :
- "Je plaisante, Mat… C’est pour t’embêter un peu…"
Mathilde lui tira la langue.
- "Allons ! Ce n’est pas un peu fini ces gamineries ?!", intervint Patrick, en riant. Puis, il s’adressa à elle :
- "Mathilde, tu sais bien que ton point fort, c’est la contre-attaque retardée en 45 degrés. Pour le tournoi, c’est là-dessus qu’il faudra compter. Donc, ton entraînement spécifique portera sur cette tactique. Tu comprends ?"
- "D’accord, coach !", fit-elle, en sachant pertinemment qu’il avait horreur qu’on l’appelle ainsi. Et elle courut vers les vestiaires en s’esclaffant.
- "Quelle petite peste !", cria Patrick en faisant semblant de vouloir la rattraper.
[…]
Arthur n’avait d’yeux que pour cette silhouette svelte et agile qui se déplaçait gracieusement ; cette chevelure abondante châtain qui encadrait une petite frimousse malicieuse, parsemée de taches de rousseurs et… cette petite langue toute rose qu’elle continuait à lui tirer, tout en continuant à détaler.
- "Bon !", reprit Patrick à l’adresse d’Arthur. "Alors, tu te prépares pour le voyage ? »
- « Oui, je suis vraiment impatient ! »
- « Tu n’oublies pas l’école, hein ? »
- « Non, bien sûr que non ! Je me suis organisé avec mes profs. Ils m’ont donné une liste de devoirs pour les vacances. Je pense qu’avec une ou deux heures par jour, je devrais m’en sortir. »
Patrick n’avait aucune inquiétude réelle à ce sujet. Il était en relation régulière avec les professeurs du lycée et n’hésitait pas à parler à l’élève faisant partie de son club lorsque ses résultats scolaires étaient en baisse ou que son attitude générale laissait à désirer. En ce qui concernait Arthur, il n’entendait que des louanges de la part de ses professeurs, quelle que soit la matière.
- « C’est bien, Arthur. On part dans une semaine. Et on a encore pas mal de techniques à peaufiner. Je vais tout faire pour que Victor, Ali et Mathilde soient fin prêts. Toi, tu l’es… Donc, tu vas plus travailler le côté endurance, OK ? »
- « D’accord, Patrick… Dites, c’est comment, l’Asie ? »
Patrick repensa à son voyage en Corée du Sud.
- « L’Asie, c’est grand. C’est magique, aussi ; en tous cas, à mes yeux. Tu sais, je ne connais que la Corée mais j’ai entendu dire que Singapour est le pays le plus occidental d’Asie. Il a malgré tout su conserver un caractère particulier, grâce à la diversité des cultures le peuplant : chinoise, malaise ou indienne. Et, d’après ce qu’on m’a dit, toutes les races vivent harmonieusement ; en incluant les expatriés – Européens, Américains et Australiens pour la plupart – qui sont bien intégrés. »
- « Ça doit être vraiment super ! Et le tournoi ? Vous savez qui va participer ? »
- « Le tournoi international de Singapour a lieu tous les 2 ans. Le niveau est très poussé. Plus de 25 pays vont être représentés. Beaucoup d’Asiatiques, bien entendu ; et les Etats-Unis y participent pour la première fois, comme la France. L’Australie aura la plus grosse délégation, avec 15 athlètes de tous âges. Ce sont eux qui ont récolté le plus de médailles d’or lors de la dernière édition. La fédération m’a d’ailleurs averti que l’Australien qui concourra dans la catégorie open - la tienne - représentera son pays aux prochains jeux olympiques. »
- « Wooww ! Ça va pas être simple pour moi ! »
- « Ne t’inquiète pas, Arthur. Je pense que tu as le niveau pour les jeux, aussi. »
- « Mais je n’ai que 15 ans ! »
- « C’est pour cela que tu combats en catégorie « open ». Tu vas te mesurer à des athlètes de 19, 20 ans. »
Patrick marqua une pause. Il observa la réaction d’Arthur. Sans surprise, ce dernier ne manifesta aucune émotion particulière : ni peur, ni même crainte.
- « Bon. Il est temps que je te dévoile un secret… reprit l’entraîneur. Les gens de la fédération m’ont confié que si tu atteignais au moins les demi-finales, tu serais inclus dans l’équipe de France des JO. »
Arthur écarquilla les yeux de surprise.
- « Pour une nouvelle, c’en est une, Patrick ! »
Patrick rit de bon cœur.
- « Tu comprends maintenant, pourquoi je te fais travailler aussi dur ?! »
[…]
Après une douche réparatrice, Arthur sortit du bâtiment, le sac sur l’épaule et la tête dans ses rêves olympiques. Il était tard, il faisait déjà nuit, mais il ne se pressait pas pour autant. Soudain, il perçut un mouvement derrière lui. Il se retourna vivement. Mathilde fut stoppée net dans sa tentative de lui faire une surprise, un peu abasourdie par la vitesse de réaction d’Arthur.
- « Mathilde ! », s’étonna-t-il. « Qu’essayes-tu de faire ? »
- « Bah, je voulais te faire peur… »,répondit-elle, un peu dépitée par son échec.
- « Ha ! Ha ! Ha ! Eh ben, c’est raté ! »
- « Je sais... »
Il reprit son sérieux :
- « Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Il est tard et tu pourrais faire une mauvaise rencontre. »
- « Tu penses que je ne peux pas me défendre ? », le défia-t-elle.
- « Tu plaisantes ? Je sais très bien de quoi tu es capable ! »
- « Alors, pourquoi veux-tu m’accompagner ? », rebondit-elle, l’air de rien.
Désespéré, Arthur fuit son regard. Il sut que le moment était venu de lui dire ce qu’il ressentait. Il n’avait jamais osé auparavant. Il était assez courageux pour se défendre contre trois voyous simultanément, mais assez lâche pour ne pas pouvoir la regarder droit dans les yeux et lui dire, tout simplement : « Tu me plais vraiment. Je veux sortir avec toi »… « Quel imbécile je fais !» s’injuria-t-il intérieurement. Il décida de jouer l’esquive. Pour le moment.
- « Allez, viens ! Ne fais pas ton bébé… »
Alors qu’il la poussait gentiment, Mathilde ne put s’empêcher de se sentir déçue et en colère. « Quel idiot, alors ! Il ne comprend rien ! Ou bien, il ne m’aime pas ?! Je vois bien toutes ces sottes qui lui courent après, au lycée… Arthur par ci, Arthur par là… Gnagnagna… Peut être qu’il aime bien l’une de ces pétasses. Bon ! Il faut que j’en aie le cœur net… ».
Arthur marchait à côté d’elle, silencieux. Elle se tourna vers lui :
- « Arthur ? », commença-t-elle, hésitante.
- « Oui ? », répondit-il un peu trop vivement.
- « Tu aimes bien les filles du lycée ? »
Arthur la regarda, l’air benêt.
- « Euh… Bah oui… En général, quoi. Elles sont sympas… »
- « Et qui préfères-tu ? »
Involontairement, il adopta un air encore plus ahuri, complètement pris au dépourvu par les questions de Mathilde.
- « J’sais pas moi… Pourquoi tu me poses ce genre de questions ? »
« Décidément, il le fait exprès ! C’est pas possible ! », se dit-elle. Elle s’arrêta, s’approcha de lui et l’enlaça.
- « Arthur, tu ne vois pas que tu me plais ? »
Sans un mot, il la prit par la taille, l’attira vers lui et l’embrassa tendrement. « Enfin ! » ne put-elle s’empêcher de penser, soulagée et heureuse… Ils restèrent l’un contre l’autre un long moment, profitant de cette harmonie de sentiments qu’ils se découvraient pour la première fois.
Puis, à contrecœur, ils se décidèrent à poursuivre leur retour à la maison. Mais cette fois-ci, ils marchaient main dans la main, les yeux pétillants de bonheur.
- « Arthur, tu m’aimes depuis quand ? », minauda Mathilde.
- « Depuis la première fois que je t’ai vue au dojang. »
- « Mais je n’avais que 9 ans ?! »
- « Et alors ? On peut aussi avoir des sentiments, à cet âge-là, non ?! », rétorqua-t-il, en riant.
- « Qu’est ce que tu peux être bête, quand tu veux ! », le taquina-t-elle.
Et ils rirent de bon cœur, avant de s’embrasser à nouveau.
Alors qu’ils s’approchaient de l’immeuble de Mathilde, Arthur s’arrêta :
- « Mathilde, je dois te dire quelque chose de super ! »
- « Quoi ? Que tu m’aimes ? », fit-elle, pleine de malice.
- « Non... »
- « Comment ça, non ???? », l’interrompit-elle, feignant la colère.
- « Mathilde ! Ecoute-moi, c’est super important.
- J’adore t’asticoter, Arthur ! Tu démarres toujours au quart de tour ! Allez, dis-moi ce qui est super…
- Eh ben, voilà… Avant de quitter le dojang, le coach m’a dit que je pourrais avoir une chance de faire partie de l’équipe de France pour les prochains JO. »
Mathilde le regarda bouche bée. Puis se ressaisit :
- « Tu veux me faire marcher à ton tour ou quoi ?
- Non, non ! C’est vrai…
- Ça alors ! Mais tu n’as que 15 ans !
- Et les prochains jeux ont lieu dans 3 ans…
- Tu as raison ! », admit-elle.
Après un temps de réflexion, elle sauta de joie.
- « C’est génial, Arthur ! Vraiment super ! Je suis tellement contente pour toi !
- Attends, attends ! Ce n’est pas encore fait, hein ?!
- Je sais mais quand même ! Au fait, ça dépend de quoi ? »
Il lui expliqua la teneur du marché. Elle s’enthousiasma :
- « Tu devrais y arriver sans problème !
- Je ne sais pas. Je ne connais pas mes adversaires et il paraît que le niveau est plutôt costaud. Tiens ! Il y a même un Australien qui est déjà intégré à l’équipe olympique…
- Mais tu n’as jamais perdu un tournoi, Arthur ! Ne sois pas modeste !
- Ca ne veut rien dire, tu sais… Enfin, on verra bien ! », conclut-il dans un sourire pour lequel elle craquait à chaque fois.
- « Oh ! Arthur ! Je suis tellement fière de toi ! »
Elle se jeta sur lui et l’embrassa fougueusement. A cet instant précis, Arthur se sentit invincible, fort de cet amour qu’il ressentait pour Mathilde ; porté par les émotions si démonstratives de Mathilde.
Mar 10 Nov 2009, 10:45 par
Arthis sur Mille choses
Pas de retour.
Chapitre 1
En sueur et essoufflé, Arthur n’en avait pas moins le sourire.
Un sourire franc et lumineux, qui ne manquait jamais d’étonner. Si Patrick Brun le connaissait bien, ce sourire, jamais il ne s’en lassait. « Décidément - pensait-il en regardant son élève - ce gosse a tout pour lui : talentueux, intelligent, gentil comme tout, beau gosse et jamais la grosse tête. Comme j’aimerais qu’ils soient tous comme lui… »
Patrick Brun était instructeur de taekwondo depuis une quinzaine d’années, déjà. Il avait la chance d’exercer son métier par passion et non pas, uniquement, pour recevoir son chèque en fin de mois. A l’âge de 20 ans, désœuvré comme la plupart de ses acolytes de la cité, il a découvert le taekwondo par pur hasard, dans un minuscule dojang (nom donné aux centres d’entraînement dédiés) de sa ville, Bagnolet. Le maître des lieux était un Coréen, ne payant pas de mine, sachant au plus 10 mots de français mais qui excellait pour communiquer la technique et la philosophie de cet art martial. Dès sa première session, Patrick sut que le taekwondo ferait partie intégrante de sa vie, comme la drogue, l’alcool ou la violence gratuite formaient le lot quotidien d’une grande majorité des jeunes de son âge. Il avait trouvé sa voie et avait investi sa vie dans la pratique de cet art qui commençait a peine à se développer, à l’époque. Il participait aux tournois organisés en France et en Europe et gagnait très souvent. Il a même eu l’occasion de séjourner en Corée du Sud pendant un mois et de se mesurer aux champions du coin. Il avait été loin d’être ridicule et son Maître - qui l’avait accompagné pour le voyage - même s’il ne disait rien était fier de son disciple et du fait d’avoir reçu les félicitations des grands pontes de la World Taekwondo Federation pour le travail accompli hors des frontières. A 25 ans, Patrick Brun a décidé d’arrêter la compétition pour se consacrer à l’instruction. Il avait repris le dojang de son Maître - reparti dans son pays - et l’avait développé, avec le succès grandissant du taekwondo en Occident.
