Sade's girls

Au 69 de la rue des roses, la discussion était animée entre Bridget et ses deux amies, kate et Mary.

- Mais tu n’y penses pas,moi,en club libertin, tu es complétement folle!

- Oh si,j’y pense, et même je fais plus que ça,j’ai déjà commencé les préparatifs avec Kate,et en accord avec ton futur mari,qui soit dit en passant,à trouvé l’idée d’enterrer ta vie de jeune fille au "Sade" excellente!

- Quoi? Ca m’étonnerait fort que Pete accepte que je me rende dans un endroit pareil, rien que le nom me donne la chair de poule!

- Oh tu me fais rire vierge Mary, oui ça s’appelle "Le Sade", en référence au Marquis,précurseur du libertinage,et dont le mot sadique vient de son nom,mais personne ne va être torturé,ni assassiner,tout se passe entre adultes consentants,et nul n’est obligé de faire quoi que ce soit!

- C’ est vrai,je ne vois pas pourquoi tu en fais toute une histoire,tu ne nous connais pas encore aprés toutes ces années,tu crois que l’on t’emmenerait dans un lieu où il y aurait un risque pour ta santé ou pour ta vie,et la nôtre aussi soit dit en passant, la confiance régne!

- Mais non,je ne doute pas de vous deux,mais seulement je suis quelqu’un de très pudique,alors qu’est ce que j’irai faire dans ce lieu de débauche,ce n’est pas pour moi!

- Bon stop mère Thérésa,samedi en huit,nous irons enterrer ta vie de jeune fille au "Sade", un point c’est tout,et on va s’éclater,fin de la discussion!

Sur ces mots,Kate et Bridget se retirèrent en laissant Mary à ses réflexions. Elles avaient encore du pain sur la planche pour faire de cette soirée un moment mémorable.

Le samedi suivant,nos trois amies se mirent en route pour "Le Sade",qui se trouvait à Fallusbourg,un petit village isolé,à 50 kilométres de Petite Pucelle. Elles étaient très excitées à l’idée de connaître enfin ce lieu en vrai,car une brochure peut donner une idée,certes,mais y entrer est une toute autre chose. Même Mary,avec qui ça avait été la croix et la bannière pour lui faire accepter de porter la tenue très sexy que Kate et bridget lui avait choisi. Il faut dire qu’elles s’étaient toutes trois transformées en vamps.
Kate arborait une robe bleue ultra courte,cintrée à la taille,au dos nu vertigineux s’arrêtant à la naissance de ses fesses,des bas résille au bord de dentelle bleue et des escarpins de la même couleur.
Bridget quant à elle,portait une mini robe en latex noire lacée dans le dos,des bas avec une couture à l’arrière, ajoutant une note de charme à ses jambes au galbe parfait. Ses longs cheveux blonds formaient une couronne de tresses autour de son doux visage,cette coiffure sage contrastait avec le côté trash de sa tenue.
Et Mary,avait une robe blanche,transparente aux endroits stratégiques,très courte aussi,des bas blancs avec des flots rouges sur la jarretière,et des chaussures à talons blanches bordées de rouge.
Ses deux amies avaient éclater de rire devant sa mine horrifiée quand elle s’était vue dans le miroir,et avaient lever les yeux au ciel en disant " nonne un jour,nonne toujours".