Par le biais de son Club, Patrick avait éduqué des centaines d’enfants, leur évitant ainsi de tomber dans les dérives trop faciles des cites ouvrières, et sorti certains d’entre eux pour alimenter son département « Elites », dédié spécifiquement à la compétition. Le nombre de médailles gagnées dans les différentes catégories de jeunes l’avait définitivement aidé à recruter de plus en plus d’élèves. A 40 ans, il vivait plutôt bien de son activité et pouvait dédier 80% de son temps au suivi des « Elites », laissant la formation de base aux mains expertes de ses différents instructeurs.
Arthur était la vedette de ce groupe d’élites, composé d’une vingtaine de pratiquants de haut niveau, âgés de 10 à 20 ans. Il pratiquait depuis l’âge de 5 ans, poussé par ses parents qui croyaient dans les vertus des arts martiaux. Très tôt, Arthur avait montré des dispositions physiques exceptionnelles pour le Taekwondo : souplesse, puissance, rapidité et coordination. A cela s’ajoutait un mental très fort, malgré son très jeune âge. Fait exceptionnel, il n’avait jamais perdu un tournoi auquel il avait participé, aussi bien en France que dans les autres pays d’Europe. Depuis l’âge de 10 ans, il avait récolté 50 médailles d’or !
Bien entendu, ce parcours ne s’est pas réalisé sans sacrifices. Encore aujourd’hui, à 15 ans, il s’entraîne deux heures, après l’école ; sans compter sa participation à l’instruction des plus jeunes que Patrick impose a toutes les ceintures noires. « Les arts martiaux vous ont apporté, entre autres, une philosophie de la vie. Maintenant, c’est à vous de redonner un peu au taekwondo. Et cela passe par l’instruction », aimait-il à répéter. Mais Arthur ne se plaignait pas de cette discipline. Il adorait les compétitions et découvrait, depuis 2 ans, les joies et bienfaits personnels de l’instruction.
La salle d’entraînement était lumineuse et spacieuse. Quatre tatamis bleus de 9mètres carrés divisaient l’espace. Des punching bags pendaient à différents endroits et l’on pouvait entendre le bruit mat de chaque coup de pied lancé par les autres élites, en plein effort. Des appareils de musculation tout neufs trônaient dans le fond, à gauche, à côté du bureau de Patrick. Les murs blancs recevaient des cadres montrant toute une série de personnages, dont le créateur coréen des lieux, Grand Maître Park Chung-hee et certains jeunes champions du Club – dont Arthur. A droite de l’espace, vers la zone de sparring, les murs présentaient 5 cadres rapprochés, chacun définissant (en hangul – alphabet coréen – et en français) une des 5 vertus du taekwondo : respect, maîtrise de soi, esprit indomptable, humilité et persévérance. Patrick insistait énormément sur ces concepts, à chacune de ses sessions d’entraînement. « Je ne veux pas donner des armes à un futur criminel », répétait-il. « Si vous ne respectez pas et n’implémentez pas ces vertus, ici et dans la vie en général, vous pouvez partir » clamait-il à tous ses étudiants et il soulignait plus particulièrement la notion de « respect », qu’il estimait comme étant la base d’un homme honnête. La salle bénéficiait de plafonds très hauts, amplifiant cette impression de grandeur.
- Alors, c’est bien vrai, coach ? Je pars pour Singapour ?
Patrick sourit, content de son effet.
- Oui, mon petit gars. Tu pars avec trois autres combattants et, bien sûr, moi. Et, je te l’ai déjà dit : arrête de m’appeler « Coach ».
- Oui, co… Euh… Patrick… C’est vraiment génial !
- Le tournoi débute dans quinze jours. Comme d’habitude, j’ai concocté un programme spécifique pour vous quatre. On commence demain.
- Pas de problème. Je serai prêt ! Au fait, qui sont les trois autres ?
- La Fédération a retenu notre club pour ce tournoi international et j’ai choisi Victor, Ali et… Mathilde…
Patrick avait fait exprès de temporiser avant d’annoncer la participation de Mathilde. Il savait bien qu’Arthur avait plus qu’un faible pour cette jeune fille qui, de son côté, ne semblait pas indifférente. Mais, à 15 ans, on ne sait pas trop comment exprimer ce genre de sentiments, tellement nouveaux…
Le visage d’Arthur s’était illuminé à l’évocation du nom de Mathilde, ce qui ne faisait que confirmer l’observation de Patrick.
Chapitre 2
Michael Ong observait l’effervescence qui régnait au siège de la STF (Fédération Singapourienne de Taekwondo). Il savait que le tournoi international débuterait dans quinze jours mais, en tant que membre de la commission d’organisation chargé de la sécurité, il n’avait aucune inquiétude à avoir : son pays était l’un des plus sûrs du monde et tout était déjà mis en place. Cela n’avait présenté aucune difficulté. En effet, sa qualité d’inspecteur du département des investigations criminelles lui permettait de faire bouger ses relations internes plus vite que n’importe qui d’autre…
Michael faisait aussi partie de la fédération en tant que détenteur d’une ceinture noire 4eme dan et instructeur au sein des forces de police. A l’occasion, plus jeune, il avait représenté son pays dans quelques tournois militaires et intra forces de police mais cela ne l’avait jamais vraiment intéressé. Ce qui le passionnait, dans le taekwondo, c’était l’aspect art martial plutôt que le côté sportif. Et, à bientôt 40 ans, il était toujours aussi engagé dans sa quête perpétuelle.
Il vit arriver vers lui Lee Boon Tat, le responsable des inscriptions. Michael perçut tout de suite son anxiété.
- Michael, je peux te parler un instant ?
- Bien sûr. Tu m’as l’air soucieux… Des problèmes avec les participations ?
Boon Tat avait le regard fuyant et Michael n’aimait décidément pas ça…
- Oui, il y a quelque chose qui me perturbe avec les inscrits…
- Quoi ? Un pays indésirable a fait une demande de participation ?
- Non, le problème vient plutôt d’ici…
Michael ne manqua pas de marquer son étonnement.
- Ici ? Dis m’en plus... Je ne vois pas, là…
- 3 athlètes du club de Geylang se sont inscrits.
- Comment ? Mais qui a permis à ces voyous de participer au tournoi ?, s’emporta Michael.
- Ils sont affiliés à la fédération et les combattants sont licenciés. Personne ne peut leur interdire de participer.
Pendant que Boon Tat parlait, Michael repensa au Geylang Fighting Team. Il se remémora les différents problèmes occasionnés par la plupart des membres de ce club, non seulement lors de tournois locaux mais, aussi et surtout, dans la rue. Le Geylang Fighting Team était notoire pour les activités illégales de ses membres : racket, prêts usuriers, contrôle de la prostitution (Geylang est LE quartier abritant la prostitution, à Singapour), trafic de cigarettes, etc… En clair, il s’agissait d’un gang bien connu des services de police. Michael les a connus lorsqu’ils ont participé à leurs premiers tournois, démontrant leur mépris des règles de fair play et n’hésitant pas à s’en prendre aux arbitres, juges ou adversaires quand les décisions ou l’issue des combats leur étaient défavorables.
Bien entendu, très vite, la fédération avait pris la décision officieuse de bannir le club mais la police lui avait demandé de n’en rien faire, arguant du fait que tant qu’ils participaient aux divers tournois organisés à Singapour, il serait plus facile de les observer. A partir de cette intervention du gouvernement, la fédération n’avait plus son mot à dire sur le sujet… De leur côté, les policiers, dont Michael Ong, avaient pris le problème à bras le corps et avaient opéré un nombre impressionnant d’arrestations mais cette activité n’avait jamais eu pour effet de désorganiser le gang qui continuait à sévir grâce au recrutement permanent de nouveaux membres, tous adeptes de taekwondo.
- Bon ! fit Michael. Je vais en parler au président de la fédération.
Boon Tat ne put réprimer un sourire de dépit.
- Je l’ai déjà vu, Michael. Il ne peut rien faire. C’est lui qui m’a demandé de voir ça avec toi… Apres tout, c’est bien vous qui avez refusé de les bannir, non ?
Boon Tat avait raison et Michael ne pouvait que l’admettre, même s’il avait été contre cette intervention de ses supérieurs.
- OK, Boon Tat. Je vais en référer à mes chefs. Je vais voir si on peut faire quelque chose. Entre-temps, as-tu la possibilité de retarder leur inscription ?
- Tu plaisantes ? La clôture a lieu ce soir !
Michael pestait intérieurement. Il pensait pouvoir regarder tranquillement le tournoi et le voilà, maintenant, à devoir gérer une situation potentiellement dangereuse…
- Qui sont les athlètes inscrits ? demanda-t-il.
Boon Tat se décida, finalement, à regarder Michael droit dans les yeux.
- Min Yi Er, Gopal Sanchin et… Azhar…
« Ben, voyons ! » réagit Michael en entendant le dernier nom. Azhar était le bras droit du chef de gang, l’exécuteur des basses œuvres. Il n’avait que 19 ans ! Un fou furieux, violent et, qui plus est, champion national de taekwondo. Ni Michael, ni ses collègues n’avaient encore réussi à l’appréhender. Il était assez malin pour faire porter le chapeau par un de ses hommes, à chaque intervention de la police. Cela ne les empêchait pas de savoir à qui ils avaient à faire… Mais, le pire pour Michael et beaucoup d’autres membres de la fédération, était qu’à cause de lui, Singapour détenait un triste record ; celui du premier pays au monde - depuis que le taekwondo est devenu sport olympique - à déplorer un mort pendant un tournoi dûment encadré par les règles de sécurité édictées par la WTF. Un incident qui a fait le tour du monde, au grand dam du gouvernement singapourien. « Un meurtre » corrigea Michael. Il y était. Il a vu Azhar s’acharner sur son adversaire pendant que l’arbitre, stupéfait devant tant de violence concentrée, ne savait comment réagir. Il a senti, avant qu’il ne se produise, le coup de pied circulaire qui visait la tempe de sa pauvre cible, tenant à peine sur ses jambes. Il a prévu l’issue fatale de ce dernier coup porté avec une énergie surnaturelle, avant que l’arbitre n’intervienne. Un frisson d’horreur l’a secoué avant que l’adversaire d’Azhar ne se relève pour s’écrouler, deux secondes plus tard, et ne jamais sortir d’un coma stade 4… Un sentiment de haine, fulgurant, est apparu lorsqu’il a regardé Azhar lever les bras en signe de victoire et faire un clin d’œil vers les membres de son gang qui applaudissaient à tout rompre et criaient son nom… Six mois ! Six mois que cet « assassinat » a eu lieu ! Personne n’a pu faire quoi que ce soit. Ni la fédération, ni le gouvernement. Après tout, le cadre du combat était tout ce qu’il y avait de plus légal ; les fameux formulaires de dégagement de responsabilité étaient proprement remplis et signés ; et, surtout, les associés d’Azhar avaient été très clairs auprès de la famille du défunt âgé d’à peine 17 ans… « Et, maintenant, le revoilà… », gambergea Michael. « Dans un tournoi international ! Et sil tue un adversaire étranger ? Qu’est ce qui va se passer ? Il faut que je trouve un moyen d’empêcher sa participation ! »
(A suivre...)
En sueur et essoufflé, Arthur n’en avait pas moins le sourire.
Un sourire franc et lumineux, qui ne manquait jamais d’étonner. Si Patrick Brun le connaissait bien, ce sourire, jamais il ne s’en lassait. « Décidément - pensait-il en regardant son élève - ce gosse a tout pour lui : talentueux, intelligent, gentil comme tout, beau gosse et jamais la grosse tête. Comme j’aimerais qu’ils soient tous comme lui… »
Patrick Brun était instructeur de taekwondo depuis une quinzaine d’années, déjà. Il avait la chance d’exercer son métier par passion et non pas, uniquement, pour recevoir son chèque en fin de mois. A l’âge de 20 ans, désœuvré comme la plupart de ses acolytes de la cité, il a découvert le taekwondo par pur hasard, dans un minuscule dojang (nom donné aux centres d’entraînement dédiés) de sa ville, Bagnolet. Le maître des lieux était un Coréen, ne payant pas de mine, sachant au plus 10 mots de français mais qui excellait pour communiquer la technique et la philosophie de cet art martial. Dès sa première session, Patrick sut que le taekwondo ferait partie intégrante de sa vie, comme la drogue, l’alcool ou la violence gratuite formaient le lot quotidien d’une grande majorité des jeunes de son âge. Il avait trouvé sa voie et avait investi sa vie dans la pratique de cet art qui commençait a peine à se développer, à l’époque. Il participait aux tournois organisés en France et en Europe et gagnait très souvent. Il a même eu l’occasion de séjourner en Corée du Sud pendant un mois et de se mesurer aux champions du coin. Il avait été loin d’être ridicule et son Maître - qui l’avait accompagné pour le voyage - même s’il ne disait rien était fier de son disciple et du fait d’avoir reçu les félicitations des grands pontes de la World Taekwondo Federation pour le travail accompli hors des frontières. A 25 ans, Patrick Brun a décidé d’arrêter la compétition pour se consacrer à l’instruction. Il avait repris le dojang de son Maître - reparti dans son pays - et l’avait développé, avec le succès grandissant du taekwondo en Occident.
Par le biais de son Club, Patrick avait éduqué des centaines d’enfants, leur évitant ainsi de tomber dans les dérives trop faciles des cites ouvrières, et sorti certains d’entre eux pour alimenter son département « Elites », dédié spécifiquement à la compétition. Le nombre de médailles gagnées dans les différentes catégories de jeunes l’avait définitivement aidé à recruter de plus en plus d’élèves. A 40 ans, il vivait plutôt bien de son activité et pouvait dédier 80% de son temps au suivi des « Elites », laissant la formation de base aux mains expertes de ses différents instructeurs.
Arthur était la vedette de ce groupe d’élites, composé d’une vingtaine de pratiquants de haut niveau, âgés de 10 à 20 ans. Il pratiquait depuis l’âge de 5 ans, poussé par ses parents qui croyaient dans les vertus des arts martiaux. Très tôt, Arthur avait montré des dispositions physiques exceptionnelles pour le Taekwondo : souplesse, puissance, rapidité et coordination. A cela s’ajoutait un mental très fort, malgré son très jeune âge. Fait exceptionnel, il n’avait jamais perdu un tournoi auquel il avait participé, aussi bien en France que dans les autres pays d’Europe. Depuis l’âge de 10 ans, il avait récolté 50 médailles d’or !
Bien entendu, ce parcours ne s’est pas réalisé sans sacrifices. Encore aujourd’hui, à 15 ans, il s’entraîne deux heures, après l’école ; sans compter sa participation à l’instruction des plus jeunes que Patrick impose a toutes les ceintures noires. « Les arts martiaux vous ont apporté, entre autres, une philosophie de la vie. Maintenant, c’est à vous de redonner un peu au taekwondo. Et cela passe par l’instruction », aimait-il à répéter. Mais Arthur ne se plaignait pas de cette discipline. Il adorait les compétitions et découvrait, depuis 2 ans, les joies et bienfaits personnels de l’instruction.
La salle d’entraînement était lumineuse et spacieuse. Quatre tatamis bleus de 9mètres carrés divisaient l’espace. Des punching bags pendaient à différents endroits et l’on pouvait entendre le bruit mat de chaque coup de pied lancé par les autres élites, en plein effort. Des appareils de musculation tout neufs trônaient dans le fond, à gauche, à côté du bureau de Patrick. Les murs blancs recevaient des cadres montrant toute une série de personnages, dont le créateur coréen des lieux, Grand Maître Park Chung-hee et certains jeunes champions du Club – dont Arthur. A droite de l’espace, vers la zone de sparring, les murs présentaient 5 cadres rapprochés, chacun définissant (en hangul – alphabet coréen – et en français) une des 5 vertus du taekwondo : respect, maîtrise de soi, esprit indomptable, humilité et persévérance. Patrick insistait énormément sur ces concepts, à chacune de ses sessions d’entraînement. « Je ne veux pas donner des armes à un futur criminel », répétait-il. « Si vous ne respectez pas et n’implémentez pas ces vertus, ici et dans la vie en général, vous pouvez partir » clamait-il à tous ses étudiants et il soulignait plus particulièrement la notion de « respect », qu’il estimait comme étant la base d’un homme honnête. La salle bénéficiait de plafonds très hauts, amplifiant cette impression de grandeur.
- Alors, c’est bien vrai, coach ? Je pars pour Singapour ?
Patrick sourit, content de son effet.
- Oui, mon petit gars. Tu pars avec trois autres combattants et, bien sûr, moi. Et, je te l’ai déjà dit : arrête de m’appeler « Coach ».
- Oui, co… Euh… Patrick… C’est vraiment génial !
- Le tournoi débute dans quinze jours. Comme d’habitude, j’ai concocté un programme spécifique pour vous quatre. On commence demain.
- Pas de problème. Je serai prêt ! Au fait, qui sont les trois autres ?
- La Fédération a retenu notre club pour ce tournoi international et j’ai choisi Victor, Ali et… Mathilde…
Patrick avait fait exprès de temporiser avant d’annoncer la participation de Mathilde. Il savait bien qu’Arthur avait plus qu’un faible pour cette jeune fille qui, de son côté, ne semblait pas indifférente. Mais, à 15 ans, on ne sait pas trop comment exprimer ce genre de sentiments, tellement nouveaux…
Le visage d’Arthur s’était illuminé à l’évocation du nom de Mathilde, ce qui ne faisait que confirmer l’observation de Patrick.
Chapitre 2
Michael Ong observait l’effervescence qui régnait au siège de la STF (Fédération Singapourienne de Taekwondo). Il savait que le tournoi international débuterait dans quinze jours mais, en tant que membre de la commission d’organisation chargé de la sécurité, il n’avait aucune inquiétude à avoir : son pays était l’un des plus sûrs du monde et tout était déjà mis en place. Cela n’avait présenté aucune difficulté. En effet, sa qualité d’inspecteur du département des investigations criminelles lui permettait de faire bouger ses relations internes plus vite que n’importe qui d’autre…
Michael faisait aussi partie de la fédération en tant que détenteur d’une ceinture noire 4eme dan et instructeur au sein des forces de police. A l’occasion, plus jeune, il avait représenté son pays dans quelques tournois militaires et intra forces de police mais cela ne l’avait jamais vraiment intéressé. Ce qui le passionnait, dans le taekwondo, c’était l’aspect art martial plutôt que le côté sportif. Et, à bientôt 40 ans, il était toujours aussi engagé dans sa quête perpétuelle.
Il vit arriver vers lui Lee Boon Tat, le responsable des inscriptions. Michael perçut tout de suite son anxiété.
- Michael, je peux te parler un instant ?
- Bien sûr. Tu m’as l’air soucieux… Des problèmes avec les participations ?
Boon Tat avait le regard fuyant et Michael n’aimait décidément pas ça…
- Oui, il y a quelque chose qui me perturbe avec les inscrits…
- Quoi ? Un pays indésirable a fait une demande de participation ?
- Non, le problème vient plutôt d’ici…
Michael ne manqua pas de marquer son étonnement.
- Ici ? Dis m’en plus... Je ne vois pas, là…
- 3 athlètes du club de Geylang se sont inscrits.
- Comment ? Mais qui a permis à ces voyous de participer au tournoi ?, s’emporta Michael.
- Ils sont affiliés à la fédération et les combattants sont licenciés. Personne ne peut leur interdire de participer.
Pendant que Boon Tat parlait, Michael repensa au Geylang Fighting Team. Il se remémora les différents problèmes occasionnés par la plupart des membres de ce club, non seulement lors de tournois locaux mais, aussi et surtout, dans la rue. Le Geylang Fighting Team était notoire pour les activités illégales de ses membres : racket, prêts usuriers, contrôle de la prostitution (Geylang est LE quartier abritant la prostitution, à Singapour), trafic de cigarettes, etc… En clair, il s’agissait d’un gang bien connu des services de police. Michael les a connus lorsqu’ils ont participé à leurs premiers tournois, démontrant leur mépris des règles de fair play et n’hésitant pas à s’en prendre aux arbitres, juges ou adversaires quand les décisions ou l’issue des combats leur étaient défavorables.
Bien entendu, très vite, la fédération avait pris la décision officieuse de bannir le club mais la police lui avait demandé de n’en rien faire, arguant du fait que tant qu’ils participaient aux divers tournois organisés à Singapour, il serait plus facile de les observer. A partir de cette intervention du gouvernement, la fédération n’avait plus son mot à dire sur le sujet… De leur côté, les policiers, dont Michael Ong, avaient pris le problème à bras le corps et avaient opéré un nombre impressionnant d’arrestations mais cette activité n’avait jamais eu pour effet de désorganiser le gang qui continuait à sévir grâce au recrutement permanent de nouveaux membres, tous adeptes de taekwondo.
- Bon ! fit Michael. Je vais en parler au président de la fédération.
Boon Tat ne put réprimer un sourire de dépit.
- Je l’ai déjà vu, Michael. Il ne peut rien faire. C’est lui qui m’a demandé de voir ça avec toi… Apres tout, c’est bien vous qui avez refusé de les bannir, non ?
Boon Tat avait raison et Michael ne pouvait que l’admettre, même s’il avait été contre cette intervention de ses supérieurs.
- OK, Boon Tat. Je vais en référer à mes chefs. Je vais voir si on peut faire quelque chose. Entre-temps, as-tu la possibilité de retarder leur inscription ?
- Tu plaisantes ? La clôture a lieu ce soir !
Michael pestait intérieurement. Il pensait pouvoir regarder tranquillement le tournoi et le voilà, maintenant, à devoir gérer une situation potentiellement dangereuse…
- Qui sont les athlètes inscrits ? demanda-t-il.
Boon Tat se décida, finalement, à regarder Michael droit dans les yeux.
- Min Yi Er, Gopal Sanchin et… Azhar…
« Ben, voyons ! » réagit Michael en entendant le dernier nom. Azhar était le bras droit du chef de gang, l’exécuteur des basses œuvres. Il n’avait que 19 ans ! Un fou furieux, violent et, qui plus est, champion national de taekwondo. Ni Michael, ni ses collègues n’avaient encore réussi à l’appréhender. Il était assez malin pour faire porter le chapeau par un de ses hommes, à chaque intervention de la police. Cela ne les empêchait pas de savoir à qui ils avaient à faire… Mais, le pire pour Michael et beaucoup d’autres membres de la fédération, était qu’à cause de lui, Singapour détenait un triste record ; celui du premier pays au monde - depuis que le taekwondo est devenu sport olympique - à déplorer un mort pendant un tournoi dûment encadré par les règles de sécurité édictées par la WTF. Un incident qui a fait le tour du monde, au grand dam du gouvernement singapourien. « Un meurtre » corrigea Michael. Il y était. Il a vu Azhar s’acharner sur son adversaire pendant que l’arbitre, stupéfait devant tant de violence concentrée, ne savait comment réagir. Il a senti, avant qu’il ne se produise, le coup de pied circulaire qui visait la tempe de sa pauvre cible, tenant à peine sur ses jambes. Il a prévu l’issue fatale de ce dernier coup porté avec une énergie surnaturelle, avant que l’arbitre n’intervienne. Un frisson d’horreur l’a secoué avant que l’adversaire d’Azhar ne se relève pour s’écrouler, deux secondes plus tard, et ne jamais sortir d’un coma stade 4… Un sentiment de haine, fulgurant, est apparu lorsqu’il a regardé Azhar lever les bras en signe de victoire et faire un clin d’œil vers les membres de son gang qui applaudissaient à tout rompre et criaient son nom… Six mois ! Six mois que cet « assassinat » a eu lieu ! Personne n’a pu faire quoi que ce soit. Ni la fédération, ni le gouvernement. Après tout, le cadre du combat était tout ce qu’il y avait de plus légal ; les fameux formulaires de dégagement de responsabilité étaient proprement remplis et signés ; et, surtout, les associés d’Azhar avaient été très clairs auprès de la famille du défunt âgé d’à peine 17 ans… « Et, maintenant, le revoilà… », gambergea Michael. « Dans un tournoi international ! Et sil tue un adversaire étranger ? Qu’est ce qui va se passer ? Il faut que je trouve un moyen d’empêcher sa participation ! »
(A suivre...)