Elles n’eurent pas de mal à trouver le club qui se trouvait dans une impasse appelée "chemin luxuriant",éclairée par des ampoules rouges plantées sur des lampadaires en forme de fourches.
Il fallait ouvrir la vitre de la voiture pour appuyer sur un bouton,et deux portes sculptées s’ouvraient tel le battement des ailes d’un ange prêt pour l’envol.
Elles pénétrèrent dans l’antre du mâle. Le propriétaire de l’établissement, François Xavier Delamol,les reçut,trop heureux de compter trois superbes créatures parmi sa clientéle,et leur fit visiter son domaine.
Dés l’entrée,le décor était planté,semi obscurité,lampes amovibles aux murs,simulant les bougies des châteaux des temps jadis, en fond sonore,"Sadeness" d’énigma.
Tout le personnel était habillé de la même façon,perruqueblanche coiffée en queue de cheval basse,attachée par un flot noir,frac gris serti d’un liseré bleu à la marquis de Sade.
La partie bar était,elle un peu plus éclairée,il y avait une piste de danse avec au milieu une cage à l’intérieur de laquelle se trouvait une femme en guêpière rouge,qui dansait de façon lascive mais avec classe,elle était d’une grande beauté,un corps parfait,de longs cheveux noirs,mais c’est surtout son visage qui interpellait,car elle avait un regard envoutant dans lequel on plongeait comme dans un abîme de sensualité où on pouvait y lire une promesse d’allégresse.
Au plafond,des miroirs qui donnaient une impression d’être dédoublés quelque peu déroutante,mais excitante après tout.
Au fond de la pièce,un petit escalier menait à un couloir aux multiples portes.
Chaque espace avait sa fonction,et un nom ou une devise écrits sur la porte,il y avait donc,la salle Homo,"les nuits de Sodome", la salle SM,"à l’est de Gomore",équipée de tout ce dont on peut imaginer: Croix de Saint André,carcan,fouets,cravaches,cannes,pinces tétons,menottes,lanières,plumeaux,etc...,la salle entre filles,"love be tender",la salle par douze"plus on est de fous,plus on jouit",et la salle "speed sexting",où des hommes en érection constante étaient à la disposition de ces messieurs,dames,pour assouvir tous leurs désirs.
Il leur présenta les habitués,et parmi eux,Coco Siredi,impuissant depuis qu’il s’était fait suçer par une bombe sexuelle qui s"était avérée être un transexuel,Henry Lenuck,monté à faire palir Rocco Siffredi de jalousie,et contre attente,Jésus Latté,un curé qui venait ici dans le but de sauver les âmes pécheresses des affres de la luxure.
On le laissait entrer car cela amusait les clients et attirait les curieux qui voulaient se rendre compte par eux mêmes,et vérifier si c’était un vrai curé ou un client déguisé,ou un membre du personnel payé pour amuser la galerie. Il y avait aussi une cliente qui aimait se grimer en nonne délurée,et qui se faisait appeler "soeur tebaise.com"
Nos trois amies étaient émerveillées,cet endroit suintait la sensualité et l’érotisme de toutes ses portes,tout était fait pour vous inciter à l’allégresse.
Elles se dirigèrent vers le bar,et s’assirent sur les sièges disposés devant,qui formaient des mains,l’assise étant la paume,et le dossier les doigts,ils étaient très confortable et diffusaient une douce chaleur qui vous détendait instantanément.
Le barman leur présenta la carte des cocktails,et elles choisirent un "sex on the bitch" pour Bridget,un"pine collamoi" pour Kate,et un"virgin moridio" pour Mary.
Après deux verres,il était temps de commencer la fête et elles se dirigèrent vers la piste de danse,dansèrent de façon sensuelle au milieu des habitués qui se délectaient de ce spectacle. Soeur Tebaise.com leur fit son numéro ,exhibant un vibromasseur,disant "Gode n’est jamais loin de moi" en éclatant de rire.
Le curé,quant à lui,tentait toujours de convaincre les libertins de renoncer au vice et de retrouver des comportements plus sains,autant vous dire qu’il prêchait dans le désert.
Bridget tourna la tête et cru être frappée par la foudre quand son regard croisa celui de l’homme qui venait d’arriver,il était très beau,un corps sans défaut dans son pantalon noir,sa chemise blanche et son petit gilet ajusté par dessus,son visage à moitié dissimulé par un masque vénitien qui laissait filtrer ses yeux pénétrants était époustouflant,ses cheveux qui lui tombaient en boucles sur la nuque donnaient envie d’y enfoncer les doigts.Il s’avança sur la piste sans quitter Bridget des yeux,alla droit vers elle,la prit par la taille et ils entamèrent une danse très sensuelle comme s’ils étaient depuis longtemps alors qu’ils se voyaient pour la première fois,c’étaité electrique entre eux. Il lui tendit la main,elle y mit la sienne et ils quittèrent la piste pour rejoindre la salle SM.
Il l’attira à lui et ils échangèrent un baiser torride,il embrassa son cou,ses épaules et fit glisser les bretelles de sa robe,lui prit es poignets qu’il attacha avec une lanière de cuir,fit descendre une barre de suspension du plafond et y fixa l’ attache. Bridget se retrouva les bras attachés au dessus de la tête. Il lui banda les yeux,sortit son I pod,lui mit les écouteurs sur les oreilles et la chanson"crazy in love" de Beyoncé se fit entendre.
Il lui ôta sa robe et son string,admira le spectacle de sa silhouette parfaite,mince et ferme,se plaça derrière elle,déposa de petits baisers sur sa nuque,attrapa un plumeauet parcouru tout son corps avec,la faisant frissonner,puis il s’empara d’un fouet aux lanières surmontées de petites perles,il s’amusa à alterner caresses et petits coups de fouet,veillant à garder ce lien ténu entre plaisir et douleur. Bridget n’avait jamais connu de telles sensations auparavant,et tandis que dans ses oreilles résonnait"haunted" de la même beyoncé,son bel inconnu se délectait de ce que sa prisonnière soit aussi réceptive. Il prit son visage entre ses mains et écrasa sa bouche sur la sienne en un baiser sauvage,puis du bout de la langue parcouru son cou,descendit jusqu’à la naissance de ses seins,en suçota alternativement ses tétons,les mordilla,la faisant gémir et se contorsionner. l’excitation étant à son paroxysme,elle émit un râle qui se voulait uns supplique pour qu’il la prenne enfin. Il se recula,saisit une cravache, en cingla ses fesses,puis la fit remonter le long de sa colonne vertébrale,descendit jusqu’à son ventre qu’il frappa doucement,effleura son clitoris,provoquant un soubresaut chez sa soumise qui n’en pouvait plus de désir.Il jeta la cravache à terre,enleva son pantalon et son caleçon,mit un préservatif,la saisit par les cuisses et la pénétra d’un coup sec,lui arrachant un cri de surprise,puis se mit à la pilonner en des mouvements de va et vient de plus en plus rapides jusqu’à ce que l’orgasme la submerge tel un ras de marée emportant tout sur son passage. Bridget était dans un état second tant la jouissance fut intense,il la détacha,la prit dans ses bras,et la porta sur le lit à baldaquin qui se trouvait dans un coin de la pièce,prit un flacon de décontractant musculaire,en appliqua sur ses mains et lui frictionna les épaules et les bras,puis s’en alla.

Quand elle se réveilla,Bridget était sur un nuage de volupté. Elle s’assit sur le lit,se remémorant son torride interlude,et fut déçue de ne pas retrouver son bel inconnu à ses côtés.
Reprenant ses esprits,elle prit ses vêtements,se rhabilla,et trouva une carte où il était écrit "merci pour cet intense moment,signé Sacha Dudémond". Elle le mit dans sa pochette et sortit de la pièce.

Pendant ce temps,ses deux amies n’étaient pas en reste,elles s’étaient attaquées au pauvre curé,avec comme objectif de lui faire découvrir les plaisirs du sexe.
Ce n’était pas une mince affaire, mais elles ne manquaient pas de persévérance ni d’arguments. Si bien qu’après plusieurs verres et minauderies,elles l’entraînèrent dans la salle SM,qui décidément attirait les foules ce soir, croisèrent Bridget qui en sortait,et lui lancèrent un regard complice.
Et ainsi,ce bon vieux Jésus Latté se trouva attaché sur la croix de Saint André avec Mary qui lui suçotait les lobes d’oreilles,et Kate qui tentait de lui faire une fellation,mais sur un sexe mou,c’est comme souffler dans un ballon crevé,il reste plat. Ceci leur inspira une chanson:
"un vieux cu, un vieux cu"
"un vieux curé de campagne"
"a retiré sa soutane"
"pour une courtisane"
"ce fut un feu de paille"
"car notre pauvre petit cureton"
"n’ayant jamais ôté son caleçon"
"ne fit pas ripaille"
"car son fusil trop chargé"
"tira avant d’avoir visé"
"dépitée notre séductrice"
"resserrant les cuisses"
"jura de ne plus jamais"
"vouloir dévergonder un curé"
Bien sûr cette ritournelle n’était pas au goût de notre prêcheur du désert,qui parvenant à se détacher,se saisit d’une cravache pour punir ces polissonnes,qui en le voyant s’exclamèrent :
- Punissez moi mon père car j’ai pêcher!
tout en relevant leurs robes,et en se penchant en avant afin d’offrir leurs fessiers à la morsure du cuir du bâton de ce pélerin de la luxure. Le cureton s’en donna à coeur joie,et les flagella à tour de rôle,leur arrachant des râles très érotiques qui le rendirent fou,et,jetant l’objet du désir,il attrapa Kate par les hanches,et la pénétra sauvagement,elle était tellement excitée qu’elle joui en criant comme une damnée pendant qu’il la pilonnait en redoublant de rudesse.
Mary,qui en avait marre de jouer les figurantes,s’écria :
-Eh Jésus,viens voir ma crêche!
en s’allongeant de manière très suggestive sur le lit,alors celui ci s’approcha,attrapa ses jambes qu’il posa de chaque côtéde ses épaules,et l’empala sans autre forme de procés en des mouvements de va et vient très lents,puis de plus en plus rythmés,de nouveau plus lents,puis plus rapides,et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il explose en elle comme l’éruption d’un volcan endormi depuis des années,et qui se réveille soudain.

La sonnerie du téléphone tira Bridget d’un sommeil lourd,elle décrocha :
-Bridget,c’est Kate,ça fait dix minutes que je suis devant ta porte,tu n’as quand même pas oublié qu’on a rendez vous chez le coiffeur,
on enterre la vie de jeune fille de Mary ce soir!

-Mais qu’est ce que tu racontes,c’était hier,on est allées au "Sade"!
-Mais c’est toi qui débloques,tu as du rêver,allez viens m’ouvrir au lieu de raconter des bêtises!

Quand Bridget mit son trench,elle glissa machinalement ses mains dans les poches,et sentit quelque chose dans l’une d’elles,et l’en sortit,c’était une carte avec côté recto"Le Sade" écrit en lettres gothiques rouge sang,et côté verso"Merci pour cet intense moment,signé Sacha Dudémond"
Mer 30 Mai 2018, 21:45 par Bridget sur Les liaisons sulfureuses

But her fly

Comme une libellule
De fleurs en fleurs j’ondule
Semant du bonheur
Par petites touches
Après le corps à corps
Je m’évapore
Reste sur la bouche
L’empreinte de la douce
Caresse de l’ivresse
D’un battement d’aile
Telle l’hirondelle
Je fais le printemps
Dans un moment d’abandon
Pour des de passage
Eclairant le paysage
Dim 25 Sep 2016, 00:00 par Bridget sur Les liaisons sulfureuses

Darkness

Dans ce monde en déroute
J’ai pris la route
Des plaisirs illicites
Loin du strict
Je n’étais pas gauche
Pour la débauche
Alors les vautours
Me tournaient autour
Car la luxure
N’attire pas que des âmes pures
Mais parmi ces oiseaux
De mauvais augure
J’ai croisé des personnes sûres
Qui m’ont aimée
Dans le respect
Pour un soir
Ou dans l’espoir de me revoir
Doux et fougueux
Attentionnés et passionnés
Ces occasionnels
M’ont laissée
Telle que j’étais
Sans m’abîmer
Mais dans la gaieté
Sam 24 Sep 2016, 23:47 par Bridget sur Les liaisons sulfureuses

L'enfant de la fille de mai... (duo )



L’enfant de la Fille de Mai... (Duo caressedesyeux/Patrick Arnoux)

La Fille de Mai se met à courir en rond dans son palais, impatiente de retrouver son séduisant laquais. Celui qui ressemble à un farfadet, toujours vêtu de cet étonnant costume couleur de bitume. Floqué de quelques ronds lumineux comme la lune, parfois argentés. Le malicieux arbore en permanence cet étonnant chapeau à clochettes qu’elle trouve si drôle.
Le voilà d’ailleurs qui s’avance dans la salle pour finir par une élégante courbette en son honneur. Mouvement qui fait s’agiter les clochettes, un sourire amusé se forme alors sur le visage de la Fille de Mai aux yeux si délicieusement bridés.
Décidément ce galopin improvise chaque fois pour elle des tours qui en valent le détour. Ces pitreries vont encore provoquer chez elle une avalanche de fous rires !
Le voilà qui fait apparaître toute une volée d’oiseaux suivis de tasses volantes d’où coule un chocolat bien chaud au parfum alléchant. Un des volatiles explose pour devenirs une pluie de fleurs, de brioches au sirop d’érable, de brins de muguets se transformant aussitôt en boules de gommes. Un chapelet de bulle l’entoure comme en suspension. Des bulles où elle aimerait plonger pour retrouver l’ancien temps.
Voilà maintenant que Farfadet lui temps la main . Une bulle s’approche d’eux, c’est merveilleux, elle a un goût de caramel salé. C’est le moment, il va falloir y aller.

Du haut de la plus haute poutre, le freux observe d’un œil avisé les deux tourtereaux.
Voici donc le moment de l’appariement entre l’habit de lune et la robe de soleil.
L’oracle du hibou sans âge est sur le point de se réaliser, avec les conséquences annoncées.
L’alliance du jour et de la nuit pourtant impossible sur le fond, prend forme. L’enfant à venir de ce couple atypique sera forcément hors caste. Une entité moitié diurne, moitié nocturne, donc chrono-floue. Un être doté de pouvoirs que ce monde n’a encore jamais connu, le résultat d’une osmose parfaite entre la féminité de la nuit et la masculinité du jour, créature univers à elle seule, la FilleFils du temps.