Lun 09 Nov 2009, 09:32 par
Arthis sur Mille choses
L'enfer
L’enfer
Délicatement je glisse
Sur ta peau si lisse
Le long de tes chairs
Direction l’enfer !
De la pointe de tes cheveux
Délicatement coupés
Descendant vers ton cou
Tant convoité
Je m’aventure vers tes rondeurs
Hypnotisée par tant de splendeur
Je glisse sur tes seins
Je les dévore de mes mains
Je fais une pose sur ton mamelon
Que je goutte avec délectation !
Je m’imprègne de ton odeur
Je me délecte de ta douceur
Je reprends la route direction ton nombril
Je slalom sur ton ventre, je suis fébrile
D’une hanche à l’autre, transporté par tes mains
Je navigue doucement vers notre destin
Enfin je l’aperçois
Enfin je la vois
Cette délicate toison
J’en ai des frissons
L’enfer m’appelle,
Je ne peux résister
Je traverse cette foret, pour atteindre la plaine
Ton mont de vénus me met en haleine.
Je veux arriver à ta vulve, au sommet de ton clitoris
Organe du plaisir... hum quel délice !
Enfin redescendre vers ce volcan ardent
Plonger dans son antre brûlant
Goûter ton nectar intime
Breuvage aux saveurs divines
J’ai une envie...
De te savourer,
De te déguster
De.. T’aimer !
Délicatement je glisse
Sur ta peau si lisse
Le long de tes chairs
Direction l’enfer !
De la pointe de tes cheveux
Délicatement coupés
Descendant vers ton cou
Tant convoité
Je m’aventure vers tes rondeurs
Hypnotisée par tant de splendeur
Je glisse sur tes seins
Je les dévore de mes mains
Je fais une pose sur ton mamelon
Que je goutte avec délectation !
Je m’imprègne de ton odeur
Je me délecte de ta douceur
Je reprends la route direction ton nombril
Je slalom sur ton ventre, je suis fébrile
D’une hanche à l’autre, transporté par tes mains
Je navigue doucement vers notre destin
Enfin je l’aperçois
Enfin je la vois
Cette délicate toison
J’en ai des frissons
L’enfer m’appelle,
Je ne peux résister
Je traverse cette foret, pour atteindre la plaine
Ton mont de vénus me met en haleine.
Je veux arriver à ta vulve, au sommet de ton clitoris
Organe du plaisir... hum quel délice !
Enfin redescendre vers ce volcan ardent
Plonger dans son antre brûlant
Goûter ton nectar intime
Breuvage aux saveurs divines
J’ai une envie...
De te savourer,
De te déguster
De.. T’aimer !
Lun 17 Août 2009, 19:56 par
Caprice sur Les liaisons sulfureuses
Fleuve tranquille
"La vie est un long fleuve tranquille".
Cette phrase suscite deux représentations en moi :
La première décrit la sagesse, la paix intérieure, la longévité, l’accomplissement, la beauté de la vie et son chemin.
La seconde véhicule comme une absence de possibilités, de changements, de surprises, comme si le cours des choses était immuable et irréversible.
La première est le chemin pour y arriver, la seconde est le défi à relever.
Faire grandir cette soif de vivre, d’être soi, de découvrir avec son regard comme première source d’information, ne pas céder et se faire emporter par le courant.
Cette phrase suscite deux représentations en moi :
La première décrit la sagesse, la paix intérieure, la longévité, l’accomplissement, la beauté de la vie et son chemin.
La seconde véhicule comme une absence de possibilités, de changements, de surprises, comme si le cours des choses était immuable et irréversible.
La première est le chemin pour y arriver, la seconde est le défi à relever.
Faire grandir cette soif de vivre, d’être soi, de découvrir avec son regard comme première source d’information, ne pas céder et se faire emporter par le courant.
Ven 18 Avril 2008, 12:09 par
puremorning sur Un monde parfait
Message personnel
Paroles: Françoise Hardy. Musique: Michel Berger 1973
autres interprètes: Michel Berger, France Gall, Les Enfoirés (1997)
Note: Isabelle Huppert interprète cette chanson dans le film " 8 femmes" (2001), de François Ozon.
{parlé:}
Au bout du téléphone, il y a votre voix
Et il y a des mots que je ne dirai pas
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres
Je voudrais vous les dire
Et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je suis seule à crever, et je sais où vous êtes
J’arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître
Préparez votre temps, pour vous j’ai tout le mien
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste
Je n’arriverai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je devrais vous parler,
Je devrais arriver
Ou je devrais dormir
J’ai peur que tu sois sourd
J’ai peur que tu sois lâche
J’ai peur d’être indiscrète
Je ne peux pas vous dire que je t’aime peut-être
{chanté:}
Mais si tu crois un jour que tu m’aimes
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
Et cours, cours jusqu’à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m’aimes
Et si ce jour-là tu as de la peine
A trouver où tous ces chemins te mènent
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S’installe en toi
Pense à moi
Pense à moi
Mais si tu crois un jour que tu m’aimes
Ne le considère pas comme un problème
Et cours et cours jusqu’à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m’aimes
N’attends pas un jour, pas une semaine
Car tu ne sais pas où la vie t’emmène
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S’installe en toi
Pense à moi
Pense à moi
Mais si tu...
{instrumental}
autres interprètes: Michel Berger, France Gall, Les Enfoirés (1997)
Note: Isabelle Huppert interprète cette chanson dans le film " 8 femmes" (2001), de François Ozon.
{parlé:}
Au bout du téléphone, il y a votre voix
Et il y a des mots que je ne dirai pas
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres
Je voudrais vous les dire
Et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je suis seule à crever, et je sais où vous êtes
J’arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître
Préparez votre temps, pour vous j’ai tout le mien
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste
Je n’arriverai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je devrais vous parler,
Je devrais arriver
Ou je devrais dormir
J’ai peur que tu sois sourd
J’ai peur que tu sois lâche
J’ai peur d’être indiscrète
Je ne peux pas vous dire que je t’aime peut-être
{chanté:}
Mais si tu crois un jour que tu m’aimes
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
Et cours, cours jusqu’à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m’aimes
Et si ce jour-là tu as de la peine
A trouver où tous ces chemins te mènent
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S’installe en toi
Pense à moi
Pense à moi
Mais si tu crois un jour que tu m’aimes
Ne le considère pas comme un problème
Et cours et cours jusqu’à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m’aimes
N’attends pas un jour, pas une semaine
Car tu ne sais pas où la vie t’emmène
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S’installe en toi
Pense à moi
Pense à moi
Mais si tu...
{instrumental}
Ven 11 Jan 2008, 17:03 par
encredelune sur L'amour en vrac
Rêves
Il y a toujours un rêve qui nous fait oublier
Les nuits de solitude les amours naufragés
Il y a toujours un souvenir tout prés de nous
Qui nous fait ressentir les beaux moments vécus
Il y a toujours un temps qui nous fait souvenir
Qu’il existe des portes qu’on ne peut pas ouvrir
Il y a toujours un temps qui nous fait espérer
Des promesses et des lettres perdues à tout jamais
Il y a toujours une route un sentier un chemin
Qui t’empêche d’arriver qui trompe ton destin
Il y a toujours une âme qui te tend la main
Qui t’ouvre son cœur qui veut t’accompagner
Laissez moi laissez moi rêver laissez moi je dois arriver
Mon amour m’attends je dois le trouver
Les nuits de solitude les amours naufragés
Il y a toujours un souvenir tout prés de nous
Qui nous fait ressentir les beaux moments vécus
Il y a toujours un temps qui nous fait souvenir
Qu’il existe des portes qu’on ne peut pas ouvrir
Il y a toujours un temps qui nous fait espérer
Des promesses et des lettres perdues à tout jamais
Il y a toujours une route un sentier un chemin
Qui t’empêche d’arriver qui trompe ton destin
Il y a toujours une âme qui te tend la main
Qui t’ouvre son cœur qui veut t’accompagner
Laissez moi laissez moi rêver laissez moi je dois arriver
Mon amour m’attends je dois le trouver
Sam 29 Déc 2007, 07:12 par
pierre de la carolina sur L'amour en vrac
Pars
Pars je t’en prie je n’en peux vraiment plus
Pars je t’en prie je ne veux plus souffrir
J’ai décidé de tirer un trait
Et j’ai décidé de le respecter
Je le sens arriver tout doucement futilement
Il recouvre mon cœur très lentement
Et pourtant il va devoir partir
Car en moi il m’a tellement fait souffrir
Pars je t’en prie laisse moi seul
Pars je t’en pris comprends moi
Je ne veux plus pleurer sur Paris
Et je ne veux plus l’écouter
J’essaie sans cesse de l’en empêcher
De l’enlever, de ne pas le garder
Mais il est là et il se recouvre encore
Mais mon cœur lui est déjà mort de toi
Pars je t’en prie je ne veux pas
Pars je t’en prie je ne peux pas
Je n’ai pas cette force en moi
Oui, je n’y arriverai pas
J’ai deja trop souffert et ça va recommencer
Pourquoi je n’arrive pas à refuser ?
Il est là et veut toujours avancer
Il s’approche mais j’essaie de l’éloigner
Pars je t’en prie regarde moi
Pars je t’en prie pense à moi
Je suis tombée tellement bas
Que je ne me relèverais pas une 2e fois
Je n’ai pas envie de l’avouer
Et je n’ai pas envie d’aimer
Je sens oui je le sens je vais m’effondrer
Et n’y a personne pour me rattraper
Pars je t’en prie je veux être enfin heureuse
Pars je t’en prie je ne suis pas amoureuse
Il est là cet amour il a réussi
A entrer encore et encore dans ma vie
Je suis tombée maintenant
et personne est la pour m’aider
Pourquoi ne peut-on pas contrôler ses sentiments ?
Je suis tombée amoureuse
Je le sais, je le vois,je le sens, je suis malheureuse...
Pars je t’en prie je ne veux plus souffrir
J’ai décidé de tirer un trait
Et j’ai décidé de le respecter
Je le sens arriver tout doucement futilement
Il recouvre mon cœur très lentement
Et pourtant il va devoir partir
Car en moi il m’a tellement fait souffrir
Pars je t’en prie laisse moi seul
Pars je t’en pris comprends moi
Je ne veux plus pleurer sur Paris
Et je ne veux plus l’écouter
J’essaie sans cesse de l’en empêcher
De l’enlever, de ne pas le garder
Mais il est là et il se recouvre encore
Mais mon cœur lui est déjà mort de toi
Pars je t’en prie je ne veux pas
Pars je t’en prie je ne peux pas
Je n’ai pas cette force en moi
Oui, je n’y arriverai pas
J’ai deja trop souffert et ça va recommencer
Pourquoi je n’arrive pas à refuser ?
Il est là et veut toujours avancer
Il s’approche mais j’essaie de l’éloigner
Pars je t’en prie regarde moi
Pars je t’en prie pense à moi
Je suis tombée tellement bas
Que je ne me relèverais pas une 2e fois
Je n’ai pas envie de l’avouer
Et je n’ai pas envie d’aimer
Je sens oui je le sens je vais m’effondrer
Et n’y a personne pour me rattraper
Pars je t’en prie je veux être enfin heureuse
Pars je t’en prie je ne suis pas amoureuse
Il est là cet amour il a réussi
A entrer encore et encore dans ma vie
Je suis tombée maintenant
et personne est la pour m’aider
Pourquoi ne peut-on pas contrôler ses sentiments ?