Quelques mètres plus bas, les deux ont échappé à la vue du freux. Ils sont maintenant réfugiés derrière le voile du grand lit à baldaquins.
L’oiseau s’envole pour aller se poser au sommet du hêtre millénaire.
Du haut de l’arbre il entame pour le reste du monde la mélodie du changement d’ère.
Dim 27 Avril 2014, 16:28 par caressedesyeux sur Mille choses

Gourmandise ( texte re-travaillé)


Sur ton visage, un air complétement réjoui
A l’idée que tu te fais de l’agréable découverte
Ta bouche impatiente légèrement entrouverte
Des lèvres douces, telles des orchidées rouges et charnues,
Exquises messagères des promesses convenues
Entre deux tendres passionnés
Comme un bonbon au curieux gout acidulé
Dont on aime pourtant la singulière saveur ingrate
Délicieusement humide et particulièrement délicate,
La sucrerie de cette bouche pulpeuse te tente...
Comme un aimant ,dont tu ne peux maitriser l’effet
Tu ne seras résister longtemps à son attrait.


Un fougueux baiser tu poses
Plein d’amoureux sentiment
Et plus loin encore tu oses...
Tu recherches le " craquant"!
Les yeux fermés pour mieux savourer;
Le fondant sous les tours, et contours.
Ta langue s’est attardée sur tous les alentours;
Pour, le délice de cet instant, sublimer
Un baiser comme une douce friandise,
De mon corps, tel un gâteau sur la cerise...
Tu cherches,trouves, ou devines;
Caramel , vanille, ou fraise des bois
Tu aimes ce petit gout de sucre en moi;
Ta gourmandise divine.
Dim 28 Avril 2013, 14:57 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Les sables emouvants

Sur cette longue plage aux sables émouvants
De couleurs grisonnantes que soulèvent les vents
Je marche pendant des heures pour y chercher le temps
Le temps des jolis rires et des amours d’enfant
Dans un ciel fin d’été où meurent les cerfs volants
Les nuages ont pris place et semblent menaçant
Ajoutant de la peine par leurs grands manteaux blancs
A ma lourde tristesse que je porte en souffrant

Je revois ton visage, je revois nos seize ans
Je ne peux oublier les premiers sentiments
Nos corps qui se frôlaient, les premiers frissonnements
Les odeurs de vanille, les jeux d’adolescents.
Aujourd’hui je suis seul avec les goélands
Sur cette grande plage abandonnée des gens
Si loin de ces années, si près d’être mourant
Que le silence du sable me paraît si pesant

Je reste planté là sans bouger un instant
A égrener des yeux, et chercher lentement
Parmi ce paysage qui me semble parent
Les silhouettes des étés qui partent doucement
Emportant avec eux l’histoire des jeunes
J’ai mal à retenir dans mes vieux yeux brillants
Le chagrin de mon cœur à chaque martèlement
Des éternelles saisons et leurs recommencements.
Mar 02 Avril 2013, 07:36 par Jime sur L'amour en vrac

Un instant

Et l’amour turbulent
M’assomme et me prend
Au détour d’une rue
A portée de ma vue

Je la suis un moment
Tout en imaginant
Que de ce pas flânant
Nous pourrions être

Il me plait ainsi
De filer cette rêverie
Des frissons dans l’échine
La suscitant mutine

L’aborder c’est savoir
Risquer le décevoir
Je la laisse s’évanouir
Avec elle mon désir

Jime
Ven 26 Oct 2012, 08:33 par Jime sur Les liaisons sulfureuses

Après midi

En cet après-midi, flânant sans but précis,
Je parcourais les rues désertes de Paris
Au mois d’Aout vidé de ses âmes,
Ainsi on y remarque mieux la silhouette des dames
Habillées de l’été par de légers tissus
Qui cachent à peine parfois le nu…

Non que je sois chasseur d’un bout d’ sein ou d’une fesse,
Mes yeux clignent toujours à la vue de l’ivresse
D’une opportune chair apparente,
Ou d’un rond postérieur dans une robe transparente
Au travers de laquelle se devine, m’en contente,
Une frêle ficelle entre sa fente….

La chaleur du bitume m’assoupissait un peu
Belzebuth en vigueur m’éblouissait les yeux
Un début de soif dans la bouche,
Tout ça ne me donnait au mieux l’envie d’une douche
Au pire sous un ombrage m’endormir comme une souche
Ou y compter seulement les mouches

Sur mon chemin fortuit un parc de verdure,
M’enjôla de céans d’allonger ma posture
Afin d’y caresser le frais.
Je savourais le calme et l’odeur du gazon,
Quand j’entendis bruisser là derrière les buissons
Quelques feuillages avaient bougés.

Curieux de quoi ou qui me troublait la quiétude,
Je m’enquis discrètement d’en trouver la raison,
Et qu’elle ne fut pas ma vision !
Culotte à ses chevilles une femme et non des prudes
Satisfaisait besoin croyant sa solitude,
La croupe offerte, sans inquiétude.

Mais que je ne fus pas au bout de ma surprise,
Quand après que cessa son fin filet doré,
Elle prit une position assise
Et de doigts malicieux se mit à caresser
Lentement, doucement, l’entrejambe écarté
Ouvert aux vents, son fruit sucré.

Reluquant sans un souffle la scène délectable
Avec la seule trouille que sonna mon portable
Qui eut révélé ma présence
Je ne perdais pas une miette, j’étais dans tous mes sens
Agité de secousses au fond du pantalon
J’ouvris braguette, pris mon bâton.

La fille était charmante ce qui ne gâtait rien
Au ballet incessant de ses belles et fines mains
Qui naviguaient jusqu’à ses seins,
Quand soudain l’entendis prononcer de sa voix
Des paroles qui ne pouvaient n’être adressées qu’à moi
J’me sentis pris, fait comme un rat

« Je vous entends Monsieur vous agiter le sang
Trouvons-nous bien malin de faire solitairement
Ce que nous pourrions faire à deux »
De go elle se leva et se saisit de moi
Par l’appendice dressé qui bientôt lui fit feu
Au fond d’sa grotte douce comme la soie

Ne me remerciez pas dit-elle en se rhabillant
J’aime à me faire surprendre par d’inconnus
Vous n’aurez ni nom ni adresse
Mais si en souvenir une photo de mes fesses
Vous fait plaisir Monsieur alors profitez en
Ce que je fis immédiatement

Après un bref sourire en guise de salut
Je mis en fond d’écran la photo de son cul
Et repartis seul dans les rues
Je ne vous cacherais pas que pour longtemps ému
Il m’arrive d’une main droite d’rendre grâce à l’inconnue
Que bien sur je n’ai jamais revu

Jime
Lun 25 Juin 2012, 09:58 par Jime sur Les liaisons sulfureuses

Album photos

Redécouvrant ces images oubliées depuis si longtemps je m’abandonne à leur contemplation attentive, faisant renaitre celui que j’étais à vingt ans.

Premiers mots, dans le train

Ça, c’est dans le train qui nous conduisait à Marseille. Nous ne nous connaissions pas encore. J’avais remarqué cette fille qui sur le quai m’observait. C’est elle qui m’a adressé la parole en premier. Sa tête me disait bien quelque chose, mais je ne la remettais pas. Je ne me souviens plus des premiers mots que nous avons échangés. Le train était bondé et nous n’avions pas trouvé de places où nous assoir. Debout sur la plateforme, nous nous sommes racontés ; elle souriait tout le temps, faisant comme si elle me trouvait passionnant ; moi, je faisais la roue....Elle a voulu me montrer , un petit reflex argentique autofocus, que son père lui avait offert pour son anniversaire et dont elle était très fière, en le manipulant elle a photographié la porte des toilettes. Le flash s’est déclenché automatiquement..... L’image est remarquablement nette.

Quand à Vienne, le Wagon a commencé à se vider, nous nous sommes installés, côte à côte....Elle me parlait, de sa vie, de ses parents, de ses études....Nous fréquentions la même école. Elle entamait sa première année, moi ma troisième. Je me souviens juste de ses yeux qui brillaient et des reflets roux qui courraient sur le Rhône ce matin de décembre entre neige et soleil.

* * *

Neige de février la nuit.

Ça, c’est une drôle de photo toute floue. La neige tombait à gros flocons. C’était la nuit. Nous avions fait l’amour pendant des heures, probablement plusieurs fois de suite.
C’est elle qui m’a réveillé pour que je voie tomber la neige. Je me souviens m’être dit que c’était un peu idiot... La neige à Lyon en février, ça ne me semblait pas un spectacle inhabituel.
Toute nue, elle regardait la neige qui recouvrait le jardin en contrebas en me disant c’est beau non ? Moi j’étais derrière son dos, et je regardais ses petites fesses qui reflétaient la lumière jaune des lampadaires de la rue. J’ai saisi l’appareil posé sur la table du salon. C’est à cet instant qu’elle s’est retournée pour me sourire. Je n’ai pas interrompu mon geste, et j’ai pris la neige à travers la fenêtre. Elle s’est mise à genoux pour me prendre dans sa bouche. Elle n’avait jamais fait cela. Elle voulait me faire plaisir, elle s’y prenait plutôt mal. Nous avons encore une fois fait l’amour....
La photo est ratée et le labo ne nous l’a pas facturée, si l’on regarde attentivement, encore faut-il le savoir, on distingue vaguement le reflet de son dos..

* * *

Premières vacances à Biarritz

Celle-ci c’est mon frère qui l’a prise. On est au début de l’été sur la promenade qui longe la plage de Biarritz. Le ciel est bleu lumineux. Je me souviens de l’odeur des frites et de l’ambre solaire qui évoquait le temps des vacances. Les couleurs de la photo sont chaudes et saturées.
Le vent rabat ses cheveux vers l’avant, couvrant une partie de son visage. Elle ne pose pas et rit de toutes ses dents.
Nous nous étions baignés, l’eau était encore un peu fraiche. Elle porte une jupe rouge légère qui lui arrive un peu au-dessus des genoux. Prétextant que l’eau était très salée et qu’elle avait oublié emporter de quoi se changer, elle était restée nue sous ses vêtements.
Par jeu ou par défi, et sans que je le lui demande, elle est restée toute la journée dans la même tenue.
C’est la semaine ou elle a voulu emprunter avec moi de nouvelles voies sensuelles.


* * *

Le collier de perles

C’est l’hiver, toujours à Biarritz. Le regard buté et la lèvre tremblante, elle ne veut pas me parler.
Mes parents nous ont invités au restaurant. À la fin du repas, ma mère remarque qu’elle porte le collier en perles que je lui ai offert deux mois plus tôt. C’est à cet instant qu’elle découvre mon mensonge... le premier... en le lui offrant, je lui avais fait croire que je l’avais acheté lors d’une vente aux enchères. Ma mère lui apprend qu’il s’agit du collier de ma grand-mère. Ma mère parle toujours trop. J’aurais voulu qu’elle se taise. J’aurais voulu être ailleurs. Le choc est d’autant plus rude que le cadeau l’avait surprise.
Elle apprendra un an plus tard que ce n’était même pas de vraies perles.
C’est ce soir, je crois qu’elle à appris à ne plus m’aimer autant.

* * *

Festival d’Avignon

Photo de groupe, quelques mois plus tard. Un stage de théâtre à Avignon. Nous assistions à une ou deux représentations par jour et avions droit à l’explication de texte détaillée de l’artiste. Nous ne nous connaissions pas auparavant et ne sommes jamais revus depuis. Je ne parviens pas à mettre un nom ou un prénom sur le moindre visage.
Le cliché a été pris à la terrasse d’un café proche du palais des papes. Nous sommes côte à côte, sans tout à fait me tourner le dos, elle ne semble pas me prêter attention. Elle a sympathisé avec un garçon qui ressemble à un moniteur de ski ou de planche à voile. Il est grand, blond, les yeux clairs, l’allure assurée des hommes que les femmes recherchent ; j’ai l’air d’un môme à ses côtés.
Elle lui propose de venir nous voir à Lyon et insiste pour qu’il note le numéro de téléphone. Je sais que si elle le revoit, ce ne sera pas pour parler théâtre... Nous n’avons jamais évoqué cet épisode par la suite. Je ne suis pas certain qu’elle aurait souhaité m’associer à la réalisation de son fantasme.