Je suis tombée amoureuse
Je le sais, je le vois,je le sens, je suis malheureuse...
Dim 23 Sep 2007, 00:06 par
joullia sur Parler d'amour
L'île du Levant la bien nommée...
L’île du Levant
Comme disait Devos : « J’ai voulu voir la mer… » L’arrivée a eu lieu, en fin septembre au Lavandou. Occupation des lieux de location : Il faisait beau, il faisait chaud…la mer était belle, la vie serait plus belle aussi pendant ces trois semaines ! J’en oubliais ces vers de G. de Nerval qui me taraudent l’esprit trop souvent :
« L’Homme a un pied dans la tombe quand l’Espoir ne le soutient plus… »
En cette fin de samedi, organisation et installation habituelles, mais le dimanche matin, dés sept heures, sortie à la marche : Après quelques centaines de mètres, j’ai atteint le boulevard front de mer. J’ai repris rituellement mon périple habituel en direction du Port du Lavandou. Ce boulevard est plat, vivant car déjà parcouru par les Touristes, et surtout il jouxte les Plages et…la mer !
*
Dans le ‘beau-de-l’air’, j’ai retrouvé mes réminiscences habituelles :
« Homme libre, toujours tu chériras la mer… »
Et le ‘rein-beau’ :
« Elle est retrouvée – Quoi ? – l’Eternité – C’est la mer mêlée au soleil »
Et quand ça chatouille ‘vers-l’aine’ :
« Je ne sais pourquoi – mon esprit amer – d’une aile inquiète vole sur la mer…
mouette à l’essor mélancolique- Qui suit la vague et ma pensée… »
*
Ma promenade habituelle se prolonge après le port vers les rochers de saint Clair la crique d’Aiguebelle et retour. Ma sortie de l’après midi, à l’inverse m’amène vers le Port de Bormes les mimosas, puis la grande Plage, les premiers rochers du Cap Bénat et retour. Deux fois sept kilomètres par jour. Monotone ? Jamais… « La mer toujours renouvelée » les vagues, les bateaux, les touristes, les baigneurs, les…chiens et les oiseaux marins !
Matin et soir, en fin de parcours, je prends un petit bain de 15 à 20 minutes dans une eau à 24° de moyenne, avant de rentrer…
Au large, en direction du sud, il y a les Iles d’Or : l’Ile du Levant et celle de Port Cros paraissant bien prés ( Porquerolles elle, est cachée par le cap Bénat ) Cela m’a donné des idées, d’autant qu’à chacun de mes passages côté Port du Lavandou, sur la jetée, je côtoyais les vedettes qui assurent le service de ces Iles. Par curiosité, j’ai regardé le tableau d’affichage et les horaires des différentes rotations. Cela a conforté mes idées : D’abord l’Ile du Levant, avec un départ à 14h,arrivée à 14h30, et rembarquement à 18h30…4h à passer sur l’Ile que je connaissais déjà, c’était bien suffisant !
*
Et dés le mercredi, j’ai embarqué sur l’une de ces vedettes, chargée à ras bord de moutons bêlants…pardon de touristes bruyants ! Passant à l’avant, j’ai pu heureusement me retrouver assis sur un capot, sous le cockpit face à la proue. Les bancs devant moi étaient pleins et retentissaient de : « Ya, ya, ya » Allemands et peut-être en partie Hollandais ? Sur une mer calme, pailletée d’or, le ronron des gros moteurs diesels était presque une hérésie. Mais nous sommes vite arrivés au port d’Héliopolis quasiment désert à cette heure là…
A peine débarqués, j’ai pris le sentier de gauche qui amène côté nord, face à la côte. J’étais en short, tee-shirt, petit sac dans le dos, chaussures de course à pied et casquette blanche, vissée sur la tête, à cause du grand soleil.
Première rencontre, une grande pancarte : « Partie de l’Ile exclusivement réservée aux Naturistes » et pour mieux illustrer cette injonction, une énorme statue de pierre.
Pas de tête, ni de membres ; un dos normal, mais plus bas, une énorme paire de fesses, plus prés de la Vénus Hottentote que de la Callipyge !
Ce sentier, bien qu’étroit et caillouteux, épousant la forme des rochers, donc montant et descendant dans une garrigue fournie, ne soit pas désagréable à qui est entraîné à la marche à pied. De temps en temps, un petit embranchement donne accès vers la mer : des criques rocheuses uniquement, et allongés ou assis sur ces roches plus ou moins lisses, des grands singes nus…oh ! Pardon, des Naturistes, dont j’ai plaint les ventres et les postérieurs, reposant sur des surfaces aussi peu engageantes et brûlantes en sus !
Moi, j’attendais d’arriver à la grande crique de l’Avis pour me baigner un petit moment avant de reprendre mon périple autour de l’Ile, dans sa partie Civile, les trois quarts de sa surface étant occupée par la Marine Nationale …à un moment, je suis arrivé sur une partie pentue, des pierres plates y tenaient lieu d’escaliers, et…en haut, j’ai vu une paire de fesses en gros ( !) plan, bien réelles, celles-là : Des tongs sous les pieds, les fesses précitées qui tressautaient à chaque pas, un dos brûlé de soleil, et au-dessus du tout, un grand chapeau de paille d’Italie ou d’ailleurs…
Ah ! J’oubliais, elle tenait une grande serviette à la main. Entendant mes pas précipités, elle s’est tournée, fesses côté verdure pour me laisser passer, et…j’ai vu le côté pile : Lourds seins pendants, ventre ptosé, touffe coupée ras, naturisme oblige ! J’étais déjà à sa hauteur, et elle a dit :
- Passez donc Monsieur ! Courez vers votre Destin…
Elle avait de l’humour, cette Dame visiblement sexagénaire ( Comme…moi !) mais avec des rides plus visibles, puisque blanches sur un visage tanné, éclairé par un sourire mi-moqueur, mi-pincé…J’ai dit au passage :
- Pardon ! Je vais un peu vite…je veux me baigner à l’Avis, avant de continuer le sentier jusqu’au Port…
Elle m’a coupé la parole :
- Vous savez que c’est strictement Naturiste dans cette partie de l’Ile ? D’ailleurs vous auriez moins chaud…
A mon tour, déjà loin, j’ai crié :
- ‘A poils’, quand je cours ou quand je nage, çà me les coince !
D’encore plus loin, j’ai entendu nettement :
- ‘Pôvre con’ !
Arrivé à la crique de l’Avis, sur les grandes plaques de ciment lisse, il y avait déjà toute une brochette de Naturistes que j’ai contournés, ignorant de nombreux regards réprobateurs…un peu plus loin, je savais trouver une crique plus petite, et chance : il n’y avait personne. Pierres et rochers, il fallait faire avec. Je me suis ‘dépoilé’, puis j’ai souffert des pieds sur ces petits rochers pointus, avant de trouver une eau assez profonde pour nager. J’étais bien, j’avais eu si chaud…
J’ai nagé longtemps et c’est d’un peu loin que j’ai vu arriver un groupe familial : Grand-Père, Grand-Mère, Fille et Petite Fille, sans doute ?
Tous ‘à poils’ bien sûr, sauf la petite qui n’en avait pas encore ! Grand-Papa, à peu prés de mon âge, mais ventripotent, l’air réjoui, m’a rejoint en nageant, vite disert et bavard :
- ‘Elle’ est bonne, hein ! Depuis vingt cinq ans nous venons ici en famille. Notre petite maisonnette est à peine à cinq cent mètres d’ici…
Et patati, et patata !
Quand je me suis rapproché du bord, ces Dames pas gênées, jouaient avec la Petite, lui cherchant des galets ronds et plats pour lancer en ricochets. J’arrivais en nageant jusqu’au plus prés du bord à cause des pointes de rochers sous l’eau.
Elles me tournaient le dos, se baissant et se relevant, tour à tour. Comment mes yeux ne se seraient pas appesantis sur le spectacle : Grand-Maman, ‘moule’ à l’ancienne…et ma pensée a été
- Bof !
Mais pour ce qui était de la jeune Femme, la quarantaine, peut-être ? Il n’en a pas été de même…Sa ‘fourrure’ bien taillée, laissait visible, une ‘fente’ appétissante, qui m’a fait saliver…
En bon ‘Pied-noir’, j’ai pensé :
- Bon sang ! Dans cette position, je lui en mettrai bien une ‘giclée’…et même deux, sans sortir…depuis le temps que Popaul n’a pas été à pareille fête !
Mais ma pensée suivante a été :
- Arrêtes de fantasmer…ce n’est pas du ‘millet’ pour ton ‘canari’ !
Furtivement, j’ai vu aussi le petit ‘minou’ fendu et dénudé de la gamine. Gêné, mes yeux se sont alors fixés, volontairement, au centre…sur la Maman ! Mains en appui sur le fond, je suis arrivé presque sous son ‘poster’…en me disant :
- ‘Putain’ ! C’est beau quand même…
Elle s’est tournée vers moi : le soleil dorait ses cheveux châtains, et son visage était aussi bronzé que…le ‘reste’ ! Sa bouche pulpeuse s’ouvrait sur des dents très blanches : elle me souriait !
Comme le Papy précédemment, la Mamy m’a dit, elle aussi :
- Elle est bonne, hein !
Et j’ai répondu, faisant un lapsus involontaire :
-Oui, elle est ‘magnifique’ !
J’allais sortir de l’eau, quand j’ai réalisé que j’étais en érection … Que faire ?
Je me suis éloigné un peu, l’air faussement intéressé, par la recherche d’une rive plus accueillante…Assez vite la honte aidant, j’ai retrouvé un appendice caudal, presque normal, et je suis sorti, me rhabillant très vite sous les yeux réprobateurs de ces Dames et de Grand-Papa qui m’avait suivi…Aussi, j’ai vite filé sans demander mon reste !
*
A nouveau le sentier : qui monte et serpente, jouxtant assez vite le grillage de séparation avec la partie militaire de l’Ile. Les arbousiers qui bordaient les côtés regorgeaient de baies bien mûres : Je me suis régalé de fruits, encore plus de souvenirs ( Arbousiers d’Algérie – Et Yoyo, ma tendre amie !) Je suis vite arrivé au village, peu occupé à cette période de l’année. Maisons, hôtels, commerces, tous nichés dans la verdure, mais les volets fermés…
Aux terrasses des deux cafés ouverts, qui se font face, des Touristes. De belles Gretchens reconnues aux classiques : « Ya, ya, ya » le torse nu comme il se doit, et la plupart en strings !
Les serveurs étaient habillés, eux, et çà c’était nouveau ! En tout cas, le spectacle m’a fait adopter un ton égrillard pour l’envoi de mes cartes postales…
Ensuite je suis redescendu vers le Port, et j’ai croisé un ‘Spectre’ : une vieille Dame décatie, flageolante dans la montée, mais bien dans la lignée et l’esprit naturiste … Pitié ! Je n’en dirai pas plus !
Sur le Port, côté sud, il y a une grille ouverte une partie de l’année, et cette pancarte :
« Domaine Maritime. Plage ouverte de juin jusqu’en septembre. Non surveillée. Naturisme toléré » et côté Nord, celui du « Naturisme only »
J’ai repéré une longue jetée non occupée par les bateaux, mais par trois Grâces qui s’y étaient alignées sur leurs serviettes, nez vers la mer et fesses en l’air, côté Port…Je m’y suis bien sûr dirigé !
Il me restait moins d’une heure avant le rembarquement, j’avais chaud et je voulais me retremper…Du Port, il m’a fallu monter quelques marches. J’ai soudain émergé en perspective arrière sur ces grâces qui étaient plutôt des grasses…
Pour celle du milieu dont les fesses n’avaient rien à envier à la statue de pierre, symbole de l’entrée au Zoo, ma pensée a été :
- Oh ! ‘Calcutta’…
Ses jambes étaient très écartées, sans doute à cause des plis et replis entourant une ‘bouche’ édentée, aux lèvres africaines qui ont semblé sourire à ma pensée :
- Berk !