* * *

Nouvel An dans le Jura

Sur celle-ci, on la voit, en train de danser. Nous sommes dans un gite dans le Jura et fêtons le Nouvel An avec un groupe d’étudiants que nous connaissons depuis quelques semaines seulement et ne reverrons jamais.
La musique est forte... tout le monde a déjà beaucoup bu. La pièce est enfumée, nous ne pouvons pas ouvrir les fenêtres, dehors il fait -20° ou moins encore.
Je la savais opposée à toute consommation de stupéfiant, mais ce soir-là, elle s’est servi une énorme part de space cake et peut être un cachet d’ectazy également.
Elle est devenue très câline, m’a attiré dans un coin un peu à l’écart, m’a pris la main, dégrafant elle-même un bouton de son jean pour dégager sa taille et m’a demandé de la caresser jusqu’à l’orgasme. Elle me regardait droit dans les yeux, tandis que ma main s’activait... je l’ai sentie se détendre comme un ressort cassé. Elle venait de jouir. Après cela, elle est partie danser, puis je l’ai perdue de vue pendant une heure ou deux jusqu’au moment où elle est venue me chercher, pour que je lui fasse l’amour sous la douche. Son sexe était humide au point que je me demande encore si je n’ai pas confondu son excitation intime avec le sperme d’un autre.
Un mois plus tard, nous étions séparés. Il me semble que c’est à cette occasion que nous avons fait l’amour pour la dernière fois.

* * *

Nuit de féria à Nîmes

Là, c’est moi de nuit, le crâne rasé, l’œil sombre, marchant dans les rues de Nîmes en pleine feria. Je suis militaire, à l’époque on disait bidasse.
Nous sommes séparés depuis plusieurs mois. Nous n’avons plus que quelques rares contacts téléphoniques.
Je sais qu’elle vit à présent dans cette ville.
J’ai l’air préoccupé et sérieux..., je me souviens que j’étais en fait à la fois triste que notre histoire soit terminée et inquiet de la rencontrer accompagnée d’un autre, qui serait forcément plus grand et plus beau que moi.
Mon ami, qui m’a invité se moque de moi.... La rue est en fête. Tout le monde rit et danse autour de nous, tandis que nous marchons en parlant du sens de la vie.

* * *

En revenant de Nîmes, un matin.....

Dans cette photo, prise d’un radar routier, à l’entrée de Nîmes, on me voit seul au volant de ma voiture. Je suis pressé d’arriver à destination.
Elle m’avait invité à venir lui rendre visite dans son deux pièces à Nîmes, pour diner.
Je n’étais plus militaire et nous ne nous étions pas revus depuis une année.
Elle m’attendait chez elle. Je suis venu les mains dans les poches, sans une bouteille ni même un bouquet de fleurs. Elle semblait heureuse de me revoir, me gratifiant de son sourire magnifique.
Tous deux assis à même le tapis de son salon, je l’écoutais me parler de son travail, de sa vie, de sa mère. Le téléphone a sonné. Elle a décroché, j’ai compris qu’elle parlait à son nouvel amoureux. Adossée à un mur, ses talons posés à plat, elle lissait sa jupe et la rajustait en me regardant sans cesser de parler. Elle a légèrement entrouvert ses genoux d’un geste faussement involontaire, me dévoilant un court instant une tache blanche entre ses cuisses.
Après qu’elle ait raccroché sur un mot tendre chargé de promesses érotiques, nous avons repris notre discussion. Il faisait chaud ce soir-là, mais la température était supportable. Elle s’est levée d’un geste nerveux, me déclarant que son string la grattait et lui rentrait dans les fesses, l’a retiré rapidement en me tournant le dos. Sagement installée sur son canapé en toile, elle est nue sous sa jupe. Elle joue, prenant garde à ce que je n’interprète aucune de ses attitudes comme un signal érotique.
J’aurais dû l’embrasser, me jeter sur elle, la prendre, sans même la déshabiller, ramper sous elle pour la dévorer. Mais ce soir, je suis resté assis sur son tapis carré... j’ai continué à parler et à boire ; à parler encore et à boire aussi.
Nous avons dormi ensemble. Je n’étais de toute façon pas en état de reprendre la route. Allongée, dos contre mon ventre dans son lit, elle était nue. J’étais saoul et m’en voulais de ne pas avoir su réfréner ma pulsion alcoolique. Comprenant qu’il ne pouvait désormais plus y avoir que de la tendresse entre nous, elle s’est saisi de ma main droite afin de couvrir son sein gauche et s’est rapidement endormie.

* * *

Photo sur le net


Je ne l’ai plus jamais croisée. Récemment, en tapant son nom sur un moteur de recherche, j’ai vu son visage apparaitre sur une photo qui semblait avoir été scannée à partir d’une pièce d’identité.
Près de trente ans plus tard, elle n’a pas changé. Elle est toujours aussi souriante et ne fait pas son âge.
En revoyant cette image, me revenaient en mémoire les deux années que nous avions passées ensemble. Elle était toujours célibataire et vivait encore dans le sud. Je me suis demandé ce qu’il serait passé si je ne lui avais pas menti à propos du collier de perles. Peut-être aurions-nous prolongé notre histoire. Nous aurions certainement eu des enfants et la séparation n’en aurait été que plus douloureuse. Nous n’étions pas destinés à rester ensemble toute notre vie.
J’ai quelques remords, mais aucun regret. Je conserve un souvenir attendri de ma première histoire d’amour.

* * *

Elle n’a pas tout oublié

Ma mère est passée à la maison hier soir. Après quinze ans de célibat, elle a enfin décidé de refaire sa vie dans une autre ville avec son nouveau compagnon. C’est fou ce que l’on peut jeter quand on déménage. Je lui avais dit que je ne voulais pas qu’elle se débarrasse de quoi que ce soit qui m’appartient sans me le dire. Elle a tenu parole et m’a rapporté hier, une malle pleine de vêtements d’enfants et une surprise. La surprise c’est cette boite en carton qui déborde de vieux souvenirs que je suis en train d’effeuiller, seule, sur la table de mon salon.
Au fond de la boite, une enveloppe rose. Dans l’enveloppe, quelques photos de moi, encore adolescente. Mes sœurs et moi fêtant mes dix-huit ans, mon chat, mes premiers et derniers essais de photographie artistique. Puis retournée, parmi d’autres ; je suis sûr qu’elle a ouvert l’enveloppe, un cliché, ou je m’adonne au plaisir naturiste au bord d’une rivière par une claire journée d’été. Je suis debout, bien sûr toute nue, et la photo a été prise de surplomb. Mon corps est un peu déformé par la perspective plongeante. Je suis bronzée des pieds à la tête, sans la moindre marque de maillot de bain. J’avais encore mes petits seins, qui me complexaient tant, que je me suis fait refaire pour mes trente ans.
J’avais oublié l’existence de cette image, mais je me souviens de cette journée. Je ferme les yeux et elle revit en moi.
Nous avions décidé de nous baigner dans le Gardon. Ma sœur avait voulu nous accompagner avec son petit ami iranien. Lui nous conduisait, dans sa 504 décapotable rouge.
Il faisait très chaud, et nous voulions nous baigner. Il ne supportait pas la promiscuité et refusait toutes les plages que nous lui proposions, nous avons roulé, puis marché longtemps pour trouver un endroit qui ne soit pas envahi de familles.
Il était beau ce jour-là, très brun, ses cheveux bouclés flottaient au vent. Ses lunettes de soleil lui donnaient un air absent. J’avais envie de le toucher, de gouter sa peau que je devinais salée. Lui, conduisait, sans dire un mot le regard fixé sur la route.
C’est moi qui après notre baignade ai pris l’initiative de me débarrasser de mon slip de bain, pour bronzer toute nue. Il ne s’est pas fait prier longtemps et s’est lui aussi complètement dévêtu. Ma sœur était dans l’eau en compagnie de son invité. Visiblement gênés, ils n’osaient plus nous rejoindre.
Allongée sur le ventre, je somnolais, goutant l’odeur des pins, la douceur du soleil et le chant des cigales. Je me sentais bien dans mon corps, j’ai senti sa main huilée d’abord se poser sur mon épaule puis investir le reste de mon corps. J’avais envie qu’il continue sa caresse, qu’il l’a précise et de ses doigts me fasse jouir maintenant.
Je me suis levée et d’un geste de la tête l’ai invitée à me suivre. Sous un arbre, je me suis assise face à lui, tournant le dos à la rivière. Écartant légèrement les genoux, je n’ai pas eu besoin de dire pour qu’il comprenne ce que je désirais. Je voulais me sentir fouillée, caressée, excitée... Je n’ai jamais retrouvé un homme qui sache aussi bien me faire jouir de ces doigts. Il m’a caressée, longuement, lentement, avec la précision et la douceur d’une femme. Je le regardais dans les yeux et sentait son trouble alors que le plaisir rapidement montait de mon ventre d’abord par vagues, puis comme un flot continu. C’est à ce moment que sans cesser sa caresse, il s’est penché vers moi, me soufflant une parole obscène et souriante. J’ai senti mon sexe inondé de plaisir. Un petit cri m’a échappé... Je ne l’ai pas touché. Il n’a pas insisté. Il n’a jamais compris que j’attendais qu’il prenne sans attendre mon autorisation
C’est avec lui que je me suis peu à peu affranchie de mes inhibitions et du poids du regard de ma mère. Un soir, j’ai eu l’impression que je faisais l’amour avec mon frère. Je n’ai plus supporté de voir son visage face à moi. Je me suis retournée, et m’imaginant avec un autre je me suis faite jouir sans attention pour son plaisir. Je savais que notre histoire était finie. Je n’avais plus envie de lui. Il me fallait d’autres corps, d’autres odeurs, ressentir les émotions du début.
Nous nous sommes quittés sans qu’il insiste pour me retenir. Il avait l’air triste des révoqués. Je ne l’admirais plus.
Nous nous sommes revus peu après notre séparation. Je voulais qu’il me prenne, qu’il me maltraite et me baise.... mais, il n’a rien compris et a passé toute la soirée à boire et à parler.
Je ne sais plus où il vit. Il a dû vieillir et perdre sa brune beauté juvénile. Peut-être ses cheveux ont-ils blanchi. Peut-être a-t-il pris du ventre ou perdu l’éclat de son regard. Je voudrais ne jamais le recroiser. Et puis que lui dire à présent ?
Lun 12 Mars 2012, 22:57 par francisco varga sur Histoires d'amour

Gourmandise (des maux d'amour conjugués)

Sur ton visage, un air complètement réjoui
À l’idée que tu te fais de l’agréable découverte
Ta bouche impatiente légèrement entrouverte
Des lèvres douces, telles pulpe d’un fruit
Forment un sourire étrange qui attend....
Belles, telles des orchidées rouges et charnues,
Exquises messagères des promesses convenues
Entre deux tendres passionnés
Comme un bonbon au curieux goût acidulé
Dont on aime pourtant la singulière saveur ingrate
Délicieusement humide et particulièrement délicate,
La sucrerie de cette bouche pulpeuse te tente...
Comme un aimant dont tu ne peux maîtriser l’effet
Tu ne sauras résister longtemps à son attrait