Mais déjà mes yeux, tels ceux des caméléons, biglaient entre les fesses de gauche et celles de droite. Blonde à gauche, Brune à droite : ‘barbus’ bien taillés, ‘tire-lire’ apparentes… Ma pensée vagabondait toujours à pleine vitesse :
- Am-stram-gram, pic et pic, et colle gram…
Et comme disait Nerval : « Sois Brune ou Blonde – le Dieu du Monde –C’est le plaisir … »
Je les dépassais déjà, mais mon ‘Brigadier’, qui lui, aurait bien frappé les trois coups d’une pièce de théâtre, ancienne comme le Monde ou Adam et Eve jouaient les premiers rôles. Ouais ! Ce n’est pas avec une pomme qu’elle l’a séduit l’Adam, mais bien avec ce que je venais de voir !
Mon ‘bâton de feu’, donc, a mis du temps pour reprendre une forme décente. Heureusement que j’étais habillé, moi !
La Blonde de gauche, à mon passage, s’est soulevée sur les avant-bras, redonnant forme à ses grosses ‘doudounes’ et elle m’a jeté un regard furtif, sans aménité. Une fraction de seconde nos yeux se sont croisés : Elle a fixé mon visage buriné, et s’est instantanément détournée, dédaigneusement !
J’ai avancé encore de quelques mètres. J’avais repéré des rochers lisses, propices à un plongeon sans problème dans la mer. J’étais côté Naturiste : Je me suis donc à nouveau dépoilé. Je sentais sur moi, les yeux furtifs et hypocrites de ces trois Gorgones qui devaient penser :
-Encore un ‘Q’…blanc de touriste !
Pour plonger, j’ai du me tourner vers elles, en partie…et comme l’a chanté Brassens :
« La Bandaison, Papa, çà ne se commande pas ! »
Mes idées folles au vu du spectacle précité avaient gonflé un certain corps caverneux, et j’ai vu nettement leurs yeux loucher sur cette flèche aux dimensions surfaites pour un. Vieil ‘Eros déplumé’ ?
L’une des trois, la Blonde je crois, a dit, je ne sais quoi, à voix haute, et elles se sont esclaffées bruyamment toutes les trois !
Vexé, furieux, j’ai plongé et nagé vigoureusement, pensant :
- Pauvres ‘conasses’…il fut un temps ou vous ne m’auriez pas fait tant d’effet !
J’ai pensé ensuite à la chanson de Brel :
« Chez ces gens là, Monsieur – On ne se regarde pas Monsieur… »
Peut-être, mais en tout cas : On s’épie… les anatomies !
Ce second bain, je l’ai apprécié encore plus que le premier. En nageant, je me suis approché des rochers Nord, encore garnis de ‘singes nus’, et… j’ai levé le nez quasiment sous un couple, debout sur un rocher. L’espace blanc des maillots manquants prouvait que c’était des touristes de passage, tout comme moi.
Mes yeux se sont vrillés sur la Dame : une Blonde Walkyrie aux formes harmonieuses, du type Vénus de Milo, auxquelles je suis plus sensible qu’au genre des trois précédentes, du type Odalisques de harems, à posters plantureux, comme ces « Femmes d’Alger » peintes par Delacroix…
J’ai envié le Tristan de cette Iseut, revoyant en fulgurance la Blonde Ophélie de ma jeunesse, et plus récemment, ma ‘Poupée Barbie’ de Pampelone et autres lieux…Me disant que pour ces spectacles là, j’étais désormais bien ‘Mal armé’, en me remémorant Brise Marine :
« La chair est triste, hélas ! »
Même, si moi, je n’ai pas lu tous les livres…
« Fuir ! La bas, fuir… »
Vers ces oiseaux, ivres d’espace et de liberté…
De retour vers le môle de départ ou gisaient ma serviette et mes habits, je me suis hissé sur le quai : Les trois Bronzées, auréolées par le soleil couchant levaient le camp. Les observant à mon tour, je me suis dit à voix basse :
- Quel dommage, Mesdames, que votre ami Phoebus vous donne cette belle couleur sans pour autant fondre votre cellulite, comme le beurre dans une poêle à frire !
Mon regard s’est-il fait par trop insistant sur votre pubis, Madame la Blonde ? Vous avez eu un petit sourire satisfait et moqueur…J’ai deviné votre pensée :
- çà te fait saliver, hein ! Vieux Schnock, mais tu peux toujours aller te rhabiller…
Ce que j’ai d’ailleurs fait, illico !
Un peu plus tard, quand le bateau virant sur son aire a quitté le Port, mes pensées étaient plus à un Adieu qu’à un au revoir pour ce berceau du Naturisme, qui n’est bien sûr pas Cythère, mais est très frustrant pour un vieux mâle solitaire…
Je n’ai rien contre cette pratique, et cette Ile peut être un Paradis pour un Couple en parfaite harmonie !
F I N
Comme disait Devos : « J’ai voulu voir la mer… » L’arrivée a eu lieu, en fin septembre au Lavandou. Occupation des lieux de location : Il faisait beau, il faisait chaud…la mer était belle, la vie serait plus belle aussi pendant ces trois semaines ! J’en oubliais ces vers de G. de Nerval qui me taraudent l’esprit trop souvent :
« L’Homme a un pied dans la tombe quand l’Espoir ne le soutient plus… »
En cette fin de samedi, organisation et installation habituelles, mais le dimanche matin, dés sept heures, sortie à la marche : Après quelques centaines de mètres, j’ai atteint le boulevard front de mer. J’ai repris rituellement mon périple habituel en direction du Port du Lavandou. Ce boulevard est plat, vivant car déjà parcouru par les Touristes, et surtout il jouxte les Plages et…la mer !
*
Dans le ‘beau-de-l’air’, j’ai retrouvé mes réminiscences habituelles :
« Homme libre, toujours tu chériras la mer… »
Et le ‘rein-beau’ :
« Elle est retrouvée – Quoi ? – l’Eternité – C’est la mer mêlée au soleil »
Et quand ça chatouille ‘vers-l’aine’ :
« Je ne sais pourquoi – mon esprit amer – d’une aile inquiète vole sur la mer…
mouette à l’essor mélancolique- Qui suit la vague et ma pensée… »
*
Ma promenade habituelle se prolonge après le port vers les rochers de saint Clair la crique d’Aiguebelle et retour. Ma sortie de l’après midi, à l’inverse m’amène vers le Port de Bormes les mimosas, puis la grande Plage, les premiers rochers du Cap Bénat et retour. Deux fois sept kilomètres par jour. Monotone ? Jamais… « La mer toujours renouvelée » les vagues, les bateaux, les touristes, les baigneurs, les…chiens et les oiseaux marins !
Matin et soir, en fin de parcours, je prends un petit bain de 15 à 20 minutes dans une eau à 24° de moyenne, avant de rentrer…
Au large, en direction du sud, il y a les Iles d’Or : l’Ile du Levant et celle de Port Cros paraissant bien prés ( Porquerolles elle, est cachée par le cap Bénat ) Cela m’a donné des idées, d’autant qu’à chacun de mes passages côté Port du Lavandou, sur la jetée, je côtoyais les vedettes qui assurent le service de ces Iles. Par curiosité, j’ai regardé le tableau d’affichage et les horaires des différentes rotations. Cela a conforté mes idées : D’abord l’Ile du Levant, avec un départ à 14h,arrivée à 14h30, et rembarquement à 18h30…4h à passer sur l’Ile que je connaissais déjà, c’était bien suffisant !
*
Et dés le mercredi, j’ai embarqué sur l’une de ces vedettes, chargée à ras bord de moutons bêlants…pardon de touristes bruyants ! Passant à l’avant, j’ai pu heureusement me retrouver assis sur un capot, sous le cockpit face à la proue. Les bancs devant moi étaient pleins et retentissaient de : « Ya, ya, ya » Allemands et peut-être en partie Hollandais ? Sur une mer calme, pailletée d’or, le ronron des gros moteurs diesels était presque une hérésie. Mais nous sommes vite arrivés au port d’Héliopolis quasiment désert à cette heure là…
A peine débarqués, j’ai pris le sentier de gauche qui amène côté nord, face à la côte. J’étais en short, tee-shirt, petit sac dans le dos, chaussures de course à pied et casquette blanche, vissée sur la tête, à cause du grand soleil.
Première rencontre, une grande pancarte : « Partie de l’Ile exclusivement réservée aux Naturistes » et pour mieux illustrer cette injonction, une énorme statue de pierre.
Pas de tête, ni de membres ; un dos normal, mais plus bas, une énorme paire de fesses, plus prés de la Vénus Hottentote que de la Callipyge !
Ce sentier, bien qu’étroit et caillouteux, épousant la forme des rochers, donc montant et descendant dans une garrigue fournie, ne soit pas désagréable à qui est entraîné à la marche à pied. De temps en temps, un petit embranchement donne accès vers la mer : des criques rocheuses uniquement, et allongés ou assis sur ces roches plus ou moins lisses, des grands singes nus…oh ! Pardon, des Naturistes, dont j’ai plaint les ventres et les postérieurs, reposant sur des surfaces aussi peu engageantes et brûlantes en sus !
Moi, j’attendais d’arriver à la grande crique de l’Avis pour me baigner un petit moment avant de reprendre mon périple autour de l’Ile, dans sa partie Civile, les trois quarts de sa surface étant occupée par la Marine Nationale …à un moment, je suis arrivé sur une partie pentue, des pierres plates y tenaient lieu d’escaliers, et…en haut, j’ai vu une paire de fesses en gros ( !) plan, bien réelles, celles-là : Des tongs sous les pieds, les fesses précitées qui tressautaient à chaque pas, un dos brûlé de soleil, et au-dessus du tout, un grand chapeau de paille d’Italie ou d’ailleurs…
Ah ! J’oubliais, elle tenait une grande serviette à la main. Entendant mes pas précipités, elle s’est tournée, fesses côté verdure pour me laisser passer, et…j’ai vu le côté pile : Lourds seins pendants, ventre ptosé, touffe coupée ras, naturisme oblige ! J’étais déjà à sa hauteur, et elle a dit :
- Passez donc Monsieur ! Courez vers votre Destin…
Elle avait de l’humour, cette Dame visiblement sexagénaire ( Comme…moi !) mais avec des rides plus visibles, puisque blanches sur un visage tanné, éclairé par un sourire mi-moqueur, mi-pincé…J’ai dit au passage :
- Pardon ! Je vais un peu vite…je veux me baigner à l’Avis, avant de continuer le sentier jusqu’au Port…
Elle m’a coupé la parole :
- Vous savez que c’est strictement Naturiste dans cette partie de l’Ile ? D’ailleurs vous auriez moins chaud…
A mon tour, déjà loin, j’ai crié :
- ‘A poils’, quand je cours ou quand je nage, çà me les coince !
D’encore plus loin, j’ai entendu nettement :
- ‘Pôvre con’ !
Arrivé à la crique de l’Avis, sur les grandes plaques de ciment lisse, il y avait déjà toute une brochette de Naturistes que j’ai contournés, ignorant de nombreux regards réprobateurs…un peu plus loin, je savais trouver une crique plus petite, et chance : il n’y avait personne. Pierres et rochers, il fallait faire avec. Je me suis ‘dépoilé’, puis j’ai souffert des pieds sur ces petits rochers pointus, avant de trouver une eau assez profonde pour nager. J’étais bien, j’avais eu si chaud…
J’ai nagé longtemps et c’est d’un peu loin que j’ai vu arriver un groupe familial : Grand-Père, Grand-Mère, Fille et Petite Fille, sans doute ?
Tous ‘à poils’ bien sûr, sauf la petite qui n’en avait pas encore ! Grand-Papa, à peu prés de mon âge, mais ventripotent, l’air réjoui, m’a rejoint en nageant, vite disert et bavard :
- ‘Elle’ est bonne, hein ! Depuis vingt cinq ans nous venons ici en famille. Notre petite maisonnette est à peine à cinq cent mètres d’ici…
Et patati, et patata !
Quand je me suis rapproché du bord, ces Dames pas gênées, jouaient avec la Petite, lui cherchant des galets ronds et plats pour lancer en ricochets. J’arrivais en nageant jusqu’au plus prés du bord à cause des pointes de rochers sous l’eau.