Un fougueux baiser tu poses
Plein d’amoureux sentiment
Et plus loin encore tu oses...
Tu recherches le "craquant" !
Les yeux fermés pour mieux savourer;
Le fondant sous les tours, et contours.
Ta langue s’est attardée sur tous les alentours;
Pour, le délice de cet instant, sublimer
Un baiser comme une douce friandise,
De mon corps, tel un gâteau, la cerise...
Tu cherches, trouves ou devines;
Caramel, vanille ou fraise des bois
Tu aimes ce petit goût de sucre en moi ;
Ta gourmandise divine. © Marilyn
[/b]
Jeu 23 Fév 2012, 15:06 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Fast-food in love

Dans une ambiance bruyante et confinée,
je me suis frayé un chemin jusqu’à ce que
je puisse trouver une place assise, pour
me sustenter. Attablé à côté d’une femme
et d’un homme qui déjeunaient face à face,
je ne pouvais m’empêcher d’écouter leur
conversation, pourtant banale.
En réalité, j’étais intrigué par la présence
de ces deux personnages qui ne me semblaient
pas à leur place dans ce lieu.
Elle, en tailleur sexy, ne cessait pas de lancer des regards brûlants à cet homme, à l’allure
de business man qui riait à gorge déployée,
tandis qu’il lui racontait son dernier voyage
d’affaire.
En les observant, je me demandai de quelle
nature était leur relation:
Etaient-ils de simples collaborateurs, des amis
ou des ?
Puis, tout à coup, leurs doigts s’entrelacèrent
et je réalisai alors que je n’avais pas émis
l’hypothèse qu’ils forment un couple marié.
Peut-être à cause de la passion qui semblait
les animer. J’ai donc regardé leur annulaire
gauche respectif et j’ai constaté que lui seul,
portait une alliance.
Ce fast-food abritait-il un fast-love?
Venaient-ils se restaurer et comment?
A moins que ce ne soit un couple
marié qui joue aux pour maintenir
la flamme...
Je crois que cela n’est possible que si cette
petite flamme ne s’est jamais éteinte et
qu’elle a toujours été entretenue.
Pour cela, il est sans doute nécessaire
d’oser quitter son petit quotidien insipide
pour goûter à la saveur d’un autre amour,
maintenu vivant!!!
Jeu 20 Oct 2011, 17:51 par conte sur Histoires d'amour

Pas inconnu

Tu m’as retrouvée...
Je t’avais oublié...
Notre première rencontre n’était que passage sans grande passion... quelques soirées bien arrosées.
J’ai eu un peu honte, bien vite dépassée ;-)
Alors nous avons échangé :
J’ai eu peur, tu étais trop loin ! "je ne parle pas aux hommes de plus de 10km de chez moi" ! Tu as su me rassurer : "je peux me rapprocher" !
On s’est découverts, je ne pensais qu’à te lire, à échanger encore et encore !
Jusqu’aux retrouvailles... la cata ! Je commençais tout juste à t’aimer  mais je ne t’ai pas trouvé a mon goût ! Quelle idée d’être à ce point aveuglée ! Je cherchais peut-être une beauté ? Un canon ? Je te l’ai dit, tu t’es enfui.
Le lendemain, n’y tenant plus, je t’ai recontacté, "restons amis"... puis"amis ". Tu as su être patient !
Je t’ai enfin regardé autrement. Tu m’as rejointe :-) nous sommes heureux depuis plus d’un an et jamais dans ma vie je n’ai connu une telle réciprocité dans l’amour que nous avons l’un pour l’autre. Merci merci merci merci etc.
Sam 10 Sep 2011, 17:39 par Surlechemin sur Amour internet

Le monument des levres closes

Elle éprouve une grande joie à n’être pas seule.

Cette femme de la nuit, cherchant a toute heure la compagnie d’hommes maladroits, offrant son corps a de riches inconnus, se voie offrir bijoux et merveilles, contre les plaisir de sa chair.

Mais en dépit de tout ses , la solitude ronge son âme.

Elle est la plus belle comédienne du théâtre des illusions.

Le reflet de son corps nu provoque frissons et désir dans les cœurs, mais dans l’ombre, la noirceur de son regard fait frémir les plus courageux.

Vivre de sa beauté comme d’un crime, tenter de combler l’immense vide qui l’habite.

Elle tente en vain de retrouver son chemin dans le labyrinthe où elle s’est enfermée.

En voulant se prendre au jeu, elle s’est piégée, et se retrouve emprisonné dans les bras de nuisibles profiteurs.

Ce n’est plus qu’un appel au secours.

Ses gémissements ne font plus taire les scrupules des mal intentionnés.

Son corps nu et froid gisant dans les draps d’un inconnu, elle se réveille encore, honteuse, et revêt ses habits de soie. Sa silhouette errante dans les rues mal éclairées.

Un sanglot déchirant s’échappant de sa gorge, "l’esclave oubliée".

Elle disparait, criant son nom, que personne n’a jamais voulu connaitre.

L’écho raisonne dans la nuit, un dernier souvenir de son absence.

Sa douleur, qu’ils refusent tous de voir.

Un adieu, silencieux.
Sam 02 Avril 2011, 14:00 par lighty sur L'amour en vrac

Les amants

Les yeux se parlent, se dévorent de désir.
Aspirant l’idée d’un moment de plaisir
Comme deux aimants qui s’attirent.
Devant l’offrande qui se laisse découvrir
Les lèvres humides se rencontrent et s’effleurent,
Laissant naitre la passion des deux soupirants.
Qui échangent des baisers au dialecte puissant.
Enflammé par la volupté d’un brasier en sueur.
Du bout des doigts tâtonnants les monts et les merveilles,
Frissonne, des lors le sens du toucher qui se réveille,
Voyageant au creux des reins,
Les mains se glissent.
Devinant les formes de la silhouette qui frémissent.
La douceur de la peau , et la fraicheur de l’instant,
Mettent en effervescence les deux .

caressedesyeux
Jeu 06 Jan 2011, 19:28 par caressedesyeux sur La première fois

Haïku du matin ii

Le matin se lève
sur les endormis
et leurs draps froissés

Moins haïku dans la technique, mais peut être plus évocateur.
Mar 25 Mai 2010, 12:07 par PetitPrince sur Parler d'amour
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