Elles me tournaient le dos, se baissant et se relevant, tour à tour. Comment mes yeux ne se seraient pas appesantis sur le spectacle : Grand-Maman, ‘moule’ à l’ancienne…et ma pensée a été
- Bof !
Mais pour ce qui était de la jeune Femme, la quarantaine, peut-être ? Il n’en a pas été de même…Sa ‘fourrure’ bien taillée, laissait visible, une ‘fente’ appétissante, qui m’a fait saliver…
En bon ‘Pied-noir’, j’ai pensé :
- Bon sang ! Dans cette position, je lui en mettrai bien une ‘giclée’…et même deux, sans sortir…depuis le temps que Popaul n’a pas été à pareille fête !
Mais ma pensée suivante a été :
- Arrêtes de fantasmer…ce n’est pas du ‘millet’ pour ton ‘canari’ !
Furtivement, j’ai vu aussi le petit ‘minou’ fendu et dénudé de la gamine. Gêné, mes yeux se sont alors fixés, volontairement, au centre…sur la Maman ! Mains en appui sur le fond, je suis arrivé presque sous son ‘poster’…en me disant :
- ‘Putain’ ! C’est beau quand même…
Elle s’est tournée vers moi : le soleil dorait ses cheveux châtains, et son visage était aussi bronzé que…le ‘reste’ ! Sa bouche pulpeuse s’ouvrait sur des dents très blanches : elle me souriait !
Comme le Papy précédemment, la Mamy m’a dit, elle aussi :
- Elle est bonne, hein !
Et j’ai répondu, faisant un lapsus involontaire :
-Oui, elle est ‘magnifique’ !
J’allais sortir de l’eau, quand j’ai réalisé que j’étais en érection … Que faire ?
Je me suis éloigné un peu, l’air faussement intéressé, par la recherche d’une rive plus accueillante…Assez vite la honte aidant, j’ai retrouvé un appendice caudal, presque normal, et je suis sorti, me rhabillant très vite sous les yeux réprobateurs de ces Dames et de Grand-Papa qui m’avait suivi…Aussi, j’ai vite filé sans demander mon reste !
*
A nouveau le sentier : qui monte et serpente, jouxtant assez vite le grillage de séparation avec la partie militaire de l’Ile. Les arbousiers qui bordaient les côtés regorgeaient de baies bien mûres : Je me suis régalé de fruits, encore plus de souvenirs ( Arbousiers d’Algérie – Et Yoyo, ma tendre amie !) Je suis vite arrivé au village, peu occupé à cette période de l’année. Maisons, hôtels, commerces, tous nichés dans la verdure, mais les volets fermés…
Aux terrasses des deux cafés ouverts, qui se font face, des Touristes. De belles Gretchens reconnues aux classiques : « Ya, ya, ya » le torse nu comme il se doit, et la plupart en strings !
Les serveurs étaient habillés, eux, et çà c’était nouveau ! En tout cas, le spectacle m’a fait adopter un ton égrillard pour l’envoi de mes cartes postales…
Ensuite je suis redescendu vers le Port, et j’ai croisé un ‘Spectre’ : une vieille Dame décatie, flageolante dans la montée, mais bien dans la lignée et l’esprit naturiste … Pitié ! Je n’en dirai pas plus !
Sur le Port, côté sud, il y a une grille ouverte une partie de l’année, et cette pancarte :
« Domaine Maritime. Plage ouverte de juin jusqu’en septembre. Non surveillée. Naturisme toléré » et côté Nord, celui du « Naturisme only »
J’ai repéré une longue jetée non occupée par les bateaux, mais par trois Grâces qui s’y étaient alignées sur leurs serviettes, nez vers la mer et fesses en l’air, côté Port…Je m’y suis bien sûr dirigé !
Il me restait moins d’une heure avant le rembarquement, j’avais chaud et je voulais me retremper…Du Port, il m’a fallu monter quelques marches. J’ai soudain émergé en perspective arrière sur ces grâces qui étaient plutôt des grasses…
Pour celle du milieu dont les fesses n’avaient rien à envier à la statue de pierre, symbole de l’entrée au Zoo, ma pensée a été :
- Oh ! ‘Calcutta’…
Ses jambes étaient très écartées, sans doute à cause des plis et replis entourant une ‘bouche’ édentée, aux lèvres africaines qui ont semblé sourire à ma pensée :
- Berk !
Mais déjà mes yeux, tels ceux des caméléons, biglaient entre les fesses de gauche et celles de droite. Blonde à gauche, Brune à droite : ‘barbus’ bien taillés, ‘tire-lire’ apparentes… Ma pensée vagabondait toujours à pleine vitesse :
- Am-stram-gram, pic et pic, et colle gram…
Et comme disait Nerval : « Sois Brune ou Blonde – le Dieu du Monde –C’est le plaisir … »
Je les dépassais déjà, mais mon ‘Brigadier’, qui lui, aurait bien frappé les trois coups d’une pièce de théâtre, ancienne comme le Monde ou Adam et Eve jouaient les premiers rôles. Ouais ! Ce n’est pas avec une pomme qu’elle l’a séduit l’Adam, mais bien avec ce que je venais de voir !
Mon ‘bâton de feu’, donc, a mis du temps pour reprendre une forme décente. Heureusement que j’étais habillé, moi !
La Blonde de gauche, à mon passage, s’est soulevée sur les avant-bras, redonnant forme à ses grosses ‘doudounes’ et elle m’a jeté un regard furtif, sans aménité. Une fraction de seconde nos yeux se sont croisés : Elle a fixé mon visage buriné, et s’est instantanément détournée, dédaigneusement !
J’ai avancé encore de quelques mètres. J’avais repéré des rochers lisses, propices à un plongeon sans problème dans la mer. J’étais côté Naturiste : Je me suis donc à nouveau dépoilé. Je sentais sur moi, les yeux furtifs et hypocrites de ces trois Gorgones qui devaient penser :
-Encore un ‘Q’…blanc de touriste !
Pour plonger, j’ai du me tourner vers elles, en partie…et comme l’a chanté Brassens :
« La Bandaison, Papa, çà ne se commande pas ! »
Mes idées folles au vu du spectacle précité avaient gonflé un certain corps caverneux, et j’ai vu nettement leurs yeux loucher sur cette flèche aux dimensions surfaites pour un. Vieil ‘Eros déplumé’ ?
L’une des trois, la Blonde je crois, a dit, je ne sais quoi, à voix haute, et elles se sont esclaffées bruyamment toutes les trois !
Vexé, furieux, j’ai plongé et nagé vigoureusement, pensant :
- Pauvres ‘conasses’…il fut un temps ou vous ne m’auriez pas fait tant d’effet !
J’ai pensé ensuite à la chanson de Brel :
« Chez ces gens là, Monsieur – On ne se regarde pas Monsieur… »
Peut-être, mais en tout cas : On s’épie… les anatomies !
Ce second bain, je l’ai apprécié encore plus que le premier. En nageant, je me suis approché des rochers Nord, encore garnis de ‘singes nus’, et… j’ai levé le nez quasiment sous un couple, debout sur un rocher. L’espace blanc des maillots manquants prouvait que c’était des touristes de passage, tout comme moi.
Mes yeux se sont vrillés sur la Dame : une Blonde Walkyrie aux formes harmonieuses, du type Vénus de Milo, auxquelles je suis plus sensible qu’au genre des trois précédentes, du type Odalisques de harems, à posters plantureux, comme ces « Femmes d’Alger » peintes par Delacroix…
J’ai envié le Tristan de cette Iseut, revoyant en fulgurance la Blonde Ophélie de ma jeunesse, et plus récemment, ma ‘Poupée Barbie’ de Pampelone et autres lieux…Me disant que pour ces spectacles là, j’étais désormais bien ‘Mal armé’, en me remémorant Brise Marine :
« La chair est triste, hélas ! »
Même, si moi, je n’ai pas lu tous les livres…
« Fuir ! La bas, fuir… »
Vers ces oiseaux, ivres d’espace et de liberté…
De retour vers le môle de départ ou gisaient ma serviette et mes habits, je me suis hissé sur le quai : Les trois Bronzées, auréolées par le soleil couchant levaient le camp. Les observant à mon tour, je me suis dit à voix basse :
- Quel dommage, Mesdames, que votre ami Phoebus vous donne cette belle couleur sans pour autant fondre votre cellulite, comme le beurre dans une poêle à frire !
Mon regard s’est-il fait par trop insistant sur votre pubis, Madame la Blonde ? Vous avez eu un petit sourire satisfait et moqueur…J’ai deviné votre pensée :
- çà te fait saliver, hein ! Vieux Schnock, mais tu peux toujours aller te rhabiller…
Ce que j’ai d’ailleurs fait, illico !
Un peu plus tard, quand le bateau virant sur son aire a quitté le Port, mes pensées étaient plus à un Adieu qu’à un au revoir pour ce berceau du Naturisme, qui n’est bien sûr pas Cythère, mais est très frustrant pour un vieux mâle solitaire…
Je n’ai rien contre cette pratique, et cette Ile peut être un Paradis pour un Couple en parfaite harmonie !
F I N
Ven 31 Août 2007, 13:57 par
jan goure sur Un monde parfait
Que seraient les femmes sans les hommes ?
Que seraient les femmes sans les hommes ?
Pourquoi toujours vouloir être au centre de tout, exiger tout bien plus que les hommes ?
La parité pour les hommes semble effrayer les femmes.
Pourtant nous sommes obligés d’y arriver !
Pourquoi toujours vouloir être au centre de tout, exiger tout bien plus que les hommes ?
La parité pour les hommes semble effrayer les femmes.
Pourtant nous sommes obligés d’y arriver !
Dim 22 Juil 2007, 17:10 par
Xavier Huon sur Citations
N'avoir rien à dire, mais le dire absolument !
N’avoir rien à dire, mais le dire absolument !
C’est l’instant où les mots bien tricotés dans la tête attendent leur délivrance.
C’est aujourd’hui que le fil se déroule au travers de la plume.
Tremper sa plume dans le clavier, un moyen sage pour tout réaliser en un instant.
Instant où le monde s’arrête, l’esprit enveloppant l’être et sa pensée.
Emotion, tremblement, étourdissement, devant le premier mot à naître.
Enfanter son cerveau vide pour le découvrir si magnifiquement.
Le présent contient sa magie, appelée : la vie en devenir.
"Partir de rien pour arriver à peu de choses", voilà l’ivresse de l’instant.
Sortir du néant pour créer, c’est la Terre retrouvée.
C’est l’instant où les mots bien tricotés dans la tête attendent leur délivrance.
C’est aujourd’hui que le fil se déroule au travers de la plume.
Tremper sa plume dans le clavier, un moyen sage pour tout réaliser en un instant.
Instant où le monde s’arrête, l’esprit enveloppant l’être et sa pensée.
Emotion, tremblement, étourdissement, devant le premier mot à naître.
Enfanter son cerveau vide pour le découvrir si magnifiquement.
Le présent contient sa magie, appelée : la vie en devenir.
"Partir de rien pour arriver à peu de choses", voilà l’ivresse de l’instant.
Sortir du néant pour créer, c’est la Terre retrouvée.
Dim 22 Juil 2007, 12:35 par
Xavier Huon sur Mille choses
Parfait mais à 2
L’homme et la femme sont deux êtres humains
Faits pour être ensemble, ils sont différents.
De leurs différences naît l’attrait et les sentiments
Mais aussi la discorde...
Un savant dosage permet le bonheur
Mais de là à arriver à une parfaite symbiose...
Nous restons humains...
Faits pour être ensemble, ils sont différents.
De leurs différences naît l’attrait et les sentiments
Mais aussi la discorde...
Un savant dosage permet le bonheur
Mais de là à arriver à une parfaite symbiose...
Nous restons humains...
Dim 01 Juil 2007, 20:00 par
Loyd sur Un monde parfait
NOTRE HISTOIRE
Une nuit entière à se raconter
A se découvrir, à se chercher
Une nuit entière sans se toucher
Sans s’effleurer, sans s’embrasser
L’impression de se connaître sans le savoir
L’impression d’être devant un miroir
Un désir qui né, qui emprisonne nos sens
Une histoire qui commence en dépit du bon sens
Une matinée entière à assouvir nos instincts
A se donner du plaisir, sans penser à demain
Une matinée entière où nos corps n’ont fait qu’un
Sans jamais se douter qu’il y aurait un demain
L’impression fugitive d’une lumière dans le noir
L’impression que peut-être, il y aurait un espoir
Des sentiments naissants, nous rendant impatients
Une histoire qui s’installe, nos deux cœurs qui s’emballent
Une nuit entière à se déclarer notre amour
A s’apaiser l’un de l’autre sans plus aucun détour
Une nuit entière à rêver au toujours
En espérant que cela puisse arriver un jour
L’impression que l’âme sœur est enfin arrivée
L’impression que soudain notre vie s’est éclairée
L’angoisse reprend ses droits, elle nous rend maladroits
Une histoire qui perdure, avec des moments durs
Une vie entière à nous rendre plus forts
A ne plus se demander qui a raison où tort
Une vie entière sans regrets, sans remords
A se rendre heureux, à la vie à la mort
A se découvrir, à se chercher
Une nuit entière sans se toucher
Sans s’effleurer, sans s’embrasser
L’impression de se connaître sans le savoir
L’impression d’être devant un miroir
Un désir qui né, qui emprisonne nos sens
Une histoire qui commence en dépit du bon sens
Une matinée entière à assouvir nos instincts
A se donner du plaisir, sans penser à demain
Une matinée entière où nos corps n’ont fait qu’un
Sans jamais se douter qu’il y aurait un demain
L’impression fugitive d’une lumière dans le noir
L’impression que peut-être, il y aurait un espoir
Des sentiments naissants, nous rendant impatients
Une histoire qui s’installe, nos deux cœurs qui s’emballent
Une nuit entière à se déclarer notre amour
A s’apaiser l’un de l’autre sans plus aucun détour
Une nuit entière à rêver au toujours
En espérant que cela puisse arriver un jour
L’impression que l’âme sœur est enfin arrivée
L’impression que soudain notre vie s’est éclairée
L’angoisse reprend ses droits, elle nous rend maladroits
Une histoire qui perdure, avec des moments durs
Une vie entière à nous rendre plus forts
A ne plus se demander qui a raison où tort
Une vie entière sans regrets, sans remords
A se rendre heureux, à la vie à la mort
Sam 19 Mai 2007, 10:21 par
asbarak sur Histoires d'amour
Les trois voeux
Je voudrais te détester pour arriver à ne plus t’aimer,
Transformer l’amour en haine comme tu me l’as suggéré
Je voudrais ne plus y croire que mon cœur cesse de s’affoler
Quand il croise ton regard même en pensée
Mais je t’aime, je t’aime
Et si mon coeur est lourd de peine
Je n’arrive pas à oublier
Je voudrais en dormant au moins que mon cœur se délivre
Mais même mes sentiments semblent partir à la dérive
Je ne commande rien je n’arrive pas à tourner
La page que pourtant tu as bien voulu déchirer
Oui, je t’aime, je t’aime
Malgré tout bien malgré moi
Mon cœur me répète tout bas
Je t’aime mais c’est bien vain pour toi
Je voudrais te redire que c’est l’amour qui appelait
C’est que je t’attendais à chaque mn : l’éternité
Et pour t’avoir trop aimé tu as choisi de tout casser
Mais je sais que tes regards continuent de me chercher
Et que seul dans le noir tes larmes peuvent aussi bien couler
J’ai voulu te le dire
J’ai voulu t’entendre m’aimer
Tu as choisi le pire
Et le rideau est tombé
Je n’ai pas choisi, non, je n’ai pas choisi de t’aimer
Mais c’est toute ma volonté que je mettrai à oublier
Puisque tu parles de nous comme une image du passé
Je mettrai toute mon âme
A oublier
A t’oublier...
Transformer l’amour en haine comme tu me l’as suggéré
Je voudrais ne plus y croire que mon cœur cesse de s’affoler
Quand il croise ton regard même en pensée
Mais je t’aime, je t’aime
Et si mon coeur est lourd de peine
Je n’arrive pas à oublier
Je voudrais en dormant au moins que mon cœur se délivre
Mais même mes sentiments semblent partir à la dérive
Je ne commande rien je n’arrive pas à tourner
La page que pourtant tu as bien voulu déchirer
Oui, je t’aime, je t’aime
Malgré tout bien malgré moi
Mon cœur me répète tout bas
Je t’aime mais c’est bien vain pour toi
Je voudrais te redire que c’est l’amour qui appelait
C’est que je t’attendais à chaque mn : l’éternité
Et pour t’avoir trop aimé tu as choisi de tout casser
Mais je sais que tes regards continuent de me chercher
Et que seul dans le noir tes larmes peuvent aussi bien couler
J’ai voulu te le dire
J’ai voulu t’entendre m’aimer
Tu as choisi le pire
Et le rideau est tombé
Je n’ai pas choisi, non, je n’ai pas choisi de t’aimer
Mais c’est toute ma volonté que je mettrai à oublier
Puisque tu parles de nous comme une image du passé
Je mettrai toute mon âme
A oublier
A t’oublier...
Mer 13 Déc 2006, 13:08 par
dolce vita sur Mille choses
Petite histoire
J’étais appuyée contre la porte du bahut. Il avait plus d’une demi-heure de retard. Je soupirai. C’était habituel… Puis je le vis arriver. Toujours l’air décontracté, comme avant… Les larmes me montèrent aux yeux. Mon cœur se noua. Ma gorge se noua. Je me sentis oppressée. Je voulus lui sourire, je grimaçao. Je voulus lui faire signe mais mon bras ne bougea pas, comme si une force extérieure lui avait interdit. Que m’arrivait-il ? Je baissai la tête. Il s’avança vers moi et voulut me faire la bise. Je me laissai embrasser sans rien faire et lui demandai où il comptait m’emmener.. « Où ? Eh bien, où tu veux… ». Comment lui expliquer ? Comment lui dire que tous les endroits me conviendrait, s’il m’aimait comme je l’aimait ? Il souriait. Il avait l’air heureux… Comme s’il avait oublié ce qui s’était passé. Il me prit par la main, me souria et me demanda si j’allais bien, comme deux amoureux… Que nous étions. Je fis un petit sourire et lui parlai. Il m’emmena au jardin du sacré cœur. Comme la première fois. On s’assit au même endroit… Je retrouva le A+J entouré d’un cœur que j’avais tracé pendant qu’il était allé me chercher une glace. Il me demanda si j’avais rencontré quelqu’un. Je mis du temps à répondre. Il aurait rencontré quelqu’un ? Non… Je ne le croyais pas. Et puis… Pourquoi n’aurait-il pas d’autres aventures désormais ? J’avais l’insouciance d’une gamine… Et le cœur donné à un garçon qui ne s’en rendait pas compte. Je lui répondis par la négative et lui retournai la question. J’avais peur de la réponse. Il me répondit tranquillement, comme s’il m’eut raconté son dernier rêve… « Eh bien… Oui. » Il rougit légèrement et poursuivit. « Une fille… ». Comme si je ne m’en doutais pas ! Eh puis quoi encore ? Un dinosaure ? « Elle est dans ma classe et… ça va plutôt bien. ». Je n’en peux plus. Les larmes montèrent aux yeux. Je baissai la tête en signe de désespoir. Des larmes coulèrent sur mes yeux. Je les laissai couler. Je ne cherchai plus à les essuyer. C’était inutile. Il mit sa main sur mon épaule. Il me demanda gentiment quel était le problème. Je le regardais et émis un faible sourire. Il ne comprenait pas que c’était lui le problème… Il voulait comprendre. Je lui expliquai… « Je t’aime. ». Ce n’était pas bien long comme explication. Trois mots… Mais ces trois mots sont les plus difficiles à prononcer. Il fit une drôle de tête. Son visage devint blême. Il s’écarta un peu et me regarda bizarrement.
- Vraiment ? demanda-t-il.
Je ne répondis même pas. Il comprit.
-désolée, Alicia…
Il rouvrit la bouche pour parler mais je lui mit la main devant. « Inutile. Vas–t-en. ».
Il ne contesta pas comme à son habitude et s’en alla. Je le regardais partir, ses cheveux bruns au vent… Il se retourna. Ses yeux noisettes croisèrent les miens. J’eu l’impression que mon âme était reliée à la sienne, l’espace d’un instant. J’eu l’impression qu’un jet de lumières invisibles reliait nos regards. Puis il cligna des yeux et tout s’arrêta. Je baissais la tête. Je ne pouvais continuer à le voir. Il partit du jardin… Et de mon cœur en même temps. Mon amour pour lui partit au fur et à mesure qu’il s’éloignait... Ce fut comme s’il avait prit tout ce que j’avais de lui en moi…
Il m’avait dit qu’il m’aimait. Je lui avait dit que je l’aimais. Et puis un jour il m‘a quittée…Je n’ai pas compris pourquoi. Et je ne comprendrai sans soute jamais. Il m’avait dit qu’on resterait amis. J’avais approuvé. Mais j’espérais au fond de moi que tout redevienne comme avant. Puis il est parti du collège… Il était revenu me voir. Et maintenant il est parti de ma vie. Pour toujours.
Quelle est cette force que l’on appelle l’amour ? Quelle est cette chose mystérieuse qu’aucun de nos cinq sens ne peut interpréter ? Elle nous remplit de joie aussi vite qu’elle nous remplit de haine. Elle nous trouve… Et ne nous quitte plus. Elle nous harcèle jusqu’à qu’on perde tout ce qui nous faisait vivre. Elle peut nous démoraliser lors de nos jours les plus heureux comme nous faire vivre les jours où on pense que tout est fini.
- Vraiment ? demanda-t-il.
Je ne répondis même pas. Il comprit.
-désolée, Alicia…
Il rouvrit la bouche pour parler mais je lui mit la main devant. « Inutile. Vas–t-en. ».
Il ne contesta pas comme à son habitude et s’en alla. Je le regardais partir, ses cheveux bruns au vent… Il se retourna. Ses yeux noisettes croisèrent les miens. J’eu l’impression que mon âme était reliée à la sienne, l’espace d’un instant. J’eu l’impression qu’un jet de lumières invisibles reliait nos regards. Puis il cligna des yeux et tout s’arrêta. Je baissais la tête. Je ne pouvais continuer à le voir. Il partit du jardin… Et de mon cœur en même temps. Mon amour pour lui partit au fur et à mesure qu’il s’éloignait... Ce fut comme s’il avait prit tout ce que j’avais de lui en moi…
Il m’avait dit qu’il m’aimait. Je lui avait dit que je l’aimais. Et puis un jour il m‘a quittée…Je n’ai pas compris pourquoi. Et je ne comprendrai sans soute jamais. Il m’avait dit qu’on resterait amis. J’avais approuvé. Mais j’espérais au fond de moi que tout redevienne comme avant. Puis il est parti du collège… Il était revenu me voir. Et maintenant il est parti de ma vie. Pour toujours.
Quelle est cette force que l’on appelle l’amour ? Quelle est cette chose mystérieuse qu’aucun de nos cinq sens ne peut interpréter ? Elle nous remplit de joie aussi vite qu’elle nous remplit de haine. Elle nous trouve… Et ne nous quitte plus. Elle nous harcèle jusqu’à qu’on perde tout ce qui nous faisait vivre. Elle peut nous démoraliser lors de nos jours les plus heureux comme nous faire vivre les jours où on pense que tout est fini.
Mer 29 Nov 2006, 17:11 par
Gabouloo sur Mille choses
Ecrire sur arriver
S'accepter..., Pas de retour. chapitre 3 (complet), Pas de retour., L'enfer, Fleuve tranquille, Message personnel, Rêves, Pars, L'île du Levant la bien nommée..., Que seraient les femmes sans les hommes ?, N'avoir rien à dire, mais le dire absolument !, Parfait mais à 2, NOTRE HISTOIRE, Les trois voeux, Petite histoire,Il y a 64 textes utilisant le mot arriver. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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Le Mer 26 Oct 2016, 17:20 par FB - Flic ou vuyou
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